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  • il y a 1 an
[#Exclusif] Interview de Gide Ondo Ndong

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TV
Transcription
00:00 Bonjour chers tous, je suis Andandu, responsable des régies publicitaires
00:06 et aujourd'hui je suis une victime économique.
00:09 Alors j'en profite pour essayer de décliner un peu mes motivations
00:23 parce que j'appartiens à un collectif, le collectif des régies publicitaires
00:28 et depuis 2014 jusqu'aujourd'hui, ça fait 10 ans que nous vivons dans une situation
00:35 de chômage voulu, voulu parce que l'état qui a promu,
00:43 qui fait la promotion de l'entrepreneuriat au Gabon, a décidé comme ça
00:49 de détruire les entreprises qui étaient déjà implantées,
00:54 qui officient dans la publicité au Gabon au détriment d'une régie publicitaire
00:59 que j'ai nommée aujourd'hui JCDECO.
01:02 Alors la situation démarre en 2014, lorsque Maglo Gambia et le ministre des infrastructures
01:10 ils ont envoyé une note, c'était deux semaines après l'opération,
01:16 au début de l'opération, ils ont envoyé une note aux régies publicitaires
01:21 que il fallait assainir le domaine public et le domaine communal
01:28 et sur ce, l'opération était de démanteler les panneaux publicitaires
01:35 et les garages anarchiquement installés.
01:38 Sauf que cette opération, lorsqu'elle a eu lieu, elle était concernée
01:43 juste pour les panneaux publicitaires.
01:46 Et donc nous, en étant érigés en collectif, nous avions essayé
01:51 de rentrer en discussion avec les différents gouvernements
01:55 parce qu'à l'époque c'était le premier ministre Raymond Donciman qui était là
02:00 et on avait le président Guizzo Badama à l'Assemblée Nationale,
02:05 voilà, ce sont des personnes, on avait la mairesse Osoka à l'époque
02:10 qui était maire de Libreville, on avait ouvert aussi un plan de discussion
02:16 avec le ministère de l'Intérieur parce que la mairie de Libreville
02:19 est sous tutelle du ministère de l'Intérieur.
02:21 Bien malheureusement, personne n'avait dénié de nous répondre positivement
02:25 parce que tous disaient que les décisions venaient du haut,
02:28 les décisions du démantèlement abusif des régies publicitaires.
02:32 Et pour le Gabonais, l'AMDA, sinon pour le Profane,
02:36 les gens pensaient que les panneaux publicitaires qui avaient été détruits,
02:39 les panneaux publicitaires des médias fichent Paris-Cocher à André Mbaobam.
02:44 Or en réalité ça n'avait rien à voir avec les problèmes entre Ali Bongo et André Mbaobam
02:50 simplement parce qu'il fallait installer une nouvelle régie qu'on appelle aujourd'hui JCDECO
02:55 dont vous voyez les panneaux publicitaires un peu partout dans la ville.
02:58 Alors là où, pour ceux qui pourront faire ces enquêtes,
03:02 ils verront que là où il y a les panneaux publicitaires des régies, des JCDECO,
03:06 c'est là où étaient installés les panneaux publicitaires de certaines régies
03:10 qui ont subi ce démantèlement abusif.
03:14 Et donc dix ans plus tard, il n'y a pas eu une once de solutions.
03:18 Alors je rappelle quand même à toutes fins utiles que la seule personne qui avait voulu nous rendre service,
03:24 qui avait voulu compatir à nos douleurs, c'était Bruce Lakru-Shalenga
03:28 qui était à cette époque directeur du cabinet du président de la République.
03:35 Bien malheureusement, ce dernier, avec toutes les difficultés que nous avions connues et entendues par cela,
03:42 il est allé en prison.
03:44 Alors, nous avions vu, tous les gabonais ont été contents de la transition qui s'est passée le temps dernier
03:52 avec la prise de pouvoir des militaires par l'entremise du CTRI.
04:00 Alors, cette prise de pouvoir a été un vent, un vent de soulagement,
04:05 parce que dans la domination du CTRI, il y a la restauration des institutions.
04:14 Et la première institution, c'est une institution morale.
