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Les Vraies Voix avec Cornelia Findeisen, Natalia Lavin, Inès Hamy
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NewsTranscription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-20h, Frédéric Brindel, Judith Bélaire.
00:05Et non, de 19h à 20h, ce sont les Vraies Voix spéciales femmes et je suis toute seule avec mes invités.
00:10Vous êtes bien avec Judith Bélaire.
00:13Votre thème du soir, c'est le rôle des femmes dans la filière numérique.
00:18Il faut briser les codes.
00:19Et oui, chers amis, j'ai le plaisir d'accueillir ce soir trois femmes aux trajectoires singulières dans l'univers encore très masculin du numérique.
00:26Entre secteurs publics, start-up et engagements associatifs, elles brisent les codes.
00:29Alors, manière, leur point commun, avoir osé, innover et ouvert la voie à d'autres.
00:35Je suis avec Cornelia Fidensen, qui est chef du département RH de la filière numérique de l'État et cofondatrice et vice-présidente de l'association L'Impact.
00:45Bonsoir.
00:45Bonsoir, merci.
00:47Nathalie Alainvin, vous êtes cofondatrice et présidente de la start-up Soma.
00:51Bonsoir et bienvenue.
00:52Bonsoir.
00:52Et je suis aussi avec Inès Ami, présidente et cofondatrice de la start-up Octolo.
00:57Point texte important.
00:58Bonsoir, merci de nous accueillir.
01:00Je vous en prie.
01:01Alors, mesdames, on va déjà commencer par parler un petit peu de vos parcours et de comment vous vous inscrivez dans votre secteur.
01:07Alors, Cornelia, vous, on l'a dit, vous êtes chef du département RH de la filière numérique de l'État,
01:12mais vous êtes surtout vice-présidente de l'association L'Impact, qui oeuvre pour la promotion des carrières des femmes dans le secteur de la tech,
01:17parce qu'il y en a bien besoin.
01:19Oui, il y en a vraiment bien besoin.
01:22On manque terriblement dans le secteur tech de femmes.
01:25Je le constate tous les jours aussi dans mon métier de sorte de DRH du numérique public.
01:31Et on le voit encore plus dans l'entrepreneuriat, où on peut constater aujourd'hui que les femmes,
01:36elles manquent cruellement en tant que fondatrices de start-up.
01:39Et surtout, elles ne sont pas suffisamment financées aujourd'hui, pas suffisamment propulsées.
01:45Et ce à quoi nous nous attelons avec l'association L'Impact, à la fois soutenir les entrepreneurs, les start-upeuses,
01:51dont deux sont aujourd'hui ici, qui ont pu bénéficier des L'Impact Awards.
01:56Donc, c'est l'événement phare de l'association.
01:59Et par ailleurs, on fait de la sensibilisation aussi à l'égard des jeunes filles collégiennes et lycéennes
02:04pour créer des vocations et des déclics pour leur dire
02:09que c'est aussi des filières et des métiers d'avenir qui sont faits pour vous.
02:12Alors, vous, c'est quoi votre déclic à vous, Cornelia ?
02:15Comment est-ce que vous êtes tombée là-dedans ?
02:17Le déclic, c'était vraiment L'Impact, je dois le dire, parce que moi, je ne viens pas de la tech.
02:21Je connaissais un peu tout ce qui était métier d'innovation au sens plus large.
02:24Je suis généraliste de formation.
02:27J'ai un long parcours dans le public, dans la haute fonction publique.
02:31Et en fait, c'est la vraie fondatrice de l'association, celle qui a tout initié,
02:37qui s'appelle Sandrine Yana, qui est venue me chercher,
02:40qui m'a mis la tête dans les chiffres que je ne connaissais pas,
02:43et qui m'a dit, on ne peut pas accepter ça.
02:44Et quand j'ai vu ça, il faut dire que j'ai trois filles aussi,
02:47qui sont grandes et adolescentes maintenant.
02:49Quand j'ai vu les chiffres, effectivement, je me suis dit, ce n'est pas normal.
02:53Et j'ai commencé à m'engager.
02:54D'ailleurs, avant que je devienne DRH du numérique public,
02:58et sur ces fonctions-là, je constate encore tous les jours
03:01que la situation est assez dramatique.
03:03En deux mots, qu'est-ce que c'est DRH du service numérique de l'État ?
03:06En fait, je suis rattachée à la direction interministérielle du numérique.
03:10C'est une sorte de DSI, groupe de l'État.
03:12Donc après, on va avoir les directions du numérique
03:15dans tous les ministères ou agences publiques.
03:17Et nous, donc, on impulse une politique du numérique public
03:23pour tous les ministères.
03:24Et moi, là-dedans, je m'occupe de la filière RH.
03:27Donc, faire en sorte qu'on ait des politiques de recrutement,
03:30l'attractivité employeur, la fidélisation qui devient vraiment un enjeu,
03:33et la féminisation aussi du secteur tech public.
03:38Alors, c'est vrai que ce secteur tech, il est en souffrance de femmes,
03:41alors qu'il y en a des femmes qui s'investissent,
03:43comme vous, d'ailleurs, Nathalia Lanvin.
03:45Donc, je rappelle, vous êtes cofondatrice et présidente de Soma.
03:47Alors, Soma, c'est une startup qui est une solution SAS B2B
03:51qui est dédiée à la prise en charge de la santé mentale au travail
03:54pour réduire le burn-out et améliorer la performance des équipes.
03:57Dites-nous en plus, et comment vous avez eu cette idée ?
04:00Alors, ça a commencé, en fait, ça fait quatre ans
04:03que j'avais la première idée de projet.
04:05Mais je n'étais pas vraiment prête pour me lancer.
04:09Je pense qu'il y a un bias côté inconscient et bien inconscient.
04:14Je ne me sentais pas préparée.
04:15Donc, ça m'a pris quatre ans pour devenir chef de mon service.
04:21Qu'est-ce qui vous manquait, Nathalia ?
04:22Ça m'a manqué de me sentir vraiment capable
04:26d'aller parler aux gens des O.C., des mêmes,
04:29parce que c'est un risque.
04:30C'est un risque, c'est toi qui l'as fait.
04:33On a pris en charge de ton entreprise, de ton idée.
04:36Il va y avoir des challenges, des défis.
04:39Donc, c'est un vrai challenge de juste parler aux gens
04:42de ton entreprise et ton projet.
04:45Ce n'est pas simple d'imposer son projet
04:48et de s'imposer soi-même avec, en fait.
04:50C'est ça que vous dites.
04:50Exactement.
04:51Oui, bien sûr.
04:52Alors, vous, Inasamy, vous êtes présidente et cofondatrice
04:54de Octolo.tech.
04:56Donc, c'est une start-up qui est fondée en réponse
04:59à la complexité des obligations légales.
05:02Vous êtes une société à mission
05:03qui propose une plateforme souveraine
05:04pour automatiser la gouvernance des entreprises.
05:06Donc, on parle des AG, des signatures, des votes, etc.
05:10Vous avez 25 000 utilisateurs, 1 million levés
05:13et plusieurs prix, ensuite, du barreau de Paris à Vivatec.
05:17Donc, finalement, c'est une grosse, grosse réussite.
05:19Vous aussi, là, comment vous êtes venu à cette idée-là ?
05:22Comment vous êtes lancé et comment vous vous arrivez à avancer ?
05:25C'est trois questions en une.
05:27Merci.
05:27Vous remarquez qu'on parle d'un sujet très fun ici,
05:30donc les obligations légales des entreprises et des associations.
05:33Alors, un petit peu comme Nathalia,
05:34je ne me suis pas dit que j'allais monter une entreprise au départ.
05:37J'étais avocate, je devais partir étudier un an aux Etats-Unis.
05:41Il se trouve qu'il y a eu le Covid.
05:42Et je me suis dit, j'ai envie de faire quelque chose de différent.
05:44J'avais un projet en tête, c'est-à-dire que j'avais identifié
05:46la problématique qui est que l'administratif juridique des entreprises,
05:51c'est embêtant, ça embête tout le monde et c'est mal géré.
05:53Mais ça entraîne un risque et c'est en même temps quelque chose d'assez stratégique.
05:57Et je me suis dit, puisque je ne pars pas et que je veux faire quelque chose de différent
05:59et que j'ai cette idée, je ne vais pas créer une entreprise,
06:02je vais la mettre en place.
