Avec Jean Luc Bennahmias, Membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Georges Kuzmanovic, président de République Souveraine, Jérôme Dubus, membre du pôle idées d'Horizons, Cedric Nouvelot, conseiller régional de Normandie
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00:00 (Générique)
00:06 - Et on est ensemble pour commenter l'actualité avec vous, avec Jean-Luc Benamias,
00:10 membre de la Ligue des droits de l'homme et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:15 Bonjour Jean-Luc ! - Bonjour à tout le monde !
00:18 - Georges Kuzmanowitsch, président de République souveraine. Bonjour Georges !
00:21 - Bonjour ! - Jérôme Dubu, membre du pôle ID chez Horizon.
00:25 - Bonjour ! - Et Cédric Nouveau, conseiller régional de Normandie.
00:28 On va revenir sur les finances publiques. Panique au sommet, visiblement on vient de se rendre compte
00:35 qu'il y avait une dette, qu'il n'y avait plus de croissance et que ça allait assez mal.
00:41 Mais je ne sais pas, ça arrive d'un seul coup. C'est la panique à bord.
00:44 On va reparler de la drogue, du trafic de drogue avec ce sondage assez incroyable
00:49 qui nous dit qu'un Français sur deux dit vivre près d'un point de deal.
00:54 Je ne sais pas, moi non, mais vous oui ? - Dans les villes moyennes, parce qu'en Normandie on parle de Marseille
01:03 mais la tendance c'est qu'effectivement on retrouve des points de deal maintenant, même dans nos petites villes moyennes.
01:07 Il y a eu en Normandie un coup de filet par les gens-gendarmes de Bayeux récemment, la semaine dernière,
01:12 encore pour démonter un réseau. Donc ça ne touche pas que les grandes villes,
01:16 souvent on parle des grandes villes mais ça touche toutes les villes.
01:18 - Et puis le Rassemblement national qui ne séduit pas les patrons. Bref, beaucoup de sujets avec vous.
01:23 On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:27 Commençons avec vous, peut-être Jérôme, c'est effectivement un article que j'ai lu ce matin, également dans le Figaro.
01:33 - Oui, alors mon coup de gueule c'est contre, évidemment, le régime cubain.
01:37 Ce n'est pas la première fois que je le fais, mais ce matin on a eu quand même...
01:40 - Qu'est-ce qu'ils ont encore fait ? - Alors, eux, rien.
01:43 Malheureusement, le peuple cubain a subi cette dictature épouvantable depuis la fin des années 50, depuis 1959.
01:50 Et on apprend effectivement ce matin, alors c'est une nouvelle qui est tombée en milieu de la semaine dernière,
01:56 mais on l'apprend en France ce matin, que pour la première fois, le régime cubain a dû faire appel à le programme alimentaire mondial.
02:06 Et pas pour des choses extraordinaires, pour du pain, pour du lait, pour des denrées de consommation ordinaires,
02:13 parce que le peuple cubain vit une véritable famine.
02:20 Alors on parle beaucoup de la famine à Gaza, ce qui est logique, mais la famine à Cuba, on en parle très peu.
02:25 Et ce régime est au pouvoir depuis la fin des années 50, je le disais à l'instant, sans qu'il soit contesté.
02:32 Alors on nous a dit pendant des années, évidemment, que c'était l'embargo américain qui provoquait ces difficultés d'approvisionnement.
02:39 On sait que tout ça est faux, puisque en réalité, l'embargo est totalement contourné matin, midi et soir, on le sait très bien.
02:47 En réalité, c'est le régime qui est à bout de souffle. Alors on dit qu'il est à bout de souffle depuis des années, mais il continue.
02:54 Et là, ils reconnaissent que la famine est là, et que les gens n'ont pas à manger, pour des denrées, je le rappelle, des denrées totalement de base.
03:06 Des denrées de base, du pain, du lait. Alors les médicaments, j'en parle même pas, on sait très bien la situation.
03:11 On nous a vanté pendant des années les satisfacites du régime cubain en disant "on soigne les gens, on les éduque", etc.
03:20 Tout ça est parfaitement faux. Il y a eu effectivement une espèce de bêtise, de naïveté occidentale vis-à-vis du régime cubain,
03:30 que l'on retrouve d'ailleurs dans un autre régime comparable, celui du vénézuélien, avec Maduro.
03:37 C'est exactement la même chose, il y a 20% des vénézuéliens qui ont quitté leur pays, personne n'en parle.
03:42 Donc voilà, je voulais lancer ce coup de gueule, parce qu'il y a aussi des turiféraires de ce régime en France,
03:47 suivez mon regard, suivez les filles, qui trouvent le régime vénézuélien génial, qui trouvent le régime cubain absolument génial,
03:55 et qui devrait être un modèle pour nous. Donc tout ceci doit être balayé d'un revers de main,
04:00 et ce qui est arrivé ce matin est effectivement tout à fait symptomatique de la situation cubaine.
04:06 Alors, vous pourrez répondre, pour l'instant on marque une pause, c'est l'heure du journal Cuba, effectivement,
04:11 qui a sollicité l'assistance du programme alimentaire mondial avec ce qui est décrit dans cet article,
04:17 des personnes qui ont la peau sur les os. Je sens que Georges Kuzmanovitch bout. A tout de suite.
04:22 (Générique)
04:30 Et nous allons débattre et commenter l'actualité avec Jérôme Dubu, membre du POLIDÉ chez Horizon,
04:36 Cédric Nouvelot, conseiller régional de Normandie, Georges Kuzmanovitch, président de République souveraine,
04:41 et Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme et ancien membre du CESE.
04:46 Vous voulez réagir au coup de gueule sur Cuba, Georges Kuzmanovitch ?
04:50 - C'est des propos de monsieur Dubu qui sont des propos de néo-conservateurs américains absolument classiques.
04:55 Mais si, si. Donc, j'ai retrouvé cet assez amusant le 19 février 2024, c'est-à-dire hier,
05:01 les autorités locales de Guingamp, en Bretagne, envisagent de faire venir des médecins cubains
05:05 pour pallier le manque d'effectifs. Alors c'est super, on est une grande puissance,
05:09 et on fait appel à un pays qui n'a pas assez à manger. - Mais non, ça c'est pas le sujet.
05:12 - Si, c'est le sujet. - Non, vous essayez de tourner ce que je vous ai dit.
05:15 - Vous avez dit... - Quel est le sujet ?
05:16 - Vous me laissez parler. Vous avez dit que c'était un mensonge,
05:18 qu'ils ne soignaient pas la population, qu'il n'y a pas d'éducation.
05:20 - Oui, ils ne soignent pas leur population, oui, c'est clair.
05:22 - Et en plus, ils soignent extrêmement bien leur population, tout un tas de gens vont se soigner là-bas,
05:26 ils ont, eux, réussi à faire un vaccin contre le Covid, ce que nous n'avons pas réussi à faire.
05:30 L'OMS n'arrête pas de leur donner des satisfaits sites, mais allez sur le site de l'OMS,
05:34 voyez les réalisations de la médecine. - Vous ne vous récupérez pas de ces documents.
05:36 - Mais non, c'est vous qui ne comprenez rien à ce qui se passe là-bas. - Non, non, rien.
05:39 - Et c'est un pays, effectivement, qui a un problème. - D'ailleurs, le programme alimentaire mondial ne comprend rien non plus.
05:43 - Mais, en fait, c'est agaçant, vous ne pouvez pas écouter. - Alors, mais qu'est-ce que...
05:47 L'article du Figaro est absolument saisissant, ce matin, à ce moment.
05:51 - Oui, ils ont des problèmes d'alimentation. - Ils ont des problèmes d'alimentation,
05:54 il n'y a pas de lait, il n'y a pas de pain, c'est quand même un gros problème.
05:57 - C'est un pays qui a une très faible production agricole. - Qui ne produit plus rien.
06:00 - Mais je réagissais sur les autres choses qui ont été dites, qui sont fausses,
06:03 et qui, en plus, est sous embargo américain depuis 60 ans.
06:06 - On ne peut pas considérer que c'est... - Ça y est, la vieille histoire de l'embargo.
06:09 - Mais c'est évident... - On nous la ressort à chaque fois.
06:12 - Mais c'est évidemment un problème, et ils ne le font pas pour rien.
