Brigitte Lahaie Sud Radio - Émission du 21 novembre

  • l’année dernière
Avec Hélène Vecchiali, psychanalyste, et auteure de plusieurs ouvrages, de « Mettre les pervers échec et mat » - Éditions Marabout, « Le Silence des Femmes » et de « Un zèbre sur le divan » - Éditions Albin Michel.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-11-21##
Transcript
00:00:00 14h16, Brigitta et Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08 On parle de plus en plus des manipulateurs et pervers en tout genre.
00:00:12 Je vous propose qu'on revienne sur ce sujet en compagnie de Hélène Vecchiali
00:00:16 qui fut une des premières à écrire sur ce sujet avec son livre qui est en poche,
00:00:20 ce que vous pouvez vous procurer, "Maître, les pervers, échecs et maths".
00:00:24 Le titre du livre veut tout dire et donc nous allons en parler ensemble
00:00:29 avec vos témoignages et puis on va voir comment on peut les reconnaître,
00:00:33 comment on peut sortir de leurs griffes.
00:00:35 Et puis peut-être qu'Hélène nous racontera aussi pourquoi on tombe si facilement
00:00:39 dans le panneau, parce que tout le monde ou presque peut un jour ou l'autre
00:00:43 se retrouver dans une relation toxique.
00:00:46 Voilà pourquoi vos témoignages sont importants, parce qu'ils aideront
00:00:49 ceux qui nous écoutent à découvrir quels sont les indices qui permettent
00:00:52 de les repérer. Et puis nous verrons bien sûr ce qui se passe dans une relation
00:00:57 amoureuse mais aussi dans la famille parce qu'évidemment ils sont partout
00:01:02 ces pervers. Et puis on verra ça également dans les relations professionnelles
00:01:06 où ça fait souvent beaucoup de dégâts et même en amitié.
00:01:09 Donc je vous invite à réagir et pour ça vous nous appelez bien sûr
00:01:13 en composant le 0 826 300. Bonjour Hélène Vecchiali.
00:01:17 - Bonjour Brigitte.
00:01:19 - Il date déjà de plus de 15 ans votre livre, "Maître, les pervers, échecs et maths" je crois.
00:01:25 - J'avoue je ne me souviens pas. En tout cas je suis à la fois très honorée
00:01:30 de son succès qui perdure et en même temps très triste parce que ça veut dire
00:01:35 que ça concerne énormément de monde.
00:01:38 - Alors ça concerne énormément de monde d'abord parce qu'en général
00:01:43 ils font du mal autour d'eux. Ils font pas du mal à une seule personne,
00:01:47 ils font du mal à leur conjoint ou leur conjointe mais aussi dans la famille,
00:01:52 dans les relations professionnelles.
00:01:55 - Oui, il y a des répercussions tout autour de la victime
00:01:58 mais il faut savoir qu'il y a beaucoup de victimes qui se suicident.
00:02:02 C'est pas juste de la souffrance, il y a énormément de suicides
00:02:06 à cause de ces personnages-là toxiques.
00:02:10 - Alors ce qu'il faut peut-être déjà comprendre c'est la différence
00:02:15 entre ce qu'on appelle le pervers narcissique qu'on met un petit peu trop à la mode
00:02:19 et le manipulateur qui va être plus ou moins pervers
00:02:24 mais qui n'est pas forcément un pervers narcissique.
00:02:27 - Oui, la différence est assez simple. Les manipulateurs sont des gens
00:02:34 qui manipulent pour obtenir quelque chose.
00:02:37 C'est-à-dire que la manipulation est un moyen pour obtenir quelque chose.
00:02:43 En revanche, le pervers narcissique, la manipulation c'est son objectif.
00:02:48 Il n'a pas un moyen, c'est son but.
00:02:50 Lui ce qu'il veut c'est anéantir sa victime.
00:02:53 Tandis que le manipulateur, une fois qu'il a obtenu ce qu'il voulait,
00:02:56 il s'en fiche de la personne qu'il a abîmée un petit peu ou beaucoup.
00:03:01 Donc c'est toute la différence.
00:03:03 C'est que vraiment le pervers narcissique a un objectif létal.
00:03:08 Il veut vraiment que l'autre meure psychiquement.
00:03:12 - Ce que je crois qu'il est important aussi à dire
00:03:16 c'est que lorsqu'on se rend compte qu'on est avec quelqu'un
00:03:19 qui nous manipule, quel que soit le degré,
00:03:22 il y a peut-être moyen de faire changer la relation.
00:03:27 Mais si on sent qu'il n'y a pas moyen de faire changer la relation,
00:03:31 la seule solution c'est de fuir.
00:03:33 - Oui, c'est vraiment de bien faire la différence,
00:03:36 comme vous le disiez très justement,
00:03:38 de faire la différence entre quelqu'un qui est méchant, manipulateur,
00:03:42 un peu agressif, où là on peut éventuellement discuter
00:03:46 et puis comprendre ce qui se passe,
00:03:49 et le pervers narcissique où là il n'y a aucune discussion à avoir,
00:03:52 il faut prendre ses jambes à son cou et partir le plus loin possible.
00:03:55 - Mais il me semble, quand j'entends les témoignages sur ces sujets
00:03:59 qu'on aborde malheureusement comme vous dites trop souvent,
00:04:02 j'ai l'impression que les gens ne font pas beaucoup les différences.
00:04:05 Ils ont un peu tendance à mettre du BN comme ils disent un peu partout.
00:04:09 - Oui, c'est-à-dire que le pervers narcissique,
00:04:13 que certains même traduisent par PN,
00:04:16 c'est devenu tellement à la mode que c'est galvaudé.
00:04:20 C'est-à-dire que dès que quelqu'un est un peu agressif, méchant, manipulateur,
00:04:24 il est pervers narcissique.
00:04:25 Or si on se trompe de diagnostic, on se trompera de médicament.
00:04:28 - Bien sûr, et on peut peut-être mettre une relation en danger
00:04:32 alors qu'elle aurait pu être sauvée.
00:04:35 - Voilà, tout à fait.
00:04:36 - Et alors peut-être, comme on parle beaucoup en ce moment
00:04:39 des violences conjugales et à juste titre d'ailleurs,
00:04:42 peut-être faire aussi une différence,
00:04:44 c'est pas forcément toujours la même chose non plus.
00:04:47 - Non, les pervers narcissiques purs ne commettent aucune violence
00:04:51 parce qu'ils veulent surtout pas être...
00:04:54 - Ils aiment nous brûler à petit feu.
00:04:56 - Oui, voilà, et il faut que ça dure longtemps.
00:04:59 Et puis c'est psychologique,
00:05:01 c'est-à-dire que ce qu'ils veulent c'est l'anéantissement psychologique de la personne,
00:05:05 c'est-à-dire le crime parfait, parce qu'il n'y a aucune trace.
00:05:08 Tandis que lorsqu'on commence à taper,
00:05:11 c'est sûr que là, les traces elles se voient tout de suite.
00:05:14 Ce qui veut pas dire que les violences sont pas pervers narcissiques aussi,
00:05:18 mais le pervers narcissique pur et dur, lui surtout il touche pas.
00:05:22 Il fait en sorte que le crime soit invisible et qu'il soit pas repérable.
00:05:27 - Est-ce qu'il y a des victimes type pour les manipulateurs, les serveurs ?
00:05:32 - Je pense que les victimes ont un profil type.
00:05:37 Ce sont d'abord des belles personnes,
00:05:40 vraiment de belles personnes qui sont des vrais soleils,
00:05:44 qui ont le goût du bonheur,
00:05:46 qui sont authentiques, qui sont vrais,
00:05:49 et puis qui ont une petite faille,
00:05:52 c'est-à-dire un manque de confiance en soi et une volonté de materner.
00:05:56 Et là, cette petite faille, le pervers il s'engouffre dedans
00:06:00 et puis il en fait un abîme et il se régale à piétiner.
00:06:05 Et c'est d'autant plus facile que la victime veut le materner,
00:06:11 comprend qu'elle a affaire à quelqu'un qui est en difficulté et veut l'aider.
00:06:16 Et à partir de là, l'engrenage et les taux se resserrent sur elle.
00:06:20 - Est-ce que quand on a un parent pervers,
00:06:24 on a forcément des risques d'être soi-même pervers ou pas du tout ?
00:06:28 - Non, c'est possible, mais c'est pas du tout...
00:06:31 Ça dépend quel est le parent.
00:06:33 Parce que la problématique du pervers narcissique,
00:06:37 c'est que ce sont souvent des hommes.
00:06:39 Alors il y a des femmes, c'est une certitude,
00:06:41 mais le pourcentage est bien moindre,
00:06:43 pour une raison très simple,
00:06:45 c'est que les mères sont encore aujourd'hui celles qui portent les enfants
00:06:50 et que par conséquent, quand une femme est maman et qu'elle a un fils,
00:06:54 il y a une espèce d'émerveillement qu'elle n'a pas forcément avec sa fille,
00:06:59 à quantité d'amour égale.
00:07:01 Mais une mère qui serait un peu dépressive,
00:07:05 beaucoup déçue par les hommes lorsqu'elle a ce fils,
00:07:09 elle va le considérer un peu comme un objet phallique
00:07:14 qui va réparer toutes les autres relations qu'elle a pu avoir avec des hommes.
00:07:19 Et ce petit garçon-là, elle va l'envahir,
00:07:21 elle va avoir une relation incestuelle,
00:07:23 c'est-à-dire qu'il ne va pas y avoir de passage à l'acte,
00:07:25 mais elle va complètement le phagocyter
00:07:29 et être dans une relation qu'elle veut fusionnelle telle
00:07:35 que le petit garçon, au fur et à mesure,
00:07:38 comprend que la toute première relation affective de sa vie
00:07:42 est dangereuse et toxique pour lui.
00:07:45 Et donc il va se rebeller,
00:07:47 la meilleure défense en tant qu'attaque,
00:07:49 il va penser qu'il faut attaquer tout le monde
00:07:51 et systématiquement dans ses relations.
00:07:54 Et en somme, il va se venger de sa mère
00:07:57 sur toutes les femmes qu'il va rencontrer.
00:07:59 Donc voilà un peu le schéma habituel.
00:08:01 Mais je précise que oui, bien sûr, il y a aussi des femmes perverses narcissiques.
00:08:05 En tout cas, on va voir avec vous,
00:08:08 justement, comment on peut se protéger
00:08:12 de ces personnes qui, rappelons-le,
00:08:14 de toute façon, sont terriblement toxiques
00:08:16 et qu'on ne peut pas changer parce qu'elles ne souffrent pas, tout simplement.
00:08:21 Parce qu'elles ne souffrent pas et parce qu'elles se prennent pour Dieu
00:08:25 et Dieu n'a besoin ni de thérapie ni de changer.
00:08:28 C'est juste un non-sens.
00:08:30 Donc non, il n'y a aucune possibilité.
00:08:33 Et puis on en parlera peut-être tout à l'heure, c'est une structure.
00:08:36 C'est un peu comme la couleur des yeux.
00:08:38 Vous ne pouvez pas la changer.
00:08:39 C'est une structure qui est là et malheureusement,
00:08:41 ce sont des gens qui ne relèvent d'aucune thérapie
00:08:45 et qui restent dans cette culture.
00:08:48 C'est ce que me disait un invité récemment.
00:08:51 Il disait que ça peut encore évoluer
00:08:55 si on prend l'ado,
00:08:58 puisque avant 14-15 ans,
00:09:01 après, c'est pratiquement impossible de changer le fonctionnement.
00:09:05 Oui, je ne suis pas sûre,
00:09:09 mais espérons.
00:09:11 Espérons.
00:09:12 En tout cas, on va donner la parole à Frédéric dans un instant,
00:09:15 qui va réagir justement.
00:09:16 Et vous aussi, si vous avez envie de témoigner
00:09:19 ou de poser des questions à Hélène Vecchiali,
00:09:21 vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:09:23 À tout de suite.
00:09:24 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:09:28 Alors pour tout vous dire,
00:09:29 j'ai commencé à écouter pendant le confinement.
00:09:31 J'ai l'appui sur mon téléphone et je vous écoute toute la journée.
00:09:34 Sud Radio, parlons vrai.
00:09:36 À tous ceux qui jouaient des heures sur le tapis-circuit
00:09:41 à 15 fois le tour de la ville pour attraper les méchants
00:09:43 avec leur voiture supersonique.
00:09:45 Et à ceux qui aujourd'hui font 15 fois le tour de la ville,
00:09:47 mais pour trouver une place.
00:09:49 Ouais, c'était mieux avant.
00:09:50 Pour les enfants et les grands-enfants,
00:09:52 chez Intermarché, le lot de 40 petites voitures en métal
00:09:54 est à seulement 9,90 euros au lieu de 19,90 euros.
00:09:58 C'est ça les 100 jours pouvoir d'achat.
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00:10:05 modalité sur intermarché.com.
00:10:07 Respire, tu ressens cette liberté ?
00:10:10 Viens vivre l'incroyable.
00:10:12 Ça y est, on y est.
00:10:13 Hé, regarde, je crois qu'on est suivi.
00:10:15 Pas besoin de photo, ça ne soulie pas la lumière de la Méditerranée.
00:10:18 J'aimerais vivre ici.
00:10:20 L'expérience la plus immersive, c'est la réalité.
00:10:23 Comunitat Valenciana, Méditerranée en live.
00:10:26 Carrefour.
00:10:28 Si je vous dis, poireaux.
00:10:29 Envelouté, j'adore.
00:10:31 Et si je vous dis que les poireaux origines France
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00:10:41 C'est ça un prix imbattable.
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00:10:46 Carrefour.
00:10:47 On a tous droit au meilleur.
00:10:48 Catégorie 1, détail sur carrefour.fr.
00:10:50 Sud Radio, le puits en volet.
00:10:52 91
00:10:53 Sud Radio.
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00:10:55 Cet été, tu veux faire monter la température ?
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00:11:13 Cerise de Groupama nous dit pourquoi ça change tout d'être bien accompagnée.
