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  • 03/02/2024

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Transcription
00:00 [Musique]
00:06 Bonjour Sacha Oulier.
00:07 Bonjour.
00:07 Ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas ?
00:09 C'est ce qu'avait dit Emmanuel Macron dans l'entre-deux tours de la présidentielle.
00:12 Pour sortir de la crise agricole, certains ont le sentiment que l'écologie a été bradée.
00:18 Est-ce que c'est votre avis ?
00:19 Vous avez parlé de sentiment ?
00:20 Quel produit phytosanitaire nous avons...
00:24 Sur quel produit sanitaire nous sommes revenus dans l'interdiction ?
00:26 Il y a une pause qui en tout cas est demandée sur...
00:29 Le plan éco-phyto.
00:31 Quel produit nouveau nous avons interdit.
00:33 Nous avons interdit l'importation de produits, en tout cas de production,
00:37 traité par le diaclopride.
00:40 Ce qui veut dire que nous allons aller plus loin sur ce sujet.
00:43 Quelle chose nous avons faite vis-à-vis du plan éco-phyto ?
00:46 Nous avons constaté que le plan éco-phyto que nous avions développé
00:49 procédait à des surtranspositions.
00:51 Des normes supplémentaires par rapport à ce qu'exigeait l'Union Européenne.
00:54 Et donc, tout en constatant par ailleurs que
00:58 dans 10 ans nous avons réduit de 35% les pesticides,
01:00 c'est l'indicateur européen,
01:02 nous avons dit que nous devions avoir des indicateurs
01:04 qui sont performants en France pour qu'on poursuive
01:06 la réduction des pesticides.
01:08 On peut parler surtransposition, on peut aussi parler ambition,
01:10 aller plus loin pour l'environnement, pour la santé ?
01:12 Je vais vous donner 2-3 exemples.
01:14 Quand vous allez dans mon département dans la Vienne,
01:16 mais par ailleurs dans beaucoup d'autres départements,
01:18 aujourd'hui si vous utilisez des produits de biocontrôle
01:20 plutôt que des pesticides ou des herbicides,
01:23 ça n'est pas considéré comme une évolution.
01:25 Est-ce que c'est normal ou c'est pas normal ?
01:26 Moi je pense que ce n'est pas normal.
01:27 Si vous allez dans des départements beaucoup plus lointains
01:29 comme la Martinique ou la Guadeloupe,
01:31 lorsque vous n'utilisez plus aucun herbicide
01:33 ou aucun pesticide dans les bananeraies,
01:35 ça n'est pas considéré comme une évolution.
01:37 Et pourtant, la seule chose qui est utilisée aujourd'hui
01:39 dans les bananeraies, c'est le fongicide
01:41 pour traiter la banane.
01:42 Ça veut dire qu'aujourd'hui, il y a déjà
01:44 une évolution extrêmement forte qui est mesurée,
01:47 qui est constatée par nos agriculteurs
01:49 pour faire des efforts.
01:51 Est-ce que ces efforts sont suffisants ?
01:53 Non.
01:54 C'est un peu bizarre de réaliser après que vous avez surtransposé, non ?
01:56 C'est quoi la méthode ?
01:57 Vous posez des règles,
01:58 ensuite vous voyez que ce n'est pas populaire,
01:59 donc vous reculez ?
02:00 Non, ce que nous disons, c'est qu'il y a un plan
02:03 éco-phyto qui a été mis en place
02:06 avec des critères qui sont à ajuster.
02:08 Ces critères ont été contestés par toute une partie des gens
02:10 qui ont à les appliquer.
02:12 Donc vous réalisez après coup que c'est pas...
02:14 Qui par ailleurs justifie de résultats sur cela.
02:16 Les résultats que je vous ai dit sur la baisse des pesticides,
02:18 35% de moins en 10 ans selon l'indice européen,
02:21 par la baisse de l'utilisation des produits,
02:23 par une substitution de certains produits,
02:25 puisque les produits qu'on utilise aujourd'hui
02:27 sont pour le coup bien différents
02:29 et avec la diminution très forte des nuisances,
02:31 voire des risques pour la population.
