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  • 25/03/2024

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TV
Transcription
00:00 *Musique*
00:28 *Bruit de tambour*
00:29 La connexion internet, pas très nette, si l'on en juge par la cenette de ces dernières semaines.
00:36 La presse noircit ses colonnes de cette actualité troublante en eau profonde.
00:41 Plus d'un demi milliard de francs c'est fait de pertes enregistrées, censure je la voix des entreprises.
00:47 Conjoncture économique relève que des dispositions sont prises et des recommandations formulées par le gouvernement
00:54 pour résoudre la panne et restaurer la qualité du service. Priorité aux consommateurs.
01:01 Cameroun Tribune décline alors un train de mesures au rang desquels la reconduction des forfaits perdus,
01:08 la mutualisation des infrastructures, l'augmentation des capacités internet, entre autres.
01:15 En politique, focus sur l'an 39 du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, le RDPC,
01:22 en célébrant son anniversaire ce 24 mars, se projette déjà en 2025, année au cours de laquelle
01:30 le parti devra faire montre d'une grande capacité de résilience et être prêt à mener de front
01:37 la présidentielle et d'autres scrutins.
01:40 Muiyomusala Hebdo et Cameroun Tribune, en mode festivité, relèvent le soutien indéfectible
01:46 des militants de cette formation politique au président Paul Biya.
01:51 L'an 39 du RDPC, comme une veillée d'armes, intervient quelques jours seulement après le sacre
01:58 d'Emmanuel Essemé, l'homme le plus rapide d'Afrique, médaillé d'or au 100 mètres des Jeux africains d'Akra,
02:05 est en portrait géant dans les colonnes de mutation, le jour et la voix des jeunes.
02:12 Fin de scène pour la revue de presse. Place au débat.
02:18 Mesdames et messieurs, bonsoir. En ce dimanche 24 mars 2024, scène de presse ouvre le débat
02:25 sur l'embellie du cacao camerounais. Du fait de l'amélioration des pratiques agricoles
02:30 et de l'accompagnement de divers acteurs, la filière du cacao profite de la flambée
02:35 des cours sur le marché international. La bonne question qu'il faut cependant se poser,
02:39 c'est comment maintenir le cap, le cap qui permet que le prix, le prix qui est pratiqué
02:45 sur le marché, que ce prix puisse donner aux producteurs camerounais l'avantage de se retrouver
02:49 parmi les producteurs les mieux rémunérés au monde. Mais avant de parler du cacao,
02:54 nous nous intéressons à l'actualité politique de la semaine. L'élection présidentielle de 2025
02:59 mobilise la tension, les prises de parole dans les médias et la fébrilité sur les réseaux sociaux
03:04 dégagent bien les grands enjeux de cette échéance électorale capitale au Cameroun.
03:09 Nous en parlons avec le concours de nos invités sur le plateau. Je commence par Léopold Ndassi.
03:14 Bonsoir. - Bonsoir Séverin. - Merci de nous faire l'honneur d'être là.
03:18 - C'est toujours un plaisir, on dirige par là, avec nos invités dont je salue
03:23 tous les téléspectateurs de la CRTV, des scènes de presse en particulier,
03:28 et bien entendu le panel aussi. - Je rappelle que vous êtes journaliste, écrivain,
03:33 chef du service politique du quotidien Le Messager, par ailleurs,
03:38 et chargé de la communication de l'IDC. - Bien sûr. - C'est nouveau. - Je suis honoré.
03:42 Oui bien sûr, le président Thomas Ndamdiyema fait cet honneur l'année dernière.
03:47 Je crois qu'aujourd'hui je m'attèle avec toute l'intégrité possible,
03:52 avec la dévotion possible, et je vois que jusqu'à aujourd'hui j'en apprends,
03:56 parce que lorsqu'on parle de la politique c'est une chose, mais se frotter au quotidien
04:00 aux artistes politiques c'en est une autre. C'est une autre grande école,
04:03 donc au pari de cette grande dame, j'en apprends tous les jours,
04:06 et je donne le meilleur de moi-même comme je le peux, en toute liberté bien sûr.
04:11 Vous arrivez à voir la distance nécessaire entre parler de l'IDC et vos activités de journaliste ?
04:18 Ça c'est une grosse question, ça c'est un débat chaque jour au sein de la rédaction,
04:22 il y a des sujets sur lesquels je m'abstiens de me prononcer,
04:26 parce que ce faisant j'ai risque de manquer dans ma neutralité,
04:30 dans ma neutralité d'impartialité, donc c'est pour ça que souvent je suis obligé de me retirer, d'observer, faire.
04:36 Donc je suis journaliste dans l'âme, et je fais le maximum pour demeurer neutre,
04:42 comme ce soir je ferai également le maximum tantôt d'être journaliste,
04:45 que aussi communicateur, dont je préciserai.
04:48 Jean-Marie Annava, bonsoir.
04:50 Bonsoir Séverin, bonsoir à tous les téléspectateurs de la CIA TV,
04:56 bonsoir à mes co-discutants, je voudrais vous remercier pour l'invitation.
05:01 C'est vrai que ça n'a pas été facile ce dimanche,
05:05 lorsque vous revenez d'un meeting du RDPC que vous avez couvert comme journaliste,
05:11 il faut vite rattraper la ville de Yaoundé,
05:15 parce qu'il faut répondre à une invitation de la télévision nationale,
05:19 nous sommes obligés de nous faire parfois violence, comme ça a été le cas ce dimanche.
05:23 Nous en sommes honorés, je rappelle que Jean-Marie est journaliste et chef du desque politique de Royal FM,
05:30 et c'est la grande saison avec l'élection présidentielle qui s'annonce.
05:33 Oui, la grande saison ne se passe pas deux jours sans qu'on ait une nouvelle actualité,
05:39 un nouveau fait politique, nous nous en délectons,
05:43 et nous remarquons quand même que peut-être ce sera l'une des rares fois
05:49 qu'il y ait ce bruyement de la classe politique à plus d'un an d'une élection présidentielle,
05:56 en tout cas c'est l'objet de votre débat du jour.
05:59 Je continue la présentation avec Luc Bienvenu Onana, au soir.
06:03 Bonsoir Séverin, et merci de nous recevoir,
06:07 je dis également bonsoir à tous qui nous regardent au Cameroun et à travers l'Afrique,
06:13 pourquoi pas à travers le monde.
06:16 Luc Bienvenu est chef de service des reportages au poste national de la CRTV Radio,
06:21 journaliste, il est invité parce qu'il suit de près l'actualité autour du cacao,
06:26 il nous en parlera tout comme les autres membres de ce panel.
06:31 Je termine avec Maitre Diogenes Eteghissé, bonsoir.
06:34 Bonsoir Séverin.
06:35 Vous faites exception, vous n'êtes pas journaliste.
06:37 Je ne suis pas journaliste, je suis président national du parti Camerounais pour la paix,
06:41 la démocratie et la construction, un abrégé PCPDC,
06:44 je dis bonsoir au Cameroun, bonsoir à l'Afrique,
06:48 c'est un honneur de nous inviter sur la mer des Chênes, au cœur de la nation.
06:54 On rappelle que vous êtes parti de Douala pour venir participer à cette émission, merci beaucoup.
06:59 Merci infiniment.
07:00 C'était un gros sacrifice.
07:01 Merci.
07:02 Merci à vous qui nous accueillez chez vous à la maison.
07:06 Nous vivons déjà la période des grandes manœuvres politiques
07:10 jusqu'à l'élection présidentielle de 2025,
07:13 les États-majors de certains partis politiques sont déjà fortement mobilisés.
07:17 Ce 24 mars, jour anniversaire du parti dominant,
07:20 le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais est en effervescence,
07:24 une occasion pour le RDPC de lancer, de roder la machine.
07:29 Le parti État a développé des actions mettant en exerce ce que le professeur Michel Ouyane,
07:34 il est politologue, enseignant à l'Université de Yavondie II,
07:37 appelle les technologies démocratiques de mobilisation et de remobilisation
07:42 afin de demeurer à la tête de l'État du Cameroun.
07:45 Dans les rangs des forces de l'opposition, on est loin du calme.
07:48 Là aussi, plusieurs leaders politiques développent des stratégies
07:52 pour faire face aux candidats naturels du RDPC.
07:55 Je commence par l'acteur politique, vous êtes prêt à y aller ?
07:58 Nous sommes prêts à aller aux élections et d'office,
08:02 je voudrais faire observer que le Cameroun est un État de droit
08:05 qui respecte un certain nombre de règles.
08:07 Alors, je peux vous dire qu'aujourd'hui, dans les vestiaires,
08:12 on s'échauffe pleinement pour en découdre à l'heure venue.
08:17 Soit en pratique, Monsieur le Président et les autres,
08:21 organiser trois élections quand même en une année,
08:24 ça pose un problème d'organisation matérielle,
08:28 permettez-moi l'expression, les législatives, les municipales,
08:33 la présidentielle, au même moment, ça ne crée pas un problème ?
08:37 C'est un problème conjoncturel et l'État du Cameroun est très bien structuré.
08:40 Il y a la loi de finances, en lisant, vous voyez qu'on sait qu'à telle date,
08:44 on va organiser telle, telle élection, on peut être à quatre, à cinq,
08:47 peu importe, l'État, dans sa loi de finances, a programmé toutes ses élections.