00:11:17 Valérie, je sais comment vous faire économiser de l'argent.
00:11:20 Ça tombe bien Cerise, je viens d'apprendre que ma complémentaire santé est augmentée.
00:11:23 Justement, saviez-vous qu'en rejoignant Groupama,
00:11:26 vous pourriez économiser en moyenne 369 euros sur votre contrat santé ?
00:11:30 Ça c'est une bonne nouvelle.
00:11:31 Vous proposez des tarifs compétitifs ?
00:11:33 C'est aussi ça être assureur mutualiste.
00:11:35 Groupama, la vraie vie s'assure ici.
00:11:37 Économie moyenne déclarée à garantie équivalente par des clients ayant souscrit en 2022.
00:11:41 Etudie PSOS 2023. Plus d'infos sur groupama.fr.
00:11:44 Quand on part en vacances, mes parents me réveillent en pleine nuit pour éviter les embouteillages.
00:11:48 Moi les miens, ils se couchent super tard pour finir la valise.
00:11:51 Mon père aussi, et en plus il ne veut jamais s'arrêter pour arriver plus vite.
00:11:54 Après il est épuisé.
00:11:56 Ici nous transmettions la bonne attitude.
00:11:57 Sur un long trajet, une pause toutes les deux heures.
00:11:59 Assurance Prévention, une association de France Assureurs.
00:12:03 Quand on a dit à Lucas que du 16 au 27 novembre, c'est le Black Friday chez Orange, il a tout de suite été…
00:12:10 Sur-excité.
00:12:11 Et comme Lucas est très organisé, il s'est dit qu'il allait en profiter pour préparer mes cadeaux de Noël.
00:12:16 Parce que Lucas…
00:12:17 Adore faire des cadeaux.
00:12:18 Et il adore surtout…
00:12:19 Faire des économies.
00:12:21 Pendant le Black Friday Orange, profitez de notre sélection de mobiles et d'accessoires à petit prix.
00:12:27 Orange.
00:12:28 Offre soumise à conditions, valable en France métropolitaine, détaillée en boutique et sur orange.fr.
00:12:33 La Centrale.
00:12:34 Mathieu a acheté sa voiture avec… facilité.
00:12:38 Et pourtant la voiture… il ne connaît rien.
00:12:41 Et surtout il s'en fout.
00:12:43 Lui, tout ce qu'il voulait, c'est un petit truc pas cher pour emmener ses filles à la mer.
00:12:46 Si les pâtés de sable c'est son truc, les bagnoles beaucoup moins.
00:12:49 Heureusement, il en a trouvé une très facilement et au meilleur prix, grâce à l'indicateur de bonnes affaires sur La Centrale.
00:12:57 La Centrale.
00:12:58 Vous connaissez quelqu'un qui s'y connaît ?
00:13:01 Pensez à covoiturer.
00:13:03 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:13:07 Maître Lé, pervers, échec et mat.
00:13:11 C'est la proposition que vous offre Hélène Véchiali aujourd'hui, donc n'hésitez pas, n'hésitez pas à venir témoigner.
00:13:17 Peut-être, peut-être que vous êtes dans une situation qui vous semble ressembler à ce qu'on vient de dire.
00:13:24 Surtout, n'hésitez pas à appeler, comme ça on pourra vous éclairer et voir si en effet vous êtes en danger.
00:13:30 Frédérique, bonjour.
00:13:32 Oui, bonjour Brigitte.
00:13:34 Bonjour Frédérique.
00:13:35 Bonjour Hélène.
00:13:36 Vous êtes avec quelqu'un que vous trouvez un peu manipulateur en ce moment, c'est ça ?
00:13:40 Oui, tout à fait.
00:13:41 Et vous êtes ensemble depuis combien de temps ?
00:13:44 Trois ans et demi.
00:13:45 D'accord. Et alors, racontez-nous, qu'est-ce qui se passe ?
00:13:48 Oui, donc en fait ce qui se passe c'est qu'au début c'est quelqu'un qui m'a valorisé.
00:13:53 Donc j'étais valorisé, il n'y avait pas de soucis par rapport à ça, enfin bon, tout allait bien.
00:13:58 Ça n'a pas trop duré, puisque bon, il a commencé à faire en sorte que je sois dépendante de lui,
00:14:04 dans le sens où c'est quelqu'un qui me montrait systématiquement que j'avais besoin de lui,
00:14:09 alors qu'en fait pas du tout, j'ai toujours mené ma vie comme je l'entendais.
00:14:14 "Besoin de lui financièrement" vous voulez dire ?
00:14:16 Pas financièrement, non. C'était juste par rapport à des situations, par rapport à des papiers,
00:14:23 par rapport à des organisations, enfin voilà, c'était toujours...
00:14:28 Voilà, c'était pas bon, il fallait que je fasse comme lui quoi, comme lui pensait.
00:14:33 D'accord.
00:14:34 Sinon je n'étais pas à la hauteur.
00:14:37 Ah oui, quand même, ça c'est pas tout à fait la même chose,
00:14:39 parce qu'on peut penser quelqu'un qui a envie de montrer qu'il sait mieux que vous,
00:14:43 et c'est pas la même chose que de vous abaisser en vous disant que vous n'êtes pas à la hauteur,
00:14:48 c'est déjà plus embêtant.
00:14:50 Oui, alors que bon, j'étais tout à fait capable de gérer toute situation.
00:14:56 Bon, c'est vrai aussi que c'est quelqu'un aussi qui m'a isolée de ma famille,
00:15:00 puisque bon, moi je l'ai vue par la suite.
00:15:02 Il a pas supporté aussi que j'ai une fille,
00:15:06 alors qu'il savait parfaitement que quand on s'est rencontrés que j'ai levé ma fille seule.
00:15:11 Pour partir en vacances, il fallait pas que ma fille soit présente.
00:15:15 Enfin bon, c'était vraiment dur pour moi quoi.
00:15:18 C'était un déchirement, et puis bon, ça crée quelques tensions évidemment familiales,
00:15:24 puisque bon, il avait réussi à me monter contre ma fille et faire ça quoi.
00:15:30 C'était invivable à la maison.
00:15:32 Vous dites "c'était", pourquoi ? Parce que vous ne vivez plus avec lui ?
00:15:39 Non, je n'ai jamais vécu avec lui, mais quand il venait, ma fille était présente,
00:15:45 puisque bon, j'étais à charge complète en fait.
00:15:47 Ouais, et aujourd'hui vous...
00:15:49 Aujourd'hui, il a repris contact avec moi, parce que bon, on avait rompu.
00:15:55 Quand vous dites "on avait rompu", c'est vous ou lui ?
00:15:59 C'est lui, parce que bon, j'ai eu un cancer, et il m'avait laissé par rapport au cancer quoi.
00:16:07 On avait déjà eu l'occasion d'en parler dans une autre émission Brigitte,
00:16:12 et c'est vrai que c'est quelqu'un qui m'avait laissé à ce moment-là.
00:16:16 Il n'acceptait pas que j'ai un cancer au moment des vacances,
00:16:19 donc il fallait décaler l'opération.
00:16:22 C'est des cicatrilles incroyables.
00:16:25 On vous sent très triste Frédéric, vous êtes encore attaché à lui, malgré tout ce qu'il vous a fait ?
00:16:34 Non, j'ai réussi à me détacher de lui.
00:16:36 Je ne suis plus du tout trop en contact avec lui, mais c'est lui qui donne des nouvelles.
00:16:41 Moi, je ne le courtue après.
00:16:44 Et quand il donne des nouvelles, comment vous réagissez ?
00:16:47 Écoutez, j'ai un air un peu détaché, puisque je pense que j'ai compris la leçon.
00:16:55 C'est vrai que c'est quelqu'un qui a fait quand même pas mal de dégâts dans ma vie.
00:17:03 C'est vrai que par rapport à ma fille, à mon problème de santé, à toute situation que j'ai eu.
00:17:14 Mais vous lui répondez quand même ?
00:17:17 Oui, oui.
00:17:20 Et pourquoi ? Qu'est-ce que vous attendez ?
00:17:23 Je ne sais pas.
00:17:25 Alors est-ce que je suis toujours dépendante de lui ? Je ne sais pas.
00:17:32 Ce serait quand même important que vous compreniez pourquoi vous vous sentez obligé de lui répondre.
00:17:37 Encore une fois, c'est votre droit.
00:17:39 Oui, bien sûr.
00:17:40 Mais quelque part, ça maintient un lien qui est nocif pour vous, visiblement.
00:17:46 Oui, tout à fait.
00:17:47 Est-ce que vous avez la nostalgie du début de la relation ?
00:17:51 Oui.
00:17:52 Où il vous valorisait.
00:17:53 Ce que vous décrivez, c'est typique de la stratégie des pervers narcissiques.
00:17:58 C'est vraiment typique. C'est-à-dire qu'il y a une phase qui s'appelle la lune de miel.
00:18:02 Et au cours de cette phase, vous êtes la princesse, la reine, l'impératrice.
00:18:07 Et les pervers narcissiques déploient toutes leurs armes pour amorcer, pour hameçonner,
00:18:15 comme on hameçonne un poisson, pour hameçonner la personne.
00:18:20 Mais on ne va jamais retrouver ailleurs cette lune de miel.
00:18:25 Parce que ces gens-là n'ont pas d'identité.
00:18:28 Donc, ils vont être complètement dévoués, et sans aucun état d'âme,
00:18:35 à leur mission qui est "je vais la faire rentrer dans mes filets".
00:18:41 Et donc, aucun homme normalement constitué, qui a une identité, qui a des sentiments,
00:18:46 qui existe, va pouvoir se nier au profit de l'autre.
00:18:51 Et donc, c'est pour ça qu'on est sur un petit nuage, à 3 mètres au-dessus du sol,
00:18:56 et qu'on vit quelque chose qui est exceptionnel.
00:18:59 Et au moment où les premiers coups psychiques tombent,
00:19:03 et où il va dire que vous n'êtes pas à la hauteur, et où il va vous dévaloriser,
00:19:09 ce que vous avez vécu précédemment est tellement magique, qu'il y a l'espoir que ça revienne.
00:19:14 D'ailleurs, de temps en temps, il redonne un petit coup de lune de miel pour rendre sa proie vivante.
00:19:20 Et donc, c'est normal que vous ayez cette nostalgie, parce que c'est un moment hors du commun.
00:19:27 Et il faut juste que vous le compreniez, pour peut-être vous aider,
00:19:31 et Brigitte a raison, vous faites comme vous voulez,
00:19:35 mais garder le lien avec quelqu'un qui a essayé de vous tuer psychiquement,
00:19:39 et qui vous a abandonné au moment le plus douloureux de votre vie,
00:19:44 c'est pas quelqu'un qui vous mérite.
00:19:47 - Et puis, je crois Frédéric, qu'il faut que vous compreniez ce processus,
00:19:51 qui est un processus un petit peu proche de l'addiction.
00:19:56 Le cerveau a toujours tendance à nous vouloir nous faire revenir sur ce qui nous a fait du bien, sur le plaisir.
00:20:03 Et donc, votre cerveau veut vous faire revenir vers cette lune de miel.
00:20:09 Et c'est pour ça, sans doute, que instinctivement, vous lui répondez.
00:20:14 Mais c'est une part de votre cerveau qu'il faut absolument que vous appreniez à brider,
00:20:20 parce que malheureusement, cette lune de miel ne reviendra pas.
00:20:23 Mais comprenez que c'est un mécanisme neuronal qui est proche de l'addiction,
00:20:31 et qui fait que, instinctivement, vous avez tendance à rappeler,
00:20:36 parce que instinctivement, il y a une part de vous-même inconsciente qui vous dit
00:20:40 "ça peut redevenir, ça peut être à nouveau très bon".
00:20:43 Et donc, si vous arrivez à intégrer ça, quand il va vous rappeler,
00:20:48 souvenez-vous de ce que je vous ai dit, et là, vous aurez la force de ne pas répondre.
00:20:53 Et petit à petit, vous arriverez à vous en détacher.
00:20:57 D'autant plus que le moment où il vous valorise est complètement mensonger.
00:21:05 C'est-à-dire que tout ce qu'il vous a dit à cette époque-là,
00:21:07 il n'en pensait pas le quart d'un demi-mot.
00:21:11 C'était uniquement avec le projet de vous phagocyter.
00:21:16 Donc, tout était faux, malheureusement. C'était un leurre.
00:21:21 - Je me suis rendu compte d'une chose, c'est que c'était quelqu'un qui était menteur.
00:21:26 - Manipulateur, menteur, etc.
00:21:30 Alors, rappelez-vous ce qu'a dit Laurent Hélène à début d'émission.
00:21:35 Vous êtes une belle personne.
00:21:37 - Merci.
00:21:38 - Et on ne veut éteindre que des soleils.
00:21:41 On ne va pas éteindre des cendres.
00:21:43 Ça n'a aucun intérêt.
00:21:44 Donc, vous êtes un soleil qu'il a voulu éteindre.
00:21:48 Et maintenant, redonnez-vous toute votre magnificence.
00:21:54 - Oui, parce que moi, ce que je constate, c'est que c'est quelqu'un qui m'a complètement isolée.
00:22:00 Maintenant qu'il m'a isolée, je ne suis plus intéressante comme je l'ai été.
00:22:05 - Oui, mais il faut que vous retrouviez un petit peu votre estime de vous-même, bien sûr.
00:22:10 Mais vous retrouverez des amis, parce que le soleil a toujours la possibilité de retrouver des amis, Frédérique.
00:22:17 Merci en tout cas. Merci beaucoup pour ce témoignage.
00:22:19 - Merci Frédérique.
00:22:20 - On fait une petite pause, Hélène Vécani.
00:22:22 Et on continue bien sûr avec les témoignages qui nous arrivent sur Sud Radio.
00:22:26 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:22:30 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:22:34 C'est en compagnie de Hélène Vécani, psychanalyste, que nous évoquons aujourd'hui les manipulateurs, les pervers.
00:22:42 Avec vous, bien sûr, au 0826 300 300.
