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  • 10/05/2024
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Nicolas Corato et Loïk Le Floch-Prigent

Retrouvez Les Vraies Voix avec Judith Beller et Frédéric Brindelle du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-05-10##

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Transcription
00:00 Bien sûr Sud Radio et nous aussi tout de suite, c'est le grand débat du jour.
00:03 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:07 On sait que le débat de cette élection c'est dedans ou dehors.
00:10 Est-ce qu'on veut continuer à rester dans l'Union Européenne ?
00:12 Bénéficier de tout ce que l'Europe nous apporte ?
00:13 Ou est-ce qu'on veut sortir de l'Union Européenne ?
00:15 L'écart qui se creuse entre Jordan Bardella et Valérie Haillet.
00:19 C'est très compliqué mais on compte sur lui.
00:20 Une élection s'annonce comme une élection compliquée du point de vue des résultats.
00:24 Il va sauver la campagne, il va sauver la campagne.
00:26 Les poids lourds sont plutôt généralement en retrait,
00:27 ils viendront évidemment en fin de campagne, je n'en doute pas.
00:30 Parce que malheureusement, le programme du Rassemblement National,
00:32 quand vous le lisez ligne à ligne,
00:33 c'est l'organisation méthodique de la sortie de la France de l'Union Européenne.
00:36 Gabriel Attal et la coalition Renaissance Modem Horizons
00:40 sont confrontés à un défi de taille à l'approche des élections européennes
00:43 qui sont le 9 juin prochain.
00:45 Compte tenu des 31% annoncés pour le RN par exemple,
00:49 contre les 17% de la majorité présidentielle.
00:52 Emmanuel Macron souhaite que son Premier ministre s'engage au maximum
00:55 en faisant des débats, des meetings, en allant sur le terrain.
00:58 Pourquoi Valérie Hayé n'est-elle pas plus mise en avant ?
01:01 Est-ce bien à la place de M. Attal au regard de tous les dossiers
01:05 qu'il a déjà sur son bureau Frédéric ?
01:07 Du coup, c'est la question que nous vous posons sur le compte X.
01:09 Vous intervenez au 0826 300 300 sur Sud Radio.
01:13 Vous avez la parole les auditeurs.
01:15 Parlons vrai, Gabriel Attal tiendra-t-il le rythme ?
01:18 Les questions européennes ne concernent-elles pas plus finalement le président de la République ?
01:22 La question est-ce le rôle de Gabriel Attal de faire campagne ?
01:28 C'est la question qu'on vous pose.
01:30 Et alors vous répondez sur Twitter, déjà vous votez non à 96%.
01:34 C'est assez clair.
01:35 C'est assez clair.
01:36 Jean-Christophe Gallien est avec nous, communicant politique et politologue,
01:39 un habitué de l'émission. Bonsoir.
01:41 Bonsoir Jean-Christophe.
01:42 Jean-Christophe, il connaît le principe.
01:43 On fait d'abord un petit tour de nos vrais voies.
01:46 Allez, Philippe Bilger, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:49 Je crois que Gabriel Attal n'avait pas le choix,
01:54 puisqu'on sait que c'est le président qui lui a demandé d'intervenir plus directement dans la campagne européenne,
02:01 et notamment de débattre bientôt le 1er juin avec Jordan Bardella.
02:07 Mais il n'avait pas vraiment le choix non plus,
02:11 parce que Valérie Ayé est une personne et une candidate, je trouve très estimable.
02:17 Elle fait tout ce qu'elle peut et sur l'Europe, de mon point de vue, elle ne dit pas que des absurdités.
02:25 Mais manifestement, elle n'est pas douée pour ce qu'implique véritablement une campagne.
02:30 Et il fallait donc que Gabriel Attal s'engage à, il le fait, et je crois que...
02:38 Pardonnez-moi Philippe, mais qu'est-ce que ça implique une campagne ?
02:41 Sur quoi elle n'est pas douée Valérie Ayé ?
02:43 Quand on l'écoute, comme j'attache une certaine importance à la forme,
02:49 et encore une fois, je l'ai vu récemment face à...