08:52 Bon, mais non, moi je suis préoccupé par une chose, c'est vrai, si tu me permets,
08:58 je suis préoccupé par la paix dans ce pays, en fait.
09:03 Quand je vois comment, ça je peux vous le dire ouvertement,
09:07 les gens sont tendus du fait du politique, je suis embarrassé.
09:13 Je souhaiterais, à mon sens, là je parle en tant que journaliste,
09:17 en tant que citoyen maintenant, que quelques décisions qu'il y aurait à prendre
09:21 et qui pourraient créer des clivages, que des hommes politiques s'asseillent
09:25 et s'en tendent sur le minimum.
09:29 Nous avons déposé, maintenant, en tant que UDC, une mouture
09:35 visant à la modification consensuelle du code électoral.
09:38 On a déposé, enfin, on a déposé à la tête des différentes institutions,
09:43 on attend, le Conseil, le Parlement est à jour aujourd'hui,
09:47 on attend de voir si les différentes doléances seront prises en compte.
09:52 Nous étions sept, et les ONG qui...
09:55 Les bureaux parlementaires sont complets, on a suivi depuis vendredi.
09:59 D'abord, le lexique politique au Cameroun,
10:03 celui que j'emprunte à certains acteurs politiques,
10:07 c'est d'enrichir de nouvelles expressions.
10:10 On nous a parlé du gré à gré, je ne sais pas dans quelle école de sciences politiques
10:16 ça a été enseigné, le gré à gré en politique.
10:19 On a fait une transposition, le gré à gré a existé déjà.
10:22 Je voudrais poursuivre en disant que depuis quelques semaines,
10:26 c'est là où, au moins, c'est très courant,
10:29 l'expression transition politique est arrivée dans ce même lexique.
10:33 À côté de ça, vous ajouterez l'alternance politique.
10:37 C'est normal en démocratie qu'il y ait un tel lexique.
10:40 Vous avez parlé de trois élections tout à l'heure, c'est vrai.
10:43 Je voudrais que vous ajoutiez également l'élection des conseillers régionaux,
10:47 qui ont été élus en 2020.
10:50 Oui, vous voyez un peu.
10:52 Donc, c'est une année chargée, suffisamment chargée.
10:56 Et une année au cours de laquelle on doit organiser la grande élection,
11:00 qui est l'élection présidentielle, ce n'est pas du tout évident.
11:03 Monsieur Severin, l'article 3 de la Constitution de notre pays est clair.
11:10 Les partis politiques convoient l'expression du suffrage universel.
11:15 C'est-à-dire que la participation électorale devrait être la priorité
11:21 de tout parti politique, la conquête du pouvoir.
11:25 Dès lors que vous avez mis entre parenthèses cette mission-là,
11:29 c'est-à-dire cette vôtre liberté,
11:31 vous vous êtes décidé que je ne participe pas aux jeux électoraux.
11:35 Nous sommes dans une logique d'une démocratie apaisée.
11:38 Oui, nous sommes dans cette logique.
11:40 Même si par l'opposition on a commis des erreurs,
11:43 on souhaitait quand même que ce soit...
11:45 Oui, nous sommes dans cette logique.
11:46 Moi, je suis sur les faits.
11:47 C'est la sagesse qui parle, c'est vrai.
11:48 Pour l'instant, je suis sur les faits.
11:51 Je ne veux pas entrer dans la tête des acteurs politiques, ce qu'ils pensent.
11:55 Alors, le débat sur les calculs politiques viendra après
11:58 et des gens vont faire leur mea culpa,
12:01 ou alors ils vont commencer à faire leur introspection pour se dire
12:04 "où est-ce que j'ai pêché pour ne pas avoir un avantage comme un autre parti politique ?"
12:10 La situation que nous vivons en 2024,
12:13 nous l'avons vécue en 2015-16,
12:17 où beaucoup d'hommes politiques ont pensé que,
12:21 à l'occasion de la célébration de l'anniversaire du parti,
12:25 les responsables du RDPC ont appelé leur candidat naturel
12:29 à se présenter à une future élection présidentielle.
12:34 Ceux-là ont pensé que 2018 était déjà barré,
12:38 ce qui n'a pas été le cas.
12:39 Monsieur le Président, vous souriez quand on parlait de...
12:41 Je souris parce que, voyez-vous,
12:45 le Cameroun traverse un certain nombre de situations.
12:49 La vie chère, l'incapacité des enfants à trouver le travail.
12:55 Au lieu qu'on se concentre sur proposer des solutions relativement
13:01 au changement écologique et à la formation académique,
13:03 à la formation citoyenne de nos populations,
13:06 nous sommes concentrés dans les petits calculs politiques.
13:08 Il faut que les hommes politiques soient sérieux.
13:12 Que les militants du RDPC, qui sortent de leurs différentes manifestations,
13:18 jettent des gadgets pour palper le pouls de la population, c'est normal.
13:23 Et je voudrais faire observer que les discussions des militants
13:28 des partis politiques, dans leur petit jeu d'alliances incestueux,
13:32 a un arbitre de fin, le Conseil constitutionnel, qui dira la loi.
13:37 Et donc, du coup, les gens peuvent s'agiter.
13:41 Nous restons sereins et concentrés.
13:43 Et nous savons qu'à l'aube de 2025, sans faire la futurologie,
13:49 nous sommes sur le pont du passé et du futur.
13:53 Et donc, du coup, l'équipe actuelle, à commencer par le président de l'Oublique,
13:58 voudra bien léguer au Cameroun quelque chose de fort, de solide,
14:03 qui puisse incarner les aspirations du peuple camerounien,
14:06 qui a besoin d'avoir une nouvelle alternative.
14:09 À l'UDC, nous avons une pensée simple, c'est qu'il faut faire la politique
14:13 dans l'intérêt de l'être humain.
14:17 Toute politique qui mène à la destruction, à la déshumanisation, n'est pas politique.
14:23 Nous mettons l'être humain au cœur de la politique.
14:26 C'est pourquoi nous pensons qu'il faut toujours...
14:28 - Attendre le compte du contexte aussi.
14:30 - Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
14:31 Ça veut dire que lorsque la corde est très tendue, il faut savoir lâcher.
14:36 Parce qu'au bout du compte, on fait la politique pour le bonheur de l'être humain,
14:40 pour le bien, pour le mieux être des Camerounais.
14:42 Ce n'est pas pour qu'on se retrouve en chaîne de vaillance à chaque moment.
14:46 Il faut apaiser, il faut parler.
14:50 Et c'est notre cadeau chaque jour.
14:52 Il faut parler, se regarder en face.
14:54 Nous ne sommes pas des ennemis.
14:56 Le but, en fait, c'est de trouver l'équation,
15:01 la meilleure équation pour le bien-être des Camerounais, des citoyens.
15:05 C'est le but de la politique, rien d'autre.
15:07 Pour que notre pays avance, qu'il progresse, que nous soyons de plus en plus...
15:10 Donc voilà le crédo à l'UDC.
15:12 Et je vous dis, nous sommes en train de nous battre pour que l'honorable Thomas Hinault-Damjeu soit étudié.
15:18 Ça, il faut le dire, je ne dis pas que nous voulions ça.
15:20 Mais ce faisant, nous n'y allons pas avec les haches et les fusils en main.
15:24 Non, nous y allons en tenant compte que nous sommes dans la République,
15:27 que nous vivons ensemble dans le même pays,
15:29 et que nous avons intérêt à faire en sorte que celui qui n'est pas de mon parti,
15:33 qui est du RDPC, ou du MRC, ou du SDF,
15:36 ils sont des Camerounais, et nous devons les respecter.
15:39 Écoutez tout le monde. Entendez tout le monde.
15:42 Mais il y a quand même un discours qu'on entend,
15:46 et Jean-Marie en parlait tout à l'heure,
15:48 c'est-à-dire que dans le lexique des acteurs politiques camerounais,
15:51 il y a par exemple pour les alliances,
15:54 on vous parle de l'alternance politique,
15:56 on vous parle de...
15:58 - Du gré à gré. - Du gré à gré.
16:00 - Oui, merci beaucoup de me... - De la transition politique.
16:04 - Oui, oui. - Mais est-ce que tout cela ne nous ramène pas en arrière ?
16:08 Est-ce que ça ne fait pas penser qu'on fait un pas en avant, on fait un autre en arrière ?
16:13 Je trouve souvent que les acteurs politiques,
16:16 peut-être ce jour-là, ce qui parle maintenant...
16:17 - C'est un des acteurs... - Je dis "les".
16:19 Bon, certains, pour ne pas choquer le président qui est sur le plateau,
16:23 parfois utilisent un langage très belliqueux.
16:27 Dans l'opinion, ça peut poser un choc, oui, bien sûr.
16:31 Le mot "transition"...
16:33 - Il y a même la transhumance. - Peu importe.
16:35 Bon, transition. Mais vous avez l'impression que,
16:37 ben écoutez, on est en train de...
16:39 Parfois nous nous demandons, mais à quel jeu joue
16:42 un tel ou tel autre acteur politique ?
16:45 Vous savez, le pouvoir est dangereux, attention.
16:47 Les gens, parfois, jouent à sous-marin.
16:49 Vous voyez, il est en train de s'agiter en surface,
16:51 mais n'allez pas voir ce qu'il joue sous la table, dont nous le savons.
16:55 Alors, la transition politique.
16:58 Monsieur le Président.
