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  • 03/06/2024
Avec Marc VELLA, « Pianiste nomade », Écrivain et conférencier.  Fondateur de « l’École de la fausse note ». Auteur de plusieurs ouvrages et de « Éloge de la fausse note » - Éditions Trédaniel.

Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-06-03##
Transcription
00:00:00 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:05 14h-16h, Brigitta et Sud Radio.
00:00:09 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:13 Alors personne n'aime faire des erreurs, on n'a pas envie de connaître des échecs.
00:00:17 D'ailleurs en amour, et pire encore dans le domaine sexuel, on déteste les mauvaises expériences, les ratées, vous savez.
00:00:24 Il faut dire que se louper lors d'une relation sexuelle, c'est jamais très agréable et ce n'est pas mon invité qui me dira le contraire.
00:00:32 Mais figurez-vous que Marc Vella, qui est avec nous durant ces deux heures, considère que tout ça, non seulement c'est pas très grave,
00:00:39 mais que même ça peut nous apporter bien d'autres choses positives.
00:00:43 Alors d'abord Marc Vella, c'est un excellent musicien, c'est également un grand amoureux de l'amour
00:00:50 et c'est aussi le fondateur de l'école de la fausse note.
00:00:54 Et dans un instant, il va nous expliquer pourquoi ce n'est pas si grave que de commettre des fausses notes en amour.
00:01:01 Alors si vous avez envie de témoigner, n'hésitez pas à venir nous rejoindre.
00:01:06 Et bien sûr, vous connaissez notre numéro 0 826 300 300.
00:01:10 Venez nous raconter vos fausses notes et vous allez voir, on va en rire ensemble durant ces deux heures.
00:01:15 Bonjour Marc Vella, merci d'être là.
00:01:17 - Bonjour Brigitte, merci de me recevoir.
00:01:20 - Alors oui, vous êtes d'abord un excellent musicien et vous partez avec votre piano dans le monde entier, la caravane...
00:01:29 - Je partais.
00:01:30 - Oui, enfin vous avez même fait un documentaire sur ce sujet.
00:01:34 Et puis on va parler surtout des fausses notes en amour parce que vous êtes un grand amoureux,
00:01:41 amoureux de la vie, amoureux des femmes, amoureux de la musique, amoureux des gens.
00:01:45 Et vous avez sorti ce livre de poèmes, Poésie choisie, Éclats et fleurs d'amour, aux éditions Le Petit Chemin, qu'on peut se procurer si on le désire.
00:01:58 Mais on va plutôt parler des fausses notes parce que je trouve que votre façon d'aborder les erreurs est assez originale, inattendue.
00:02:09 Et je pense que ça va aider tous ceux qui nous écoutent parce que de toute façon, des fausses notes, on en fait tous dans la vie.
00:02:15 - C'est absolument inévitable.
00:02:18 Je pense que c'est le mot "vie", si on pouvait poser un synonyme sur le mot "vie", ce serait le mot "fausses notes" justement.
00:02:27 La spécialité de la vie, c'est le croche-pattes. On n'a rien demandé, patatra, on se casse la figure, on fait du cheval, on tombe.
00:02:36 Les fausses notes de la vie, les quiproquos.
00:02:39 - Et vous avez raison, excusez-moi je vous coupe, mais c'est juste pour que l'image soit très claire pour ceux qui nous écoutent.
00:02:46 Quand on regarde un bébé, il va essayer de marcher, il va tomber, il va se relever, il va retomber.
00:02:51 Et c'est pas grave, il continue. Et on voit bien que les enfants très jeunes, les fausses notes, ils en font sans arrêt.
00:02:58 Et ça n'a aucune espèce d'importance, c'est comme ça qu'ils apprennent.
00:03:01 - Absolument, ça me rappelle une anecdote pendant un de mes stages qui s'appelle "Rendre belles les fausses notes de la vie".
00:03:08 Il y a une femme, Geneviève, qui me dit "moi j'arrête les hommes, j'arrête l'amour parce que j'ai été trop blessé avec l'amour".
00:03:15 Je lui dis "mais c'est stupide ce que tu dis Geneviève, ça n'a pas de sens".
00:03:20 Alors elle se fâche, elle me dit "Marc, je ne te permets pas".
00:03:23 Je lui dis "mais si, réfléchis". Je prends l'exemple justement du bébé.
00:03:28 Imagine un bébé qui apprend à marcher, exactement ce que vous avez dit.
00:03:33 Il tombe, il pleure, mais il se relève.
00:03:37 En se relevant, il pleure et il rit en même temps.
00:03:41 Et puis il retombe. Imaginons la scène, il tombe et il se cogne la tête sur le coin de la table, il se fait une énorme bosse.
00:03:47 Et là il fait "maman, j'arrête la poussette, moi j'ai été trop blessé par la vie".
00:03:52 Ça n'a pas de sens.
00:03:55 Je crois que c'est la vie nous blesse.
00:03:59 C'est ça qu'il nous faut je crois vraiment intégrer fondamentalement.
00:04:05 Nous sommes aujourd'hui je crois dans une sorte de dilution, dans une société qui nous fait croire que tout est sous contrôle,
00:04:14 dans une sorte de surveillance, d'ailleurs qui devient inquiétante, pour moi en tout cas à mon sens,
00:04:22 et qui nous donne l'illusion que nous sommes protégés, en sécurité.
00:04:27 Et que si d'ailleurs il y a une fausse note, la réponse aujourd'hui de la société, elle est hystérique.
00:04:34 Parce qu'on n'a pas compris que l'existence, même le sens de l'existence, c'est justement de nous éprouver,
00:04:43 la dissonance c'est finalement elle qui nous met en mouvement.
00:04:48 C'est vraiment ça, nos traumatismes sont quelque part des boosters.
00:04:53 Parce que c'est tout ça qui va nous amener à nous poser des questions, à nous remettre en question,
00:05:00 et quelque part finalement progresser, cheminer, et chercher quelque part l'harmonie.
00:05:08 C'est parce que justement il y a cette dissonance que nous sommes en quête de l'harmonie.
00:05:12 Chercher l'harmonie avec de l'harmonie, c'est absurde.
00:05:15 Vous voulez dire que c'est parce qu'on se rate en amour, qu'on reprend, qu'on recommence, qu'à un moment donné on s'est vraiment aimé ?
00:05:23 Oui, et puis moi j'aime bien cette phrase qui dit "quand on se plante, on pousse".
00:05:33 C'est vrai que vous maniez aussi le langage des oiseaux.
00:05:37 C'est vous qui dites "la vie m'enchante" et non pas "la vie est méchante" ?
00:05:41 Oui, c'est ça, c'est exactement ça. C'est ce que disait ma compagne il n'y a pas très longtemps.
00:05:46 On peut entendre "la vie est méchante", "la vie est méchante et c'est terrible et on est en souffrance",
00:05:51 on peut aussi entendre "la vie aime et chante".
00:05:55 C'est toujours la façon je crois de... comment nous percevons les choses ?
00:06:00 Soit on les vit et elles nous accablent, soit c'est un rendez-vous justement à rire de soi.
00:06:07 Ça me semble très important de...
00:06:09 Surtout dans le domaine sexuel quand il y a une fausse note, le rire...
00:06:14 Un qui était un maître dans ce domaine, c'est Raymond De Vos.
00:06:18 Oui, bien sûr.
00:06:20 Qui se tournait en autodérision, qui riait justement de lui-même,
00:06:24 qui parlait justement de l'amour, parfois de ses relations avec sa femme.
00:06:29 J'adore ce sketch quand il dit "lui il dort à la fenêtre ouverte, la femme dort à la fenêtre fermée, il se lèvre".
00:06:36 Il rouvre la fenêtre, la femme se relève, elle ferme la fenêtre.
00:06:40 Alors lui il se re-relève pour ouvrir la fenêtre.
00:06:43 Et là, elle sent que je suis le plus fort, elle se blottit contre moi.
00:06:47 Et moi je me lève pour fermer la fenêtre pour pas que les voisins entendent.
00:06:51 Moi je trouve ça extraordinaire.
00:06:54 Comment rire effectivement de ce que nous sommes ?
00:06:57 Ça c'est la base.
00:06:59 C'est la base.
00:07:01 Eh bien Marc Vella, on va écouter ceux qui ont tendance à faire des fausses notes.
00:07:06 Enfin non, on en fait tous, on a bien compris.
00:07:08 Mais oui, c'est inévitable.
00:07:09 Mais ceux qui ont envie de mieux les vivre, vous nous rejoignez sur Sud Radio.
00:07:14 Et puis Marc Vella vous aidera à en rire de vos fausses notes.
00:07:19 Sud Radio.
00:07:20 Parlons vrai.
00:07:21 Parlons vrai.
00:07:22 Sud Radio.
00:07:23 Parlons vrai.
00:07:24 Parlons vrai.
00:07:25 Sud Radio.
00:07:26 Sud Radio.
00:07:27 Parlons vrai.
00:07:29 14h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:07:33 Marc Vella est avec nous.
00:07:36 Vous êtes écrivain conférencier, vous vous définissez comme pianiste nomade aussi,
00:07:41 parce que vous êtes également musicien.
00:07:44 Et vous êtes le fondateur de l'école de la fausse note dont le parrain est Pierre Richard.
00:07:50 Et Brigitte Laé.
00:07:52 Et la marraine Brigitte Laé.
00:07:54 Eh oui, le roi de la fausse note et la reine de la fausse note.
00:07:57 Et c'est magnifique.
00:07:58 Moi je suis comme vous Marc Vella, je crois qu'il faut vraiment faire des choses de nos fausses notes
00:08:05 et non pas se lamenter et rester à l'arrêt.
00:08:09 Fabienne est avec nous.
00:08:11 Bonjour Fabienne.
00:08:13 Oui, bonjour Brigitte, bonjour Marc.
00:08:15 Bonjour Fabienne.
00:08:16 Alors allez-y, on vous écoute.
00:08:17 Qu'est-ce que vous avez envie de nous raconter ?
00:08:19 Alors, moi je ne dois pas être très bonne musicienne, parce que les fausses notes, j'en fais un paquet.
00:08:24 Et du coup, ce que j'appelle aujourd'hui, pour éviter d'en refaire des fausses notes,
00:08:29 comment faire pour ne pas faire des fausses notes ?
00:08:31 Parce que là, je viens de rencontrer quelqu'un il y a un mois.
00:08:34 Donc j'ai 60 ans, donc j'aimerais bien cette fois-ci que la mélodie dure un peu plus longtemps.
00:08:40 Alors, quoi faire ? Je ne sais pas. C'est une personne qui communique très peu.
00:08:45 Là par exemple, il est parti faire de la moto avec des copains.
00:08:49 Et j'ai eu un message vendredi, un samedi.
00:08:53 Donc hier, j'ai mis un peu d'humour.
00:08:55 J'ai dit "bon, ton quota de messages n'est pas encore atteint aujourd'hui, t'auras 12 heures".
00:09:00 Et là, il m'a appelée, curieusement.
00:09:03 Et vous voyez, l'humour, c'est une belle manière déjà.
00:09:06 Oui.
00:09:07 C'est la meilleure manière d'ailleurs, surtout avec des personnes qui sont très introverties.
00:09:11 Il ne faut surtout pas insister.
00:09:13 Non mais Fabienne, d'abord, vous avez entendu l'intro, des fausses notes, on en fait tout le temps.
00:09:17 Donc maintenant, il faut comprendre ce que vous appelez à n'avoir fait beaucoup.
00:09:23 Est-ce que vous répétez toujours la même fausse note ?
00:09:26 Alors, je n'ai pas l'impression que ce soit toujours la même.
00:09:29 Ce sont des personnes très différentes.
00:09:32 Après, vous parliez sexuellement, oui.
00:09:37 Il y a des fausses notes que j'ai commises.
00:09:39 Genre, quand quelqu'un se fout de vous, on lui donne des petits conseils, un peu plus à droite, à gauche, à droite,
00:09:45 pour que ça se passe bien, parce que sinon, on n'a jamais ce qu'on veut si on ne le dit pas.
00:09:49 Et ça vexe à des fois la personne.
00:09:52 Je ne sais pas quoi faire dans cette histoire.
00:09:56 Maintenant, je me dis "bon, est-ce que je ne dis rien ?".
00:09:58 Mais si je ne dis rien, je n'aurai jamais ce que je veux.
00:10:00 On ne tombe pas toujours clé de poêle sur le bon endroit, au bon moment.
00:10:07 Je ne sais pas comment te dire.
00:10:09 Marc Bella, qu'est-ce que vous avez envie de dire à Fabienne ?
00:10:13 Déjà, ce qu'elle nous partage est très touchant.
00:10:18 Je vous remercie déjà, Fabienne, de comment vous vous livrez.
00:10:24 Et ça, c'est précieux.
00:10:26 C'est vrai que la relation doit se faire dans l'écoute réciproque, dans un dialogue,
00:10:33 dans le fait de dire les choses.
00:10:36 Dans un livre que j'ai écrit qui s'appelle "La clé d'être",
00:10:40 il y a un chapitre qui s'appelle "Se dire pour ne pas se maudire".
00:10:44 D'accord.
00:10:46 Oui, c'est vraiment important.
00:10:47 Je trouve que vous avez raison, effectivement.
00:10:49 Vous étiez en train d'évoquer votre intimité.
00:10:56 C'est tout à fait normal et très sain de guider le partenaire.
00:11:02 C'est quelque chose qui se fait à deux dans un dialogue.
00:11:07 On va y mêler à la fois la réalité de ce qui est en train de se vivre.
00:11:14 On peut y mêler aussi tout l'imaginaire.
00:11:17 Et puis en même temps, cette éros qui est dans le regard
00:11:22 et où on est bouleversé de qui nous sommes.
00:11:25 C'est un vrai voyage.
00:11:26 C'est juste ce que vous dites.
00:11:28 Donc après, peut-être que certaines personnes sont pas assez entendues.
00:11:35 On leur dit qu'elles pensent que tout ce qu'ils font c'est bien.
00:11:38 Du coup, je ne vais pas leur dire autre chose.
00:11:40 Je ne sais pas trop.
00:11:42 C'est toujours la même chose.
00:11:44 Si la personne pense que c'est une critique,
00:11:47 soit c'est parce que vous ne l'avez pas dit comme il faut,
00:11:51 il y a eu une sorte d'accusation, mais ça m'étonnerait,
00:11:54 soit c'est parce que c'est compliqué pour lui de faire autrement.
