Eric Revel - "Législatives : Ce manque d'invisibilité plombe la croissance française" - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:007h, 8h30, Benjamin Gleize.

00:03Soud Radio, il est à 7h24, tout compte fait avec vous Éric Revelle, bonjour Éric.

00:08Bonjour Benjamin, bonjour à tous.

00:10Bon, le président de la CPME, François Asselin, a considéré hier sur BFM Business que

00:15depuis la dissolution, l'instabilité politique avait coûté

00:19un trimestre de croissance à notre pays.

00:22Inquiétant, non, Éric, cette analyse du patron des PME françaises ?

00:27Ah oui, la petite phrase a marqué les esprits.

00:29Un trimestre de croissance perdu, à cause de quoi ?

00:32A cause de l'instabilité, du manque de lisibilité politique, évidemment,

00:37en attendant le second tour des élections législatives.

00:40Alors, François Asselin, il appelle ça l'homme invisible.

00:43L'homme invisible, et en fait, c'est la confiance.

00:45Vous savez, la confiance, elle n'est pas matérialisée,

00:48mais sans confiance, en fait, il ne se passe pas grand-chose.

00:51Et pour lui, depuis le début de cette parenthèse politique,

00:56les patrons de PME ont tout simplement mis la confiance entre parenthèses,

01:00et donc ils ont appuyé sur le bouton pause en matière d'investissement

01:04et en matière d'emploi.

01:05Et pourquoi c'est embêtant ?

01:07Parce qu'il faut toujours le rappeler, ce sont les PME, Benjamin,

01:10et les TPE qui créent l'essentiel des jobs dans notre pays.

01:14Donc cette pause, cette inquiétude, ce manque de lisibilité,

01:18évidemment, plombe la croissance française.

01:20Oui, un trimestre de croissance de perdu pour le pays,

01:23et vous l'avez dit, ça a manqué à la croissance,

01:25parce qu'on n'avait pas besoin de ça, non ?

01:27On n'avait pas besoin de ça, non.

01:29La croissance est déjà faible en France.

01:32Je vous rappelle que, d'après le chiffre officiel,

01:35la croissance est seulement plus 0,2% au premier trimestre 2024.

01:41Pour l'ensemble de l'année, si je regarde les prévisions de la Banque de France,

01:44c'est plus 0,8%.

01:460,8%, ce n'est même pas 1%,

01:48donc c'est vraiment l'épaisseur du trait.

01:51Or, évidemment, le prochain gouvernement sera,

01:55s'il est technique ou sans majorité stable,

01:57ce sera évidemment déterminant,

01:59mais pas de quoi rassurer les milieux économiques

02:01et remplacer la confiance, car durant de la croissance,

02:04vous l'avez compris, au centre du jeu.

02:06On parle du patron de la CPME,

02:08patron des petites et moyennes entreprises.

02:10Comment il juge les programmes économiques,

02:12que ce soit du Nouveau Front Populaire ou encore du RN ?

02:15Ah ben, il ne va pas avec le dos de la cuillère, Françoise, là.

02:18Sur le programme du Nouveau Front Populaire,

02:20il estime qu'il est effrayant.

02:22Bon, le choix pour lui reste à faire entre celui du RN,

02:26qui est perfectible,

02:28et celui d'une coalition improbable,

02:30dit-il, de centre-gauche.

02:32Mais ce qui l'inquiète, évidemment,

02:34en tant que patron des PME,

02:36c'est que ce gouvernement,

02:38cette coalition de centre-gauche,

02:40a déjà remis d'une certaine manière en cause,

02:43ben oui, la réforme de l'assurance-chômage,

02:47et on parle de la réintroduction de l'ISF,

02:50rappelle donc le fameux François Asselin.

02:53Bref, le programme économique du RN

02:55paraît faire moins peur aux patronats CPE ou MEDEF.

02:59On avait entendu Patrick Martin, le patron du MEDEF,

03:01en parler que celui du Nouveau Front Populaire.

03:04Quant à celui d'une coalition de centre-gauche

03:07qui sortirait peut-être dimanche soir

03:09d'une assemblée sans majorité absolue,

03:11ben il faut voir, et là on retombe dans quoi, Benjamin ?

03:13Ben on retombe dans l'incertitude,

03:15on retombe dans le manque de visibilité,

03:18et il faut rappeler quand même une chose,

03:20c'est que les marchés financiers

03:22vont peut-être finir par nous sanctionner,

03:24ce sont les marchés financiers qui nous prêtent,

03:26vous savez, de l'argent pour financer notre colossale dette,

03:29la dette française, ne l'oublions pas,

03:31elle est entre les mains majoritairement de prêteurs étrangers,

03:35étrangers, et non pas français,

03:37et là je peux vous dire qu'ils nous attendent au coin du bois

03:40et que ces investisseurs étrangers,

03:42pour financer la dette française,

03:44ils ne nous feront pas, bien qu'on soit pas à Noël, de cadeaux.

03:47Ben oui, tout compte fait, cette inquiétude,

03:49d'où l'importance, très clairement encore une fois,

03:51de ce second tour des législatives dimanche.

03:54Tout compte fait, merci beaucoup Éric Revel,

03:56merci à vous.

03:57Merci Benjamin.

Eric Revel - "Législatives : Ce manque d'invisibilité plombe la croissance française"

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