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00:0022h30 à Paris, 16h30 à Washington, ces dix prochaines minutes, France 24 se met à l'heure américaine, c'est USA 2024.
00:10Et comme chaque lundi, pardon, notre rendez-vous consacré à la campagne présidentielle américaine qui entre maintenant dans sa dernière quinzaine.
00:19À mes côtés Fred Hoffman, bonjour, des démocrates hub road, et en face de vous l'avocat franco-américain Randy Yalos.
00:26Bonsoir à vous, président des Republicans Overseas France.
00:30On va commencer avec vous, parce qu'il y a quand même cette séquence ce week-end, Donald Trump au McDo, c'était en Pennsylvanie.
00:37On va découvrir ces images, mais pourquoi cette mise en scène ?
00:41Alors on sait qu'il vise Kamala Harris, mais il reste 15 jours de campagne, ça veut dire quoi ?
00:47Ça veut dire qu'on préfère mettre le paquet sur la forme plutôt que sur le fond ?
00:51On découvre ces images, donc il a revêtu un tablier, il a servi des frites, c'était dans un McDo en Pennsylvanie.
00:59En référence à Kamala Harris qui assure en 1983, je crois, avoir travaillé à McDonald's.
01:07Pourquoi cette séquence ? Pourquoi cette mise en scène ?
01:09C'était partagé à un petit moment avec les gens qui travaillaient dans les restaurations, etc.
01:15Vous savez, ça fait partie de cette campagne, il a expliqué que dans les restaurations, il va supprimer les taxes pour les pourboires, etc.
01:22Donc il veut expliquer aux uns et aux autres qu'il considère chaque Américain, chaque Américain qui travaille dur,
01:28et je dois aussi respecter son travail, et que lui, il n'a pas de difficultés pour servir les uns et les autres,
01:34et jouer le rôle d'un Américain ordinaire.
01:37Fred Hoffman ?
01:39Vous avez dit mise en scène, alors ça j'aime bien parce que c'était exactement ça.
01:45Un petit coup de com', quoi.
01:47Oui, mais ce n'est pas que ça. Le McDo était fermé.
01:49En fait, c'était que ses supporters qui étaient dans les voitures, tout ça.
01:53Et en fait, il y avait quelqu'un qui a mis, et j'ai imprimé pour vous, pour mettre sur la porte que c'était fermé, etc.
02:02Alors ce n'était pas réel, déjà.
02:04Donald Trump, honnêtement, je pense que c'est la première fois qu'il était dans un McDo, dans sa vie.
02:11Je trouve ça honnêtement…
02:13On sait qu'il affectionne, voilà, il affectionne.
02:16On se souvient de ses images lorsqu'il était président, qu'il avait reçu.
02:20Je pense qu'il a cherché, en fait, en tant qu'employé, d'avoir les avantages, peut-être une reduction.
02:26La prochaine fois, il fait une commande pour ses dîners.
02:30Voilà, excusez-moi, c'est juste, pour moi, c'était une opportunité pour lui de critiquer Kamala Harris.
02:39Au lieu de voir avec les travailleurs et dire les choses, même quelqu'un a posé la question sur le SMIC, là-bas, qu'est-ce qu'il fait ?
02:47Tout de suite, elle a menti qu'elle n'a jamais travaillé chez McDo.
02:50Ceci étant, c'est vrai qu'elle n'en a pas non plus apporté la preuve.
02:53Bon, on ne va pas passer dix minutes sur…
02:55La preuve est très facile, parce que vous savez, moi, je suis avocat américain, et quand on est avocat comme Kamala Harris,
03:01elle doit inscrire, quand elle fait la demande, et faire partie du barreau, d'écrire tous ses emplois qu'elle avait précédents.
03:09Et aujourd'hui, si elle avait voulu avoir la preuve, elle aurait dû lui déclarer son CV en 1985,
03:15ne fait pas apparaître deux ans après cet emploi, ne fait pas apparaître cet emploi-là.
03:19Donc aujourd'hui, c'est parfaitement critiquable de dire « je travaille dans un McDo », c'est un clin d'œil.