17:00 C'est vrai. Aujourd'hui, je voudrais demander aux Camerounais de rester sereins,
17:05 de savoir que les agitations de certains hommes politiques
17:10 dans l'idée de transition, ainsi de suite,
17:12 la transition politique est bien organisée
17:16 par la Commission de Cameroun en termes de vacances ou de pouvoir.
17:19 Il n'y a pas le mot "transition".
17:21 Et je voudrais dire aujourd'hui aux jeunes étudiants
17:27 de rester concentrés et de s'inscrire sur les listes étorales,
17:30 parce que demain, nous changerons le curriculum de formation académique
17:34 pour passer de l'enseignement général à l'enseignement technologique,
17:37 scientifique et professionnel,
17:39 afin que la politique d'import-substitution
17:41 prenne véritablement corps.
17:43 Vous allez passer par où ?
17:44 À travers le changement du curriculum.
17:46 Vous avez des élus ?
17:47 En 2021, nous comptons avoir 110 députés.
17:50 Quand je me rase à Barbe-le-Mateur, je me vois président de la République.
17:53 Bravo.
17:55 Voyez-vous, Sévéran, le peuple a besoin de savoir.
18:01 On a aujourd'hui des gens qui ne peuvent pas se soigner dans les hôpitaux.
18:04 Il faudra qu'ils restent concentrés,
18:06 parce que nous, aux affaires, nous instaurons un pass sanitaire obligatoire
18:10 pour les Camerounais par mois de 2000.
18:12 Nous sommes 30 200 000.
18:14 Ça fait 60 400 000 fois 12 mois.
18:17 Ça fait 724 milliards de francs l'an.
18:19 Ce qui permet d'avoir une couverture santé totale dans les hôpitaux
18:23 et que les consommateurs de bière, spécialistes qui sortent des bureaux et qui restent,
18:27 nous préleverons 20 francs par bouteille de bière
18:30 et 10 francs par paquet de cigarettes fumées
18:32 pour construire des centres de santé
18:34 et des centres de recherche biomédicale dans chaque arrondissement
18:37 pour que désormais, quelqu'un ne quitte plus Vondou,
18:39 pour venir à Yaoundé se soigner,
18:41 qui ne quitte plus Hebda pour venir à Yaoundé se soigner,
18:43 qui n'quitte plus Malantoine,
18:44 qui n'quitte plus Molondou,
18:46 afin que chaque Camerounais partout se retrouve,
18:48 puisse avoir le plateau technique nécessaire pour sa santé.
18:52 Nous n'allons pas faire la transhumance.
18:54 Et déjà que nous restons sereins, parce que nous portons une vision.
18:57 Aujourd'hui, nous sommes dans 58 départements.
19:01 Il y a des conseillers municipaux et tous les autres qui sont habilités
19:05 à parrainer une candidature.
19:08 Nous allons les obtenir.
19:10 Même si c'est en une semaine, nos responsables départementaux,
19:13 je salue les populations d'Ayomogé qui m'écoutent,
19:16 et celles de Molondou qui m'écoutent,
19:18 et celles de Makari.
19:20 Alors, c'est vrai, il faut que je rappelle à Léo,
19:26 à Léopold Dacy, qui se soucie de l'apaisement du climat politique au Cameroun,
19:33 et même des élections dites inclusives,
19:36 telles que pour Népa Elections Cameroun,
19:38 il faut rappeler qu'il me souvient que c'est vrai,
19:43 le maître du jeu électoral peut être M. Bia,
19:46 qui est président de la République,
19:47 qui est d'ailleurs un légaliste,
19:48 il n'a jamais posé un acte de mémoire de journaliste
19:55 qui ne respecte pas la légalité.
19:58 Et sur le plan de l'apaisement du climat politique
20:02 pendant le cycle électoral qui a commencé de 2023 jusqu'à 2025,
20:07 Elections Cameroun est en train de tout aménager.
20:10 Depuis quelque temps, moi j'ai même vu le président national de l'UDC,
20:15 Mme Toumaïno Damdjouia,
20:16 qui a participé activement à une concertation récente
20:20 entre Elections Cameroun et les leaders de cette plateforme
20:24 pour la modification consensuelle du système électoral
20:27 et particulièrement du code électoral au Cameroun.
20:29 Donc, je ne crois pas qu'Elections Cameroun ait tourné le dos
20:33 à cette exigence des élections inclusives ou transparentes au Cameroun.
20:38 Maintenant, permettez que j'aille jusqu'au bout.
20:42 Si vous n'avez pas bien préparé une élection,
20:44 ce n'est pas la faute de notre parti politique.
20:47 Ça veut dire que vous ne savez pas comment mobiliser,
20:50 comment vous implanter.
20:51 L'article 121 du code électoral a été précis là-dessus.
20:56 Il vous dit clairement que vous avez ces possibilités-là
21:00 de présenter un candidat à une élection présidentielle.
21:03 C'est-à-dire que soit vous êtes investi par un parti politique,
21:06 donc, ce qui, ceux qui savent qu'ils n'ont pas d'élus,
21:09 c'est-à-dire conseillers régionales, au moins sous conseillers municipaux,
21:13 ou ceci, au moins l'un d'entre eux,
21:15 qu'ils sachent déjà qu'ils sont éliminés de la course
21:19 sauf s'ils vont aller se faire investir par un autre parti politique.
21:22 Deuxième possibilité, si vous avez un parti politique,
21:25 ce n'est pas à 24 heures.
21:26 Si vous avez un parti politique et qui n'a pas d'élus,
21:29 vous avez une possibilité de chercher les mêmes 300 signatures.
21:32 Vous n'avez même pas besoin d'aller vous greffer derrière un autre parti politique.
21:36 Donc, la loi électorale ainsi que la concession ont prévu
21:40 vraiment tous les mécanismes qui ne sont pas antidémocratiques.
21:44 Vous que tu as en plus là, c'est qui ?
21:46 Oui, vous avez accepté.
21:47 Non, vous c'est qui ?
21:48 Je parle comme un journaliste politique.
21:50 Ce sont des faits.
21:51 Non, tu fais l'amalgame.
21:52 Monsieur Léopold Dacy, le SIF a-t-il boycotté des élections au Canada ?
21:56 Je ne gère pas de me poser des questions.
21:58 Le MRC a-t-il boycotté les élections au Cameroun ?
22:00 Parce que vous croyez que je cible un parti.
22:02 Je suis en train de vous citer les partis.
22:03 D'autres ont même décidé de ne même jamais participer.
22:06 Je regrette qu'Arnaud Abadé ne m'ait pas compris,
22:08 mais il le fait sciemment.
22:09 Il est habitué, il est accoutumé du fait.
22:11 Vous n'avez pas du coup de l'époque.
22:12 Oui, j'en arrive.
22:13 Vous avez dit qu'élections au Cameroun
22:14 étaient tout arrangé avec l'implication de votre leader.
22:18 J'ai dit clairement ceci.
22:21 Notre problème à l'UDC,
22:24 et je pense que dans d'autres partis, on partage cette vision des choses,
22:27 c'est de tout faire pour qu'on ne tue pas des dérapages à cause des élections.
22:33 J'ai dit bien.
22:34 On a eu au Sénégal 39 morts.
22:36 Je crois que vous avez suivi ça.
22:38 Mais nous ne sommes pas au Sénégal.
22:39 Non, je donne un exemple.
22:40 C'est un mauvais exemple.
22:42 Parce qu'il y a eu des morts.
22:43 On ne veut pas que des mauvais exemples arrivent chez nous.
22:45 Laisse-moi finir.
22:46 Monsieur, nous sommes prêts.
22:49 Nous sommes prêts.
22:51 Attendez, vous ne parlez pas.
22:53 Nous sommes dans les institutions.
22:55 Le problème qui se pose aujourd'hui, c'est évidemment, il faut le citer,
23:00 le cas de l'MRC, il faut le dire ouvertement.
23:03 Les gens n'ont pas peur de le dire.
23:04 Mais c'est de ça qu'il est question.
23:05 Parce qu'on se dit, bon, comme il n'est pas allé à l'élection municipale de 2020,
23:10 l'élection couplée n'y est pas.
23:12 Mais on se dit, c'est le MSM qui dit.
23:15 Moi, je n'ai pris pas plusieurs conférences.
23:17 Pourquoi tu m'as perdu de parler ?
23:18 Non, je voudrais vous rassurer.
23:20 Ce ne sont pas les gens qui disent,
23:22 mais c'est le MSC qui dit.
23:24 Monsieur le réfecteur,
23:25 Monsieur le journaliste,
23:26 c'est clair que tout parti politique qui n'a pas d'élu est d'office éliminé.
23:31 Et dans ce cas de figure, le MSC est éliminé.
23:33 Et c'est le MSC lui-même qui l'a cherché.
23:36 Mais, attendez, j'analyse juste.
23:37 Chacun assume son sort.
23:39 J'analyse, vous comprenez de quoi je parle.
23:41 Mais nous, parce que je demeure dans ma propre maison,
23:44 à tout moment, à tout instant,
23:48 nous sommes présents, nous répondons à l'appel.
23:51 Vous voyez que je parle ici.
23:52 Nous ne sommes pas, comment je vais dire,
23:54 nous, le chauvinisme, il dit que nous, les autres meons, on regarde.
23:57 Non.
23:58 Vous êtes un parti républicain.