00:22:45 Et c'est Marie qui est avec nous. Bonjour Marie.
00:22:48 - Oui, bonjour Brigitte, bonjour Hélène.
00:22:51 - Bonjour Marie.
00:22:53 - Alors, moi je crois que j'ai fait un record national,
00:22:58 puisque je suis restée avec un homme manipulateur pendant 30 ans.
00:23:04 - Manipulateur ou pervers narcissique ?
00:23:07 - Eh bien, je ne sais pas du tout où le situer,
00:23:11 puisque je me suis réveillée après 30 ans, et parce qu'il y a eu une infidélité.
00:23:15 Sinon, je serais probablement encore dedans,
00:23:19 puisque c'est des personnes, enfin c'était une personne qui faisait en sorte que je dépende de lui, psychologiquement.
00:23:26 Que j'avais, tout au long de ces 30 ans, j'avais perdu l'estime de moi-même,
00:23:31 à tel point que je ne savais même plus comment m'habiller.
00:23:35 Et c'était quelqu'un qui n'avait jamais tort, qui était bien dans ses bottes,
00:23:41 et visiblement c'était moi qui avais des problèmes psychologiques,
00:23:45 et que je devais le croire lui, puisqu'il était parfait.
00:23:51 - Mais, est-ce qu'il a fait le vide autour de vous ? Est-ce que vous avez l'impression ?
00:23:57 - Ah oui, il m'a aidée bien sûr, il m'a aidée de ma famille, de mes amis,
00:24:01 je ne sortais pas du tout avec des amis, j'en avais pas d'ailleurs, c'était quelques couples.
00:24:08 Et comme vous le disiez si bien, j'étais quelqu'un de très solaire, avec beaucoup de valeur,
00:24:14 et bien il s'est plaqué à ces valeurs-là, puisqu'il répondait vis-à-vis de tout le monde
00:24:21 que c'était quelqu'un de des grandes valeurs.
00:24:24 Et voilà quoi, je me suis épargnée dedans.
00:24:28 - Est-ce qu'il vous dévalorisait ?
00:24:31 - Énormément. Il y avait toujours une petite phrase, quand je mettais par exemple un vêtement,
00:24:36 "Oui, ça te va bien, mais..."
00:24:40 Mais il y avait quelque chose qui n'allait pas, à tel point que je ne me regardais même plus dans la glace,
00:24:45 parce que je savais qu'il y avait des choses qui n'allaient pas.
00:24:48 Et puis surtout quand on entamait, peu importe la dispute ou les désaccords,
00:24:53 et que je voulais qu'on en parle pour qu'on trouve une solution,
00:24:58 ça tournait en boucle pendant une heure, et ça revenait que c'était de ma faute.
00:25:03 - Oui, oui, bien sûr, toujours.
00:25:05 - Je me souviens que je me suis séparée depuis six ans, et encore aujourd'hui,
00:25:10 quand je reviens à des souvenirs, je me dis encore aujourd'hui,
00:25:15 "Ah, peut-être que j'avais eu tort, et peut-être que j'ai encore tort."
00:25:19 - Et vous avez eu des enfants avec cet homme ?
00:25:22 - Oui, malheureusement, j'ai eu deux enfants.
00:25:27 Et après la séparation, parce qu'il y a eu infidélité,
00:25:30 et parce qu'il avait trouvé quelqu'un d'autre, probablement pas la première,
00:25:35 mais celle-là, elle était plus importante, parce que l'autre, je ne le savais pas,
00:25:39 il montait énormément, et puis c'était quelqu'un de parfait,
00:25:42 de toute façon, il n'allait pas commettre une chose pareille.
00:25:45 Et il avait trouvé une autre personne, qui était bizarrement,
00:25:51 parce que j'avais rencontré cette personne,
00:25:53 qui avait la même problématique psychologique que moi,
00:25:57 et qui avait commencé à la manipuler de la même manière qu'il avait commencé avec moi.
00:26:03 - Oui, remarquez, tant mieux pour vous, parce que c'est sans doute parce qu'il en a trouvé une autre,
00:26:07 que vous avez pu le quitter facilement.
00:26:09 - Pourquoi je vous disais ça ? Parce que le fait de rester 30 ans, bien sûr,
00:26:12 et qu'il montrait qu'il était le parfait, par rapport à mes enfants,
00:26:16 et bien mes enfants, malgré, d'abord, ils n'arrivaient pas à le croire,
00:26:20 il a fallu que je le prouve, que j'étais pas folle,
00:26:26 et que c'était l'infidélité de leur père, d'ailleurs je le regrette d'avoir prouvé autant,
00:26:32 et il les a manipulés après pour dire, c'était pas si ma faute que ça,
00:26:37 et c'est parce que je devais m'en faire avec votre mère.
00:26:40 - Est-ce qu'au début de la relation, il était charmant avec vous ?
00:26:44 - Oui, bien sûr, il était charmant, et puis surtout, il était très gentil,
00:26:51 et puis il s'est plaqué à ces valeurs que j'avais énormément,
00:26:56 et j'ai l'impression que tout était, entre nous, très pervers, en fait,
00:27:03 parce que devant les autres, il me laissait un petit peu briller,
00:27:07 mais dès que j'arrivais à la maison, et bien, je rentrais pas.
00:27:11 - Et vous avez raison, ça c'est un élément aussi qui est terrible,
00:27:14 parce que pour l'entourage, ça a l'air d'être quelqu'un de très très bien,
00:27:18 quelqu'un de sympathique, d'intelligent...
00:27:21 - Exactement, parfait même !
00:27:23 - Oui, oui, et c'est dès qu'il est en huis clos avec vous que le vrai visage apparaît.
00:27:28 - C'est pour ça que ça serait vraiment important que vous compreniez
00:27:32 que vous aviez à faire certainement à un pervers narcissique et pas à un manipulateur.
00:27:38 C'est important pour vous que vous compreniez bien la différence,
00:27:42 parce que ça vous permettra de plus jamais dire "mais peut-être que finalement j'avais tort"
00:27:49 et de douter encore de vous.
00:27:51 - Ah oui, donc tout encore.
00:27:53 - C'est pas quelqu'un qui vous a juste manipulé parce qu'il voulait être le plus beau, le plus grand, le plus fort,
00:28:00 c'est quelqu'un qui voulait vous abîmer.
00:28:02 Et vraiment, il faut que vous compreniez ça
00:28:06 pour renaître de vos cendres et redevenir la femme solaire que vous étiez au début.
00:28:15 Si vous pensez qu'il était Jean-Marc, vous allez vous tromper de diagnostic
00:28:22 et vous n'allez pas trouver forcément les bonnes façons de vous réparer.
00:28:27 - Et bien vous vous rendez compte qu'encore une fois je me dis
00:28:30 c'est moi qui avais les syndromes d'abandon, c'est pour ça que je suis restée,
00:28:34 le syndrome de rejet, c'est pour ça que je suis restée.
00:28:37 Et j'ai du mal à croire qu'une personne pendant 30 ans peut être perverse à ce point-là.
00:28:45 - Oui, toute sa vie sera comme ça.
00:28:48 - Je suis encore désolée, je suis mal réalisée.
00:28:50 - Oui, bien sûr, mais là je pense qu'il faut peut-être vous faire un peu aider
00:28:55 mais de toute façon ça passe par l'acceptation de cette réalité, vous voyez.
00:29:02 - Et je culpabilise énormément de m'avoir été presque bernien en fait.
00:29:09 Je culpabilise énormément de...
00:29:11 Il y avait quelque chose qui me gênait dans cette relation
00:29:14 mais en même temps c'était quelqu'un de bien, de parfait, de gentil.
00:29:18 Qu'est-ce que je chercherais de plus ?
00:29:21 Et en fait je culpabilise en me disant "mais j'ai rien vu, mais j'ai pas vu pendant 30 ans".
00:29:27 - Mais vous n'êtes pas la seule Marie, c'est pas de votre faute.
00:29:30 Ils sont plus malins que nous, c'est pour ça qu'on fait de temps en temps des émissions sur ce sujet
00:29:35 pour que votre témoignage serve à d'autres personnes.
00:29:39 Et écoutez l'émission jusqu'au bout, vous verrez bien que ça se répète toujours de la même manière
00:29:44 et on ne voit rien parce que...
00:29:46 Vous savez, c'est comme l'histoire de la grenouille qu'on met dans de l'eau froide
00:29:49 et qu'on fait chauffer tout doucement, tout doucement
00:29:51 et elle ne se rend pas compte qu'elle est en train de bouillir et qu'elle va mourir.
00:29:55 Alors que si dès le début il avait été comme il a été par la suite,
00:29:59 évidemment que vous ne seriez pas tombé dans le panneau. Vous comprenez ?
00:30:02 - Il faut vraiment comprendre que cet homme-là est malade.
00:30:06 Vous avez vécu avec un malade qui avait l'art de vous embobiner et de vous malmener.
00:30:12 Donc voilà, vous êtes sorti de ça et maintenant il faut arriver à vous réparer
00:30:19 en comprenant ce qui s'est passé et tous les degrés de cette maladie.
00:30:24 - Justement, la maladie psychique, on va en parler tous les mardis
00:30:30 puisque tous les mardis vous aurez des news de la santé mentale
00:30:33 grâce à Didier Mellerand qui est avec nous,
00:30:37 qui est le fondateur du Psychodôme bien sûr,
00:30:40 et également expert de santé mentale. Bonjour Didier.
00:30:44 - Bonjour Brigitte, bonjour à toutes et à tous.
00:30:47 - Merci d'être avec nous.
00:30:49 Alors, on ne va pas parler des pervers narcissiques avec vous,
00:30:52 on va parler de ce nouveau dispositif qui s'appelle IDEO,
00:30:56 un dispositif pour prévenir les troubles psychiques des lycéens.
00:31:00 Donc ça c'est quand même une belle initiative également.
00:31:04 - Oui, tous les mardis les news de la santé mentale du Psychodôme
00:31:11 font un focus sur une actualité et cette semaine,
00:31:14 c'est le dispositif IDEO qui se passe dans Londres.
00:31:19 C'est un dispositif où l'Education nationale, des psychiatres,
00:31:23 des personnels éducatifs, la maison des adolescents,
00:31:27 se sont fédérés pour informer les jeunes sur la santé mentale
00:31:30 et justement les jeunes parfois peuvent être appelés
00:31:33 à rencontrer des pervers narcissiques et c'est important qu'ils sachent
00:31:37 ce qu'est la santé mentale, ce que sont les maladies psychiques
00:31:40 et les risques qu'elles représentent pour elles.
00:31:43 - Je crois que vous avez aussi, enfin que ce dispositif IDEO
00:31:47 a également pour but de déstigmatiser la psychiatrie
00:31:52 qui est encore considérée comme pour les autres, pour les fous.
00:31:56 - C'est ça et pourtant si vous me permettez deux chiffres,
00:32:00 puisque nous parlons des lycéens aujourd'hui,
00:32:03 il faut quand même savoir que dans notre pays,
00:32:05 25% des jeunes se déclarent malheureux.
00:32:08 C'est quand même un peu triste à entendre
00:32:11 et il faut aussi que vous sachiez que toutes les trois minutes,
00:32:15 un jeune dans notre pays fait une tentative de suicide.
00:32:18 Alors oui, vous avez raison, il faut déstigmatiser la psychiatrie
00:32:22 dès les premiers troubles psychiques.
00:32:24 Il faut consulter un psy, un psychologue ou un psychiatre
00:32:27 parce que ça ne fait pas mal, c'est comme quand on a une carie.
00:32:31 - Une rage de dents. - C'est dentiste.
00:32:33 - Exactement, et puis c'est vrai que plus on y va tôt,
00:32:37 plus on a des chances d'aller bien.
00:32:41 Parce que quand ça s'installe trop, l'anxiété, la dépression, etc.
00:32:47 c'est toujours plus compliqué.
00:32:48 Alors vous dites 25% des jeunes, c'est un chiffre
00:32:52 qui certainement est dû en partie au Covid
00:32:57 qui a laissé ces lycéens pendant quelques temps un petit peu trop isolés, non ?
00:33:02 - Oui, c'est le dernier baromètre du psychodon opinionnaux.
00:33:06 25% des jeunes se déclarent malheureux.
00:33:09 Alors vous savez bien, vous et vos auditeurs,
00:33:12 que cette phase de vie avec 15-25 ans,
00:33:15 c'est aussi le moment des premiers émeux,
00:33:18 c'est le moment de l'adolescence,
00:33:19 c'est le moment du passage de jeune adulte à la phase adulte,
00:33:24 c'est le moment où on reconsidère sa relation avec ses parents,
00:33:27 des premières relations avec la sexualité,
00:33:31 des risques addictifs.
00:33:32 Ces jeunes de 15-25 ans, il faut vraiment essayer
00:33:35 de les observer avec beaucoup de bienveillance
00:33:37 et leur dire qu'il faut consulter dès qu'ils ne se sentent pas bien dans leur tête
00:33:41 pour éviter que ça s'installe et qu'un trouble psychique
00:33:44 se transforme par exemple en une maladie telle la dépression.
00:33:48 - Alors il y a également des outils pour évaluer l'état psychique des lycéens.
00:33:55 Vous pourriez nous donner un exemple d'outil, Didier ?
00:33:59 - Alors là, sur ce dispositif idéal,
00:34:05 qui est dans l'aude,
00:34:07 on essaye d'insister sur le fait que ça devrait être essaimé
00:34:10 dans tous les lycées de France,
00:34:12 parce que c'est une priorité.
00:34:14 Un des outils, c'est par exemple qu'il y a,
00:34:17 c'est tout simple, des interventions pédagogiques de deux heures dans les classes
00:34:20 pour sensibiliser les jeunes à la santé mentale.
00:34:24 Il y a des outils qui leur sont proposés comme des tests
00:34:28 pour évaluer leur santé mentale,
00:34:31 comme ils sont appelés à faire des tests sur d'autres choses,
00:34:33 pourquoi ne répondrais-tu pas à des questions
00:34:35 comme "comment vous sentez-vous dans votre corps ?"