02:53 Attendez... à Jordan Bardella, pardon, pour cet oubli,
02:58 et je l'ai trouvé au fil du débat meilleur, peu à peu,
03:03 mais tout de même...
03:05 Quoi, le manque d'assurance en fait ?
03:06 Oui, on ne peut pas dire qu'elle a un impact fabuleux.
03:11 Et donc que Gabriel Attal vienne à son secours, aide sa liste, ça n'est pas absurde.
03:18 Est-ce que d'ailleurs, ça permettra de réduire l'écart entre la liste de Jordan Bardella,
03:25 qui ne va pas bouger, ou très peu, et Renaissance, je n'en suis pas sûr.
03:31 Et pardon d'être un peu long, j'ajouterais, j'espère que derrière tout ça,
03:36 il n'y a pas une pensée un peu perverse du président de la République,
03:40 qui si Gabriel Attal ne parvenait pas à réaliser l'objectif qui lui est assigné,
03:47 eh bien se verrait d'une certaine manière sermonné, et peut-être même perdre sa place.
03:54 Loïc Lefloch-Prigent, est-ce que vous pensez que finalement,
03:57 c'est aussi qu'on n'utilise pas les compétences et les vraies ressources de Valérie Hayer dans cette campagne,
04:01 et qu'on ne la met pas plus en avance, ce qui fait qu'elle est déstabilisée, tout simplement ?
04:05 - Il est clair que lorsqu'on a écouté le débat avec Jordan Bardella,
04:11 elle est préparée avec des éléments de langage.
04:13 Or, dans les débats, surtout télévisuels, c'est l'improvisation qui apparaît comme l'élément dominant.
04:22 Les éléments de langage apparaissent stupides.
04:24 Donc, elle n'était pas préparée, c'est clair, à l'improvisation.
04:30 Alors, peut-elle, en quelques semaines, se préparer à ces débats ? C'est compliqué, pour elle.
04:36 Et, par ailleurs, on revient à la Ve République, où, en principe, le chef de l'État est au-dessus de la mêlée,
04:45 et où le Premier ministre est le chef de la majorité, et par conséquent,
04:49 lorsqu'il y a une élection, il est chef de la majorité, il peut apparaître.
04:52 Donc, on n'est pas, institutionnellement, on n'est pas dans l'absurde.
04:55 - Ça ne vous chauffe pas.
04:56 - Par contre, quand le chef de l'État, comme l'a souligné récemment,
05:03 intervient de façon permanente dans le débat, à ce moment-là, il perd de son rôle de chef d'État,
05:11 et on ne comprend plus quels sont les rôles relatifs entre le chef de l'État et le Premier ministre.
05:17 Et c'est ça qui est déconcertant, et c'est ça qui, aujourd'hui, est en train de perdre...
05:21 On perd un peu le fil.
05:22 Alors, le dernier point que je voulais signaler, avant de laisser la parole à mon camarade,
05:26 c'est que je pense que le slogan qui est de dire que ceux qui votent l'Europe,
05:33 c'est les Renaissance, et que tous les autres sont contre l'Europe, est un slogan stupide.
05:38 C'est-à-dire, si jamais il y a des gens qui sont là aux élections européennes,
05:43 c'est que tout le monde croit en l'Europe.
05:44 Et le problème n'est pas de croire en l'Europe ou pas, tout le monde croit en l'Europe...
05:49 - Bon, ça, on aura le temps d'y revenir, puisqu'on sort un peu de la question.
05:52 - Oui, mais il y a des conceptions différentes de l'Europe,
05:57 et je pense que le slogan est mauvais.
05:59 Donc, je suggère qu'on change de slogan.
06:01 - Nicolas Coraton, on peut aussi se poser la question du rôle du Premier ministre.
06:06 Est-ce qu'il est en mesure de concilier ses responsabilités actuelles avec son rôle accru dans cette campagne ?
06:10 - Écoutez, moi, je suis d'accord avec ce que dit M. Loïc Lefraque.
06:15 Président, c'est le rôle traditionnel du Premier ministre.