23:59 Justement, ça veut dire que là où ça ne va pas, nous aussi, ça ne va pas là-bas.
24:01 Même quand nous ne nous sommes pas touchés.
24:03 C'est vrai.
24:04 C'est ça.
24:05 Républicain.
24:06 Avec votre permission,
24:07 vous avez parlé tout à l'heure d'un climat politique apaisé.
24:10 Voyez-vous, l'élection, ce n'est pas le jeu.
24:13 Il s'agit d'engager l'avenir d'une nation.
24:17 Et aujourd'hui, les supputations qui vont monter sur la place publique
24:24 ont des indicateurs des événements naturels.
24:28 Et donc, du coup, pour que le climat soit apaisé,
24:32 il faut respecter le calendrier,
24:34 pour que les élus actuels, dont vous vous taguez tant à l'Assemblée nationale
24:40 et dans les conseils municipaux,
24:41 qui sont spécialistes d'augmentation des taxes matérielles,
24:45 me disent soit OTVP à Grote, permettez-moi.
24:47 Permettez-moi.
24:49 Il est important aujourd'hui que le camerounais lambda,
24:55 qui ne peut pas se soigner,
24:57 qui ne peut pas trouver du travail,
24:59 ait la possibilité de donner l'occasion à celui qui va apporter
25:03 des réponses à ses préoccupations.
25:05 Voyez-vous ?
25:06 Est-ce que ce n'est pas une erreur politique aussi de refuser d'aller à une élection ?
25:09 Même si aujourd'hui, on parle de démocratie apaisée,
25:13 oui, on voudrait apaiser le contexte,
25:15 mais les autres pensent qu'il faut l'assumer.
25:18 Si c'est une erreur, il faut l'assumer.
25:20 Je ne voudrais pas être comptable de l'inertie de certaines personnes.
25:23 Vous voyez, les grands esprits parlent des idées,
25:26 les esprits moyens parlent des choses,
25:28 les petits esprits parlent des gens.
25:29 Ceux-là, en leur temps, ont fait le choix de l'inertie,
25:34 parce qu'un parti politique sérieux ne refuse pas d'aller aux élections.
25:38 Et si vous avez un élu, vous, vous prenez que des politiques ?
25:40 Permettez-moi, Leopold, vous savez, débattons sans combat.
25:45 Non, je n'ai pas fait de combat.
25:46 Voilà.
25:47 Je n'appelle à l'appaisement.
25:48 Alors, nous restons sur la vie au sein des formations politiques,
25:51 et il y a le PCRN qui nous préoccupe,
25:55 parce que cette semaine encore, les publications Le Quotidien,
25:59 l'Info à chaud et Réalité Plus,
26:01 ces publications décrivent des situations
26:03 qui montrent qu'il y a risque d'implosion au sein du PCRN,
26:08 le Parti Camerounais pour la Reconstruction Nationale.
26:10 On a d'ailleurs appris qu'il y a eu des sanctions d'une sévérité là,
26:15 qui ont été prononcées à l'encontre de Conrad Aubin,
26:18 qui est l'un des membres de ce parti-là,
26:22 suspension des fonctions du Bureau Politique National.
26:24 Alors, est-ce que ce feuilleton, comme dans d'autres formations politiques,
26:28 est-ce que tout cela ne rend pas davantage l'atmosphère, le climat tendu ?
26:35 Si vous me donnez la parole, c'est vrai.
26:37 Je dis, en tant que journaliste, je vois cela au PCRN,
26:42 je le vis avec beaucoup de peine, quand même.
26:45 Il faut que je le dise clairement, parce que je me demande
26:49 comment Cabral Libi, en tant qu'acteur politique,
26:52 il a pris ce parti, il a donné le volume,
26:55 que tout le monde peut voir aujourd'hui à ce parti,
26:57 qui n'était pas connu avant.
26:59 Ça veut dire qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas,
27:01 on voit que Cabral Libi, quand même, a une certaine dimension, une certaine épaisseur.
27:05 S'il a pu donner, entrer à l'Assemblée Nationale,
27:09 et puis, engranger des communes, ça y est là, je crois que c'est passé comme ça.
27:13 Donc, à ce point de vue, ça veut dire qu'il est respectable,
27:16 sur le point de vue politique.
27:18 Bon, maintenant que le fondateur du parti en vient maintenant à se lever,
27:22 on ne sait piquer pas quel virus,
27:25 on vient à vouloir maintenant découdre avec lui,
27:28 cela me pose un sérieux problème.
27:31 Vous voyez, voyez-vous, il faut savoir respecter les autorités.
27:36 Ce n'est pas seulement l'autorité du président de la République.
27:39 Tout homme politique a pour fondement de savoir se soumettre à l'autorité,
27:45 ou bien de quitter la politique.
27:47 - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
27:48 - Je veux dire que M. Kona, aujourd'hui, qui est le président fondateur,
27:52 devrait donner du respect à Cabral.
27:56 Je ne le défends en rien,
27:58 Dieu sait que nous ne sommes pas amis quelque part,
28:00 mais quand même, si c'est lui qui tient le gouverneur aujourd'hui,
28:03 venez lui mordre les talons par l'arrière,
28:06 lui donner la sienne, les petits coups à gauche et à droite,
28:09 je sens que c'est pour le déséquilibrer, je m'interroge.
28:11 Je ne suis pas ami avec Cabral.
28:13 Donc, c'est un problème sérieux.
28:14 Et c'est vrai, tu l'as si bien dit,
28:16 cela entre dans la grande chaîne de division que nous constatons dans ce pays,
28:22 dans les églises même, on le constate aujourd'hui,
28:25 c'est des divisions dans les partis politiques.
28:28 Pour moi, j'ai dit...
28:30 - Et là, c'est toujours le parti au pouvoir ?
28:32 - Je ne peux pas dire que c'est le parti au pouvoir qui...
28:34 - Vous serez en procès en sorcellerie,
28:35 que d'accuser les autres personnes avant votre permission ?
28:38 - Je n'ai accusé personne,
28:39 j'ai dit que je suis en train de faire un constat.
28:41 Vous ne comprenez pas le français peut-être bien.
28:42 - J'ai compris.
28:43 - J'ai dit constat !
28:44 Ça veut dire que ce que nous voyons,
28:46 dans les églises, il y a des divisions.
28:48 La vraie église, l'église presbytérienne,
28:50 c'est des faits visibles.
28:52 Je l'ai traité moi, je vous observe.
28:54 Je n'accuse personne.
28:55 Le PCRN, je ne peux pas vous dire que...
28:57 J'ai dit un virus,
28:58 je ne sais pas si vous voyez le virus à l'œil nu.
29:00 Bon, j'ai dit virus pour les officines.
29:02 Parlons comme ça.
29:03 Et tout cela vient du fait que nous ne sommes pas encore entrés
29:08 dans les dispositions de respecter l'autorité.
29:12 - Alors, est-ce que vous ne voyez pas ce parti s'effondrer ?
29:16 Parce que, tel que ça se fait,
29:18 on risque avoir, à l'approche de l'élection présidentielle,
29:21 des candidatures...
29:23 - C'est ce qu'on craint, ce qui est arrivé à l'UPC.
29:25 Vraiment, c'est ce qu'on craint.
29:27 Et je pense qu'il faudrait que les deux arrivent
29:29 à se mettre autour d'une table, qu'ils parlent.
29:32 Ça ne devait pas se trouver sur la place publique.
29:34 Depuis la base,
29:35 Gabriel aurait pu appeler M. Connard,
29:37 qui devait s'asseoir pour parler de ces affaires,
29:39 sans que cela se trouve sur la toile de parti en parti finalisé.
29:42 - C'est vrai, la transhumance politique dont il parlait tout à l'heure,
29:46 voilà le fond du problème.
29:48 Les institutions vont au-delà des hommes qui les incarnent.
29:52 Il faudra que nous autres,
29:55 les leaders des partis politiques,
29:57 puissions dépatrimonialiser les partis que nous présidons.
30:01 Voyez-vous, le problème qui arrive au PCRN,
30:05 peut arriver aussi au RDCPC,
30:07 c'est la guerre des gos.
30:09 Et voyez-vous,
30:11 au jour d'aujourd'hui,
30:13 les uns et les autres doivent comprendre que
30:15 les institutions vont au-delà des hommes qui les incarnent,
30:17 et ça va donc éviter les petites copineries
30:20 qui ne tiennent pas le coup.
30:22 Tout à l'heure, c'est déplorable,
30:24 Kabra Libi, c'est quelqu'un de dynamique,
30:26 c'est un jeune,
30:28 qui a de la volonté,
30:30 mais il est important qu'il puisse fumer le calumet de la paix.
30:33 Paix fondataire, paix fondataire,
30:35 et tout ce que cela peut apporter,
30:37 que M. Connard prenne la position de président d'honneur du parti,
30:40 et qu'il reste tranquille.
30:42 - Je voudrais réagir.
30:44 - Oui, je suis d'accord avec toi.
30:46 - A propos, déjà,
30:48 avant de dire à M. le président,
30:50 moi je suis confiant que le climat politique
30:53 est apaisé au Cameroun.
30:55 - Oh non !
30:56 - Depuis la dernière élection présidentielle,
30:58 laissez-moi parler, sauf si vous m'apprenez à parler français.
31:00 - Oh non, il ne faut pas...
31:02 - Leopold Dacy, je le dis pourquoi c'est vraiment les gambelés.