00:11:58 Oui, à l'époque, ça devait être compliqué pour lui.
00:12:02 Et d'ailleurs, en se quittant, on est resté six ans ensemble,
00:12:05 il m'a dit que je l'avais fait avancer sur ce sujet et sur d'autres.
00:12:11 On a eu un petit...
00:12:13 Et voilà, donc à chaque fois, c'est une nouvelle aventure.
00:12:18 Mais en fait, Fabienne, c'est vrai qu'on est dans une société, un système.
00:12:22 Si je devais mettre un synonyme sur le mot système,
00:12:26 ce serait le mot castration,
00:12:30 ce serait le mot manque, pénurie, crise.
00:12:33 C'est un peu tous les synonymes du système dans lequel nous vivons,
00:12:37 qui est juste terrible.
00:12:39 Et c'est vrai qu'il y a une véritable inhibition,
00:12:42 il y a beaucoup de verrou en nous.
00:12:45 Et arriver à exprimer, à dire, c'est quelque chose qui n'est pas simple.
00:12:50 Moi, je le vois bien dans les gens que je fais jouer au piano,
00:12:54 qui débutent, ils restent bloqués sur deux, trois notes,
00:12:59 ils trempent, même des professeurs de piano à qui j'enseigne l'improvisation,
00:13:03 ils n'osent pas, ils ont peur de la fausse note.
00:13:06 Donc je crois que l'une des clés, justement,
00:13:09 et c'était intéressant ce que vous avez dit Fabienne,
00:13:11 c'est dire, vous avez dit comment ne plus faire de fausses notes.
00:13:14 Et je pense que c'est pas comme ça qu'il faut raisonner, si je puis me permettre.
00:13:17 Je pense que c'est pas ça, c'est pas ne plus faire des fausses notes,
00:13:21 c'est on en fait justement, et c'est comment on va les accueillir,
00:13:24 et comment on va apprendre à les harmoniser.
00:13:27 Et ça change tout.
00:13:29 - Et d'ailleurs, justement, je vais faire la comparaison, Fabienne, avec la sexualité.
00:13:33 Si vous avez un homme qui appuie toujours sur les mêmes touches de votre corps,
00:13:37 parce que justement, ça il sait faire,
00:13:41 et vous, à un moment donné, si c'est toujours la même chose,
00:13:45 on est bien d'accord,
00:13:47 et bien je crois qu'il ne faut pas hésiter à lui proposer,
00:13:51 peut-être que vous pouvez prendre sa main,
00:13:54 plutôt que de lui dire, si visiblement c'est quelqu'un qui a du mal à entendre,
00:13:58 et vous poser sa main à un autre endroit de votre corps.
00:14:02 Et après, vous lui dites "Ah, c'était chouette de faire autre chose".
00:14:06 Et finalement, moi je remarque, c'est vrai que les hommes sont vite blessés
00:14:12 quand on leur dit quelque chose sur le plan sexuel,
00:14:15 parce que ça les remet tout de suite en cause,
00:14:18 comme s'il fallait être des amants parfaits.
00:14:21 - Oui, c'est un peu l'homme, il veut toujours être le plus fort, le plus grand.
00:14:26 - En tout cas, ils ont besoin d'être admirés.
00:14:28 Et à ce moment-là, chaque fois qu'il y a quelque chose d'un petit peu nouveau,
00:14:31 il faut lui dire "Ah, c'était chouette",
00:14:34 et ne pas relever la fausse note, justement.
00:14:39 - Ah bah là, celui-là, il est différent, de toute façon, on n'est pas vraiment là.
00:14:44 Donc, je vais suivre vos conseils, vos suggestions.
00:14:52 - Mais visiblement, vous avez de l'humour, puisque vous avez réussi à...
00:14:56 Enfin, ce que vous avez dit sur le quota de messages, c'est drôle.
00:15:01 Donc, vous avez de l'humour.
00:15:03 L'humour, je crois que c'est vraiment la meilleure manière
00:15:06 de montrer à l'autre que ce n'est pas une fausse note, même si c'en est une.
00:15:13 - Pour ne pas brusquer à la personne.
00:15:16 - Parce que finalement, dire les choses... Pas avec ironie, attention,
00:15:20 je fais bien la différence entre l'humour et l'ironie,
00:15:23 mais l'humour, vraiment, avec l'humour, on peut vraiment désamorcer toutes les fausses notes.
00:15:28 Vous ne croyez pas, Marc Villerin ?
00:15:30 - Oui, et puis encore une fois, il y a des fausses notes savoureuses.
00:15:33 C'est ça qu'il faut bien comprendre.
00:15:35 Si on est tout le temps dans l'harmonie, si on joue tout le temps d'homisoldo,
00:15:39 et c'est ce que vous disiez, Brigitte, jouer tout le temps d'homisoldo,
00:15:42 ça veut dire qu'on fait tout le temps la même chose.
00:15:44 Et finalement, on se rend bien compte que ça n'a pas de sens.
00:15:49 On se rend bien compte qu'on a besoin, quelque part...
00:15:52 - Mais dans la sexualité, souvent, on a tendance à faire toujours d'oscillasol ou je ne sais quoi...
00:15:58 - D'homisoldo ! - D'homisoldo !
00:15:59 - C'est l'accord parfait majeur. - D'homisoldo, très bien.
00:16:02 Parce qu'on a justement tellement peur de la fausse note.
00:16:05 Et c'est ça qui fait qu'à un moment donné, ça devient la routine.
00:16:08 - C'est rentrer dans l'intériorité, aller explorer aussi tout ce monde
00:16:12 de ce que j'appelle moi le pornos grafos originel,
00:16:16 je dirais à la source même de ce qu'est notre humanitude.
00:16:20 On pourrait appeler ça la racine première de qui nous sommes.
00:16:24 Le pornos grafos a toujours accompagné l'humanité,
00:16:28 sauf que ça a été détourné et perverti, si je puis dire.
00:16:35 Mais quand on va dans cet univers du fantasme, de l'imaginaire,
00:16:41 où il y a ce caractère transgressif, mais qui peut être extrêmement constructif,
00:16:47 et surtout qui va nous permettre d'enrichir cette sexualité.
00:16:53 Et il ne faut pas avoir peur d'aller explorer ce monde-là,
00:16:57 qui est en chacun de nous, et de l'assumer, de le vivre en conscience,
00:17:02 avec du discernement bien sûr, et c'est juste magnifique quand il y a cette sagesse-là.
00:17:07 - Merci Fabienne en tout cas d'avoir témoigné,
00:17:10 et je vous souhaite d'avoir un beau message de votre motard dans la journée.
00:17:15 Merci Fabienne. On fait une petite pause,
00:17:18 et c'est Delphine qu'on va retrouver dans un instant sur Sud Radio.
00:17:21 Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ? 0826 300 300
00:17:27 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:17:31 - Nous sommes aujourd'hui avec Marc Vella, fondateur de l'école de la fausse note,
00:17:36 et qui nous invite justement à ne pas avoir peur de nos fausses notes.
00:17:39 Bonjour Delphine. - Bonjour Brigitte, bonjour M. Vella.
00:17:43 - Bonjour Delphine.
00:17:45 - Alors justement, vous voulez revenir sur vos fausses notes dans votre domaine sexuel, c'est ça ?
00:17:50 - Oui c'est ça. Moi aujourd'hui, j'ai trouvé très intéressante l'approche proposée par Marc Vella,
00:17:57 et je venais aujourd'hui pour vous parler de fausses notes effectivement dans le domaine sexuel,
00:18:03 parce que, on pourrait dire pour continuer la métaphore de la musique,
00:18:08 qu'aujourd'hui on a beaucoup de mal, mon mari et moi, à accorder nos violons.
00:18:12 On est sur des mélodies qui sont relativement différentes en termes de rythme,
00:18:17 enfin en termes de fréquence, et en fait, je vois un côté positif, malgré les difficultés,
00:18:25 parce qu'au jour d'aujourd'hui on est encore dans des difficultés, liées à ces problèmes de dissonance,
00:18:31 mais malgré tout, c'est challengeant, parce que l'accompagnement dont je bénéficie,
00:18:38 avec ce que je me fais aider pour comprendre ce qui se passe,
00:18:42 me permet de me rendre compte que ça va aussi potentiellement nous donner la possibilité
00:18:48 de nous retrouver autrement, ou en tout cas de découvrir d'autres façons de partager ensemble.
00:18:57 Mais voilà, je vous avoue que tout de suite, par contre, comme on est dans la difficulté,
00:19:02 c'est plus difficile d'envisager l'avenir que de considérer le présent, si je puis dire.
00:19:07 D'accord, mais visiblement vous avez envie d'envisager l'avenir en commun.
00:19:13 Alors, moi, de façon certaine, oui.
00:19:17 Pour mon mari, compte tenu de la taille des dissonances sur la fréquence tout de suite,
00:19:23 ça pourrait, en tout cas, le risque que je ne veux pas prendre, c'est que ça puisse remettre en question le couple.
00:19:28 Donc, comme j'ai compris que c'est quelque chose qui était très, on va dire, présent chez mon mari,
00:19:36 j'essaie de mettre en place des moyens qui vont me permettre d'éviter la catastrophe.
00:19:41 Donc, si on comprend bien, votre mari a envie de faire l'amour beaucoup plus souvent que vous.
00:19:45 Exactement.
00:19:46 Et ça a été le début d'une éventuelle possibilité de séparation.
00:19:52 Oui, disons qu'au jour d'aujourd'hui, moi, j'ai quelqu'un en face de moi qui n'exprimait plus ses sentiments
00:19:58 parce que le fait que nos rapports ne soient pas assez fréquents à son goût,
00:20:02 enfin, nos rapports, le fait qu'on fasse l'amour ne soit pas assez fréquent à son goût,
00:20:07 a l'air de, en tout cas, remettre la relation en question.
00:20:14 Oui, mais vous avez envie de faire l'amour plus souvent. Pourquoi ?
00:20:19 Pour ne pas le perdre ? Parce que vous vous rendez compte que c'est quand même chouette de faire l'amour ?
00:20:25 Ou tout simplement parce que vous vous rendez compte que vous avez un petit peu mis ça de côté
00:20:31 parce que le quotidien avait étouffé un peu votre désir ? Qu'est-ce que vous raconteriez ?
00:20:37 Je dirais que... Alors, il y a deux choses.
00:20:43 Il y a une première réponse, une première intention qui serait celle de se retrouver en couple, sur ce plan-là.
00:20:50 Parce que, j'ai envie de dire, qu'est-ce que j'ai vécu, moi ?
00:20:55 Parce qu'en fait, ce qui m'a éloignée de cette dimension-là, de la dimension physique et sexuelle,
00:21:00 c'est des difficultés d'ordre physique qui étaient liées à des raisons de santé.
00:21:05 Donc, il y a cette dimension de retrouver une relation ensemble.
00:21:09 Et puis ensuite, c'est moi, et pourquoi pas, prolonger le retour à cette relation, à cette dimension physique-là,
00:21:16 pour moi aussi dans mon corps, parce que comme je suis encore en train, moi, de réintégrer mon corps physiquement,
00:21:21 la dimension corporelle de mon corps, finalement. C'est pas trop bizarre ce que je dis ?
00:21:26 Non, non, on arrive à suivre.
00:21:30 Et bien, le poursuivre en fait, pour moi, en passant aussi par la relation à deux, en fait.
00:21:37 Pourquoi pas redécouvrir des choses ensemble, qui me permettraient aussi de redécouvrir,
00:21:43 de pouvoir découvrir des choses chez moi. Pourquoi pas ?
00:21:48 Oui, mais pour l'instant, ça me paraît un peu intellectuel, et pas finalement très ressenti dans le corps.
00:21:55 Eh bien, voilà mon vrai problème.
00:21:58 D'accord.
00:21:59 Mais voilà, j'ai très... enfin, voyez, je...
00:22:02 Oui, oui, vous avez envie intellectuellement, et sans doute aussi au niveau du cœur, vous en avez envie.
00:22:07 Oui, mais voilà, le corps, lui, ne suit pas.
00:22:09 Le corps ne suit pas. Donc, qu'est-ce qui coince dans le corps ?
00:22:13 Alors Delphine, bon, c'est... comment dire ?
00:22:19 Nous portons, je dirais, une injonction, tous, qui est extrêmement castratrice.
00:22:28 En fait, jouir, l'expression populaire, c'est s'envoyer en l'air.
00:22:33 D'accord.
00:22:34 Et s'envoyer en l'air, quel est le premier homme dans l'histoire de l'humanité, Delphine ?
00:22:40 Vous avez 30 secondes pour répondre à cette question.
00:22:42 Et si vous y répondez, vous reviendrez la semaine prochaine.
00:22:45 Quel est le premier homme dans l'histoire de l'humanité qui s'est envoyé en l'air ?
00:22:50 Ben, c'est Adam ?
00:22:51 Non.
00:22:52 Ah !
00:22:53 Ah ! Non, ce n'est pas Adam.
00:22:56 Alors, c'est... c'est Neil Armstrong, non ?
00:22:59 Non, non plus. Le premier homme qui s'est envoyé en l'air, ma chère Delphine, c'est Icar.
00:23:05 Ah, excellent.
00:23:07 Et cet homme qui s'envoie en l'air, eh ben, il tombe.
00:23:11 Comprenez ?
00:23:12 Et donc, on va nous raconter pendant 2000 ans, 2500 ans, on va nous dire, ne vole pas, tu vas te casser la gueule.
00:23:19 Après, la religion va reprendre ça, parce que s'envoyer en l'air, c'est jouir.
00:23:23 La religion va dire, si tu jouis, tu vas payer.
00:23:26 C'est le péché, c'est l'adamation.
00:23:28 Tu comprends ?
00:23:29 Donc, ça veut dire que... Or, le péché, étymologiquement, ça signifie manquer la cible.
00:23:35 Péché, c'est pas l'adamation. Étymologiquement, ça veut dire manquer la cible.
00:23:39 Donc, nous, quand vous voulez aller vers l'amour, vers la sexualité, en fait, vous y êtes.
00:23:44 Parce que le cœur de la cible, c'est ça, c'est l'amour.
00:23:47 Et quand vous êtes là-dedans, eh ben, vous vous dites, ben, je suis dans le cœur de la cible.