06:17 Tous les Premiers ministres de la Ve République ont mené des campagnes électorales
06:21 en même temps que de diriger le gouvernement.
06:24 Ça fait partie de la logique de nos institutions et de l'esprit de la Constitution.
06:29 Donc, je ne suis pas choqué, contrairement à vos auditeurs, et je m'inquiète.
06:32 Je suis surpris, d'ailleurs, que vos auditeurs soient choqués du fait qu'un Premier ministre fasse de la politique.
06:37 Nous avons besoin de femmes et d'hommes politiques, pas de chefs d'entreprise.
06:41 Le sujet, ce n'est pas l'emploi du temps ou l'agenda du Premier ministre.
06:45 Ils savent gérer ça.
06:46 Et la conduite de l'État, c'est aussi une conduite politique
06:49 qui implique que des femmes et des hommes politiques s'impliquent dans des combats électoraux.
06:54 Ça, c'est la première chose.
06:55 La deuxième chose, est-ce qu'il va avoir du temps ?
06:58 Le problème, c'est qu'ils partent tous un peu en retard.
07:00 Et puis surtout, à mon avis, ils viennent de prendre la mesure
07:06 du scrutin et du résultat que pourrait faire M. Bardella.
07:11 Je pense qu'il y a un peu de panique à bord.
07:13 Et ce gouvernement et ce quinquennat,
07:16 qui a tapé comme un sourd sur la gauche et sur la France insoumise,
07:22 en préservant le Rassemblement national depuis le début de cette mandature, de cette législature,
07:28 qui a même d'une certaine manière fait alliance avec le Rassemblement national
07:31 en permettant l'élection de vice-président à l'Assemblée nationale.
07:34 C'est l'acte de naissance de cette législature.
07:39 Aujourd'hui, se rend compte qu'il est complètement dépassé,
07:43 non pas par les éléments de langage, mais par l'idéologie et la bataille culturelle
07:46 que mène avec beaucoup de brio M. Bardella.
07:49 Nous avons un Premier ministre qui est en retard
07:53 et qui comble un retard qui a aussi été acquis par le Président de la République.
07:57 Les vraies voix, vous venez de vous exprimer.
07:59 Longuement, on avait dit une petite...
08:00 Mais bon, ce n'est pas grave, parce que c'était très intéressant.
08:02 Là, maintenant, Jean-Christophe Gallien,
08:05 vous êtes un spécialiste de la communication politique.
08:08 Jean-Christophe, répondez à nos auditeurs.
08:11 Est-ce que, finalement, c'est une démarche
08:15 qui, en termes de communication, ne peut être que positive pour Gabriel Attal
08:19 ou est-ce que c'est contre-productif,
08:20 parce qu'il est en train de se mettre tout le monde à dos en faisant campagne
08:23 alors qu'il devrait travailler ?
08:25 Non, je crois qu'il est obligé de travailler.
08:27 C'est dans son acte de naissance.
08:29 Sa lettre de mission, elle ne date pas d'avant-hier ou de la semaine dernière.
08:31 Elle date du moment où il entre en fonction.
08:33 Rappelons-nous que le Président de la République a déclaré cette campagne
08:36 d'abord au vœu et ensuite à l'hommage rendu à Jacques Delors.
08:40 C'est quelqu'un qui est déjà rentré en campagne pour les européennes à ce moment-là
08:42 parce qu'il sait très bien lui-même que la cotation qui sort de cette élection,
08:46 ce n'est pas la cotation de Gabriel Attal ni de Mme Meillier, qu'on ne connaît pas,
08:49 encore moins du parti, mais d'Emmanuel Macron.
08:52 Donc, je veux dire qu'une élection comme celle-là,
08:54 qui est à la proportionnelle intégrale sur la totalité du pays,
08:57 en une seule circonscription, c'est une cotation.
09:00 C'est plus qu'un sondage.
09:01 C'est la réalité du poids respectif des forces politiques à l'intérieur de ce pays
09:04 pour la suite, les deux ans qui viennent avant la présidentielle.
