• il y a 4 mois
Thomas Sotto reçoit David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l’Association des maires de France, sur le plateau des 4 vérités.

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00:00 [Musique]
00:03 Bonjour et bienvenue à vous David Lissnard dans ces 4V.
00:06 Je voudrais dire un tweet que vous avez posté il y a 13 minutes
00:09 qui prouve que vous êtes peut-être un peu perdu.
00:11 Les déclarations de candidature...
00:12 Que je viens de préciser.
00:13 Ah d'accord, parce que vous expliquez qu'il fallait déposer sa candidature
00:16 le 4ème vendredi précédant le premier tour.
00:18 Mais comme cela m'a été rappelé à juste titre,
00:20 les dispositions constitutionnelles s'imposent aux dispositions législatives,
00:24 aux réglementaires, donc au Code électoral.
00:26 Donc il y a eu précédents 80 et 88.
00:28 Est-ce que vous serez candidat aux législatives vous du coup ?
00:30 Ah non, moi je suis maire, je reste maire.
00:32 En plus j'ai une excellente députée sur la série de réceptions de Cannes Valoris,
00:36 Montpellier-Eauville, qui s'appelle Alexandra Martin.
00:39 Vous êtes le président de l'association des maires de France également.
00:41 Des villes dans lesquelles, selon des comptes quasi définitifs du ministère de l'Intérieur,
00:45 le Rassemblement national et Jordan Bardella sont arrivés en tête presque partout.
00:49 94% des villes françaises, comment vous expliquez cela ?
00:53 Ça confirme tout ce que disent tous les sondages.
00:56 Les villes ce sont des communautés d'habitants et les habitants en majorité hier,
01:01 un tiers des français qui se sont exprimés, ou quasiment un tiers,
01:04 ont voté pour les listes du Rassemblement national.
01:07 D'ailleurs c'est ce qui est surprenant dans tout ce qu'on vit depuis hier soir,
01:10 c'est qu'on a l'impression qu'on découvre le résultat,
01:15 alors que les sondages, ce qui n'a pas toujours été le cas dans l'histoire des élections,
01:19 ont été extrêmement fiables.
01:20 Il y a une demi-heure, c'est Yalette Brune-Pivet, la présidente de l'Assemblée,
01:23 qui était assise à votre place.
01:24 Elle ne comprend pas manifestement le choix de dissoudre d'Emmanuel Macron.
01:27 Est-ce que vous comprenez ce choix ? Est-ce que vous comprenez ce qui se passe ?
01:30 Qu'on le comprenne ou pas, il a eu lieu.
01:32 J'avais dit, je crois d'ailleurs que c'était sur votre antenne il y a quelques mois,
01:35 lorsqu'il avait nommé Gabriel Attal, qu'il se mettait dans la seringue.
01:40 Que changer la première ministre pour Gabriel Attal,
01:44 à quelques mois, des européennes risquaient de le mettre dans une impasse
01:49 au soir des européennes.
01:50 Et on n'en est pas loin aujourd'hui.
01:51 Alors, il y a eu une élection, il faut relever le défi électoral.
01:56 Ce qui compte, c'est surtout de ne pas se contenter de jouer sur les peurs
02:01 ou les ressentiments, etc.
02:02 Et ce que nous attendons, nous, en tant que Français,
02:05 moi, si je me suis engagé dans la vie politique et depuis peu national,
02:08 c'est pour essayer de proposer une vision des principes,
02:12 la capacité de remettre de l'ordre dans le pays, un projet puissant,
02:16 et pas de tomber dans les combinations d'appareils et les jeux politiciens.
02:20 Mais ça veut dire que vous n'êtes pas prêt à faire bataille commune
02:22 avec la majorité présidentielle, comme le propose Stéphane Séjourné ?
02:26 Vous voulez dire la minorité présidentielle, d'une part.
02:28 D'autre part, il faut bien comprendre une chose.
02:30 Si on ne part pas autour de quelque chose de puissant,
02:33 et je pense que notre pays est dans un tel déclassement,
02:36 je parcours le pays, je parcours toutes les communes,
02:39 vous l'avez rappelé tout à l'heure, et je vois bien les atouts, les inconvénients.
02:43 Mais c'est quoi quelque chose de puissant ?
02:45 Je voudrais juste développer cela, parce que c'est extrêmement important.
02:48 Le pays, on voit des boutiques qui ferment, on voit des points de deal partout,
02:51 on voit des problèmes d'immigration partout.
02:53 Ce que demandent les gens, ce n'est pas de l'extrémisme,
02:55 mais simplement qu'on en finisse avec l'impuissance publique.
02:58 Ils veulent des choses claires, ils veulent une capacité d'exécution.
03:01 Or, aujourd'hui, si on veut éviter l'extrémisme, il faut une radicalité dans la réforme de l'État.
03:06 Or, le conformisme qui nous dirige depuis des décennies,
03:09 le technocratisme, ce qu'on retrouve avec l'énergie au pouvoir, etc.,
03:13 est le meilleur allié de l'extrémisme du Rassemblement.