00:23:51 Ah non, non, non, c'est péché.
00:23:53 Vous comprenez pourquoi ? Donc, c'est un sujet sensible.
00:23:56 Et qu'est-ce que je peux dire ?
00:23:58 Et donc, qu'est-ce qui se passe, si vous voulez, c'est qu'on porte toute cette injonction de
00:24:03 si tu jouis, tu payes, si tu t'envoles, tu vas te casser la figure.
00:24:07 Donc, on a une peur viscérale de la jouissance.
00:24:11 Et alors, j'ai une question pour vous, dont ce que vous êtes en train de me dire m'apporte une réponse quasi-évidente,
00:24:19 mais je préfère quand même vous la poser.
00:24:21 Si il y a un traumatisme dans le corps qui est lié à la sexualité, typiquement un abus pour ne rien cacher,
00:24:28 là, on veut encore dégrader plus la notion de péché.
00:24:31 - Mais, inévitablement... - Amplifier la notion de péché, en fait.
00:24:35 - Bien sûr. - De danger.
00:24:36 Inévitablement. Alors, il faut bien comprendre que nous sommes tous, je crois, la plupart, en tout cas, victimes de ça, de ces histoires d'abus.
00:24:43 Voilà, et plus les femmes que les hommes.
00:24:46 Enfin, moi, je sais, petit garçon, ça m'est arrivé.
00:24:48 Mais peu importe. Je crois que c'est comment, à un moment donné, on va intégrer cette réalité, encore une fois, de cette injonction que nous portons,
00:24:57 et qui est transgénérationnelle, qu'on a répétée à nos arrières-grands-parents, à nos grands-parents, à nos parents.
00:25:02 Et donc, quelque part, nous nous punissons de vivre.
00:25:09 Vous voyez, dans les années 60-70, quand il y a eu la "liberté" sexuelle,
00:25:15 eh bien, en fait, ça s'est payé par... Eh bien, quand on faisait la fête, on buvait de l'alcool, on se droguait,
00:25:21 ça a été des comas, des overdose, des accidents de voiture...
00:25:25 C'est une hécatombe ! Pourquoi faire la fête, c'est se déchirer ?
00:25:29 Pourquoi faire l'amour, c'est le payer ?
00:25:31 Et ça va, je dirais, jusqu'aux maladies sexuelles que nous nous transmettons, où inconsciemment, nous nous punissons.
00:25:39 C'est-à-dire que, voilà, si je jouais, je paye.
00:25:41 Et c'est ça qui se passe dans votre corps, c'est-à-dire que vous portez cette injonction,
00:25:45 et évidemment, elle est inconsciente, et c'est de vous redonner cette autorisation,
00:25:50 qui est celle... "Oui, j'ai le droit de jouir, j'ai le droit d'aimer, mais c'est pas une faute, c'est pas grave, c'est pas un péché."
00:25:55 Cet abus que vous avez vécu, prenez-le comme, finalement, comme quelque chose qui fait partie, hélas, de l'histoire,
00:26:02 de nos histoires humaines, que nous portons, et comment je vais transposer ça, transmuter ça, par le pardon et la gratitude.
00:26:11 Ça, c'est vraiment des atouts très puissants de transformation.
00:26:15 Et pour finir, je dirais que, voilà, moi, dans votre voix, je sens beaucoup d'érotisme,
00:26:19 vous avez une voix très sensuelle, et très chaude, et je pense que vous avez un feu,
00:26:25 et ce feu, que vous avez à l'intérieur, vous en avez peur.
00:26:28 Et donc, n'en ayez plus peur, aussi, n'ayez pas honte, justement, de ce feu,
00:26:33 qui est lié, justement, à cette injonction qui crée ces verrous, et votre mari les ressent.
00:26:38 Et c'est ça qui crée, du coup, cette problématique.
00:26:41 Donc, je pense qu'il y a une réconciliation à faire avec vous-même, voilà, de ce feu magnifique que vous portez,
00:26:47 et votre époux doit apprendre à honorer ce feu, à servir ce feu.
00:26:52 Voilà, et ça, ce qui est fondamental pour moi, dans la relation homme-femme,
00:26:56 c'est que, voilà, c'est pas l'homme qui doit assouvir, c'est l'homme qui se met au service du feu de la femme,
00:27:02 voilà, et être à l'écoute de ce feu, et ça va être juste extraordinaire.
00:27:07 - Quel beau cadeau, ça me coupe la voix !
00:27:11 - Bah oui, Delphine, parce que c'est toujours pareil, vous savez,
00:27:16 je pense à cette magnifique phrase "Vous n'aurez pas ma haine",
00:27:20 et quelque part, continuer à vous empêcher de jouir parce que vous avez eu un abus,
00:27:26 et quelque part, redonner encore du pouvoir à celui qui a abusé de vous, voyez.
00:27:30 - Ouais, je comprends tellement ce que vous... Enfin, je comprends intellectuellement...
00:27:34 - Mais je sais bien, je sais bien...
00:27:35 - Mon corps l'intègre, mais je comprends ce que vous me dites.
00:27:37 - Mais peut-être que ce qui est important aussi, c'est que, je sais pas, chaque soir,
00:27:42 imaginez que votre corps soit libre, et qu'il puisse justement s'enflammer, comme le dit si joliment Marc Vella.
00:27:49 Et à force, on inverse cette injonction mentale qui bloque le corps. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:27:58 - En tout cas, je vais essayer de faire de mon mieux pour le mettre en pratique.
00:28:02 - Et puis, par rapport à l'abus... - Et continuer à vous écouter, Brigitte.
00:28:05 - Par rapport à l'abus, Delphine, moi, quand j'étais petit garçon,
00:28:08 ma mère m'amenait à la police pour porter plainte, et j'ai dit au policier, j'avais 9 ans,
00:28:14 je lui ai dit, vous savez, le plus à plaindre, c'est pas moi, c'est lui, c'est le monsieur qui m'a fait ça.
00:28:22 Et puis, vous savez, j'étais un enfant battu, maltraité, et puis je me suis dit,
00:28:26 tiens, pour une fois que quelqu'un m'a trouvé beau, et quelque part, j'ai pris ça d'une manière, finalement, positive.
00:28:34 Mais voilà, je crois que c'est vraiment ça, la personne la plus à plaindre, évidemment, c'est celle qui va commettre l'abus.
00:28:39 Et nous, ben voilà, on a bien sûr subi ça, mais il faut envoyer de l'amour sur tout ça.
00:28:44 Et vous, vous réconciliez avec ce feu magnifique que vous incarnez.
00:28:48 - En tout cas, quand on y arrive, Delphine, qu'est-ce qu'on va mieux ?
00:28:52 - C'est une libération, bien sûr. - Qu'est-ce qu'on s'envole, justement ?
00:28:55 - Je vais me nourrir de la flamme que vous m'avez donnée là, pour essayer de la faire grandir.
00:29:01 - Je vais vous donner une clé, le soleil.
00:29:04 Icar est allé chercher un soleil à l'extérieur de lui-même, ça ne pouvait que le perdre.
00:29:08 Allez chercher le soleil à l'intérieur, votre soleil à vous.
00:29:12 - Merci. - Merci à vous, Delphine, merci beaucoup.
00:29:15 Patrick est avec nous. Bonjour, Patrick.
00:29:18 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, Marie. - Bonjour, Patrick.
00:29:22 - Eh bien, première question, Patrick. Quelle serait la fausse note qui vous a le plus fait avancer ?
00:29:29 Qui vous a fait justement prendre conscience de quelque chose qui, aujourd'hui, vous aide à être mieux ?
00:29:37 - C'est une question compliquée, hein ?
00:29:41 - Oui, oui, oui. Surtout qu'en plus, moi, je vibre toujours pour essayer de ne pas faire de fausse note.
00:29:46 - Ah ben non, il faut en faire. - Je vais essayer.
00:29:50 - C'est pour ça que c'est un bon candidat pour votre invité.
00:29:54 Je dirais mon premier mariage.
00:30:00 - D'accord. Et donc c'était une fausse note, donc vous avez divorcé, j'imagine ?
00:30:05 - Oui, oui, encore heureux. - Encore heureux.
00:30:09 Et du coup, vous avez aimé mieux la prochaine, celle d'après ?
00:30:13 - Oui. Et j'ai appris à cette occasion que j'étais désirable et, entre guillemets, aimable.
00:30:25 - Eh ben, formidable. Merci. C'est un très bon exemple. Voilà, une fausse note réussie, si je puis dire.
00:30:32 Deuxième question, quelle note vous donneriez à votre libido aujourd'hui ?
00:30:40 - 7 sur 10. - 7 sur 10, pas mal.
00:30:45 Et troisième question, quel serait votre type de femme ?
00:30:51 Comme ça, comment vous la décririez ?
00:30:56 - Comme ma femme actuelle, en fait. - Alors décrivez-moi votre femme actuelle.
00:31:01 - Écoutez, au moment où je l'ai rencontrée, quelques temps après, j'ai fait la réflexion que je n'avais jamais mis sur papier, quelque part, ma femme idéale.
00:31:13 Et en fait, c'est elle. Je pense qu'elle a des qualités importantes pour moi qui sont, un, elle est bienveillante, elle est accueillante, elle est souriante, elle est intelligente.
00:31:27 Elle a des défauts qu'elle connaît et que je connais et on vit très bien aussi avec ses défauts, quelque part.
00:31:36 Donc, voilà, la femme idéale pour moi, c'est ça. Elle est très belle aussi.
00:31:42 Ça a compté beaucoup au départ et aujourd'hui, les autres qualités sont encore plus importantes parce que dans la durée, c'est ce qui va compter le plus.
00:31:50 Mais voilà, je peux lui faire confiance.
00:31:54 - Oui, ça c'est joli aussi. Eh bien, vous pouvez poser une question. Marc Vella vous écoute.
00:31:59 - Oui, remarque. Quelle différence entre une fausse note et un sabotage ?
00:32:05 - Oh ! Oh ! Eh oui, c'est ce que nous faisons beaucoup, c'est de saboter, saboter.
00:32:15 Vous voyez, c'est-à-dire l'idée que ce mental qui va être porté par le mental, c'est l'idée que je n'ai pas de valeur, je ne suis pas légitime.
00:32:28 Ou alors c'est trop tard, ou alors c'est pas pour moi.
00:32:33 Voilà, c'est un peu ça souvent que le mental véhicule.
00:32:37 Et évidemment, l'ego, celui qui l'accompagne, son chevalier servant, l'ego évidemment se gonfle de toute cette souffrance.
00:32:49 Parce que voyez-vous, l'ego a besoin d'exister. Et curieusement, il utilise la souffrance comme un support d'existence.
00:32:56 Vous voyez, il y a des gens qui pourraient dire "je souffre, donc j'existe".
00:33:00 Vous voyez, Descartes aurait pu créer une phrase pareille.
00:33:03 Et ça c'est terrifiant. Parce que c'est-à-dire que la souffrance est une sorte d'illusion d'importance.
00:33:08 Et ça c'est très important de lâcher tout ça.
00:33:12 Le sens de l'incarnation c'est "est-ce que je suis venu sur Terre pour souffrir ou pour s'offrir ?"
00:33:18 Vous voyez, comme l'assonance des mots, il n'y a pas grand-chose.
00:33:21 Ce qui va différencier le souffrir ou le s'offrir, c'est le S apostrophe.
00:33:27 C'est-à-dire qu'on ne va pas s'attacher à ce que nous vivons et on va être dans cette présence à vivre.
00:33:33 Et bien sûr que je suis légitime. Je reviens à l'injonction que j'évoquais tout à l'heure avec Delphine.
00:33:38 Tu n'as pas le droit de voler, tu vas tomber, de toute façon tu es coupable.
00:33:43 C'est ça que les religions ont entretenu bien souvent.
00:33:46 Tu es un misérable pécheur. Jusqu'à récemment, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on dit de l'être humain ?
00:33:51 Je crois que certains hommes politiques ont pu dire que nous étions, je crois, inutiles, non-essentiels.
00:33:56 Ceux qui ne sont rien, vous vous rendez compte de comment on peut parler d'un être humain,
00:34:01 sachant qu'il faut considérer ici, et je trouve que nos auditeurs, tous, doivent entendre ceci,
00:34:08 c'est que ton histoire dans l'univers, c'est une fois.
00:34:13 Si tu regardes les étoiles, on arrive au beau jour, et j'espère qu'il va faire beau, qu'il y aura un point de nuage que ces derniers temps,
00:34:19 mais quand tu regardes le ciel, dans toutes ces galaxies, ces planètes, ces étoiles qui nous entourent,
00:34:25 il y a toi, et toi, c'est une fois.
00:34:29 Ton histoire, tu vois Patrick, et Delphine, et Fabienne, et tous ces gens qui nous écoutent,
00:34:34 ton histoire, elle ne se répétera jamais.
00:34:38 Et ça veut dire que, en plus, notre vie, ça dure quoi ?
00:34:42 Tu vois, la vie, c'est un claquement de doigts, c'est trois secondes.
00:34:46 On va plomber l'après-midi, mais on est déjà mort.
00:34:49 Notre vie, c'est rien, et on est là, dans ces trois secondes,
00:34:53 à nous lamenter, à nous désespérer, au lieu de jouir de cette existence.
00:34:59 Et jouir, évidemment, c'est cette présence, cette gratitude, dans ces instants qui nous sont donnés.
00:35:06 Voilà, je conclurai juste en disant que le fait que je suis cet être, si rare, parce qu'unique,
00:35:12 fait qu'un être humain, il est infiniment précieux.
00:35:15 Si on avait cette conscience, il n'y aurait pas toutes ces guerres, toutes ces maltraitances, tous ces massacres.
00:35:20 Tous ces sabotages.
00:35:22 Merci beaucoup Patrick, en tout cas, merci d'avoir répondu à ces trois questions,
00:35:27 et d'en avoir posé une à Marc Vella.
00:35:28 On fait une petite pause, et on se retrouve dans un instant sur Sud Radio,
00:35:32 avec vous au 0826 300 300, à tout de suite.
00:35:36 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:35:39 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live, réservé aux adultes.
00:35:44 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:35:48 Nous sommes avec Marc Vella, pianiste nomade, et surtout fondateur de l'école de la fausse note,
00:35:57 et qui nous aide justement à en faire des perles de nos fausses notes.
00:36:02 Bonjour Sophie.