00:34:38 - "Est-ce que vous êtes content de vous lever le matin ?"
00:34:40 ou des questions toutes bêtes finalement.
00:34:42 - Oui, parce que c'est ça qui évalue notre santé mentale.
00:34:45 Et puis il y a une question claire qu'il faut vraiment poser aux jeunes,
00:34:49 "est-ce que vous avez des pensées suicidaires ?"
00:34:51 Souvent on dit "mais ça fait peur !"
00:34:53 Mais non, il faut la poser clairement, on voit beaucoup de jeunes,
00:34:55 d'ailleurs particulièrement des jeunes femmes,
00:34:57 qui sont au mutile,
00:34:59 et si on leur demandait "est-ce que vous avez pensé à vous faire du mal ?"
00:35:02 Eh bien, peut-être que ça créerait des sonnettes d'alarme
00:35:06 avant que ce soit trop grave.
00:35:08 Donc il ne faut pas hésiter à montrer des dispositifs comme l'IDEO,
00:35:14 l'IDEO et votre émission le font, merci beaucoup,
00:35:17 pour dire que ça peut se passer dans tous les lycées de France,
00:35:20 et que c'est vraiment important de consulter dès les premiers troubles psychiques.
00:35:25 Et il y a un outil sur lequel j'attends votre attention,
00:35:29 qui est le fil jeune.
00:35:32 Alors, les jeunes et les moins jeunes qui nous écoutent,
00:35:35 on voit ça très facilement sur internet,
00:35:37 c'est un 08, on peut appeler n'importe quand, n'importe quelle heure,
00:35:41 si on a une question sur la santé mentale de son jeune, d'un jeune,
00:35:44 ou de soi-même on ne se sent pas bien et qu'on est jeune,
00:35:46 on peut appeler le fil jeune,
00:35:48 et puis on peut consulter un psy à côté de chez soi.
00:35:50 - C'est Hélène Véthialy qui vous pose une question.
00:35:54 Est-ce que dans ces 25%, c'est aussi élevé
00:35:59 parce qu'il y a des problèmes de harcèlement ?
00:36:02 - Oui, alors il semblerait que la tendance haussière,
00:36:07 si je puis dire, à déclarer ces jeunes jeunes à 25%
00:36:11 se déterrent malheureux.
00:36:13 Oui, on a l'impression que le harcèlement,
00:36:16 et en tout cas le harcèlement scolaire,
00:36:20 et des relations parfois mal gérées avec les réseaux sociaux,
00:36:25 amplifie le sentiment de solitude et de mal-être.
00:36:29 Mais je voudrais quand même nuancer,
00:36:31 parce que par exemple Olivier Fann, à la Fondation des étudiants,
00:36:33 nous dit toujours qu'il n'y a quand même que 5% des jeunes
00:36:36 qui sont addicts aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux.
00:36:39 C'est souvent une angoisse des parents,
00:36:41 mais de grande majorité des jeunes
00:36:44 servent plutôt bien leurs relations avec les réseaux sociaux,
00:36:48 et le harcèlement, même s'il fait la une de beaucoup d'actualités,
00:36:53 c'est quand même, dans la plupart des cas,
00:36:56 plutôt bien géré par les jeunes,
00:36:58 il faut quand même donner des bonnes nouvelles.
00:37:00 - Cela dit, encore une fois,
00:37:02 il est certain que si la santé mentale ne va pas très bien chez un jeune,
00:37:05 il sera plus à même à être harcelé qu'un autre, évidemment.
00:37:08 - Exactement, il est plus fragile,
00:37:10 et n'hésitez pas à vous rendre sur la plateforme publique.
00:37:15 Mon soutien psy, c'est un gros progrès aujourd'hui.
00:37:19 Vous n'avez même pas besoin, si vous êtes jeune, de vos parents.
00:37:21 Vous allez voir le médecin de famille,
00:37:23 il va vous faire une prescription d'orientation,
00:37:25 et vos séances chez le psy seront remboursées.
00:37:27 Il vous suffit ensuite d'aller sur la plateforme Mon soutien psy
00:37:30 pour trouver un psy à côté de chez vous.
00:37:32 - Merci beaucoup Didier Mellerand.
00:37:34 On vous retrouvera tous les mardis pour nous donner des news de la santé mentale.
00:37:38 On fait une petite pause et on se retrouve dans un instant,
00:37:41 toujours avec Hélène Vécali pour revenir sur les pervers narcissiques.
00:37:43 CAM4.fr, le plus grand site de webcams live réservé aux adultes.
00:37:48 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:37:52 - Et nous revenons sur la manipulation, sur la perversion,
00:37:56 avec Hélène Vécali et Belinda qui nous rejoint.
00:37:59 Bonjour Belinda.
00:38:01 - Bonjour.
00:38:02 - Merci d'être avec nous.
00:38:04 Donc vous avez eu une relation avec quelqu'un
00:38:07 qui semble-t-il n'était pas tout à fait le bon partenaire.
00:38:11 - C'est exactement ça.
00:38:14 - Alors racontez-nous.
00:38:16 - Vous voulez un petit peu plus de détails ?
00:38:18 - Ah ben si on veut comprendre, oui, il nous en faut quelques détails, bien sûr Belinda.
00:38:22 - Alors j'ai vécu à peu près 5 ans cette relation entre couples
00:38:28 puisque heureusement j'avais ma maison et lui sa maison.
00:38:32 Donc il m'a un petit peu sauvée.
00:38:34 C'était quelqu'un qui avait un rapport avec l'alcool compliqué.
00:38:37 Donc dès qu'il buvait, il était violent, jaloux.
00:38:40 Je pense qu'il avait vu en moi une sublice, qu'il avait trouvé une proie.
00:38:47 Parce que j'étais dans une période de ma vie aussi compliquée.
00:38:50 Donc il a été violent, bien mal mort physiquement.
00:38:56 C'est quelqu'un qui me prenait avec une voiture,
00:38:59 qui m'a fermée dehors chez lui avec un chien.
00:39:02 - Oui, on vous entend Belinda.
00:39:09 Là je pense qu'on est en effet avec quelqu'un qui n'est peut-être pas pervers narcissique
00:39:15 mais qui en effet est très toxique et malade.
00:39:19 - C'est quelqu'un aussi qui chaque fois qu'il faisait quelque chose,
00:39:24 il inversait la situation.
00:39:26 En étant... je ne vais pas vous expliquer.
00:39:33 Il draguait mes amis et après il disait à mes amis
00:39:36 "C'est des putes, c'est eux qui vont chercher."
00:39:39 Ce n'était jamais lui, sur le plan de compte.
00:39:42 - Et au début de la relation, il était déjà comme ça ?
00:39:50 - Alors le problème c'est là que j'aurais dû se faire mal à m'enfuir.
00:39:53 Parce qu'au bout de cinq mois de relation,
00:39:55 il était rentré en contact avec, en plus en le sachant que c'était un ami à moi,
00:40:00 en me disant qu'il aimerait la rencontrer.
00:40:04 Il me disait surtout ne dis pas que tu me connais.
00:40:09 Cette amie, parce que c'était réellement aimé,
00:40:15 elle m'a appelé en me disant "Tu fréquentes bien cette personne ?"
00:40:19 Je lui ai dit "Oui, je t'envoie ces messages."
00:40:21 Quand je suis arrivé chez lui, je lui ai dit "C'est quoi ?
00:40:24 "Il se passe quoi là ?"
00:40:26 Parce que c'était des grands machinérés et tout ça.
00:40:28 Quand je lui ai montré les messages, il m'a dit
00:40:30 "C'est une salope, c'est une copine, elle ne vaut rien, elle m'a dragué."
00:40:35 Je lui ai dit "Mais non, c'est mes soeurs."
00:40:37 - Oui, mais vous voyez Belinda, vous disiez qu'il était jaloux,
00:40:40 il fait partie de ces jaloux qui sont en fait avec des pulsions d'envie d'aller ailleurs
00:40:47 et d'infidélité et qu'il projetait sur vous tout son mal-être.
00:40:52 Je crois que vous avez eu la chance en effet de ne pas...
00:40:57 Il a essayé de s'arranger pour que vous habitiez ensemble ?
00:41:01 - Je n'ai pas compris, pardon.
00:41:03 - Est-ce qu'il a essayé de vous faire quitter votre domicile
00:41:07 pour que vous alliez chez lui ou est-ce qu'il a essayé de venir chez lui ?
00:41:10 - Oui, alors c'était assez rigolo parce qu'il me disait
00:41:13 "Je n'aime pas du tout ma maison."
00:41:15 Alors que tout le monde aimait ma maison, il n'aimait pas mes amis,
00:41:18 il critiquait tous mes amis, donc par moments il ne s'est pas vu que tu allais voir.
00:41:22 Il a essayé aussi de m'éloigner de ma famille.
00:41:25 Il a essayé de me mettre chez lui,
00:41:30 de voir que je reste tout le temps avec lui et que je n'ai plus d'amis.
00:41:35 - Mais vous n'avez pas vraiment répondu. Est-ce qu'au début, tout au début de la relation,
00:41:38 il était merveilleux, formidable, il vous admirait ?
00:41:42 - Oui, c'était génial. C'était trop beau, oui.
00:41:46 - Ça n'a pas duré longtemps puisque vous disiez qu'au bout de six mois déjà,
00:41:50 vous avez appris qu'il voulait une relation avec une amie à vous.
00:41:56 Donc ça n'a pas duré longtemps cette période-là ?
00:41:59 - Non.
00:42:01 - D'accord. Est-ce qu'il vous dénigrait ?
00:42:05 - Alors oui, parce qu'il savait que j'avais un passé beau.
00:42:09 Il me disait "De toute façon, c'est ta faute."
00:42:12 Parce qu'on avait onze ans de différence en âge.
00:42:15 Il me disait "C'est parce que tu es vieille, c'est parce que tu es moche,
00:42:18 c'est parce que tu es grosse, tu ne comprends rien."
00:42:21 Il me disait... Alors la phrase que j'ai toujours en tête, c'est "Tout le temps, t'imprimes rien."
00:42:27 - Oui, t'es bête quoi.
00:42:30 Qu'est-ce qui a fait que vous êtes restée quand même cinq ans, Belinda ?
00:42:36 - Alors comme je vous le disais, ça a été cinq ans tout le temps entrecoupés.
00:42:40 Parce que je partais, je revenais, j'ai déposé une première plainte pour violences que j'ai enlevées.
00:42:45 Et après, je suis revenue, ça a continué, l'enfer a rempli, rempli.
00:42:50 Il y avait des bêtes violentes devant mes amis.
00:42:53 Qu'est-ce qui a fait que je suis restée ?
00:42:56 Je pense que j'ai arrivé à un âge où je ne supportais pas la solitude.
00:43:01 J'avais besoin de quelqu'un plus que soi.
00:43:05 - Oui, oui. Et ça se comprend bien sûr, Belinda.
00:43:08 Mais je crois qu'il faut vraiment comprendre que lorsqu'on a quelqu'un qui ne nous respecte pas,
00:43:14 c'est qu'on ne se respecte pas non plus et il faut mettre fin à ce genre de relation.
00:43:19 Alors, je ne suis pas convaincue non plus sur le diagnostic de pervers narcissique
00:43:24 parce qu'en effet, c'est une personne très toxique.
00:43:28 Il est évident qu'il fallait mettre un terme à cette relation.
00:43:34 Belinda, je crois que quand on se sent seul, et ce que je comprends tout à fait,
00:43:38 c'est terrible le sentiment de solitude et en plus, ce n'est pas bon pour nous.
00:43:43 Je crois qu'il ne faut pas hésiter à s'approcher d'associations,
00:43:47 à s'approcher de tout ce que font notamment les mairies pour que les gens se retrouvent.
00:43:56 Vraiment, c'est important parce que dès qu'on a des amis ou en tout cas des relations,
00:44:03 on a moins tendance à aller se mettre avec le premier venu qui peut vraiment être quelqu'un de toxique pour nous.
00:44:09 Donc ça, je crois que c'est vraiment important.
00:44:11 Oui, effectivement. Est-ce que depuis, vous avez compris ce qui s'était passé ?
00:44:16 Vous avez pu analyser un peu et en tirer des leçons pour vous ?
00:44:21 Oui, le fait d'avoir déjà déposé la plainte était importante pour moi
00:44:26 puisque j'ai été entendue alors effectivement, cette plainte n'a rien donné
00:44:30 puisque le procureur a instauré qu'il y avait placé l'élément.
00:44:34 Pourtant, il m'avait tapé devant les mois mais voilà, c'est moi la justice, ce n'est pas moi.
00:44:39 Je ne suis pas là pour remplacer un juge.
00:44:41 Mais je me suis aperçue qu'en fin de compte, malgré tout ce qu'il disait,
00:44:45 tout ce qu'il me reprochait, c'était ce qu'il était lui et pas moi.
00:44:48 Oui, bien sûr.
00:44:50 Donc ça m'a permis de grandir et de passer à autre chose
00:44:54 et d'avoir une autre estime de moi plutôt que celle qu'il m'avait donnée.
00:44:58 Oui, bien sûr. Bien évidemment, ce n'est pas vous.
00:45:03 Merci beaucoup Belinda de ce témoignage.
00:45:07 Je crois que c'est vraiment important de se rendre compte
00:45:11 que ce genre de personnages, ce sont des gens qui de toute façon ne vont pas bien,
00:45:18 ne sont pas bien avec eux-mêmes et c'est leur mal-être en fait qu'ils projettent sur quelqu'un.
00:45:23 Oui, exactement ça.
00:45:25 Et ce qui est vraiment important, c'est qu'effectivement,
00:45:30 à un moment ou à un autre de sa vie, on peut se retrouver confronté à ce genre de malade
00:45:35 parce que ce sont des malades.
00:45:37 Ce qui est vraiment primordial, c'est ensuite d'analyser ce qui s'est passé
00:45:43 pour plus que ça se reproduise.
00:45:45 Et vraiment tirer les leçons pour soi et bien décortiquer le processus
00:45:50 pour éviter de retomber sur le même.