06:15 Maintenant, ce qui est intéressant, et c'est géopolitiquement que c'est intéressant,
06:18 je vous le disais en aparté, c'est pourquoi est-ce que Poutine n'envoie pas
06:22 - de bateaux, de lait d'alimentaire, - Pourquoi il n'y a pas ?
06:25 - alors qu'ils en ont largement les moyens, puisque maintenant, ils ont un levier géopolitique
06:28 avec les productions agricoles excédentaires qu'ils ont,
06:31 et alors qu'il y avait des discussions à une époque d'ouverture d'une base militaire russe
06:35 pour embêter les américains, je suis un peu surpris qu'ils n'aient pas fait la demande de ce côté-là,
06:39 et ça serait à creuser, à savoir pourquoi. Est-ce que ça ne se fait pas ?
06:43 - Ce serait intéressant. Un avis, Jean-Luc, ou pas, sur le sujet ?
06:46 - Un avis sur le principal ennui pour Cuba, c'est son isolement.
06:53 - Bien sûr. - Georges vient de le dire.
06:55 Il est même isolé maintenant par rapport à la Russie.
06:58 Donc, il se trouve isolé, l'embargo américain, excuse-moi Jérôme,
07:04 mais l'embargo américain existe depuis 60 ans et il n'a jamais cessé.
07:07 - Il est détourné, vous le savez très bien.
07:10 - Il est détourné, ce qu'on apprend dans...
07:13 - Vous voulez dire que les américains n'arrivent même pas à faire un embargo à 200 km de leur...
07:16 - Mais ce n'est pas le sujet. - Avec toute leur flotte.
07:18 - C'est un courriel, ce ne sont pas vraiment nuls ces américains, alors.
07:20 - Non mais, c'est facile... - Bien évidemment qu'il y a des liaisons,
07:24 ne serait-ce que par rapport au nombre de Cubains qui vivent en Floride ou aux Etats-Unis.
07:29 Évidemment qu'il y a encore, heureusement pour eux, des liaisons entre leurs anciennes familles
07:34 ou leurs familles qui vivent à Cuba.
07:36 Voilà, Cuba est isolé, ce n'est pas tellement étonnant dans la géopolitique mondiale
07:40 que Cuba se trouve isolé.
07:41 Avec qui peuvent-ils être en liaison ?
07:43 Peut-être avec le Brésil, peut-être avec quelques pays de la gauche démocratique latino-américaine,
07:51 mais les anciens soutiens de Cuba sont extrêmement faibles.
07:56 Donc on est dans une situation, évidemment, dramatique, c'est vrai, au niveau alimentaire.
08:00 J'ai vu des reportages, moi aussi à la télévision, avant qu'on en parle,
08:03 qui faisaient que les prix augmentaient de manière absolument substantielle et gigantesque.
08:08 Mais voilà, ça dépend quand même de la géopolitique mondiale.
08:12 Ça ne dépend pas uniquement de la politique cubaine.
08:14 - Ça dépend beaucoup quand même de la politique cubaine, pardon de vous dire ça,
08:17 sur la gestion, sur la façon dont le pays a été géré.
08:22 - On parle de famine.
08:24 - Honnêtement, je suis stupéfait de voir encore des vieux dinosaures de la gauche extrême.
08:28 - Oh, merci pour les vieux dinosaures !
08:30 - Ce vieux Roland en disant "c'est les Etats-Unis, c'est la faute aux Etats-Unis".
08:35 Je suis stupéfait, voilà.
08:36 - Je n'ai pas dit ça !
08:37 - Vous êtes intéressé par ce qui se passe au Nicaragua ou à Costa Rica ?
08:39 - Je ne dis pas que c'est la faute aux Etats-Unis, je dis que ça existe !
08:41 - Moi, je m'intéresse à Cuba, pour le moment.
08:42 - Regardez le Nicaragua et le Costa Rica.
08:43 - D'ailleurs, vous venez de revenir, dans votre discours, vous dites tout et son contraire.
08:47 Vous venez de reconnaître qu'il y avait des problèmes alimentaires à Cuba,
08:51 puisqu'il dépendait de l'aide de la Russie, et avant l'aide de l'URSS, vous venez de le reconnaître.
08:55 - Pourquoi ?
08:56 - Donc, vous dites tout et son contraire.
08:58 - Non.
08:59 - C'est stupéfiant !
09:00 - Ce qui est fieux, c'est...
09:01 - On ne peut pas vouloir reconnaître qu'on s'est trompé, un jour ou l'autre.
09:03 - Non, mais, juste...
09:04 - Moi, je reconnais, quand je me trompe, je reconnais.
09:05 - Ce qu'on ne peut pas...
09:06 - Vous ne vous reconnaissez pas.
09:07 - Non, mais c'est absurde.
09:08 - Le seul truc qu'on peut reconnaître, c'est qu'il y a une famine dans ce pays. Point.
09:15 - Oui, parce que je dis qu'il y a un problème alimentaire, mais pas à cause des Etats-Unis.
09:16 - Mais on s'en fout de qui c'est la faute.
09:17 Il y a la famine, il y a des enfants qui, aujourd'hui, des adultes, qui ne mangent pas à leur faim,
09:21 et qui sont déniés.
09:22 - Que les Etats-Unis lèvent l'embargo sur Cuba.
09:25 - Bien sûr, c'est à cause des Etats-Unis.
09:27 - Alors, on va passer tout à fait à autre chose.
09:30 Cédric, vous, c'est un coup de gueule sur la loi Bienvieillir.
09:33 - Oui, alors là, je prends la casquette de vice-président du département du Canada,
09:36 sans charge de l'autonomie.
09:38 Oui, un coup de gueule, parce qu'après le coup de com' de Marseille sur la sécurité,
09:41 on a eu le droit à un coup de com' sur la partie autonomie,
09:43 où le gouvernement nous a vanté la possibilité d'accueillir des animaux de compagnie,
09:48 nous a vanté la mise en place d'une carte professionnelle pour les aides à domicile.
09:53 Je ne suis pas certain que les mesures qui sont contenues dans la loi Bienvieillir
09:57 soient bien à l'échelle des enjeux qu'on peut connaître.
10:00 On a une grande majorité des EHPAD qui sont en déficit.
10:03 On ne trouve plus d'aide à domicile pour accompagner les personnes
10:06 et leur permettre de rester chez elles.
10:08 On a évidemment des départements qui n'arrivent plus à financer la part.
10:12 Donc il y a des grands enjeux sur ce sujet.
10:15 Et le gouvernement répond par une loi où il y a des bonnes intentions.
10:19 On recrée un service public de l'autonomie, on ne sait pas trop à quoi ça va servir,
10:22 mais on recrée un service public de l'autonomie,
10:24 on autorise effectivement les animaux de compagnie à rentrer,
10:26 on donne une carte professionnelle.
10:28 Enfin, je trouve que tout ça n'est pas sérieux.
10:30 En 2030, on aura plus de personnes qui ont plus de 65 ans que de jeunes.
10:34 On sait qu'on a 2,5 milliards d'euros à trouver pour financer
10:37 l'accompagnement des personnes en perte d'autonomie.
10:40 Et on répond par une loi, encore une fois, pétrie de bonnes intentions,
10:43 mais sans aucun moyen.
10:45 On a réclamé une loi de programmation qui engagerait le gouvernement sur un financement.
10:50 Elle est citée dans la loi Bienvieillir qui vient d'être votée,
10:54 mais sans aucun engagement de la part du gouvernement.
10:56 Donc on a un mur démographique qui nous arrive en face.
10:59 Et on met absolument aucun moyen pour y répondre.
11:02 Moi je trouve ça dramatique.
11:04 On parle des situations à l'étranger qui sont évidemment très anxiogènes,
11:08 mais celle-là, je peux vous dire que quand on rencontre,
11:10 moi pour aller dans les EHPAD, pour siéger dans différentes structures
11:13 où on a besoin de moyens, où on a des difficultés,
11:16 et c'est pas l'état des finances publiques qui me rassure sur le financement.
11:19 Tant qu'on n'aura pas à régler cette problématique du financement, de l'accompagnement,
11:22 on va avoir des personnes en manque d'autonomie
11:25 qui n'auront aucun dispositif pour les accompagner.
