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  • 29/03/2024
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver sur ces news punchline week-end.
00:05 Nous sommes ensemble jusqu'à 18h pour décrypter l'information, l'analyser, débattre également
00:10 avec nos invités.
00:11 Je vous les présente dans un instant.
00:12 Mais avant, au sommaire de l'émission cet après-midi, un week-end de Pâques sous le
00:16 signe de la menace terroriste.
00:18 Tous les voyants sont au rouge pour les services de renseignement français.
00:21 Cette nuit, le groupe terroriste Etat islamique a appelé à mener des attaques dans le monde
00:25 entier pour cibler les chrétiens et les juifs.
00:28 Nous y revenons dans un instant.
00:30 La réponse du gouvernement après l'affaire du proviseur du lycée Maurice Ravel.
00:35 La ministre de l'éducation nationale Nicole Belloudet annonce la création d'une force
00:39 mobile scolaire nationale.
00:40 Objectif, être envoyée dans les établissements scolaires en cas de difficultés en termes
00:45 de sécurité.
00:46 Alors qu'est-ce que cela veut dire ? Qu'en pensent nos invités ? Et est-ce la fin du
00:49 fameux pas de vague ? On en débat avec nos invités.
00:53 Et puis cette décision du Quai d'Orsay qui pose question.
00:56 30 millions d'euros vont être versés à l'UNVRA, l'agence d'aide humanitaire de l'ONU pour
01:01 les réfugiés palestiniens.
01:02 Des employés sont soupçonnés d'avoir participé au massacre du 7 octobre.
01:07 Plusieurs pays avaient suspendu leur aide fin janvier.
01:10 Le Quai d'Orsay qui annonçait discrètement hier reprendre ses versements avant même le
01:14 résultat d'un audit.
01:16 Fin avril alors, la France peut-elle financer une agence dont des employés ont été soupçonnés
01:20 de terrorisme ? Nous nous posons la question cet après-midi.
01:25 Et pour y répondre, pour vous accompagner autour de ce plateau, Gabrielle Cluzel.
01:30 Bonjour ma chère Gabrielle.
01:31 Bonjour Olivier.
01:32 Véronique Jacquet nous accompagne également.
01:33 Bonjour Véronique.
01:34 Bonjour à tous.
01:35 A vos côtés Thomas Bonnet, journaliste politique CNews.
01:37 Bonjour mon cher Thomas.
01:38 Bonjour Olivier.
01:39 Un autre journaliste politique.
01:40 Louis Dragnel cette fois.
01:41 Bonjour.
01:42 Bonjour Olivier.
01:43 La parole à vous.
01:44 Dans un instant nous reviendrons sur la menace terroriste qui pèse sur la France.
01:46 Mais avant, nous faisons un point sur les toutes dernières actualités puisque Simon Guilain
01:50 est également avec nous.
01:51 Mon cher Simon, bonjour.
01:52 Bonjour Olivier et bonjour à tous.
01:57 On commence avec les prévisions de circulation pour ce week-end pascal.
02:00 Bisons fûtes et voies oranges dans le sens des départs aujourd'hui.
02:03 Ça sera rouge en Ile-de-France et en Auvergne Rhône-Alpes.
02:06 Des prévisions identiques pour les retours lundi.
02:08 Ça sera rouge dans les Hauts-de-France, en Ile-de-France, en Normandie ou encore en
02:11 Bretagne.
02:12 Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record au 1er mars avec 76 766 personnes
02:19 incarcérées, soit 4000 de plus que l'année précédente.
02:22 En un an, la population carcérale a augmenté de 6,1% et la densité carcérale globale
02:27 s'est établie à 124,6%.
02:30 Et puis Benhamin Netanyahou donne son feu vert à un nouveau cycle de pourparler en vue
02:34 d'une trêve dans la bande de Gaza.
02:36 Les négociations vont se tenir à Doha et au Caire en Égypte.
02:39 Depuis l'adoption par les Nations Unies d'une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat,
02:44 Israël et le Hamas se renvoient la responsabilité de leur incapacité à trouver justement un
02:49 accord.
02:50 Merci beaucoup Simon, nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point complet sur
02:54 les toutes dernières informations.
02:56 Je vous le disais, à la une, donc un week-end de Pâques sous le signe de la menace terroriste.
03:01 Une semaine après l'attentat qui a touché Moscou, tous les voyants sont au rouge pour
03:05 les services de renseignement français, à tel point que le plan Vigipirate a été réhaussé
03:09 dimanche soir au niveau urgence attentat sur l'ensemble du territoire national.
03:13 Et dans un message diffusé cette nuit, le groupe terroriste Etat Islamique appelle à
03:18 mener des attaques dans le monde entier, des attaques contre les chrétiens, contre les
03:22 juifs.
03:23 Alors dans ce contexte explosif, le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet de
03:26 la République une présence policière devant les lieux de culte.
03:30 Les détails signés Aminata Demphal et Augustin Donadieu.
03:33 Pour les fêtes de Pâques, les forces de l'ordre seront présentes devant chaque église
03:38 catholique et temple protestant.
03:40 Une demande du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui se veut prévoyant dans le contexte
03:45 actuel.
03:46 Le niveau très élevé de la menace terroriste qui continue de peser sur notre pays exige
03:51 le maintien d'une extrême vigilance, notamment vis-à-vis des manifestations et des lieux
03:57 à caractère religieux.
03:58 Le ministre demande notamment au préfet d'insister sur plusieurs points.
04:03 Le contrôle visuel des flux entrants aux fins de détection d'individus suspects, la limitation
04:08 du nombre d'accès aux lieux de culte ou encore le contrôle des véhicules en stationnement
04:13 à proximité des lieux de rassemblement ou de culte, des instructions que Gérald Darmanin
04:18 aurait doublées d'un SMS.
04:19 Depuis le début de l'année, deux projets d'attentat ont été déjoués en France, l'un
04:24 d'entre eux concernait un édifice religieux catholique.
04:27 Claude Monique spécialise des questions au terrorisme, et au renseignement est en liaison
04:32 avec nous.
04:33 Mon cher Claude, nous vous entendrons dans un instant.
04:35 Mais avant, Gérald Darmanin s'est exprimé il y a quelques minutes, à la fois pour fêter
04:40 une belle montée vers Pâques à tous les chrétiens, mais il est également revenu
04:43 sur la sécurisation des lieux de culte en France.
04:46 Ce week-end, c'est le week-end de Pâques.
04:49 C'est un moment extrêmement important pour tous les chrétiens du monde, et évidemment
04:53 pour tous les chrétiens en France.
04:55 En tant que ministre de l'Intérieur, je veux le rassurer de notre parfaite mobilisation,
05:00 les préfets, les policiers, les gendarmes, pour qu'entre ce vendredi saint et le lundi
05:05 de Pâques, pendant tout le week-end, il y ait des policiers, des gendarmes qui protègent
05:09 les lieux de culte et singulièrement les fidèles.
05:11 La liberté religieuse n'a pas de sens si évidemment les fidèles ont peur et si lorsqu'ils
05:17 vont dans leurs églises, dans leurs temples, ils ont des difficultés.
05:20 Des difficultés parce que bien sûr, je sais aussi que les chrétiens sont des cibles,
05:24 des cibles qui touchent, comme ça a été le cas il y a maintenant quelques mois, quelques
05:29 années à Nice et ailleurs, les fidèles et les ministres du culte.
05:34 Effectivement, les chrétiens sont des cibles.
05:36 Ça a été rappelé cette nuit par le porte-parole de l'État, du groupe terroriste État islamique.
05:41 On va en parler justement avec Claude Moniquet, spécialiste des questions du renseignement
05:45 et au terrorisme.
05:46 Mon cher Claude, bonjour.
05:48 Peut-être pour commencer, cette menace qui vise la France, elle vient d'où précisément ?
05:52 Puisque je le disais en introduction, dans un message diffusé cette nuit, le groupe
05:57 terroriste État islamique appelle à mener des attaques dans le monde entier contre les
06:00 juifs, contre les chrétiens et c'est son porte-parole à Boé, au Daïfa, Alain de
06:06 Sarri, qui livre ce message.