00:45:54 Bien sûr, parce qu'on peut imaginer évidemment que Belinda a certainement aussi des blessures
00:46:00 et des fragilités.
00:46:02 Oui, elle le dit, elle dit que c'était une période difficile de sa vie
00:46:05 et dans ces cas-là, effectivement, on est plus fragilisé pour rencontrer des prédateurs.
00:46:12 Exactement, c'est un très bon mot, je suis d'accord, ce sont des prédateurs.
00:46:16 Et il ne faut pas se faire manger, voilà, c'est pour ça qu'on est là aussi pour vous mettre en garde.
00:46:22 On va continuer bien sûr après les infos, vous n'hésitez pas à nous rejoindre au 0826 300 300
00:46:27 si vous aussi vous avez envie de poser des questions ou de raconter votre histoire.
00:46:31 Petite devinette du jour, Hélène Bécali, que peut-on répondre à une femme qui vous dit
00:46:36 "les hommes sont tous pareils" ?
00:46:39 Vous avez le temps des infos pour me trouver la réponse.
00:46:43 Et nous revenons avec notre sujet du jour, avec Hélène Bécali, psychanalyste et auteure de cet ouvrage
00:46:53 qui est donc le fil rouge de l'émission aujourd'hui "Maître les pervers, échecs et maths".
00:46:58 C'est pas si facile, parce qu'au départ on pourrait s'en rendre compte,
00:47:03 parce qu'on a encore toute sa tête si je puis dire, mais sauf qu'ils sont adorables.
00:47:07 Et puis après, quand ils nous ont déjà bien abîmés, on est un petit peu entre leurs griffes,
00:47:13 comme une sorte de mouche prise dans une toile d'araignée.
00:47:17 Donc on est englué si je puis dire, et on ne peut plus s'en détacher.
00:47:21 Et ce qui est terrible, on n'en a pas encore parlé,
00:47:25 mais pour l'entourage, parfois l'entourage se rend compte,
00:47:29 mais on ne veut pas l'entendre, puisque nous on vit un véritable conte de fées.
00:47:33 Oui, et puis l'entourage ne se rend pas forcément compte non plus,
00:47:36 parce qu'au bout d'un moment l'entourage a été évacué.
00:47:39 C'est vrai aussi.
00:47:40 C'est-à-dire que le pervers isole sa victime, pour justement que personne ne puisse soupçonner ce qui se passe.
00:47:47 Et quand par hasard entourage il y a, le pervers se montre tellement adorable
00:47:52 que lorsqu'après la victime dit "je souffre", les autres lui disent "mais non, c'est pas possible".
00:48:01 Il est tellement bien ton mec !
00:48:03 Il est tellement bien !
00:48:04 Alors, est-ce que vous avez réfléchi à ma devinette ?
00:48:07 Qu'est-ce qu'on peut répondre à une femme qui dit "les hommes sont tous pareils" ?
00:48:10 Je trouve jamais vos devinettes Brigitte, je suis désolée.
00:48:13 Il faut lui répondre "il ne fallait pas tous les essayer".
00:48:16 Voilà !
00:48:18 Bon, alors on parlait justement des femmes qui peuvent être également perverses, n'est-ce pas Michel ? Bonjour !
00:48:24 Oui, bonjour Brigitte Beaujolaise.
00:48:27 Bonjour Michel.
00:48:28 Bon, voilà, j'avais envie d'apporter mon témoigne.
00:48:31 Alors, on va essayer de vous retrouver parce qu'on a une très mauvaise liaison Michel.
00:48:40 Donc, je laisse Lucie prendre les choses en main pour essayer de retrouver une...
00:48:47 Meilleur son.
00:48:48 Meilleur son, merci Hélène.
00:48:50 Oui, les femmes aussi sont parfois là et généralement leur première stratégie c'est une sexualité ardente.
00:49:00 Oui, c'est leur façon à elles de faire ce hameçonnage et de vraiment arriver à prendre l'homme dans ses filets.
00:49:12 Michel ?
00:49:13 Oui, je suis là.
00:49:15 Bon, allez-y, on vous écoute.
00:49:17 Oui, donc vous parliez d'un conte de fées, c'est ce que j'ai vécu jusqu'à ce que je me rende compte que je suis tombé dans un piège petit à petit.
00:49:26 Voilà, je suis tombé sur une phrase assez claire avec laquelle on a réuni un peu ses phrases politiques.
00:49:33 Mais régulièrement on peut enlever des choses un peu insatisfaisantes.
00:49:37 Alors, on vous repère à nouveau Michel, je ne sais pas ce qu'il se passe.
00:49:41 Ah, il fait tellement mauvais dans les Landes chez moi que peut-être que la connexion passe très mal.
00:49:47 Là, ça va mieux, donc essayez de bouger le moins possible pour qu'on puisse vous entendre.
00:49:52 D'accord, je reste fixe alors.
00:49:54 Oui, je disais que j'avais un conte de fées, puis petit à petit je me suis rendu compte que j'étais enfermé dans un piège.
00:50:01 Je ne suis pas un homme parfait, parfois je manque de diplomatie, mais pour des choses assez insignifiantes, il y a des colères qui se réveillaient.
00:50:10 Et puis je me retrouvais sur le banc des accusés en permanence avec des jugements sur mon caractère, avec des mots humiliants, des mots méchants.
00:50:19 Des fois j'avais des leçons de morale qui duraient pendant une heure.
00:50:24 Après au bout d'une heure, cette personne se mettait en avant, me disait toutes les qualités qu'elle avait, à quel point elle était une belle personne.
00:50:32 Ensuite, passait cette étape, il y avait la menace de partir, une fois qu'elle serait avec un autre homme, ce serait totalement fini avec moi.
00:50:39 Après ça, il y avait des déclarations d'amour impressionnantes, où j'étais l'homme qu'elle a le plus aimé, où j'étais un homme exceptionnel de l'amour.
00:50:49 Je prenais ça d'une manière tellement importante, jamais une femme ne m'avait déclaré autant d'amour.
00:50:58 Je replongeais continuellement, je pardonnais tout le temps, je me rends compte que j'ai encaissé vraiment trop de choses, jusqu'à des insultes.
00:51:07 Ce qui est intéressant dans ce que vous racontez Michel, c'est qu'on voit le côté chaud et froid de ce genre de personnage.
00:51:14 Ça a duré combien de temps ?
00:51:16 Ça a duré 8 ans.
00:51:18 Oui, quand même.
00:51:19 Au début, on en parlait avec Hélène, est-ce que sexuellement, elle était formidable ?
00:51:24 Elle vous apportait tout ce qu'on peut désirer quand on est un homme ?
00:51:28 Complètement oui.
00:51:29 Ma sexualité a été vraiment magnifique. Après, il a commencé à y avoir des hauts et des bas, mais peut-être que c'est un peu normal quand les coupes passent certaines années.
00:51:39 Mais on arrivait toujours à se remettre dans la course. La sexualité était vraiment chouette. Le quotidien aussi était super, les voyages qu'on faisait étaient géniales.
00:51:50 On travaillait même ensemble, donc travailler ensemble était chouette aussi. J'étais heureux avec cette femme.
00:51:57 C'est juste que je réalise qu'on ne peut pas encaisser autant de maltraitance.
00:52:04 Est-ce qu'elle vous a isolé de votre entourage ?
00:52:07 Oui, je lui ai présenté mes amis au début. Il y en a tellement peu qui lui ont plu que je me suis un petit peu isolé.
00:52:14 Elle a critiqué mes filles, ma maman, ma sœur. C'est quelqu'un qui n'aime pas grand monde en fait. Je pense qu'elle n'avait même pas d'amour pour moi au final.
00:52:25 Ni pour elle d'ailleurs. C'est vous qui êtes parti ?
00:52:30 C'est moi qui suis parti, oui.
00:52:32 Et comment elle a réagi ?
00:52:34 Alors, ça a été un petit peu la colère. Aujourd'hui, j'ai coupé tous les contacts. Malheureusement, on travaille ensemble.
00:52:43 Là, elle est un peu dans la vengeance. Je reçois des courriers en accusé réception. Je pense que notre histoire va se terminer au tribunal.
00:52:50 C'est déplorable. Là, je dois faire face à une situation qui est assez complexe.
00:52:57 Ce qui est embêtant, c'est que vous êtes amené encore à vous voir puisque vous travaillez ensemble. C'est ça qui est difficile, j'imagine.
00:53:04 Très difficile, oui.
00:53:06 Mais visiblement, il me semble, je pense que vous êtes guéri. On entend bien que vous n'avez pas la nostalgie d'y retourner.
00:53:13 C'est certain que je n'ai pas la nostalgie d'y retourner. Mais de là à dire que je suis guéri, je ne pense pas.
00:53:20 J'ai compris grâce à deux psychologues ma blessure à un mois d'enfance qui fait que je suis allé vers une personne maltraitante comme ça.
00:53:27 En fait, j'aurais un peu cherché l'amour de mon père à travers cette femme. J'ai eu un père qui était assez maltraitant avec ma mère,
00:53:34 qui était très critique. Il accusait toujours de plein de choses et qui n'avait aucun intérêt pour moi s'il ne s'est jamais occupé de moi.
00:53:41 Et donc, j'aurais cherché l'amour de mon père à travers des relations un peu tendues.
00:53:48 Oui, de ce que vous dites, il y avait peut-être une mésestime de vous et elle a joué là-dessus, vous pensez ?
00:53:56 Probablement. J'ai une vie vraiment passionnante et j'accomplis énormément de choses, mais je ne suis pas totalement sûr de moi-même.
00:54:07 J'ai toujours un petit manque de confiance.
00:54:12 Ça se travaille, Michel. Vous pouvez continuer à avancer avec quelqu'un pour avancer là-dessus.
00:54:20 Et puis là, en effet, il faut essayer de vous protéger au maximum et avoir le moins d'échanges possible et mettre de la loi entre vous.
00:54:29 Oui, il n'y a que la loi qui peut vous aider.
00:54:33 Et à l'issue de ce procès, vous pensez que vos chemins pourraient bien se séparer et que vous pourriez aller vers d'autres horizons ?
00:54:44 Je ne sais pas du tout à quoi va ressembler l'avenir. Est-ce qu'il y aura un procès ? Je ne sais pas encore.
00:54:51 Je suis en train de vendre mon entreprise pour pouvoir en même temps mettre une fin à tout ça.
00:54:58 Je ne sais vraiment pas comment ça va se passer. J'ai toujours voulu qu'elle s'en sorte bien.
00:55:04 Mais là, je ne suis pas Jésus-Christ. À force de prendre des insultes et des gifles, je ne tente plus l'autre jour maintenant.
00:55:12 Non, il faut vous respecter, Michel. Que vous vous comportiez bien, c'est une chose.
00:55:17 Maintenant, vous n'avez pas non plus à être le sauveur. C'est important de mettre bien les choses en place.
00:55:25 Après, je comprends bien que si elle travaille dans votre entreprise, vous êtes obligé d'en arriver là.
00:55:30 Moi, ce que je vous conseille dans des situations comme la vôtre, c'est de faire au pas par pas.
00:55:36 Ce n'est pas la peine de dire que les choses vont avancer. Malheureusement, on le sait, ça n'avance pas vite.
00:55:41 Mais il faut avancer au pas par pas et ne pas vouloir aller plus vite. C'est comme ça.
00:55:48 Vous avez un avocat ?
00:55:49 Oui, j'ai pris un avocat qui s'occupe des courriers.
00:55:53 Donc, vous, mettez-vous derrière l'avocat et ne vous mettez pas en avant pour éviter les coups ?
00:56:00 Je coupe tout contact de toute façon. C'est vrai que je ne m'adresse qu'à l'avocat.
00:56:06 Tout ce que j'ai fait pour cette femme, c'est tellement décevant d'en terminer comme ça. C'est tellement décevant.
00:56:14 C'est blessant, oui. C'est terriblement blessant. Mais en même temps, ça prouve que vous êtes cette belle personne dont on parle depuis tout à l'heure.
00:56:23 Et puis, vous l'avez fait parce qu'à ce moment-là, vous pensiez être heureux avec elle.
00:56:28 Et voilà, qu'est-ce que vous voulez ? Quand on aime, on donne. Et puis parfois, on donne à perte.
00:56:35 Ça fait partie de la vie, mais je crois que c'est important de savoir qu'on est capable de donner.
00:56:40 C'est quand même ça l'essentiel.
00:56:42 C'est ce que j'aime.
00:56:44 Voilà. Et puis, je pense que vous êtes dans la phase pas facile, longue et pénible.
00:56:53 Je pense qu'ensuite, je suis sûre que vous trouverez une personne qui méritera tout ce que vous avez à donner.
00:56:59 Ça ne se reproduira plus, j'ai l'impression.
00:57:01 J'espère, oui. Je pense. J'ai compris.
00:57:04 Vous êtes échaudé, là. Vous êtes lucide. Donc, soyez... Bon courage.
00:57:10 Bon courage. Il n'y a rien d'autre à dire.
00:57:12 Bon courage et merci de votre témoignage. En effet, oui, les femmes aussi sont parfois là et sont des vampires.
00:57:21 On fait une petite pause et on continue dans un instant avec vous. 0826 300 300.
00:57:25 Hélène Vécali est avec nous, autrice de ce livre qui est en poche "Maître, les pervers, échecs et maths".
00:57:38 C'est un livre qui a énormément marché, je dirais malheureusement, puisque ça prouve que c'est un sujet qui intéresse bien du monde.
00:57:46 Annick, merci de témoigner. Bonjour.
00:57:49 Bonjour. Bonjour, Brigitte. Bonjour, Annick. Bonjour, Hélène.
00:57:54 Ça fait écho, non ? Un petit peu, mais c'est bon, nous, on vous entend bien.
00:57:58 Parfait. Merci beaucoup de me recevoir et surtout merci beaucoup de proposer ce sujet qui, effectivement,
00:58:04 concerne tant de personnes et peut laisser tellement de séquelles irrémédiables.