06:03Je vais recruter, je ne sais pas, un homme qui a un peu d'expérience,
06:06un peu de bouteille et qui va très bien s'en aller à cette entreprise.
06:09J'avais peut-être des rôles modèles qui n'étaient pas forcément les bons dans la tête.
06:13Et en fait, il se trouve que j'ai été prise par le sujet.
06:15J'ai adoré.
06:16Et aujourd'hui, j'ai créé une entreprise.
06:17Vous n'avez pas eu besoin d'un homme ?
06:19Eh bien non.
06:19J'ai deux associés et j'ai deux investisseurs et investisseuses.
06:24Mais non.
06:25On en reparlera un peu tout à l'heure, mais vous, vous avez réussi à lever un million.
06:29Est-ce que ça n'a pas été trop compliqué ?
06:30Parce qu'on entend parler justement de la difficulté dans la bouche de Cornelia,
06:34notamment du problème des startups dirigées par des femmes
06:37qui ont beaucoup plus de mal à lever des fonds finalement que ce que c'est des hommes.
06:41Alors effectivement, quand j'ai monté mon entreprise,
06:43je ne me suis pas dit que ça allait être plus compliqué parce que je suis une femme.
06:46En revanche, j'ai réalisé que ça l'était.
06:47En particulier, je suis accompagnée par une association aussi qui s'appelle Sista
06:51qui se bat beaucoup justement pour faire bouger les chiffres des levées de fonds dans la tech.
06:56Les chiffres, ils sont assez catastrophiques.
06:57Et une fois qu'on les a en tête, on comprend qu'il y a un problème.
06:5920% de femmes entrepreneurs, 6% des levées de fonds, 2% des montants levés.
07:05C'est pas normal.
07:06C'est pas normal.
07:06Et on essaie de faire changer les choses et on est fiers de bouger un peu les choses.
07:10Et moi, je suis fière d'avoir levé des fonds, un million, auprès d'investisseurs
07:12qui, eux, ne font pas des différences entre hommes et femmes, mais qui investissent dans des projets.
07:15Donc, comme quoi, il y a quand même des gens chez qui ce n'est pas un souci.
07:18Donc, ça, c'est assez agréable de le savoir.
07:20Cornelia Fidensen, vous êtes franco-allemande d'origine.
07:23Vous bénéficiez d'un parcours hybride, justement, vous l'avez dit, entre secteur public et privé.
07:28Et le but, c'est quand même toujours d'accès vers le développement, vous, dans votre manière de réfléchir.
07:32Donc là, en l'occurrence, le but, c'est quand même de développer ce secteur de la tech
07:36avec toutes les forces possibles et imaginables.
07:38Donc, évidemment, les femmes.
07:39Oui, c'est une conviction, vraiment, que je me suis faite aussi sur les dernières années,
07:43en voyant l'essor du numérique, qui devient un enjeu de souveraineté, même, pour les pays.
07:49Pour la France, pour l'Europe, on sait que l'Europe est en retard par rapport à d'autres pays.
07:53La France, malheureusement, ne fait pas exception.
07:56Et quand on sait, et d'ailleurs, c'est aussi l'objet de la création du poste que j'occupe aujourd'hui,
08:01parce qu'il est tout récent.
08:03C'est vous qui l'avez créé ?
08:04Non, non, non, il a été créé, j'ai été récruté, j'ai préfiguré, j'ai mis en place
08:09ce nouveau département RH, qui n'existait pas avant, effectivement.
08:13Et donc, on est encore aujourd'hui en train de structurer,
08:15parce que ça reste extrêmement jeune, avec un défi qui est quand même assez énorme,
08:19qui est de armer, on ne peut même pas dire de réarmer,
08:23mais de armer l'État en matière de compétences numériques.
08:27Ces compétences-là dont la France a terriblement besoin,
08:30et dont on ne peut pas se passer, et dont on a besoin aussi à l'intérieur de l'État.
08:34Ça ne veut pas dire qu'on ne travaille jamais sans prestataire,
08:37on en a besoin aussi, mais c'est vraiment des compétences
08:39dont on a besoin à l'intérieur,
08:41et qui deviennent de plus en plus cruciales et précieuses.
08:44Et quand on regarde ça aussi, à l'égard de la place des femmes dans ces métiers-là,
08:50on sait aujourd'hui que le numérique est meilleur,
08:52et plus efficace, et plus performant,
08:55quand il est produit par des équipes diverses,
08:58et la première diversité étant la diversité de genre,
09:01on ne peut pas se contenter de ces chiffres-là.
09:04Oui, Inès le disait tout à l'heure,
09:06on sait qu'il y a, là je vais le dire plutôt dans la tech,
09:10on sait que dans le secteur de la tech, on a 30% de femmes,
09:13mais sur les vrais métiers de la tech,
09:15on va vraiment être entre 11 et 25% selon les métiers,
09:19et selon les secteurs.
09:21Quand on parle des 30%, on va me compter moi là-dedans,
09:24alors que moi je suis juste RH, je suis juste support.
09:26Vous n'êtes pas développeuse quoi ?
09:27Je ne suis pas développeuse, je ne suis pas data spécialiste et tout ça.
09:31Donc aujourd'hui, si on n'a pas les femmes aussi là-dedans,
09:33on se prive déjà d'un potentiel, d'un gisement de compétences énormes,
09:38et surtout on va avoir des équipes qui ne seront pas au niveau,
09:40et qui ne seront pas au niveau aussi au regard de la compétence internationale.
09:44Donc je trouve que c'est assez coupable le retard qu'on a pris,
09:49et c'est pour ça qu'il faut maintenant se bouger pour y mettre fin.
09:51On brise les codes aujourd'hui sur Sud Radio,
09:55c'est votre vraie voix spéciale femme,
09:57rôle des femmes d'ailleurs dans la filière du numérique,
10:00il en faut plus, et on est là avec nos trois invités pour le prouver,
10:02à tout de suite.
10:05Et les vraies voix spéciales femmes du mardi soir continue,
10:08ce soir on vous parle du rôle des femmes dans la filière numérique,
10:10et il n'est pas moindre.
10:12Les femmes cependant, on l'a dit tout de suite à l'instant,
10:14ne représentent qu'environ 30% des effectifs dans la tech,
10:16et ce que disait Cornélia, c'est qu'en fait on parle pas,
10:19on parle de tous les jobs,
10:20on parle pas évidemment des développeurs, etc.,
10:22et des développeuses.
10:23Beaucoup moins aussi dans les postes de direction.
10:25Alors malgré des efforts visibles,
10:26les biais de genre, les stéréotypes,
10:28et l'auto-censure, c'est important d'en parler,
10:31freinent encore l'accès des femmes aux carrières numériques.
10:32Alors on se pose la question, recrutement, inclusion parité,
10:35où est-ce qu'on en est vraiment ?
10:35Je vous la repose Cornélia, où est-ce qu'on en est ?
10:38On a un vrai problème aujourd'hui de vocation,
10:41on a un vrai problème de vocation tout court
10:43pour les métiers du numérique et de la tech,
10:45on n'a pas assez d'hommes non plus,
10:46mais pour les femmes ça devient vraiment assez critique.
10:49Donc aujourd'hui, quand on cherche des femmes,
10:52on a du mal à les trouver.
10:54Et je pense qu'il y a un enjeu aujourd'hui
10:56sur les réconversions.
10:57D'une part, il y a des entreprises
10:59qui ont commencé à s'attaquer à cela.
11:01Je pense par exemple au groupe La Poste,
11:03qui fait pas mal de réconversions de femmes
11:06vers les métiers du numérique.
11:08D'autant plus que ça peut se faire à tout âge,
11:10et on peut venir de tous les horizons
11:12et penser ne rien avoir à faire dans cet secteur-là,
11:15et finalement s'y épanouir vraiment.
11:17Il y a des tout nouveaux modèles aussi de formation
11:19qui le prouvent avec, je pense à Adatex tout cool,
11:23à l'école 42, à Saint-Plan.
11:25Tous ces modèles-là nous montrent
11:26que ça peut vraiment ouvrir de nouvelles voies
11:28et permettre de nouveaux métiers
11:31qui soient vraiment passionnants.
11:34Et puis encore une fois,
11:35il y a cette question-là de sensibilisation,
11:37à laquelle nous on travaille à la fois avec L-Impact
11:40pour créer les déclics chez les jeunes.