11:28 C'est vraiment dramatique, je pense, sur une population,
11:30 avec un vieillissement de la population que tout le monde reconnaît.
11:32 Alors, c'est pas propre à Macron, sauf qu'il s'y était engagé en 2017.
11:35 Il a renouvelé son engagement en 2022,
11:37 donc encore des promesses qui n'ont pas été tenues.
11:39 On parle effectivement de la cinquième branche de la Sécurité sociale depuis Chirac.
11:42 Donc aucun gouvernement, aucun président n'a finalement pris le sujet à bras-le-corps.
11:47 Et ce mur, il arrive devant nous.
11:49 Et moi je trouve que c'est pas normal, c'est pas responsable
11:51 de la part des politiques, en tout cas de ne pas s'en occuper.
11:54 - Mais Cédric Duvelo a parfaitement raison.
11:57 On se dirige droit dans un mur, là.
11:59 - Oui, oui. Le vieillissement de la population est une réalité.
12:04 - Le manque de personnel soignant, manque d'accompagnateurs, mauvais salaire,
12:08 difficultés de recrutement.
12:10 On en parlait tout à l'heure de Finances publiques, le Védil.
12:13 C'est horrible.
12:15 - Non mais le constat est imparable.
12:17 Moi je n'ai rien à rajouter là-dessus,
12:19 si ce n'est que ça va peser sur les collectivités locales encore un peu plus.
12:23 Parce qu'en réalité, on voit bien que l'État ne met pas l'argent qu'il faudrait derrière ce plan.
12:28 Et donc ça va peser sur qui ? Sur les collectivités locales.
12:31 - Vous savez que les... - Et notamment sur les départements.
12:33 - Il y a des départements qui sont en grosse difficulté financière,
12:36 qui ne pourront peut-être plus financer l'APA.
12:38 L'État vise à rembourser les départements à hauteur de 43% du coût de l'APA.
12:43 Seulement 43%.
12:44 Le reste à charge pour les départements est assez substantiel.
12:47 On va y revenir tout à l'heure en parlant des déficits publics.
12:49 Quand je vois le gouvernement qui flèche ou qui cible les collectivités
12:53 en disant qu'on serait les coupables du déficit public actuel,
12:56 moi ça m'inquiète parce qu'on arrive déjà à couvrir les manques,
12:59 les restes à charge pour accompagner nos populations les plus fragiles.
13:02 Si jamais l'État prend l'idée de réduire les dotations au niveau des collectivités de façon supérieure,
13:07 on va être en grosse difficulté et on n'accompagnera plus nos publics les plus fragiles.
13:11 - Jean-Luc, vous avez suivi effectivement...
13:13 - Je pense qu'on est dans une situation toujours la même en France,
13:16 où tout est terriblement centralisé.
13:18 Je pense qu'il faut aider les collectivités locales,
13:21 qu'elles soient régionales, départementales.
13:23 C'est eux qui sont au plus près des situations.
13:26 Et donc quand on regarde au niveau de l'Union Européenne,
13:29 les budgets de nos diversités régionales, départementales et locales,
13:34 le financement qui existe dans d'autres pays de l'Union Européenne
13:37 est bien plus important, avec une décentralisation bien plus importante.
13:40 Je ne dis pas que ça réglerait tout,
13:41 puisque le problème évidemment du vieillissement est un problème absolument conséquent
13:45 et qu'on doit prendre à bras le corps.
13:48 Mais je pense que déjà, si on faisait confiance aux collectivités locales,
13:51 ça irait beaucoup mieux.
13:53 Et si on arrêtait une centralisation à outrance, j'incobine à outrance.
13:57 - En France, on ne sait pas décentraliser, c'est clair.
14:01 - Merci Gérard.
14:02 - Depuis début des années 80, on a essayé, on n'y arrive pas.
14:05 Regardez ce qui se passe en Ile-de-France,
14:07 qui est la région que je connais le mieux.
14:09 C'est clair qu'on n'arrive pas à décentraliser.
14:12 Au contraire, on a rajouté une strate avec la métropole du Grand Paris
14:15 qui ne sert strictement à rien, qui n'a aucun financement,
14:18 qui a des responsabilités, mais derrière, il n'y a pas d'argent.
14:22 Et donc, on a rajouté une strate de décision
14:25 qui finit par faire en sorte que la possibilité de décider est encore plus compliquée.
14:31 Et ce n'est pas du tout ça la décentralisation.
14:33 La décentralisation, c'est au contraire,
14:35 effectivement redonner des pouvoirs au plus près du terrain,
14:38 mais aussi simplifier.
14:39 Or là, on ne simplifie pas, on complexifie.
14:41 Oui, et quand je vois en plus qu'ils veulent recréer un service public de l'autonomie localement,
14:45 ça risque de faire des doublons avec les départements.
14:47 J'ai du mal de comprendre.
14:48 À comprendre comment ça va s'organiser.
14:50 On va reparler autonomie dans un instant avec Georges Kuzmanowitsch.
14:53 A tout de suite sur Sud Radio.
14:55 Et nous allons parler de la dette de la France.
15:02 Dans un instant, on vient de se rendre compte qu'on avait une dette phénoménale.
15:06 Dites donc, panique à bord, on y revient dans un instant.
15:10 Mais Georges Kuzmanowitsch, je vais vous donner la parole.
15:13 Déjà, un petit commentaire sur Emmanuel Macron.
15:15 Avant, vous vouliez parler d'Emmanuel Macron ?
15:17 Oui, la célèbre photo maintenant d'Emmanuel Macron en boxeur.
15:22 Alors, je précise à nos auditeurs, vous avez aimé la photo d'Emmanuel Macron hier.
15:27 Vous aimerez celle de Brigitte Macron à la une du Figaro Madame,
15:30 du Madame Figaro qui pose avec Nicolas Guesquière,
15:33 qui est le directeur artistique de Louis Vuitton, avec une veste en jean.
15:37 Dans un contexte de crise sociale, économique, de difficultés majeures pour les Français,
15:42 ça fait un petit peu fin d'ancien régime, Louis XV après Moëlle Deluge.
15:47 Mais là, dans cette photo-là, je pense que ce sera la photo des 10 ans de présidence d'Emmanuel Macron.
15:54 C'est-à-dire celle du boxeur ?
15:56 Oui, celle du boxeur, mais avec le bras modifié.
15:58 C'est-à-dire l'hubris, l'orgueil.
16:00 Il paraît que non. La photographe dit que non.
16:02 Il est tout à fait modifié. Et puis, ce qui est intéressant surtout, c'est le rictus.
16:05 On dirait le Joker. Regarde le rictus quand il tape.
16:08 En fait, ce président, c'est celui qui aura le plus détruit l'État, affaibli l'État.
16:12 Et pauvre État jacobin, qui n'a rien de jacobin.
16:15 Il était jacobin à l'époque du général de Gaulle.
16:17 Il n'a rien du tout cet État. Il est juste bureaucratique et totalement dysfonctionnel,
16:21 grâce à ce qu'en a fait Emmanuel Macron.
16:24 Et la destruction de la France. L'abandon de son indépendance.
16:27 On dirait qu'il punch sur la France.
16:29 Et je pense que ça, ça restera de sa présidence,
16:33 comme la photo de celui qui aurait été le pire président que la France ait jamais eu.
16:37 - Bon, commentaire sur la photo.
16:39 - Oui, réélu deux fois, pire président que la France ait jamais eu.
16:42 On peut se poser la question. - On peut être réélu.
16:44 - Ah oui, réélu, oui. - Mais pas être le pire président.
16:46 - Alors qui ? - Un gage d'efficacité.
16:48 - Qui ça ? D'autres exemples ? Parce que c'est intéressant.
16:51 - Vous voulez dire le cirque organisé avec l'élection à défense de la démocratie,
16:56 face aux forces du mal du Front National, et tout faire pour qu'ils retournent à second tour ?
17:00 - Ah bon, parce qu'on n'est plus dans un régime démocratique en France alors.
17:02 - Non, c'est vrai, la démocratie à Cuba, c'est la meilleure.
17:04 - C'est un régime légal. - J'avais oublié.
17:06 - Mais avec aucune légitimité. Vous devez faire la différence entre l'égalité et la légitimité.
17:09 - Je préférais Cuba. - Alors, allez, on va partir sur Cuba.