00:36:04 Bonjour Brigitte, bonjour Marc Vella.
00:36:07 Bonjour Sophie.
00:36:08 Bonjour.
00:36:09 Au sujet des fausses notes, je voulais d'abord commencer par un petit quelque chose.
00:36:15 Je trouve que chaque fausse note que j'ai pu faire, ça m'a permis de grandir et d'évoluer.
00:36:22 Je trouve en positif, parce que ce sont des petites leçons de vie que j'ai pu vivre à chaque fois.
00:36:30 Après, il y en a qui sont vraiment petites, qui passent assez rapidement.
00:36:33 Puis il y a des grandes fausses notes qui font beaucoup grandir.
00:36:37 Donc voilà.
00:36:39 Bien sûr.
00:36:40 À ce sujet d'ailleurs, je pense à un exemple extraordinaire de fausses notes, Marc Vella.
00:36:44 La tarte Tatin.
00:36:46 Ça vient d'une fausse note.
00:36:48 Bien sûr.
00:36:49 Un gâteau qui est tombé et renversé.
00:36:51 Oui, comme quoi.
00:36:52 C'est vrai.
00:36:53 Et beaucoup d'inventeurs, de créateurs, c'est souvent à cause d'une erreur, à cause d'une fausse note.
00:37:02 Alors vous, vous avez su en faire quelque chose, de toutes vos petites fausses notes et vos grosses fausses notes.
00:37:07 Bravo.
00:37:08 Oui, j'ai essayé d'en faire quelque chose, parce que je pense que ça permet d'évoluer.
00:37:14 Une sacrée grosse fausse note que j'ai pu faire il y a quelques années, il y a une vingtaine d'années de ça,
00:37:22 c'était d'avoir cédé à mon ex-conjoint en restant avec, tout simplement.
00:37:28 Parce qu'il n'était pas méchant, mais c'est vrai qu'il était assez manipulateur et il me rendait un peu folle.
00:37:39 Il me sortait un peu de mes gonds.
00:37:41 Et à chaque fois que j'essayais de me séparer de lui, il revenait à la charge, il me harcelait.
00:37:49 Et puis finalement, j'ai cédé pour avoir la paix.
00:37:52 Jusqu'au jour où j'ai lâché un peu prise et je me suis dit que je ne pouvais pas continuer comme ça.
00:38:00 En étant avec lui, j'ai eu une fausse note joyeuse.
00:38:07 Cette fausse note joyeuse, c'est quelqu'un qui est venu me faire la cour,
00:38:12 quelqu'un qui était avec sa femme.
00:38:17 J'ai eu une relation extra-conjugale avec cette personne qui m'a permis de grandir, d'évoluer
00:38:22 et de faire partir mon ex-conjoint en étant mes deux pieds bien positionnés sur terre
00:38:30 et en disant que je ne veux plus de cette vie-là.
00:38:34 Mais vous savez Sophie, après vous savez très bien que ce n'est pas moi qui vais juger de quoi que ce soit,
00:38:41 mais cette relation sexuelle que vous avez eue, sans doute qu'elle vous a donné de l'énergie
00:38:48 et qu'elle vous a donné la force de pouvoir partir et de décider de partir.
00:38:52 Parce que c'est ça aussi la sexualité, c'est quand on fait l'amour avec quelqu'un, avec un homme,
00:38:59 on prend son énergie au sens alchimique du terme.
00:39:05 Oui, ça vous parle ?
00:39:10 Oui.
00:39:11 Oui, ça vous parle Sophie ?
00:39:13 Oui, pardon, excusez-moi, je pensais que vous parliez à Marvella.
00:39:16 Oui, oui, ça me parle sérieusement.
00:39:19 Je parle à celui ou celle qui a envie de me répondre.
00:39:22 Et puis sinon, je ferais un monologue.
00:39:27 Oui, c'est certain, il m'a permis de reprendre confiance en moi déjà d'une part
00:39:36 et c'est vrai que j'ai puiser un peu cette énergie pour pouvoir avoir cette force de dire stop.
00:39:42 Et pour le coup, après, j'ai pu, suite à cette rupture, j'ai pu rencontrer mon mari actuel.
00:39:51 Et là, ça se passe bien, c'est 18 ans qu'on est ensemble et c'est plutôt sympa.
00:40:03 Et donc, vous avez appris.
00:40:06 On peut tous avoir, à un moment donné, été avec une personne qui ne nous convenait pas
00:40:17 et alors, ça nous apprend aussi des choses.
00:40:20 Oui, c'est surtout que je me suis dit, je ne sais pas réellement ce que je veux,
00:40:24 mais je sais surtout ce que je ne veux plus.
00:40:26 C'est déjà pas mal.
00:40:27 Et je suis partie contre ça.
00:40:29 C'est déjà pas mal.
00:40:31 Tant qu'on ne sait pas ce qu'on cherche, ce qu'on veut, on peut être...
00:40:36 Oui, on est ouvert à tout finalement, je trouve.
00:40:40 Et à n'importe quoi, parce que tout, c'est aussi n'importe quoi.
00:40:43 Oui, aussi n'importe quoi.
00:40:45 Mais bon, déjà, savoir ce que je ne voulais plus, vivre ce...
00:40:51 Il m'avait mis comme si j'avais un brouillard gris dans la tête, en fait.
00:40:55 Il me manipulait, il était très...
00:41:00 Il me rendait folle, oui, franchement, il me rendait folle.
00:41:03 Donc, oui, c'était une sacrée fausse note dans mon parcours.
00:41:08 Oui, mais j'imagine qu'au début, il avait été très séduisant,
00:41:11 il vous avait promis des merveilles.
00:41:14 Très, très séducteur, oui.
00:41:17 Ça, c'est vrai, très, très séducteur.
00:41:19 Il faut se méfier des personnes qui sont trop...
00:41:23 Enfin, qui nous promettent la lune.
00:41:26 Ah oui, mais j'avais 18 ans à l'époque, je ne savais pas trop,
00:41:29 je n'avais pas l'expérience, j'avoue.
00:41:31 Mais c'est bien parce que ça permet d'évoluer
00:41:34 et de grandir sur ce qui s'est passé, quoi.
00:41:37 Par rapport à ce qui s'est passé.
00:41:39 Eh bien, Marc Vélas, Sophie, en effet, c'est...
00:41:44 Ce qu'elle nous dit, c'est intéressant,
00:41:46 c'est que c'est une fausse note qui lui a sauvé la vie.
00:41:49 Le fait qu'elle ait eu une relation extra-conjugale,
00:41:53 c'est une fausse note, dans notre société,
00:41:55 considérée fausse note,
00:41:57 et qui est là, qui est salvatrice.
00:41:59 Et donc, on s'en rend bien compte que
00:42:02 ce n'est pas qu'il y a fausse note et fausse note,
00:42:05 c'est toujours pareil, c'est comment, où,
00:42:07 on va mener cette dissonance.
00:42:09 C'est ça, en fait, l'histoire.
00:42:11 C'est que la vie, on a bien compris,
00:42:13 nous envoie des fausses notes pour nous éprouver,
00:42:15 et c'est à nous, finalement, quelque part,
00:42:18 c'est notre devoir d'âme
00:42:22 que d'harmoniser cette fausse note.
00:42:25 C'est tout l'enseignement de la musique.
00:42:27 Quand Mozart écrit une fausse note,
00:42:29 sur sa partition,
00:42:31 ça va dissonner.
00:42:33 Quand Jean-Sébastien Bach, pareil, utilise la dissonance,
00:42:36 les compositeurs utilisent la dissonance.
00:42:38 Mais c'est bien sûr que ça va frotter,
00:42:40 ça va nous bousculer.
00:42:42 L'auditeur, quand on écoute,
00:42:44 c'est quelque chose qui va être dérangeant.
00:42:46 Mais tout le génie,
00:42:48 de ces compositeurs, de ces musiciens,
00:42:50 va être de transformer cette dissonance,
00:42:53 de l'amener vers sa résolution harmonique.
00:42:55 Et c'est ce que vous avez fait.
00:42:57 Et vous l'avez fait magistralement.
00:42:59 C'est-à-dire de cette dissonance,
00:43:01 où vous avez réussi à harmoniser,
00:43:03 et vous avez accompli ce que vous deviez accomplir,
00:43:05 vous vous êtes trouvé, et c'est exactement ça.
00:43:07 Ça s'appelle de la résilience,
00:43:09 et je ne peux que vous féliciter.
00:43:11 - Merci beaucoup, Sophie, merci à vous.
00:43:13 On continue, après les infos,
00:43:15 vous pouvez vous aussi nous raconter vos fausses notes,
00:43:17 si vous en avez fait quelque chose ou pas d'ailleurs.
00:43:20 0826 300 300.
00:43:22 La petite devinette du jour, Marc Vella,
00:43:24 quel est le point commun entre le pénis
00:43:26 et le public d'un spectacle ?
00:43:29 Vous avez le temps des infos
00:43:31 pour trouver la réponse.
00:43:33 On se retrouve tout de suite après.
00:43:36 Sud Radio.
00:43:37 Parlons vrai.
00:43:38 Sud Radio.
00:43:39 Parlons vrai.
00:43:40 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:43:44 - Nous sommes aujourd'hui avec un poète,
00:43:46 un musicien, et surtout le fondateur
00:43:48 de l'école de la fausse note,
00:43:50 Marc Vella est avec nous.
00:43:52 Si vous avez l'occasion, n'hésitez pas.
00:43:54 Moi, je me souviens avoir assisté à un spectacle
00:43:56 de Marc Vella,
00:43:58 et c'était assez exceptionnel.
00:44:00 Vous aviez fait monter sur scène une femme
00:44:02 qui n'avait jamais joué de piano,
00:44:04 et qui était évidemment terrorisée
00:44:06 à l'idée de jouer,
00:44:08 et en même pas, je sais pas, 5 minutes,
00:44:10 10 minutes, - En 3 minutes.
00:44:12 - En 3 minutes, vous avez réussi
00:44:14 à la faire jouer quelque chose qui était
00:44:16 agréable à écouter.
00:44:18 Nous, le public, on n'avait pas les oreilles
00:44:20 cassées, et ça, c'est
00:44:22 votre talent, savoir
00:44:24 faire naître en chacun de nous
00:44:26 cette petite âme
00:44:28 d'amour et de création.
00:44:30 Voilà, et c'est pour ça que je suis ravi
00:44:32 que vous soyez là pour aider les auditeurs
00:44:34 à faire quelque chose de leur
00:44:36 fausse note. Nous avons Flora
00:44:38 qui est avec nous, mais d'abord
00:44:40 la réponse à ma devinette, quel est le point commun
00:44:42 entre un pénis et le public
00:44:44 d'un spectacle ?
00:44:46 - Vous me posez la question, Brigitte ?
00:44:48 - Oui, j'attends votre réponse.
00:44:50 - J'ai trouvé, moi, je pense que...
00:44:52 Enfin, je sais pas si c'est la réponse, mais
00:44:54 quand le spectacle est bon,
00:44:56 le public se met debout,
00:44:58 et donc quand le spectacle que la femme
00:45:00 fait est beau,
00:45:02 le pénis se met debout.
00:45:04 - C'est pas mal, c'est pas ma réponse,
00:45:06 mais ça pourrait être
00:45:08 la réponse. En fait, le point
00:45:10 commun entre le pénis et le public
00:45:12 d'un spectacle, c'est pas parce que la queue
00:45:14 est longue que la soirée sera
00:45:16 réussie.
00:45:18 - Oh, d'accord, oui.
00:45:20 - C'est un peu... - C'est si rigolo !
00:45:22 - C'est peut-être un peu plus drôle, mais
00:45:24 votre réponse était juste.
00:45:26 Bonjour, Flora.
00:45:28 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, Marvella.
00:45:30 - Bonjour, Flora.
00:45:32 - Je vous appelle, moi,
00:45:34 par rapport à des fausses notes. J'ai eu beaucoup de fausses notes
00:45:36 au début d'avoir ma
00:45:38 relation définitive que j'ai aujourd'hui,
00:45:40 parce que j'ai été, moi aussi,
00:45:42 agressée, et du coup,
00:45:44 j'allais... Mes premiers
00:45:46 "Aimes-moi amoureux"
00:45:48 ont été avec des personnes
00:45:50 auxquelles j'avais pas d'intérêt.
00:45:52 Voilà, les garçons
00:45:54 venaient vers moi, et
00:45:56 je m'autorisais pas à "aimer"
00:45:58 entre guillemets.
00:46:00 Voilà.
00:46:02 D'être attirée par l'autre, pour moi,
00:46:04 c'était pas possible, quoi. Voilà.
00:46:06 Donc, il y a eu beaucoup de fausses notes.
00:46:08 - Et en même temps,
00:46:10 ce qui est intéressant, c'est que vous
00:46:12 n'étiez pas fermée, quand même. Vous acceptiez
00:46:14 qu'on vienne à vous, et...
00:46:16 - Oui, complètement.
00:46:18 Alors, par rapport au fait que
00:46:20 j'ai attiré...
00:46:22 Parce qu'ils venaient vers moi, il y avait beaucoup de bienveillance
00:46:24 et de gentillesse, donc je me suis dit
00:46:26 "Je suis pas si... Je suis pas
00:46:28 une "nouvelle personne" entre guillemets."
00:46:30 Je pense que c'était par rapport à un égo
00:46:32 aussi, certainement.
00:46:34 Besoin de me reconstruire aussi, avoir un regard...
00:46:36 Et pourtant, ces personnes
00:46:38 ne me m'attiraient pas tant que ça.
00:46:40 Voilà. L'attrait, pour moi,
00:46:42 c'était pas possible.
00:46:44 - Oui, oui, vous ne vous autorisiez
00:46:46 pas à aimer,
00:46:48 mais vous acceptiez d'être aimée.
00:46:50 - Voilà. - C'est bien ça.
00:46:52 - Oui, oui, oui, tout à fait.
00:46:54 - Ce qui n'est pas la même chose.
00:46:56 - Oui, complètement. - Mais peut-être parce que
00:46:58 vous autorisiez à aimer,
00:47:00 c'était le risque de souffrir
00:47:02 dans votre tête. Il y avait peut-être cette...
00:47:04 - Oui.
00:47:06 Est-ce que le regard...
00:47:08 Alors, est-ce que je savais
00:47:10 aussi peut-être que ça n'allait pas être pérenne ?