02:33 Est-ce que l'objectif sera maintenu de ce plan ?
02:35 Il n'y a pas de... par rapport à ça, de recul.
02:37 Est-ce que la baisse prévue par le plan,
02:38 moins 50% d'usage de pesticides d'ici à 2030 sera maintenu ?
02:41 Mais tous ces objectifs, ce sont des objectifs
02:43 qui sont des objectifs européens.
02:45 Donc oui, ils sont maintenus.
02:46 La question, c'est comment on y parvient
02:48 sans punir les agriculteurs français ?
02:50 Parce que les agriculteurs français,
02:51 ils ont besoin d'une chose,
02:52 c'est de produire pour construire un revenu.
02:54 Et c'était bien ça, en fait, finalement,
02:56 le cœur de la demande, c'est de dire
02:59 on ne vit pas de ce que l'on produit.
03:01 D'abord parce que nos produits ne sont pas vendus assez cher,
03:03 d'où la question des négociations commerciales,
03:06 la construction du prix,
03:08 une construction du prix que l'on doit d'ailleurs vérifier
03:11 par des contrôles très fortes vis-à-vis des distributeurs en France,
03:14 mais lorsqu'ils se sont concentrés aussi au niveau européen,
03:16 et puis la construction des prix pour les filières qui n'y arrivent plus.
03:18 Mais justement, vos opposants disent qu'il n'y a pas de réponse sur les prix,
03:21 et qu'en revanche l'écologie a été bradée.
03:24 Par exemple, Clémentine Autain hier disait que ces mesures,
03:26 c'était une folie totale sur le plan écologique,
03:28 parce qu'il n'y a pas que la pause sur le plan éco-phyto,
03:30 il y a aussi moins de normes,
03:32 moins de contrôles environnementaux,
03:34 la facilitation des retenues d'eau,
03:36 avec des délais de recours raccourcis,
03:37 tout ça, vraiment c'est écolo ?
03:39 Et nos opposants, ils disent tout et leur contraire.
03:41 Ils nous disent qu'on n'a pas aidé les agriculteurs à construire un prix,
03:43 alors qu'il y a 400 millions d'euros d'aide qui sont débloqués.
03:46 Ils nous disent que nous n'avons aucun résultat sur l'écologie,
03:49 alors que pour le coup, les contraintes et les indicateurs que je vous ai présentés
03:53 montrent que nous avons fait des efforts certains,
03:56 et donc à la fin, ils veulent aider les agriculteurs sans leur donner aucun moyen.
03:59 Il faut aussi être un peu lucide sur la façon dont on construit les choses.
04:02 La France est exemplaire sur ce sujet,
04:04 elle continuera de le rester,
04:05 et par ailleurs, elle doit assurer un revenu à ses agriculteurs,
04:08 faute de quoi, elle perd son avantage sur ce sujet.
04:11 J'ajoute aussi que sur l'eau, effectivement, il faut produire,
04:14 et pour produire, il faut de l'eau,
04:16 et pour qu'il y ait de l'eau, il faut la partager.
04:18 Les circonstances climatiques aujourd'hui nous ont assez éclairé
04:21 sur le besoin de la stocker lorsqu'elle existe en surabondance.
04:24 Sacha Ollier, les enseignants ont annoncé hier une nouvelle journée de grève dans l'éducation,
04:27 ce sera mardi prochain, encore une après celle de jeudi dernier.
04:31 Parmi les griefs, il y a les salaires, il y a les conditions de travail,
04:33 mais il y a aussi une figure, Amélie Oudea Castérat,
04:37 la ministre de l'éducation à peine nommée.
04:39 L'école est officiellement une priorité,
04:42 est-ce qu'elle peut rester dans ces conditions, la ministre ?
04:45 Vous l'avez dit, l'école est une priorité, et là encore,
04:48 avec une priorité essentielle sur le salaire, sur la reconnaissance des enseignants
04:52 avec ce pacte qui a valorisé à la fois le salaire en brut des enseignants,
04:56 une augmentation de 10%, et puis une valorisation des tâches supplémentaires
05:00 qui sont faites et qui sont nouvelles.
