• il y a 4 mois

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00:00Générique
00:12Bonjour Nicolas Bey.
00:13Bonjour.
00:13Vous avez longtemps été une figure du Front National puis du Rassemblement National,
00:17parti que vous avez quitté en 2022 pour Reconquête, le parti d'Éric Zemmour.
00:21Vous avez été d'ailleurs élu eurodéputé sous cette étiquette, Reconquête, il y a encore quelques jours.
00:27Et aujourd'hui, où êtes-vous ?
00:29Eh bien aujourd'hui, avec Mario Maréchal, avec Guillaume Pelletier, avec beaucoup d'ailleurs de cadres,
00:33de militants et d'ailleurs d'électeurs de Reconquête, nous pensons qu'il faut aller à l'essentiel.
00:38L'essentiel c'est quoi ? C'est la France.
00:40Et donc il faut soutenir les candidats et les candidates de l'Union Nationale,
00:44derrière le Rassemblement National, derrière ceux des LR qui ont suivi Eric Ciotti,
00:49parce qu'aujourd'hui on est à la fois face à un immense espoir, c'est un espoir de changement,
00:56imposer à Emmanuel Macron une cohabitation, éviter qu'il ait les pleins pouvoirs encore pendant trois années.
01:02Mais nous sommes aussi face à un danger absolument majeur,
01:06c'est l'arrivée au pouvoir en France de la gauche et de l'extrême gauche,
01:10d'une coalition des forces de gauche et d'extrême gauche avec des éléments extrémistes parmi eux.
01:15Moi je n'ai pas envie d'avoir des députés en nombre, voire des ministres de l'Union Nationale qui sont des sympathiques du Hamas.
01:20– Ça nécessiterait de changer de camp comme ça en quelques jours après l'élection ?
01:22– Ah non mais moi je n'ai pas changé de camp, vous savez, moi je suis fidèle à l'esprit de Reconquête,
01:25l'esprit de Reconquête derrière Éric Zemmour, quand ça a été créé il y a un peu plus de deux ans,
01:29c'était l'union des droites et c'était une droite qui s'assume.
01:32Moi je n'ai rien changé de mes convictions, c'est Éric Zemmour qui nous a exclus parce qu'il voulait préserver,
01:38je pense, un peu une boutique, c'est-à-dire des petits intérêts d'un parti alors qu'on est à un moment
01:42où c'est l'intérêt national qui doit primer et donc la volonté d'union qu'on doit mettre en œuvre.
01:47D'ailleurs il avait défendu, il l'a toujours défendu l'union des droites,
01:50donc c'est lui qui n'est pas très cohérent finalement avec ce qu'il a toujours défendu et proposé.
01:55Voilà, moi je regrette qu'il ait un peu détruit comme ça le mouvement auquel nous avons cru
01:59qui était une petite formation politique, Reconquête n'était pas un parti de masse
02:03mais c'était un mouvement qui pouvait avoir un rôle d'aiguillon,
02:06qui pouvait rassembler les Français de droite dans le cadre d'une coalition.
02:10Et vous allez le remplacer ? Est-ce que vous allez vous structurer avec Mario Marrachal ?
02:12Parce que là vous n'allez pas adhérer au Rassemblement National,
02:15l'idée c'est de peser, mais en dehors, est-ce que vous allez créer une nouvelle structure
02:19avec Mario Marrachal, une organisation politique ?
02:21Nous soutenons l'union des droites, nous ne rallions pas en effet le Rassemblement National,
02:24on a des différences, on les assume sur les questions économiques,
02:27nous nous défendons une vision plus attachée aux libertés économiques,
02:31moins étatiste pour les choses simplement,
02:33une vision aussi conservatrice sur les questions de société, on a des différences.
02:36Et est-ce que vous allez vous structurer ?
02:37Oui bien sûr, le moment viendra de se structurer, peut-être au lendemain des élections législatives,
02:41on n'en est pas encore là.