11:42Ce qu'on fait aussi à la DINUM,
11:43donc à la Direction interministérielle du numérique,
11:45c'est qu'on a mis en place un programme de stage
11:48pour les collèges et pour les lycées
11:51qui est assez fun maintenant
11:54pour devenir attractif et sexy dans ces métiers-là.
11:58Et on fait attention à avoir plus de filles
12:00dans ces stages-là que de garçons.
12:02On n'a pas le droit de faire que des garçons
12:05parce qu'on doit rester inclusif aussi dans l'autre sens.
12:07On n'a pas le droit de faire que des filles, vous voulez dire ?
12:10On n'a pas le droit de faire que des filles.
12:12Mais on a d'ailleurs aussi des garçons formidables
12:14et on en a besoin aussi.
12:16Mais on fait vivre des stages assez sympas
12:19à ces jeunes-là pour qu'ils découvrent ces métiers-là.
12:22Et on a déjà notre petite idée,
12:24ces tout jeunes-là aussi,
12:25sur le fait que ça va vraiment pouvoir changer la donne.
12:28Alors vous, Inès, Samy, justement,
12:29vous êtes en reconversion.
12:30Vous avez commencé à nous l'expliquer à l'instant.
12:33Vous êtes ancienne avocate.
12:33Vous avez eu plusieurs expériences pendant vos études,
12:36notamment dans une start-up à Station F.
12:39Et vous avez aussi découvert, à travers ce parcours-là,
12:42qu'il y a un problème aussi
12:43qui est en fait une administration très lourde
12:45et très compliquée à gérer.
12:47Donc c'est un peu comme ça que tout d'un coup,
12:48vous avez décidé de mélanger votre savoir-faire légal,
12:51en fait, c'est ça, et votre idée de start-up.
12:54Alors exactement, c'est assez rigolo
12:56parce qu'en 2016, j'ai fait partie d'une entreprise
12:59qui était l'une des premières dans son domaine,
13:01qui a fermé depuis et qui avait rejoint Station F
13:04dans la première promotion.
13:06Moi, j'étais une petite étudiante en droit
13:07et là, j'ai découvert qu'en fait,
13:09les start-up, leurs obligations légales,
13:10elles s'en fichaient un petit peu.
13:11Enfin, ce n'est pas qu'elles s'en fichaient,
13:12c'est qu'il y a trop à faire,
13:13trop d'obligations, trop d'administratifs,
13:14c'est chronophage.
13:15D'ailleurs, c'est un des grands sujets
13:16dont on parle à chaque fois
13:17dans ce quinquennat au gouvernement,
13:20c'est simplifier l'administratif,
13:21comment baisser la charge.
13:22On n'arrête pas d'en entendre parler
13:24de la simplification.
13:25Parce qu'ils se sont rendu compte
13:26que c'était à peu près 5 points de PIB
13:27qui étaient liés uniquement
13:28au poids administratif pour les entreprises.
13:30C'est énorme.
13:31Et pourtant, moi,
13:32ce qui me paraissait assez simple,
13:33c'est que les obligations qui existent,
13:35on peut les automatiser pour beaucoup.
13:37Donc typiquement, la gouvernance,
13:39c'est des assemblées générales,
13:40c'est des registres,
13:41c'est des tables de capitalisation,
13:42c'est du suivi à qui appartient l'entreprise.
13:44C'est important de savoir
13:45qui peut prendre la décision,
13:46mais on peut tout simplement
13:47le digitaliser, le dématérialiser.
13:49On peut déléguer à l'IA
13:51et à la technologie.
13:53Exactement, et en fait,
13:53ces obligations, elles sont communes
13:54qu'on soit une start-up ou un grand groupe,
13:56une petite PME ou une grosse PME,
13:58et nous, on va automatiser ça
13:59pour toutes les entreprises
13:59de toute taille sur Octolo.
14:01Bravo.
14:02Alors vous, Nathalie Alainvin,
14:04vous venez du Mexique,
14:06ça fait 8 ans que vous avez choisi la France,
14:08et en fait, vous êtes tombée
14:10dans le bain de la start-up
14:12dès l'arrivée, pratiquement,
14:13j'ai envie de dire.
14:15Vous êtes à la base
14:16une professionnelle du business development,
14:18donc vous aviez déjà une vision globale.
14:21Comment, du coup,
14:22c'est un peu une reconversion pour vous aussi,
14:25quelque part, en fait,
14:25déjà d'arriver dans un nouveau pays
14:27et de lancer un projet
14:28avec une administration si lourde.
14:32Comment est-ce que vous en sortez
14:33et comment vous avez pris cette décision ?
14:36Oui, c'est déjà de l'entrepreneuriat,
14:38d'aller dans un autre pays.
14:40Oui.
14:41Pourquoi la France, par amour ?
14:43Pourquoi la France ?
14:44Au début, je n'avais pas la vision
14:47que j'ai maintenant
14:48de choisir la France
14:49pour cette raison.
14:51Mais maintenant, je vois la puissance
14:52qu'il y a pour soutenir
14:53la France entrepreneur.
14:54Je vois beaucoup d'incubateurs,
14:57d'organisations qui sont là
14:58pour vraiment changer les lignes
15:01tout ensemble.
15:02Et ça, je ne le vois pas
15:04dans un autre pays.
15:05Ça, c'est sûr.
15:06Et j'étais d'abord
15:10dans une autre start-up
15:11qui a clôturé pendant le Covid.
15:14mais c'était la première fois
15:16que j'étais en phase
15:17de développement vraiment
15:19pour aller à l'international,
15:21acquérir des clients
15:22et vraiment participer
15:24dans les côtés entrepreneuriels
15:26en Europe et dans le monde.
15:29Et alors, comment vous avez constaté
15:30qu'il y avait un problème
15:31de bien-être, en fait,
15:32dans l'entreprise en général ?
15:33Parce que je rappelle
15:33que vous avez cofondé
15:34le Soma,
15:36qui est une solution justement
15:37qui permet de faire
15:39la prise en charge
15:40de la santé mentale au travail
15:42pour, en fait, améliorer
15:44la performance.
15:46Vous l'avez eu où, l'idée ?
15:47Alors, avant d'avoir l'idée
15:51de le faire bétuber,
15:52j'avais déjà constaté
15:53qu'il y avait un sujet délicat
15:55de la santé mentale
15:55et comportement humain.
15:57Et je voulais me lancer
15:58dans le bétusté.
15:59Et puis, après faire des questionnaires
16:04et beaucoup de recherches,
16:06je me disais,
16:06OK, je vais avoir un vrai impact.
16:08Et le vrai impact social,
16:10il vient de travail.
16:13Je trouve que c'est très important
16:15d'avoir des environnements
16:16qui sont vraiment amicables,
16:19qu'il y ait un vrai lien
16:20entre la responsabilité
16:22de l'entreprise sociale
16:25pour accueillir
16:27et mettre en place
16:29des bonnes pratiques
16:30pour les salariés.
16:31Et ça, je trouve que
16:32c'est un sujet délicat.
16:34C'est un sujet qu'il n'y a pas
16:35de soutien dans la santé mentale.
16:39Dans les entreprises en général.
16:41Et c'est vrai que
16:41si on est bien dans son travail,
16:42on est meilleur, en fait.
16:43Bien sûr, tout simplement.
16:46Cornelia,
16:46ce qu'on entend
16:47chez Inès et chez Natalia,
16:49c'est qu'il y a
16:50une vraie prise de risque aussi,
16:52mesurée,
16:53mais il y a quand même
16:53une prise de risque
16:54à se lancer.
16:55Et c'est remarquable
16:56chez les femmes
16:57parce que c'est vrai
16:58qu'elles n'ont pas toujours
16:59envie de la faire,
17:01cette prise de risque
17:01en question, justement.
17:03Oui, comme pour tout entrepreneur,
17:05l'entreprise est un risque.
17:07C'est une vraie aventure
17:09et c'est d'autant plus difficile
17:12pour les femmes,
17:12non pas parce qu'elles ne savent pas
17:13prendre des risques.
17:14D'ailleurs, on a besoin
17:15aujourd'hui de gens
17:16qui prennent des risques
17:17sinon on n'innove pas.
17:18On ne peut pas innover
17:19sans prise de risque.
17:20Mais on attend des femmes
17:21toujours celles
17:21qui n'en prennent pas.