06:08 Qui est-il précisément ? Qu'est-ce qu'il représente ?
06:10 Bonjour Olivier.
06:11 Sur Alain de Sarri, en fait, on sait très peu de choses sur sa personnalité.
06:15 On sait qu'il est porte-parole central de Daesh, de l'État islamique depuis août
06:20 2023, donc ça fait moins d'un an.
06:22 Il a succédé à son prédécesseur qui avait été arrêté.
06:25 On ne sait rien d'autre.
06:27 On ne connaît pas son visage.
06:29 On ne connaît pas son âge.
06:30 Sa nationalité.
06:31 Son nom de famille.
06:32 On ne sait même pas où il se cache actuellement.
06:34 Probablement dans la zone syro-iraquienne, mais sans aucune certitude.
06:40 Ce qui est intéressant dans ce message, c'est qu'on est en face d'un message officiel,
06:44 très structuré, de 40 minutes de l'État islamique.
06:48 Plus d'une petite revendication en quelques lignes, comme on a pu voir ces derniers jours
06:52 après l'attentat de Moscou.
06:53 Et ça veut clairement dire que c'est une suite logique de l'attentat de Moscou.
07:00 Et ça veut dire que cet attentat, commis par une branche de l'État islamique,
07:03 l'État islamique au Khorassan, a été commis au nom de l'ensemble de la mouvance,
07:08 de l'ensemble du groupe.
07:09 Et ça, évidemment, c'est particulièrement inquiétant.
07:11 On le savait, mais c'est une confirmation.
07:13 Alors vous restez avec nous, Claude Moniquet, puisque vous aviez une interrogation,
07:16 Gabrielle Cluzel, effectivement, dans ce message.
07:19 Il est question de loup solitaire.
07:21 Cela vous a interpellé ?
07:22 Oui, de fait, l'État islamique fait appel au loup solitaire.
07:26 Alors cette expression "loup solitaire", elle a servi longtemps, me semble-t-il,
07:29 à rassurer plutôt les Européens.
07:31 C'est une façon lénifiante de leur dire "écoutez, vous voyez, ce sont des gens isolés,
07:34 ce ne sont pas des gens groupés en réseau,
07:37 ce ne sont pas des individus projetés avec des opérations très organisées à l'avance".
07:42 Mais finalement, les loups solitaires, c'est donc une armée comme une autre pour l'État islamique,
07:48 puisque c'est des loups tous, sauf solitaires, in fine.
07:51 Ça veut dire quoi, Claude Moniquet, du coup ?
07:53 Ça veut dire que le groupe terroriste État islamique
07:56 mise davantage sur des attaques d'individus déjà présents sur le territoire
08:02 plutôt qu'une attaque projetée,
08:03 puisque le retour d'une attaque projetée était évoqué ces derniers jours ?
08:09 Non, je pense que ce sont les deux.
08:11 D'abord, je voudrais dire que je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit Gabriel Cluzel.
08:14 Le loup solitaire, ça n'existe pas.
08:16 On a des djihadistes qui passent à l'attaque de manière individuelle.
08:19 Ça, oui, bien sûr, on en a eu beaucoup.
08:21 Mais quand on enquête après, on se rend toujours compte qu'ils ont été motivés,
08:24 qu'ils ont été recrutés, qu'ils ont été incités,
08:26 qu'ils ont été armés, qu'ils ont parfois été amenés sur place.
08:28 Donc, il y a une cellule autour d'eux, il y a des gens.
08:30 Et en fait, avec ce message, Al-Ansari, je dirais, se couvre sur les deux fronts.
08:35 Il est certain que l'État islamique va tenter des attaques massives,
08:41 des attaques en réseau, des attaques groupées, mais ça peut échouer.
08:44 En faisant appel en plus à cette main-d'œuvre gratuite, si je puis dire,
08:48 des soi-disant loups solitaires qui sont susceptibles d'attaquer,
08:53 en fait, ils démultiplient, c'est un effet démultiplicateur sur la menace.
08:57 Il ne s'agit plus seulement de réseaux à détecter,
08:59 mais il s'agit d'une extrême attention sur les lieux même où les attaques peuvent avoir lieu,
09:03 parce que le danger peut surgir à n'importe quel moment, de n'importe qui,
09:08 armé d'un couteau, au volant d'une voiture ou armé d'un marteau,
09:11 comme on l'a vu à Bir-Haqqaïm.
09:13 Louis Dragnel, vous êtes particulièrement bien renseigné sur toutes les questions de renseignement.
09:18 Est-ce qu'effectivement, aujourd'hui, ça grouille sur les lignes,
09:21 si je puis dire, des renseignements français ?
09:24 Est-ce qu'il y a effectivement des indices qui montrent que la menace est particulièrement élevée
09:27 ces dernières heures, au moment de ce week-end de paille ?
09:30 Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a vraiment eu une bascule depuis l'attentat de Moscou,
09:33 l'attaque terroriste de Moscou, et une prise de conscience de la part des services de renseignement européens,
09:38 que l'Occident chrétien, pour schématiser, était à nouveau vulnérable,
09:43 et avec typiquement, ça me permet de rebondir sur la discussion d'avant,
09:48 sur l'État islamique qui parle de loups solitaires,
09:51 en fait, en langage de renseignement, ça veut dire l'activation à distance
09:55 de gens qui sont déjà présents sur le territoire.
09:58 Et c'est exactement ce que les services de renseignement français ont documenté,
10:02 c'est-à-dire qu'ils redoutent, ils craignent,
10:04 non pas l'arrivée de combattants qui viennent de l'étranger
10:09 pour commettre des attentats sur le territoire français,
10:11 mais bien des cellules de ressortissants kirghistes, tadjiks,
10:16 un certain nombre de nationalités qui sont en lien avec l'État islamique au Khorasan.
10:23 Et donc c'est vraiment ça que redoutent les services de renseignement,
10:26 et c'est la raison pour laquelle, depuis le week-end dernier,
10:28 donc depuis l'attaque terroriste de Moscou,
10:31 les capteurs de la DGSI ont été réorientés vers toutes les personnes
10:36 qui vivent sur le territoire français et qui sont originaires,
10:40 qui sont en lien avec tous ces pays d'Asie centrale qu'on vient de citer,
10:44 donc le Kirghistan et même l'Afghanistan,
10:47 parce que l'État islamique au Khorasan, c'est à l'origine,
10:50 le Khorasan c'est le nom médiéval de l'Afghanistan,
10:52 donc c'est voilà, la base arrière est vraiment là.
10:56 Et donc ce qui est redouté, c'est cette activation à distance de ces ressortissants-là,
11:02 et donc qui seraient susceptibles de commettre des attaques de masse.
11:05 Donc c'est le retour du terrorisme de haute intensité.
11:08 On s'était habitué, entre guillemets, depuis quelques années,
11:12 à des retours d'attaques au couteau,
11:14 ce qu'on appelle des attaques terroristes de bas du spectre.
11:17 Eh bien là, ce qui est craint, ce qui est redouté,
11:20 c'est le retour des attaques qu'on a connues il y a quelques années, en 2015,
11:24 avec le Bataclan, avec les commandos qui attaquent à l'arme automatique.
11:28 Et des attaques, oui, redoutées par un grand nombre de Français,
11:33 puisque selon un sondage chez News Europe 1, le JDD dévoilé hier,
11:37 eh bien nous allons le voir à l'instant sur l'antenne.
11:41 - Ils sont nombreux, près de 7 Français sur 10, Véronique Jacquier,
11:48 ont une crainte très forte d'un attentat sur le territoire français.
11:52 Il y a des millions de concitoyens qui s'apprêtent à fêter Pâques,
11:56 qui vont aller aux différents offices, qui vont aller à la messe.
11:58 Est-ce que vous avez le sentiment que la menace, elle est effectivement plus grande
12:01 ou c'est la peur qui est plus grande aujourd'hui ?
12:04 - Les deux. La menace est effectivement plus grande
12:06 avec ce que l'on vient d'exposer comme situation.