02:42Aujourd'hui, la priorité c'est de faire en sorte qu'il y ait le 7 juillet
02:47289 députés, ou même un peu plus, de patriotes et de droites
02:53qui permettent d'avoir une majorité dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
02:56Et sur le fond, pardon Nicolas Bey, mais parce qu'à l'époque quand même,
02:59vous aviez pointé les revirements, les reculades de Marine Le Pen,
03:02aujourd'hui quand vous voyez Jordan Bardella qui détricote point par point son programme,
03:06vous vous dites quoi ? C'est une bonne chose parce que son programme n'était pas crédible ?
03:10Ce que vous pointiez il y a deux ans ?
03:12Disons que si le Rassemblement National évolue sur un certain nombre de sujets
03:16en s'approchant des positions que nous nous défendons, moi je m'en réjouis.
03:20Vous savez, quand j'étais au sein du Rassemblement National,
03:23et pour Marion Maréchal c'était la même chose,
03:25nous défendions une vision de droite assumée,
03:28ce qui n'était pas partagé par tous au Rassemblement National.
03:31On nous a, à l'époque, plutôt fait comprendre
03:34que notre sensibilité n'avait pas sa place à l'intérieur du mouvement,
03:37ce qui nous a conduit d'ailleurs à aller construire autre chose
03:42avec Éric Zemmour à Reconquête.
03:44C'était cette ligne plus sociale de Marine Le Pen ?
03:47Une ligne peut-être plus étatiste sur le plan économique,
03:52qu'on ne partage pas.
03:54Si le Rassemblement National évolue sur cette question,
03:56tant mieux, moi je m'en réjouis.
03:58Le Rassemblement National dit que c'est le contexte économique
04:01qui fait que la brogation de la réforme des retraites est remisée,
04:04l'exonération de l'impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans est remisée.
04:07En tout cas, tout viendra dans un second temps, dit Jordan Bardella.
04:10Pour vous, c'est parce que ses propositions n'étaient pas crédibles
04:13que vous les croyez quand ils disent que c'est à cause de la conjoncture ?
04:16C'est peut-être un mélange des deux, mais l'essentiel n'est pas là.
04:20L'essentiel, c'est comment on crée les conditions
04:24pour qu'une coalition des droites, une coalition des patriotes
04:27arrive au pouvoir le 7 juillet.
04:29Ces questions-là, elles devront être tranchées
04:32s'il y a une majorité et donc un gouvernement.
04:35Et sans doute qu'il y aura en effet des améliations importantes
04:38par rapport au programme qui était l'heure ces dernières années,
04:40parce que confronter au réel, tout simplement,
04:43à ce qui est possible de faire à l'instant,
04:45on est dans une situation très dégradée.
04:47Emmanuel Macron, s'il quitte le pouvoir,
04:50s'il n'y a plus de majorité dans quelques jours,
04:53il laissera la France dans un état catastrophique.
04:56Des finances publiques qui sont en état catastrophique,
04:59une dette qui a explosé, un chômage qu'on dit qu'il a beaucoup baissé,
05:02c'est faux. En réalité, quand on prend toutes catégories confondues,
05:05le chômage reste très élevé.
05:07Il y a un nombre de pauvres en France qui n'a jamais été aussi élevé.
05:10Donc on a une situation très difficile.
05:12Il faudra un gouvernement de redressement national.
05:15Nicolas, le chômage qui par ailleurs est au plus bas depuis des dizaines d'années,
05:18mais par exemple...
05:19Ce n'est pas totalement vrai.
05:20Sur le contexte économique...
05:21Si vous prenez uniquement les catégories A.
05:23Si vous prenez par exemple, là vous nous parlez du contexte économique
05:26qui est obligé, selon vous, à revoir certaines priorités,
05:28mais par exemple, l'interdiction du port du voile dans l'espace public
05:31que Jordan Bardella souhaite finalement décaler à 2027,
05:36ça ce n'est pas une question de conjoncture,
05:38c'est une question de volonté politique, de projet.
05:40Pourquoi ça bloque ?
05:42Écoutez, moi je ne suis pas au Rassemblement National,
05:44donc moi je ne défends pas...
05:45Je note cette évolution...
05:47Est-ce que vous le déplorez par exemple ?
05:48Oui, moi je le déplore.
05:49Je pense qu'il faut être très clair là-dessus.