17:12 Juste un commentaire, Cédric Nouveau, sur la photo. On en a parlé hier.
17:16 - Écoutez, on est les uns les autres à des mandats.
17:19 Je pense qu'il y a d'autres choses à faire qu'instrumentaliser,
17:21 de faire une communication, on le disait en aparté, qui est un peu primaire,
17:24 on est quand même au niveau zéro. Enfin, vraiment, je trouve qu'on n'est pas là encore au niveau.
17:28 En même jour où on explique qu'on a un déficit phénoménal,
17:32 je trouve que là aussi, ce n'est pas ce qu'on attend d'un président de la République.
17:35 - Commentaire, Jean-Luc ?
17:37 - Cette photo, je l'avais déjà vue. Elle n'est pas nouvelle.
17:41 Je ne suis pas sûr qu'elle soit d'actualité.
17:43 - Si, si, si, si, si, c'est la nouvelle photo.
17:45 - J'en avais vu d'autres. - Oui, oui, oui, j'essaie, Louis.
17:48 - J'en avais déjà vu d'autres en boxeur. - Oui, je suis d'accord.
17:52 Mais c'est vrai que le contexte hier, après le retour de Marseille, face à Poutine, etc.,
17:57 il y a un sens.
18:00 - Je ne sais pas s'il y a un sens. Je ne suis pas sûr qu'il y ait une grande maîtrise de savoir quand cette photo paraît.
18:05 - Georges, vous vouliez aussi réagir sur la promesse d'autonomie faite à la Corse.
18:12 - Oui, c'est totalement incroyable. Moi, je suis républicain et la France est indivisible.
18:17 Avant, elle était une et indivisible. Ça ne change pas grand-chose.
18:19 C'est l'article premier de notre Constitution.
18:21 Emmanuel Macron joue avec le feu pour satisfaire un groupe minoritaire en Corse.
18:28 Il n'était même pas les 40% des Corses.
18:31 Et évidemment, derrière, l'Alsace, la Bretagne, logiquement, demain, le pays basque s'engouffrent en disant
18:37 "Nous aussi, on a une relation particulière au territoire".
18:41 D'ailleurs, tout le monde, vous êtes normand, vous avez une relation particulière au territoire.
18:44 Pourquoi est-ce que cela aurait une forme d'autonomie et pas les autres ?
18:48 C'est la boîte de Pandore qui l'ouvre, très très dangereuse.
18:55 Alors que les problèmes des Corses, on les connaît bien.
18:58 Ce n'est pas que les problèmes en Corse, mais c'est vrai.
19:02 Manque de services publics, manque d'emplois pour les jeunes,
19:06 terre occupée par les plus riches, en particulier qui viennent de Paris,
19:11 comme ça arrive sur la côte atlantique, on l'a vu en Bretagne.
19:16 Inadéquation des services publics par rapport à la population.
19:20 Mais tout ça peut être changé, modifié, que ce soit avec une bonne décentralisation
19:24 ou avec l'intervention de l'État, de meilleurs services publics, avoir du travail,
19:29 privilégier le logement pour les locaux.
19:33 Mais il n'y a pas besoin de faire une autonomie qui va finir en catastrophe,
19:37 en destruction de ce qu'est la France.
19:39 Commentaire ? Jean-Luc, vous en pensez quoi ?
19:42 Je trouve ça… Il est temps de reconnaître que nous avons des îles
19:46 et que nous gérons, que la nation française gère des îles.
19:49 La Corse est une île. Donc il y a une particularité corse.
19:53 Une particularité, oui.
19:54 Nul ne peut nier… Excuse-moi, Georges, ce n'est pas à 40% que la Corse est dirigée.
20:00 Gilles Simeoni a fait 40% avec sa formation.
20:04 Il y avait trois autres listes, autonomistes, il ne se n'est qu'à 4 d'ailleurs,
20:08 et ça monte à peu près, soit les autonomistes ou les indépendantistes,
20:11 montent à peu près à 70-75% sur un taux de votants quasiment plus important,
20:18 si ce n'est beaucoup plus important que le taux de votants qui existe sur l'hexagone.
20:22 Donc voilà. Après, je reconnais, Georges, qu'effectivement,
20:25 quand tu élargis après la façon de donner de l'autonomie importante à la Corse,
20:33 va pousser évidemment, tu l'as dit, les Basques en grande partie,
20:37 les Bretons en grande partie, peut-être les Alsaciens,
20:40 à demander une certaine autonomie. Je l'ai dit tout à l'heure,
20:43 cette France jacobine n'est pas gérable telle qu'elle est gérée aujourd'hui.
20:47 On doit laisser plus de place aux autonomies régionales.
20:50 Je parle bien d'autonomie, je ne parle pas d'indépendance.
20:53 Oui, j'imagine que vous êtes d'accord, Cédric.
20:55 Je vais partager un peu ce que dit Jean-Luc,
20:56 je pense qu'effectivement, les territoires ne se ressemblent pas,
20:59 on veut appliquer, on veut plaquer le même modèle sur l'ensemble des territoires.
21:03 Par contre, il y a une vraie différence entre laisser un champ d'expérimentation,
21:07 laisser de la liberté, avoir des spécificités, et de l'autonomie.
21:10 Je pense qu'il y a une ligne à ne pas franchir.
21:12 Je rejoins ce que disait Georges, on est quand même indivisibles au niveau du pays,
21:15 donc il faut trouver le bon équilibre entre libertés données un peu plus aux territoires,
21:19 et il y en a besoin, on va y revenir sur les dépenses publiques,
21:21 mais comme dit David Lissnard, souvent on accuse les collectivités de grand chose,
21:25 les collectivités ne sont pas les problèmes, ce sont généralement les solutions,
21:29 ce sont elles qui apportent les solutions.
21:30 Et on peut effectivement avoir des spécificités sans aller jusqu'à l'autonomie.
21:34 Il ne t'a pas échappé que David Lissnard n'appartient pas à la métropole niçoise,
21:39 et qu'il est tellement autonome que Cannes n'est pas membre de la métropole niçoise.
21:43 Mais enfin bon, passons.
21:44 Je suis à peu près d'accord avec ce que disait Jean-Luc,
21:47 il faut faire attention à ce que l'on fait en matière d'autonomie,
21:51 mais il y a des spécificités effectivement régionales,
21:54 mais une fois de plus, c'est ce que je disais tout à l'heure,
21:56 et le débat qu'on avait tout à l'heure, et peut-être qu'on va avoir dans quelques instants,
21:59 on ne sait pas décentraliser.
22:01 En réalité, on décentralise un certain nombre de pouvoirs,
22:06 on ne donne pas toujours les moyens d'exercer ces pouvoirs,
22:10 et les collectivités elles-mêmes ne font pas d'économie non plus.
22:13 Moi je vois la ville de Paris, je suis désolé, c'est une gaffe épouvantable.
22:17 Bon, alors qu'on leur a donné un statut particulier,
22:20 en disant "on supprime le département de Paris, on ne fait plus qu'une seule et même entité",
22:25 c'était fait pour faire des économies.
22:27 Total, on ne fait pas d'économies.
22:29 La régionalisation, avec la suppression d'un certain nombre de régions,
22:32 ça devait faire des économies, on est passé de 22 régions à 13.
22:36 Total, aucune économie.
22:38 Donc il y a quand même une responsabilité, si vous voulez, des élus locaux,
22:41 de faire un certain nombre de choses, avec ce qu'ils ont.
22:44 Je suis d'accord, parce que l'État ne leur donne pas toujours ce qu'il faut,
22:47 mais enfin, je suis désolé, il faut aussi, au niveau des territoires,
22:51 essayer de gérer l'argent public de manière différente.
22:56 - Maintenant, sur la Corse, vous savez très bien que derrière les autonomistes,
23:00 il y a des indépendantistes, et que c'est un pas vers l'indépendance.
23:04 Donc là, on est dans le délire total.
23:06 - Je ne sais pas. - Je ne sais pas si ils iront jusqu'à là.
23:09 - Mais à ce moment-là, allez, les Guyades, les Nouvelles-Écoles, les Denis,
23:12 on sabre tout, puis tout le monde sera content en Bruxelles,
23:14 on aura coupé la France en petits bouts.
23:16 - Les indépendantistes en Corse...