12:11 La peur est évidemment plus importante pour deux raisons.
12:14 La première, parce qu'on s'habitue quand même depuis trop longtemps
12:18 à avoir cette petite musique dans la tête,
12:20 d'avoir quand même des policiers devant des églises depuis quelques années.
12:25 Je vous rappelle que c'était quand même déjà le cas, par exemple, à Noël.
12:29 On s'habitue trop aussi à des attentats quand même au couteau
12:32 qui ont tué trois personnes dans la cathédrale de Nice
12:36 ou qui ont quand même égorgé le père Hamel.
12:39 On oublie ça, mais les Français finalement n'oublient pas dans leur paysage
12:43 cette mise en situation qui fait que les catholiques sont de plus en plus visés
12:46 et ce, en règle générale, dans l'indifférence générale.
12:49 Puisque je me souviens que sur ce plateau,
12:51 on avait parlé de la profanation de la cathédrale de Rouen
12:54 et Gérald Darmanin s'était fendu d'un tweet
12:57 parce qu'il y avait eu une mosquée qui avait été visée.
13:01 Mais en revanche, il avait mis plus de 48 heures,
13:03 sans doute après avoir écouté ces news,
13:05 pour se fendre d'un tweet en soutien à la communauté catholique.
13:09 Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de fidèles à la fois catholiques
13:13 ou alors de la communauté juive qui, lorsqu'ils rentrent dans les bâtiments,
13:16 font attention, regardent une éventuelle porte de sortier avec leurs enfants
13:19 et ça, ce qui n'existait pas ailleurs.
13:21 Il ne faut pas oublier qu'effectivement la communauté catholique en France
13:23 est la première visée, que ce soit par des profanations,
13:26 que ce soit par des incidents dans des églises,
13:28 que ce soit par des tentatives d'attentats,
13:30 voire par des attentats, comme je viens de le signaler.
13:33 Maintenant, il faut qu'on ait tous aussi en toile de fond
13:36 que la communauté catholique de par le monde
13:39 est constamment visée par l'État islamique.
13:41 Il ne faut quand même pas oublier le nombre d'attentats au Nigeria,
13:45 notamment à Noël.
13:46 Il ne faut pas oublier à Pâques 2019,
13:49 les centaines de morts qu'il y a eu dans des églises
13:52 au moment de la messe de Pâques,
13:54 des attentats suicides dans plusieurs églises.
13:57 Donc évidemment, souhaitons que ça n'arrive pas dans notre pays,
13:59 mais n'oublions pas l'ensemble de la communauté chrétienne de par le monde.
14:02 - Qui est constamment visée.
14:05 - D'ailleurs, Gérald Darmanin a eu une pensée ce soir dans son message
14:08 pour les chrétiens d'Orient, eux aussi,
14:10 on sait, particulièrement visés par l'État islamique.
14:12 Avant de vous libérer, Claude Moniquet,
14:14 peut-être cette dernière question.
14:15 On l'a entendu, il y a de la peur chez les concitoyens français.
14:19 Je le disais, certains vont à la synagogue ou à l'église
14:22 en regardant derrière eux, en regardant s'il y a une porte de sortie
14:25 ou s'il y avait une éventuelle attaque.
14:27 Dans le quotidien, beaucoup aujourd'hui réagissent comme ça.
14:30 Néanmoins, peut-être pour rassurer les services de renseignement français,
14:34 même si on ne connaît pas leur travail, par définition,
14:36 ils travaillent dans le secret,
14:38 ils sont efficaces aujourd'hui en France.
14:41 - Oui, nous avons la chance d'avoir depuis...
14:44 La France, rappelons-le d'abord,
14:46 est exposée au terrorisme depuis plus de 30 ans.
14:49 Ça a commencé avec les attentats liés à la cause algérienne,
14:53 je veux dire le GIA dans les années 90.
14:56 Nous avons eu toute une série d'épisodes tragiques depuis.
15:00 Donc on a eu le temps malheureusement,
15:03 et la possibilité, l'occasion, de forger plusieurs outils,
15:07 d'abord en outils judiciaires.
15:08 Nous sommes le seul pays européen à avoir un parquet dédié au terrorisme,
15:12 des juges d'instruction spécialisés,
15:14 et puis bien entendu des services de police
15:16 et des services de renseignement qui se sont aguerris
15:19 et qui peuvent compter sur la collaboration,
15:22 la coopération avec des services étrangers.
15:24 Donc oui, je pense, la menace, soyons clairs et précis,
15:27 ne faisons peur à personne, la menace est réelle.
15:30 Les Français sont adultes, ils le savent, ils viennent de le dire,
15:33 mais on peut avoir confiance dans les services de sécurité,
15:38 dans la police, dans l'armée qu'on voit à l'image,
15:40 qui participe à Vigipirate et qui sont sur le terrain
15:43 et qui le seront encore plus en ce week-end de Pâques.
15:46 Maintenant, évidemment, le risque zéro n'existe pas,
15:49 mais je pense qu'avoir peur et renoncer par exemple,
15:53 à aller à l'église, à aller à un chemin de croix, à aller à la synagogue,
15:56 eh bien ce serait faire gagner le terrorisme.
15:58 Donc essayons de vivre normalement
16:01 et sachons qu'effectivement les services français font le maximum,
16:05 avec de grosses capacités,
16:07 pour empêcher la commission de tout attentat sur le territoire national.
16:10 Un grand merci Claude Moniquet, spécialiste terrorisme et renseignement.
16:14 Merci une nouvelle fois pour votre éclairage et vos précisions.
16:18 Les chrétiens, on le disait, mais également les juifs,
16:20 dans le viseur de l'État islamique, la communauté juive toujours plus menacée,
16:24 d'ailleurs depuis l'attaque terroriste du 7 octobre,
16:26 ce vendredi qui marque d'ailleurs le 175e jour de détention
16:29 pour les otages détenus par l'organisation terroriste du Hamas
16:32 dans la bande de Gaza.
16:34 Je vous le rappelle, trois de ces otages sont français.
16:36 Ils se nomment Ofer, Oriane et Oahd.
16:38 Nous pensons donc à tous ces otages cet après-midi, à leurs familles également.
16:42 Et nous demandons une fois de plus leur libération immédiate,
16:45 leur libération sans condition.
16:47 Souvenez-vous d'ailleurs, parmi ces terroristes,
16:49 certains sont accusés d'être employés de l'UNRWA.
16:54 L'UNRWA, c'est l'agence d'aide humanitaire de l'ONU
16:56 pour les réfugiés palestiniens.
16:58 Ils sont une douzaine soupçonnés d'avoir participé au massacre.
17:02 Fin janvier, après cette annonce, plusieurs pays, dont la France,
17:05 avaient annoncé suspendre leur aide financière.
17:07 Sauf que hier, de façon assez discrète d'ailleurs,
17:10 on y reviendra avec vous Thomas,
17:12 le Quai d'Orsay a annoncé le versement de 30 millions d'euros à l'agence.
17:17 Qu'est-ce que l'UNRWA peut-être ?
17:18 Déjà avant pour les téléspectateurs,
17:20 pourquoi l'agence était dans le viseur de plusieurs pays ?
17:22 On voit le résumé avec Aminat Adem
17:24 et puis vous nous donnez toutes les précisions,
17:26 Thomas Bonnet, dans un instant.
17:28 Créée en 1949 par l'ONU,
17:32 l'UNRWA a pour objectif d'aider les réfugiés palestiniens
17:35 déplacés après la création d'Israël.
17:38 L'agence est présente à Gaza,
17:40 mais également en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et en Jordanie.
17:44 Elle dispense des services qui vont de l'éducation à la santé,
17:48 en passant par l'infrastructure des camps.
17:50 Mais après l'attaque du 7 octobre dernier,
17:52 l'UNRWA se retrouve dans la controverse.
17:55 Israël accuse 12 employés de l'agence d'être impliqués
17:57 dans le massacre mené par le Hamas.
18:00 Des accusations lourdes de conséquences,
18:02 puisqu'une quinzaine de pays, dont la France,
18:04 suspendent leur financement.