05:50Il faut interdire le voile dans l'espace public.
05:52Oui, je pense qu'on a un combat...
05:53Tout type de voile.
05:54On a un combat qui nous est mené par les tenants d'un islam politique.
05:58Et nous devons donc accepter ce combat et gagner ce combat.
06:02C'est vital pour la France.
06:03C'est vital pour les Français.
06:04Aujourd'hui, l'immigration de masse a conduit au développement du communautarisme partout en France.
06:09Et ce communautarisme a fait le lit de l'islamisme, d'un islam politique.
06:14Et on touche là à la nature profonde de l'islam.
06:18Il y a bien sûr des musulmans qui renoncent à cette dimension politique de l'islam.
06:21C'est-à-dire la nature profonde de l'islam.
06:23Mais l'islam c'est une organisation politique et sociale, ça n'est pas qu'une spiritualité.
06:26Et par conséquent, il faut être extrêmement clair,
06:29dans cette dimension politique,
06:31l'islam n'est évidemment pas compatible avec la République,
06:34pas compatible avec la France.
06:35On doit l'assumer.
06:36C'est pour ça que lorsque il y en a qui veulent installer dans l'espace public en France
06:42cet islam politique, on doit le combattre avec la plus grande fermeté.
06:46Et ceux qui veulent imposer le voile,
06:48on voit bien d'ailleurs qu'il y a énormément de femmes, de jeunes filles,
06:51qui n'ont pas le choix en réalité, qui sont sous pression d'un certain nombre de quartiers
06:55et qui se trouvent contraintes en réalité de porter le voile.
06:58Contraintes par un environnement familial.
07:00C'est quasiment une lutte féministe de votre part ?
07:02C'est un attachement aux libertés.
07:04Parce que la France, c'est le pays des libertés.
07:07Nicolas Bell, juste une question, pardon, parce qu'on parlait de Jordan Bardella
07:10qui détricote son programme, notamment sur le voile.
07:12En plus, le président du RN pose aussi des conditions à Matignon.
07:16Il n'ira pas s'il n'obtient pas la majorité absolue.
07:18Vous qui connaissez de l'intérieur le Rassemblement National,
07:22qui connaissez Jordan Bardella, c'est quoi pour vous ?
07:24Est-ce que c'est un peu du refus d'obstacle ?
07:27Est-ce qu'il y a un vertige du pouvoir au RN ?
07:30Vous savez, je pense que n'importe quelle force qui serait aujourd'hui
07:34en situation d'accéder aux responsabilités
07:36peut avoir un petit vertige parce que la situation du pays est dramatique.
07:40Et donc, il y aura la nécessité de prendre des mesures très fortes, difficiles.
07:45Donc, bien sûr...
07:46De là à refuser Matignon ?
07:47Non, je ne pense pas qu'il y ait de refus.
07:49C'est normal.
07:51Il faut une majorité, il faut être clair.
07:53L'enjeu, et là je pense qu'il faut que tout le monde en ait conscience,
07:56il faut qu'il y ait une majorité absolue pour gouverner la France.
08:00On ne peut pas avoir une majorité relative
08:03avec de surcroît une cohabitation avec un président
08:05qui n'a pas la même sensibilité politique
08:07parce que là, la France sera ingouvernable.
08:09Donc, l'enjeu du 7 juillet, du deuxième tour des législatives,
08:14c'est de dégager une majorité, d'avoir plus de 289 sièges
08:18pour la coalition des Patriotes et l'Union des Droites
08:21dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
08:23Sinon, on va se retrouver dans une situation d'instabilité politique.
08:26Quand on voit l'état du pays,
08:28l'immigration, l'insécurité, le déclassement économique,
08:31on ne peut pas se permettre d'avoir des mois ou des années
08:35d'instabilité politique totale
08:37avec une absence de majorité à l'Assemblée Nationale
08:40et une cohabitation.
08:42Pour moi, le danger principal, j'insiste,
08:44c'est l'arrivée, la possible arrivée
08:48de la gauche et de l'extrême gauche au pouvoir
08:51parce que ça veut dire qu'on aurait concrètement
08:54des gens qui défendent des positions antisémites,
08:56des positions pro-hamas,
08:58qui font preuve de bienveillance à l'égard d'une organisation terroriste.