09:07 Donc, ce jour, une partie qui de fait a vu le président de la République s'engager en Corne,
09:12 ce n'est pas encore une fois la semaine dernière ou il y a quinze jours,
09:14 il a commenté bien plus tôt.
09:16 Gabriel Attal, de mon point de vue, il s'est un peu planqué, il s'est un peu caché.
09:20 Il pensait pouvoir s'échapper.
09:22 C'est vrai que c'est le rôle traditionnel du chef du gouvernement,
09:25 le premier ministre, à la fois chef du gouvernement et chef de la majorité.
09:29 Qu'est-ce que c'est cette majorité aujourd'hui ?
09:30 C'est bien compliqué de le dire.
09:32 Et c'est la majorité, rappelons-nous,
09:34 une majorité qui croise la majorité relative à l'Assemblée nationale,
09:38 mais aussi celle qui peut s'exprimer dans d'autres situations géographiques
09:41 ou en tout cas d'autres institutions.
09:45 Et donc, on est sur quelque chose qui, évidemment, est un piège,
09:48 est un piège terrible parce que, qu'est-ce qui se passe pour Gabriel Attal ?
09:52 Évidemment, il va se faire haïr contre M. Bardel à CETE,
09:55 encore une fois, je le redis, dans son acte de mission départ.
09:58 C'est pour ça, parce qu'on prend quelqu'un de 34 ans contre un autre de 28 ans.
10:01 Et c'était déjà dit à ce moment-là, rappelons-nous, au mois de janvier.
10:04 Et donc, aujourd'hui, voilà, il va rentrer vraiment dans la bataille
10:07 parce qu'il est obligé de le faire.
10:09 Il engage...
10:10 Mais ça peut le desservir, mais ça peut le desservir.
10:12 Bien sûr, il l'engage.
10:14 Il engage de fait aussi une partie de la suite pour lui,
10:17 parce qu'Emmanuel Macron va le mettre face à une responsabilité qui est très forte,
10:20 celle du résultat.
10:21 Mais il ne fait raï pas seulement contre M. Bardel, et surtout pas.
10:24 Il va, ça a été dit, la maltraitance de la gauche,
10:27 en tout cas de l'aile gauche, Macronite.
10:30 C'est là que ça se joue. Le marché électoral de M. Bardel,
10:32 il est occupé totalement par M. Bardel, un peu les Républicains,
10:36 et puis une partie Mme Maréchal.
10:38 Mais de l'autre côté, M. Attal, il a fait railler avec Mme Maillet,
10:42 mais avec M. Glucksmann, qui le talonne,
10:44 et qui aujourd'hui va l'embêter si jamais il passe en deuxième position.
10:48 Et c'est un marché politique beaucoup plus encombré, beaucoup plus compliqué.
10:51 Et donc, aujourd'hui, Gabriel Attal ou pas Gabriel Attal,
10:54 ça va être très compliqué pour eux.
10:56 Mais rien d'alarmant au fait de faire campagne.
11:00 Au contraire, c'est très constitutionnel, comme ça a été dit.
11:02 C'est même classique, même si lui a cherché à s'en échapper,
11:05 parce que, évidemment, c'est un vrai piège politique.
11:08 - Parlons vrai sur Sud Radio, on file au standard 0826-300-300.
11:11 Nous sommes toujours avec Jacques de Saint-Lau. Jacques, vous êtes là avec nous.
11:14 - Oui, bonsoir. - Re-bonsoir.
11:17 - Vous avez raison, parce que d'autres auditeurs nous ont rejoints.
11:20 - Bravo. - Alors, Jacques, qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
11:23 Est-ce qu'il est à sa place, notre Premier ministre ?
11:26 - Bah, écoutez, pas du tout.
11:27 Moi, je dis que, à la limite, c'est une bouée qui est envoyée
11:31 parce que le bateau Macron est en train de couler.
11:34 Donc, il envoie une bouée pour sauver les meubles.
11:38 Mais je ne pense pas que ce soit ça qui va sauver quoi que ce soit.
11:43 Et puis, M. Gabriel Attal a autre chose à faire que de rentrer en campagne.