18:06 Aujourd'hui, ces mêmes pays ont décidé de reprendre
18:09 leur contribution en faveur de l'agence onusienne.
18:12 La France a annoncé participer à hauteur de 30 millions d'euros cette année,
18:16 à la condition que l'UNRWA remplisse ses missions avec neutralité.
18:19 Le rapport final de l'ONU, mené par un comité indépendant
18:22 chargé d'évaluer la neutralité de l'agence,
18:25 doit être rendu le 20 avril.
18:27 Le rapport final, l'enquête, l'audit sera rendu le 20 avril,
18:31 mais le Quai d'Orsay, Thomas Bonnet, n'a pas attendu
18:34 pour annoncer la reprise des versements à l'UNRWA.
18:37 On s'en était arrêté aux déclarations du mois de janvier,
18:39 où le ministère des Affaires étrangères français avait déclaré
18:42 qu'aucun versement n'était prévu pour l'année 2024
18:45 à cette agence de l'UNRWA.
18:47 Et assez étonnamment et de manière assez discrète aussi,
18:50 vous en parliez Olivier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
18:53 Christophe Lemoyne, dans son point presse hier, a annoncé
18:56 que la France va de nouveau verser de l'argent à cette agence.
19:00 On peut écouter son intervention qu'on a coupée.
19:03 En 2024, la France contribuera aux actions de l'UNRWA
19:10 à hauteur de plus de 30 millions d'euros.
19:13 Nous verserons nos contributions en nous assurant
19:16 que les conditions sont remplies pour que l'UNRWA remplisse ses missions
19:20 dans un esprit dénué d'appels à la haine et à la violence.
19:23 Nous n'avons jamais cessé de soutenir l'UNRWA.
19:27 En 2023, il y avait eu un doublement de l'aide à l'UNRWA.
19:31 Il y avait eu des apports exceptionnels d'aide à l'UNRWA compte tenu de la situation.
19:37 Nous avons toujours dit que l'UNRWA joue un rôle crucial à Gaza et dans la région
19:42 et qu'il faut impérativement qu'elle puisse continuer
19:46 son travail sur place.
19:48 Vous l'avez entendu, c'est assez étonnant parce qu'on pensait
19:50 que la France avait suspendu ses versements alors que d'autres pays
19:53 également ont suspendu leurs versements, que l'Audit va rendre son verdict
19:57 au mois d'avril et que parallèlement les services de renseignement israéliens
20:01 il y a quelques jours ont déclaré que selon leurs informations,
20:05 450 terroristes tels qu'ils les qualifient, en tout cas assimilés au Hamas,
20:10 seraient employés par l'UNRWA.
20:12 Ça montre qu'il y a peut-être une ampleur bien plus grande.
20:15 On est bien loin des 12 de départ.
20:17 On est bien loin des 12 qui ont été écartés dans un premier temps.
20:19 Selon les services de renseignement israéliens.
20:21 Il y a l'Audit, c'est vrai que ça étonne Widarinel
20:23 puisque la France à la fois qui se positionne, on le rappelle, du côté des Israéliens
20:27 dès le lendemain du 7 octobre et en même temps qui entend apporter
20:31 son soutien aux populations gazaouies qui sont sous les bombes,
20:34 on peut tout à fait le comprendre, mais c'est tous ces soupçons
20:38 qui pèsent sur cette agence onusienne.
20:40 Est-ce que la France n'avait pas intérêt à passer via un autre canal
20:43 en attendant en tout cas l'Audit ? C'est ça qui interroge ce soir.
20:46 Il y a un sujet moral et après il y a un autre sujet qui est l'efficacité de l'aide
20:50 apportée aux populations gazaouies qui objectivement en ont cruellement besoin.
20:54 Pour la question logistique, la France parallèlement à cette aide-là,
20:58 a essayé justement de contourner la logistique du Hamas à Gaza
21:04 en faisant des opérations de largage par avion de palettes de produits alimentaires,
21:10 de médicaments. Le problème c'est que d'ailleurs le Hamas explique
21:17 que ce n'est pas forcément la bonne solution puisqu'il y a un certain nombre
21:20 de largages qui se sont retrouvés dans la mer, le long des plages.
21:23 Il y a plein de gens qui se sont battus pour essayer de récupérer
21:27 toute cette aide qui arrivait. Donc il y a eu une remise en question
21:31 du dispositif français et d'ailleurs il n'y a pas que les français qui ont fait ça.
21:34 D'ailleurs c'est la France avec la Jordanie et d'autres pays arabes.
21:38 Et je pense que l'objet ici, le quai d'Orsay a pris cette décision-là,
21:44 c'est en fait sous la pression de toutes les ONG qui sont plus ou moins liées au Hamas
21:51 pour montrer, je ne vous dis pas que c'est une bonne chose,
21:54 mais pour montrer que finalement la France continue d'aider à sa manière,
21:57 indirectement, en mettant complètement de côté justement l'aspect moral
22:02 qui pour moi est le plus important.
22:04 C'est tout de même étonnant au fond que la France puisse subir des pressions
22:10 de différentes ONG proches des terroristes du Hamas
22:13 et qui finalement se concluent par ce type de décision.
22:16 Ça on a du mal à l'entendre.
22:18 Il y a beaucoup d'interrogations, surtout qu'en fait aucun doute n'a été levé
22:22 entre le moment où on a dit "on arrête de donner de l'argent" et aujourd'hui.
22:25 Donc il n'y a pas grande logique.
22:27 En plus si j'ai bien compris, la France donne indirectement une deuxième fois
22:30 ce que l'Europe donne aussi à l'Une Roi.
22:33 Donc c'est une façon pour la France de donner deux fois.
22:36 Alors ça commence à faire beaucoup.
22:38 C'est bizarre qu'il y ait un monopole.
22:40 C'est vrai que c'est des interrogations légitimes que tout le monde peut se poser.
22:42 Pourquoi il n'y a pas d'autres ONG qui sont amenées à aider ?
22:46 Tout le monde est d'accord que les populations palestiniennes ont besoin d'être aidées.
22:50 Mais pourquoi ça transite forcément par celle-ci ?
22:54 Il y a évidemment la question de la traçabilité.
22:56 Un donateur dans n'importe quel organisme que ce soit a le droit de savoir ce que devient son argent
23:01 et pas donner des sommes qui sont utilisées d'une façon qu'on ignore.
23:07 Et puis il y a aussi, j'ai lu ça ici et là,
23:10 qu'il y a des pays qui vraiment se positionnent très fortement
23:15 pour défendre les populations palestiniennes, voire pour défendre le Hamas parfois,
23:20 voire qui l'accueillent chez eux, qui condamnent les Israéliens et qui sont finalement...
23:24 et qui renaclent en revanche à donner de l'argent via l'Unrwa.
23:29 Donc nous les Français, ce sont des bons élèves, sans savoir où va leur argent, on ne sait pas pourquoi,
23:33 et avec, une fois de plus, pas beaucoup de prudence eu égard à ce qui se fait.
23:38 Véronique Jacquet peut-être pour conclure que nous n'avons pas entendu sur cette question.
23:42 C'est vrai que la question de la traçabilité de cet argent, de ses versements, est essentielle au fond pour les Français.
23:47 Oui, ça c'est une chose, mais cette histoire me paraît emblématique quand même
23:52 de la façon désormais de faire de la politique diplomatique.
23:55 C'est-à-dire que c'est vraiment la politique diplomatique de la bonne conscience.
23:58 Parce que derrière, il y a un million de Gazaouis qui sont en train de mourir de faim,
24:02 donc vous pouvez ne pas donner d'argent.
24:04 On ne fait plus la politique de la conscience en se disant "le monde dans lequel on est est tragique".
24:09 Donc comme l'a dit Louis, ça rejoint un problème moral, mais ce problème moral,
24:13 il faut être capable de le sous-peser en faisant la meilleure politique qui soit,
24:16 en disant "voilà, cette agence n'est pas blanc-bleu, il y a des terroristes dedans",
24:21 et en plus on sait tout de même que cet argent, depuis des années,
24:25 sert probablement à avoir financé des tunnels sous Gaza, etc.