05:03 Sur cette question, le Premier ministre a dit toute son ambition
05:06 et a rappelé aussi que ce pacte pouvait évoluer
05:08 pour mieux reconnaître tous les efforts qui sont faits par les enseignants.
05:11 Mais est-ce que la ministre est aujourd'hui la bonne personne ?
05:13 Quels sont pour porter notamment ce pacte ?
05:15 Vous savez, la question ce n'est pas tellement les personnes,
05:18 la question c'est aussi l'ambition que nous défendons.
05:20 Les professeurs dénonçaient aussi la personne dans la rue, les enseignants.
05:23 Vous voyez aussi l'ambition qui était celle du recteur de Paris,
05:26 qu'il a extrêmement bien décrite dans sa lettre sur la mixité sociale,
05:29 sur la façon dont on construit des indicateurs,
05:31 soit des indicateurs qui évaluent la performance des élèves,
05:34 - Juste pour résumer, c'est une nouvelle polémique -
05:36 soit sur l'indice de positionnement social dont il a été le promoteur
05:39 et qui est essentiel pour savoir - Et qu'il a fini donc par démissionner -
05:41 Quelles sont les inégalités initiales à la racine qui frappent nos élèves
05:46 et que l'école a à cœur de corriger pour donner à chacun les mêmes chances ?
05:50 Ça je crois que c'est l'essentiel de notre mission,
05:52 c'est ce sur quoi nous devons nous concentrer
05:55 et c'est aujourd'hui l'effort qui appartient au ministre de l'Éducation nationale.
05:59 Mais là ce n'est pas le cas, le recteur de Paris il a démissionné
06:02 justement parce que la ministre de l'Éducation a désavoué
06:05 un projet de réforme de classe prépa qu'il avait
06:08 pour introduire plus de mixité sociale.
06:10 C'est quoi ce symbole pour la Macronie qui voulait justement lutter
06:14 contre l'assignation à résidence ?
06:15 Un recteur qui démissionne, c'est-à-dire un des plus hauts cadres de l'Éducation nationale,
06:19 parce qu'il n'a pas pu mener à bien son projet de mixité ?
06:21 Moi je crois d'abord à l'engagement du recteur de Paris
06:23 comme à celui des autres recteurs.
06:25 Ce que je constate c'est que, outre ce projet-ci,
06:27 il a conduit un projet de mixité sociale à Paris inégalé,
06:31 à la fois sur les montées alternées dans les collèges,
06:33 à la fois sur le recrutement dans des établissements
06:36 qui sont d'une renommée internationale comme Louis Legrand,
06:39 ou Henri Cattes, à la fois sur la mixité dans les lycées.
06:44 Et donc sur tous ces sujets, il a donné une chance
06:47 sur l'idée de casser la reproduction sociale,
06:51 sur l'idée de donner à chacun la même chance
06:53 sur mettre fin à l'assignation à résidence.
06:56 De ce point de vue-là, l'ambition que nous portons depuis 7 ans,
07:01 elle reste pleine et enterre.
07:04 Mais donc vous déplorez sa démission ?
07:06 Toutes les personnes qui aujourd'hui quittent une institution,
07:10 c'est un échec pour l'État.
07:12 Et je pense que c'est ce que nous voulons à chaque fois éviter
07:15 parce que nous voulons promouvoir ceux qui font réussir l'école d'aujourd'hui.
07:18 Donc c'est un coup dur de plus pour Amélie Oudéa Castrera, la ministre de l'Éducation ?
07:22 Mais vous voyez, moi je ne fais pas le procès aux personnes.
07:25 Vous voulez me parler des gens, et moi je vais vous parler des enfants.
07:27 Non mais c'est de la politique, à un moment c'est des incarnations,
07:29 et c'est aussi une capacité de dialogue avec une corporation,
07:33 avec des enseignants.
07:34 Et de la façon dont on redonne l'espoir, parce que finalement,
07:37 quel est le rôle de l'école sinon de donner un espoir et un avenir
07:41 à tous ces jeunes qui en appellent à cette institution.