23:18 - Jean-Luc, je comprends, mais moi je m'y oppose, je suis un républicain,
23:22 comme je suis pour ce grand pays qu'est la France, et pas la couper en petits bouts.
23:28 Et d'ailleurs, les invalides qui apparaissent sur l'affiche des Jeux Olympiques de Paris,
23:32 je vous rappelle qui est en dessous.
23:34 L'empereur, premier empereur des Français, un petit Corse. Bon, ça va.
23:38 - Allez, on marque une pause.
23:40 Peut-être, Jean-Luc, je vous donne la parole dans un instant pour votre petit coup de gueule,
23:44 puis on parlera de nos finances. A tout de suite.
23:46 - Sud Radio, le 10h30, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
23:51 Et nous allons parler de nos finances et de la dette abyssale,
23:56 dont semble-t-il nous venons de nous rendre compte.
23:59 Enfin, le gouvernement vient de s'en rendre compte.
24:01 Je ne sais pas comment vous, vous gérez vos finances,
24:03 mais il y a un matin, vous ne vous réveillez pas en disant
24:05 "merde, je suis au bord de la faillite et j'ai de la dette".
24:09 Jean-Luc Hamon, vous êtes le rabat-joie des Jeux Olympiques,
24:13 puisqu'on nous dit qu'on est trop négatif, mais vous vouliez juste avoir un petit coup de gueule.
24:17 - C'est plutôt un ras-le-bol, parce que moi, je suis un adorateur du sport en général
24:27 et des Jeux Olympiques. Je ne crois pas beaucoup de Jeux Olympiques
24:31 ni de grandes initiatives au niveau du sport.
24:36 Là, à chaque fois, il ne fallait pas être franc-clair pour s'apercevoir
24:41 que dans l'inauguration, le démarrage des Jeux Olympiques,
24:47 l'idée était belle de faire ça sur la scène,
24:49 mais la complexité, on est évidemment total dans le monde dans lequel on vit.
24:53 Donc là, on apprend cette semaine, c'est le petit plus,
24:57 que les parents qui ont réussi à s'inscrire, c'est déjà pas facile,
25:00 qui vont avoir un billet, devront payer le billet pour leur bébé.
25:04 Ça devient faux. Il aurait fallu rester au Stade de France.
25:12 C'était nettement plus simple, ça allait mieux.
25:15 Peut-être faire la cérémonie de fermeture des Jeux Olympiques sur la scène,
25:19 sur une très belle idée, me semble-t-il, qui était plus que sympathique.
25:26 On en arrive à avoir... Alors, on a divisé par deux,
25:29 c'est plus 600 000 personnes, c'est 250 000, 300 000.
25:32 Il y a eu l'histoire des bouquinistes, ça s'est terminé.
25:35 Moi qui aime bien, même si tout ça coûte beaucoup d'argent,
25:41 énormément d'argent, mais qui aime bien cette aspiration mondiale
25:45 de Jeux Olympiques, c'est plus triste.
25:49 C'est même pas un ras-le-bol, c'est même pas un coup de gueule,
25:52 c'est une certaine tristesse. Je pèse mes mots.
25:57 Il n'y a plus de tristes dans la vie aujourd'hui.
26:00 - Mais il y en a eu un coup de gueule ici, on va parler de finances publiques,
26:04 et ça montre la nullité de ceux qui nous gouvernent.
26:07 Ils ont rajouté un demi-milliard au coût de ces Jeux Olympiques
26:10 parce qu'ils se sont rendus compte que sur la scène passaient les péniches
26:14 qui transportent les céréales et qu'on ne peut pas les détourner.
26:17 Et que c'est ballot, il va falloir transborder tout ça sur des camions,
26:20 retransborder après sur des péniches.
26:22 Absurde. C'est génial. C'est échadoque.
26:25 - Et les céréales, je l'ai déjà dit, il y a tout ce qui est travaux publics.
26:29 - Oui, mais là c'est les céréales, c'est les récoltes.
26:32 - Les travaux publics, c'est tous les jours.
26:35 - Je dis ce que vous voulez, mais les Jeux Olympiques, tout le monde les a voulus en France,
26:38 quel que soit le gouvernement, puisqu'on a essayé à plusieurs reprises de les avoir.
26:42 - Mais ça c'est super les Jeux Olympiques.
26:44 - On avait échoué à plusieurs reprises et là on les a.
26:46 Alors réjouissons-nous. Après il y a des petits détails qui sont plus ou moins importants.
26:51 - Il y a quelques milliards.
26:53 - Quelques milliards.
26:54 - Mais c'est pas vrai.
26:55 - Une paille.
26:56 - Prenez les chiffres.
26:59 - Peut-être qu'ils peuvent l'envoyer à Cuba.
27:01 - Oui, Cuba, il y aura une délégation sûrement.
27:04 - Les gens sont assez forts en ce moment.
27:06 - Prenez le village olympique.
27:09 Le village olympique a été livré en temps et en heure et au coût initial.
27:14 Personne ne le dit. Personne ne le dit.
27:16 - Moi je le dis.
27:17 - C'est pas comme si c'était une surprise.
27:20 - On nous a dit que ça va déraper, les délais vont déraper, on sera incapable de le faire, etc.
27:25 Or c'est une vitrine du génie français parce que les bâtiments sont parfaitement réalisés
27:31 et avec des conceptions environnementales, je parle sous contrôle de Jean-Luc, parfaitement en avance.
27:38 Tout le monde le reconnaît.
27:39 Le budget a été tenu et les délais ont été tenus.
27:42 - Mais la vraie question c'est comment on garde des jeux qui soient populaires, accessibles à tous.
27:45 C'était une des questions.
27:46 C'est-à-dire qu'en limitant de plus en plus l'accès, que ce soit par le prix des billets, par le nombre de billets,
27:51 on en fait une fête de moins en moins populaire.
27:53 Les gens pourront le voir effectivement devant leur écran télévisé,
27:55 mais c'est dommage de ne pas permettre au plus grand nombre de voir l'insister.
27:57 Après on comprend les problématiques de sécurité.
28:00 - On va arrêter sur les Jeux Olympiques.
28:02 Je voulais vous lire le début de l'éditorial de Gaëtan de Capelle dans le Figaro ce matin.
28:07 Le toboggan de l'enfer, il commence en disant
28:10 "Et soudain, Emmanuel Macron est une révélation, la France est au bord du gouffre, l'État qu'il préside,
28:16 jugé en faillite par François Fillon en 2007".
28:19 Souvenez-vous, souvenez-vous François Fillon.
28:21 Lorsque sa dette atteignait 1 200 milliards, supporte aujourd'hui un fardeau de 3 200 milliards.
28:28 Nous avons 3 200 milliards de dettes,
28:31 et aujourd'hui la charge de la dette va être la première dépense de l'État.
28:35 - Elle est la première.
28:36 - Elle est la première, oui, dans les vingt-hier.
28:39 - 50 milliards.
28:40 - Donc on découvre d'un seul coup qu'on est sur-endetté
28:44 et que hélas, le premier quinquennat d'Emmanuel Macron n'a pas arrangé les choses.
28:49 - C'est la conséquence du quoi qu'il en coûte.
28:52 - Après, il a eu à faire face à un problème gravissime.
28:55 - Oui, mais enfin pas que ça.
28:56 A chaque fois qu'il y avait une crise populaire, Emmanuel Macron dégainait un chèque.
28:59 Le chèque carburant, le chèque ceci, le chèque énergie,
29:02 enfin, tout ça c'est bien gentil, mais ça a un coût.
29:05 Donc on paye le quoi qu'il en coûte, on paye aussi l'absence de réformes structurelles.
29:08 Alors j'ai entendu, le ministre, ça aurait pu être mon coup de gueule d'ailleurs aussi d'aujourd'hui,
29:11 j'ai entendu le ministre des Dépenses publiques, Thomas Cazeneuve,
29:13 qui disait que tout ça est la faute du contexte international et que c'est la faute des collectivités.
29:17 Bon, enfin, je trouve que c'est un peu simple.
29:18 Contexte international, l'Allemagne subit le même, l'Espagne aussi.
29:22 L'Espagne a réduit son déficit de 4,8% à 3,7%.
29:25 L'Allemagne a quand même une dépense publique qui est nettement inférieure à la nôtre.