24:29 Donc là, on est en train, au nom de la bonne morale, de financer quelque chose
24:33 qui nous mène en plein dans une forme d'immoralité vis-à-vis de l'état d'Israël.
24:37 Donc on marche sur la tête, malheureusement, je pense qu'on est loin de sortir de cet état d'esprit,
24:42 parce que c'est vraiment un état d'esprit.
24:44 Et nous suivrons de très près tout cela, bien évidemment.
24:47 On va marquer une courte pause, dans un instant nous allons revenir sur cette annonce du gouvernement
24:52 après l'affaire du proviseur du lycée Maurice Ravel, la mise en place d'une force mobile scolaire.
24:57 Alors, qu'est-ce qu'on entend par force mobile scolaire ?
25:01 Gygène de l'éducation nationale ? Je ne sais pas.
25:03 Thomas Bonnet ? On en est loin.
25:05 Thomas Bonnet nous donnera toutes les précisions dans un instant.
25:08 Restez avec nous, à tout de suite sur CNews.
25:14 De retour sur le plateau de Punchline Weekend, bienvenue.
25:17 Si vous nous rejoignez, nous sommes ensemble jusqu'à 18h pour vous accompagner.
25:20 Véronique, Jacquier, Gabriel Leclusel, Louis Dragnel, Thomas Bonnet.
25:23 Dans un instant, nous allons revenir sur la réponse du gouvernement
25:26 après l'affaire du proviseur du lycée Maurice Ravel.
25:28 Mais avant, il est avec nous Simon Guillain.
25:30 Un point sur les toutes dernières actualités avec vous.
25:33 Trois jours après le départ du proviseur du lycée Maurice Ravel,
25:39 des dizaines de personnes se sont rassemblées aujourd'hui devant l'établissement scolaire.
25:43 Parmi elles, des élus de la République ou encore des chefs d'établissement.
25:46 L'ancien proviseur du lycée Maurice Ravel a été menacé de mort
25:49 après une altercation avec une élève à qui il avait demandé d'enlever son voile.
25:53 L'inflation ralentit en France au mois de mars.
25:56 Elle s'établit à 2,3% sur un an contre 3% au mois de février.
26:00 Des chiffres communiqués aujourd'hui par l'INSEE,
26:02 qui invoquent notamment un ralentissement de la hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie.
26:06 Et puis l'Ukraine impose des coupures d'électricité dans plusieurs régions du pays.
26:11 Une décision qui intervient alors que de nouvelles frappes russes ont gravement endommagé trois centrales thermiques.
26:16 Kiev demande de l'aide aux pays occidentaux, cher Olivier.
26:19 Merci beaucoup Simon.
26:22 Je vous le disais à la une de l'actualité, la réponse du gouvernement
26:25 après l'affaire du proviseur du lycée Maurice Ravel.
26:27 Pour rappel, le directeur de l'établissement a donc préféré quitter son poste
26:32 après avoir été menacé de mort.
26:34 Il avait demandé à une élève de BTS de retirer son voile.
26:37 L'élève a assuré que le professeur l'avait giflé,
26:40 sauf que la plainte a été classée sans suite.
26:42 Et comme dans l'affaire Samuel Paty, tout est donc parti d'un mensonge.
26:45 C'est ce qu'a souligné hier soir sur notre antenne l'avocat du proviseur.
26:50 Nous l'entendrons dans un instant, mais avant, signe de solidarité,
26:53 des dizaines d'élus et de parents se sont réunis devant la cité scolaire de Maurice Ravel ce matin à Paris.
26:59 Retour sur ce rassemblement avec Mathilde Kouvilleurs-Flornois.
27:02 Ils se sont réunis tôt ce matin devant l'établissement Maurice Ravel
27:07 pour afficher leur soutien au proviseur menacé de mort.
27:11 Des dizaines d'élus, d'enseignants et de parents d'élèves se sont rassemblés à l'initiative du Parti Socialiste.
27:16 Nous dénonçons l'emprise que pourrait avoir aujourd'hui le fondamentalisme religieux
27:20 vis-à-vis d'agents du service public, en l'occurrence de ce proviseur,
27:24 qui n'a fait qu'appliquer les lois de la République.
27:26 La France est un pays laïque, c'est une République laïque,
27:29 et c'est important que nous soyons là ce matin pour le rappeler.
27:32 Plus tard dans la journée, le principal syndicat des chefs d'établissement
27:35 a pris la parole pour la première fois depuis le début de l'affaire.
27:39 La communauté éducative reste déterminée à exercer pleinement et librement ses fonctions.
27:44 Nous sommes debout pour dire qu'on ne reculera pas.
27:50 Il n'est pas question, face aux attaques de ceux qui voudraient contester la République,
27:57 les valeurs de la République et la laïcité, il n'est pas question de reculer.
28:01 Nos collègues savent ce qu'ils ont à faire, continueront à le faire,
28:05 malgré les tentatives de déstabilisation.
28:07 Le gouvernement a également décidé d'agir.
28:10 Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé que l'Etat allait porter plainte
28:14 contre la jeune femme voilée pour dénonciations calomnieuses.
28:17 Et le gouvernement a donc apporté une réponse.
28:21 Ce matin, par la voix de la ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet,
28:24 elle a annoncé la mise en place d'une force mobile scolaire.
28:28 Je déploierai une force mobile scolaire qui sera nationale
28:35 et qui pourra être projetée dans les établissements qui connaîtraient des difficultés.
28:39 Cette force scolaire qui permettra aux établissements qui sont en difficulté
28:45 de prendre en charge pendant un temps assez long la difficulté
28:48 est destinée à rassurer les enseignants et les équipes éducatives.
28:52 C'est tout à fait essentiel pour moi.
28:54 Thomas Mouadat, éclairez-nous, cela veut dire quoi une force mobile scolaire, très concrètement ?
28:59 Alors, le ministère de l'Education nationale indique que ce seront des équipes
29:03 qui pourront être projetées, déployées dans un délai de 48 heures
29:06 dans les établissements où c'est nécessaire pour, vous l'avez entendu d'ailleurs
29:10 dans les propos de Nicole Belloubet, rassurer le personnel enseignant.
29:14 Dans les faits, il s'agit d'une vingtaine d'agents du ministère de l'Education nationale.
29:20 Cela fait écho en quelque sorte à une autre proposition qu'avait fait le Premier ministre
29:25 Gabriel Attal il y a quelques semaines qui était des cellules d'appui pédagogique
29:30 où là aussi on peut projeter des membres des rectorats respectifs selon les académies
29:35 pour venir en aide aux professeurs qui seraient face à des situations
29:38 où par exemple le contenu de leurs cours serait contesté par des élèves
29:43 ce qui est arrivé assez récemment au mois de décembre, on se rappelle de cette histoire
29:46 dans les Yvelines, le professeur de français avait été menacé
29:49 il avait montré des nues artistiques, c'est typiquement le genre de cas
29:52 où elle pourrait recevoir désormais le soutien du personnel du ministère de l'Education nationale.
29:57 Véronique Jacquier, je vais employer une expression beaucoup employée dans le milieu journalistique
30:02 est-ce que vous y voyez un pansement sur une jambe de bois, si je puis dire, après cette mesure ?
30:07 Est-ce que la comparaison vous semble bonne ?
