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  • 23/07/2024
Avec Gérard Holtz, journaliste sportif, co-auteur avec son fils Julien du livre “Histoire des Jeux : 400 histoires qui ont fait la légende des jeux” (éditions Gründ)

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##JO_SPORT-2024-07-23##

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News
Transcription
00:00Gérard Holt, bonjour !
00:02Mais bonjour ! Vous m'entendez bien ?
00:04Ah ouais, on vous entend bien !
00:06Et on vous voit même, voyez, puisque grâce à la visio,
00:08vous êtes en direct sur Sud Radio,
00:10même si c'est pas de la télé.
00:12Gérard, d'abord, c'est un grand honneur, un grand plaisir,
00:14comme confrère, de vous recevoir ici,
00:16sur Sud Radio, et pour évoquer avec vous
00:18ces histoires insolites, Joseph.
00:20Eh oui, on va en parler, mais déjà, on sait que vous êtes
00:22un amoureux du sport et des Jeux Olympiques.
00:24Est-ce que vous pensez que l'esprit
00:26olympique peut amener un peu
00:28de bonheur dans le cœur des Français en cette période
00:30un peu trouble ? Est-ce que vous y croyez ?
00:32Ah, il faut se référer à l'Antiquité.
00:34C'est vrai que
00:36les fameux Jeux de l'Antiquité,
00:38qui ont duré 12 siècles,
00:40776 avant Jésus-Christ,
00:42394 après Jésus-Christ,
00:44au moins là, on faisait la paix
00:46entre les cités. On posait les armes,
00:48et on transformait les batailles,
00:50les rivalités entre Sparte
00:52et Athènes, avec du sport.
00:54Avec le lancé de jablons,
00:56le lancé de disques ou la course à pied.
00:58On peut rêver, on doit rêver
01:00aujourd'hui qu'il y ait
01:02des trêves, comme l'a dit le Président Macron,
01:04qu'il y ait des trêves un peu partout et que ça se calme
01:06et qu'on ne pense qu'au sport,
01:08qu'à la fête mondiale que représentent ces Jeux.
01:10C'est une vraie grande fête.
01:12On espère que ça va se passer
01:14comme ça. Alors, Gérard Holt,
01:16on rappelle que vous êtes co-auteur avec votre fils
01:18Julien, d'un livre
01:20qui est sorti, Histoire des Jeux.
01:22C'est 400 histoires qui ont fait la légende
01:24des Jeux Olympiques aux éditions
01:26Grund. Dans ce livre,
01:28vous évoquez notamment des histoires
01:30absolument incroyables mais vraies. Il y a notamment
01:32celle de Dick Williams,
01:34un rescapé du Titanic, c'est ça ?
01:36Oui.
01:38Moi, je suis très sensible, d'abord,
01:40aux histoires en général et en plus aux histoires
01:42de résilience. Quand il arrive
01:44un choc psychologique ou physique à quelqu'un
01:46qui tape au fond de la piscine et qui
01:48remonte et qui devient champion olympique.
01:50Sacré piscine l'océan Atlantique !
01:52Alors,
01:54en trois mots, Dick Williams,
01:56jeune étudiant, brillant,
01:58très bon tennisman, son père
02:00lui dit, je t'ai inscrit à Harvard,
02:02viens, on va prendre le bateau et on va en Amérique.
02:04Ils vont à Southampton
02:06le 10 avril 1912
02:08et ils tapent le Titanic.
02:1014 avril, le bateau coupe,
02:12avec son père, ils plongent
02:14dans l'eau tous les deux. Son père,
02:16malheureusement, est tué par la cheminée
02:18mais le Titanic,
02:20est tué par la cheminée
02:22mais le destin, c'est que la vague
02:24provoquée par la cheminée qui coule
02:26pousse le jeune Dick Williams
02:28vers un canot de sauvetage.
02:30Il s'accroche pendant toute la nuit
02:32au canot de sauvetage à l'envers,
02:34les jambes dans l'eau,
02:36jusqu'au petit matin où le Carpatia,
02:38le fameux bateau qui a sauvé 700 personnes,
02:40il le récupère, il le met sur le bateau
02:42et là, il y a un médecin qui lui dit, je vous coupe les jambes,
02:44vous êtes glacé complètement, ça ne circule plus.