17:23Du coup, elles se mettent
17:24dans ce rôle-là elles-mêmes,
17:24j'ai envie de dire, non ?
17:26Oui, parfois,
17:27pour répondre aux attentes
17:29qui sont portées envers elles.
17:32Et d'ailleurs, on sait aujourd'hui
17:33que même les fonds d'investissement,
17:34quand ils interrogent les femmes,
17:35ils vont d'ailleurs chercher
17:37les hommes qui entreprennent
17:40sur leur ambition,
17:42le potentiel de leur projet.
17:44Et les femmes,
17:45ils vont plutôt les interroger,
17:47d'autant plus que je dis ils
17:48parce que 93 ou 96%
17:50des fonds d'investissement,
17:52ce sont des hommes.
17:54Et donc, les femmes,
17:55on va leur poser des questions
17:56sur comment vous allez gérer
17:58les risques
17:58et comment vous envisagez
18:00la pérennité de votre entreprise.
18:02Or, encore une fois,
18:03pour une bonne start-up,
18:04il faut une vraie
18:05belle prise de risque
18:06et il faut se projeter
18:08sur le potentiel
18:09et non pas sur la réalité
18:10ou le passé.
18:12Et donc, presque,
18:14à la fois,
18:14on dit aux femmes,
18:15elles ne nous font
18:16pas suffisamment rêver
18:17avec leurs projets
18:19et en même temps,
18:21c'est les fonds d'investissement
18:22qui les ramènent
18:23à ces questions-là.
18:24Donc, on est dans
18:24des vrais billets
18:25sur lesquels
18:26les femmes,
18:27elles doivent trouver
18:28des solutions
18:29et elles font quand même
18:30magnifiquement bien.
18:31Et tout à l'heure,
18:32Inès nous disait aussi
18:33que les femmes
18:34ne captent qu'à peine
18:362% des fonds investis
18:38dans les start-up
18:39en France.
18:40C'est que d'Alain.
18:41Pardon, je parle de vrai.
18:42Le chiffre,
18:43il est en régression.
18:44Donc, c'est ça
18:45qui est vraiment
18:45très, très inquiétant.
18:47Et pourtant,
18:47on sait aujourd'hui
18:48qu'un euro investi
18:50dans une start-up
18:50portée par une femme
18:51apporte deux fois plus
18:54qu'un euro investi
18:55dans une start-up
18:56portée par une femme.
18:56Du coup, on a du mal
18:57à comprendre, Inès,
18:58vous avez trouvé
18:59des investisseurs,
18:59on a du mal à comprendre
19:00comment ça se fait
19:01que les investisseurs
19:02ayant ces chiffres,
19:03même si ce sont des hommes,
19:04on a bien compris,
19:05ne se disent pas
19:05tiens, je vais quand même
19:06aller miser sur une femme
19:07parce que j'ai plus de chances
19:08d'aboutir finalement
19:09et de récupérer mon argent.
19:10Alors, en plus,
19:10c'est des entreprises
19:11plus rentables.
19:12Mais comme l'a dit Cornelia,
19:14peut-être que les femmes
19:16ont apparemment tendance,
19:17j'ai du mal à le croire,
19:18mais pourtant c'est le cas,
19:19c'est ce qu'on me dit
19:19tout le temps,
19:20les femmes ont tendance
19:20à moins faire rêver
19:21sur leurs chiffres.
19:22Tu vas prendre
19:23deux entreprises.
19:23Est-ce qu'elles se projettent
19:24moins en fait à ça ?
19:24Pas forcément,
19:25mais parce qu'elles sont
19:26plus honnêtes
19:26et plus prudentes.
19:27C'est-à-dire que deux entreprises
19:28qui vont faire
19:28le même chiffre d'affaires,
19:29il y en a une qui va donner
19:30un chiffre fondé par la femme,
19:32va donner un chiffre
19:32qu'elle est sûre d'atteindre,
19:34l'autre, l'homme
19:34va donner un chiffre
19:35et les deux vont faire
19:37le même chiffre.
19:38Qu'est-ce que vous avez fait ?
19:39Vous avez gonflé ou pas ?
19:40Moi, j'ai été bien coachée
19:42du coup.
19:43Je ne les ai pas trop gonflé,
19:44mais peut-être un petit peu.
19:46Je ne sais pas,
19:47on vérifiera à la fin de l'année.
19:49Mais c'est sûr
19:49que c'est des problématiques
19:50et puis je pense
19:51que c'est une problématique
19:51dosée tout court.
19:53Il faut voir loin,
19:53il faut voir grand
19:54et il faut foncer.
19:56De l'audace,
19:56encore de l'audace.
19:57Vous en êtes où,
19:58vous, des leviers de fonds ?
20:00C'est le levier de fonds aussi,
20:01d'ailleurs, Nathalia ?
20:02Bien sûr,
20:03on est déjà là,
20:04on a déjà commencé
20:05parce qu'en fait,
20:06on a les MVP
20:08prêts à lancer
20:09pour faire la première phase
20:10des bêta-tests.
20:11C'est quoi les MVP,
20:11il faut dire ?
20:12La première version
20:16de la plateforme.
20:17C'est la première fonctionnalité
20:19pour voir la fonction
20:21de chaque...
20:22Parce qu'on va identifier
20:23et mesurer
20:24l'état de santé mentale
20:25et on va suggérer
20:26notre protocole.
20:28Donc,
20:29toute la partie
20:30des contenus,
20:31la partie de...
20:31C'est prêt
20:32pour lancer
20:32et on est là
20:34pour la levier des fonds.
20:36D'accord.
20:36On est déjà
20:37en conversation
20:37avec des fonds
20:38d'investissement,
20:39des clubs
20:40des angel investors
20:42pour la levier des fonds.
20:44Bon,
20:44écoutez,
20:45on croise les doigts
20:46et les doigts de pied,
20:47les jambes
20:47et les doigts des mains
20:48aussi pour vous.
20:49C'est ça.
20:50Cornelia,
20:50vous avez un petit truc
20:51à ajouter là-dessus
20:52parce que vous disiez
20:52qu'effectivement,
20:5396 ou même 98%
20:55pratiquement des fonds
20:56sont des hommes.
20:57Comment ça se fait
20:58qu'il n'y a pas de fonds
20:59avec des femmes ?
21:00Parce qu'on n'a pas assez
21:01de femmes non plus
21:02dans la finance.
21:03Comment ça se fait ?
21:04On n'a pas de femmes
21:04dans les finances,
21:05on en a très très peu
21:07aussi dans les business angels.
21:08Il n'y a pas de rôle modèle.
21:10Il n'y en a pas assez.
21:11Effectivement,
21:11il n'y en a pas assez
21:12et c'est ça qu'on essaie
21:12d'échanger encore une fois
21:13aussi avec Alimpact
21:15pour faire parler
21:16les femmes entrepreneurs,
21:18les femmes qui sont
21:18dans la finance
21:19parce qu'on a
21:19dans les partenaires,
21:20on a des femmes
21:20qui sont dans le numérique,
21:21des femmes qui sont
21:22dans les banques,
21:24des femmes qui sont
21:24dans l'investissement.
21:26Oui,
21:26il y en a,
21:27mais on ne les connaît pas assez,
21:29on ne parle pas assez d'elles.
21:31Demandez aujourd'hui
21:32aux jeunes justement
21:33de demander à leur
21:35qui sont les leaders
21:36du numérique.
21:37qui vont vous parler
21:38des fondateurs
21:40de Facebook,
21:41de Google,
21:42de Microsoft.
21:43Il n'y a pas de femmes
21:44dans tout ça.
21:45Mais il y a des femmes.
21:47Il faut quand même savoir
21:47que la fondatrice
21:48de l'informatique,
21:49elle s'appelle
21:49Ada Lavelace
21:50et apparemment,
21:53c'est elle qui a tout inventé.
21:54Personne n'en parle,
21:55mais moi,
21:55je ne savais pas.
21:56Ça s'appelle l'invisibilisation.
21:57On va en parler dans un instant
21:58et puis on va parler aussi
21:59du leadership des femmes
22:00dans la tech
22:01et dans l'ingénierie,
22:01bien sûr.
22:02Allez,
22:02vous restez avec nous.
22:03A tout de suite.
22:03Et c'est votre spéciale femme
22:09du mardi soir.