30:09 Oui, j'y vois la prise de Doliprane pour calmer la fièvre quand on ne traite pas l'infection
30:15 et l'infection est sacrément grave et la patient peut mourir si la France ne réagit pas
30:22 c'est-à-dire si le gouvernement franchement ne prend pas le taureau par les cordes
30:25 moi je serais en saignant, je me dirais on a un ministre qui se fout de nous
30:28 pour deux raisons d'abord parce qu'elle n'emploie que le mot difficulté
30:31 elle n'emploie pas de menace de mort, elle n'emploie pas intimidation
30:34 deuxièmement parce qu'on a l'impression qu'on ne sait pas quel bon médicament appliquer
30:40 parce qu'on ne fait toujours pas le bon diagnostic
30:42 ou parce qu'on ne s'autorise pas à faire le bon diagnostic
30:45 à savoir qu'on a quand même un proviseur qui est menacé de mort
30:49 et que ce n'est pas la première fois que cela arrive
30:52 il y a trois personnes qui vont comparaître le 31 mai prochain
30:55 après avoir menacé de mort un autre proviseur qui était à la tête d'un établissement à Ivry-sur-Seine
31:01 et pour expliquer la façon dont les choses se sont passées dans cet établissement-là
31:06 c'est parti du fait que la proviseure a demandé à une élève de retirer son abaya
31:11 elle n'a pas voulu, l'élève a aussitôt crié à l'islamophobie sur les réseaux sociaux
31:18 sa vidéo a été vue 400 000 fois
31:22 et à partir de là, si j'ose dire, il y a quelques loups solitaires
31:25 qui ont lancé une fatwa et qui ont fait que la proviseure s'est retrouvée menacée
31:29 donc c'est dire qu'on ne prend pas en compte le fait
31:33 et il y avait eu des médiations entre la jeune femme qui avait voulu garder son abaya
31:39 ses parents et l'établissement, c'est-à-dire le proviseur et le corps professoral
31:46 c'est dire que ces gens-là ne veulent pas de médiation, ils ne veulent pas la paix
31:50 ils veulent faire la guerre, ils testent de toute façon pour aller toujours plus loin
31:54 à cela en plus se greffe un écosystème, c'est qu'on l'a vu avec l'exemple du lycée Maurice Ravel
31:59 la moitié des élèves, voire plus, étaient du côté de l'élève incriminé
32:05 et certains enseignants également
32:07 c'est-à-dire qu'il y a quand même tout un corpus qui ne partage absolument plus les valeurs de la République
32:12 alors qu'on est en permanence en train de nous bassiner avec les valeurs de la République
32:16 donc je pense que Nicole Belloubet est très très loin d'avoir posé le bon diagnostic
32:22 et de choisir le bon médicament
32:24 Vous parlez de diagnostic, dans ce diagnostic il y a la question du fameux pas de vague
32:28 c'est une formule que nous avons entendue et qui est apparue sur Twitter en octobre 2018
32:33 un élève avait braqué, cette fois un pistolet factice sur sa professeure, cela s'est passé dans un lycée à Creil
32:39 le hashtag donc "pas de vague" a été utilisé de façon ironique par les professeurs
32:43 pour raconter les violences dont ils étaient victimes au quotidien
32:46 et l'absence de soutien dans la hiérarchie
32:48 et encore ce matin sur notre antenne, la porte-parole du gouvernement Prisca Teveneau l'a assuré
32:53 il faut en finir avec le pas de vague
32:56 mais ce cap, ça fait bien longtemps qu'il est déjà affiché
32:59 Jean-Michel Blanquer en parlait déjà lorsqu'il était en fonction à la tête du ministère de l'éducation
33:06 et ce n'était pas le seul, écoutez
33:08 Aucun acteur de l'école, que ce soit un élève, un professeur, un personnel, ne doit se sentir seul
33:13 il doit pouvoir faire appel à l'institution
33:15 alors je sais que pendant longtemps on a dit que l'éducation nationale c'était le pas de vague
33:18 mais c'est fini, je l'ai dit depuis 4 ans
33:21 bien sûr ça prend du temps pour devenir une réalité concrète pour tous
33:25 nous sommes aux antipodes d'une politique de pas de vague
33:29 si on était sur une politique de pas de vague
33:32 nous ne publierions pas chaque mois les chiffres relatifs aux atteintes à la laïcité
33:39 Je veux donc réaffirmer au professeur
33:42 oui nous tournons la page du pas de vague
33:45 nous l'avons démontré
33:46 oui je vous soutiendrai
33:48 oui je vous accompagnerai
33:50 oui je vous défendrai toujours
33:52 L'autorité est donc une des questions centrales de notre école
33:55 j'aurai l'occasion de faire des annonces sur ce sujet avant la fin de l'année là aussi
33:59 pour reconquérir l'autorité qui est due à l'école et à ses professeurs
34:02 je sais combien cette attente est forte parmi les français
34:05 mais aussi parmi les professeurs, nous serons au rendez-vous
34:08 Le caractère tout à fait essentiel du respect de la laïcité
34:11 c'est le fondement de la République, c'est le fondement de notre école
34:13 c'est notre socle commun
34:15 et nous devons évidemment absolument faire respecter ce principe là
34:19 je le dis clairement ici, le pas de vague c'est terminé
34:23 nous ne voulons plus de ça dans l'éducation nationale
34:25 intéressant Gabrielle Cluzel ce montage de David Pougeot
34:29 c'est terrible hein
34:30 c'est terrible
34:31 parce que la fin du pas de vague finalement ça ne semble pas être fini
34:34 non la fin du pas de vague on l'attend comme on attend Godot, la belle arlésienne
34:37 mais visiblement elle n'est pas pour demain
34:39 ce petit montage est terrible parce qu'il montre l'impuissance
34:44 des gouvernements successifs et des mots, des mêmes mots qui se répètent
34:48 pardon moi j'essaie de réfléchir concrètement à la solution qui a été apportée par Nicole Belloubet
34:54 alors c'est vrai qu'il y avait déjà eu la cellule valeur de la République
34:57 comment ça va se passer ?
34:59 j'ai l'impression qu'ils imaginent la vie comme un épisode de Plus Belle la vie
35:02 d'un téléfilm de France 3
35:04 on va dire gentiment aux gens que c'est pas bien ce qu'ils ont fait
35:07 tout va s'arranger, ça va être happy end
35:09 vous croyez vraiment que le terroriste qui a tué Samuel Paty
35:11 en arrivant avec deux autocollants et un flyer
35:13 on va le convaincre de revenir sur ses idées islamistes
35:16 qui va escorter les professeurs quand ils vont rentrer le soir tard dans la rue
35:20 quand ils ont été menacés de mort
35:21 ça va être les fameux délégués mobiles de la nouvelle cellule
35:26 tout ça c'est évidemment du gadget et c'est profondément tragique
35:31 parce qu'en réalité on ne parle pas du fond du sujet
35:35 d'ailleurs même toutes les circonlocutions
35:37 on dit "oui ils attaquent la laïcité, la République, ils attaquent la France"
35:40 on va être très clair, c'est quand même une contre société qui se constitue
35:44 et qui attaque la France
35:46 on peut parler d'ailleurs un peu comme en matière de terrorisme
35:52 parce que là c'est un terrorisme à un peu basse intensité
35:55 quand vous faites peur à un proviseur au point qu'il quitte son établissement
36:00 et bien là aussi on peut parler d'éléments qui ont l'air solitaires
36:03 mais qui en réalité sont tous unis par la même idéologie
36:09 la même religion, les mêmes fins
36:14 donc on voit bien que tout ce que propose Nicole Belloui
36:17 il faut qu'elle sorte quelque chose, il faut qu'elle dise quelque chose
36:19 mais là vraiment c'est pas au niveau
36:21 il faut qu'elle dise quelque chose, c'est intéressant Louis Dragnel
36:24 est-ce que c'est l'événement qui est médiatisé
36:26 et ensuite le politique va s'en apparaître parce qu'il n'a pas le choix
36:30 ou effectivement il y a dans les discussions que vous pouvez avoir avec tel ou tel ministre
36:35 aujourd'hui il y a vraiment cette volonté de s'attaquer au fond du problème
36:39 ou alors il y a ce sentiment d'être totalement dépassé
36:41 et on essaye effectivement mesurette après mesurette
36:44 de combler un peu les pots
36:47 la première chose je ne pense pas que ce soit un phénomène médiatique
36:50 c'est-à-dire que c'est la vie des gens
36:52 et nous on est le miroir de la vie des gens
36:54 c'est pour ça qu'on en parle
36:56 donc on n'invente pas ou on n'accentue pas
36:58 c'est simplement la réalité du quotidien
37:00 le deuxième élément, moi ce qui me frappe c'est la militarisation des mots
37:04 et en fait plus on emploie des mots à consonance militaire
37:08 on parle de projection, d'équipe mobile
37:11 on a l'impression qu'on envoie...