07:44 Sacha Ollier, président Renaissance de la Commission des Loirs.
07:47 On se retrouve dans un instant, juste après le Fil Info de Sophie Echene à 8h40.
07:50 La Syrie fait état de mort, de blessés, de dégâts importants
07:54 après des frappes menées par les États-Unis cette nuit, sur l'Irak également.
07:58 Des frappes de représailles contre des sites pro-Iran
08:01 après la mort dimanche dernier de trois soldats américains dans une attaque de drone.
08:04 Joe Biden avait promis une riposte qui va se poursuivre.
08:07 L'état d'exception décrété au Chili en proie à de violents feux de forêt en ce moment,
08:11 notamment dans des régions touristiques.
08:13 Un premier bilan provisoire fait état d'une dizaine de morts.
08:16 La police municipale en grève, aujourd'hui les 26 000 agents
08:19 sont appelés à une mobilisation nationale qui s'annonce très forte selon leurs représentants.
08:23 Ils réclament une hausse de leur salaire et des retraites,
08:26 mais aussi une meilleure reconnaissance de leur travail.
08:28 Des manifestations sont prévues partout en France,
08:31 notamment à Strasbourg, Tours ou encore Paris.
08:33 Pas de grand chelem pour les Bleus au tournoi des 6 nations cette année.
08:36 Les rugbymen français se sont lourdement inclinés hier soir face à l'Irlande.
08:40 38 à 17 pour leur premier match dans la compétition.
08:43 C'est une humiliation dit sur France Info l'ancien entraîneur du 15 de France, Pierre Berbizier.
08:47 France Info
08:51 Le 8.30 France Info, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
08:56 Toujours avec Sacha Houllier, président Renaissance de la Commission des lois.
08:59 C'est un peu votre entrée aujourd'hui, on vous a peu entendu, très peu entendu
09:03 depuis le vote de la loi immigration, car vous êtes l'un des rares dans la majorité
09:06 à avoir voté contre.
09:08 Quand vous voyez que le Conseil constitutionnel a retoqué presque 40% du texte,
09:13 on imagine que vous ne regrettez pas votre position, vous assumez aujourd'hui ce vote contre ?
09:18 D'abord ce que je constate c'est que le Conseil constitutionnel
09:21 a d'abord validé les mesures que nous défendions,
09:23 celles, même si elles sont largement dégradées sur la régularisation,
09:26 celles qui permettent d'expulser les étrangers délinquants,
09:29 celles qui permettent de simplifier les procédures.
09:31 Donc le cœur du texte du gouvernement, celui que je défendais, demeure.
09:34 Ce que j'avais pointé comme étant anticonstitutionnel a été reconnu comme tel
09:38 par le Conseil constitutionnel.
09:39 Et donc c'est aussi une satisfaction du travail bien fait que de dire que
09:44 lorsque nous alertons, lorsque nous faisons remonter des difficultés
09:47 ou des choses que nous jugeons anticonstitutionnelles,
09:49 nous ne le faisons pas pour notre bon plaisir ou par égocentrisme,
09:52 mais nous le faisons par souci du droit et de l'efficacité.
09:55 Donc vous assumez votre vote contre et on ne vous le fait pas payer
09:58 aujourd'hui dans la majorité ?
09:59 Je pense que ces choses sont derrière nous et qu'aujourd'hui
10:02 le ministre de l'Intérieur a des outils et qu'il en a quatre à sa disposition au moins.
10:06 Celui qui permet de régulariser les travailleurs, je l'ai dit.
10:09 Celui qui permet d'expulser les 4000 étrangers délinquants que nous avions visés.
10:12 Celui qui permet aussi d'interdire les mineurs en centre de rétention administratif
10:17 ou en lieu de rétention administratif.
10:19 Et celui enfin qui permet de démanteler ou de poursuivre tous les filières
10:22 parce qu'elles ont été criminalisées d'une part,
10:26 parce qu'on va aussi interdire et renforcer les mesures sur les marchands de sommeil.