29:29 On a la plus hausse dépense publique d'Europe.
29:31 On est à 58,3% du PIB, là où l'Allemagne était 49%.
29:35 Donc le contexte international, il s'impose à tous.
29:37 Donc je trouve que c'est une mauvaise excuse.
29:39 Sur les collectivités, je le redis.
29:41 On a quand même depuis 2010, les collectivités, ont participé à l'amélioration des comptes publics.
29:45 C'est 71 milliards de DGF en moins pour les collectivités depuis 2010.
29:50 Donc l'État a donné de moins en moins de dotations aux collectivités.
29:53 Les collectivités, elles, respectent la règle d'or, c'est-à-dire leur équilibre budgétaire,
29:57 ce qui n'est pas le cadre de l'État.
29:58 Donc je trouve que c'est un peu facile de rejeter sur les collectivités.
30:01 Surtout que l'État nous a, année après année, délayé des nouvelles responsabilités au niveau des collectivités
30:07 sans mettre les moyens en face.
30:09 Regardez la Gemma Peay, il transfère la lutte contre les inondations aux collectivités.
30:13 Il leur dit "écoutez, vous n'aurez pas d'argent, vous n'avez qu'à lever un nouvel impôt au niveau de la population".
30:17 Voilà comment ça s'est passé.
30:18 Donc je trouvais que la réponse du ministre en la matière était un peu simpliste.
30:22 Je pense que réellement, l'AMF l'avait montré, les collectivités sont celles qui investissent,
30:27 sont celles aussi qui accompagnent localement les habitants dans les difficultés, dans leurs projets de développement,
30:33 et faire rejeter la faute sur les collectivités alors qu'elles sont ponctionnées depuis 2010
30:38 de façon inacceptable, c'est quand même un peu simple.
30:41 - Mais en fait, il ne découvre pas.
30:45 On peut facilement retrouver une tribune, à la tribune justement,
30:51 faite par Lemaire et Cazenave du 19 novembre,
30:55 où ils disaient, ils annonçaient déjà, il y a quelques mois quand même,
30:59 que les finances publiques sont dans un état catastrophique,
31:02 et qu'il va falloir faire des coupes, et ceci, cela.
31:05 Alors à l'époque, c'est parce qu'ils étaient un peu stressés,
31:07 parce que Standard & Poor's allait donner les notations, les notes sur la France,
31:11 ça va être à nouveau le cas, et donc c'est ce qu'ils attendent là.
31:14 Donc à chaque fois, en fait, tu demandais Valéry, pourquoi est-ce qu'ils s'en rendent compte ?
31:18 Ils s'en rendent compte, mais ils font semblant de s'en rendre compte.
31:22 Ils espéraient qu'on ne dégrade pas encore la note de la France,
31:26 donc c'est ça l'objectif, pas de dégrade de la note de la France,
31:28 parce que la conséquence, c'est l'augmentation des taux de prêt,
31:33 mais ce qu'il faut dire aussi, c'est que ce gouvernement,
31:37 avec les précédents, mais celui-ci encore plus que les autres,
31:40 a contribué à ce que notre pays soit désindustrialisé,
31:43 au point où nous avons un déficit de la balance commerciale annuelle,
31:47 qui est passé de 65, puis 85, puis 95, on va finir à 200 milliards cette année.
31:53 Mais non, pas 200 milliards !
31:55 Mais vous avez un problème avec les chiffres !
31:58 Si on est à 100 milliards, c'est déjà énorme !
32:00 On a un déficit budgétaire, on a un déficit de la balance commerciale colossale,
32:05 100 milliards, ça vous ira ?
32:07 C'est la moitié de ce que vous venez de dire !
32:09 C'est déjà pas mal !
32:11 Je vous rappellerai quand on sera à 200.
32:13 Et donc, c'est une catastrophe, on n'a rien pour pallier,
32:18 c'est terrible le déficit pour le moment,
32:22 parce que, comme vous disiez tout à l'heure,
32:25 en comparant une famille, l'État ce n'est pas une famille,
32:28 mais néanmoins, là, on vit largement au-dessus de nos moyens
32:32 par rapport au commerce international.
32:34 C'est comme si on avait un salaire de 2000 euros et qu'on consomme pour 4000.
32:37 À un moment donné, ça ne va pas, et vous vous tombez sur le coin du nez.
32:41 Il y a une autre chose qu'a fait ce gouvernement, par contre,
32:43 c'est d'indexer alors qu'il y a une certaine partie des dettes
32:48 qui ont été émises sur l'inflation.
32:50 Ça veut dire quoi ?
32:51 Ça veut dire que c'est un cadeau qui a été donné aux ultra et plus riches de la planète
32:57 pour pouvoir se faire de l'argent sur ce remboursement
33:01 à des intérêts de la dette,
33:07 et de faire de l'argent sur le dos des Français.
33:10 Il n'y avait aucune raison d'émettre des dettes indexées sur l'inflation.
33:13 Ce gouvernement l'a fait, c'est inadmissible.
33:17 - Jean-Luc, juste, on l'a prouvé.
33:20 - Tout ça va retomber, malheureusement, sur les plus pauvres qui vivent en France.
33:25 Quand on entend les déclarations des différents ministres,
33:28 notamment celui du ministère de l'Economie,
33:30 sur le fait de toucher aux retraites des plus de 60 ans,
33:36 le fait de dire que ça arrêtera,
33:39 qu'on supprime les spécificités qui existaient par rapport aux chômeurs de plus de 60 ans,
33:46 tout ça tombera sur les plus pauvres, et c'est dramatique.
33:49 - Qu'est-ce qu'il y a ?
33:50 - Je confirme, à 2h20, Vipublique France,
33:53 son chiffre commercial avait atteint un niveau record historique, 190 milliards,
33:56 donc il sera bien à 200 milliards en 2023.
33:58 - Non, pas en 2022, pas en 2023. En 2023, il a baissé.
34:00 - De combien, à 100 ?
34:01 - Oui, à peu près.
34:02 - Non, c'est vous qui êtes trompé.
34:03 Vous avez dit que c'était la moitié. J'avais bien raison, c'était 200 milliards.
34:05 - Non, vous avez parlé de 2023.
34:07 - On ne va pas faire une querelle de chiffres.
34:12 - Il y a trois opposants, et j'essaie de manière assez humble
34:16 de défendre un peu le gouvernement.
34:19 Ce que j'ai regretté, c'est qu'on n'ait pas pris les mesures nécessaires
34:23 pour réformer l'État.
34:25 En 1977, Alain Perfit, qui était garde des Sceaux,
34:30 a écrit un livre qui s'appelait "Le Mal français".
34:32 Je l'ai relu l'autre jour, on n'a pas progressé d'un iota.
34:35 En 1977, on n'a pas progressé d'un iota.
34:38 On pourrait quasiment le réécrire aujourd'hui.
34:40 C'est stupéfiant.
34:41 - Mais donc quoi ?
34:42 - Ça veut dire que...
34:43 - Les rapports de la Cour des comptes, tout ça...
34:45 - Il n'y a pas eu de courage politique pour faire les réformes.
34:47 - Il n'y a aucun courage politique pour faire les réformes nécessaires.
34:50 Il y a encore eu un rapport qui a été effectué la semaine dernière,
34:54 qui a été publié et qui a été fait par quelqu'un de la Cour des comptes.
34:59 Ce n'était pas la Cour des comptes, c'était pour un organisme indépendant,
35:03 qui dit quoi ?
35:04 Qui dit, un, on a des dépenses de protection sociale,
35:08 parce que c'est ça,
35:09 qui sont beaucoup trop élevées par rapport à la moyenne européenne.
35:11 Ce qui, effectivement, pousse nos dépenses publiques
35:14 au-dessus de la moyenne européenne.
35:15 On est quasiment 7 à 8 points au-dessus de la moyenne européenne.
35:18 Et c'est dû à la protection sociale.
35:20 Est-ce qu'aujourd'hui, on est capable de dire aux Français,
35:23 vous avez une protection sociale qui coûte trop cher,
35:25 on va la réduire ?
35:26 Personne n'est capable de le dire.
35:28 - Mais on ne fait que ça, et la fronte fiscale ?
35:30 - Pas du tout !
35:31 Les augmentations des dépenses de protection sociale
35:34 sont en augmentation systématique année après année.