11:49 Parce que ce qui est important, surtout, c'est que les citoyens votent.
11:53 Ça, c'est très important. Il a les votés.
11:55 - À les voter, ça c'est sûr. C'est très important.
11:57 - Oui, ce que dit Jacques, en fait, c'est la tendance de notre petite consultation
12:01 sur le compte X de Sud Radio. On est à 95%.
12:05 Alors, je vous entends tous. - On est à 96, exactement.
12:08 - 96. On entend Jean-Christophe Gallien, Nicolas Corato, spécialistes.
12:12 Mais vous aussi, Loïc Lefloch-Prigent et Philippe Bilger.
12:16 Il faut quand même avoir ça en tête.
12:18 - Jean-Christophe, est-ce que le problème aussi de la liste Macroniste,
12:26 c'est qu'en général, aux européennes, le Front National ou le Rassemblement National
12:34 obtenait des bons résultats.
12:36 Mais le fait qu'aujourd'hui, si le résultat se confirme le 9 juin,
12:44 la liste conduite par Jordan Barnett là serait très loin devant.
12:50 Est-ce que ça ne vient pas du fait que le citoyen français est frustré
12:57 de n'avoir pas assez d'occasion de donner son avis
13:00 et que là, il va évidemment s'en servir contre Emmanuel Macron ?
13:07 - Forcément, pour répondre à cette question, il y a des paramètres nombreux
13:12 dans une équation qui fabrique un vote, en tout cas des intentions de vote.
13:15 Aujourd'hui, on n'est pas encore dans le vote définitif.
13:17 Il faut laisser cette campagne se dérouler jusqu'au 9 juin.
13:19 Je pense que ça, c'est important.
13:20 L'entrée en campagne de Gabriel Attal peut peut-être bouger à 52 points.
13:24 Je vous le dis, il est plutôt menacé, non pas par M. Pardela,
13:26 qui est sur, encore une fois, un marché électoral et politique qui est très différent.
13:32 Et donc, effectivement, la frustration, évidemment, des envies aussi positives,
13:35 c'est jamais, ce n'est pas toujours négatif.
13:37 Il faut arrêter de penser aussi que les gens se positionnent
13:40 parce qu'ils n'ont plus envie ou qu'ils n'ont pas envie de voter contre.
13:43 Il y a aussi des choix très positifs.
13:45 Et sur une consultation, je vous dis que voilà, elle est européenne,
13:49 mais elle a été tellement renationalisée, et pas seulement pour balader partout en Europe.
13:52 Je veux dire que ce n'est pas le cas partout.
13:54 Les enjeux traités à 80 % ou alors 70-30, c'est d'abord du national et après de l'européen.
14:00 Évidemment, c'est très intégré quand on connaît les affaires.
14:02 Mais pour les gens, on parle d'abord du local, du national
14:05 et ensuite, effectivement, de la dimension européenne,
14:07 qui est souvent caricaturée, souvent utilisée pour, évidemment, expliquer des difficultés.
14:14 Mais c'est vrai que les consultations sont d'abord nationales, on va dire, concrètement,
14:19 et touchent finalement un objet politique nationalisé ou renationalisé.
14:23 Et à partir de là, la difficulté pour le clan Macron,
14:27 c'est que, évidemment, cette cotation, je le redis, s'aîle.
14:30 Et c'est pour ça que d'ailleurs tous les partis y vont,
14:32 que tous les partis y vont seuls ou quasiment parce qu'ils veulent fixer un rapport de force pour la suite.
14:37 C'est quoi la suite ? Les deux ans qui viennent, les élections législatives et surtout présidentielles
14:41 qui viendront et qui se préparent déjà là. C'est un avant premier tour, si vous voulez.
14:45 Et donc, les gens qui tombent et s'entravanent en deux ans, c'est son camp qui est en difficulté, vous voyez.
14:51 - OK, Jean-Christophe Gallien. Il faudra quand même nous expliquer combien de temps il reste
14:57 à notre Premier ministre pour aller en campagne, sachant la somme de travail qu'il a.