10:31 Et puis enfin parce qu'on a aussi des mesures qui concernent les personnes
10:34 qui recrutent des gens en vue de les exploiter simplement.
10:40 Et dans le même temps, le groupe centriste Sénat annonce vouloir déposer
10:44 d'une proposition de loi reprenant de nombreuses dispositions censurées
10:48 par le Conseil constitutionnel.
10:50 La droite est aussi à la manœuvre d'une certaine manière.
10:52 Ce qui a été enlevé d'un côté pourrait revenir de l'autre.
10:54 La discussion, elle est toujours possible sur ces sujets-là ?
10:57 Pour durcir encore ?
10:59 L'initiative parlementaire est libre et vous ne trouverez pas chez moi un censeur
11:02 des droits du Parlement, notamment dans la possibilité de déposer des propositions de loi.
11:06 Ce que je veux dire c'est qu'à partir du moment où le ministère de l'Intérieur estime
11:10 qu'il a des outils utiles et suffisants, je vois mal quel est l'intérêt pour nous d'en rajouter.
11:15 Il y a 8 ministres issus de la droite dans la première vague du gouvernement.
11:18 On l'aurait presque oublié, mais le gouvernement n'est pas encore complet.
11:21 D'autres ministres issus de la droite pourraient faire leur entrée.
11:24 Est-ce que vous dites maintenant ça suffit, il faut un rééquilibrage, vous qui venez de la gauche ?
11:27 Moi je juge les gens pour ce qu'ils font et pas ce qu'ils sont.
11:31 Sinon on n'aurait pas souscrit au dépassement qu'est celui initial.
11:35 Aujourd'hui si vous parlez de Rachid Haddadi, ce qu'on lui demande c'est de poursuivre
11:38 l'ambition de démocratisation de l'accès à la culture, comme nous l'avons fait avec le Passe culture.
11:42 Si vous demandez quelle est la mission de Catherine Vautrin,
11:45 sa mission est de poursuivre la baisse historique du chômage,
11:48 notamment chez les jeunes, passer de 25 à 15%.
11:51 Donc c'est pas nécessaire de faire le dépassement jusqu'au macroniste, pour paraphraser une phrase...
11:56 C'est toujours utile, c'est toujours utile de savoir de là où on vient.
12:01 Toujours.
12:02 D'accord, peut-être un message à décoder de Sacha Oulier.
12:07 Vous-même vous êtes intéressé pour rentrer dans ce gouvernement ?
12:10 Pour monsieur Foote de l'Assemblée ?
12:12 C'est pas moi qui fais le casting et il vous a pas échappé que,
12:15 près de la commission des lois, c'est une mission à plein temps qui m'occupe beaucoup.
12:18 Vous l'avez rappelé sur les textes que nous avons adoptés.
12:20 Outre la loi de migration, je rappelle quand même qu'en 18 mois,
12:23 c'est un texte qui augmente de 15 milliards d'euros les moyens du ministère de l'Intérieur,
12:27 un texte qui augmente de 7 milliards d'euros les moyens de nos magistrats
12:30 par la loi de programmation de la justice,
12:32 un texte qui prépare les JO et notamment qui nous donne tous les moyens
12:35 en termes de vidéoprotection pour accueillir le monde entier à l'été prochain.
12:40 Et donc un texte immigration, je crois qu'en 18 mois on n'a pas chômé
12:43 et qu'on a encore un peu de pain sur la planche sur ce sujet,
12:46 sur le stupéfiant notamment, et avec un effort considérable
12:49 pour vider cette source de délinquance qui est finalement la plus importante
12:54 parce qu'elle finance beaucoup d'autres.
12:56 En même temps, on l'a appris il y a quelques instants, plusieurs personnes,
12:59 et je me permets, parce que je pense que vous ne l'avez pas eu cette information
13:01 avant qu'on rentre en studio, plusieurs personnes blessées à l'Arme Blanche ce matin
13:04 à Paris-Gare de Lyon, on m'a interpellé.