31:04 Nous sommes présentateurs de débats politiques les week-ends.
31:08 Il y a eu une période où nous recevions
31:11 des mandataires des partis politiques
31:14 qui nous disaient que
31:16 le président-leader avait porté la casquette de président élu.
31:20 Après un temps, le discours a changé.
31:23 C'est ça l'apaisement.
31:25 Après un temps,
31:27 le même parti politique qui vous disait un jour
31:29 que nous n'allons plus participer aux élections
31:31 si ça ne change pas,
31:33 vous disiez à longueur de journée
31:35 "Nous voulons le respect du calendrier électoral,
31:37 nous irons à toutes les élections,
31:39 quel que soit le jour de la convocation du corps électoral."
31:41 Ça c'est l'apaisement dont tout a changé.
31:43 Maintenant, sur le PCRN,
31:45 il faut rappeler à vos téléspectateurs,
31:48 et c'est vraiment le journaliste qui parle,
31:51 qui a suivi de près de bout en bout l'affaire du PCRN
31:55 et qui a échangé avec les deux partis.
31:58 Il y a eu une prise d'acte de résolution
32:01 du congrès de Gidiguis
32:04 en août 2019.
32:06 Et quand je parle de prise d'acte,
32:08 cette prise d'acte n'est signée que par une autorité
32:11 qui s'appelle le ministre de l'administration territoriale.
32:14 Alors, qu'est-ce qu'il y a eu à Gidiguis ?
32:16 Je résume simplement en disant que c'est M. Cabral-Idi
32:19 qui a pris le PCRN.
32:21 Maintenant, j'ai reçu il y a 3 ou 4 jours
32:25 les décisions de la commission de discipline
32:28 du parti Camerounais pour la réconciliation nationale,
32:31 qui est une commission du bureau politique national
32:33 de cette formation politique,
32:35 qui a décidé de suspendre M. Robert Kona
32:39 de ses fonctions
32:41 sur la base des récriminations
32:44 ou des correspondances issues de la base militante
32:47 qui ne viennent pas de M. Cabral-Idi,
32:49 c'est-à-dire que c'est la base militante qui vous dit
32:51 "comme c'est nous qui décidons à un moment,
32:54 on se rend compte que M. Robert Kona
32:56 est en train de nous empêcher d'évoluer
32:58 normalement dans notre parti politique."
33:00 La commission de discipline s'est appuyée
33:02 sur la base de ces correspondances-là
33:04 pour censurer le président Robert Kona
33:06 et on l'a blâmé également.
33:08 Et vous savez que ça a des conséquences,
33:09 parce que ça entraîne, selon l'article 98,
33:11 je crois, des statuts...
33:12 Oui, Jean-Marie, on est dans le scénario
33:15 de l'IPC. Mon souci,
33:17 et qui doit être le vôtre,
33:18 qui doit être le vôtre,
33:19 vous avez compris pourquoi je suis sur la prise d'acte.
33:20 Le souci, c'est que nous avons...
33:22 Vous-même, vous reconnaissez que Cabral-Idi,
33:24 c'est un candidat qui a de l'épaisseur,
33:26 qu'on souhaiterait avoir dans la course.
33:28 Maintenant que son parti, le PCRM,
33:30 est en difficulté...
33:32 Je sors rapidement.
33:33 Si jamais, si jamais, ces difficultés...
33:35 Je sors rapidement.
33:37 Est-ce qu'on va juger ce tour à quelqu'un d'autre ?
33:40 Quel est le scénario ?
33:41 Justement, au niveau de ce scénario,
33:43 je m'adresse aux militants du PCAN.
33:46 Qui sont divisés.
33:48 Oui, j'ai plusieurs informations de tous les côtés.
33:51 Je m'adresse à eux...
33:53 En tant que ?
33:54 De prendre la responsabilité en tant que militants
33:57 pour que la sérénité règne dans ce parti politique.
34:00 Parce que nous sommes en train de tendre un scénario
34:02 d'un piège tendu
34:05 au leader du parti politique qu'on appelle Cabral.
34:08 Et bien, il ne fait pas très attention.
34:09 Vous savez que M. Jean Coëté nous a dit,
34:11 c'est vrai, si vous permettez,
34:12 nous a dit lors des tournées régionales
34:14 de cette formation politique,
34:16 ici à Yaoundé.
34:18 Il a dit que l'opposition cameroonienne
34:20 ne sera pas dispersée en 2025.
34:23 Voilà l'opposition qui s'est réunie.
34:25 Dans les cadres bien connus, c'est-à-dire ATP, APC...
34:28 Mais attends, qu'est-ce que j'entends de ce plateau ?
34:30 Je suis en train de parler du bien de l'opposition.
34:32 Peut-être que vous l'anticipez.
34:34 Non, non, non.
34:35 Je suis en train de dire ceci.
34:36 Non, non, non.
34:37 Ecoutez bien ce que je suis en train de dire.
34:38 Non, ce n'est pas ce que je dis.
34:39 Mais vous l'avez dit.
34:40 Je suis sur les faits.
34:41 À un an de l'élection présidentielle,
34:43 une fraction de l'opposition réunie
34:45 sous l'alliance ATP
34:47 appelle à une transition politique
34:49 de deux à trois ans au Cameroun.
34:51 La deuxième alliance politique
34:52 milite en faveur d'une candidature unique
34:54 de Maurice Camteau.
34:56 Partageons le regard de Robert Bapolipode,
34:58 de l'UPC, sur le sujet
35:00 du nom de la population du Cameroun,
35:01 qui est un des piliers du RDPC depuis 1992.
35:05 Nous avons encore la ferme conviction
35:10 et cette conviction est partagée
35:13 par nos partenaires politiques
35:16 que la solidité de cette alliance
35:19 nous permet de, quand même encore,
35:22 de défendre les acquis
35:24 de la modernisation des institutions
35:27 de notre pays.
35:28 Les acquis qui sont bien évidemment
35:31 inscrits dans l'alliance UPC-RDPC.
35:35 Une alliance politique
35:38 qui doit nécessairement conduire
35:41 au mieux-être des populations
35:44 ne peut pas être une affaire de circonstances,
35:48 un regroupement aux volontés détachées
35:55 des aspirations réelles des populations
35:59 pour être dans l'événementiel.
36:02 Il n'y a pas par là une volonté réelle
36:05 de présenter un projet politique
36:07 comme l'ont fait le RDPC et l'UPC.
36:11 La mauvaise foi consiste ici
36:13 à parler d'un candidat d'un parti politique
36:17 qui ne remplit même pas les conditions
36:20 pour être candidat aux élections présidentielles
36:23 de 2025.
36:25 On veut donc ici surfer sur du néant
36:29 pour susciter une émotion
36:32 et à travers cette émotion
36:35 chauffer la rue pour créer l'anarchie au Cameroun.
36:39 Mais heureusement que nous avons
36:41 une évidence immuable,
36:43 la maturité du peuple camerounais.
36:46 Le peuple camerounais a toujours su
36:50 dire non à cette manipulation
36:53 quel que soit son degré d'orchestration.
36:57 Voilà pourquoi au niveau de la population du Cameroun,
37:00 nous avons lancé un vibrant appel
37:03 pour solliciter la vigilance du peuple camerounais,
37:08 pour démontrer que lorsqu'on parle
37:12 de transition politique,
37:14 il faudrait qu'on soit dans un cadre
37:17 où les institutions ne fonctionnent pas.
37:20 Or ce n'est pas le cas du Cameroun.
37:23 Nous entrons dans la deuxième partie de ce programme.
37:29 Nous parlons de l'embellie du cacao camerounais
37:32 en nous posant la question
37:34 comment maintenir le cap.
37:36 Le ministre Luc Magouane Barga Tangana
37:38 dans une déclaration qui a été relayée
37:40 par le journal en ligne "Investir au Cameroun"
37:42 indiquait il y a quelques jours
37:44 que l'excellente tenue du marché camerounais
37:46 est désormais sur le toit du monde
37:48 à la faveur d'un contexte international
37:51 porteur et du redressement soutenu
37:53 et reconnu de la qualité de la fève camerounaise.
37:56 L'intérêt pour les fèves du cacao camerounais
37:58 intervient surtout dans un contexte de rareté
38:01 à l'échelle mondiale,
38:02 ayant permis d'atteindre les cours
38:04 les plus élevés depuis au moins quatre décennies.
38:07 Alors, pour le ministre du Commerce,
38:09 l'embellie de la filière cacao est entretenue
38:11 par la concurrence lors des ventes groupées.
38:14 Il s'agit des ventes aux enchères publiques
38:16 regroupant d'un côté les coopératives de producteurs
38:19 qui se mettent ensemble pour avoir
38:21 un important volume de fèves,
38:23 et de l'autre, les acheteurs.
38:25 Alors, Luc, bienvenue.
38:28 5100 francs le kilogramme.
38:31 C'est inédit.
38:33 Inédit. Et à saluer, à fêter,
38:36 parce que c'est pour la première fois
38:38 qu'un producteur de cacao
38:41 au Cameroun, en Afrique,
38:44 peut toucher, pour un kilogramme de cacao,
38:47 5100 francs.
38:49 Le producteur de cacao du Cameroun
38:51 se présente ainsi
38:53 comme celui le mieux rémunéré
38:57 en Afrique, et peut-être même à travers le monde.