00:58:11 Je pense que j'en fais partie. J'ai subi cette espèce de mécanisme atroce qui s'est passé par plusieurs états.
00:58:20 Je dirais que moi, c'était pas... C'est mon compagnon, enfin mon mari, mais pas un pervers narcissique,
00:58:27 mais davantage un tyran domestique, un petit peu rigide. Et une fois, le psy m'avait dit qu'il utilisait du terrorisme émotionnel,
00:58:36 parce qu'avec ses accès de colère, violence verbale que j'enregistrais pour parfois me ramener à la réalité,
00:58:46 de rabaissement et de diminution de ce que je peux être. Mais n'empêche que je pense que ça suit à peu près les mêmes processus...
00:58:58 Ce qui est terrible, et je trouve que l'expression terrorisme émotionnel est assez juste, c'est-à-dire que dans ces cas-là,
00:59:05 qu'est-ce qui se passe ? C'est que dès qu'il rentre, vous avez peur de ce que vous pourriez dire, qu'ils vont le mettre dans cet état.
00:59:13 Et donc c'est un stress permanent.
00:59:16 Exactement. Je pense que j'étais un peu dans une espèce de douce... Amour "parfait" au moins...
00:59:27 Non, aveuglé par l'amour jusqu'à la naissance de notre fils, pendant 10 ans quand même. Et c'est incroyable comme c'est pernicieux,
00:59:37 et c'est l'image de... Vous avez parlé de la bouche tout à l'heure, mais c'est aussi la grenouille dans sa marnie,
00:59:48 qui petit à petit, ça chauffe, mais on ne se rend pas compte. L'entourage se rend un petit peu compte,
00:59:55 on se rend compte qu'on change un peu, qu'on s'éloigne un peu de ses amis, qu'il y a toujours une bonne raison de ne pas voir ses proches,
01:00:01 ou de ne pas faire ce dont on a envie.
01:00:04 Oui, on s'éteint un petit peu.
01:00:07 Et comment ça avait commencé ?
01:00:10 Alors là, ça a dû commencer dès le départ, dans le sens où je pouvais par exemple, au moment où on est emménagé ensemble,
01:00:16 Je parle de votre rencontre.
01:00:19 Ah pardon, de ma rencontre, de notre rencontre. Eh bien, j'étais à l'étranger à l'époque, c'était par des amis communs.
01:00:25 Et comment il s'est comporté à ce moment-là ?
01:00:28 Ah bah à ce moment-là, pour moi, c'était l'homme que j'attendais, évidemment.
01:00:35 Les petites attentions, il venait me voir comme j'étais à l'étranger,
01:00:40 on partageait beaucoup de choses, on avait beaucoup de points communs sur nos temps libres.
01:00:45 Donc assez très rapidement, je l'ai rejoint, enfin j'ai quitté l'étranger pour le rejoindre et m'installer avec lui à Paris.
01:00:52 Et puis j'ai retrouvé du travail, donc ça c'était un peu ma soupape, le fait d'être indépendante financièrement.
01:01:02 Là, au départ, il ne m'empêchait pas trop.
01:01:08 Excusez-moi, je vous pose cette question parce que j'ai du mal à comprendre pourquoi vous dites "il n'est pas pervers narcissique".
01:01:15 Parce que moi j'entends le même mécanisme, c'est-à-dire la lune de miel du début, et puis après le dénigrement,
01:01:21 et puis une coupure avec l'entourage.
01:01:24 Donc c'est pour ça que j'ai du mal à comprendre pourquoi vous dites "il n'est pas pervers narcissique".
01:01:29 Eh bien, je dirais que justement, de par tout le processus, ça fait plus de 20 ans qu'on partage la vie avec des hauts et des bas très intenses.
01:01:39 C'est les résultats de certaines psychologues qu'on a pu consulter, spécialistes dans cette thématique.
01:01:48 Et là où il est moins pervers que les pervers narcissiques, je ne sais pas si on peut dire ça,
01:01:52 c'est qu'il n'est pas trop sur cette thématique de se mettre en avant différemment en public.
01:01:58 Il ne le font pas tous, forcément.
01:02:02 Quand vous dites qu'on a pu consulter, qui c'est "on" ? Lui aussi ?
01:02:06 Oui, lui aussi. C'est ça aussi qui me fait dire qu'il a cette démarche, certes peut-être aussi pour me faire plaisir,
01:02:14 notamment quand je m'en allais, de vouloir consulter en temps.
01:02:18 Pour vous récupérer ?
01:02:19 Voilà. Mais justement...
01:02:23 En tout cas, après tout, il y a différents degrés entre la manipulation et le pervers narcissique.
01:02:31 En tout cas, c'est quelqu'un qui est toxique pour vous, visiblement.
01:02:35 Et qu'est-ce qui fait que vous êtes encore avec lui ?
01:02:38 Justement, moi-même, je trouve que ça m'a permis d'évoluer dans ma compréhension de moi-même,
01:02:46 de mes réactions et de pourquoi, à un moment donné, je reste dans ce rôle de victime.
01:02:51 Et de comprendre qu'il faut avant tout, justement, je pense à tous ceux qui sont dans cette situation,
01:02:57 comprendre que la relation qu'on a est toxique, n'est pas normale,
01:03:02 et que je peux rester moi-même, ça ne changera pas.
01:03:08 Il y aura toujours cette alternance entre la normale et la normale.
01:03:12 C'est-à-dire un coup...
01:03:14 Mais c'est absolument terrible pour l'esprit.
01:03:17 Et en plus, on le vit souvent en huis clos.
01:03:19 Donc il y a peu de gens autour de nous pour le comprendre,
01:03:21 alors que quand on est en public, justement, on présente quelque chose de positif auprès des autres,
01:03:26 un couple normal, épanoui, et sortir de ce rôle de victime,
01:03:33 pour justement ne plus entrer dans le jeu du manipulateur.
01:03:37 Mais c'est vrai que je suis passée par plusieurs phases entre l'envie de me dire "en fait, je ne sers à rien,
01:03:45 donc j'ai qu'à en finir avec cette vie, alors que j'ai quand même un enfant,
01:03:47 et c'est ça qui m'a raccroché au fait que je vais quand même un peu rester",
01:03:51 et le problème c'est que ça me générait des réactions très violentes vis-à-vis de lui pour arrêter,
01:03:57 pour que ça cesse en fait, pour que cette manipulation et ce type de terrorisme émotionnel s'arrête.
01:04:02 Et c'était effrayant pour moi d'en venir, à être hors de moi, limite folle.
01:04:08 Et à un moment donné, j'ai dit "stop", je suis partie à plusieurs reprises,
01:04:16 et la dernière fois c'était en juillet dernier, on a fait une grosse, grosse, grosse thérapie,
01:04:22 très utile, qui nous a permis, chacun, de nous écouter, de comprendre ce qu'il y avait derrière.
01:04:29 - Et est-ce qu'après cette thérapie, il est devenu plus agréable à vivre ?
01:04:33 - Eh bien, j'oserais dire que oui, ou en tout cas, moi j'ai modifié aussi mes réactions,
01:04:40 afin de faire que ce soit plus équilibré et serein au long cours, et d'où ma question.
01:04:47 - En tout cas, s'il est capable d'évoluer et de changer, c'est en effet pas un pervers narcissique.
01:04:52 - Tout à fait.
01:04:53 - Oui voilà, alors après, je pense qu'il ne change pas certains réflexes,
01:05:00 et peut-être que son cas est particulier, en tout cas les conséquences que ça a eu sur mon être
01:05:05 et sur ma vie au jour le jour, ça c'est l'objet d'un travail, et surtout, je repense à ce que
01:05:16 Michel a témoigné tout à l'heure, qui se disait "mais j'ai donné tout ça pour rien,
01:05:23 et comme je le comprends, et comme je comprends toutes ces personnes qui sont en lien avec une femme
01:05:27 ou un homme toxique comme ça, qui n'a pas que de la toxicité, et c'est pour ça que je vous ai posé
01:05:31 la question à Hélène, qui m'interpelle, moi c'est "est-ce qu'on est pervers un jour ou pervers toujours ?"
01:05:37 - Oui, pervers un jour, pervers toujours, malheureusement.
01:05:41 De toute façon, même s'il évolue un peu, vous ne semblez pas heureuse dans cette relation,
01:05:47 et qu'est-ce qui fait que vous restez ?
01:05:50 - Est-ce que vous êtes toujours amoureuse de lui ?
01:05:52 - Oui, je pense, oui oui, je pense sincèrement, et alors certes, ça change des paradis,
01:05:58 quand on a un enfant, quand on construit une famille, c'est un peu biaisé peut-être, peut-être que j'ai...
01:06:02 - Oui, mais votre enfant est témoin de ces moments de colère ?
01:06:05 - Oui, oui, il a été témoin.
01:06:07 - Donc, est-ce que c'est bon pour lui d'assister à ça ?
01:06:10 - Il y a 14 ans, il y a bientôt 14 ans, c'est vrai, avec son âge, on ne changeait jamais,
01:06:18 je ne sais pas si c'est bien, mais il a toujours été, il a grandi avec cette image-là,
01:06:25 et en même temps, on doit le préserver de ça, parce que ce n'est pas à lui de nous protéger,
01:06:30 c'est sûr, et qu'on a rencontré pour cela, il a aussi rencontré Ludwig.
01:06:34 - Écoutez, Annie, de toute façon, nous, on peut vous écouter, vous êtes suivie,
01:06:39 donc ce n'est pas nous qui pouvons décider de toute façon à votre place,
01:06:42 mais je crois que c'est une vraie question qu'il faut se poser,
01:06:44 qu'est-ce que vous gagnez à rester, qu'est-ce que vous gagneriez à partir,
01:06:47 et faites le point entre ces deux possibilités-là, avec votre thérapeute ou votre psy,
01:06:54 et essayez de trouver une réponse qui ait le plus de sens possible.
01:06:59 - Oui, et ce qui est sûr, c'est que vous vous posez des questions,
01:07:02 et que vous n'hésitez pas à aller demander de l'aide, et ça, c'est précieux.
01:07:06 - Bien sûr. On va faire une petite pause, et on va se retrouver avec le Love Conseil du jour,
01:07:10 le jouet que Delphine a testé pour nous, et puis bien sûr, on vous écoute également,
01:07:15 si vous avez envie de témoigner ou de poser des questions à Hélène Békiali.
01:07:18 A tout de suite.
01:07:20 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
01:07:24 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
01:07:29 Brigitte Laé, Sud Radio, le Love Conseil.
01:07:34 - Eh bien, Hélène Békiali, on va parler de maturité dans ce Love Conseil,
01:07:39 et on va parler de maturité sexuelle, c'est encore autre chose.
01:07:43 La maturité, elle est un peu en voie de disparition en ce moment, chez les humains,
01:07:48 mais bon, dans la sexualité, qu'est-ce que ça veut dire, la maturité sexuelle ?
01:07:53 C'est donc être adulte dans sa sexualité, et c'est vrai que c'est une aventure
01:07:58 qui demande parfois toute une vie, parce que c'est vrai que quand on est adolescent,
01:08:02 non seulement on ne connaît pas son corps, on ne connaît pas trop bien son corps,
01:08:06 mais on ne connaît pas du tout le corps de l'autre, et puis évidemment,
01:08:09 on est assez loin de nos désirs, et c'est ce qu'on voyait hier, d'ailleurs,
01:08:12 dans l'émission qu'on a faite.
01:08:14 Donc pour être mature sexuellement, il faut déjà apprendre à connaître bien son corps,
01:08:18 et c'est vrai que la masturbation est un bon moyen d'être plus réceptif à nos sensations,
01:08:23 à ce qu'on aime et à ce qu'on n'aime pas, mais en même temps,
01:08:27 on peut découvrir des choses qu'on aime dans une relation à deux,
01:08:31 puisque ce n'est pas quand même tout à fait la même chose.
01:08:33 Et puis pour bien connaître ses désirs, il faut aussi avancer,
01:08:39 parce qu'au début, c'est une vraie, je veux dire, ignorance.
01:08:45 On va savoir, et parfois il faut goûter pour savoir si on aime ou si on n'aime pas.
01:08:49 Alors on dit souvent que c'est après 35-40 ans qu'en principe,
01:08:54 on commence à être en maturité sexuelle, mais malheureusement,
01:08:57 on peut rester avec beaucoup de blocages, et parfois les blocages sont très difficiles à faire tomber.
01:09:02 Donc je crois qu'il n'y a pas à dire, pour être épanoui sexuellement,
01:09:06 il faut quand même une certaine maturité.
01:09:09 Ça veut dire qu'il ne faut pas être trop dépendant de l'autre,
01:09:11 il ne faut pas être trop jaloux, il ne faut pas être trop insécure.
01:09:15 Et souvent, un des grands handicaps pour devenir mature sexuellement,
01:09:20 c'est cette grande envie de faire plaisir à l'autre,
01:09:23 et donc finalement de renoncer à découvrir ce qui nous ferait plaisir, nous.
01:09:28 - À s'oublier, oui.
01:09:30 - C'est important de chercher, d'oser, de ne pas avoir peur aussi,
01:09:36 parce que c'est vrai que souvent, quand on a des blocages,
01:09:39 on a peur de les faire tomber, parce qu'on a peur de...
01:09:42 Justement, si les blocages sont là, c'est justement pour nous protéger de choses...
01:09:46 - Oui, un système de défense. - Exactement.
01:09:48 Alors, on peut aussi se tester avec des jouets intimes.
01:09:53 C'est Delphine, en tout cas, qui a reçu ce Wang,
01:09:56 le gaz Wang de la marque Dorcel, qu'on trouve sur RueDesPlaisirs.com,
01:10:01 et c'est une sorte de micro-vibrant, Delphine,
01:10:05 qui pour le coup est assez performant. Bonjour Delphine.
01:10:10 - Bonjour Brigitte, bonjour Hélène. - Bonjour.
01:10:13 - J'ai essayé, et franchement c'est bien, parce qu'il a plusieurs utilités.
