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NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18 Eh bien, dans tous mes états, parce que Greta est à Bordeaux.
00:22 Oui, Greta. Greta Thunberg, vous savez.
00:25 How dare you? You have stolen my life! How dare you?
00:28 Greta est à Bordeaux et tout le monde, tout le monde veut voir Greta, bien sûr.
00:32 Y compris qui? Le maire de Bordeaux.
00:35 Écoutez, on en parle tout de suite.
00:37 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:40 Les perles du jour.
00:42 Et c'est vrai que ça a dû être très très très dur pour le maire de Bordeaux, Pierre Urmic.
00:46 On va faire écouter le sonore et puis on va le traduire parce que les sonores, c'était un monde full.
00:51 Vous savez, Greta Thunberg était là.
00:53 Et puis il avait, vous savez, il est militant écologiste, Pierre Urmic, donc il était heureux.
00:59 Greta Thunberg, la Jeanne d'Arc, la passionnée, était là, donc il voulait la voir.
01:04 Il voulait la voir, donc il a participé à la manifestation,
01:07 mais il n'a pas réussi à approcher la médiatique, la Jeanne d'Arc, la Marie Curie de l'écologie combattante.
01:16 Eh bien, il y a un petit échange capté par nos confrères.
01:20 On voit un tout petit peu les lieux en discussion avec l'entourage de Greta Thunberg.
01:25 Écoutez.
01:26 - Je suis le maire de Bordeaux, je vais vous faire un salut.
01:28 - Je suis le maire de Bordeaux.
01:32 - Je vais vous saluer.
01:34 - Vous allez dans ma ville.
01:35 - Vous voyez, ça va être bien, mais en tout cas, on ne peut pas nous séparer.
01:38 Formidable, formidable.
01:41 Alors il arrive, Pierre Urmic, en disant "mais je suis le maire de Bordeaux, je suis le maire de Bordeaux
01:45 et je voudrais voir Greta Thunberg".
01:47 Et la fille dans le comté se dit "bah et alors, et alors, tu es le maire de Bordeaux, et alors ?
01:51 - Ah ben, je veux saluer Greta Thunberg, elle est dans ma ville.
01:54 - Ah ben, l'autre lui répond "vous voyez, ça va être bien, mais on ne veut pas de récupération politique".
02:00 Et voilà, et voilà, c'est intéressant les moments de vérité, hein ?
02:04 Car la vérité, quand le réel frappe à la porte, comme ça, c'est intéressant, hein ?
02:08 Et il se dit "ah là là, je vais prendre la photo, Pierre Urmic avec Greta, Pierre et Greta,
02:13 ça va être mieux que Roméo et Juliette, Paul et Virginie, Otis et Piffre ou Erkman et Chatrian".
02:18 Non, non, non, non, pas du tout.
02:19 Bon, écoutez, on n'en a rien à faire, vous êtes peut-être le maire de la ville, mais on s'en fout.
02:24 Voilà, c'était une petite séquence intéressante de l'actualité politico-réelle.
02:37 - Mais c'est pas docteur Ginéco, doc Ginéco, c'est pas le docteur qui...
02:42 C'est pas moi qui dois avoir peur, c'est le docteur aujourd'hui.
02:45 Parce que quand on vient voir le docteur pour lui demander un prolongement d'arrêt de travail,
02:50 et qu'il ne veut pas, ben qu'est-ce qui se passe ?
02:52 Ben, quelquefois ça se passe bien, heureusement, et quelquefois ça se passe très mal.
02:56 Ça s'est passé par exemple à Nice, écoutez-moi bien, août dernier.
03:00 Un médecin généraliste de Nice a été violemment agressé,
03:03 alors qu'il effectuait une visite à domicile pour contrôler l'arrêt maladie d'un patient.
03:08 Voilà, c'était le 8 août 2023, donc il y a quelques mois,
03:12 le docteur Jean-Yves Olivier se rend au domicile d'un homme à 79 ans,
03:16 il continue d'exercer ce métier par passion, et à se déplacer chez les patients, ce qui est devenu rare.
03:21 Et il raconte, il raconte à une équipe de France 3 Côte d'Azur,
03:24 c'est une visite de contrôle classique que je fais régulièrement,
03:26 je suis missionné pour aller vérifier si un arrêt maladie est justifié,
03:30 donc j'ai sonné chez cette personne, qui heureusement se trouvait au rez-de-chaussée.
03:35 Le cadragénère, donc la personne, expliquait à son antidépresseur,
03:40 il est agité d'après les dires du médecin, qui pense que son arrêt de travail est injustifié.
03:44 Il demande au patient de signer un papier à l'instant de la visite,
03:47 et c'est à ce moment-là que le patient, eh ben, lui massacre la gueule, le bourre la gueule.