00:47:12 Je sais pas. Pour moi,
00:47:14 ce regard des hommes
00:47:16 pouvait être sale, représenter la saleté.
00:47:18 Enfin, tout ce qu'il y avait de négatif
00:47:20 aussi, je sais pas.
00:47:22 Ou est-ce que j'étais en train de...
00:47:24 Je ne saurais pas l'expliquer.
00:47:26 - Alors, il y a quand même
00:47:28 quelque chose qu'on sait, Flora,
00:47:30 c'est que
00:47:32 les personnes qui ont été abusées,
00:47:34 parfois, ont tendance à
00:47:36 avoir besoin de répéter des aventures
00:47:38 pour, d'une certaine manière,
00:47:40 banaliser la sexualité.
00:47:42 Et pourquoi pas ?
00:47:44 Parce que c'est une manière
00:47:46 de continuer à vivre
00:47:48 et puis de
00:47:50 faire surface.
00:47:52 Peut-être que c'était ça, je ne sais pas.
00:47:54 - Oui.
00:47:56 Pardon, c'était juste...
00:47:58 Moi, c'était une agression.
00:48:00 Il n'y a pas eu... Voilà.
00:48:02 - C'est une agression.
00:48:04 - Ah, complètement.
00:48:06 - Ce que je pourrais dire, Flora,
00:48:08 c'est quand vous disiez
00:48:10 finalement ce sentiment
00:48:12 d'être salie.
00:48:14 Et ça, c'est quelque chose qui est assez
00:48:16 récurrent dans
00:48:18 la relation humaine. Et ça vient,
00:48:20 je crois, tout simplement
00:48:22 d'un mot qui est celui-ci.
00:48:24 C'est le mot "vierge".
00:48:26 Le mot "virginité".
00:48:28 Et qui a été complètement
00:48:30 déformé, détourné de son vrai sens.
00:48:32 Parce qu'en fait, une femme,
00:48:34 quand l'homme va vers la femme avec un désir
00:48:36 légitime,
00:48:38 c'est ainsi, c'est la loi de la vie.
00:48:40 La femme
00:48:42 se sent salie parce qu'elle doit
00:48:44 rester pure, elle doit rester vierge.
00:48:46 C'est ça un peu l'idée que l'on nous a transmise.
00:48:48 N'est-ce pas ? Et donc c'est ça que vous portiez
00:48:50 comme croyance.
00:48:52 C'est pour ça que vous n'arriviez pas
00:48:54 à aimer. Parce qu'il y avait une part de vous qui disait
00:48:56 "Moi, il faut que je reste...
00:48:58 Je vais être salie par ça."
00:49:00 Et il faut juste comprendre
00:49:02 que c'est terrible parce que le mot
00:49:04 "vierge" sous-entendrait l'idée
00:49:06 de la femme sans
00:49:08 le masculin. Du féminin sans le masculin.
00:49:10 Or, si on regarde
00:49:12 le mot "virginité",
00:49:14 si on le regarde dans sa racine étymologique,
00:49:16 eh bien "vir" en latin,
00:49:18 ça veut dire "l'homme".
00:49:20 Et "ginée", ça veut dire "femme".
00:49:22 Et donc "virginée",
00:49:24 c'est l'union justement
00:49:26 du masculin et du féminin.
00:49:28 C'est pas quelque chose qui est
00:49:30 séparé, c'est au contraire
00:49:32 les deux ensemble.
00:49:34 Et ça, c'est magnifique.
00:49:36 Donc qu'est-ce que la virginité ?
00:49:38 C'est la présence,
00:49:40 cette pleine présence dans la vie et dans l'instant présent.
00:49:42 Voilà.
00:49:44 - C'est finalement le moment de la rencontre
00:49:46 entre la femme et l'homme.
00:49:48 - Exactement. C'est ce moment de l'instant présent.
00:49:50 - C'est vrai que vu comme ça,
00:49:52 on trouve le mot beaucoup plus beau.
00:49:54 Bravo Marc Véla.
00:49:56 - Surtout que quand on est dans l'instant,
00:49:58 qu'y a-t-il, ma chère Flora, de plus vierge
00:50:00 que l'instant ?
00:50:02 - Bien sûr, puisque l'instant d'après...
00:50:04 - En fait, la virginité, c'est quand je suis
00:50:06 dans l'instant présent. Donc quand vous êtes
00:50:08 dans votre vivance,
00:50:10 dans l'instant présent, dans la rencontre,
00:50:12 vous êtes vierge.
00:50:14 La virginité, c'est l'union du masculin et du féminin.
00:50:16 Le drame de notre monde
00:50:18 et la grande manipulation, ça a été d'avoir
00:50:20 nous avoir dit que
00:50:22 le vierge, c'était l'absence du masculin.
00:50:24 Si vous avez un doute dans ce que je suis
00:50:26 en train de vous dire, on va prendre le mot
00:50:28 vierge et vous enlevez la lettre
00:50:30 I. La lettre I symbolise
00:50:32 le phallus, voyez, parce que c'est
00:50:34 la lettre dressée, érigée. Enlevez la
00:50:36 lettre I du mot vierge, qu'est-ce qui reste ?
00:50:38 - Vierge, hein ?
00:50:40 - Oui, on n'en sort pas.
00:50:42 Ça veut dire que dans le vierge,
00:50:44 il y a le masculin. Et je terminerai
00:50:46 le mot vie,
00:50:48 ça s'écrit V-I-E.
00:50:50 V, ça symbolise
00:50:52 le féminin sacré.
00:50:54 Le I, c'est le masculin.
00:50:56 Le E, c'est la cinquième lettre.
00:50:58 Le 5, c'est le féminin. Et E, c'est Ève.
00:51:00 Donc qu'est-ce que c'est la vie ?
00:51:02 C'est le masculin et le féminin
00:51:04 unis vers ce V sacré,
00:51:06 le féminin sacré, unis vers elle.
00:51:08 Ça donne universel.
00:51:10 - Ah ! Très beau, hein ?
00:51:12 - Très beau. - N'est-ce pas, Flora ?
00:51:14 - Donc voyez, Flora, vous êtes magnifique,
00:51:16 vous êtes
00:51:18 vierge, magnifiquement,
00:51:20 dans lequel vous avez le masculin
00:51:22 et le féminin en vous, et vous avez le droit
00:51:24 de l'épouser, de l'aimer, autant
00:51:26 que vous voulez, et vous serez toujours vierge,
00:51:28 même si vous faites l'amour plein, plein, plein de fois.
00:51:30 D'ailleurs, Marie était vierge,
00:51:32 et pourtant elle a eu un enfant avant Jésus,
00:51:34 donc voyez bien que cette virginité
00:51:36 n'a rien à voir avec le fait d'avoir
00:51:38 fait l'amour ou pas. C'est la présence
00:51:40 dans l'instant. Comme dit Brigitte,
00:51:42 au moment de la rencontre, quand vous êtes dans cette
00:51:44 rencontre, dans cette intensité,
00:51:46 et bien là, vous êtes vierge, intensément.
00:51:48 - Très beau. Très, très beau.
00:51:52 C'est magnifique, hein ?
00:51:54 - Ben écoutez, je crois que ça...
00:51:56 ça vous parle bien, et
00:51:58 je pense que vous êtes lavée
00:52:00 définitivement de tout péché,
00:52:02 si je puis dire. - Oui !
00:52:04 D'accord, oui. Entre temps,
00:52:06 moi je suis familiale,
00:52:08 par la suite, mais au départ
00:52:10 de ma vie amoureuse, ça a été un peu
00:52:12 difficile,
00:52:14 un peu compliqué. Voilà.
00:52:16 - Et bien évidemment, normal, avec cette injonction
00:52:18 que j'évoquais tout à l'heure avec Delphine,
00:52:20 c'est normal, bien sûr.
00:52:22 - Mais il y a une autre expression, d'ailleurs,
00:52:24 qui est très marquée pour les femmes,
00:52:26 "on est pur ou on est impur".
00:52:28 - C'est ça, exactement !
00:52:30 - C'est quand même quelque chose qui est encore
00:52:32 très marqué dans notre inconscient collectif,
00:52:34 et il n'y a rien
00:52:36 à faire. Une femme
00:52:38 qui a beaucoup de relations
00:52:40 sexuelles, c'est encore, quand même,
00:52:42 aujourd'hui, un petit peu décrié,
00:52:44 quoi qu'on en dise. Alors ça avance,
00:52:46 on avance, et
00:52:48 je fais le travail.
00:52:50 - Tu fais très bien le travail, Brigitte.
00:52:52 - Mais malgré tout, on voit bien qu'il y a
00:52:54 encore beaucoup de résistance,
00:52:56 et c'est important, Flora,
00:52:58 que ce soit...
00:53:00 - Que je dépose le truc.
00:53:02 - Oui, que vous déposiez tout ça.
00:53:04 - Oui, oui, oui. Et concernant,
00:53:06 je rebondis, excusez-moi, je vous coupe.
00:53:08 Concernant les fausses notes, alors je me suis
00:53:10 mise à la musique, justement,
00:53:12 dans ma 40ème année,
00:53:14 et du coup, je n'ai
00:53:16 pas l'oreille musicale,
00:53:18 et pourtant, j'ai tellement
00:53:20 envie, j'adore le piano,
00:53:22 j'adore... Et voilà.
00:53:24 Alors les fausses notes, pour moi, je n'y suis même pas
00:53:26 arrivée parce que ça a été
00:53:28 une difficulté pour moi de me mettre à la musique.
00:53:30 - Mais non, mais non, vous voyez
00:53:32 comme votre mental vous sabote.
00:53:34 Vous dites, vous n'avez pas l'oreille musicale, vous n'en
00:53:36 savez rien. Voilà, moi je vous invite
00:53:38 à aller sur mon site, et puis
00:53:40 plein de stages, je vous invite à vivre un stage avec moi,
00:53:42 vous verrez que, voilà,
00:53:44 en fait, l'histoire,
00:53:46 on s'en moque des notes d'Orémi Fasson,
00:53:48 l'acido, tout ça, ça n'a aucun intérêt.
00:53:50 C'est comme un corps, vous savez, on s'en moque
00:53:52 si c'est une épaule, une homoplate,
00:53:54 une fesse ou un coude.
00:53:56 Vous posez votre main, vous enfoncez
00:53:58 la touche, et puis vous
00:54:00 allez jouir la note.
00:54:02 Et jouir, dans la langue des oiseaux,
00:54:04 c'est ouir le jeu. Vous allez savourer
00:54:06 ce qui sort de vous. Et Brigitte, justement,
00:54:08 évoquait tout à l'heure, voilà, la femme impure,
00:54:10 on disait, la femme qui a ses règles
00:54:12 est une femme sale, impure,
00:54:14 qu'il ne faut pas toucher. Ce qu'on nous a raconté,
00:54:16 c'est que tout ce qui sort de nous,
00:54:18 c'était vraiment dégoûtant.
00:54:20 On s'en movait,
00:54:22 d'ailleurs aujourd'hui, avec ce monde,
00:54:24 c'est ça, on nous salit,
00:54:26 on nous réduit.
00:54:28 Donc, non, croyez-moi, c'est considérer,
00:54:30 ma chère Flora,
00:54:32 ce qui sort de vous, et je peux vous
00:54:34 l'apprendre si vous en avez envie.
00:54:36 - Allez voir sur le site de Marc Vellat.
00:54:38 Merci beaucoup Flora, on continue dans un instant
00:54:40 toujours avec Marc Vellat
00:54:42 et vous, bien sûr, sur Sud Radio.
00:54:44 - Sud Radio, parlons vrai.
00:54:46 - Sud Radio, parlons vrai.
00:54:48 - Parlons vrai. - Parlons vrai.
00:54:50 - Sud Radio, parlons vrai.
00:54:52 - Parlons vrai.
00:54:54 14h16h,
00:54:56 Brigitte Laé, Sud Radio.
00:54:58 - Toujours avec Marc Vellat,
00:55:00 nous essayons de sublimer
00:55:02 vos fausses notes
00:55:04 et je trouve qu'on y arrive
00:55:06 bien Marc Vellat, merci d'être
00:55:08 avec nous, vous êtes,
00:55:10 vous maniez très bien le langage des oiseaux
00:55:12 aussi,
00:55:14 et c'est bien de revenir toujours
00:55:16 aux mots qui sont
00:55:18 parfois marqués
00:55:20 de façon un peu négative.
00:55:22 Bonjour Franck, merci d'être avec nous.
00:55:24 - Bonjour Brigitte et bonjour Marc.
00:55:26 - Bonjour Franck.
00:55:28 - Alors moi je vous appelle parce que
00:55:32 voilà,
00:55:34 j'ai
00:55:36 fait une pause cool, c'est à dire que je suis allé chercher
00:55:38 l'affection que je n'avais pas eu auprès de mon père
00:55:40 auprès d'autres hommes pendant
00:55:42 plusieurs années, et voilà
00:55:44 je voulais témoigner que
00:55:46 c'est une
00:55:48 fausse route que pas mal d'hommes peuvent prendre
00:55:50 et je crois que c'est important
00:55:52 - Vous voulez dire que vous avez
00:55:54 à un moment donné eu des relations avec des hommes,
00:55:56 des relations sexuelles avec des hommes
00:55:58 parce que vous recherchez l'amour du père,
00:56:00 c'est ça ? - Oui, oui.
00:56:02 - Oui ? - Oui, oui.
00:56:04 - Et bien c'est bien
00:56:06 aussi, ça peut être
00:56:08 aussi permis
00:56:10 de trouver un peu
00:56:12 d'amour masculin ?