02:46Il dit, non, non, non, s'il vous plaît,
02:48donnez-moi des couvertures,
02:50donnez-moi de l'eau chaude, donnez-moi des antibiotiques
02:52si ça existait à l'époque,
02:54donnez-moi des médicaments, sauvez-moi les jambes.
02:56Le médecin dit non, il dit si, s'il vous plaît.
02:58Il l'emmène aux Etats-Unis,
03:00il va pouvoir remarcher,
03:02il va retaper dans une balle de tennis,
03:04il va reprendre le bateau
03:06dans l'autre sens et en 1924,
03:08il devient champion
03:10olympique en double mix à Paris.
03:12C'est incroyable.
03:14C'est une magnifique histoire.
03:16Il y a des histoires comme ça dans votre livre,
03:18Dick Williams, comme vous dites, qui était champion de tennis
03:20et qui a joué à Paris
03:22dans ces JO de Paris
03:24il y a un siècle.
03:26Et puis on a appris là, alors je reviens
03:28à aujourd'hui, Gérard Rolls,
03:30le rappeur américain Snoop Dogg
03:32figurera parmi les porteurs
03:34de la flamme olympique vendredi, pendant
03:36la cérémonie.
03:38On peut se demander si c'est pas
03:40bizarre et puis en même temps,
03:42parce qu'il n'est pas un sportif lui au départ,
03:44c'est plutôt la flamme qui nous intéresse.
03:46C'est son histoire elle qui rend comme relais ce qu'il voulait évoquer dans le bouquin.
03:48Alors qu'on entend la musique de Snoop Dogg
03:50en même temps.
03:52C'est une drôle d'histoire la flamme.
03:54Parce que bon, il y a eu, même dans l'antiquité,
03:56on y revient toujours,
03:58il y avait une vasque,
04:00mais c'était plutôt pour faire cuire
04:02les aliments et puis c'était aussi
04:04le symbole de l'énergie.
04:06Mais les premiers JO olympiques en Grèce en 1896,
04:08même à Paris, il n'y avait pas encore
04:10de flamme. En fait,
04:12Pierre Coubertin écrit aux responsables
04:14des jeunes de Amsterdam,
04:16en 1928, en leur disant dans la lettre
04:18s'il vous plaît, je vous demande
04:20d'entretenir la flamme
04:22de l'olympisme rénové.
04:24Et ça n'a pas été bien traduit.
04:26Quand ils ont reçu la lettre, ils ont dit quoi ?
04:28Entretenir, ça veut dire quoi ? Ça veut dire créer une flamme ?
04:30Créer une vasque ?
04:32On ne peut pas aller contre
04:34l'esprit de Coubertin et donc on a créé
04:36la flamme seulement en 1928.
04:38Et puis malheureusement,
04:40ce sont les nazis qui l'ont
04:42organisée. C'est Goebbels
04:44qui l'a organisée en 1936.
04:46C'est-à-dire qu'on allume
04:48la flamme à l'Olympie avec la rayon du soleil
04:50et puis ensuite, de relais en relais,
04:52on l'amène jusqu'au stade olympique
04:54porté par des sportifs
04:56en combinaison blanche. C'était tout à fait
04:58dans l'esprit du parti nazi,
05:00le relais, la force, l'énergie,
05:02la pureté. Et malheureusement,
05:04c'est Goebbels qui a inventé le relais.
05:06Mais c'est resté le symbole
05:08aussi fort que la dureté du nazisme.
05:10C'est celle de l'idée
05:12de se passer entre humains
05:14le feu de l'espoir, le feu de
05:16l'enthousiasme, le feu de la fraternité, Joseph.
05:18La solidarité,
05:20la fraternité, l'énergie.
05:22C'est vrai que le feu représente absolument
05:24ça. Oui, la solidarité.
05:26Parfois, le sport
05:28est utilisé à des fins politiques.