03:52 Il m'envoie un coup de pied en visage, à ses nez, autre coup de pied et deux poings, voilà.
03:56 Et alors que croyez-vous qu'il arriva ? Donc évidemment le médecin porte plainte,
04:01 il y a un procès, et quel est le verdict rendu hier par le tribunal de Nice ?
04:07 Écoutez-moi bien, le verdict rendu hier par le tribunal de Nice.
04:12 L'agresseur, âgé de 45 ans, a donc été condamné à 6 mois d'emprisonnement avec sursis,
04:19 avec sursis, probatoire, pour une durée de 3 ans, comprenant une obligation de soins psychiatriques,
04:25 une obligation d'indemniser la victime, et une interdéjection de contact avec la victime.
04:31 C'est intéressant ça, oui. On l'empêche d'avoir un contact avec la victime, c'est une très bonne chose, voilà.
04:36 Donc il ne fait pas un jour de prison, puisque 6 mois d'emprisonnement avec sursis, voilà.
04:42 Ça s'appelle, aujourd'hui, le quotidien d'une certaine justice et de certains tribunaux.
04:49 Allez, vous allez demander un arrêt de travail, le médecin ne vous le donne pas,
04:54 allez lui casser la gueule et vous aurez 6 mois de prison avec sursis.
04:58 Mais tout va bien, tout va bien dans ce pays, tout va bien, on l'a vu.
05:03 Voilà, c'est peut-être la liberté d'expression qui consiste à dire que c'est ça,
05:08 la liberté d'expression de bourrer un médecin de 80 ans de coup de poing
05:12 parce qu'il vous refuse la prolongation de l'arrêt de travail.
05:17 C'est beau, hein ? C'est grand, c'est généreux, la France, en tout cas, une certaine France.
05:23 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
05:26 Vous savez ce qu'écrivait Blasandrar, le grand écrivain Blasandrar,
05:30 il disait "Paris est la seule ville au monde où le fleuve traverse une rangée de livres".
05:35 Eh oui, les bouquinistes, les bouquinistes des Bordesseines qui n'aient pas allé,
05:39 qui a visité Paris à un moment donné, et n'est pas allé se balader, se flâner,
05:43 flâner chez les bouquinistes où on trouve des pépites et des trésors encore maintenant.
05:47 Eh bien, Emmanuel Macron, oui, bravo à lui, bravo à Richard Adati,
05:52 qui je crois est intervenu également, eh bien, il a demandé hier,
05:57 au ministre de l'Intérieur, au préfet de police de Paris,
05:59 qu'aucun de ses libraires à ciel ouvert ne soit contraint de déplacer les fameuses boîtes verts-wagons
06:04 lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques organisée cet été dans la capitale.
06:09 Et voilà, parce que la préfecture de police et la mairie de Paris, évidemment,
06:13 l'inefale Madame Hidalgo que le monde entier nous envie, qui a transformé Paris en fromage,
06:18 en fromage, et je ne dis pas quel fromage, c'est peut-être par hommage au rat, sans doute,
06:23 déménagement des bouquinistes pendant cette période.
06:26 Et eux, ils avaient peur, les bouquinistes, parce qu'ils ont des caisses en bois qui sont souvent fragiles,
06:31 ils avaient peur que ça s'effrite, que ça se gâte lors du transport.
06:38 Bon, écoutez, et puis en plus, la mairie de Paris, vous savez qu'elle n'a pas prévu le moindre centime,
06:43 le moindre centime pour les indemniser.
06:45 Ah ben si ça se passe bien, ça se passe pas bien, mais nous, nous avons les Jeux Olympiques,
06:49 nous avons notre grand défilé au bord de Seine, voilà.
06:52 Et enfin, heureusement, heureusement, il faut le dire, heureusement,
06:56 et bien les bouquinistes vont rester à leur place, qui durera 20 fois plus longtemps, 200 fois plus longtemps,
07:03 que ce soit les Jeux Olympiques, ou Madame Hidalgo, ou autres,
07:08 et bien écoutez, c'est très bien, au moins ils ont entendu, ils l'ont fait, voilà.
07:12 Heureusement, les bouquinistes seront là, et je vais vous dire,
07:17 quand j'entends le mot culture, Madame Hidalgo, je ne sors pas mes grues de déménagement.
07:23 Ne l'oubliez pas, cela, c'est important.
07:26 Petit message de ceux qui font de Paris la capitale culturelle de l'humanité, et qui ne l'oublient pas.
07:32 On marque une courte pause sur Sud Radio, on se retrouve après les infos de 13h,
07:37 et puis après, ce sera le face-à-face.
07:39 André Bercoff recevra l'essayiste Noemi Aliuwa, et tiens, ce jour de Saint-Valentin, ça tombe bien.
07:44 A tout de suite sur Sud Radio.
07:46 Sud Radio, parlons vrai.