RD Congo : comment lutter contre les discours de haine sur les réseaux sociaux ?

FRANCE 24

Visitez notre site : http://www.france24.com  Rejoignez nous sur Facebook https://www.facebook.com/FRANCE24  Suivez nous sur Twitter https://twitter.com/France24_fr#

Transcript

00:00 En fin de journée, c'est dans son jardin que Marie-Ange Mouchobékoua trouve du réconfort.

00:05 "J'aime m'occuper de mes plantes."

00:08 Cette ancienne ministre est l'une des femmes congolaises les plus suivies sur les réseaux sociaux,

00:13 avec plus de 130 000 abonnés.

00:15 C'est aussi l'une des personnalités les plus harcelées en ligne.

00:19 "Ce sont les insultes qui vont jusqu'à toucher à ma féminité, à mes enfants, à mon mari,

00:28 on m'a même menacée de mort.

00:31 Je bloque directement le compte et puis je poursuis mon chemin."

00:34 En République démocratique du Congo, de plus en plus de voix s'élèvent

00:38 pour dénoncer la violence des interactions en ligne.

00:41 Pour tenter d'y faire face, un groupe de politologues a lancé le Politoscope,

00:47 un outil de surveillance des débats sur les réseaux sociaux.

00:50 Une idée née après une campagne électorale particulièrement marquée par des discours de haine.

00:56 "Les discours des acteurs politiques ont clivé davantage le Congolais,

01:00 la question de Congolité, du candidat de l'étranger.

01:03 Pour les politiques, la page est terminée, mais pour la société, cette violence reste diffuse.

01:07 Et comment on fait pour essayer de réglementer ça, tout du moins de réguler ça,

01:12 et de ramener les Congolais à les bonnes pratiques, à revenir à une forme de désescalade verbale ?"

01:17 Dans cette salle exiguë, 11 analystes tout juste diplômés de sciences politiques

01:22 ont les yeux rivés sur leurs ordinateurs.

01:24 "Nous avons mille comptes Twitter que nous surveillons.

01:27 Nous avons comme devoir de surveiller le débat,

01:30 surtout des sujets d'actualité qui font parler tout le monde."

01:34 Les discours violents sont catégorisés et répertoriés dans une base de données.

01:39 "Est-ce qu'il s'agit des insultes ?

01:40 Est-ce qu'il s'agit de cyber-violences à caractère sexiste ?

01:44 Est-ce qu'il s'agit de stigmatisation ethnique ?"

01:46 Un rapport quotidien est ensuite publié.

01:49 Reste à déterminer si les identités des comptes placés sous surveillance

01:53 peuvent être rendues publiques ou si elles doivent être floutées.

01:57 Les initiateurs du projet attendent l'avis des juristes.

Catégorie

Transcription

Recommandations