03:25Vous savez, c'est aujourd'hui, parce qu'elle le dit avec légèreté, donc c'est pour renvoyer la balle dans notre camp.
03:32C'est tout, c'est la bonne communication.
03:34Un mot rapidement, parce qu'on ne va pas passer dix minutes sur McDo.
03:38On est là, franchement, là, c'est chez McDo, quinze jours avant l'élection, pour mentir déjà, et de critiquer Kamala Harris.
03:45Je suis désolé, mais…
03:47Alors on va revenir sur la forme, cette fois du côté démocrate.
03:49C'est aussi parce qu'elle compte sur la forme qu'elle a invité Stevie Wonder pour ses 60 ans, Kamala Harris ?
03:54Je ne sais pas, peut-être que ce n'était pas elle qui l'a invitée, c'est lui qui voulait venir.
03:58Et même, pourquoi pas, c'est top.
04:01Je trouve ça mieux au lieu de secouer les frites chez McDo.
04:05Ça laisse un goût amer.
04:08Non, ce n'est pas amer du tout.
04:10Non mais attendez, c'est juste une autre chose.
04:12Elle était dans une église, plusieurs églises.
04:15Alors s'il n'y a rien à voir, c'est un dimanche, et elle a parlé avec plein de gens qui croient en elle déjà, croient en Dieu.
04:22Et il y avait Stevie Wonder qui est venu pour chanter.
04:24Il y avait aussi les choristes qui chantaient.
04:27Bon anniversaire aussi, joyeux anniversaire.
04:30Je ne sais pas si c'est elle qui l'a invitée.
04:32Je pense que lui, il voulait venir et chanter Happy Birthday.
04:37Vous savez, il est très doué.
04:39C'est un clin d'œil, c'est pour faire rire les gens.
04:43Je pense que c'était quand même pour bien montrer que M. Trump voulait faire…
04:48Il a attiré votre attention.
04:50On est là pour discuter de cette séquence et pour rigoler et dire que c'est assez drôle et que ça a bien fonctionné.
04:57Il y en a d'autres justement, Donald Trump précisément, qui ce week-end aussi a quand même dit,
05:02et ce sont ces mots qu'a qualifiés Kamala Harris de vice-présidente de merde.
05:06Ce sont ces termes.
05:07Est-ce qu'un potentiel président des États-Unis peut dire ça ?
05:12Est-ce que la fonction présidentielle permet, sur qui plus est aux États-Unis,
05:18à un candidat à la présidentielle de dire c'est une vice-présidente de merde ?
05:23Est-ce que j'aurais utilisé ces termes à sa place ? Non.
05:27Mais il est habitué de cette forme de communication parce qu'il choque, il provoque.
05:33Et ça fait partie de sa stratégie pour les Américains.
05:36Et jusqu'à là, ça a fonctionné, donc il continue.
05:40Fred Hoffman, ça avilie la fonction présidentielle.
05:43C'est ce qu'a répondu Kamala Harris, justement, après les propos de Trump,
05:47qui, il faut le reconnaître, ne manque pas non plus une occasion pour aller critiquer
05:52les facultés mentales ou les facultés même morales de Donald Trump.
05:58Dans les deux cas, j'ai envie de vous dire, ça ne vole pas très haut, pardonnez-moi.
06:02Non mais excusez-moi, je vais juste revenir.
06:05Elle n'a pas dit que ça parce que tout le week-end, elle avait dit des choses déjà.
06:09Elle a commencé un rassemblement en parlant de le joueur de golf Arnold Palmer,
06:14qu'elle est bien membrée, bien montée, si on peut dire, well hung en anglais.
06:20Elle a dit que le vice-président est un vice-président de merde.
06:23Elle a demandé ses supporters, ses propres supporters,
06:27de faire lever le gros cochon de Marie de Canapé pour voter.
06:32Pour moi, c'est indigne d'avoir quelqu'un qui se présente en tant que candidat présidentiel
06:40et quand vous dit qu'elle a dit la vérité, le mec est complètement cinglé.
06:45Ce que j'aime bien, c'est que pendant combien de mois,
06:48vous avez critiqué Biden en disant qu'il était trop vieux, qu'il ne marche pas bien,
06:51qu'il ne s'exprime pas bien, mais regardez bien Donald Trump.