37:13 une série à suites
37:14 exactement
37:15 on va vous faire un OPEX dans l'émissaire
37:17 et plus on emploie des mots à connotation militaire
37:20 moins il y a une action forte derrière
37:22 et j'ai l'impression qu'il n'y a plus que les mots
37:24 parce qu'on voit que le gouvernement n'arrive pas à apporter la bonne réponse
37:28 parce qu'il fonctionne tout le temps aussi
37:30 c'est-à-dire que le problème c'est...
37:31 donc à l'école, en réalité, bien sûr que c'est un problème qui concerne l'école
37:35 mais des enfants qui profèrent des menaces de mort
37:39 qui envoient des messages pour menacer de commettre des attaques terroristes
37:43 commises au nom de l'islam
37:44 c'est un problème qui est bien plus large
37:46 c'est-à-dire que ça se produit à l'école
37:48 parce que c'est là où l'impact est le plus fort
37:49 et où le symbole est le plus fort
37:51 mais il y a en amont plein de choses qui ont échoué avant
37:54 et je pense qu'en fait il faut revoir totalement tout
37:57 on va pas... si vous voulez
37:59 on a l'impression que toutes les réponses en ce moment
38:01 c'est "alors on va apporter une réponse sur les banlieues"
38:03 ensuite on va faire un truc sur la justice des mineurs
38:06 ensuite on va faire une opération sur des équipes projetées
38:10 et puis c'est une vingtaine de personnes
38:12 tout ça, objectivement, je trouve n'a aucun sens
38:15 c'est-à-dire que maintenant il faut arrêter de toucher à tout
38:17 il faut essayer de voir où est le problème
38:18 on voit qu'on est allé au bout d'un système
38:20 et bien dans ce cas-là, si on est allé au bout d'un système
38:22 ça sert à rien de dire "bon bah, comme on est face au mur
38:24 on va employer des mots plus forts"
38:25 non, ça ne réglera pas le problème
38:27 et n'oublions pas que le coeur de l'histoire, Thomas Bonnet
38:29 c'est tout de même, à la fin, le proviseur qui part
38:32 c'est tout de même le proviseur qui part
38:34 maintenant ce qu'il faut c'est harceler en fait
38:36 je pense que les mots... et il faut changer totalement tout
38:39 on va pas envoyer des...
38:41 Olivier, le sujet c'est plus d'envoyer des équipes
38:44 je rejoins ce que disait Véronique Jacquet
38:46 les gens ils veulent pas parler
38:48 l'objectif c'est pas d'organiser des équipes de dialogue
38:51 c'est de harceler
38:52 et moi ce que je veux c'est que...
38:53 ce que je veux entendre moi de la part du gouvernement
38:55 et je pense qu'il y a beaucoup de français qui sont comme ça
38:57 ils veulent en fait qu'on leur explique
38:59 que tous ces gens qui mettent le bazar partout
39:02 eh bien ils soient harcelés par l'État
39:04 et qu'en fait ce soit eux qui soient maintenant mis dans l'embarras
39:07 et qu'on protège simplement les gens qui ne donnent rien à la personne
39:10 Et est-ce que Gabriel Attal aurait pas dû recevoir en personne ce proviseur
39:13 et lui dire "vous restez, vous restez"
39:15 et le convaincre de rester
39:17 parce que symboliquement ça aurait été fort, non ?
39:19 La vérité c'est que Gabriel Attal il a tenté de récupérer
39:21 ce qu'il pouvait faire
39:23 parce qu'il est plus ministre de l'éducation nationale
39:25 aujourd'hui il doit gérer tous les dossiers
39:27 et on voit que pour répondre à votre question de tout à l'heure
39:30 Nicole Belloubet a un peu de retard sur les différentes étapes
39:34 elle a mis du temps avant d'aller dans le lycée Maurice Ravel
39:36 elle a mis du temps avant d'annoncer
39:38 des choses qui en plus en termes de communication
39:41 ne sont pas très efficaces
39:42 Gabriel Attal tente de faire ce qu'il peut
39:44 mais il ne peut pas résoudre tous les problèmes
39:46 et puis notez Olivier que ces dispositifs
39:48 ces brigades d'appui pédagogique
39:50 elles existent déjà à l'échelle juste de la région Île-de-France
39:52 avec d'ailleurs beaucoup plus d'agents
39:54 que ce qui nous a été annoncé tout à l'heure
39:56 et l'efficacité, ces brigades elles existent depuis 2019 je crois
39:59 et l'efficacité, en tout cas l'expérience nous montre
40:02 qu'elles n'ont pas permis de régler la situation loin de là
40:04 Peut-être un dernier mot Véronique Jacquet
40:06 et on l'a appris aujourd'hui
40:07 un adolescent de 16 ans a été interpellé ce matin
40:09 à son domicile près de Bordeaux
40:12 il a été emplacé en garde à vue
40:13 après des menaces de mort, des menaces d'attentat
40:15 c'est ce qu'on a appris de notre journaliste sur place
40:19 il dit qu'il voulait simplement faire peur
40:21 il conteste toute volonté de faire du mal
40:23 il voulait juste éviter d'aller en cours
40:25 comme tous les autres
40:26 C'est ça le problème
40:27 Je crois que si Gabriel Attal et Nicole Bellobé
40:30 voulaient montrer qu'ils avaient vraiment pris
40:33 enfin s'ils prenaient vraiment à bras le corps le sujet
40:36 déjà ne serait-ce que pour marquer leur respect
40:39 vis-à-vis du proviseur menacé
40:41 ils auraient dû immédiatement le mettre sous sécurité
40:46 enfin ils devraient bénéficier d'une protection policière
40:48 C'est-à-dire la protection professionnelle ?
40:50 Oui, il a une protection
40:51 c'est-à-dire si je me sens en danger
40:53 je peux passer un coup de fil
40:54 et effectivement on m'envoie deux personnes
40:56 pour me servir presque de gilet pare-balles
40:58 si j'ose dire
40:59 bon, on en est là
41:00 donc je trouve que c'est quand même indécent
41:02 vis-à-vis de la protection de ce proviseur
41:04 et moi je crois qu'il y a quand même
41:06 beaucoup d'enseignants en France
41:07 qui commencent à se poser des sacrées questions
41:09 ensuite, comme on l'a déjà signalé
41:11 la jeune fille qui est à l'origine de toute l'affaire
41:13 aurait dû être expulsée du lycée
41:16 mais ne serait-ce que pour montrer
41:18 qu'effectivement on leur fait la guerre
41:20 pied à pied
41:21 et qu'ils n'ont plus leur place
41:22 dans un établissement quel qu'il soit
41:23 Juste pour conclure
41:24 nous allons rejoindre Emeric Pourbet en Corse
41:26 dans un instant
41:27 mais juste pour conclure
41:28 Louis Draynel, vous croyez
41:29 quand cet enfant de 16 ans à Bordeaux
41:31 on vient de l'apprendre
41:32 donc dit "non, je voulais juste pas aller en cours"
41:34 mercredi dernier
41:35 c'est une excuse
41:36 mais derrière c'est pas le fond du...
41:38 puisque c'est pas le problème du...