05:30Et alors, ce qui est
05:32étonnant, quand on a aussi préparé
05:34cette interview avec vous, Gérald, c'est que
05:36vous nous avez confié que, oui,
05:38les athlètes des Jeux olympiques se sont déjà
05:40affrontés dans la Seine
05:42pendant d'autres Jeux olympiques. Expliquez-nous
05:44ça, j'étais assez étonné.
05:46Alors, nous sommes quand même,
05:48il faut le répéter là à trois jours, nous sommes
05:50quand même la troisième, la première,
05:52je veux dire, capitale au monde à avoir
05:54trois fois les Jeux olympiques.
05:561906, 1924, 1916.
05:58Coubertin a fait
06:00un très mauvais coup d'ailleurs à Athènes.
06:02Parce qu'il ne leur avait pas dit qu'ensuite
06:04ils voulaient Paris. Les Grecs,
06:06en 1896, pour les premiers Jeux,
06:08pensaient qu'ils allaient les garder pour toujours.
06:10Et Coubertin a dit, non,
06:12moi je suis de Paris, moi je suis de Français,
06:14je veux les Jeux. Donc, organisation
06:16à Paris en 1900.
06:18Et en 1924, dans la Seine,
06:20en 1900. Alors, les Jeux, déjà, ça a été
06:22un fiasco terrible. Parce que c'était en même
06:24temps que l'Exposition universelle.
06:26Donc, la Tour Eiffel,
06:28l'Expo universelle avec les différents villages
06:30qui venaient de toutes les nations. Ça a duré
06:325 mois et demi.
06:345 mois et demi
06:36sur les Jeux. Bon, 5 mois et demi
06:38et tout mélangé. Il y a eu la pêche
06:40à la ligne, il y a eu le tir à la corde,
06:42il y a eu montée de corde,
06:44il y a eu, c'était incroyable,
06:46il y a eu apnée, c'est-à-dire
06:48la plus grande distance à faire sous l'eau.
06:50Et puis, dans la Seine, donc on s'est baigné
06:52avec une épreuve incroyable, natation
06:54avec passage de
06:56barque. C'est-à-dire qu'on nageait,
06:58on arrivait sur une barque, il fallait grimper sur la
07:00barque, il fallait redescendre de l'autre côté.
07:02Mais c'est incroyable. On peut avoir
07:04aujourd'hui le skateboard. En fait,
07:06on a déjà eu des sports olympiques incroyables.
07:08Il y a beaucoup de sports olympiques, en fait.
07:10Le croquet. Le croquet.
07:12Le croquet, en 1900,
07:14il y a eu un spectateur
07:16à une des compétitions, un Anglais qui
07:18s'était perdu. Le croquet. Et puis alors
07:20le pire, en 1900, le pire
07:22de tout, c'est là, à chaque fois que j'en parle,
07:24ça fait hérisser les poils, c'est le tir
07:26au pigeon vivant.
07:28En 1900, en Bois-de-Boulogne,
07:30ils ont tiré sur
07:32300 pigeons vivants.
07:34C'était partie des épreuves olympiques.
07:36Imaginez si on rétablissait ça aujourd'hui, le scandale.
07:38Gérard Holst, en tout cas,
07:40éminent confrère, journaliste
07:42sportif, coauteur, avec votre
07:44fils, Julien Holst, du livre
07:46Histoire des Jeux.
07:48400 histoires qui ont fait la
07:50légende des Jeux olympiques aux éditions Grunt.
07:52Merci infiniment d'être venu
07:54nous présenter ces différentes histoires
07:56et d'avoir un peu égayé
07:58ces temps qui, pour l'instant, même si on a
08:00grand espoir que ce soit beau avec
08:02le rugby, très vite, dès demain soir,
08:04et bien sûr, vendredi, avec la cérémonie
08:06d'ouverture, on va parler
08:08dans un instant, sécurité et
08:10le conflit israélo-palestinien
08:12qui s'est invité dans ces Jeux olympiques.
08:14Malheureusement. À tout de suite.
08:16Merci Gérard Holst.

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