09:03C'est de ça dont on parle.
09:04Quand on voit par exemple Raphaël Arnaud,
09:06candidat qui est dans la même coalition électorale,
09:10la même alliance électorale que François Hollande.
09:12Je vais vous arrêter là, parce que c'est l'heure du Fil Info.
09:14Je vais vous arrêter là, parce que c'est l'heure du Fil Info.
09:16Nicolas Abed, député européen.
09:17L'heure du Fil Info, il est 8h42.
09:19Claire Chez Caglini.
09:21On ne peut pas l'air de rien
09:23les laisser monter.
09:24C'est maintenant qu'il faut être responsable.
09:26Nouvel appel d'Emmanuel Macron
09:28à contrer les extrêmes dans les urnes.
09:30Hausländer, Raos en allemand dans le texte,
09:32soit les étrangers dehors.
09:34Intitulé d'une soirée à Rouen prévue vendredi prochain.
09:36La justice a été saisie.
09:38Le racisme constitue un délit,
09:40rappelle le maire socialiste Nicolas Maillard-Rossignol.
09:42Une quarantaine d'avions chinois,
09:44tournois, non loin de Taïwan ce matin,
09:46annonce du ministère de la Défense de l'île.
09:49Israël a ciblé des civils,
09:51accusation du Hamas.
09:52L'armée de l'état hébreu dément.
09:54Hier, les tirs ont atteint
09:56les bureaux du CICR à Gaza.
09:58Des réfugiés sont installés autour des structures
10:00humanitaires de la Croix-Rouge.
10:02L'organisation déplore 22 morts et 45 blessés.
10:04Rugby, stade français
10:06contre Bordeaux-Bègle.
10:08Affiche de la deuxième demi-finale de Top 14
10:10ce soir à 21h05.
10:12Hier, qualification des Toulousains
10:14qui ont éliminé la Rochelle 39 à 23.
10:22Le 8-30 France Info,
10:24Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
10:26Toujours avec Nicolas Bley, député européen,
10:28soutien du Rassemblement National.
10:30France 2 a diffusé une vidéo insoutenable
10:32jeudi soir, le témoignage
10:34de Divine Kinkéla.
10:36Une aide-soignante noire qui raconte subir
10:38des cris de singes, des insultes de la part
10:40de ses voisins qui soutiennent le Rassemblement National.
10:42On voit d'ailleurs ses voisins qui se mettent
10:44à l'insulter.
10:46Des insultes violentes.
10:48Est-ce que c'est ça aussi la conséquence
10:50de la progression du Rassemblement National ?
10:52Un racisme décomplexé ?
10:54Non, je crois pas du tout.
10:56Je crois qu'il n'y a absolument aucun lien.
10:58Je pense d'ailleurs que, de manière générale,
11:00les Français ne sont pas racistes du tout.
11:02Et je pense qu'on a essayé pendant des années
11:04de culpabiliser les Français.
11:06Ceux qui disaient
11:08qu'il fallait arrêter avec l'immigration de masse
11:10étaient immédiatement accusés de racisme par exemple.
11:12Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas...
11:14Il peut exister bien sûr, de manière ponctuelle
11:16et c'est tout à fait inacceptable des gens qui se comportent...
11:18Dans leur jardin, ils avaient des casquettes
11:20du Rassemblement National, des affiches du RN
11:22qu'ils mettent exprès face au jardin
11:24de cette femme pour qu'elle puisse les voir.
11:26Et ce qu'elle explique dans ce sujet de France 2
11:28c'est que ces insultes
11:30ont commencé avec la victoire
11:32du RN aux élections européennes
11:34il y a quelques jours. Comme si la parole
11:36s'était libérée depuis ces élections.
11:38Mais vous vous dites que ça n'a absolument rien à voir.
11:40Oui, je pense que ça n'a rien à voir.
11:42Vous ne pouvez pas reconnaître qu'il peut y avoir un lien...
11:44Non, il n'y a aucun lien politique.
11:46Il y a des gens qui se comportent mal
11:48et qui font de la provocation.
