00:00Europe Un Soir. 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Alors c'est peut-être parce que cette procédure de destitution n'a pas fonctionné à son encontre,
00:09enfin bon il le savait, ça n'avait aucune chance d'aboutir,
00:12qu'Emmanuel Macron s'est exprimé, il était tout à l'heure à Berlin avec Olaf Scholz,
00:17dans une industrie d'intelligence artificielle,
00:21et parmi les différentes choses qu'il a dites, il a dit ça.
00:25Je pense que mettre en place une taxation exceptionnelle
00:29serait quelque chose que les grandes entreprises comprendraient,
00:32si c'est pour un an.
00:35Voilà, une taxation exceptionnelle, ok,
00:38on touche au totem macronien de ne surtout pas hausser les impôts,
00:42mais là pour le coup, il est d'accord.
00:44Alors il y a deux choses, il y a le fond, c'est le fait qu'il soit d'accord,
00:47et puis la forme, c'est le fait qu'il prenne la parole,
00:50alors qu'il est normalement à l'étranger, qu'il parle politique intérieure.
00:53C'est trop sensible, je vois qu'il ne faudrait pas faire ça en effet,
00:58selon la règle qui est qu'on ne parle pas des questions intérieures à l'étranger.
01:02Il y avait deux totems, en effet la fiscalité,
01:07et l'autre totem était la réforme des retraites.
01:10Sur ces deux totems, Michel Barnier s'est avancé sur la question fiscale
01:16en évoquant une mise à contribution des plus hauts revenus
01:20et des grandes entreprises et très grandes entreprises de mémoire
01:26sur la réforme des retraites.
01:29Il réouvre auprès des partenaires sociaux, mais sans toucher au cadre budgétaire,
01:34c'est-à-dire à coût constant.
01:37Il faudra voir comment cela se passe dans les détails,
01:41mais en tout cas, pour ce qui le concerne,
01:44Michel Barnier a pris un peu d'espace vis-à-vis de ces deux totems.
01:50Oui, et puis il gèle l'augmentation des retraites.
01:53Ce ne sera pas en janvier, mais ce sera en juillet,
01:56ce qui fera économiser 3 milliards de moins de dépenses.
02:02Parce que dans son discours, qui a été long,
02:06il a annoncé au départ, je suis obligé de faire beaucoup avec peu.
02:12Donc on va essayer, tout le monde va être touché,
02:15il y aura des petites choses, et donc il a fait un discours long,
02:18parce qu'il a montré que sur certaines choses,
02:21on pouvait améliorer les choses en matière de santé.
02:24Il faudrait le revoir plus main à la main,
02:28mais si on touche à tout, alors on dit qu'il n'a pas de grand projet,
02:32mais si peu à peu on touche à tout ce qu'il a énoncé,
02:36cela fera probablement des économies.
02:38En tous les cas, s'il arrive à réduire le nombre des fonctionnaires
02:43dans les collectivités locales,
02:45avoir enlevé tout un tas d'associations qui font doublon,
02:49s'il fait ce qu'il a énoncé de manière vague,
02:53parce qu'il attend d'avoir plus d'informations,
02:55sans doute pour des précisions, parce qu'il n'est là que depuis 26 jours,
02:59c'est vrai que cela va changer.
03:01Et il le fait sur un ton qui est à lui,
03:05c'est-à-dire qu'il est calme, posé, raisonnable,
03:09et puis fort de quelque chose que les autres n'ont pas,
03:13parce qu'il était ministre sous Mitterrand, ministre sous Chirac,
03:17c'est-à-dire que c'est 40 ans derrière lui de vie politique,
03:21et on voit cet homme, on dit qu'il a parlé longuement,
03:25qu'il n'a rien dit, ce n'est pas vrai du tout,
03:27mais surtout on a vu aussi que c'était un homme libre,
03:30et que lorsqu'il faut répondre aux gens qui l'agressent ou qui le titillent un peu,
03:35il a une répartie, il est très drôle, c'est très british,
03:39mais là, c'est quand même le tonton flingueur.
03:41Écoutez-le, c'était justement en réponse à Mathilde Panot.
03:45On écoute Michel Barnier.
03:46Madame la présidente Mathilde Panot, j'ai quand même du mal,
03:50ça fait peut-être trop longtemps que je ne suis pas revenu dans cette assemblée,
03:55depuis l'époque où j'étais 15 ans député,
03:59mais j'ai du mal à comprendre votre ton et votre agressivité.
04:03J'ai du mal, j'arrive pas à comprendre la manière systématique
04:16dont vous attaquez personnellement le chef de l'État.
04:19Et moi je vais vous dire une chose madame la présidente,
04:24plus vous serez agressif, plus je serai respectueux.
04:29Voilà.
04:32Olivier Darti.
04:33Je dois avouer, alors que j'ai la passion de la politique,
04:37que j'ai découvert Michel Barnier, alors que je le connais depuis pas mal d'années.
04:42Ça ce sonore-là, je vais vous dire, on va le repasser dans 5 ans, dans 10 ans, dans 40 ans.
04:46J'ai souvenir de sa colère froide quand il est dégagé des affaires étrangères,
04:51après le traité constitutionnel européen de mémoire,
04:54mais il ne m'avait pas marqué.
04:55Est-ce que la droite française n'est pas passée à côté de Michel Barnier,
05:00au cours des dernières années ?
05:02Est-ce que c'est pas lui qui est passé à côté de la politique ?
05:04C'est une vraie question, parce que ce qu'il a donné à voir dans ses réponses au président de groupe,
05:09à l'exception de Marine Le Pen,
05:11le révèle dans une dimension que, je l'avoue, je n'avais pas perçue jusqu'ici.