00:56:14 - Ben,
00:56:16 oui mais
00:56:18 malheureusement pas en place parce que
00:56:20 je ressentais toujours plus triste
00:56:22 c'était un amour
00:56:24 que je n'avais pas reçu dans l'enfance et que j'allais chercher
00:56:26 d'une autre façon et qui ne me comblait pas du tout
00:56:28 et voilà
00:56:30 je trouvais que, je voulais vous appeler parce que
00:56:32 je trouve qu'on est tellement aujourd'hui
00:56:34 dans une ambiance où l'homosexualité
00:56:36 est érigée un peu,
00:56:38 pas en modèle mais presque
00:56:40 et je voulais surtout m'adresser à tous les hommes
00:56:42 qui pourraient beaucoup en souffrir
00:56:44 et leur dire que
00:56:46 c'est une blessure
00:56:48 qu'on peut
00:56:50 déjà comprendre
00:56:52 qui peut se guérir
00:56:54 je ne parle pas maladie
00:56:56 je parle d'une blessure, c'est une blessure d'enfance
00:56:58 qui peut se guérir et puis on peut
00:57:00 voir d'autres bois et puis
00:57:02 retrouver l'amour auprès d'une femme
00:57:04 avec qui j'ai eu
00:57:06 trois enfants depuis
00:57:08 et puis voilà
00:57:10 je voulais témoigner de cela
00:57:12 c'est un discours
00:57:14 que je n'entends jamais dans les médias
00:57:16 - Mais je vous en remercie
00:57:18 Franck parce que ce que vous dites
00:57:20 est fort
00:57:22 - Un parcours de 40 ans
00:57:24 - Oui mais
00:57:26 qu'importe, il a fallu peut-être
00:57:28 passer par là pour
00:57:30 découvrir d'abord ce que vous cherchez
00:57:32 de toute façon vous ne pouviez pas le trouver
00:57:34 parce que de toute façon quand on n'a pas eu la mort de son père
00:57:36 on ne le trouvera jamais
00:57:38 et à un moment donné on fait la paix
00:57:40 avec cette quête impossible
00:57:42 et à ce moment là on s'ouvre
00:57:44 on s'ouvre à l'amour
00:57:46 et vous avez visiblement
00:57:48 pu ensuite aimer une femme
00:57:50 et être un très
00:57:52 bon père j'imagine
00:57:54 - Alors ça
00:57:56 un très bon père
00:57:58 je ne sais pas parce que
00:58:00 comme le mien de père
00:58:02 j'ai commis pas mal d'erreurs
00:58:04 de faute et puis
00:58:06 ça reste un autre sujet
00:58:08 mais c'est vrai que c'est quand même difficile de nier
00:58:10 ce qu'on n'a pas reçu, je m'en suis aperçu
00:58:12 tout au long de ma paternité qui continue encore aujourd'hui
00:58:14 et
00:58:16 voilà mais c'est vrai que
00:58:18 j'ai pu pardonner à mon père
00:58:20 j'ai pu pardonner aussi à ma mère
00:58:22 parce que bien sûr ma mère est aussi présente
00:58:24 dans toute cette blessure
00:58:26 elle est aussi bien sûr là
00:58:28 - Mais vous voyez Franck
00:58:30 il y a une chose que je vais me permettre
00:58:32 de dire parce que moi je peux le dire
00:58:34 c'est souvent
00:58:36 des expériences sexuelles
00:58:38 qui nous permettent
00:58:40 à un moment donné de pardonner
00:58:42 parce que
00:58:44 quoi qu'on en dise la sexualité
00:58:46 c'est une ouverture
00:58:48 à la plus grande, c'est une ouverture
00:58:50 à l'autre
00:58:52 et je dirais même
00:58:54 à la spiritualité
00:58:56 ça peut paraître fou ce que je dis
00:58:58 - Ah non mais je vous rejoins tout à fait Brigitte
00:59:00 vous savez vous me disiez
00:59:02 c'est une ouverture à l'autre mais
00:59:04 en tout cas l'homosexualité c'est le même
00:59:06 en phase donc il n'est pas pour moi
00:59:08 une ouverture voyez, ça m'a beaucoup enfermé
00:59:10 j'ai vraiment
00:59:12 fait une longue traversée dans le désert
00:59:14 j'étais dans très seul très longtemps
00:59:16 j'ai trouvé plusieurs personnes sur mon parcours
00:59:18 qui m'ont aidé à comprendre
00:59:20 - Franck excusez moi mais chaque fois que vous faisiez l'amour
00:59:22 avec un homme vous attendiez autre
00:59:24 chose que ce qu'il pouvait vous donner
00:59:26 puisque vous attendiez l'amour de votre père
00:59:28 donc forcément vous étiez
00:59:30 à chaque fois déçu et à chaque fois
00:59:32 et à force de vous taper contre le mur
00:59:34 si je puis dire
00:59:36 vous avez compris que c'était une
00:59:38 quête impossible
00:59:40 et vous avez avancé
00:59:42 mais quelque part
00:59:44 cette expérience dans la sexualité
00:59:46 je suis persuadée qu'elle vous a
00:59:48 apporté quelque chose
00:59:50 de très profond en vous
00:59:52 - Elle m'a apporté
00:59:54 le fait d'accepter
00:59:56 cette fragilité
00:59:58 et puis ça m'aide
01:00:00 beaucoup aussi pour
01:00:02 accepter les fragilités
01:00:04 des autres et notamment de mon épouse
01:00:06 en premier lieu et aussi de tout
01:00:08 ce qui est autour
01:00:10 - Vous êtes devenu tolérant
01:00:12 - Oui alors
01:00:14 - Autant que ce peut
01:00:16 - Oui bien sûr
01:00:18 - On n'est pas parfait
01:00:20 - Non non non
01:00:22 on n'est pas parfait loin de là
01:00:24 nous sommes des pêcheurs
01:00:26 comme disait Marc tout à l'heure
01:00:28 nous sommes des êtres pêcheurs
01:00:30 par nature donc voilà
01:00:32 il faut l'accepter
01:00:34 et puis voilà
01:00:36 je suis très heureux de pouvoir en témoigner
01:00:38 parce que c'est vrai que c'est un long parcours
01:00:40 personnel et je reviens de loin
01:00:42 je reviens de loin et puis
01:00:44 je ne vous cache pas
01:00:46 c'était pas facile pour moi
01:00:48 de téléphoner ça fait un moment que je voulais le faire
01:00:50 avec vous
01:00:52 je suis heureux d'avoir fait et puis j'espère que
01:00:54 ça pourrait aider beaucoup d'autres hommes
01:00:56 parce que je me répète, j'insiste là dessus
01:00:58 mais je pense qu'il y a beaucoup d'hommes qui
01:01:00 sont en souffrance par rapport à ça
01:01:02 d'autres qui ont du même sexe
01:01:04 et je voulais d'ailleurs
01:01:06 conseiller à tous ces hommes qui voudraient essayer de comprendre
01:01:08 pourquoi
01:01:10 et bien j'aurais un livre
01:01:12 d'en conseiller, alors désolé Marc
01:01:14 ce ne sera pas un de vos livres
01:01:16 c'est un livre de Laurent Perru
01:01:18 peut-être que vous le connaissez
01:01:20 qui s'appelle "Masculin en crise"
01:01:22 je ne connais pas ce livre
01:01:24 mais il m'a beaucoup apporté
01:01:26 il m'a beaucoup éclairé
01:01:28 qui est vraiment extraordinaire
01:01:30 qui a mis la touche finale
01:01:32 à
01:01:34 une guérison très longue
01:01:36 voilà
01:01:38 c'est grâce à des témoignages comme le vôtre
01:01:40 vous savez Franck, parfois je me dis qu'on fait
01:01:42 une émission extraordinaire
01:01:44 je vous laisse réagir au témoignage de Franck
01:01:46 qui est fort
01:01:48 Franck, j'en ai pleuré
01:01:50 parce que ça me renvoie aussi à ma propre histoire
01:01:52 et parce que j'ai eu un papa indifférent
01:01:54 mais
01:01:56 oui, ce que je pourrais dire
01:01:58 ce que j'apprécie beaucoup
01:02:00 dans ce que vous nous transmettez
01:02:02 c'est le mot "vulnérable"
01:02:04 ça c'est fondamental
01:02:06 je crois que dans la sexualité
01:02:08 il y a quelque chose de l'ordre de l'humilité
01:02:12 qui me semble fondamental
01:02:14 il y a aujourd'hui une arrogance dans notre société
01:02:16 par rapport justement à une forme prosélite
01:02:18 on veut imposer des
01:02:20 je dirais des pratiques
01:02:22 et ça n'a pas de sens
01:02:24 je crois que chacun, que des hommes désirent des hommes
01:02:26 pourquoi pas des femmes qui désirent des femmes
01:02:28 qu'il y en a qui soivent de pluralité
01:02:30 ou
01:02:32 simplement le deux, le couple
01:02:34 tout est bien, le tout c'est de ne pas être prosélite
01:02:36 de vivre ses expériences
01:02:38 vous avez eu ce courage
01:02:40 moi je trouve magnifique de faire ce pas
01:02:42 d'être dans cette quête de vous même
01:02:44 quand Brigitte
01:02:46 tout à l'heure disait que la sexualité nous ouvre aux autres
01:02:48 bien sûr, elle nous ouvre à la spiritualité
01:02:50 mais en fait elle nous ouvre
01:02:52 surtout, et c'est ça le véritable rendez-vous
01:02:54 c'est que la sexualité
01:02:56 nous ouvre à nous même
01:02:58 et c'est ça que vous avez réalisé
01:03:00 c'est ça qui m'a bouleversé
01:03:02 d'ailleurs j'en ai même des larmes
01:03:04 parce que ce que vous avez dit
01:03:06 est vraiment très profond
01:03:08 voilà, ce que vous avez transmis
01:03:10 je voudrais
01:03:12 vraiment insister, vous parliez tout à l'heure de pêcheur
01:03:14 je répète, c'est pas la faute le pêcher
01:03:16 c'est juste manquer la cible
01:03:18 et la cible, vous l'aviez
01:03:20 compris de manière intuitive
01:03:22 c'est l'amour
01:03:24 et c'est ça que vous avez cherché et vous l'avez trouvé
01:03:26 et c'est magnifique, merci
01:03:28 - Merci beaucoup Franck, on fait une petite pause
01:03:30 on se retrouve pour l'offre conseil et puis on continue
01:03:32 avec vous bien sûr sur Sud Radio
01:03:34 Vous voulez parler à Brigitte Lahaye ?
01:03:36 0826 300 300
01:03:38 0826 300 300
01:03:40 CAM4.fr
01:03:42 le plus grand site de webcams live
01:03:44 réservé aux adultes
01:03:46 Brigitte Lahaye Sud Radio
01:03:48 Le Love Conseil
01:03:50 - Alors Marc Vella c'est un peu vous qui
01:03:52 m'avez inspiré ce Love Conseil
01:03:54 je vais toute la semaine parler
01:03:56 des pannes de libido
01:03:58 donc ces fausses notes de notre libido
01:04:00 en quelque sorte
01:04:02 donc on va passer en revue
01:04:04 les différentes causes qui peuvent provoquer
01:04:06 une absence de libido
01:04:08 une panne parce que
01:04:10 ne pas avoir envie, c'est vrai que
01:04:12 ça peut arriver à tout le monde
01:04:14 mais on n'est pas programmé
01:04:16 comme des machines et
01:04:18 parfois la perspective de
01:04:20 faire l'amour ça ne suscite pas
01:04:22 en nous de
01:04:24 désirs
01:04:26 d'augmentation
01:04:28 de notre rythme cardiaque
01:04:30 bref
01:04:32 en tout cas si notre appétit sexuel
01:04:34 sombre dans le sommeil de la belle au bois dormant
01:04:36 et bien
01:04:38 il est peut-être important quand même de ne pas attendre
01:04:40 100 ans avant de le réanimer
01:04:42 voilà parce que
01:04:44 c'est vrai que lorsqu'on est
01:04:46 dans une relation à deux
01:04:48 et bien ça en dépend
01:04:50 si on coupe
01:04:52 si je puis dire la libido
01:04:54 si on arrête tout
01:04:56 et bien ça risque de
01:04:58 provoquer du manque chez l'autre
01:05:00 et donc c'est important de
01:05:02 rappeler que le contact physique
01:05:04 reste quelque chose d'essentiel
01:05:06 même si on ne fait plus l'amour
01:05:08 l'intimité, on appelle ça l'intimité
01:05:10 en sexologie
01:05:12 doit rester présente
01:05:14 le contact physique doit être là
01:05:16 et très souvent quand on n'a plus envie
01:05:18 de faire l'amour on a tendance
01:05:20 à éviter le contact physique
01:05:22 comme si ça allait faire que l'autre
01:05:24 va nous agresser et ça c'est déjà
01:05:26 une première erreur importante
01:05:28 à comprendre
01:05:30 et puis ensuite
01:05:32 il faut bien comprendre que
01:05:34 lorsqu'on n'a plus d'appétit
01:05:36 c'est un petit peu comme la nourriture
01:05:38 et d'ailleurs on parle aussi
01:05:40 d'anorexie sexuelle
01:05:42 et les causes
01:05:44 d'anorexie sexuelle
01:05:46 sont nombreuses et c'est ce qu'on verra
01:05:48 tout au long de cette semaine, dès demain
01:05:50 je donnerai déjà
01:05:52 plusieurs causes
01:05:54 qui font que notre libido peut être en panne
01:05:56 et toute la semaine vous comprendrez
01:05:58 pourquoi on est parfois en panne
01:06:00 de libido mais
01:06:02 alors une panne de libido pendant
01:06:04 quelques temps, quelques jours
01:06:06 c'est pas grave mais quand ça
01:06:08 dure plus d'un mois
01:06:10 il faut quand même en chercher la cause
01:06:12 vous voulez réagir ?