04:17 Et nous nous sommes dit, voici une occasion pour nous de présenter la situation au président de la transition
04:23 afin qu'il comprenne que nous avions été des victimes économiques
04:28 et qu'aujourd'hui, nous avions espéré, sinon nous espérons toujours,
04:32 parce que nous ne pouvons pas laisser croire que les portes sont toujours fermées.
04:37 Donc, nous espérons toujours que le président de la transition va pouvoir faire quelque chose par rapport à ce sujet
04:42 parce que nous avions écrit déjà au président de la transition, c'était en novembre dernier,
04:48 pour lui faire part de la situation sociale des opérateurs officiels dans la publicité au Gabon.
04:57 Nous vivons une situation de précarité.
05:00 C'était un chômage voulu par le gouvernement.
05:03 Aujourd'hui, je suis devenu chômeur, pas un chômeur parce que j'aurais eu à étudier
05:09 ou parce que j'aurais eu à faire des études et qu'après, derrière, je n'ai pas réussi à trouver de l'emploi,
05:15 mais j'ai créé de l'emploi.
05:17 Malheureusement, derrière, c'est le gouvernement qui m'a encouragé à créer l'emploi qui est venu encore me détruire.
05:22 Donc, ils m'ont laissé dans une précarité et un chômage voulu.
05:26 C'est pourquoi j'espère que le président de la transition pourra voir cette vidéo à travers les réseaux sociaux,
05:32 à travers votre canal.
05:33 Je remercie encore Gabon Media, Time, de m'avoir accordé cette exclusivité,
05:38 tout en espérant que cela fera écho parce que nous sommes toujours là en attente
05:44 parce que nous espérons que le président de la transition pourra avoir une vue positive
05:49 par rapport à nos revendications, par rapport à nos sollicitations
05:53 parce que ce sont des situations sociales qui sont devenues précaires pour chacun de nous.
05:59 Donc voilà un peu, en résumé, la situation qui m'amène ici et qui me permet de vous expliquer un peu
06:06 parce que souvent, les gens, quand ils arrivent à percevoir peut-être des petites vidéos ici et là,
06:12 ils n'arrivent peut-être pas à comprendre la douleur que nous avons parce que nous avions supporté 10 ans.
06:20 C'est 10 ans depuis 2014, nous sommes en 2024, ça fait 10 ans et rien jusqu'à aujourd'hui n'a été fait.
06:26 Rien jusqu'à aujourd'hui n'a été fait.
06:28 Nous avions, les pistes de solution, c'était que nous avions pas, bon, pour nous, nous nous sommes dit
06:34 si ils auraient voulu bien prendre tout l'espace publicitaire, mais du moins se reconnaître que
06:40 nous avions été là, ils ont détruit nos panneaux et au moins qu'ils n'ont des dommages,
06:44 peut-être pour certains, comme moi par exemple aujourd'hui, j'aurais certainement d'autres projets,
06:48 je me serais téléversé dans une autre activité parce qu'on m'aurait dédommagé.
06:52 C'est comme si vous aviez conçu une maison, vous avez fini de conçu une maison et puis un matin,
06:57 on vient, on vous la casse et on vous laisse dans la rue.
07:00 C'est cette situation de précarité que j'ai vu aujourd'hui.
07:03 C'est un chômage voulu et c'est difficile lorsque vous savez que vous avez des enfants,
07:07 vous avez des familles qui comptent sur vous et que vous ne pouvez plus répondre positivement
07:12 aux besoins de vos familles et que tout le monde vous regarde maintenant comme vraiment,
07:18 je ne sais pas, un moins que rien, sachant que vous aviez été quand même un propulseur,
07:25 quelqu'un sur qui les gens pouvaient s'identifier par rapport à l'activité que vous aviez à faire.
07:34 Et c'est devenu difficile, donc voilà, j'espère que le président de la transition pourra voir cette vidéo
07:40 et j'espère que les autorités pourront prendre en compte cette difficulté
07:45 parce que personne ne pourra accepter d'avoir subi une casse et de vivre avec ça 10 ans
07:51 sans que personne ne puisse venir à son secours.
07:56 Donc voilà un peu ce que je voulais dire en bref par rapport à la situation que nous vivons.
08:03 Donc nous continuons toujours à faire des démarches tout en espérant que nous serons reçus
08:08 et que le président comprendra qu'il y a urgence sociale aussi là-dedans.
08:13 [Générique]

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