22:10Je vous rappelle mes invités,
22:11Cornelia Fidensen
22:12qui est chef du département RH
22:13de la filière numérique
22:14de l'État
22:15et cofondatrice
22:15et VP,
22:16c'est-à-dire vice-présidente
22:17de l'association L'Impact.
22:19On est aussi avec
22:19Nathalie Alavin
22:20qui est cofondatrice
22:21et présidente
22:21de la start-up Soma
22:22et Inès Ami,
22:23présidente et cofondatrice
22:25de la start-up
22:25Octolo.tech.
22:26Alors,
22:26les femmes leaders,
22:27elles insufflent une dynamique
22:28nouvelle dans la tech.
22:30Leur présence contribue
22:30à diversifier les approches,
22:32à renforcer l'impact
22:33des projets.
22:34Elles participent activement
22:35à faire évoluer
22:35les modèles de gouvernance,
22:36faire plus d'ouverture
22:37et d'innovation.
22:38Puisqu'on parle de gouvernance,
22:39je vais vous donner
22:39la parole Inès.
22:42Est-ce qu'elles ont
22:42une dynamique de leadership
22:43différente,
22:44les femmes ?
22:45C'est une bonne question.
22:47Il faudrait demander
22:47à un homme
22:48ce qu'il en pense.
22:50De votre point de vue,
22:51à vous ?
22:51Je pense qu'on a tendance
22:53à dire que les femmes,
22:54d'ailleurs,
22:54on le prouve aussi
22:55avec nos entreprises,
22:56ont plus tendance
22:56à être tournées vers l'autre,
22:57à faire en sorte
22:58que les salariés
22:58se sentent bien,
22:59n'est-ce pas, Natalia ?
23:00A essayer de réunir
23:03les différentes parties prenantes.
23:04Moi, je suis sur la gestion
23:05de la gouvernance
23:05et même si j'ai un sujet
23:07qui est très financier,
23:08on a choisi d'être
23:08une société à mission
23:09pour intégrer aussi
23:10des sujets RSE.
23:13C'est important d'innover
23:14mais d'impacter
23:15et je pense que ça se ressent
23:16aussi dans le leadership
23:17et dans la prise de position
23:19des différentes femmes
23:20qui montent les entreprises.
23:21Bien sûr.
23:21Alors, Natalia,
23:22on imagine que du coup,
23:23les femmes,
23:24elles sont plus sur la collaboration
23:26et sur l'écoute
23:26et puis sur une forme d'agilité
23:28aussi qu'il n'y a pas forcément
23:29dans le genre autre.
23:33C'est ça ?
23:34Vous avez compris ma question ?
23:35Non, pas trop.
23:35Alors, je recommence.
23:36Le leadership des femmes,
23:38il est fondé plus
23:38sur la collaboration,
23:40l'écoute et l'agilité.
23:42Est-ce que c'est ça ?
23:43Je trouve qu'il y a
23:44beaucoup d'empathie
23:45pour l'ensemble de femmes
23:46donc il y a de l'écoute
23:47comme ça vous avez déjà dit
23:48et ça, c'est sûr
23:51pour la partie de gouvernance,
23:52de leadership,
23:53c'est en vraie qualité
23:54d'entendre parler
23:56de les vrais besoins
23:57de salariés,
23:58de son équipe
23:59pour agir,
24:00la prise de décision
24:01pour améliorer
24:03en vrai la responsabilité
24:04de l'entreprise.
24:06Alors, Cornelia,
24:07justement,
24:07on se demande du coup
24:08si une innovation
24:10plus inclusive
24:11avec une gouvernance
24:13plus mixte,
24:13elle ira plus vite
24:14à innover.
24:16Oui, on sait aujourd'hui
24:17que toutes les grandes structures
24:20aujourd'hui
24:21se posent la question aussi.
24:23On sait aujourd'hui
24:24que justement
24:26ce que vous disiez,
24:27l'agilité,
24:28c'est cette nouvelle approche
24:29qui est à la fois
24:30une méthodologie
24:31mais un mindset
24:32et qui doit se traduire
24:33aussi dans les organisations
24:34et donc dans les leaderships.
24:36Ce sont aujourd'hui
24:36les méthodes
24:37qui marchent très bien
24:38pour l'innovation
24:39et qui donc permettent aussi
24:40aux grosses boîtes
24:40de se transformer
24:41et ne pas mourir
24:42parce qu'aujourd'hui,
24:44même si vous êtes
24:44une très grosse boîte,
24:45si vous avez
24:45des belles parts de marché,
24:47vous pouvez vous effondrer
24:49assez rapidement
24:49parce que vous n'arrivez plus
24:51à innover suffisamment
24:52et donc ça devient
24:54aujourd'hui
24:54très très important
24:56pour la survie des entreprises.
24:58Donc ce leadership agile,
24:59ça exige des managers,
25:02des dirigeants aujourd'hui
25:04de favoriser la collaboration,
25:06de favoriser l'autonomie
25:07des équipes,
25:08de favoriser l'apprentissage
25:10et la stimulation permanente
25:12mais plutôt au travers
25:13de communautés
25:13qu'au travers de formations
25:15top-down
25:15et très très classiques
25:17et ça exige des leaders
25:20aussi une forme
25:20de lâcher prise,
25:22de lâcher l'abri,
25:23de lâcher le contrôle
25:24et ça c'est quand même
25:25un peu plus facile
25:26pour les femmes.
25:27J'ajouterais à cela aussi
25:28les femmes ont plus
25:29de facilité
25:30avec le fait
25:30de laisser justement
25:31la visibilité
25:32aux collaborateurs
25:34et il y a souvent
25:38un peu moins d'égo
25:39on leur a appris ça aussi
25:40c'est sociétal
25:40je ne pense pas
25:41que ce soit biologique
25:42mais c'est l'éducation
25:44qui fait ça encore
25:44et ça c'est des atouts
25:46quand même
25:46pour le leadership agile.
25:48Alors vous,
25:48vous êtes auteur du livre
25:49Résilience et leadership
25:50sans blabla
25:50les leaders racontent
25:51ça a été publié en 2021
25:53chez GDH édition
25:54ce que je relève
25:54dans votre titre
25:55c'est résilience
25:56c'est très important
25:57et ça je pense
25:58que c'est une qualité
25:59féminine en majorité
26:01si je peux me permettre.