01:10:18 Donc, VibroMaster en même temps,
01:10:21 qui permet de toucher plusieurs zones et découvrir d'autres zones érogènes qu'on a sur nous.
01:10:28 Donc, c'est un beau jouet qu'on peut utiliser avec son partenaire.
01:10:31 Et voyant 52 ans aujourd'hui, et étant ménopausée depuis plus de 7 ans,
01:10:37 c'est un très bel excitant quand on a des problèmes aussi,
01:10:43 de avoir un peu la partie vaginale un peu sèche.
01:10:48 Ça permet de lubrifier un peu plus, et franchement c'est très agréable.
01:10:53 Je me suis bien amusée avec, j'ai bien découvert ce nouveau jouet,
01:10:58 avec mon compagnon, et il n'a pas servi que pour la partie génitale.
01:11:05 Je vous dis, tout le corps peut être...
01:11:07 - Oui, vous avez raison, on peut caresser tout le corps.
01:11:11 De toute façon, il est assez beau, il faut reconnaître que c'est...
01:11:15 - Ah oui, il a une texture très douce.
01:11:18 - Oui, c'est une belle qualité.
01:11:21 Après, je trouve que les vibrations sont un peu fortes, mais bon, pourquoi pas.
01:11:26 - On peut jouer, il y a plusieurs vitesses, donc il y a plusieurs rythmes.
01:11:30 On peut jouer selon ce qu'on préfère, où on se sent mieux.
01:11:35 - Il est noir, il est élégant, et puis...
01:11:38 - Et très doux, très doux au toucher, même très maniable, facile à manier.
01:11:43 C'est sympa.
01:11:45 - C'est une baguette magique.
01:11:47 - Voilà, exactement.
01:11:49 - Alors, n'hésitez pas à utiliser des lubrifiants, surtout Delphine,
01:11:53 quand il y a des problèmes, un petit peu de sécheresse, c'est fait pour ça.
01:11:57 Il y en a beaucoup en pharmacie, toutes sortes, n'hésitez pas, c'est important.
01:12:03 - Oui, ça aide.
01:12:05 - C'est fait pour ça, il n'y a pas de raison de ne pas en profiter.
01:12:08 Quelle note vous lui donnez, finalement ?
01:12:11 - Ça va coûter sur 20, moi je lui donnerai la note de 16,5.
01:12:15 - 16,5 sur 20, d'accord.
01:12:17 Pour ce méga-wang de la marque Dorsal, que vous pouvez retrouver sur ruedesplaisir.com,
01:12:22 un très beau jouet que Delphine a visiblement bien apprécié et qu'on lui laisse.
01:12:26 - Un très beau cadeau, parce qu'il peut être utilisé pour autant l'homme que pour la femme,
01:12:31 puisqu'il a un rôle aussi où on peut faire des petits massages,
01:12:34 de certaines zones qu'on découvre aussi.
01:12:37 - Bien sûr, absolument.
01:12:39 - Merci beaucoup Delphine. - Au revoir Brigitte, au revoir.
01:12:42 - On continue avec Catherine qui nous a rejoint. Bonjour Catherine.
01:12:46 - Bonjour Brigitte, bonjour Hélène. - Bonjour Catherine.
01:12:49 - Merci de réagir.
01:12:51 Donc vous avez été mariée, vous aussi, avec un homme que vous avez connu très très jeune, je crois.
01:12:58 - Oui, c'est ça. On s'est connus vers 14-15 ans.
01:13:02 Et puis on est resté très très amoureux, il y a eu beaucoup d'amour.
01:13:07 On s'est mariées vers 25-26 ans, on a eu 4 enfants.
01:13:13 Et puis mon mari, dans le couple on a partagé un petit peu les tâches,
01:13:22 dans le sens où mon mari a développé sa carrière, il est devenu chef d'entreprise avec une belle réussite.
01:13:27 4 enfants, donc moi j'étais enseignante et plutôt à gérer le quotidien de l'enfant.
01:13:34 - Bien sûr, oui. - Voilà.
01:13:37 - Est-ce que vous diriez que vous êtes un peu sacrifiée pour la famille ?
01:13:42 - Non, sacrifiée non, parce qu'au départ non, c'était une entente, ça se passait bien, tout allait bien,
01:13:49 il y avait beaucoup d'amour. Et puis petit à petit, il y a eu une dégradation très lente,
01:13:54 avec la grenouille qui commence à chauffer.
01:13:58 Et surtout, il était beaucoup en déplacement, et il a rencontré quelqu'un lors d'un déplacement,
01:14:05 et puis il a eu une double vie pendant 4-5 ans.
01:14:12 - Vous étiez au courant ? - Non, pas du tout.
01:14:15 C'est-à-dire qu'en face de moi, j'avais quelqu'un qui disait "non, jamais, je ne te tromperai pas, c'est toi que j'aime,
01:14:23 tu es jamais de ma vie". - Comment tu t'as imaginé ça ?
01:14:28 - Et moi j'avais posé les choses clairement, j'avais dit "écoute, tu n'es pas là, tu es sollicité,
01:14:33 tu es en déplacement, c'est compliqué, si un jour tu rencontres quelqu'un, il faut qu'on en parle,
01:14:38 il faut que les choses soient claires, mais bien sûr".
01:14:42 Et en fait, il partait en déplacement, il me disait qu'il était en Chine,
01:14:48 il était avec cette femme finalement, il se voyait en déplacement, le week-end, à l'étranger, etc.
01:14:55 Et la relation s'est petit à petit dégradée, et moi je n'ai pas voulu voir.
01:15:01 - Vous voulez dire votre relation à tous les deux ? - Oui, à tous les deux, c'est dégradé.
01:15:06 Je lui disais "tu vois bien, on rentre dans un processus, c'est toujours les mêmes mécanismes,
01:15:11 on se dispute, on se réconcilie, souvent sur l'oreiller, mais ça ne va pas,
01:15:17 il y a quelque chose qui ne va pas, il faut qu'on se fasse aider".
01:15:20 Et là c'était "non, moi tout va bien, c'est toi qui ne va pas bien,
01:15:24 je n'irai jamais voir un fils parce que ce n'est pas nécessaire".
01:15:28 Et puis petit à petit, de plus en plus de dénigrement,
01:15:33 "c'est toi qui ne vas pas bien, tu n'es jamais contente".
01:15:36 C'est vrai qu'on avait une belle vie, tout pour plaire, une belle famille,
01:15:40 un niveau de vie intéressant.
01:15:42 - Oui, et puis il n'avait sûrement pas envie de mettre un terme à sa famille,
01:15:47 puisque lui tout allait bien, puisqu'il avait d'un côté sa maîtresse et vous de l'autre côté.
01:15:51 - Exactement. Et du coup, moi je me suis heurtée à mur,
01:15:55 c'est-à-dire que c'est là où le processus est terrible,
01:16:00 c'est-à-dire que moi je me remettais toujours en question,
01:16:03 je ne suis pas assez jolie, je ne suis pas assez ceci, je ne fais pas du faux.
01:16:07 - Vous ne doutiez pas qu'il puisse y avoir quelqu'un d'autre ?
01:16:11 - Non, au début non.
01:16:13 - Et qu'est-ce qui vous a fait découvrir alors ?
01:16:15 - Et à la fin, en fait, je me suis rendue compte que je le savais,
01:16:20 inconsciemment je le savais, mais je ne voulais pas le voir.
01:16:23 Je me raccrochais à Antoine, à la petite gare d'amour.
01:16:27 - Il n'y a pas de pire aveugle que celui qui n'a pas envie de voir.
01:16:30 - Oui, et parce que je me disais "mais on s'aime, il m'aime, je l'aime".
01:16:33 Donc c'est un mauvais passage, ça va passer.
01:16:37 Voilà, inconsciemment je le savais, mais je ne voulais pas le voir.
01:16:41 Et j'allais de plus en plus mal, j'étais en dépression, isolée de tout le monde.
01:16:47 Lui, il fuyait la maison, c'est-à-dire qu'il n'était jamais là.
01:16:50 Toutes mes demandes étaient rejetées, mais je n'arrivais pas à réagir,
01:16:55 c'est-à-dire que je me suis totalement oubliée, je me suis perdue dans cette relation,
01:16:59 jusqu'au jour où j'ai découvert des mails, et là ça a été l'effondrement total.
01:17:03 C'est-à-dire que...
01:17:06 Ben oui, c'était là, je ne pouvais plus...
01:17:09 - C'était face à vos yeux.
01:17:12 C'est terrible d'ailleurs de se rendre compte de quelque chose qu'on savait,
01:17:16 mais qu'on ne voulait pas voir, parce que justement on ne voulait pas voir,
01:17:19 parce qu'on savait que ça nous ferait trop souffrir.
01:17:22 - Voilà, et je me suis protégée en fait, dans ce déni,
01:17:27 mais à un prix terrible.
01:17:30 - Un prix fort.
01:17:33 - Et du coup, et même quand je l'ai découvert,
01:17:36 quand je lui ai dit, il m'a dit "ben oui j'ai une relation,
01:17:39 j'ai un match de rugby, je vais au rugby, salut".
01:17:43 Je suis restée...
01:17:45 - C'est violent quoi.
01:17:47 - Oui, ça a été d'une violence terrible.
01:17:49 - Une seconde violence, oui.
01:17:51 - Il était dans la toute-puissance, c'est-à-dire chef d'entreprise,
01:17:53 il était très modulé dans la réussite,
01:17:55 et la volonté de montrer un visage parfait, une famille parfaite,
01:18:01 c'était une image, c'est-à-dire j'étais un faire-valoir,
01:18:04 mais ce n'était pas la réalité.
01:18:06 - Cela dit, dans votre histoire, on peut penser quand même
01:18:09 qu'au début il vous a aimé, que vous avez quand même eu
01:18:12 une belle histoire au départ.
01:18:14 Ce n'est pas le pervers narcissique qui vous détruit volontairement.
01:18:19 Encore une fois, ce n'est pas terrible la manière dont il a agi,
01:18:23 on est bien d'accord.
01:18:25 - Oui, mais est-ce qu'on peut penser que ce succès,
01:18:28 sa réussite professionnelle lui est un peu montée à la tête là ?
01:18:32 - Oui, complètement.
01:18:34 C'est-à-dire qu'il a complètement changé,
01:18:37 ce n'était plus la même personne.
01:18:39 Du coup, il a perdu son permis parce qu'il roulait vite au téléphone,
01:18:43 et il était dans son endroit.
01:18:46 Un gendarme qui l'arrêtait, c'était un gros con.
01:18:49 Il arrivait quelque part, il fallait le servir tout de suite.
01:18:52 On était à sa disposition, il fallait l'admirer, etc.
01:18:56 - Il avait peut-être une blessure narcissique au début,
01:18:59 qui grâce à la réussite a gonflé d'une manière un petit peu exacerbée.
01:19:03 - Oui, un manque de confiance, un manque d'amour de soi, un besoin de...
01:19:06 Voilà, et du coup...
01:19:08 - Et vous, vous aviez été témoin de tous ces débuts,
01:19:11 puisque vous le connaissiez depuis très jeune.
01:19:14 Vous étiez vraiment quelqu'un qui lui rappelait trop
01:19:17 ce qu'il pensait avoir dépassé,
01:19:20 et qu'il n'avait pas dépassé en fait.
01:19:22 - Et oui, et qui l'aura mené justement vers ce qu'il ne voulait plus,
01:19:27 c'est-à-dire lui, il cherchait le luxe, la réussite, etc.
01:19:32 Un niveau de vie élevé, et moi je disais "mais c'est pas ça l'important,
01:19:36 l'important c'est d'être avec les enfants, d'être ensemble".
01:19:39 Et il fuyait ça.
01:19:41 - Il se fuyait lui-même, oui.
01:19:44 - Oui, on a essayé avec des thérapeutes de recoller les morceaux.
01:19:49 Moi je me suis réveillée, il y a vraiment eu une prise de conscience
01:19:53 et un changement de comportement de ma part.
01:19:55 - Il y a combien de temps que vous avez découvert cette relation ?
01:19:59 - C'était en 2018, donc on a passé deux ans à essayer de reconstruire quelque chose,
01:20:04 mais lui n'arrivait pas à changer.
01:20:07 - Oui, c'était pas sa demande lui.
01:20:10 - C'était la vôtre.
01:20:11 - C'est-à-dire qu'il disait que oui, mais en fait...
01:20:14 - Il ne s'impliquait pas.
01:20:16 - Oui, il n'arrivait pas à s'impliquer,
01:20:18 puis entre ce qu'il disait, il disait des choses, mais il ne les faisait pas.
01:20:21 Et quand j'ai dit "bon, écoute, cette femme, ok, tu dis que tu ne veux plus la voir,
01:20:26 donc tu enlèves tout, tu dis que c'est fini",
01:20:29 et puis voilà, il n'avait pas effacé son numéro de téléphone.
01:20:32 Et c'était toujours des excuses, "ah, mais j'ai oublié, c'est pas grave".
01:20:35 Il y avait toujours quelque chose,
01:20:37 et au bout de deux ans, je ne pouvais plus, je suis partie,
01:20:40 j'ai divorcé, on a divorcé, parce que c'était trop.
01:20:43 C'était trop, et il fallait que je parte, sinon pour me sauver, quoi.
01:20:47 - Oui, bien sûr.
01:20:48 - Et donc là, on est divorcés depuis presque deux ans,
01:20:51 et on a coupé toutes relations,
01:20:54 je me suis rendu compte qu'il avait eu ce fonctionnement pervers narcissique,
01:20:58 et aujourd'hui, on est parents,
01:21:01 donc comment reconstruire une relation, quelle relation on peut construire...
01:21:05 - Alors, il n'est pas pervers narcissique,
01:21:08 mais il vous a manipulés, il n'y a pas de doute.
01:21:10 Il vous a manipulés pour pouvoir garder tout ce qu'il avait envie de garder pour lui.
01:21:15 Et donc, il vous a manipulés, c'est-à-dire qu'il vous a utilisés comme ça l'arrangé,
01:21:20 mais ce n'est pas un pervers narcissique,
01:21:23 parce qu'au départ, il ne vous a pas...