05:18Après, attention, je suis d'accord avec vous Catherine,
05:20que quand on repasse le discours de politique générale, stylo à la main,
05:24il y a beaucoup de choses.
05:25Mais, on a eu quand même le sentiment de quelque chose qui n'était pas suffisamment,
05:31si ce n'est, vissé.
05:36Oui, mais il est là, il l'a dit aussi, je suis là depuis 26 jours.
05:40Il a fallu qu'il compose son gouvernement.
05:43D'ailleurs, on voit qu'il y a certaines failles dans son gouvernement.
05:47Je ne suis pas certaine que le jeune ministre Armand ait beaucoup de sens politique.
05:54Qui paraît-il a appelé Michel Barnier et Michel Bergeri ce matin.
05:57Oui, on peut être normalien, avoir fait l'ENA et n'avoir pas de sens politique.
06:02C'est quand même quelqu'un d'assez immature.
06:05Il a quand même un gouvernement où il n'y a pas de grande vedette.
06:09Faible.
06:10Faible, très faible.
06:11Et que dans le fond, il a au Parlement,
06:15ceux qui espèrent gagner en 2027, ils sont nombreux,
06:21et qui sont des sortes d'alligators qui sont autour de lui.
06:25Vous mettez Gabriel Attal dans les alligators ?
06:28Bien sûr, bien sûr, Gabriel Attal, Laurent Wauquiez,
06:32et d'autres qui sont à l'extérieur pour l'instant,
06:36mais qui rêvent tous de la même chose.
06:38Il faut qu'il montre qu'il ne sera pas dans l'invective,
06:45mais il peut, d'une phrase, lors des questions d'actualité,
06:49vous renvoyer dans les cordes, avec de l'humour,
06:52et un truc qui marquera beaucoup plus que s'il était virulent.
06:55Écoutez justement, je parlais de Gabriel Attal,
06:57écoutez ce qu'a dit Michel Barnier à Gabriel Attal,
07:00ça c'est encore une punchline à écouter.
07:03Je serai très attentif à vos propositions d'économie supplémentaire.
07:08Très attentif.
07:10Pour faire face à un déficit que j'ai trouvé en arrivant.
07:16Non, non, non, ce n'est pas la peine.
07:19Il faut que vous vous habituiez les uns les autres à ce que je dis, ce que je pense.
07:23Et je vous le dirai aussi à vous.
07:25C'est dément, c'est génial.
07:28Félicitations au réalisateur de la séance au Parlement,
07:33celui donc qui filme les travaux.
07:35Je pensais que vous parliez de Benoît Levenois,
07:37qui réalise cette merveilleuse émission.
07:39Mais le réalisateur à l'Assemblée nationale fait un zoom sur Gabriel Attal,
07:44pour voir l'ascenseur émotionnel entre les applaudissements,
07:48et on devine qu'il dit merci beaucoup,
07:50et après la douche froide glacée qu'il reçoit.
07:55Ça se joue en deux secondes.
07:57Déclaration à l'instant de la porte-parole du gouvernement chez nos confrères de BFM TV.
08:02La colocation avec les Républicains n'est pas évidente et elle n'est pas limpide.
08:07Voilà ce que dit Maude Brejon à l'instant chez nos confrères de BFM TV.
08:12La cohabitation à l'intérieur du gouvernement avec les Républicains n'est pas limpide.
08:17Elle n'est pas évidente, voilà ce que dit Maude Brejon.
08:20Oui, elle est mandatée pour dire ça, vous croyez ?
08:22Bah écoutez, je ne sais pas, en tout cas elle le dit.
08:24Elle le dit, moi j'ai trouvé que pour sa première prestation de porte-parole,
08:28elle parlait d'elle, elle a fait un dégagement.
08:30C'est la passation de pouvoir ?
08:32Non, non, c'est là.
08:34Le compte-rendu du conseil des ministres, je l'ai trouvé très bavarde.
08:39Peut-être un peu trop d'ailleurs.
08:41On a des propos rapportés d'Emmanuel Macron en Allemagne,
08:44qu'il se démerde entre eux.
08:46Bon, ça c'est pas vérifié.
08:48Oui, mais ça sûrement.
08:50Ça ne m'étonne pas.
08:53Oui, d'ailleurs il l'avait dit, au lendemain de la dissolution,
08:57il avait fait une déclaration, il était en déplacement à Horadour-sur-Glane
09:01et un chef d'entreprise lui a demandé quel est le but de cette déclaration.
09:05J'ai dit, je leur ai mis une barre dans les yeux, qu'ils se débrouillent maintenant.
09:08Ils ont voulu, alors que personne n'a demandé.
09:11Il n'y a que Bardella qui avait demandé des élections.
09:1419h55, merci à vous deux.
09:17Dans un instant, le journal, et juste après, l'ancien ministre de l'Intérieur.
09:21Brice Hortefeux pour analyser notamment les propositions de Bruno Roteio.
09:25A tout de suite sur Europe 1.
09:26Bonjour, c'est Dimitri Pavlenko.
09:297h-9h, Europe 1 Matin.
09:31Écouter Europe 1, c'est être libre. Libre de s'informer.
09:35Le problème de ce gouvernement, c'est que c'est un gouvernement qui reste minoritaire.
09:39Michel Barnier, face à une équation insoluble, ça passe ou ça casse.
09:42Nous allons davantage agir que parler.
09:45On assiste au retour de la politique à l'ancienne, à la revanche du vieux monde.
09:49Le problème des décisions difficiles, c'est que plus on les repousse, plus elles sont difficiles.
09:52D'accord ou non sur les causes, on peut débattre.
09:55Europe 1, la radio libre.
09:57Europe 1 Matin, Dimitri Pavlenko.
09:59A demain matin, 7h-9h sur Europe 1.