Céline Hervieu : «Les choix politiques qui ont été faits nous ont conduits dans le mur.»

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Céline Hervieu : «Les choix politiques qui ont été faits nous ont conduits dans le mur. [...] Le mur, on y est. Il faut arrêter les frais. Je voterai la censure. Des millions de Français attendent des actes et qu'on arrête de faire du théâtre.»

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00:00Les choix politiques qui ont été faits jusqu'à maintenant,

00:02c'est ça qui nous a conduits dans le mur.

00:03La politique de l'offre d'Emmanuel Macron,

00:05associée à son ministre de l'Economie, Bruno Le Maire,

00:08nous ont conduits dans la situation dans laquelle nous sommes,

00:10c'est-à-dire à chercher 60 milliards d'euros,

00:12il faut se rendre compte quand même de ce que ça représente,

00:15avec un déficit à 6 %, avec une hausse du chômage,

00:18avec un renforcement des inégalités, donc le mur, on y est.

00:22Donc maintenant, il y a un moment donné, il faut arrêter les frais.

00:25Question très simple.

00:26Mercredi, vous votez la censure, personnellement ?

00:28Céline Hervieux ?

00:29Évidemment que je voterai la censure, et en conscience et en responsabilité,

00:32notamment parce qu'il y a des millions de Français derrière qui attendent,

00:35qui attendent des actes et qui attendent qu'on arrête de faire du théâtre,

00:39parce que c'est ce que Michel Barnier a organisé

00:42en accord avec le président de la République, c'est un théâtre.

00:44Et si on n'a pas de budget au 31 décembre, qu'est-ce qu'on fait ?

00:46En tant que nouvelle députée, c'est le début pour moi,

00:49je débute dans cet exercice parlementaire,

00:51et ce que j'ai constaté, c'est que pendant trois semaines,

00:53on nous a laissé discutailler sur des amendements,

00:57on a même réussi à faire voter des choses en hémicycle,

00:59en commission, et tout ça balayé d'un revers de 49-3.

01:04Eh bien, nous, nous avions prévenu dès le départ,

01:06s'il y avait usage du 49-3, ce passage en force, il n'est pas acceptable.

01:10Il est d'autant moins acceptable quand on est dans une configuration politique

01:13où ce gouvernement n'a aucune légitimité démocratique.

01:17Ce gouvernement n'est pas issu du vote des Français.

01:20Et donc, évidemment, quand vous passez en force sur un budget...

01:23On ne peut pas dire ça, il y a une légitimité démocratique.

01:25Les députés ont tous été élus, ce gouvernement s'appuie sur un bloc

01:28qui est le bloc le plus important qu'on puisse constituer

01:30à l'Assemblée nationale. Personne ne peut faire plus.

01:32Mais alors, je vous invite à assister au débat budgétaire parlementaire.

01:36Le Bloc central était absolument absent des débats.

01:39Il n'était pas là, c'est ça, la réalité,

01:41parce qu'ils étaient mal à l'aise, en réalité,

01:42de ce qui était proposé par ce gouvernement Barnier,

01:45parce qu'ils ne se sentaient pas eux-mêmes représentés.

01:47Et les socialistes ne sont pas mal à l'aise

01:48de voter la censure avec le RN mercredi ?

01:50Ah mais non, on est parfaitement à l'aise.

01:53Si vous voulez, il y a un principe qui est important en politique,

01:54c'est la cohérence.

01:56Et donc, à partir du moment où nous, nous avons fait campagne

01:59avec le Nouveau Front populaire sur des réformes de justice fiscale,

02:03une meilleure répartition des richesses dans ce pays

02:05et la défense des services publics,

02:07quand vous nous proposez un budget qui vient taper

02:11précisément là où nous, nous avions expliqué

02:13qu'il y avait des lignes rouges,

02:14nous votons évidemment la censure de ce gouvernement.

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