35:37 - Vous voulez encore détruire plus l'hôpital public français ?
35:39 - Mais c'est incroyable, l'hôpital public !
35:41 - Il y a un problème d'efficience, quand même,
35:44 parce qu'on n'a jamais mis autant d'argent sur l'hôpital public
35:47 et il ne s'est jamais aussi mal porté.
35:49 Pourquoi ? Parce que la strate administrative
35:51 coûte énormément cher, et on a augmenté.
35:53 Les médecins me le disent,
35:55 ils ont de moins en moins de moyens sur le terrain,
35:57 pour autant, on met de plus en plus d'argent sur la partie santé.
35:59 Ça veut dire que vous avez toute une strate administrative,
36:01 et on revient sur la réforme structurelle,
36:02 on n'a pas réformé, donc on met beaucoup d'argent,
36:04 ça paye beaucoup de gens à des strates administratives,
36:06 mais l'argent qui arrive sur le terrain
36:08 pour mettre en place les moyens pour les soignants
36:10 est en diminution, donc c'est un vrai sujet.
36:12 Et on est comme ça sur tout un autre domaine.
36:14 On parlait de la décentralisation tout à l'heure,
36:16 il faudrait effectivement l'amener à bout.
36:18 Pour l'instant, vous avez énormément de doublons,
36:20 donc avant d'aller réduire les retraites,
36:22 avant d'aller réduire, etc.,
36:23 moi je pense que l'État devrait quand même
36:25 comprendre qu'il faut qu'il fasse des économies,
36:27 mais ça veut dire se remettre sur les fonctions régaliennes,
36:29 on parlait de la drogue,
36:31 on parle des problèmes de sécurité,
36:32 l'État doit se focaliser sur ses vraies fonctions régaliennes
36:35 et donner l'entière responsabilité aux collectivités
36:39 dans les domaines qui leur incombent,
36:40 et ça marcherait beaucoup mieux.
36:41 - Vous en êtes tous d'accord là-dessus,
36:42 mais qu'est-ce que vous avez à faire aujourd'hui ?
36:44 - Oui, mais c'est le problème de pouvoir politique.
36:45 Actuellement, M. Macron et son gouvernement sont au nom de l'État.
36:48 - Non mais je veux bien que ce soit Macron.
36:49 - C'est à eux de gérer.
36:51 - Le futur fera exactement la même chose.
36:53 À chaque fois, on fait le même constat.
36:55 On le connaît, il est connu le constat.
36:57 On sait ce qu'il faut faire.
36:59 Les doublons, ok, d'accord,
37:00 mais on sait où on est au-dessus de la moyenne européenne.
37:04 On le sait.
37:05 Après, c'est un problème de courage politique.
37:07 - Mais le courage politique, c'est quoi ?
37:08 C'est de couper sur les dépenses sociales ?
37:10 - Eh bien, courage politique, c'est de couper sur les dépenses sociales.
37:12 - C'est de couper sur les dépenses sociales.
37:13 - Courage politique, c'est de couper sur les dépenses sociales.
37:14 - Quand ça va tous ensemble, on marque une pause et puis on va y revenir.
37:18 Comment faire ?
37:19 Comment faire ?
37:20 Et visiblement, la piste, c'est les dépenses sociales.
37:22 - Bah évidemment.
37:23 - Bon, on y revient.
37:24 - SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
37:29 - De retour avec vous sur Sudradio pour commenter l'actualité
37:33 et puis la grande panique autour de la dépense du budget de la France.
37:38 Le déficit public sera supérieur à 5% du PIB en 2023.
37:44 C'est le ministre chargé des Comptes publics qui le dit.
37:47 La question, c'est où va-t-on trouver des économies ?
37:49 On voit que les fonctionnaires vont se mettre en grève pour être augmentés
37:53 et que la piste, c'est de tailler sur les dépenses sociales.
37:57 - Monsieur Dubu, qui est de la droite néolibérale,
38:01 considère qu'il faut à nouveau tailler dans la dépense publique de santé.
38:08 Ce qui est une catastrophe, c'est une catastrophe pour tous les Français,
38:10 mais par contre, ils ne s'intéressent pas.
38:12 - Je n'ai pas dit santé, j'ai dit protection sociale.
38:14 Dans la protection sociale, il n'y a pas que la santé.
38:16 - Mais il y a aussi la santé.
38:17 Et la protection sociale est utile aux Français.
38:20 C'est un des socles de notre République, depuis le Conseil national de la Région.
38:24 - D'accord, mais ce n'est pas pour ça qu'il faut dépenser plus que les autres.
38:26 Vous avez l'aide d'Etat aux entreprises
38:32 qui s'élève à 174,8 milliards d'euros pour l'année 2022.
38:37 174 milliards.
38:39 Et contrairement aux aides, ce qui est une très belle chose d'aider ces entreprises,
38:42 mais il faut avoir un contrôle dessus.
38:44 Or, on ne le fait pas comme aux États-Unis.
38:46 Aux États-Unis, quand ils font de l'aide aux entreprises,
38:48 il y a un contrôle de l'Etat pour vérifier que les emplois sont développés.
38:51 Il y a un contrôle au pays.
38:52 - C'est pas vrai.
38:53 - Il est très très faible.
38:54 - Il y a 174 milliards d'aides aux entreprises.
39:04 - Juste un détail, les entreprises créent de la valeur.
39:06 - Vous avez par exemple l'aide à la recherche.
39:10 - Le crédit impôt recherche, par exemple, qui coûte à l'État.
39:15 - Donc c'est inutile, il faut le supprimer.
39:17 - Non, le crédit impôt recherche est utile si les recherches sont développées en France.
39:20 - Mais quand Sanofi reçoit un crédit d'impôt pour les recherches qu'elle fait aux États-Unis,
39:26 dans des labos aux États-Unis, non !
39:28 - Non mais dites-nous, il faut supprimer dans les aides aux entreprises.
39:30 - C'est un exemple.
39:32 - On ne va pas régler le problème de la dette aujourd'hui, néanmoins on peut s'inquiéter.
39:36 - Ce qu'on peut, et je le dis très clairement et très objectivement,
39:40 moi je l'avais dit dès le mois de juillet 2023,
39:43 on savait que la croissance allait baisser.
39:45 On savait qu'on ne serait pas à 1% en 2024.
39:48 Or le budget qui a été présenté fin 2023,
39:52 à la représentation nationale,
39:54 était toujours sur une croissance de 1,2%.
39:56 On sait qu'on fera peut-être 0,7, 0,8%,
39:59 c'est-à-dire que ça a un impact direct sur l'équilibre budgétaire.
40:03 Et ça on le savait.
40:05 Il n'y a pas eu un budget présenté,
40:10 présenté si, mais réalisé en équilibre,
40:13 depuis 1974 dans ce pays.
40:15 - Je le constate sur ma population en Normandie ou dans le département,
40:20 ce que les gens ne comprennent pas, et légitimement,
40:22 c'est que finalement ils ont l'impression qu'on dépense de plus en plus,
40:25 et globalement ils voient de moins en moins de services publics dans leur territoire,
40:28 ils ont de plus en plus de mal à se soigner,
40:30 on voit que l'école est quand même en crise,
40:32 donc c'est ça, il y a un problème d'efficience de l'argent public,
40:34 c'est-à-dire qu'on met de l'argent, mais pour quel résultat ?
40:36 La vraie question elle est là,
40:38 il y a de l'argent sur la table, mais quel est le résultat ?
40:40 Comment il est utilisé ?
40:41 C'est effectivement sur le sujet des réformes structurelles qu'il faut faire.
40:45 Le vrai sujet il est là, c'est comment est-ce qu'on permet,
40:47 quand on injecte de l'argent, qu'il aille réellement vers le soin,
40:50 qu'il aille réellement vers l'école,
40:51 et qu'il ne soit pas finalement perdu dans les dépenses administratives.
40:54 Quand Sarkozy avait proposé le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans certains secteurs,
40:58 c'était une réforme structurelle, c'était un axe.
41:00 Alors après il faut choisir, il faut évidemment maintenir des soignants,
41:02 il faut maintenir des enseignants, il faut maintenir la partie sécurité,
41:05 mais on peut effectivement, il ne faut pas s'interdire à réfléchir,
41:07 le problème c'est qu'il faut du courage politique.
