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  • 15/02/2024

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Transcription
00:00 Notre première invitée de ce journal, le docteur Marie Chaumel.
00:02 Urologue au CHRU de Tours, elle nous dit tout ce soir sur la vasectomie.
00:07 Alors qu'en 12 ans, le nombre d'interventions annuelles a été multiplié par 15 en France,
00:11 en 2021, il dépasse même le nombre de stérilisations féminines.
00:15 Bonjour docteur Marie Chaumel.
00:16 Bonjour Vincent.
00:17 Soyez la bienvenue sur notre plateau.
00:19 On va commencer par une question qu'il faut aborder.
00:21 Qu'est-ce que la vasectomie ?
00:23 Alors on va faire très simplement la vasectomie,
00:27 c'est l'interruption du transport des spermatozoïdes
00:31 entre le testicule et les voies de sortie.
00:34 Très simplement c'est ça.
00:35 C'est une contraception qui est quand même à considérer comme définitive.
00:39 Pour en détailler un petit peu.
00:41 C'est une question qui se posait, c'est définitif.
00:43 Alors, il y a des chirurgies de réversibilité de cette vasectomie qui existent
00:48 mais dont les résultats ne sont pas très bons.
00:50 Où il faut savoir que plus on attend dans le temps après la vasectomie, moins ils sont bons.
00:57 Mais qu'on a en général moins de 50% de grossesse après une chirurgie de réversibilité.
01:01 Donc c'est quand même pas énorme.
01:03 Alors si on prend par exemple le schéma qu'on voit actuellement à l'image, ça se passe où ?
01:07 Alors ça se passe effectivement en haut des bourses,
01:10 donc juste au-dessus des testicules,
01:13 où on vient donc interrompre ce canal qu'on voit qui remonte du testicule jusqu'au-dessus de la vessie.
01:18 Là on le voit sur le schéma.
01:20 Et on vient effectivement le couper et le boucher
01:23 pour éviter que les spermatozoïdes ne puissent passer.
01:27 Qu'est-ce qui pousse les gens à réclamer entre guillemets une vasectomie ?
01:32 On a parlé de contraception, c'est la seule raison ?
01:34 Alors, je pense que de manière générale, c'est quelque chose dont on parle beaucoup plus en fait actuellement
01:41 de la contraception et de la charge partagée de la contraception au sein du couple.
01:46 Nous, on a un petit peu tous les profils qui viennent nous voir au CHU
01:50 mais le plus fréquent, c'est quand même des hommes qui ont eu des enfants
01:55 et qui ont envie d'avoir sur le long terme,
01:58 de ne plus avoir ni eux, ni leur épouse ou leur compagne à porter la charge contraceptive
02:05 puisque c'est vrai que c'est quelque chose de très simple et qui permet,
02:08 une fois qu'on a les résultats, trois mois plus tard, c'est quand même pas immédiat,
02:12 d'avoir sur le long terme une tranquillité vis-à-vis du risque d'avoir des enfants.
02:17 Donc si on veut des enfants, a priori pas de vasectomie ?
02:20 Alors, effectivement, il y a la possibilité de conserver des spermatozoïdes quand même
02:25 mais il faut savoir que quand on conserve ces spermatozoïdes,
02:28 ça implique, quand ils sont congelés, de faire des procédures de procréation médicalement assistées derrière
02:35 donc ce n'est pas des grossesses naturelles faciles, on va dire.
02:40 Et qui peut et comment surtout réclamer une vasectomie ?
02:44 Parce qu'on ne sait pas forcément qui aller voir.
02:47 Alors, effectivement, tout homme majeur de plus de 18 ans peut venir demander des informations vis-à-vis de la vasectomie.
02:56 Ça se passe auprès de nous, urologues, donc nous, au sein du service du CHU de Tours,
03:02 on voit tous ces profils-là sans aucun souci et on est d'ailleurs bien habitués
03:07 puisqu'on travaille notamment avec le centre de confirmation des spermatozoïdes et des ovocytes.
03:12 Donc on travaille tous en équipe, on se connaît bien.
03:16 Il faut savoir que ça peut être tout homme qui a eu ou non des enfants, qui est en couple ou non.
03:21 Peu importe, tous les profils sont aussi.
03:22 Une question, est-ce que c'est une opération lourde ou bénigne ?
03:25 Alors, c'est une opération qui est quand même assez bénigne, c'est mini-invasive.
03:28 C'est une cicatrice ou deux qui font à peu près un centimètre.
03:31 Ça se fait sous anesthésie locale le plus souvent, donc juste une petite piqûre, un peu comme chez le dentiste.
03:37 C'est en ambulatoire, il n'y a pas besoin de rester une nuit à l'hôpital,
03:41 voire même c'est plutôt une petite demi-journée.
03:44 Et le risque de complication est très faible puisque c'est 1 à 2% le risque de complication.
03:49 Et le plus souvent, c'est simplement un petit hématome, donc c'est quand même pas très méchant.
03:53 Une dernière question rapide qui, pour vous, professionnel, peut sembler basique,
03:58 mais il faut faire tomber ces tabous.
04:01 C'est parfois pas simple d'aller voir un ou une neurologue.
04:03 Tout à fait.
04:04 Alors, effectivement, pour ces motifs-là, on a toujours peur d'aller voir directement un spécialiste
04:10 en se disant "Ah, mais si j'ai pas de courrier, mais est-ce qu'il faut que j'en parle à un médecin traitant ?"
04:14 Pour ces motifs-là, on est justement assez ouvert, on a bien l'habitude, les secrétaires aussi,
04:19 de prendre les demandes de rendez-vous pour ces motifs-là qui sont très fréquents.
04:22 Il n'y a pas de souci de ce côté-là, n'hésitez pas à venir nous voir en consultation.
04:26 Pas de tabou. Merci beaucoup, docteur Marie Chabot, d'avoir répondu à nos questions.
04:29 Merci.
04:30 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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