39:00 Je crois que le producteur camerounais
39:02 est celui qui reçoit le mieux
39:06 en retour de ses efforts.
39:10 Comment comprendre ça ?
39:12 C'est que les producteurs sont mieux organisés maintenant,
39:14 c'est une politique publique
39:16 qui a été mise en place, qui a permis
39:18 d'aller vers ce résultat,
39:20 c'est le hasard, ou bien c'est le fait que
39:22 les premiers producteurs,
39:24 comme la Côte d'Ivoire, le Ghana,
39:26 ont quelques soucis aujourd'hui.
39:28 Comment expliquer la position du Cameroun aujourd'hui ?
39:30 Il n'y a pas de hasard, c'est vrai.
39:32 La première des choses,
39:34 c'est que depuis une dizaine d'années,
39:36 le Cameroun se bat à travers le ministère
39:38 du Commerce,
39:40 à travers le Conseil interprofessionnel
39:42 du cacao et du café,
39:44 à travers le ministère de l'Agriculture,
39:46 à travers le ministère,
39:48 à travers l'Office,
39:50 l'Office national du cacao et du café,
39:52 pour revoir sa stratégie.
39:56 Et en termes de révision
39:58 de la stratégie,
40:00 depuis quelques temps,
40:02 le Cameroun est entré
40:04 dans la qualité.
40:06 La première chose que le Cameroun
40:08 a privilégiée dans la filière cacao,
40:10 c'est la qualité.
40:12 Nous pouvons produire la quantité,
40:14 mais depuis quelques années,
40:16 le Conseil interprofessionnel
40:18 du cacao et du café
40:20 insiste sur la qualité,
40:22 en collaboration avec certains
40:24 acteurs de la filière,
40:26 notamment des chocolatiers
40:28 français,
40:30 des chocolatiers français,
40:32 qui travaillent main dans la main
40:34 avec les producteurs camerounais.
40:36 Monsieur le Président, est-ce que vous avez l'impression
40:38 que le producteur du cacao
40:40 camerounais est désormais payé au juste prix ?
40:42 Déjà, félicitations
40:44 au ministère du Commerce
40:46 pour l'effort qui a été fait.
40:48 Je ne vais pas venir dire
40:50 qu'il n'y avait rien avant.
40:52 Il y a quelque chose qui est fait
40:54 au niveau du ministère du Commerce,
40:56 mais le producteur camerounais,
40:58 jusqu'à présent, je l'ai fait observer tout à l'heure,
41:00 bienvenue au NANA,
41:02 a 60% du prix du marché mondial.
41:04 On pourrait faire mieux
41:06 et doubler même le prix,
41:08 parce que, figurez-vous,
41:10 au lieu de passer le temps à exporter
41:12 les fèves,
41:14 il faut transformer localement.
41:16 Et pour transformer localement,
41:18 il faudra engager
41:20 une réforme au niveau de l'éducation
41:22 de nos enfants.
41:24 Génies idéologiques, métallurgiques, mécaniques,
41:26 industrielles, pour que nous puissions
41:28 transformer notre cacao, rentrer dans la politique
41:30 d'import substitution et renvoyer
41:32 le cacao hors du Cameroun en produit fini.
41:34 Je ne trahis aucun secret ici.
41:36 Le litre d'huile de cacao, qui s'appelle
41:38 l'huile essentielle, coûte pratiquement
41:40 110 000 aujourd'hui.
41:42 Figurez-vous, pour avoir un litre d'huile de cacao,
41:44 ça fait pratiquement 8 à 9,5 kilos de cacao.
41:46 Donc, du coup,
41:48 nous pourrons faire mieux
41:50 en regroupant les producteurs
41:52 et en éliminant les chaînes
41:54 des démarcheurs et des intermédiaires.
41:56 Parce qu'aujourd'hui,
41:58 un État structuré, c'est un État qui contrôle
42:00 les mécanismes
42:02 d'achat de ses produits.
42:04 A l'évidence,
42:06 c'est 1 100 francs. Félicitations, M. le ministre du Commerce.
42:08 Mais on peut mieux faire.
42:10 Et pour mieux faire, il faudra que désormais,
42:12 au lieu d'envoyer les fèves brutes,
42:14 qu'on envoie un produit fini, que désormais
42:16 chez ce collatier-là, viennent prendre ça ici,
42:18 un produit fini. Et vous verrez que désormais,
42:20 chaque planteur sera debout, droit dans ses bottes.
42:22 On ne peut pas quand même aller
42:24 en...
42:26 en désordre, hein, sur cet objectif-là.
42:28 Le premier objectif
42:30 du Cameroun, c'est
42:32 la qualité.
42:34 Après la qualité, nous passerons certainement
42:36 à la production locale.
42:38 Et puis tu veux la transformation aussi ?
42:40 À la transformation aussi ?
42:42 Voilà, je voulais parler
42:44 exactement de la transformation locale,
42:46 parce que depuis un certain temps,
42:48 il y a des producteurs nationaux
42:50 qui...
42:52 qui mettent leurs produits en vente
42:54 dans les grandes surfaces
42:56 de nos grandes villes.
42:58 Est-ce qu'on pourra tenir le cap ?
43:00 C'est bien de grimper,
43:02 aller à 5100 francs,
43:04 5100 francs le kilogramme.
43:06 Nous acclamons tous.
43:08 Mais j'ai peur
43:10 que ça ne tienne pas longtemps. Pourquoi ?
43:12 Un,
43:14 le café, le cacao,
43:16 quand on le coûte cher,
43:18 pour la qualité, comme il l'a dit, je suis entièrement d'accord.
43:20 De plus en plus de ministres
43:22 du commerce,
43:24 travaillent pour la qualité. Ça c'est connu désormais.
43:26 Ça veut dire que sur le marché mondial,
43:28 le café camerounais est de plus en plus prisé.
43:30 Parce qu'avant, c'était de mauvaise qualité, il faut avouer.
43:32 Deuxième chose
43:34 qui peut expliquer
43:36 cet ambi de prix au Cameroun,
43:38 c'est que
43:40 les producteurs
43:42 de cacao se mettent
43:44 directement en face
43:46 des grands acheteurs,
43:48 comme il l'a dit.
43:50 Ils sont en traitement direct
43:52 avec eux. Ce qui ailleurs ne se fait pas.
43:54 Le Cameroun a permis que cela soit fait.
43:56 Les coqueurs ont disparu un tout petit peu.
43:58 Oui, je suis d'accord.
44:00 Mais le problème fondamental
44:02 qui me fait douter un peu, c'est
44:04 le café camerounais en réalité...
44:06 Le cacao.
44:08 Je ne dis pas ça au café.
44:10 Il aime beaucoup le cacao, c'est lui qui le sait.
44:12 Mais ne dites pas que nous, nous, nous vendons du café et du cacao en même temps.
44:14 Il se jure à quoi au café.
44:16 Bon, excusez-moi.
44:18 Si vous regardez très bien,
44:20 vous allez vous rendre compte que
44:22 les changements climatiques,
44:24 ils sont pour beaucoup.
44:26 Et
44:28 les grands
44:30 acheteurs du cacao dans le monde
44:32 sont en train de travailler pour les stocks
44:34 maintenant, pour
44:36 parer à l'avenir.
44:38 C'est ce qui... - La réserve stratégique.
44:40 - Oui, bien sûr. Tous les grands sont en...
44:42 Si vous regardez, ils sont en train de courir pour
44:44 accueillir du... Et l'endroit essentiel
44:46 où on vient, c'est au Cameroun.
44:48 Oh, il se trouve au Cameroun. Le même cacao
44:50 se vend en Côte d'Ivoire aujourd'hui à 1 000 francs le kilo.
44:52 - 1 200. - Ah, ça a évolué. 1 000 francs,
44:54 c'est le même chiffre. Bon, on est à 5 100
44:56 francs, vous l'avez dit, au Cameroun, aujourd'hui.
44:58 Au Cameroun, une situation particulière,
45:00 c'est que les acheteurs
45:02 qui viennent de l'extérieur trouvent les nationaux,
45:04 eux-mêmes, en train de courir pour l'achat
45:06 pour la transformation sur place.
45:08 Ça veut dire que pour avoir
45:10 quelques fèves de cacao camerounais,
45:12 il faut avoir les côtes solides.
45:14 Les gens, les prix flambent. Parce que sur le marché,
45:16 c'est pas disponible.
45:18 Et je l'ai dit tantôt, c'est de meilleure qualité.
45:20 C'est ce qui fait que les gens, les Suisses
45:22 et les Français, vont dire "Mais écoute, comment on fait
45:24 pour arriver...
45:26 Voilà. Avant, on chauffait
45:28 le café dans le chaud. - Mais vous savez
45:30 qu'il y a une dizaine d'années, le Cameroun
45:32 avait perdu 200 000
45:34 tonnes
45:36 sur le marché européen. - Oui, bien sûr.
45:38 - À cause de la façon
45:40 de sécher... - On séchait la fumée, il faut le dire.
45:42 Il faut le dire. - On veut se moquer.
45:44 - Parfois, sur la fumée, on se moque.
45:46 Et parfois, sur le gout de vent,
45:48 c'était le problème. - On a le Sud-Ouest.
45:50 - Parce qu'il pleut beaucoup, et puis on fume.
45:52 Ça a été le café Cameroun.
45:54 Le cacao Cameroun était à varier tout le temps.