06:54Vous avez vu le meeting où il a dansé pendant 30 minutes,
06:59il a changé son playlist.
07:01Mais c'est normal qu'un jour avant le présidentiel, c'est ça qu'on veut comme président ?
07:06Justement la question de l'âge, 78 ans pour Donald Trump, 60 ans pour Kamala Harris.
07:1120 ans de décalage.
07:13C'est un facteur qui compte pour les Américains.
07:16Qui a plus de stamina, plus d'endurance,
07:20qui fait le nombre d'événements, qui fait trois fois plus d'événements du matin jusqu'au jour,
07:25et M. Trump est deux fois plus actif qu'elle par rapport à la campagne.
07:30En tout cas, il poursuit parallèlement leur marathon des États-Unis.
07:34Non, mais suivez les événements qu'il fait, il fait deux fois plus d'événements.
07:38Il est actuellement en Caroline du Nord,
07:40et elle est actuellement, si je ne me trompe pas, en Pennsylvanie.
07:43Juste pour revenir à ce qu'ils ont dit,
07:46de l'autre côté de la salle, il traite M. Trump de cinglé.
07:52Donc c'est le vocabulaire.
07:54Mais j'en reviens.
07:55Je reviens à la même chose.
07:57Moi j'en reviens à ma question.
07:58Je l'ai dit, je n'aurais pas utilisé ce langage.
08:00Vous voyez, l'autre côté ne peut pas s'empêcher.
08:02J'ai trouvé que ce n'était pas respectueux.
08:04J'assume qu'il dit de critiquer M. Trump.
08:06Je dis que ce n'est pas respectueux.
08:08On n'a pas besoin nous-mêmes d'intervenir et répéter les mêmes sortes de choses.
08:13Parce que je pense que pour nous, on doit avoir une certaine hauteur par rapport…
08:18Précisément, j'en reviens à ma question.
08:20Vous imaginez si Kamala Harris a dit la même chose ?
08:23Mais elle a dit plein d'autres choses.
08:25Oui.
08:26Normalement, elle n'a jamais insulté comme ça.
08:28Elle a constaté ce qu'on voit tout le monde,
08:31qu'on est dansé comme ça, qu'on ne peut pas même compléter une phrase,
08:36qu'elle parle de n'importe quoi.
08:38Elle a parlé des choses qui sont…
08:40Elle a parlé des choses qui sont, je ne sais pas, passées il y a 15 ans.
08:43Mais on en revient à cette question justement.
08:44Mais on n'avance pas.
08:45Voilà, on n'avance pas.
08:46Où est le fond ?
08:47Sur des thèmes comme l'avortement, sur l'économie, l'immigration,
08:51on est à 15 jours de campagne.
08:53On voit que les candidats mettent les bouchées doubles.
08:55Je le disais, Donald Trump est en carrière de l'Union d'honneur.
08:58Pennsylvania, Michigan et Wisconsin pour Kamala Harris.
09:01Mais elle, elle parle de ses programmes, ses plans.
09:05Mais elle parle tout le temps.
09:06Pas seulement.
09:07Je le disais tout à l'heure.
09:08Elle critique aussi Donald Trump sur ses capacités politiques, etc.
09:11Ça, c'est juste quelques mots.
09:12Mais si vous entendez ce qu'elle dit chaque fois lors de ses meetings…
09:15C'est juste quelques mots dans l'ensemble.
09:17Je préfère qu'on passe à autre chose, parce que je pense que c'est plus important.
09:20Alors justement, on va passer à autre chose.
09:22Il est en Caroline du Nord.
09:23Ça ne me dérange pas, mais je pense que ce n'est pas pertinent.
09:26Si, c'est très pertinent.
09:27Il est en Caroline du Nord, Donald Trump.
09:29Je vous explique pourquoi c'est pertinent.
09:31Parce que percutant.
09:32C'est ça.
09:33Ce dont on parle là, c'est percutant.
09:35Mais peut-être ça nous dérange.