26:01C'est à la fois
26:02une qualité féminine
26:03et c'est à la fois
26:04je pense
26:04la qualité clé
26:06pour entreprendre
26:07parce que les entrepreneurs
26:09et les entrepreneuses
26:10qu'on a ici
26:11peuvent nous le dire
26:12c'est avant tout
26:14faire face
26:15à énormément de chèques
26:16et rebondir quand même
26:17et ce livre
26:19je l'ai écrit
26:19pendant
26:20j'ai commencé à l'écrire
26:21pendant la crise Covid
26:22pendant le premier confinement
26:23et c'est d'ailleurs
26:24grâce à ce livre-là
26:26que j'ai rencontré
26:26la présidente
26:27de L Impact
26:28qui est elle-même
26:30entrepreneur
26:30et qui m'a raconté
26:32aussi son leadership
26:33et qui a fait
26:34que c'est une femme
26:35résiliente
26:36qui va ne pas
26:37se laisser abattre
26:38par quelque chose
26:39qui ne tourne pas
26:40comme elle l'aurait imaginé
26:41et cette résilience
26:42oui c'est quelque chose
26:43que les femmes
26:44elles ont en elles
26:45mais parfois
26:46il faut leur rappeler
26:46qu'elles l'ont
26:47et il faut aussi
26:49leur rappeler
26:49qu'elles ont le droit
26:50et qu'elles ont presque
26:51le devoir
26:52de l'afficher
26:53haut et fort
26:54et de dire
26:55à la société
26:56aux autres femmes
26:56en tant qu'au rôle modèle
26:58mais aussi aux hommes
26:59moi je suis forte
27:00parce que je sais
27:01être résiliente
27:02et je sais être agile
27:03et c'est important
27:04d'avoir connu l'échec
27:05aussi parfois
27:05parce qu'on n'a pas
27:06la culture de l'échec
27:07en France
27:07mais on sait que par exemple
27:09aux Etats-Unis
27:09dans certaines grosses boîtes
27:10il faut avoir déjà
27:11planté une boîte
27:12pour pouvoir prendre
27:12la gouvernance
27:13et la diriger
27:14absolument
27:15il y a notamment
27:16tous ceux qui travaillent
27:17aussi dans l'innovation
27:18y compris dans
27:19des très très grosses boîtes
27:20et c'est un des leaders
27:21que j'ai interviewé
27:21justement pour mon bouquin
27:22il me disait
27:23la réussite
27:24ne nous apprend rien
27:25seul l'échec
27:27est apprenant
27:27bien sûr évidemment
27:28alors Inès Ami
27:29comment vous définiriez
27:31vous en tant
27:31votre leadership
27:32en tant que dirigeante
27:33comment vous avez
27:34allez-y
27:35ça vous fait sourire
27:36mais n'hésitez pas
27:36j'allais dire
27:37il faut demander
27:37à mes salariés
27:38non non
27:39ce qu'on veut
27:39c'est vous entendre vous
27:40juste j'aimerais rebondir
27:42sur ce qui a été dit
27:43tout à l'heure
27:44et ce qu'on a dit
27:44à la pause
27:45qui est que
27:46on parle de rôle modèle
27:47mais on dit aussi
27:47qu'il y a un plafond de verre
27:48et qu'il n'y a pas
27:49assez de femmes
27:49au poste de leadership
27:51et souvent on invoque
27:53le fait que
27:53comme c'est les femmes
27:54qui ont plus la charge
27:55des enfants
27:55on ne va pas les faire monter
27:56parce qu'elles n'auront pas le temps
27:57ou parce qu'elles n'ont pas envie
27:58tu es un plafond de verre 2.0
28:00exactement
28:01et je pense qu'à l'inverse
28:02on se rend compte que
28:03en tout cas moi
28:03c'est ce que je vois autour de moi
28:04ça oblige à être
28:06beaucoup plus efficace
28:06ça oblige à savoir
28:08faire plusieurs tâches à la fois
28:09ça oblige à concentrer son travail
28:10quand je vois des entrepreneurs
28:11autour de moi
28:12qui ont 2-3 enfants
28:13et qui condensent une journée
28:15et je me demande
28:15elles font encore plus que moi
28:16encore moins de temps
28:17quelques fois
28:17ou en plus
28:18elles travaillent la nuit
28:19et autres
28:19en fait tout ça
28:20c'est des excuses
28:21aujourd'hui on peut
28:22faire ce qu'on veut
28:24si on le décide
28:25et quel est mon leadership
28:26aujourd'hui
28:27je dirais que
28:28j'essaye
28:28on l'a dit
28:29j'essaye au maximum
28:30d'être à l'écoute
28:30de mes salariés
28:31et de faire en sorte
28:31qu'ils se sentent bien
28:32on est 9 dans l'entreprise
28:33en me comptant
28:35donc 8
28:35et j'essaye de
28:37c'est quelque chose
28:38que j'ai appris
28:38quand j'étais chez Accor
28:39qui est
28:40j'étais stagiaire
28:41et je me suis retrouvée
28:42tout d'un coup
28:42en charge
28:43de la direction juridique
28:44propriété intellectuelle monde
28:45parce qu'on m'a fait confiance
28:47parce qu'on m'avait donné
28:48toutes les clés en main
28:49alors que j'étais une stagiaire
28:51au début de mon stage
28:51on m'avait traité
28:53comme n'importe qui
28:53et donc quand il y a eu
28:54un problème d'équipe
28:55j'étais là
28:56parce qu'il y a eu
28:57des congés et autres
28:57qui se sont chevauchés
28:58et bien je pense que
29:00c'est une possibilité
29:01aussi que j'ai aujourd'hui
29:02qui est de donner
29:02un peu sa chance à chacun
29:03d'écouter les uns les autres
29:05un peu peut-être
29:05un peu moins d'égo
29:06et dans votre liste salariée
29:08il y a beaucoup de femmes
29:09et alors
29:10jamais assez
29:11vous êtes combien en tout
29:12sur 9
29:13on est 3 femmes
29:14ah oui
29:15mais je suis contente
29:17d'avoir des femmes
29:18tech
29:18parce qu'aujourd'hui
29:20dans mon équipe
29:21sur 9
29:22en fait on est 7 tech
29:22d'accord
29:23voilà
29:24alors Nathalia Lavain
29:25je vais vous poser
29:26la même question
29:26comment est-ce que
29:27vous définiriez-vous
29:28dans votre positionnement
29:30de leader
29:30et comment ça fonctionne
29:31avec votre équipe
29:32et combien de femmes
29:33vous avez dans votre équipe
29:34alors maintenant
29:35on est des collaborateurs
29:38donc c'est moi
29:39mon confondateur
29:40lui il fait la partie tech
29:42de développement
29:43je veux dire
29:43et avec les collaborateurs
29:46on n'a qu'un homme
29:49et 4 femmes
29:50bravo
29:51donc ça c'est
29:52les développeuses aussi ?
29:53non
29:53non pas du tout
29:54les développeurs
29:55c'est que les coordonnateurs
29:56il y a un développeur
29:57oui exactement
29:57et qu'est-ce qu'elles font
29:58les femmes de votre équipe
29:59alors ?
30:00c'est la partie
30:01de la santé mentale
30:02d'accord
30:02c'est les experts en santé
30:03c'est la partie des contenus
30:04donc j'ai envie de dire
30:05qu'en psy en général
30:06il y a beaucoup de femmes
30:07effectivement
30:07donc là c'est plus facile
30:09effectivement à trouver
30:10est-ce que vous auriez envie
30:11évidemment on imagine que oui
30:12de trouver des femmes
30:13qui développent ?
30:14bien sûr
30:15c'est l'idée que vous cherchez
30:16d'ailleurs
30:17maintenant
30:17pour la partie
30:18plutôt la partie
30:19de développement
30:20de l'itération
30:21donc on est déjà là
30:23pour prendre
30:24la première alternance
30:25et on veut vraiment
30:27que ça soit une femme
30:29bien sûr
30:29alors chères auditrices
30:31qui nous écoutez
30:32si vous cherchez du travail
30:34dans le secteur de la tech
30:35il y a nos deux start-upuses
30:37qui sont là
30:37il y a la start-upuse
30:38Nathalie Alavin
30:39qui est présidente de Soma
30:40qui cherche des femmes
30:41et puis Inès Ami
30:42qui est présidente
30:44de Octolo.tech
30:45qui cherche des femmes aussi
30:46donc on lance
30:48une bouteille à la mer
30:49comme ça
30:49on recrute deux profils
30:50pour la rentrée
30:51donc dans le public
30:53on recrute aussi
30:53de la tech
30:54et surtout des femmes
30:55alors comment c'est
30:56votre équipe à vous
30:57tiens Cornelia
30:57comment ça se passe
30:58vous êtes DRH
30:59du numérique de l'état
31:00qu'est-ce qu'on vous a donné
31:01comme outil
31:02et avec qui vous travaillez ?
31:05Alors moi j'ai une petite équipe
31:06assez resserrée
31:07de 20 personnes
31:08et donc on imagine
31:10les politiques RH
31:13pour tout l'état
31:14mais globalement
31:15ça concerne quand même
31:16une filière
31:16qui compte aujourd'hui
31:17si vous ne prenez
31:18que les emplois civils
31:21de l'état
31:21donc pas les militaires
31:22plus de 21 000 collaborateurs
31:25qui sont en numérique
31:26donc on est là pour eux
31:27et ça veut dire aussi
31:28on booste tout le récrutement
31:29et on essaye en tout cas
31:31d'aider les autres ministères
31:32à chercher les perles
31:34et à trouver les perles rares
31:35qu'ils cherchent
31:37dans le public
31:37donc il y a en permanence
31:38quand même des postes
31:39offerts
31:40pour le numérique
31:43de l'état
31:43et si on peut trouver
31:44des femmes
31:45ça nous aiderait beaucoup
31:46parce qu'on en a besoin
31:47si les femmes
31:48qui nous entendent
31:49ont envie de travailler
31:49dans le numérique
31:50en général
31:50il faut qu'elles vous contactent
31:51une de vous trois
31:52donc on trouve ça
31:53sur choisir le service public
31:55une plateforme de recrutement
31:57où on trouve
31:57tous les postes
31:58donc on peut les classer
31:59selon le numérique
32:00donc mesdames postulées
32:02en plus il paraît
32:02qu'on est bien chez nous
32:03et Cornélia
32:05en deux mots
32:06votre leadership
32:07à vous il est comment ?