41:39 Ah bien sûr, non, non, mais à chaque fois
41:40 c'est l'excuse psychiatrique
41:41 enfin c'est comme dans toutes les affaires
41:43 de terrorisme
41:44 enfin beaucoup d'affaires de terrorisme
41:46 beaucoup d'affaires de harcèlement à l'école
41:47 beaucoup d'affaires de gens
41:49 qui au nom de l'islam justement
41:50 veulent s'en prendre à leur professeur
41:52 moi je trouve que c'est trop facile
41:53 faut aussi apprendre le principe de responsabilité
41:55 on est à l'école pour s'instruire
41:57 quand on profère des menaces
41:58 faut savoir ce qu'on fait
41:59 et faut assumer ses actes
42:00 donc moi je pense qu'en fait
42:02 il faut sortir des solutions
42:03 qu'on connaissait jusqu'à aujourd'hui
42:05 il y a plein de possibilités
42:07 alors on vous dira que
42:08 c'est pas l'état de droit
42:09 mais en fait l'état de droit
42:10 est là pour nous protéger
42:11 donc il faut que l'état de droit s'adapte
42:12 à la nouvelle configuration de la société
42:14 et je pense qu'il faut envisager
42:16 même, pourquoi pas
42:17 placer des élèves
42:19 des collégiens, des lycéens
42:20 qui sont dans cette situation
42:21 pourquoi pas même les mettre
42:23 dans des espèces d'internats fermés
42:25 où on leur fait faire peut-être d'autres choses
42:27 avant l'apprentissage du français et des mathématiques
42:30 mais au moins qu'on leur fasse prendre conscience
42:32 pourquoi pas avec fermeté, rigidité
42:35 il ne faut pas avoir peur de tenter d'autres choses
42:38 puisque tout ce qui a été tenté jusqu'à aujourd'hui
42:40 n'a pas fonctionné
42:41 pour essayer d'en faire des français
42:44 qui aiment leur pays
42:45 et qui respectent les autres
42:46 A la une de l'actualité de ce vendredi
42:50 la montée vers Pâques
42:51 donc pour des milliards de chrétiens dans le monde
42:53 vendredi marqué par l'office de la Passion
42:55 après l'office du chemin de croix
42:57 que vous avez pu suivre en direct sur CNews
42:59 nos trentaines vous proposent de suivre en direct
43:02 dans un instant l'office de la Passion
43:05 donc célébré par le cardinal François Bustilly
43:08 en l'église Sainte Marie de l'Assomption à Sartheine
43:12 donc c'est en Corse
43:13 où nous allons retrouver sur place
43:15 Emeric Pourbet
43:16 qui vous fait suivre avec Cristina Luzzi
43:18 donc cet office
43:19 Mon cher Emeric, bonjour
43:21 Les chrétiens commémorent donc aujourd'hui
43:23 la Passion et la crucifixion du Christ
43:26 et c'est donc depuis la Corse
43:27 que vous nous proposez de suivre cet office
43:29 dans un instant, Emeric
43:30 Oui, tout à fait
43:34 c'était vraiment un événement exceptionnel
43:36 de pouvoir vivre l'intégralité
43:38 de ces trois derniers jours
43:40 de la vie du Christ
43:42 depuis hier soir
43:43 effectivement depuis la ville de Sartheine
43:45 vous l'avez dit
43:46 dans le sud de la Corse
43:47 et effectivement aujourd'hui
43:49 c'est le Vendredi Saint
43:50 le jour où les chrétiens commémorent
43:52 la Passion et la mort du Christ sur la croix
43:56 nous allons donc entendre au cours de cet office
44:00 le long récit justement de la Passion
44:03 selon l'évangéliste Saint Jean
44:05 et puis ensuite
44:06 la particularité de cet office
44:08 ce sera la vénération de la croix
44:10 et même on peut dire
44:11 l'adoration de la croix
44:12 alors évidemment c'est très mystérieux
44:14 d'adorer un instrument de supplice
44:16 mais justement
44:17 c'est la particularité du christianisme
44:20 que de transformer cet instrument de mort
44:22 en un outil, un instrument de vie
44:25 puisque c'est à partir de cette mort
44:27 qu'ensuite à Pâques
44:29 se dévoilera la résurrection du Christ
44:32 le christianisme finalement
44:33 c'est un peu qui pergagne
44:35 et puis nous aurons également
44:37 au cours de cet office
44:38 une longue prière d'intercession
44:40 pour le monde entier
44:42 les chrétiens au cours de cette cérémonie
44:44 vont prier pour le monde entier
44:46 notamment pour les chefs d'État
44:47 c'est très important
44:48 et puis également à noter que
44:51 ici en Corse
44:52 la particularité dont vous l'avez dit
44:54 ce sera le Cardinal Boustillot
44:55 le jeune évêque de Corse
44:57 qui célébrera cet office
44:59 et il sera aussi en compagnie de personnalités
45:02 du monde politique
45:03 notamment le président du conseil exécutif
45:06 Gilles Simeoni
45:07 et c'est une belle preuve
45:08 d'une laïcité ouverte
45:10 qui se vit ici en Corse
45:12 entre d'un côté évidemment
45:13 le pouvoir religieux
45:14 et puis de l'autre côté
45:15 le pouvoir politique
45:16 tout cela se sera à vivre
45:18 donc dans quelques minutes
45:20 à 18h en direct sur CNews
45:22 et puis ensuite à 21h15
45:24 et bien il y aura la grande procession
45:26 du Catenache
45:27 le Catenache c'est donc
45:28 cette pénitent rouge
45:29 qui porte une lourde croix
45:31 à travers les rues de la ville
45:32 ce sera évidemment très impressionnant
45:34 et très beau, très émouvant
45:36 vous pourrez le vivre
45:37 et donc ici on me dit
45:38 qu'il y a environ 6000 personnes
45:40 qui sont venues pour cet événement exceptionnel
45:42 donc vraiment
45:43 ce sera une grande première aussi
45:45 que ce soit en direct
45:46 filmé à la télévision
45:47 voilà je vous donne rendez-vous
45:48 dans quelques instants
45:49 A tout de suite
45:50 Mon chème Aymeric
45:51 l'office de la Passion du Christ
45:52 à suivre à 18h
45:54 donc sur CNews
45:55 il nous reste un peu plus de 40 secondes
45:56 malheureusement on ne peut pas dépasser
45:57 puisqu'il y a ce direct
45:59 depuis la Corse
46:00 mais on peut quand même
46:01 revenir sur ce chiffre
46:02 en un mot
46:03 135 adultes
46:04 doivent être baptisés
46:05 à Pâques ce week-end
46:06 un chiffre en hausse de 31%
46:07 par rapport à 2023
46:09 au fond ce qui révèle peut-être
46:11 cette soif de spiritualité
46:13 Gabrielle Cluzel
46:14 aujourd'hui en France
46:15 Oui ce chiffre est très impressionnant
46:18 moi j'encourage tous ceux
46:19 qui peuvent le faire
46:20 à aller voir les baptêmes d'adultes
46:21 parce que c'est aussi
46:22 très impressionnant
46:24 et quand on voit les chiffres
46:26 les âges de ceux
46:27 qui sont baptisés
46:28 on se rend compte que
46:29 les jeunes sont des jeunes adultes
46:32 et ça révèle une vraie soif de spiritualité
46:36 et soif de sens
46:37 vous savez on dit souvent
46:38 les jeunes aujourd'hui
46:39 ils ont besoin d'un boulot
46:40 qui a du sens
46:41 ils n'aiment pas les bullshit jobs
46:42 peut-être qu'ils ont besoin
46:43 d'une vie qui a du sens aussi
46:44 et ils retrouvent le sens aussi
46:47 d'une religion
46:48 qui était celle de leurs ancêtres
46:49 moi je crois que ça y est
46:50 il y a quelque chose
46:51 de malheur et bon
46:52 si j'ose dire
46:53 mais le communautarisme
46:54 dans notre pays
46:55 qui force à trouver
46:56 une forme d'identité
46:57 dit à ces jeunes
46:58 mais moi aussi au fond
47:00 d'où je viens ?
47:01 quelle était ma religion ?
47:03 le christianisme
47:04 qu'est-ce que c'est ?
47:05 je crois que c'est mal
47:06 je vous remercie
47:07 je vous remercie tous les quatre
47:08 nous devons rendre l'antenne
47:09 pas une minute à perdre
47:10 donc pour retrouver
47:11 Aymeric Pourbet
47:12 Cristina Luzzi
47:13 dans un instant
47:14 à l'église Sainte Marie de L'Assomption
47:17 à Sartheine en Corse
47:18 pour suivre l'office de la Passion
47:21 qui sera célébrée par le cardinal
47:23 François Bustillot
47:24 excellente soirée sur notre antenne
47:26 je vous retrouve à 22h30
47:28 pour Scuare Info Week-end
47:29 à très vite sur CNews
47:30 Ici Olivier Véran,
47:31 ...

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