09:37Et c'est pourquoi il est dit…
09:38Non, c'est irrespectueux.
09:39Alors on va essayer d'avancer un petit peu.
09:41On va essayer d'avancer un petit peu.
09:43Je le disais, ils mettent les bouchées doubles.
09:45On a Donald Trump qui est en Caroline du Nord ce soir.
09:48Sur quoi précisément peut-il convaincre ses indécis ?
09:51Parce qu'on sait que la Caroline du Nord, c'est un État clé.
09:53Sur quoi ?
09:54Qu'est-ce qu'il peut…
09:55Sur quoi il peut miser pour convaincre ses indécis ?
09:57Il va donner un Big Mac et les frites.
09:59Non, en Caroline du Nord, il a expliqué la réaction de l'administration Biden et Harris
10:04suite à l'ouragan Hélène, etc.
10:07C'est le manque de spontanéité dans la réaction.
10:11Au-delà de faire de l'anti-Harris, de l'anti-Biden, il a expliqué qu'ils vont réinvestir.
10:19D'abord, la Caroline du Nord, c'est un État où il y a beaucoup d'industrie forestière.
10:27Et là, il l'a déjà expliqué.
10:29Quand il était président, il a beaucoup investi pour mettre en place des tarifs,
10:32pour protéger l'industrie en Caroline du Nord, pour la fabrication des meubles
10:36et toute l'industrie forestière qui était en Caroline du Nord.
10:39Il l'a expliqué, il a soutenu, il a martelé ses soutiens.
10:43Les gens en Caroline du Nord ont voté pour lui.
10:45Déjà, il est considéré comme favori en Caroline du Nord par rapport à sa politique
10:50qu'il a déjà eue entre 2016 et 2020.
10:52J'essaie, Fred Hoffman, de répondre parce qu'il ne nous reste que très peu de temps.
10:55Pennsylvania, Michigan, Wisconsin, j'ai envie de vous dire la même question pour Kamala Harris.
10:59Comment peut-elle convaincre ses indécis ?
11:02Parce que c'est vrai aussi qu'elle a une position inconfortable,
11:04dans le sens où elle est « sortante » puisqu'elle est vice-présidente.
11:08Ce n'est jamais simple, on le sait, de défendre le bilan de son prédécesseur
11:11tout en s'en démarquant, finalement.
11:13Oui, mais elle dit à chaque fois, et en fait j'ai entendu encore ce soir,
11:16qu'elle n'est pas la continuation de Biden.
11:18Elle va être différente de Biden.
11:20Elle est revenue d'ailleurs sur ces propos.
11:22C'est une petite bourde, il faut reconnaître, lors d'une interview où elle avait dit
11:25qu'elle ne ferait pas quelque chose de différent de Biden.
11:27Elle continue de dire ça.
11:28Maintenant, pour être clair, parce que les gens posent la question,
11:30est-ce que c'est juste l'administration Biden en continuation ?
11:36Elle explique aussi les possibilités avec l'économie,
11:42pour aider les gens de moyenne classe.
11:44C'est très important pour l'éducation, pour les soins,
11:48parce que vous connaissez bien le problème qu'on a aux USA
11:51avec le système qu'on appelle ici la sécu.
11:55Juste pour revenir, ça me fait penser, comme vous avez dit,
11:59que Trump était en meilleure forme qu'elle.
12:01Je suis désolé, mais si vous voyez les deux côte à côte, je ne pense pas.
12:04Mais elle va convaincre avec tout ce qui est pour la moyenne classe,
12:08aider les gens, l'éducation, les soins, etc.
12:11Je pense aussi de montrer la différence entre elle et lui.
12:16Les gens qui ne voulaient pas voter pour Biden ni pour Trump,
12:20maintenant peut-être vont voter pour elle.
12:22Beaucoup de femmes aussi pour les droits républicains.
12:25Ce sera le mot de la fin, Fred Hoffman.
12:27Merci des démocrates abroad.
12:29Merci également à Randy Yalos, avocat franco-américain,
12:32président des Republicans Overseas France.
12:34On aurait pu, évidemment, en parler beaucoup plus longtemps.
12:37Merci à tous les deux.

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