11:50Ça peut exister partout et dans n'importe quel camp politique.
11:52Mais de là à en tirer
11:54une conclusion générale
11:56ça me semble totalement absurde.
11:58La vérité c'est qu'en France,
12:00le seul vrai racisme qui se développe depuis des années
12:02c'est le racisme anti-français, le racisme anti-blanc.
12:04Vous savez, quand Thomas a été tué...
12:06Il n'y a pas de racisme autre que du racisme anti-blanc.
12:08Non, je ne dis pas que c'est...
12:10Vous savez, dans tous les pays du monde
12:12il peut y avoir du racisme.
12:14Mais est-ce que ce n'est pas signe que la dédiabolisation
12:16du Rassemblement National,
12:18cette forme de tentative de normalisation
12:20ces dernières années ne cache pas totalement
12:22l'intégralité des composantes
12:24de l'extrême-droite française ?
12:26Quand on voit par exemple qu'il y a un bar
12:28à Rouen fréquenté par une clientèle d'ultra-droite
12:30qui a organisé une soirée, les étrangers dehors,
12:32le maire a saisi la justice,
12:34est-ce que là encore on n'est pas aussi dans une forme de libération
12:36d'une parole un peu décomplexée ?
12:38Ecoutez, honnêtement,
12:40c'est dérisoire. Moi je veux bien qu'on prenne
12:42des faits divers et qu'on essaye d'en tirer
12:44une conséquence politique
12:46ou d'en tirer des enseignements politiques.
12:48Il peut y avoir des gens
12:50qui ont de la haine,
12:52qui ont de la rancœur, qui ont des sentiments
12:54racistes, ça peut exister,
12:56c'est très critiquable, très triste,
12:58ça existe partout dans le monde.
13:00Et ce n'est pas un phénomène politique.
13:02Et ça n'existe pas plus au RNC ?
13:04Non, je ne pense pas que ça existe plus au RNC.
13:06En revanche, le vrai phénomène
13:08qui existe dans notre pays...
13:10Ce n'est pas un fait divers en l'occurrence.
13:12Le racisme, évidemment, est critiquable.
13:14Toute forme de racisme est critiquable.
13:16Condamnable.
13:18Mais le racisme
13:20qu'on voit se développer
13:22partout dans notre pays et qui se traduit
13:24par des meurtres,
13:26le meurtre de Thomas Crépole,
13:28c'est du racisme anti-blanc assumé.
13:30C'est-à-dire que ce sont des racailles
13:32qui viennent de la cité voisine et qui disent
13:34on va casser du blanc et ils ont tué Thomas.
13:36Là c'est très concret,
13:38ce n'est pas des paroles en l'air.
13:40Mais là on parle du RN et il n'y a pas que des faits divers.
13:42Il y a aussi des candidats qui ont des profils
13:44assez troubles ou sulfureux.
13:46D'ailleurs, le RN et Eric Ciotti
13:48ont désinvesti deux candidats
13:50après la publication de messages
13:52antisémites, racistes sur les réseaux sociaux.
13:54Il y a Mediapart aussi qui a recensé
13:5645 profils problématiques.
13:58Donc,
14:00ce ne sont pas que des faits divers, c'est qu'il y a aussi
14:02dans les rangs du RN,
14:04les éléments toujours les plus radicaux sont toujours là.
14:06Non, moi je ne pense pas du tout.
14:08D'abord,
14:10les critères de Mediapart, à mon avis,
14:12ne sont pas forcément
14:14très légitimes parce que ce sont des critères très politiques.
14:16Ensuite, il peut y avoir, soyons clairs,
14:18dans n'importe quelle organisation humaine
14:20et en l'occurrence n'importe quelle organisation politique,
14:22des babigaleuses.
14:24Vous savez, j'ai fait partie des dirigeants du RN
14:26à une époque et on peut avoir
14:28ponctuellement un candidat,
14:30un militant qui se comporte mal.
14:32Ça existe dans toutes les organisations politiques.
14:34Laissez-moi terminer, s'il vous plaît.