03:15 On le voit bien. Enfin, tout ce qu'on dit là, c'est ce que je...
03:18 - Ça fait des années qu'on l'entend, ça ?
03:20 - Pardonnez-moi, mais pas du tout.
03:21 À chaque fois, on nous ressort les vieilles entiennes.
03:24 Alors, on va faire le Front républicain, le Front machin, etc.
03:27 Tout ça, c'est du théâtre.
03:28 Donc, je vous le dis, moi, très objectivement...
03:30 - Il n'y aura pas de Front républicain ?
03:32 - J'en sais rien.
03:33 Moi, ce que je vous dis, c'est que j'ai un parti qui s'appelle Nouvelle Énergie,
03:36 que j'appartiens à une droite classique,
03:39 que ma boussole, c'est la liberté, la responsabilité, l'unité de la nation,
03:43 et qu'on ne pourra, à mon sens, reconstruire une alternative puissante
03:49 que si on part d'un projet puissant,
03:52 c'est-à-dire qu'en évitant tout ce qui pourrait paraître a priori,
03:56 combination...
03:57 Après, on verra quelles sont les tactiques des uns aux autres,
03:59 ça fait partie de la vie aussi.
04:01 Mais la situation du pays, le déclassement économique est-elle ?
04:04 Ce nœud gordien, comme disait le grand président Pompidou,
04:07 du record de la dépense publique,
04:09 alors qu'on n'a jamais aussi peu de services publics de proximité,
04:12 des urgences hospitalières qui ferment dans 24% des cas au moment où on se parle.
04:17 On n'a jamais pourtant autant dépensé dans l'hôpital.
04:19 Donc il faut sortir de cette façon de diriger le pays
04:23 comme si on devait reprendre une entreprise en difficulté
04:25 et être cohérent, être constant.
04:27 C'est tout ce qui manque à la vie politique depuis trop longtemps.
04:30 Donc il faut proposer une alternative qui soit assez radicale.
04:33 En attendant votre ancienne candidate à la présidentielle,
04:35 Valérie Pécresse a estimé qu'Emmanuel Macron jouait à la roulette russe
04:38 avec le destin du pays.
04:39 On en est là ou pas ?
04:40 Je trouve que la formule est bonne.
04:42 Et puis toute cette contradiction.
04:44 Souvenez-vous, il y a quelques heures,
04:46 on nous disait que les Jeux Olympiques étaient l'alpha et l'oméga
04:49 de toute la vie, même pas politique, mais française.
04:51 Qu'il fallait une stabilité, qu'il y avait un risque terroriste,
04:54 que ça allait incarner le rayonnement de la France.
04:56 Et puis on nous dit, attention, il y a le diable qui arrive,
04:59 les bots sont au pouvoir quasiment avec les chemises noires, etc.
05:05 Et le président de la République nous met dans une configuration
05:07 avec seulement trois semaines de campagne
05:09 pour laisser le pouvoir au Rassemblement national.
05:11 Il y a une incohérence totale dans tout cela.
05:13 Par rapport à ce que l'on ne maîtrise pas,
05:15 il faut se recentrer sur ce que l'on maîtrise.
05:17 Ça vous ferait peur, vous, Jordan Bardella-Matinon ?
05:20 J'aime pas ce terme.
05:22 Ni en peur, ni en ressentiment, des choses comme ça.
05:25 Je pense que le Rassemblement national fait beaucoup de séduction électorale,
05:29 qu'il a senti le mal-être du pays, notamment sur les questions régaliennes.
05:33 Et là-dessus, il a raison de le ressentir.
05:36 Vous pourriez travailler avec lui ?
05:37 Non, non, non, parce que ses propositions sont totalement incohérentes.
05:40 Ils sont dans le social-étatisme.
05:43 Tout ce qu'il propose, c'est plus de dépenses.
05:46 C'est de la flatterie quand ils disent au public
05:48 "on vous remet la retraite à 60 ans, 62 ans".
05:50 Ils sont au niveau de l'extrême-gauche.
05:52 Tout cela, c'est de la politique politicienne, y compris au Rassemblement national.
05:55 Et c'est pourquoi il faut quelque chose de bien plus puissant, de bien plus nouveau.
05:59 Il faudra peut-être le construire dans le temps ou pas.
06:01 On va voir si on a une fenêtre de tir en trois semaines.
06:03 Mais moi, c'est ce que je vais essayer de proposer avec Nouvelle Énergie,
06:05 avec LR, avec tous ceux qui voudront s'inscrire dans une alternative
06:09 et pas simplement une alternance de jeu politicien.
06:11 Merci beaucoup d'être venu ce matin dans les 4V.
06:14 Merci à tous les deux.
06:15 Merci aussi à Frédéric Chevalier pour la traduction.
06:17 En langue des signes, la pub ? On revient tout de suite.

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