01:21:26 il n'y a pas le processus de...
01:21:29 - Oui, de ce que vous dites, il n'avait pas la volonté de vous détruire,
01:21:32 il avait juste la volonté de briller aux yeux du monde, aux yeux de cette femme, etc.
01:21:37 - Et de garder sa famille.
01:21:39 - Oui, comme beaucoup d'hommes, d'avoir maman à la maison et maîtresse à l'extérieur.
01:21:43 - Mais vous avez eu raison de vous sauver.
01:21:47 - Oui, oui. Et comment vous allez aujourd'hui ?
01:21:50 - Ouf, alors ça a été très très très dur,
01:21:53 parce que du coup, moi j'étais en dépendance affective totale,
01:21:56 du coup, pendant la séparation, ça a été terrible,
01:21:59 parce que c'est un manque abominable,
01:22:02 donc à la fois une ambivalence terrible de ce besoin d'être avec lui,
01:22:08 et en même temps...
01:22:11 - C'est un paradoxe, parce que vous n'êtes pas bien avec lui,
01:22:14 mais vous n'êtes pas bien sans lui, donc...
01:22:17 - Et aujourd'hui ça va mieux,
01:22:20 mais par contre la relation n'est pas apaisée,
01:22:23 et puis surtout, je ne sais plus ce que je ressens,
01:22:27 c'est-à-dire qu'il y a une telle confusion qui s'est installée
01:22:31 par les non-dits, par le manque de communication, par les mensonges,
01:22:35 parce qu'aujourd'hui il est marié avec sa maîtresse,
01:22:39 mais quand j'ai su qu'il s'était remis avec elle,
01:22:42 il disait "mais non", il continuait à être dans le dit,
01:22:45 c'est-à-dire "mais non, c'est rien, c'est parce que je ne veux pas être tout seul,
01:22:48 on s'entend bien, mais bon..."
01:22:51 - Mais ça peut presque vouloir dire que quelque part,
01:22:54 il ne veut pas non plus vous faire trop de peine et qu'il essaie de vous ménager,
01:22:57 ce n'est pas forcément...
01:23:00 mais en même temps, ce n'est pas ce que vous attendez, on le comprend bien.
01:23:03 - Oui, vous attendez la vérité, et c'est pas le cas.
01:23:06 - Restez avec nous, on va vous retrouver,
01:23:09 et on va essayer de vous aider un petit peu.
01:23:12 Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ? 0826 300 300
01:23:17 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
01:23:22 14h-16h, Brigitte Lahaie Sud Radio.
01:23:27 - Hélène Vécali est avec nous, psychanalyste,
01:23:30 auteure de "Mettre les pervers", "Échec et Mathe",
01:23:33 vous êtes également l'auteur de nombreux livres,
01:23:36 et le prochain, je l'attends avec impatience, "Les Sauveurs"...
01:23:39 - "La tragédie des sauveurs", début mars.
01:23:42 - Début mars, on en reparlera bien sûr.
01:23:45 Catherine, vous nous avez raconté votre histoire,
01:23:48 et on peut comprendre à quel point vous êtes...
01:23:51 enfin c'est difficile pour vous, parce qu'au fond,
01:23:54 vous avez consacré votre vie, si je puis dire,
01:23:57 même si vous l'avez dit, c'était votre choix,
01:24:00 mais consacré votre vie à cet homme, à vos enfants...
01:24:05 - Ça a été le seul homme de votre vie, si je comprends bien,
01:24:08 que vous avez rencontré très jeune. - Oui.
01:24:11 - Donc c'est normal que tout d'un coup, il y ait un grand trou comme ça,
01:24:15 qui vous perturbe.
01:24:18 - Ce qui est difficile par rapport au pervers narcissique,
01:24:22 c'est à un moment donné, comment...
01:24:26 enfin pour déterminer si c'est un mécanisme...
01:24:29 je ne pense pas que ce soit volontaire,
01:24:32 mais il savait qu'il était dans une relation qui détruisait notre relation,
01:24:36 sans prendre conscience du mal qu'il pouvait faire.
01:24:39 - Oui, mais je pense que tant que vous continuerez à penser
01:24:42 qu'il est pervers narcissique, je ne crois pas que vous arriverez à avancer,
01:24:47 parce que ce que vous décrivez, ce n'est pas du tout un pervers narcissique,
01:24:50 c'est un menteur mégalomane,
01:24:53 mais vraiment pas un pervers narcissique.
01:24:56 Un pervers narcissique, c'est vraiment quelqu'un qui...
01:24:59 il aurait pris une maîtresse exprès pour vous détruire,
01:25:02 il vous aurait dévalorisé depuis le début,
01:25:05 il aurait voulu votre mort psychique...
01:25:08 Ce que vous décrivez, ce n'est pas ça, c'est juste quelqu'un qui a pris le melon
01:25:11 parce que tout d'un coup il a réussi, alors qu'il avait une telle mauvaise estime de lui
01:25:15 qu'il en a rajouté des tonnes dans la réussite,
01:25:18 et puis qui a plus voulu que vous soyez dans son environnement trop proche,
01:25:24 parce que vous avez été témoin de l'époque où il était plutôt faible.
01:25:28 - Et où il avait besoin de vous.
01:25:30 Moi je crois, Catherine, que cet homme vous a aimé,
01:25:33 je pense que votre couple, pendant de nombreuses années,
01:25:36 a été un couple qui fonctionnait bien,
01:25:39 vous avez été heureuses, il a été heureux avec vous,
01:25:42 et puis à un moment donné, vos chemins se sont un peu séparés,
01:25:47 vous êtes restés avec l'idée d'une famille unie,
01:25:51 lui avait envie de briller autrement,
01:25:54 et c'est à partir de ce moment-là qu'il n'a pas été honnête,
01:25:57 qu'il a préféré vous cacher les choses
01:26:00 pour pouvoir profiter du beurre, de l'argent du beurre,
01:26:03 et du cul de la crémière, vous comprenez ?
01:26:06 Encore une fois, ce n'est pas bien ce qu'il a fait,
01:26:10 je ne suis pas en train de le défendre,
01:26:12 ce n'est pas honnête, il vous a manipulé,
01:26:16 c'est-à-dire qu'il n'a pas tenu compte de vous,
01:26:18 et je pense qu'il doit se sentir quand même un peu coupable,
01:26:21 et qu'il essaie de se donner le beau rôle.
01:26:25 - Tout à fait, c'est ça qui est compliqué,
01:26:28 c'est qu'aujourd'hui, il n'y a plus de contacts,
01:26:31 je suis toujours dans l'attente d'une réponse,
01:26:35 je lui envoie un SMS pour quelque chose,
01:26:38 il ne répond pas.
01:26:39 - Et pourquoi vous lui envoyez un SMS par exemple ?
01:26:42 - Par exemple pour les enfants,
01:26:44 savoir ce qu'ils font à Noël, comment on s'organise.
01:26:47 Donc il n'y a pas de réponse, il n'y a pas de...
01:26:49 - Ils ont quel âge les enfants ?
01:26:51 - Ils sont grands, ils sont adultes maintenant.
01:26:53 - Vous voyez ça avec vos enfants Catherine ?
01:26:56 - Oui, oui, tout à fait.
01:26:58 - Essayez de...
01:27:00 Moi je crois que pour vous sauver là actuellement,
01:27:02 il faut que vous mettiez de la distance,
01:27:04 il faut que vous pensiez à vous,
01:27:05 et que vous n'essayiez plus de savoir ce qu'il pense,
01:27:08 ce qu'il va faire,
01:27:10 il faut que vous changiez de vie,
01:27:11 et c'est difficile parce que vous avez tous vos repères
01:27:14 qui sont ancrés dans votre mémoire,
01:27:16 et qui sont des repères avec lui.
01:27:18 - Oui, et puis il a été maltraitant en vous montant comme ça,
01:27:22 - Bien sûr, bien sûr, bien sûr,
01:27:23 et en essayant de se trouver des bonnes excuses pour tout ce qu'il a fait.
01:27:27 Donc c'est scandaleux.
01:27:29 Mais vous, il faut que vous arriviez à vous sortir de là,
01:27:32 parce que c'est...
01:27:34 - Mais c'est difficile.
01:27:35 - Mais bien sûr, bien sûr.
01:27:36 - Vous vous êtes aidé ?
01:27:37 Vous avez trouvé quelqu'un pour vous aider ?
01:27:39 - Oui, oui, oui.
01:27:40 - Bah bravo, c'est courageux ça.
01:27:43 Là vous êtes dans la phase la plus difficile,
01:27:47 parce que vous êtes dans une phase
01:27:49 où vous ne savez plus très bien à quoi vous raccrocher,
01:27:52 mais il ne faut pas vous raccrocher à lui.
01:27:55 - Ah non, non, non, mais je ne me raccroche pas à lui, c'est juste...
01:27:58 - Puis vous avez eu la force de partir, ne perdez pas ça de vue,
01:28:01 vous avez eu la force d'essayer de sauver le couple,
01:28:03 vous avez fait tout ce qu'il fallait,
01:28:04 ça n'a pas marché pendant ces deux ans de thérapie,
01:28:07 et maintenant vous avez trouvé cette force-là,
01:28:10 donc c'est énorme, ça veut dire que vous l'avez cette force.
01:28:13 Même si c'est douloureux et difficile, bien sûr.
01:28:17 - Oui, bien sûr.
01:28:19 Ok.
01:28:20 - Bon, merci beaucoup.
01:28:22 - Bon courage à vous Catherine, surtout bon courage.
01:28:24 Oui, là on est réellement dans ce qu'il y a de plus laid dans l'amour,
01:28:30 c'est-à-dire qu'à un moment donné on aime quelqu'un,
01:28:32 et puis pour ne pas le perdre,
01:28:34 parce que finalement c'est quand même très pratique,
01:28:36 la vie de famille, je ne sais,
01:28:39 on ne peut pas parler à la place de cet homme,
01:28:41 mais on ment, on manipule, on raconte des bobards,
01:28:45 et quand l'autre découvre la vérité,
01:28:48 tout s'effondre.
01:28:50 - Oui, et puis surtout c'était le seul homme de sa vie,
01:28:54 et elle a tout construit avec lui,
01:28:56 et puis elle a été heureuse pendant longtemps,
01:28:58 donc c'est compliqué tout d'un coup de tout perdre,
01:29:03 puisqu'elle s'est investie pour lui et pour sa famille,
01:29:06 en s'oubliant un peu,
01:29:08 et à ce moment-là elle se retrouve seule avec elle-même,
01:29:11 à devoir s'occuper d'elle et se reconstruire elle.
01:29:15 - Ce que j'ai quand même envie de dire,
01:29:18 c'est que quelqu'un qui est capable de se comporter comme ça,
01:29:21 il y a de fortes chances que la prochaine,
01:29:24 elle va aussi subir des choses qui ne seront pas terribles,
01:29:28 et malheureusement,
01:29:30 quand les gens ne sont pas de bonne foi,
01:29:33 pour utiliser une expression que vous aimez bien,
01:29:36 on ne peut pas s'attendre à grand-chose,
01:29:38 et que quelque part, c'est triste pour l'instant, pour Catherine,
01:29:41 mais finalement c'est peut-être pas si mal
01:29:43 que la relation soit terminée.
01:29:45 - Tout à fait, mais c'est fréquent des hommes
01:29:47 qui rencontrent des femmes quand ils sont tout jeunes,
01:29:51 ces femmes vont les accompagner,
01:29:53 par exemple, ils vont faire des études,
01:29:55 des études de médecine,
01:29:57 les femmes vont être là, vont faire bouillir la marmite, etc.
01:30:00 Et puis une fois qu'il y a la réussite,
01:30:02 à ce moment-là, ils vont ailleurs.
01:30:04 Alors ça c'est terrible,
01:30:06 parce qu'il y a eu vraiment une mauvaise répartition
01:30:10 au départ des rôles,
01:30:13 et ça se termine mal pour la femme
01:30:16 qui a aidé à l'ascension.
01:30:20 Et une fois qu'il est arrivé au sommet,
01:30:22 il n'a plus besoin du sherpa,
01:30:24 et des bouteilles d'oxygène.
01:30:26 - Oui, alors cela dit,
01:30:28 la loi française est quand même relativement bien faite,
01:30:31 parce qu'en règle générale, en cas de divorce,
01:30:33 il y a des pensions compensatoires,
01:30:35 il y a quand même des choses qui sont...
01:30:39 - Oui, mais psychologiquement, la loi ne peut plus rien.
01:30:41 - Oui d'accord, mais enfin,
01:30:43 la loi quand même a du sens, si je puis dire.
01:30:46 - Oui, tout à fait, c'est bien fait,
01:30:48 elle est bien faite pour ça, oui.
01:30:50 - C'est important de le rappeler.
01:30:52 Bon, et bien, on aura essayé de donner quelques indices,
01:30:56 je pense que cette émission, grâce aussi au témoignage
01:30:58 des différents auditeurs,
01:31:00 permet de bien comprendre que quand une relation ne fonctionne plus,
01:31:04 c'est qu'il y a quand même un loup,
01:31:06 et que tant qu'à faire, il vaut mieux aller le chercher,
01:31:10 pour ne pas se faire manger.
01:31:12 - Voilà.
01:31:13 - Merci beaucoup Hélène Pécé-Kélly.
01:31:15 - Merci Brigitte.
01:31:16 - Merci beaucoup.
01:31:17 "Mettre les pervers échecs et maths",
01:31:19 c'est le titre de votre livre, qui existe en poche, je le rappelle,
01:31:22 donc vous n'hésitez pas.
01:31:24 Demain, on sera avec Alain Héril,
01:31:27 et on va parler de sexualité,
01:31:29 on en parle beaucoup de la pleine conscience,
01:31:31 alors c'est quoi une sexualité en pleine conscience ?
01:31:33 On essaiera de vous éclairer sur ce sujet.
01:31:35 *bruit de dégât*

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