32:08on me dit
32:09que je suis très très délégative
32:10de quoi délégative ?
32:13que je laisse
32:15beaucoup d'autonomie
32:15à mes collaborateurs
32:17mais je crois
32:17que j'ai toujours été obligée
32:18parce que j'ai tellement
32:19changé
32:20de portefeuille
32:22et j'ai tellement eu
32:23des équipes
32:23complètement différentes
32:24je pouvais avoir
32:25jusqu'à 1650 collaborateurs
32:27sous ma responsabilité
32:28et parfois
32:28des toutes petites équipes
32:29de 3 ou 4 personnes
32:30mais en général
32:31j'arrivais sur des domaines
32:33dont j'étais absolument
32:34pas experte
32:35donc quand on est obligé
32:36de s'appuyer
32:38sur les experts
32:40qui sont en dessous de vous
32:41vous apprenez
32:43à faire confiance
32:44et à faire en sorte
32:45qu'eux
32:46ils soient vraiment
32:46les meilleurs
32:47et meilleurs que vous
32:48parce que vous ne serez
32:48jamais à leur hauteur
32:49donc c'est vraiment ça
32:51le rôle finalement
32:52de devenir
32:52moi j'ai dû apprendre aussi
32:53que je ne pouvais plus
32:55être pilote
32:56mais plutôt une sorte
32:57de sponsor
32:58et facilitateur
32:59et en vrai
33:01ça veut dire
33:01être un pompiste
33:03on met encore
33:04du temps et de l'argent
33:05dans le réservoir
33:06mais on n'est plus
33:07au volant
33:08et le deuxième rôle
33:10de facilitateur
33:10c'est un déblayeur
33:11donc on est là
33:12pour faire en sorte
33:13que la voie
33:14elle soit libre
33:14ok
33:15allez chers auditeurs
33:16et surtout chers auditrices
33:17vous restez avec nous
33:18pour cette spéciale femme
33:19évidemment dans les filières
33:20du numérique
33:21et puis on va parler
33:22éducation
33:22après avoir parlé
33:23du recrutement
33:24et du ludarchip
33:24à tout de suite
33:25Encore une petite dizaine
33:30de minutes ensemble
33:31pour ce vrai voix spécial
33:33femme
33:33on est avec Cornelia Fidensen
33:35qui est chef du département
33:36RH de la filière numérique
33:37de l'état
33:37cofondatrice
33:38et vice-présidente
33:39de l'association
33:40Elle Impact
33:40Nathalia Lavin
33:42qui est cofondatrice
33:42et présidente
33:43de la start-up Soma
33:44et Ines Ami
33:45présidente et cofondatrice
33:46de la start-up
33:46Octolo.tech
33:47et je répète
33:48ces trois personnes
33:49recrutent des femmes
33:50mesdames
33:51n'hésitez pas à y aller
33:52Alors on va parler
33:53un petit peu
33:54de la part éducation
33:55rendre visibles
33:56les talents féminins
33:57c'est essentiel
33:57est-ce qu'on peut faire
33:58de la tech
33:58un véritable moteur
33:59d'égalité et d'innovation
34:00c'est une vraie question
34:01en tout cas
34:02ce qui est sûr
34:02c'est que les entreprises
34:03les écoles
34:03et les institutions
34:04ont un rôle clé
34:05pour créer un écosystème
34:06plus inclusif
34:07alors Cornelia
34:08j'ai envie de dire
34:09déjà il y a un changement
34:10au collège
34:11au lycée
34:12on commence à déjà
34:13sur même ne serait-ce
34:14que la vision
34:15de certaines filières
34:16on sait que par exemple
34:17les métiers de bouche
34:17ou les métiers de main
34:18sont beaucoup plus valorisés
34:20qu'avant
34:20et qu'il y a de plus en plus
34:21de femmes qui y vont
34:22est-ce qu'il y a la même
34:23impulsion sur les métiers tech
34:25et est-ce que ça manque
34:26justement
34:26qu'est-ce qu'il faudrait
34:27en plus de politiques privées
34:28et publiques aussi d'ailleurs
34:30pour aller plus vite
34:31et pour leur ouvrir les yeux
34:32et le cœur
34:33Oui
34:34en fait
34:35on est vraiment en retard
34:36là-dessus
34:37je l'ai vu
34:37pour mes propres filles
34:38le corps enseignant
34:40n'est pas lui-même
34:41suffisamment accompagné
34:42pour identifier ces métiers
34:44savoir les expliquer
34:46et les amener
34:47vers les jeunes filles
34:48et d'ailleurs aussi
34:49encore une fois
34:50vers les garçons
34:50je pense
34:52donc les garçons
34:53on le sait encore
34:54sont plus facilement
34:55guidés vers les
34:57vers les
34:57vers les steam
34:58donc les séances
34:59technologie
35:00de l'information
35:01et tout ce qui est
35:03numérique et maths
35:04pour les filles
35:05plus facilement
35:06on dit toujours
35:06non non
35:07vous êtes bonnes en langue
35:08donc pas obligées
35:09de faire les maths
35:10pas obligées de faire les séances
35:11je pense que c'est vraiment
35:12une erreur
35:12mais c'est encore
35:13très très culturel
35:14c'est pas juste
35:14l'éducation nationale
35:15c'est vraiment très très culturel
35:17donc on ne les ramène pas
35:18ces métiers-là
35:19donc je pense qu'il faut
35:20quand même un big bang
35:21de réveil
35:23il faut
35:24le crier haut et fort
35:26sur tous les toits
35:27que vraiment
35:28les métiers du numérique
35:29c'est les métiers de la tech
35:31c'est les métiers d'avenir
35:32c'est les métiers de demain
35:33et je suis assez inquiète
35:35aujourd'hui
35:35sur la progression
35:36très longue
35:37qu'on voit des filles
35:38dans ces secteurs-là
35:39d'autant plus
35:40d'autant plus
35:40que ça va encore
35:40aggraver aussi
35:41le gap
35:42de rémunération
35:44ça va vraiment s'aggraver
35:45parce que les pays
35:47les métiers
35:48qui recrutent bien
35:49les métiers
35:50qui permettent de façonner
35:51le monde de demain
35:52et les métiers
35:53qui gagnent vraiment bien
35:54et qui n'auront jamais
35:55un problème
35:55d'emploi
35:57ce sont ces métiers-là
35:58et on en éloigne
35:59de plus en plus
36:00les jeunes filles
36:01donc là vraiment
36:02il faut que aussi
36:02les parents se réveillent
36:04et que la communauté éducative
36:06tous ensemble
36:08qu'on y travaille
36:08et c'est ce qu'on essaie
36:10de faire aussi
36:10avec L-Impact
36:11en faisant des très très
36:12larges initiatives
36:13de sensibilisation
36:14dès le collège
36:15Comment vous avez été
36:17initiée à la tech
36:18vous Nathalia ?
36:18Comment vous êtes arrivée
36:19là-dedans ?
36:20La tech
36:20c'était vraiment
36:21pour la partie
36:22de développement
36:23de produits
36:23parce que pour avoir
36:25un peu plus d'impact
36:26il faut bien sûr
36:28être propulsé
36:28par la tech
36:29par l'IA
36:30et pour
36:31si c'est un outil
36:33numérique
36:34tu peux le faire
36:35n'importe dans quel pays
36:36tu peux l'intégrer
36:37ici à l'Antinomérique
36:38à l'Ottawa
36:38c'est vraiment
36:40il y a une ambition
36:40un peu plus globale
36:41qui est de rester
36:42et dans les côtés
36:44produits
36:45Bien sûr
36:45bien sûr
36:46et vous Inès
36:47si vous aviez un message
36:48à faire passer
36:49à une jeune fille
36:50qui hésite
36:50justement à entrer
36:51dans la tech
36:52vu que vous avez
36:52commencé par le droit
36:53qu'est-ce que ça serait ?
36:54De ne pas hésiter ?
36:55Je pense qu'il y a
36:57quelque chose
36:58de vraiment important
37:00on a parlé
37:00depuis le début
37:01des chiffres
37:02du fait que c'était
37:02inégal
37:03etc
37:03mais pourquoi
37:04est-ce que c'est important ?