45:56 Mais aujourd'hui, c'est de qualité, il faut le reconnaître.
45:58 Mais mon problème est le suivant. Et je l'ai dit
46:00 tout à l'heure, c'est que, avec ce
46:02 stockage que les grands
46:04 acheteurs sont en train d'opérer maintenant,
46:06 quand les sous seront pleines...
46:08 - On n'arrivera plus à vendre.
46:10 - Qu'est-ce qui va se passer ?
46:12 Au cacao, ils ne voient rien.
46:14 Souvenez-vous, au moment où vous êtes allés brûler les fèves,
46:16 vous vous souvenez, vous avez eu la folie de finir...
46:18 - J'ai remarqué que c'était impossible au Cameroun.
46:20 - Pardon, une seconde, s'il te plaît. Pour moi, c'est dire que
46:22 il faudrait que
46:24 davantage
46:26 les Camerounais
46:28 transforment le cacao sur place
46:30 pour que ceux qui viennent de l'extérieur
46:32 font flamber les prix pour le bien-être
46:34 des producteurs de cacao,
46:36 des paysans. - Je vais d'ailleurs ajouter
46:38 en parlant de la transformation
46:40 que le conseil interprofessionnel
46:42 du cacao du café est en collaboration
46:44 avec les chocolatiers
46:46 engagés de France. - Par exemple ?
46:48 - Qui ne prennent que le cacao
46:50 du Cameroun, pas ailleurs.
46:52 - Bravo.
46:54 - Ils font leurs produits
46:56 à base du cacao camerounais.
46:58 - Bravo, monsieur. On ne peut qu'acclamer.
47:00 - Moi, je...
47:02 Je ne peux être
47:04 que d'accord avec ce qui salue
47:06 le pays. C'est normal
47:08 pour que le producteur
47:10 se retrouve un peu...
47:12 Mais je suis un peu gêné
47:14 tout en saluant les efforts
47:16 de monsieur le ministre du commerce, parce que c'est lui qui pilote
47:18 toute la grosse machine,
47:20 tout autour. - Monsieur Chocolat, le gouvernement ?
47:22 Mais ce n'est pas lui qui fait les prix. - Pas seulement
47:24 monsieur Chocolat. Ce monsieur a passé
47:26 deux jours dans l'Ombamme et Nobous,
47:28 sans vous couper, il a passé
47:30 deux jours dans l'Ombamme et Nobous
47:32 à traquer tous les coqueurs.
47:34 Nous sommes partis
47:36 de Yaoundé jusqu'à Bangante.
47:38 Partout, ils trouvaient le cacao
47:40 séché sur
47:42 les bords du goudron.
47:44 On écrasait ce cacao.
47:46 - C'est illégal aussi.
47:48 - Alors, jusqu'à l'extérieur,
47:50 on a... - Vous allez
47:52 vendre ce cacao. - Sauf que...
47:54 - Il y avait pour le bonheur des familles. - Voilà.
47:56 Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit ? - Sauf que, avec
47:58 votre permission, il n'a pas le droit
48:00 de passer écraser le cacao des gens, mais le cacao
48:02 séché. - On va connaître des embellies encore,
48:04 quel que soit le stock, avec votre permission,
48:06 quel que soit le stock
48:08 que les traders de cacao vont
48:10 organiser au niveau de l'Europe,
48:12 nous-mêmes ici, nous allons pouvoir
48:14 organiser ce qu'on appelle la
48:16 réserve stratégique. Et au jour d'aujourd'hui,
48:18 c'est une nouveauté, le PCPDC
48:20 a conçu la machine,
48:22 elle est disponible à Bonaberry,
48:24 pour pouvoir... - Il m'a pris la parole de fesse.
48:26 - ...écraser les coques de cacao
48:28 pour obtenir la grève. - Les mauvais cacaos,
48:30 les cacaos séchés... - Les coques, je dis bien les coques
48:32 de cacao... - Non, vous avez dit que c'est interdit
48:34 d'écraser un cacao qui a des règles.
48:36 - Il y a des règles. - Les coques de cacao...
48:38 - Il y a des règles. - Je dis les coques de cacao...
48:40 - ...de production. - Les coques de cacao que vous jetez,
48:42 le PCPDC a conçu
48:44 la machine pour la production. - On appelle cela...
48:46 On appelle cela... - Je dis les coques
48:48 de cacao que vous jetez aujourd'hui,
48:50 on écrase ça,
48:52 on boit,
48:54 et on sèche,
48:56 et on emporte pour que ça devienne un engrais.
48:58 - On va écouter Jean-Marie,
49:00 il avait la parole. - Enfin, je croyais que le président
49:02 était en campagne... - On voit pas toi, toi,
49:04 sur les coques de cacao.
49:06 - Je disais que c'est
49:08 bien beau de saluer
49:10 l'embellie et les efforts qui sont fournis
49:12 par le ministère du Commerce,
49:14 même l'Office national du cacao,
49:16 le Conseil national du cacao et du café,
49:18 mais lorsque vous écoutez
49:20 mon grand frère Luc,
49:22 bienvenue au Nana, que j'écoute tous les jours,
49:24 qui est sur les traces du ministre
49:26 du Commerce, d'ailleurs il vient de dire
49:28 qu'ils étaient dans l'Ombame et Nubo et autres,
49:30 vous vendez
49:32 peut-être
49:34 les conventions
49:36 qui ont été signées ou favorisées
49:38 par l'état du Cameroun pour que
49:40 les chocolatiers de France
49:42 aillent dans l'Ombame et Kim,
49:44 - Aillent dans la Haute-Sanaga. - Dans la Haute-Sanaga
49:46 et partout. Moi je croyais
49:48 qu'il allait me dire qu'il y a
49:50 un grand opérateur économique
49:52 qui transforme notre cacao
49:54 localement. - Il y en a à Quéquem.
49:56 - Je dis bien que ne célébrons
49:58 pas les chocolats. Oui, c'est ce que je suis
50:00 en train de dire. Je suis en train de dire que
50:02 je préfère qu'on célèbre cela
50:04 et qu'on les accompagne
50:06 et on ne va pas nous dire
50:08 quand même que, vous avez demandé, c'est l'oisard,
50:10 on ne va pas nous dire qu'on ne doit pas
50:12 évoquer les changements climatiques dont parlait
50:14 Léopold Dassy, qui sont intervenus
50:16 en Afrique de l'Ouest et autres. - Au Brésil aussi.
50:18 - Oui, on ne peut pas ignorer ça. Même au Cameroun
50:20 on ne peut pas l'ignorer. Maintenant il y a aussi
50:22 quelque chose que peut-être
50:24 ils refusaient de l'autre zio.
50:26 On a connu des opérateurs
50:28 économiques qui embrigadaient
50:30 la filière, c'est-à-dire
50:32 qu'ils étaient les patrons. Ils allaient même jusqu'au
50:34 village, ils viennent vous donner l'argent des produits
50:36 plutôt saletés. - Bon, n'ayant pas de preuves, moi je ne pouvais pas en parler.
50:38 Allez-y, quand vous avez des preuves.
50:40 - Ceux qui nous regardent à la maison peuvent se reconnaître
50:42 ou les reconnaître. C'est-à-dire qu'on avait
50:44 des gens, c'est vrai, les gambelés,
50:46 qui avaient tellement d'argent dans
50:48 cette filière, ils pouvaient arriver,
50:50 ils vous donnent 50 millions d'offices,
50:52 ils vous disent, vraiment, entretenez la
50:54 cacahuière, parce
50:56 qu'il sait qu'il viendra par la suite. - Vous avez des preuves.
50:58 - Non, non, non. - Ce que tu dis est fondé.
51:00 - Laissez-moi continuer. - Parce que les Ivoiriens se plaignent
51:02 de ce problème. - Alors, il y avait
51:04 donc cette caporalisation,
51:06 il y avait cette caporalisation,
51:08 et Luc, bienvenue, on en allait connaître très bien.
51:10 - Je ne sais pas. - C'est aussi peut-être
51:12 l'un des facteurs. - Moi je ne sais pas.
51:14 - C'est l'un des facteurs de la déséforme
51:16 du gouvernement. Donc on doit le reconnaître aujourd'hui.
51:18 Maintenant, ce qui me tient à coeur, c'est que
51:20 lorsque vous aurez
51:22 célébré l'embellie avec les
51:24 ventes groupées, voyez-vous,
51:26 si les producteurs ou
51:28 les planteurs de mon village ne se réunissent
51:30 pas en gigue, ils n'ont même pas d'accompagnement,
51:32 même dans ces gigues-là. Ils s'en plaignent
51:34 tous les jours. Il faut faire un tour au village.
51:36 Vous avez des gens qui vous disent que
51:38 pour améliorer la qualité, donc parlait Luc,
51:40 bienvenue au Nana, vous devez accompagner
51:42 les producteurs, vous n'allez pas attendre.
51:44 Et maintenant, je sors par un show en disant que
51:46 oui, quand on aura célébré les 5100 francs,
51:48 parce que lorsque... - Non,
51:50 on est en route, hein. - Quand on aura
51:52 célébré les 5100 francs qui vont monter... - On célèbre déjà.
51:54 - Parce que chaque fois qu'il y a
51:56 Luc Bienvenu au Nana temps son micro
51:58 à une autorité de la République,
52:00 j'entends toujours que ce sont les efforts
52:02 du président Paul Biya.