13:06 C'est aussi la preuve que la menace, quelle qu'elle soit,
13:09 on n'a pas encore ni les motivations ni l'ensemble du contexte de ce fait, de cette attaque.
13:17 Cette question reste éminemment compliquée à quelques mois des JO ?
13:21 Oui, d'abord on a une mobilisation totale de tous les services,
13:24 quelle que soit la nature des attaques, s'agissant d'une attaque terroriste ou autre.
13:29 Notamment, nous subissons à Paris des attaques de personnes
13:35 qui sont atteintes de troubles psychiatriques forts.
13:38 C'était le cas d'attaques précédentes.
13:40 Et donc j'espère d'abord que l'enquête ira vite et qu'on aura des réponses sur ces questions.
13:46 Mais l'exposition du territoire national aux attaques est certaine
13:50 et elle est connue à la fois des services comme du ministre de l'Intérieur.
13:54 Et en parallèle, on a appris que les chiffres de la délinquance étaient très mauvais.
13:58 C'est à l'inverse aussi du discours droitier du gouvernement.
14:02 La majorité des crimes et délits ont encore augmenté en 2023.
14:06 Ça c'est aussi votre échec, l'échec du ministre de l'Intérieur ?
14:10 Non, je crois que d'abord nous avons mis des moyens considérables
14:12 qui se manifestent par des hommes en plus sur le terrain.
14:14 10 000 lors du premier quinquennat, 8 500 pour le second.
14:18 Que ces hommes, ils ont aussi une modification de leur formation,
14:21 de l'encadrement, de la façon dont nous intervenons.
14:24 Il y a aussi tout un thermomètre que nous avons réparé.
14:27 On mesure beaucoup plus d'atteintes dans les familles,
14:30 les violences intra-familiales, les violences conjugales.
14:32 Donc c'est parce qu'on mesure plus qu'il y en a plus ?
14:34 On les traite, on les reconnaît.
14:35 Plus 7% des coups et blessures volontaires, plus 5% des homicides,
14:38 plus 13% des tentatives d'homicide ?
14:40 On les connaît et il faut aussi admettre qu'elles ont largement augmenté.
14:43 Elles ont largement augmenté pour un contexte d'une société qui ne va pas bien.
14:47 Qui ne va pas bien pas seulement depuis le Covid, mais que l'épidémie a aggravé.
14:52 Et puis par ailleurs, il y a aussi une inflation, une explosion du trafic de stupéfiants
14:57 contre laquelle nous luttons pied à pied.
14:59 Notamment dans la ville de Marseille où 70 points de deal ont par exemple
15:02 définitivement été supprimés depuis que nous conduisions des opérations de pilonnage.
15:06 C'est-à-dire des interventions des compagnies de CRS
15:08 qui viennent occuper les quartiers pour ne pas que les trafiquants s'y rétablissent.
15:12 Sacha Ollion, je voulais vous entendre sur un dernier point.
15:14 Le gouvernement n'est pas encore au complet.
15:16 On attend notamment la personne qui sera en charge du logement,
15:19 c'est un sujet très compliqué qui préoccupe beaucoup les Français.
15:22 Et cette semaine, le Premier ministre a annoncé une remise en cause de la loi SRU.
15:26 Par exemple sur le quota des logements sociaux imposés aux communes,
15:29 le Premier ministre veut y inclure des logements intermédiaires
15:32 destinés plutôt aux classes moyennes, moyennes, supérieures.
15:34 Est-ce que là, on n'est pas face à un recul,
15:36 un recul à l'accès au logement pour des millions de Français
15:39 qui s'interrogent de savoir comment est-ce qu'ils vont se loger correctement ?
15:42 D'abord, on a un problème de demande qui est extrêmement important
15:45 puisqu'on ne construit pas assez de logements sociaux.
15:47 Si vous prenez le nombre d'agréments qui ont été délivrés l'année dernière, c'est 82 000.
15:51 La seule demande de logements sociaux en Nouvelle-Aquitaine, dans ma région, c'est 170 000.
15:56 Ça vous donne un peu l'écart qu'il y a entre la demande et l'offre.
15:59 Mais là, ça ne va pas en rajouter d'une certaine manière.