41:09 - En collectivité, quand on doit équilibrer un budget, on fait des choix politiques.
41:13 - Est-ce que Jean-Luc peut avoir la parole, parce qu'il est à distance ?
41:17 - Il ne traînera plus. - Non, il ne traînera plus.
41:18 - Je suis à distance, je suis tranquille. - Vous êtes très calme.
41:21 - Oui, un commentaire.
41:23 - Ça ne réglerait pas tout, mais on pourrait aussi penser,
41:26 ça se discute beaucoup au niveau du Parlement européen et de l'Union européenne,
41:30 de taxer les hyper-riches.
41:33 Les hyper-riches en France, qui sont d'ailleurs quasiment dans les plus riches du monde,
41:38 paient à peu près 2% d'impôts.
41:40 - Oui, et alors ?
41:42 - Et alors, si ils payaient les impôts que nous payons en tant que citoyens
41:48 sur des rapports qui sont à peu près à 15 ou 20%,
41:53 en ce que je pense à ce que je touche moi par exemple,
41:56 peut-être qu'avec l'argent dégagé,
41:59 ça devrait aider à plusieurs dizaines de milliards d'euros,
42:01 si ce n'est centaines de milliards d'euros,
42:02 ça pourrait peut-être aider un peu au redressement des comptes.
42:05 - C'est quoi ? C'est les niches fiscales ? Pourquoi ils ne paient pas ?
42:08 - C'est les niches fiscales et c'est le fait de pouvoir...
42:10 - L'optimisation fiscale, l'optimisation.
42:12 - L'optimisation, évidemment.
42:14 C'est là-dessus que ça se joue.
42:15 Ça ne répond pas à tout, je sais bien que par rapport au déficit général,
42:19 ça ne répond pas à tout.
42:20 Mais il est quand même assez étonnant que notre pays
42:23 soit un des pays les plus endettés au niveau de l'Union européenne.
42:25 - Deux choses pour répondre à ce qui a été dit.
42:28 D'abord, quand Sarkozy a dit "je vais remplacer un fonctionnaire sur deux seulement",
42:33 malheureusement c'était un coup de rabot, il a mal tapé,
42:36 puisqu'il a tapé sur la sécurité.
42:38 Il a supprimé 10 à 12 000 gendarmes et policiers
42:41 qu'il a fallu remplacer sous le gouvernement Hollande et sous Macron.
42:46 Donc ça c'était le mauvais exemple.
42:48 Il a tapé là où il ne fallait pas taper.
42:50 Donc si on fait des coups de rabot,
42:52 il comptable n'importe où, ça va faire n'importe quoi.
42:56 - Ça ne va pas se faire.
42:58 - Deuxièmement, l'affaire des ultra-riches...
43:00 - Oui, attends, je finis. L'affaire des ultra-riches.
43:02 Jean-Luc, moi je veux bien.
43:04 Vous allez les taxer une fois, deux fois,
43:06 puis après ça sera fini parce qu'ils seront partis.
43:08 Vous connaissez bien comment ça se passe, non ?
43:10 - Mais vous croyez que leur argent est en France ?
43:12 Vous êtes vraiment dans un capitalisme de passéiste ?
43:14 - Oui, oui.
43:16 - Mais j'ai jamais dit l'inverse.
43:18 - L'argent est en France.
43:20 - Vous allez taper une fois, deux fois sur eux, puis ça sera terminé.
43:22 - Ce pays horriblement communiste qu'est les Etats-Unis,
43:25 ils obligent toutes leurs grandes fortunes à payer leurs impôts aux Etats-Unis.
43:29 Ils ont même demandé aux Suisses de déclarer les dépôts des Américains en Suisse.
43:34 - Mais ils payent leurs impôts en France.
43:36 - Quoi ?
43:38 - Ben 2%.
43:40 - Mais pas autant qu'on ne traque pas les ultra-riches.
43:42 - Les hyper-riches, c'est 2%.
43:44 - Mais les ultra-riches, vous allez les traquer,
43:46 comme s'ils étaient malfaisants.
43:48 - Mais oui, ils sont malfaisants.
43:50 - Ça veut dire quoi, Jean-Luc, les ultra-riches ?
43:52 - On n'a vraiment pas la même conception de la société.
43:54 - Ça veut dire les gens qui vivent...
43:56 Les milliardaires, Valéry.
43:58 - Oui, les ultra-milliardaires.
44:00 - Mais vous en avez combien ?
44:02 - Encore une fois, on va chercher comment augmenter les recettes.
44:05 Parce qu'aller chercher ça, c'est augmenter les recettes.
44:07 On va chercher d'abord comment augmenter les recettes,
44:09 avant d'aller regarder comment on peut réduire les dépenses.
44:11 - Mais réduire les dépenses, je veux bien.
44:14 Dans l'hôpital public, réduire les dépenses, ça paraît difficile.
44:18 Dans l'enseignement, ça paraît encore plus difficile.
44:21 Il est quand même...
44:23 Nos enseignants, dans l'éducation nationale,
44:26 ont perdu, en 40 ans, la moitié de leurs revenus.
44:29 La moitié en revenus.
44:31 - Donc on ne fera rien du côté des dépenses publiques.
44:35 - Je suis d'accord, mais on parle par exemple des doublons
44:37 qui peuvent exister dans nos territoires, on le constate.
44:40 On a vu une administration d'États
44:43 qui avant étaient en charge d'un certain nombre de compétences,
44:45 qui a perdu ces compétences parce qu'elles ont été transférées aux collectivités.
44:48 Pour autant, les fonctionnaires sont restés dans les administrations
44:51 et au lieu d'administrer, ils contrôlent.
44:53 Donc on se retrouve avec finalement un doublonnage
44:55 parce que les collectivités ont embauché
44:57 pour prendre en compte ces nouvelles compétences.
44:59 On se retrouve avec des doublons.
45:00 Et ça, personne ne le traite.
45:01 Encore une fois, on irait au bout d'une décentralisation.
45:03 - Mais on a essayé.
45:04 - On pourrait faire des économies...
45:05 - Rappelle-toi, ça a été essayé par François Hollande.
45:08 - Mais ça ne marche pas.
45:09 - François Hollande, c'est le bon exemple.
45:12 - De supprimer les échelons.
45:14 - Laisse finir.
45:15 - De supprimer le département, dans un certain nombre de...
45:17 Pas au niveau rural, mais au niveau urbain.
45:20 Impossible.
45:21 Et c'est le scénario qui a bloqué cette affaire.
45:22 - Jean-Luc Hollande, il a eu du courage, je le reconnais.
45:25 Il est passé de 22 à 13 régions.
45:27 Mais il nous avait dit à l'époque,
45:29 de passer de 22 à 13 régions, ça va faire tant d'économies.
45:32 Personne n'est allé vérifier si ça avait fait l'économie.
45:35 - Si, si, si ! Le Sénat a refusé !
45:37 - Mais ça n'a fait aucune économie.
45:39 - Le Sénat a refusé.
45:40 - La suppression de 9 régions, aucune !
45:42 - Donc il y a des choses à améliorer dans la dépense publique,
45:44 bien évidemment, l'efficacité de la dépense publique.
45:47 Mais il faut quand même noter que dans ce pays,
45:49 en 15 ans, les plus riches ont multiplié leur fortune par 5.
45:53 Plus 460%.
45:55 Ceux qui s'enrichissent le plus avant,
45:58 c'est aux Etats-Unis, plus 178%.
46:01 Donc il y a un petit peu d'argent qui a dû partir
46:03 chez des ultra-riches,
46:06 qui aurait pu être récupéré par l'impôt.
46:07 Il ne l'a pas été.
46:08 Et c'est aussi un problème.
46:10 - Mais c'est pas le sujet !
46:11 - Ah bon ? C'est pas le sujet ?
46:12 - Bien plus large que ça, vous savez.
46:13 - Ça c'est les gens qui veulent dire,
46:15 qui nous disent "on va taxer les riches, ça va tout régler".
46:18 - Mais non, je voulais dire que c'est aussi ça !
46:20 - Mais si, vous savez bien que ça ne règle rien !
46:22 - On ne vous aura pas mis d'accord aujourd'hui.
46:24 Merci à tous les quatre.
46:26 Très bonne journée, Sansune Radio. A demain.