52:04 Il ne faudrait pas que ce soit des effets de campagne
52:06 qui se préparent pour que le planteur... - Il ne faudrait pas que ce soit le procès de Luc Bienvenu, hein,
52:08 qui est enlagé comme ça. - Pour que le planteur
52:10 introduise son bulletin avec ses fèves de cacao
52:12 bien vendues et que son coeur batte
52:14 pour un candidat. Donc, cet
52:16 ambéli a salué. Si ça peut aider
52:18 le planteur d'Umbam et Kim
52:20 à pouvoir développer
52:22 sa contrée autre, c'est bien beau,
52:24 mais tenons le bon goût,
52:26 ne nous arrêtons pas seulement
52:28 à une période préélectorale.
52:30 - Surtout la qualité aussi, il faut améliorer. - Qu'on aille jusqu'au bout.
52:32 - Un observatoire régional des pratiques anormales
52:34 sur les principaux corridors de l'Afrique centrale
52:36 a été lancé le 11 novembre 2021.
52:38 Il faut dire que l'observatoire
52:40 en question est mis en place
52:42 dans le cadre du programme d'appui à la gouvernance
52:44 des infrastructures régionales et nationales
52:46 en Afrique centrale. Il est financé
52:48 à hauteur de 3,8 milliards
52:50 de francs CFA par l'Union européenne.
52:52 Au lancement, c'est
52:54 l'Institut régional de la statistique et de l'économie
52:56 appliquée qui a bénéficié d'un contrat de service
52:58 pour la mise en place de cet observatoire,
53:00 à savoir collecter et analyser
53:02 les données de transport permettant
53:04 d'observer, d'analyser
53:06 et de publier à périodicité régulière
53:08 les pratiques anormales
53:10 au long des corridors.
53:12 Des ans après, nous donnons la parole
53:14 au directeur général de l'ICA,
53:16 Dr Marcel Opomba,
53:18 qui revient sur ce qui a été fait jusque-là.
53:20 Les pays de la communauté
53:22 économique et monétaire de l'Afrique centrale
53:24 sont au nombre de six.
53:26 Nous avons donc le Cameroun, la République
53:28 centrafricaine, le Congo,
53:30 le Gabon, la Guinée équatoriale
53:32 et le Tchad. Parmi ces six pays,
53:34 nous avons deux, à savoir
53:36 le Tchad et la RCA,
53:38 qui n'ont pas de littoral.
53:40 A partir de là,
53:42 par rapport à leurs
53:44 échanges extérieurs,
53:46 ils dépendent pratiquement du port de Douala,
53:48 qui est au Cameroun,
53:50 et du port de
53:52 Pointe-Noire au Congo,
53:54 uniquement pour la RCA.
53:56 En dehors de cela, il y a les échanges
53:58 intra-zones. La plupart de ces pays
54:00 sont alimentés
54:02 également par le Cameroun.
54:04 A partir de là,
54:06 l'approvisionnement se fait
54:08 par voie routière. Or,
54:10 il s'avère que par rapport à ces routes,
54:12 certaines ont des conventions et d'autres
54:14 non. Et
54:16 les études démontraient que
54:18 au niveau de la zone
54:20 sémaque, les coûts étaient les plus élevés.
54:22 Et qui dit coûts élevés,
54:24 ça veut dire que les prix sont élevés.
54:26 Ça va donc impacter
54:28 également négativement sur la compétitivité.
54:30 Et c'est de là que
54:32 le 11e FED
54:34 financé par l'Union Européenne,
54:36 dans le cadre
54:38 du projet Pagirn,
54:40 va donc décider
54:42 de mettre en place l'observatoire.
54:44 Alors, qu'est-ce que nous pouvons dire
54:46 en termes de bilan ?
54:48 Je pense que globalement, le bilan est satisfaisant.
54:50 Tant au niveau des pays
54:52 qu'au niveau même de la communauté de la sémaque.
54:54 Quand il y a eu le lancement
54:56 de l'OPA, il y a eu des prises
54:58 de conscience au niveau de la plupart des pays
55:00 qui ont envoyé des gens
55:02 sur les corridors.
55:04 Au niveau du Cameroun, il y a eu la décision
55:06 du Premier ministre, il y a eu une équipe
55:08 interministérielle qui est partie
55:10 sur les corridors. Au niveau du Tchad,
55:12 il y a eu une délégation même de la Présidence
55:14 de la République qui est partie
55:16 pour démanteler
55:18 tout ce qui était, on peut dire,
55:20 des zones de contrôle hors checkpoint.
55:22 Au niveau de la RCA,
55:24 des problèmes de sécurité se sont retrouvés.
55:26 On a retrouvé la sécurité
55:28 tout au long des corridors.
55:30 Également au niveau
55:32 de la sémaque, il faut saluer la mise en place
55:34 de la brigade mixte.
55:36 Voilà un peu globalement ce que je peux dire
55:38 par rapport
55:40 aux points positifs
55:42 concernant l'OPA.
55:44 Alors nous arrivons à la fin de cette édition
55:46 mais je vous donne la parole une dernière fois
55:48 pour que chacun dise
55:50 comment maintenir le cap de
55:52 cet embellé, comment garder l'équilibre
55:54 que nous avons actuellement sur
55:56 le marché du cacao. Je commence par
55:58 le public, bienvenue Ounana, qui est un spécialiste
56:00 de cette affaire. - Séverin,
56:02 à mon niveau,
56:04 j'ai retenu trois éléments,
56:06 trois actions
56:08 amenées pour
56:10 relancer définitivement la filière
56:12 et d'abord
56:14 à privilégier l'oragénissement
56:16 et l'alimentation
56:18 du vieux verger
56:20 et subséquemment
56:22 à croître fondamentalement
56:24 les capacités de production
56:26 et de diffusion du matériel
56:28 végétal performant
56:30 dont parlait certainement
56:32 mon ami
56:34 et jeune frère Anaba.
56:36 En deuxième lieu,
56:38 il y a à améliorer l'appui
56:40 à la protection et à la fertilisation
56:42 des vergers
56:44 qui connaissent quand même
56:46 quelques assauts de changement
56:48 climatique ces dernières années
56:50 et enfin, il y a
56:52 à intensifier la
56:54 professionnalisation des producteurs
56:56 et leur organisation. Si je
56:58 pourrais ajouter quelque chose, je dirais
57:00 qu'il faut rajeunir
57:02 et féminiser également
57:04 la main d'oeuvre,
57:06 la force de production
57:08 en introduisant dans la filière
57:10 plus de jeunes et de femmes.
57:12 - Au-delà de ce que Luc Bienvenue
57:14 a dit, rajeunir les plans,
57:16 il faut accompagner
57:18 les acteurs qui transforment le cacao sur place,
57:20 privilégier la transformation
57:22 totale du cacao sur le
57:24 cabouron et exporter en produit
57:26 fini. En le faisant,
57:28 désormais,
57:30 la quantité assortie en fèves
57:32 sera suffisamment insignifiante
57:34 pour que les opérateurs puissent se déverser
57:36 sur le marché cabouron. Éliminer
57:38 la ligne des corceurs et des démarcheurs
57:40 qui parfois n'ont pas d'entrepôt mais qui
57:42 jouent la pluie et le beau temps.
57:44 - Léo.
57:46 - Oui, je dirais que
57:48 avec la filière de café,
57:50 parce qu'on a parlé du beau coup de café,
57:52 je crois qu'on peut arriver,
57:54 il faut trouver une marquette déposée
57:56 du cacao camerounais
57:58 pour que le label
58:00 du cacao cameroun
58:02 soit établi. Et pour le faire,
58:04 ça demande une formation à la base.
58:06 Ça demande, comme il l'a dit, de revenir sur les plans.
58:08 Ça veut dire qu'on doit arriver de la
58:10 pépinière, que le camerounais gère
58:12 de la pépinière jusqu'à la production
58:14 des fèves de qualité. - Il faut
58:16 rester dans la production. Nous sommes
58:18 encore là-dessus à l'unanimité
58:20 et encadrer beaucoup plus
58:22 la filière. Je crois que les efforts
58:24 qui ont été évoqués
58:26 ici par Luc Bienvenue Onana, qui sont
58:28 fournis par le gouvernement, doivent
58:30 s'accentuer, s'améliorer.
58:32 Cela pourrait donner du sourire
58:34 aux producteurs. - Et pour que le consommateur
58:36 camerounais ait aussi
58:38 du bénéfice en appuyant sur le
58:40 levier de la transformation locale, vous savez
58:42 que les dérivés du cacao coûtent cher.
58:44 Au moment où vous vous chantez que c'est déjà 5 100 francs,
58:46 moi je paye toujours une plaquette de chocolat
58:48 cher. - C'est votre choix. - Ainsi que
58:50 l'essentiel dont parlait le président sur ce plateau.
58:52 - Merci d'être venu
58:54 chers invités. On n'a pas
58:56 épuisé totalement les sujets. C'est des
58:58 sujets intéressants, profonds,
59:00 qui nous rapprochent de ceux qui
59:02 nous regardent. Mesdames, Messieurs, vous comprenez que nous
59:04 arrivons à la fin de cette édition
59:06 de scène de presse. S'il plaît
59:08 à Dieu, nous nous retrouvons dimanche
59:10 prochain. Bonne suite des programmes sur la CRTV.
59:12 [Musique]