01:06:14 - Oui il y a
01:06:16 beaucoup de choses à dire en fait sur cette panne
01:06:18 de la libido parce que c'est un sujet
01:06:20 le nombre de gens que je rencontre
01:06:22 beaucoup de femmes justement
01:06:24 qui se sont, ce feu s'est éteint
01:06:26 souvent comme je disais tout à l'heure c'est la peur
01:06:28 du feu, c'est la peur
01:06:30 le docteur Flamenbaum en parle très bien dans son livre
01:06:32 "Femmes désirées, femmes désirantes"
01:06:34 donc c'est déjà de se
01:06:36 réapprivoiser, se réapproprier
01:06:38 ce feu, cette puissance
01:06:40 ne plus se sentir coupable
01:06:42 de ça et puis après ce qui me semble important
01:06:44 aussi c'est de
01:06:46 bien prendre conscience que la réponse
01:06:48 pour éveiller cette libido
01:06:50 elle sera pas nécessairement dans la nécessité
01:06:52 du jouir plus absolument
01:06:54 qui va nous amener à
01:06:56 du transgressif
01:06:58 nécessaire et qui peut être du coup
01:07:00 dangereux, d'abord addictif et puis dangereux
01:07:02 parce que ça peut nous perdre
01:07:04 mais c'est de bien prendre conscience que la
01:07:06 quête de la boisson finalement parce que c'est ça
01:07:08 c'est la quête de la boisson d'amour
01:07:10 et cette quête de la boisson d'amour
01:07:12 pour moi il doit y avoir les trois boissons
01:07:14 et c'est quelque chose qu'on retrouve
01:07:16 beaucoup dans les textes sacrés
01:07:18 c'est à dire à la fois la boisson physique, l'eau
01:07:20 la boisson d'amour bien sûr
01:07:22 et la boisson, vous l'avez évoqué tout à l'heure
01:07:24 Brigitte, la boisson spirituelle
01:07:26 et à partir du moment où il y a ces trois boissons
01:07:28 réunies dans la rencontre
01:07:30 cette libido va se réveiller
01:07:32 à nouveau. Très bien
01:07:34 Delphine nous rejoint, bonjour Delphine
01:07:36 Oui bonjour Brigitte
01:07:38 Bonjour Marc
01:07:40 Oui, bonjour Delphine
01:07:42 Donc moi je voulais
01:07:44 témoigner aussi
01:07:46 sur tout ce que j'ai appris
01:07:48 en fait avant
01:07:50 j'étais dans la dépendance assistive
01:07:52 et donc
01:07:54 j'avais toujours besoin d'être soutenue
01:07:56 reconnue, encouragée
01:07:58 aimée, faire des choses
01:08:00 à deux, je ne me voyais pas du tout
01:08:02 faire des choses solo
01:08:04 aller me promener
01:08:06 aller voir un coucher de soleil toute seule
01:08:08 ça me paraissait impossible
01:08:10 je ne voyais pas l'intérêt
01:08:12 donc en fait ma dernière relation
01:08:14 m'a appris
01:08:16 ça m'a permis
01:08:18 de ne plus être dans la dépendance assistive
01:08:20 parce que mon ex-compagnon
01:08:22 il avait de moins en moins envie
01:08:24 d'être avec moi pour faire
01:08:26 des choses de la vie
01:08:28 et du coup j'ai appris à être seule
01:08:30 de plus en plus seule
01:08:32 et grâce à lui maintenant je suis plus dans la dépendance assistive
01:08:34 donc pour moi c'est une belle victoire
01:08:36 parce que c'est vrai que
01:08:38 quand on est là dedans
01:08:40 on se gâche un peu la vie
01:08:42 On s'oublie
01:08:44 on s'oublie
01:08:46 parce que par peur de perdre l'autre
01:08:48 quand on est dans la dépendance affective
01:08:50 on est l'ombre de l'autre
01:08:52 en quelque sorte
01:08:54 donc forcément on s'oublie
01:08:56 on ne s'individualise pas
01:08:58 Voilà c'est ça
01:09:00 et du coup
01:09:02 je lui ai même dit
01:09:04 on est resté quand même 12 ans ensemble
01:09:06 et je lui ai dit
01:09:08 en tout cas moi je pense
01:09:10 qu'on ne rencontre pas les gens par hasard
01:09:12 et même si ça a été très très
01:09:14 douloureux la séparation parce que j'ai dû quitter
01:09:16 un homme que j'aimais
01:09:18 mais j'étais pas heureuse dans cette relation
01:09:20 parce qu'il était de plus en plus
01:09:22 perturbé, violent
01:09:24 insatisfait
01:09:26 donc je pense qu'il ne m'aimait plus
01:09:28 mais il n'osait pas me le dire
01:09:30 donc en fait tout était compliqué
01:09:32 voilà on partait en vacances
01:09:34 ça ne lui plaisait pas
01:09:36 j'allais voir mes amis
01:09:38 ça ne lui plaisait pas
01:09:40 donc il n'avait plus de plaisir avec moi
01:09:42 mais on reste
01:09:44 par habitude, ça c'est terrible
01:09:46 Marc Vella
01:09:48 Oui, en fait je lui disais
01:09:50 ça ne va pas, je ne suis pas épanouie dans notre relation
01:09:52 je mettais tout sur la table
01:09:54 mais il ne me disait pas
01:09:56 je ne t'aime plus, il ne me disait pas, on va changer des choses
01:09:58 si on avait été voir
01:10:00 une médiatrice
01:10:02 parce que le psychologue ne voulait pas
01:10:04 mais il faisait semblant
01:10:06 de pouvoir faire des efforts
01:10:08 mais je pense que c'est plus pour rester dans un confort matériel
01:10:10 donc
01:10:12 moi je n'étais pas du tout là dedans
01:10:14 j'avais envie de le retrouver
01:10:16 j'avais envie qu'il m'aime
01:10:18 je sentais qu'il s'éloignait
01:10:20 et du coup il a fallu prendre une décision
01:10:22 parce qu'il était de plus en plus colérique
01:10:24 et les insultes je n'en pouvais plus
01:10:26 il me rabaissait tout le temps, ça n'allait jamais
01:10:28 donc j'ai été obligée
01:10:30 de faire un sevrage
01:10:32 de lui, de cet homme
01:10:34 pour me sauver en fait
01:10:36 je m'étayais complètement
01:10:38 et vous vous êtes enfin trouvée
01:10:42 voilà et maintenant
01:10:44 j'ai plaisir, je me suis enfin trouvée
01:10:46 je sais qui je suis
01:10:48 je connais mes besoins
01:10:50 et j'ai l'impression que je ne me ferais plus avoir
01:10:52 parce que
01:10:54 ces hommes là
01:10:56 ils savent
01:10:58 nous manipuler
01:11:00 ils savent
01:11:02 moi j'avais l'impression d'être
01:11:04 d'être la femme
01:11:06 parfaite au début et puis en fin de compte
01:11:08 maintenant
01:11:10 c'est encore des insultes
01:11:12 donc on n'arrive même pas à être des ex
01:11:14 des ex
01:11:16 en gros termes
01:11:20 mais qu'est ce qui vous oblige
01:11:22 à rester encore en lien avec lui
01:11:24 malgré tout
01:11:26 vous avez des enfants ?
01:11:28 on partage, non, moi en fait
01:11:30 je suis arrivée, quand je suis tombée
01:11:32 sur cet homme
01:11:34 j'avais perdu mon mari
01:11:36 deux ans auparavant
01:11:38 donc j'étais veuve
01:11:40 et en fait je me suis rendue compte qu'il m'a jamais
01:11:42 considéré comme une veuve, comme une femme
01:11:44 qui avait vécu un traumatisme
01:11:48 une femme qui a vécu
01:11:50 un traumatisme comme ça, qui a perdu
01:11:52 un homme
01:11:54 enfin moi j'ai perdu un homme que j'aimais énormément
01:11:56 et en fait on n'est pas une femme lambda
01:11:58 on est vraiment quelqu'un de
01:12:00 de
01:12:02 de
01:12:04 oui mais vous étiez
01:12:06 forcément un peu plus vulnérable
01:12:08 voire même fragile
01:12:10 et il en a joué
01:12:12 et il vous a raconté
01:12:14 ce qu'il voulait bien
01:12:16 ce que vous aviez envie d'entendre
01:12:18 et puis c'est pour ça que vous avez
01:12:20 vous êtes partie dans cette relation
01:12:22 ça je l'entends bien
01:12:24 mais aujourd'hui s'il vous insulte
01:12:26 qu'est ce qui vous oblige
01:12:28 à rester en lien
01:12:30 c'était ça ma question
01:12:32 oui pardon, alors parce qu'on partage
01:12:34 on partage les mêmes endroits
01:12:36 on a des amis en commun
01:12:38 on est dans la même
01:12:40 dans la même commune
01:12:42 donc en fait on
01:12:44 on a une
01:12:46 on est beaucoup dans
01:12:48 on a une vie sociale très
01:12:50 épanouie et du coup on sort
01:12:52 dans les mêmes endroits, enfin je veux dire
01:12:54 on est dans un petit périmètre
01:12:56 en fait où on peut se voir
01:12:58 sur le marché, il y a plein de choses comme ça
01:13:00 où on est encore, où on se voit
01:13:02 effectivement
01:13:04 dès que je la perçois
01:13:06 ça me fait toujours quelque chose
01:13:08 je me dis oh la la qu'est ce qu'il va se passer
01:13:10 qu'est ce qu'il va me dire
01:13:12 je suis pas à l'aise
01:13:14 on s'envoie des sms
01:13:16 virulents
01:13:18 mais il faut pas, ça vous pouvez
01:13:20 ça par contre vous pouvez éviter
01:13:22 vous êtes obligé de répondre à ces sms
01:13:24 à force de ne pas répondre
01:13:26 il vous en enverra plus
01:13:28 oui voilà donc le dernier c'était en avril
01:13:30 et là on a dit stop
01:13:32 bon mais non non mais franchement
01:13:34 et puis quand vous le croisez
01:13:36 essayez d'être le plus neutre possible
01:13:38 et à un moment donné
01:13:40 il arrêtera, parce que si
01:13:42 si vous répondez
01:13:44 à ces
01:13:46 phrases qui sont pas
01:13:48 qui sont agressives
01:13:50 vous nourrissez son agressivité et donc il continue
01:13:52 il faut vraiment
01:13:54 autant
01:13:56 que possible, je sais que c'est pas facile mais
01:13:58 plus vous serez neutre
01:14:00 plus il va se prendre ça
01:14:02 en boomerang et à ce moment là
01:14:04 il arrêtera
01:14:06 oui oui tout à fait mais c'est un bon
01:14:08 sujet la dépendance affective
01:14:10 parce que on veut
01:14:12 moi je voulais toujours bien faire, je voulais toujours faire tout à deux
01:14:14 et en fait quand on a
01:14:16 une personne qui n'a pas
01:14:18 ses mêmes besoins en fait qui est plutôt
01:14:20 qui a son côté solitaire
01:14:22 c'est très difficile
01:14:24 parce qu'on est toujours
01:14:26 dans la quête de
01:14:28 vouloir quelque chose qu'on ne pourra jamais avoir
01:14:30 et du coup on perd
01:14:32 de l'énergie, on perd l'estime de soi
01:14:34 on perd beaucoup de choses en fait
01:14:36 dans cette dépendance affective, c'est vraiment quelque chose
01:14:38 qui a été vraiment
01:14:40 très présent et pesant pour moi
01:14:42 et maintenant je le réalise
01:14:44 et aussi c'est une façon de
01:14:46 pas se respecter parce que
01:14:48 dès les premières instituts
01:14:50 j'aurais dû dire stop mais
01:14:52 stop mais définitif quoi
01:14:54 parce que voilà
01:14:56 c'est facile
01:14:58 c'est ce qu'on dit
01:15:00 c'est ce que vous avez certainement peut-être même entendu
01:15:02 mais quand on est dedans
01:15:04 parfois on a
01:15:06 du mal et on subit. Marc Vella
01:15:08 qu'est-ce que vous dites à Delphine ?
01:15:10 Je pense que vous êtes tombé sur un
01:15:12 un vampire
01:15:14 narcissique
01:15:16 le homme devait avoir certainement
01:15:18 beaucoup de blessures et puis voilà
01:15:20 il vous a vampirisé
01:15:22 et il s'est nourri
01:15:24 il se nourrissait de votre énergie
01:15:26 par justement cette
01:15:28 distance qu'il instaurait
01:15:30 on appelle ça les passifs agressifs
01:15:32 et c'est juste terrifiant
01:15:34 donc ce contact encore en sms
01:15:36 quand vous y répondez, lui comme dit
01:15:38 Brigitte, ça le nourrit
01:15:40 donc elle a tout à fait raison Brigitte de dire "tranchez"
01:15:42 ça me semble très important
01:15:44 ensuite cette notion
01:15:46 du couple que vous avez, elle est très belle
01:15:48 voilà c'est magnifique
01:15:50 moi je trouve que vous incarnez justement
01:15:52 ce désir du couple solaire
01:15:54 où on fait les choses ensemble, on rayonne
01:15:56 ensemble, bien sûr qu'il y a des moments
01:15:58 nécessaires, de repli sur soi
01:16:00 je dirais d'intériorisation
01:16:02 ça me semble indispensable
01:16:04 mais quand on aime quelqu'un
01:16:06 on a envie de l'exhausser
01:16:08 on a envie de s'exhausser réciproquement
01:16:10 d'ailleurs le mot s'exhausser s'entend
01:16:12 dans trois façons différentes
01:16:14 dans la langue des oiseaux
01:16:16 vous avez envie d'exhausser quelqu'un
01:16:18 comme un génie qui sort de sa boîte
01:16:20 exhausser quelqu'un c'est aussi
01:16:22 l'élever dans le bâtiment
01:16:24 exhausser c'est élever un bâtiment
01:16:26 et donc quand on s'exhausse
01:16:28 on s'élève et vous aviez envie
01:16:30 je crois que cette relation s'élève
01:16:32 et donc c'est tout à votre honneur
01:16:34 et puis je rajouterais le sexe
01:16:36 haussé, voilà
01:16:38 cette sexualité qui va être là aussi
01:16:40 élevé parce que
01:16:42 c'est juste fondamental
01:16:44 la sexualité c'est quelque chose qui s'explore
01:16:46 ensemble et donc
01:16:48 ce que vous avez exprimé du couple je trouve que c'était
01:16:50 très juste
01:16:52 Merci Delphine, merci beaucoup, on va faire une petite
01:16:54 pause et puis il est déjà temps de conclure
01:16:56 Marc Vella, on se retrouve dans un instant
01:16:58 14h16
01:17:00 Brigitte Laé, Sud Radio
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01:17:06 réservé aux adultes
01:17:08 14h16
01:17:10 Brigitte Laé, Sud Radio
01:17:12 Et nous allons conclure Marc Vella
01:17:14 avec Lionel
01:17:16 qui nous a rejoint, bonjour Lionel
01:17:18 Bonjour Brigitte, et bonjour Marc
01:17:20 Bonjour Lionel
01:17:22 Et bien oui donc c'est moi qui conclue
01:17:24 alors je vais conclure par une belle citation
01:17:26 de Tom Edison, j'espère qu'elle n'a pas été dite
01:17:28 et il disait
01:17:30 "Je n'ai pas échoué, j'ai trouvé
01:17:32 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas"
01:17:34 voilà et je pense que c'est
01:17:36 ouais mais je pense que c'est en fait
01:17:38 moi c'est un adage que j'ai
01:17:40 que j'ai lu quand j'étais en
01:17:42 ado, enfin jeune ado
01:17:44 et qui en fait
01:17:46 est tout à fait, c'est à dire que je pense que
01:17:48 l'expérience
01:17:50 entre guillemets et ce que vous allez en
01:17:52 ressortir, ça dépend
01:17:54 aussi de votre tempérament, si vous avez un tempérament
01:17:56 plus pessimiste, plus optimiste, je pense
01:17:58 que si vous vous brûlez
01:18:00 les doigts par exemple, si vous êtes pessimiste
01:18:02 vous allez dire "je ne toucherai plus jamais du feu" et si vous êtes optimiste
01:18:04 vous dites "je vais peut-être faire un peu plus gaffe"
01:18:06 mais je vais quand même continuer à m'en servir
01:18:08 et je pense que
01:18:10 dans toutes les expériences, que ça soit
01:18:12 sexuelle, que ça soit amoureuse, que ça soit pour tout
01:18:14 je pense qu'il faut toujours en tirer
01:18:16 le positif en fait de ce
01:18:18 que vous vivez et c'est la meilleure façon
01:18:20 finalement de grandir et d'avancer
01:18:22 parce que vous avancez et en écoutant par exemple
01:18:24 votre émission, on a les expériences
01:18:26 de gens et en fait donc
01:18:28 vous pouvez l'écouter complètement froidement
01:18:30 et puis dire "bon ben il n'a pas eu de chance"
01:18:32 mais vous pouvez aussi tirer une expérience de ce qu'ils
01:18:34 ont vécu, de ce qu'ils ont traversé et
01:18:36 finalement de le faire un peu vôtre
01:18:38 et puis d'éviter de faire des conneries.