15:02 Ça vous semble... Oui, mais Nicolas Torrato...
15:05 - Mais oui, mais moi je suis désolé, vous êtes un spécialiste, mais moi je pose la question que tout le monde se pose.
15:10 - C'est pas une question de spécialiste, c'est une question à un moment aussi de sincérité.
15:13 Franchement, un Premier ministre, il n'est pas là pour pointer, vous voyez.
15:16 Il n'a pas son badge le matin quand il part et quand il revient.
15:19 Un Premier ministre, il travaille 24 heures sur 24, il fait de la politique 24 heures sur 24.
15:24 - Pardon, il fait de la... - Et d'une certaine manière, c'est ça.
15:27 Vous imaginez, si on avait un Premier ministre, un chef du gouvernement qui dirait, voilà,
15:31 il va y avoir une élection au suffrage universel dans un mois, ce sujet ne m'intéresse absolument pas.
15:36 - Non mais pardon, on peut se poser la question du choix de la candidate.
15:38 On peut se poser la question du choix de la candidate.
15:40 Pourquoi ils ont choisi une candidate qui n'a pas les épaules, de l'ancien bon entend ?
15:43 - Moi je suis... - Et pourquoi, attendez, excusez-moi,
15:45 et pourquoi est-ce qu'à ce moment-là, c'est un homme qui prend la parole à la place d'une femme ?
15:48 On peut targuer ça de phallocratie.
15:50 - C'est un autre sujet. Moi je suis assez d'accord avec Philippe Bilger.
15:52 Cette candidate, Valérie Ayé, est plutôt une bonne candidate.
15:55 Je pense d'ailleurs qu'on aurait pu lui laisser plus de temps et la préparer en amont
15:59 par rapport à la liste, qui est arrivée très tardivement, pour la mettre "en orbite".
16:04 Après, elle est, à mon avis, très mal conseillée, très mal entourée.
16:08 Je pense qu'il faudrait qu'elle reste à côté de M. Gagnan,
16:11 plutôt qu'au conseiller qui l'ont préparée pour ce débat,
16:15 où malheureusement elle a été bonne, mais surtout à la fin, et très mauvaise au début.
16:19 Donc là-dessus, il faut aussi que nos gouvernants et nos femmes politiques soient bien conseillées.
16:25 C'est un métier aussi de conseiller un homme ou une femme politique, ça s'apprend.
16:28 Il ne faut pas confier ça à n'importe qui, il faut aussi arrêter de prendre de mauvais conseillers.
16:32 Mais pour le temps de travail du Premier ministre, n'ayons aucune inquiétude,
16:36 Georges Pompidou faisait campagne.
16:38 Et je ne me souviens pas qu'on ait dit que Georges Pompidou fut un mauvais Premier ministre.
16:42 - Et on ne pose même pas la question à Loïc Lefreuil-Legend,
16:44 parce que lui, il a été PDG, et forcément vous travaillez 24 heures sur 24 aussi,
16:48 mais bon, c'est comme ça... - Oui, mais oui, ça n'a pas de sens.
16:51 La question qui est posée, la réponse qui est donnée, n'a pas de sens.
16:55 Un Premier ministre, ça fait de la politique, et ça fait de la politique compte tenu des priorités.
17:01 - Et il est obligé de se droguer, c'est dur ce que vous dites.
17:04 - Il est normal que la priorité soit laissée, de redresser la barre des sondages,
17:09 et par conséquent il s'y engage, je trouve ça parfaitement naturel.
17:13 - On y va, vous étiez parfait, merci Jean-Christophe Galli.
17:15 - On rappelle que vous êtes communicant politique et politologue.
17:18 Et puis alors qu'est-ce qu'on fait ? Parce que vous croyez que je vais réussir à le dire ?
17:21 - Oui, on va jouer, alors nous en fait on joue 24 heures sur 24, c'est vrai qu'on dort pas.
17:26 - Toutes les nuits, tout le temps.
17:28 Allez, c'est qui c'est qui qui l'a dit dans un instant ? Restez avec nous.

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