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  • 28/02/2024
Dans son édito du 28/02/2024, Gauthier Le Bret revient sur les déclarations d'Emmanuel Macron concernant l'Ukraine.

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Transcription
00:00 Oui, Emmanuel Macron, d'un échec à l'autre, après sa visite pour le moins mouvementée au Salon de l'agriculture,
00:05 avec sa déclaration sur l'envoi de troupes au sol en Ukraine qui ne seraient pas exclues,
00:09 il a réussi à se faire lâcher un par un par les pays qu'il a réunis lui-même à l'Elysée lundi soir.
00:15 L'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie ont tous lâché un par un le président français.
00:23 Pareil pour l'OTAN.
00:24 Et alors sur la scène politique nationale, évidemment de la France insoumise au Rassemblement national, du PS aux Républicains,
00:32 tous, vraiment tous, c'est rare de voir toutes les oppositions dire la même chose,
00:36 ont condamné la sortie du chef de l'État parlant, je cite, "de folie pour les uns et de légèreté pour les autres".
00:42 Alors le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a essayé de faire le SAV, le service à pré-vente du président de la République.
00:48 Oui, il a essayé de nuancer à l'Assemblée nationale les propos du chef de l'État.
00:52 Il était très mal à l'aise, il faut le dire Stéphane Séjourné, le nez dans ses fiches.
00:56 Alors il a eu une explication étonnante, expliquant que l'envoi de troupes au sol ne ferait pas forcément de nous des co-belligérants.
01:04 Vous l'annoncez depuis ce matin, Romain, les Russes ne partagent pas vraiment cet avis du ministre des Affaires étrangères.
01:10 Tout envoi de troupes de l'OTAN sur le front conduira, c'est ce qu'ils disent, à un conflit inéluctable avec le Kremlin.
01:16 Alors pourquoi le président a-t-il dit ça ? Il n'y a visiblement aucun avantage sur la scène politique nationale, internationale.
01:22 C'est la grande question, Romain. Pourquoi prendre le risque d'être désavoué par tous ses alliés alors qu'il les réunissait quelques heures plus tôt ?
01:29 Et ce n'est pas la première fois. Souvenez-vous, quand Emmanuel Macron se rend en Israël et annonce la création d'une coalition internationale contre le Hamas,
01:37 personne n'était au courant, même pas son ministre des Armées, et personne ne l'a suivi, aucun allié.
01:42 Alors une nouvelle fois, les propos du président ont fait le tour du monde. Il fallait regarder les médias à l'international.
01:47 On ne parlait que de ça. Alors il est attaqué de toutes parts sur la scène politique française.
01:51 Alors effectivement, pourquoi faire cela ? On a développé hier la fameuse stratégie du contrefeu médiatique qu'il a déjà utilisée auparavant.
01:58 Vous êtes dans une très mauvaise séquence politique. Vous faites une déclaration tonitruante qui va provoquer encore plus de réactions pour braquer les caméras ailleurs.
02:06 Mais pas seulement. Ensuite, le débat des Européennes tournait autour de l'agriculture en les faveurs, il faut le dire, de l'exécutif.
02:12 Depuis 24 heures, le débat est centré sur quoi ? Sur l'Ukraine, avec un objectif clair.
02:17 Et on l'a vu hier à l'Assemblée nationale avec Gabriel Attal reprocher au Rassemblement national ses incoïtances avec la Russie.
02:25 La déclaration d'Emmanuel Macron ne serait-elle pas une stratégie de campagne en vue des Européennes ?
02:31 On peut se poser la question, car c'est le seul bénéfice qu'il peut en tirer.
02:35 (Générique)

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