01:18:40 Votre émission m'a permis quand même d'éviter beaucoup de conneries.
01:18:42 - Tant mieux, mais je crois
01:18:44 vous savez Lionel, je crois
01:18:46 qu'il y a une chose aussi qu'on n'a peut-être
01:18:48 pas dite et qui serait intéressant
01:18:50 à dire aujourd'hui puisqu'on parle des fausses notes
01:18:52 les personnes qui
01:18:54 regrettent
01:18:56 certaines choses
01:18:58 qu'elles ont faites dans la vie
01:19:00 alors je vais prendre mon exemple par exemple
01:19:02 si j'étais encore
01:19:04 à regretter mon passage dans le porno
01:19:06 ça voudrait dire que je n'ai pas compris
01:19:08 ma propre histoire et que
01:19:10 finalement je renie
01:19:12 une part de moi-même et je crois que c'est
01:19:14 ça qui est important
01:19:16 on doit toujours être
01:19:18 content de ce qu'on a fait
01:19:20 même si
01:19:22 ça n'a pas forcément été facile
01:19:24 même si ça a été lourd à porter
01:19:26 même si
01:19:28 on pense que ça aurait peut-être été mieux
01:19:30 de prendre un autre chemin. On a pris
01:19:32 ce chemin-là et ce n'est pas par hasard
01:19:34 et ça parle de nous et c'est ça
01:19:36 qu'il faut intégrer
01:19:38 et à ce moment-là
01:19:40 on avance, on grandit
01:19:42 Marc Vella, vous êtes d'accord avec ça je suppose ?
01:19:44 - A 100%
01:19:46 je crois que c'est vraiment
01:19:48 d'abord encore une fois Brigitte
01:19:50 vous avez contacté justement pour moi
01:19:52 ce pornos grafos
01:19:54 originel
01:19:56 de l'humanité, vous avez eu ce courage
01:19:58 et quand je parle de vous souvent dans mes conférences
01:20:00 je dis que vous vous êtes
01:20:02 incarné, vous avez une âme
01:20:04 sacrément bien trempée si je puis dire
01:20:06 pour avoir fait ce que vous avez fait
01:20:08 c'est très courageux - C'est sûr qu'elle a été trempée
01:20:10 - Oui ça c'est ça
01:20:12 et puis Lionel ce que je voudrais dire c'est que
01:20:14 vous avez tout à fait raison dans votre
01:20:16 perception des choses
01:20:18 quand on écoute les témoignages avec son coeur
01:20:20 et c'est ce que vous avez bien compris
01:20:22 on ne peut pas écouter ça
01:20:24 de manière distante et froide
01:20:26 et quand on les écoute avec son coeur
01:20:28 on se rend compte que chaque témoignage
01:20:30 est thérapeutique
01:20:32 - Je suis tout à fait d'accord mais moi c'est comme ça que je les écoute
01:20:34 chaque témoignage, que ce soit d'ailleurs
01:20:36 masculin ou féminin, pas des trucs
01:20:38 qui peuvent me concerner au premier chef on va dire
01:20:40 mais quand vous les écoutez et quand vous
01:20:42 essayez de vous mettre un peu avec d'empathie à la place des gens
01:20:44 il y a certaines choses
01:20:46 que du coup après
01:20:48 vous prenez différemment
01:20:50 moi j'ai eu des périodes où
01:20:52 je cherchais un certain
01:20:54 type de personnalité et au final
01:20:56 à force de prendre des portes dans la tête
01:20:58 j'en ai pris deux, vous comprenez que
01:21:00 c'était pas ce qu'il me fallait en fait
01:21:02 mais c'est
01:21:04 le problème c'est que quand on est jeune on est fougueux
01:21:06 et on a envie de renverser la table, le problème c'est que
01:21:08 la table des fois vous savez pas la renverser
01:21:10 et puis vous avez beau vous acharner
01:21:12 vous y arrivez pas
01:21:14 et il faut en fait de la maturité et puis
01:21:16 de l'expérience, il n'y a pas à tortiller
01:21:18 donc il faut avancer un peu dans l'âge
01:21:20 et puis il y a des choses aussi que l'on prend différemment
01:21:22 quand on avance dans l'âge on apprend à s'en foutre
01:21:24 il faut être clair
01:21:26 et c'est vrai qu'on avance aussi comme ça mais
01:21:28 on peut pas empêcher à quelqu'un
01:21:30 qui est jeune de faire
01:21:32 de mauvais choix, on peut pas empêcher
01:21:34 - Mais il faut, enfin
01:21:36 moi j'ai tendance à dire que
01:21:38 si on est jeune et qu'on reste tranquille
01:21:40 enfermé chez soi
01:21:42 on passe à côté de sa vie
01:21:44 - Quand on se plante, on pousse
01:21:46 - C'est exactement ça
01:21:48 il n'y a qu'en prenant des portes
01:21:50 de toute façon qu'on peut avancer
01:21:52 il n'y a que comme ça, une victoire
01:21:54 vous fait grandir un petit peu, une défaite
01:21:56 vous fait beaucoup plus grandir en fait, parce que vous apprenez
01:21:58 déjà sur vous même et c'est quand même beaucoup plus simple
01:22:00 c'est beaucoup plus
01:22:02 on va dire intéressant
01:22:04 au final
01:22:06 - Eh bien merci Lionel
01:22:08 de votre témoignage
01:22:10 c'est valable et encore une fois
01:22:12 on peut le dire, c'est valable dans tous
01:22:14 les domaines, c'est pas valable
01:22:16 que dans le domaine de l'amour
01:22:18 ou de la sexualité, c'est valable
01:22:20 aussi dans le domaine professionnel
01:22:22 - Sur tous les plans
01:22:24 - C'est bien tous les JO
01:22:26 quel est le sportif
01:22:28 qui n'a pas raté
01:22:30 une compétition et qui ensuite
01:22:32 s'est mieux préparé
01:22:34 pour justement
01:22:36 ensuite la gagner
01:22:38 et être plus
01:22:40 meilleur encore de toute façon
01:22:42 donc on le sait très bien
01:22:44 on le sait très bien
01:22:46 Marc Véla, vous êtes
01:22:48 également poète
01:22:50 je voudrais rappeler
01:22:52 ce livre qui est sorti
01:22:54 "Éclats et fleurs d'amour"
01:22:56 c'est aux éditions "Le petit chemin"
01:22:58 où vous avez écrit différents poèmes
01:23:00 avec des dessins
01:23:02 c'est...
01:23:04 l'amour c'est quelque chose
01:23:06 dont vous parlez beaucoup j'imagine
01:23:08 dans vos conférences
01:23:10 - Je ne parle que de ça
01:23:12 d'ailleurs on devrait parler
01:23:14 que de ça
01:23:16 - Bah...
01:23:18 - Mais oui, parce que c'est le souffle
01:23:20 c'est le souffle de la vie
01:23:22 c'est ce qui donne le sens
01:23:24 à ce que nous sommes
01:23:26 c'est parce que justement aujourd'hui
01:23:28 l'amour on l'a mis en prison
01:23:30 l'amour est suspect
01:23:32 par contre c'est la peur aujourd'hui qui est en liberté
01:23:34 et cette peur
01:23:36 qui est diffusée dans nos médias
01:23:38 ces informations toxiques, anxiogènes
01:23:40 en permanence
01:23:42 qui aujourd'hui nous accablent
01:23:44 donc il faut revenir à ce fondamental
01:23:46 qu'est-ce que l'amour
01:23:48 c'est juste
01:23:50 cette pleine présence en jouissance
01:23:52 - Je ne sais plus qui me disait
01:23:54 je crois que c'était la semaine dernière
01:23:56 il y a qu'un jour
01:23:58 finalement le contraire de l'amour c'est la peur
01:24:00 vous seriez d'accord avec ça ?
01:24:02 - Complètement, donc l'amour
01:24:04 c'est la pleine présence
01:24:06 c'est quand on se rend contre soi
01:24:08 mais pas une pleine présence juste comme ça
01:24:10 c'est vraiment une pleine présence en jouissance
01:24:12 c'est-à-dire ça veut dire quoi ?
01:24:14 ça veut dire que je sais voir
01:24:16 et que là je suis
01:24:18 attentif à ce qui est là
01:24:20 je m'émerveille de tout ce qui est autour de moi
01:24:22 la vie, la nature
01:24:24 et ce qui va générer la gratitude
01:24:26 ce n'est rien d'autre que ça
01:24:28 - Oui, mais c'est
01:24:30 bon, à vous écouter on a l'impression que c'est facile
01:24:32 c'est pas si simple que ça non plus
01:24:34 - On en revient à ce qu'on disait tout à l'heure
01:24:36 si l'ego a besoin de
01:24:38 se gonfler par la souffrance
01:24:40 effectivement
01:24:42 ce ne sera pas simple, quand l'ego a compris
01:24:44 qu'il doit souffrir
01:24:46 que tout le sens de l'incarnation
01:24:48 pourquoi nous sommes venus sur Terre, c'est pour faire l'expérience
01:24:50 de l'offrande que nous sommes
01:24:52 pour ce monde, comprenez ?
01:24:54 nous sommes là pour nous donner, pour nous offrir
01:24:56 pour partager ce que nous sommes
01:24:58 vous imaginez des fleurs ?
01:25:00 - Peut-être que le mot "ouvrir"
01:25:02 parlera plus parce que si on s'ouvre
01:25:04 on ne se ferme plus en quelque sorte
01:25:06 - Oui, mais c'est exactement ça
01:25:08 le sens même de la fleur c'est de s'ouvrir
01:25:10 et voilà
01:25:12 vous imaginez la fleur à voisine qui dirait
01:25:14 "qu'est-ce qui te prend ?"
01:25:16 "moi tes pétales là ça me dérange"
01:25:18 "en plus t'es en train de montrer ton pistil devant tout le monde"
01:25:20 ça n'existe pas ça dans la nature
01:25:22 la nature elle s'offre
01:25:24 et je crois que nous avons perdu
01:25:26 ce sens là, parce que c'est
01:25:28 le sens profond de notre humanitude
01:25:30 la grande souffrance des gens
01:25:32 c'est ça, d'ailleurs on leur dit
01:25:34 "vous êtes inutile, vous ne comptez pas, vous ne servez à rien"
01:25:36 et les gens souffrent de ça
01:25:38 non, je disais tout à l'heure
01:25:40 chaque être humain
01:25:42 est précieux
01:25:44 il doit faire l'expérience de ce qu'il est
01:25:46 c'est cette émergence, cette jaillissance
01:25:48 - Peut-être en effet se regarder
01:25:50 plus les uns les autres
01:25:52 plutôt que de rester figé
01:25:54 sur son téléphone, sur son smartphone
01:25:56 - Mais oui, je dirais que vous avez tout à fait raison
01:25:58 Brigitte, je dirais que nous sommes
01:26:00 aujourd'hui dans une sorte de forme d'autisme
01:26:02 je dis bien une forme, parce que l'autisme c'est aussi une forme
01:26:04 d'intelligence, mais qui génère
01:26:06 comme une certaine fermeture
01:26:08 nous sommes autistes à nous-mêmes, autistes aux autres
01:26:10 autistes au monde, et avec les écrans
01:26:12 effectivement cet autisme s'est
01:26:14 accentué, nous sommes dans l'ère
01:26:16 autisme
01:26:18 et il nous faudrait revenir vers l'érotisme
01:26:20 - Evidemment, je vous avais vu venir
01:26:22 - Mais oui, mais oui
01:26:24 lequel des deux allons-nous choisir ?
01:26:26 C'est ça la grande question
01:26:28 - En tout cas Marc Vella
01:26:30 on peut aller vous voir sur votre site
01:26:32 marcvella.com
01:26:34 tout simplement
01:26:36 si vous avez envie d'assister à une conférence
01:26:38 pour peut-être faire des fausses notes
01:26:40 pour améliorer votre oreille musicale
01:26:42 n'hésitez pas, vous allez sur son site
01:26:44 et puis
01:26:46 tout de suite vous retrouvez
01:26:48 Alexandre Delevanne. Nous, nous serons demain
01:26:50 avec Michel Oudoul
01:26:52 vous savez qui c'est Michel Oudoul, je ne sais même pas
01:26:54 si c'est encore nécessaire de le présenter
01:26:56 et on verra ce que nous disent
01:26:58 nos organes génitaux quand ils
01:27:00 ont mal, voilà, parce que
01:27:02 finalement, là aussi
01:27:04 une panne de libido ou une
01:27:06 panne d'érection, ça parle de nous
01:27:08 et ce sera peut-être intéressant de
01:27:10 voir comment Michel Oudoul interprète
01:27:12 ça, je vous dis à demain
01:27:14 Parlons vrai.

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