14:36Non, ce n'est pas une série,
14:38c'est un ou deux. Les partis politiques,
14:40ils doivent être jugés sur la manière
14:42dont ils traitent ce genre de cas.
14:44Le fait qu'on ait dans un parti politique
14:46quelqu'un qui se comporte mal, c'est inévitable.
14:48N'importe quelle organisation humaine, ça existe.
14:50La manière dont ils traitent le cas,
14:52je vois qu'Aix-Ciotis a immédiatement
14:54désinvesti un candidat qui avait
14:56tenu des propos qui étaient contraires aux valeurs qu'il défend.
14:58Et le RN,
15:00jusqu'à preuve du contraire, fait la même chose.
15:02Est-ce que la gauche ne fasse pas la même chose ?
15:04Est-ce que vous trouvez normal
15:06que François Hollande,
15:08ancien président de la République,
15:10soit dans la même alliance électorale
15:12que Philippe Poutou,
15:14qui est le dirigeant du NPA,
15:16qui est mis en cause
15:18pour apologie du terrorisme,
15:20ou la même alliance électorale
15:22que Raphaël Arnault,
15:24qui est un militant ultra-violent,
15:26qui a fait des menaces de mort,
15:28et qui utilise la violence
15:30et qui assume la violence
15:32dans le combat politique et qui est fiché S.
15:34Alors, excusez-moi,
15:36mais il faudrait peut-être, à un moment donné,
15:38demander à ceux qui vraiment tolèrent
15:40des comportements intolérables
15:42dans leur parti ou dans leur alliance électorale
15:44des comptes, avant de chercher des poux
15:46à la droite et au RN,
15:48à Aix-Ciotis ou à Jordan Bardella,
15:50pour des cas marginaux
15:52qui sont immédiatement
15:54et clairement sanctionnés par ces partis.
15:56Ce ne sont pas des cas uniquement marginaux,
15:58notamment Marie-Christine Sorin, vous la connaissez ?
16:00Investie par le RN
16:02dans la première circonscription des Hauts-de-Pyrénées,
16:04Libération a enquêté,
16:06elle écrit sur Twitter des choses comme
16:08« Toutes les civilisations ne se valent pas »,
16:10« Certaines sont juste restées au-dessous de la bestialité
16:12dans la chaîne de l'évolution ».
16:14Quand elle s'adresse à Prisca Thévenot,
16:16la porte-parole du gouvernement,
16:18« Si on lui dit de retourner sur son île, on va être taxés de racisme,
16:20on ne peut même pas lui répondre »,
16:22vous trouvez que c'est marginal ?
16:24Et cette femme a été investie dans les Hauts-de-Pyrénées.
16:26Moi je ne suis pas au RN,
16:28je ne suis pas comptable de ce que disent ou font
16:30les candidats du RN.
16:32Mais ça ne vous pose pas de problème ?
16:34Que Libération
16:36fasse des extraits
16:38de post sur Facebook
16:40des uns ou des autres
16:42et essaye d'expliquer qu'il y a plein de candidats
16:44qui posent problème, moi je n'ai pas
16:46les mêmes critères que Mediapart ou Libération.
16:48S'il y a des gens qui tiennent des propos
16:50objectivement contraires aux valeurs
16:52et aux idées du RN,
16:54le RN, comme il l'a toujours fait d'ailleurs,
16:56sans doute écartera
16:58ces profils-là.
17:00Mais ce qu'on demande,
17:02légitimement d'ailleurs,
17:04à Éric Ciotti ou à Jordan Bardella,
17:06à la droite ou au RN,
17:08il serait temps,
17:10vraiment, il serait temps de le demander
17:12à la gauche et à l'extrême-gauche.
17:14Nicolas Bay, il me semble que ces derniers jours,
17:16beaucoup de demandes de clarification ont été faites
17:18notamment par rapport aux différentes composantes
17:20de ce nouveau Front populaire.
17:22Merci beaucoup.
17:24Nicolas Bay, député européen, merci d'avoir été l'invité de C830 France Info.
17:26Agathe Lambret, on se retrouve bientôt
17:28pour de nouvelles interviews.
17:30Et pour l'heure, il est 8h50. C'est Clarché Caglini pour Le Fil Info.

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