16:00 Non, on a besoin d'un choc de demande.
16:02 Et donc tout ce qui peut contribuer à inclure des logements à bas coût,
16:05 y compris si c'est de nature intermédiaire,
16:08 qui permettent à la classe moyenne de se loger,
16:10 puisque c'est la classe moyenne qui aujourd'hui est en plus grande difficulté,
16:13 elle n'a le droit à rien.
16:14 Ce ne sont pas des logements à bas coût.
16:17 En moyenne, le loyer c'est 1500 voire 2000 euros.
16:20 C'est-à-dire que les instituteurs, les infirmiers, les libraires n'y ont pas accès.
16:23 Ce sont plutôt les classes moyennes supérieures, en pleine crise du logement social.
16:27 Vous prenez les chiffres pour Paris et sa métropole.
16:31 Oui, il y a 2,6 millions de ménages qui attendent d'avoir un HLM.
16:35 Paris n'est malheureusement pas la seule ville concernée par la crise du logement.
16:38 Est-ce que la priorité ne serait pas plutôt de donner à ceux qui attendent un HLM
16:41 plutôt que de réduire le champ des HLM pour faire augmenter celui des logements des classes moyennes supérieures ?
16:46 La priorité est celle de construire.
16:48 Et les villes qui sont très éloignées aujourd'hui du quota de logements sociaux
16:53 ne parviendront pas à atteindre les 25% en seulement intégrant les logements intermédiaires.
16:56 Donc il y a ce coup de pouce sur les logements intermédiaires.
16:58 Ça n'exonère personne, et certainement pas ses maires,
17:02 de construire davantage de logements sociaux, dont nous avons cruellement besoin,
17:05 de rénover ceux qui sont inoccupés aujourd'hui,
17:07 puisque c'est aussi le cas pour des questions d'insalubrité,
17:11 comme on le connaît sur les copropriétés dégradées,
17:13 ou sur les questions du fait que dans ces logements on a guettoisé,
17:18 donc des quartiers dans lesquels il n'y a que des logements sociaux,
17:20 où personne ne veut aller.
17:22 J'ai le cas par exemple à Poitiers.
17:24 Donc je sais aussi qu'il y a besoin avant tout de construire davantage,
17:29 et c'est bien l'essentiel de la politique que nous devons conduire.
17:32 Merci beaucoup, Sacha Haulier, président Renaissance de la Commission des lois.
17:34 Merci beaucoup d'avoir été l'invité du 8.30 France Info.
17:37 Agathe Lambret, on se retrouve demain.
17:39 Il est l'heure du Fil Info de Sophie Echene à 8h40, 8h50 même.
17:43 Une attaque au couteau ce matin à Paris.
17:46 Il y a moins d'une heure, à la gare de Lyon, il y a trois blessés,
17:49 dont un grave. Son pronostic n'est toutefois pas engagé.
17:51 Un homme a été interpellé rapidement par les forces de l'ordre.
17:54 On va y revenir dans les prochaines minutes.
17:56 Après l'appel de la FNSEA et des jeunes agriculteurs,
17:59 les agriculteurs continuent de lever petit à petit leurs barrages.
18:02 La Confédération paysannelle appelle à maintenir le mouvement
18:05 avec des actions prévues aujourd'hui dans plusieurs départements
18:08 comme l'Isère, le Gers, les Alpes-Maritimes ou encore le Calvado.
18:11 C'est après les blocages et les barrages, c'est le moment d'estimer les dégâts.
18:14 En Bretagne, le coût de la remise en état des routes est estimé à plus d'un million d'euros.
18:18 La direction interdépartementale des routes espère un coup de pouce du ministère des Transports.
18:23 C'est la grande répétition générale du judo en France.
18:25 Avant les Jeux Olympiques, le grand slam de Paris pendant tout le week-end
18:29 et déjà quatre médailles dans le camp tricolore à l'issue de la première journée hier.
18:33 Aujourd'hui, c'est Clarisse Agbeninou qui fait son retour sur le tatami.
18:36 [Musique]

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