37:05Parce qu'aujourd'hui
37:06quand on regarde
37:07par exemple
37:07un produit
37:09on parle de la tech
37:10on parle de l'innovation
37:11on peut aussi parler
37:12des femmes ingénieurs
37:13Oui il y a le même
37:14problème dans l'ingénierie
37:15tout à fait
37:15Il y a un cas
37:16qui m'avait extrêmement marqué
37:17qui était que pendant
37:17un certain temps
37:18les ceintures de sécurité
37:19et les voitures
37:20étaient beaucoup plus dangereuses
37:21pour les femmes
37:21Pourquoi ?
37:22Parce qu'en fait
37:22les ingénieurs n'étant
37:23que des hommes
37:23ils avaient fait des tests
37:24que sur des mannequins hommes
37:25et en fait
37:26le poids des femmes
37:26et la taille des femmes
37:27n'étaient pas prises en compte
37:28donc les ceintures
37:28étaient plus dangereuses
37:29pour les femmes
37:29C'est cet exemple-là
37:31qui est quand même
37:31assez terrible
37:32C'est ridicule
37:33surtout quand on y pense
37:34C'est plus que terrible
37:35Et le temps qu'ils ont mis
37:36à s'en rendre compte
37:36est encore plus tard
37:37Mais si on y réfléchit bien
37:39ce cas-là
37:40il se reproduit aujourd'hui
37:41avec toutes les plateformes
37:42IA par exemple
37:42quand on parle de tech
37:43en ce moment
37:43on parle beaucoup d'IA
37:44En fait
37:46si on n'a pas
37:47des femmes
37:47qui sont intégrées aussi
37:48c'est la moitié
37:49de la population
37:49qui est concernée
37:50donc ça veut dire
37:50qu'on crée des produits
37:51qui sont moins adaptés
37:52pour la moitié
37:53de la population
37:53Donc si une jeune fille
37:55a envie de se lancer
37:56et bien qu'elle se dise
37:57si elle hésite
37:58déjà qu'elle n'hésite pas
37:59parce que c'est ultra intéressant
38:00parce que c'est ultra instructif
38:01parce qu'on apprend
38:02des tonnes de choses
38:03parce qu'on se dit toujours
38:04qu'on n'est pas assez qualifié
38:05en fait
38:06on apprend
38:07On peut apprendre sur le temps
38:09Une femme est tout aussi
38:10qualifiée
38:10Il faut être agile
38:10C'est ça
38:11Et puis on peut apprendre rapidement
38:13Mon métier
38:14en est une preuve
38:15on parle de différents sujets
38:16des fois on ne les maîtrise pas totalement
38:17et c'est en travaillant
38:19tout simplement
38:19qu'on y arrive
38:20Mais c'est là qu'elle intère
38:22Une femme va aussi pouvoir agir
38:23pour un numérique plus responsable
38:25si ça peut la pousser
38:26qu'elle y aille
38:27Et vous Cornelia
38:28qu'est-ce que vous auriez à dire
38:29à un décideur
38:30qui pense que la diversité
38:32c'est un sujet secondaire
38:33finalement
38:33que ce qui est important
38:34c'est de développer
38:35et d'avancer dans la technologie
38:36parce qu'il y en a pas mal
38:37qui pensent comme ça
38:38Encore une fois
38:39dans les entreprises
38:39aujourd'hui
38:40on sait qu'elles vont être
38:41plus performantes
38:42plus elles vont avoir
38:43des équipes mixtes
38:44dans tous les métiers
38:44Et c'est ce que vous lui diriez
38:45à ce décideur-là ?
38:47Absolument
38:47On le sait aujourd'hui
38:49il y a des études
38:50qui le prouvent
38:50notamment aux Etats-Unis
38:51Donc s'il veut augmenter
38:52son chiffre d'affaires
38:52grosso modo
38:53Et s'il veut rester toujours
38:54dans la course
38:54de l'innovation
38:56la plus performante
38:57il a besoin
38:57de réfléchir à fond
38:59et de créer aussi
39:00donc les vocations
39:01de demain
39:02et encore une fois
39:03pour les filles
39:04Ines parlait effectivement
39:05des ingénieurs
39:05les ingénieurs
39:06c'est quand même
39:06la voie royale
39:07encore aujourd'hui
39:08pour aller dans les métiers
39:09du numérique
39:10et c'est ça
39:10qui explique aussi
39:11on a de moins en plus
39:13de moins en moins
39:13du filles
39:14dans les études
39:15d'ingénieurs
39:16et ça crée un gros gap
39:17aussi
39:18dans le monde de start-up
39:19parce qu'aujourd'hui
39:20on a de plus en plus
39:21de fonds
39:21qui s'intéressent
39:22davantage qu'avant
39:23à la deep tech
39:24et dans la deep tech
39:25on va avoir
39:25des profils d'ingénieurs
39:26et là encore moins
39:28de filles
39:29que dans tous les autres
39:30domaines de start-up
39:32donc c'est vraiment
39:32on est sur un cercle vicieux
39:35et il faut aujourd'hui
39:35qu'on le brise
39:36il faut que tout le monde
39:37se sente mobilisé
39:38et les chefs d'entreprise
39:39les grands décédeurs
39:40ils ont un rôle
39:41à jouer là-dedans
39:42D'ailleurs les entreprises
39:44avec les comex
39:44et les conseils
39:45qui sont plus paritaires
39:46sont aussi plus rentables
39:47c'est pour ça que nous
39:48c'est l'une des données
39:49aussi qu'on traque
39:49sur notre solution
39:50C'est la preuve par l'exemple
39:52Exactement
39:53on voit les horribles chiffres
39:55de la proportion
39:55hommes-femmes
39:56dans les conseils
39:56dans les comex
39:57etc
39:57on la met en avant
39:58et en fait on voit
39:59derrière que les entreprises
40:00qui sont plus paritaires
40:00sont les meilleures entreprises
40:01d'un point de vue
40:02de chiffre d'affaires
40:02bien sûr
40:03Nathalie Alavin
40:04et je vous donnerai le mot
40:05de la fin
40:06parce qu'on va pas tarder
40:06à se quitter
40:07si vous pouvez nous faire
40:08un petit comparatif
40:08entre ce qui se passe au Mexique
40:10et ce qui se passe en France
40:11est-ce qu'il y a plus de femmes
40:12intégrées dans la tech
40:13et dans l'ingénierie au Mexique
40:14et est-ce que vous êtes étonnée
40:15de la manière
40:16dont ça se passe ici ?
40:17Alors au Mexique
40:18il y a
40:19le monde de l'entrepreneuriat
40:21c'est un peu plus
40:22flexible
40:24non ?
40:25pas trop
40:25d'accord
40:26parce que dans les côtés
40:27hommes et femmes
40:29il y a un gap énorme
40:31ici en France
40:32culturellement
40:33il n'y a pas
40:34c'est plus sexiste au Mexique
40:35exactement
40:36c'est plus sexiste
40:37mais c'est vraiment plus sexiste
40:39ok
40:39donc le monde ça commence
40:42on a aussi un président
40:43qui est en femmes
40:44donc ça
40:45ça pousse un peu la ligne
40:46et ici en France
40:50il y a beaucoup de soutien
40:51pour les femmes
40:51je vois pas ça en Mexique
40:54d'accord
40:54donc finalement
40:54il y a quand même du positif
40:56ici en France
40:56parce qu'il y a
40:57des initiatives
40:57qui sont prises
40:58comme ce genre d'émissions
40:59n'est-ce pas ?
41:00l'impact
41:02des conversations
41:03tout ça
41:04bon bah merci beaucoup
41:05à toutes les trois
41:06c'était passionnant
41:06je vous aurais bien gardé
41:07un peu plus longtemps
41:08je rappelle que j'étais ce soir
41:10chères auditrices
41:11chers auditeurs
41:12et Cornelia Fidensen
41:13qui est chef du département RH
41:14de la filière numérique
41:15de l'Etat
41:15et cofondatrice
41:16et vice-présidente
41:16de l'association L'Impact
41:17merci d'être venue
41:18par ici
41:19Nathalia Lavin
41:21vous êtes cofondatrice
41:22et présidente de la start-up Soma
41:23merci à vous aussi
41:24et puis Inès Ami
41:26présidente et cofondatrice
41:27de la start-up Octolo.tech
41:29merci aussi
41:30et puis je vous rappelle
41:31vous les demoiselles
41:32et les dames
41:32qui nous écoutez
41:33ces trois personnes
41:35recrutent
41:36allez je vous embrasse
41:36et je vous retrouve demain
41:37bye bye
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