00:00L'autre sujet, on vient de le dire, c'est le pouvoir d'achat qui dit argent, dit impôts, et c'est désormais certain, ils vont augmenter.
00:05Michel Barnier mise d'abord sur la baisse de la dépense publique pour enrayer la course folle du déficit.
00:12Bonsoir Barthélémy Philippe.
00:13Bonsoir Pierre, bonsoir à tous.
00:15Alors il y a cette perspective, mais il y a aussi le fait qu'il veut taparnier les plus modestes et les classes moyennes.
00:20Cela dit, il envisage bel et bien des impôts ciblés sur les plus fortunés, et puis aussi sur certaines grandes entreprises.
00:27Oui, d'abord il y a l'idée de ne pas revaloriser les tranches supérieures du barème de l'impôt sur le revenu par rapport à l'inflation,
00:33mais le Premier ministre s'expose à la colère de ses alliés macronistes qui réclament de la stabilité fiscale,
00:40à l'image de Mathieu Lefèvre, député Ensemble pour la République du Val-de-Marne.
00:45C'est une mesure qui est évidemment à proscrire, y compris si on gèle les tranches supérieures,
00:50on prend le risque de pénaliser le travail et les classes moyennes.
00:53S'il veut épargner les classes moyennes, le gouvernement devra se contenter de geler les deux tranches supérieures de l'impôt,
01:00or elles concernent à peine plus d'un pour cent des contribuables, donc le rendement sera limité.
01:06Soit vous visez peu de contribuables, mais vous avez peu de rendement,
01:09soit vous visez beaucoup de contribuables et vous avez peut-être du rendement, mais vous pénalisez le travail.
01:14Côté entreprises, le gouvernement réfléchit à une surtaxe temporaire de l'impôt sur les sociétés,
01:19dont le taux a baissé de 33% à 25% depuis 2017.
01:24Autre option, raboter certains allégements de charges sur les salaires pour économiser quelques milliards d'euros.
01:30Mais là encore, il y a de quoi miner la confiance des entrepreneurs,
01:33car en France, le coût du travail est déjà parmi les plus élevés d'Europe.
01:37Merci beaucoup Barthélémy.
01:39Philippe Duh, Service Économie d'Europe 1.