00:00 Depuis 2021, on a de cesse d'alerter les pouvoirs publics, d'alerter les collectivités,
00:06 d'alerter le monde politique de notre détresse et de leur dire que la situation va devenir de
00:12 plus en plus catastrophique et c'est ce qui se vérifie encore aujourd'hui. D'où les NAO qui
00:20 n'ont pas pu aboutir avec les syndicats de Sarajevo. Pourquoi justement ? Les NAO n'ont pas pu aboutir
00:27 parce que les syndicats voudraient qu'on valorise l'inflation et c'était même pas leur demande
00:37 d'ailleurs, ils avaient demandé beaucoup plus que l'inflation. Et nous, nos entreprises aujourd'hui
00:42 ne sont pas capables de partager une richesse qu'elles n'ont pas. Je veux dire, on a fait des
00:47 demandes concrètes, on a fait des propositions, on a été force de propositions, nous avons vu
00:52 l'ensemble du monde politique, l'ensemble des collectivités, les services de l'état, les
00:57 ministres quand ils sont venus et à chaque fois nous avons été au moins écoutés mais jamais
01:05 entendus. Les propositions phares qu'on a demandé, c'est la première chose, c'est l'entrée du BTP
01:09 en secteur de compétitivité renforcée. Les députés, l'ensemble des députés, l'ensemble des sénateurs,
01:14 tout le monde était d'accord. Nous avons vu même les présidents de groupes à la soirée nationale
01:17 qui étaient favorables, tout le monde était favorable mais ça a été retoqué par le 49-3.
01:23 Et on a proposé plein de choses, notamment là je viens d'assister à la réunion du HCCP où j'ai
01:38 mis plusieurs chantiers sur les révisions de prix, sur la prise en charge des surcoûts, sur les...
01:43 Tout ça j'ai remis sur la table avec le monsieur le président du HCCP. Nous avons fait une
01:49 recommandation patronale, nous avons formulé des demandes. Si nos demandes sont prises en compte
01:57 dans un avenir proche, il est possible que nous retournions à la table de négociation. Nous
02:03 aurons des conseils d'administration, nous avons des conseils d'administration, je veux dire je
02:06 suis pas moi, Rudolf Florian a même à décider pour l'ensemble des adhérents. Nous avons un
02:11 conseil d'administration qui nous donne les directives et nous sommes soumis à ces directives.
02:16 Je veux dire si nous sommes entendus et que nous avons des choses qui se débloquent pour le monde
02:22 du BTP, de la visibilité, ceux du travail, que au lieu de faire 700 logements on passe à 3000 ou
02:28 4000 ou 7000, ce qui est prévu à la base, pourquoi pas. La marge des entreprises du BTP, c'est pas
02:35 moi qui le dis, c'est l'INSEE, elle est inférieure aujourd'hui, la marge brute est inférieure à 5%.
02:40 Donc je parle même pas de marge nette, c'est intenable pour une entreprise d'avoir une marge
02:47 inférieure à 5%. D'autant plus qu'on a des délais de paiement qui sont en rallonge, on a des surcoûts
02:53 qui sont pas payés, enfin bref, on tire sur la trésorerie des entreprises et les chefs d'entreprise
02:58 sont pris à la gorge aujourd'hui. Donc on ne peut valablement pas, et pour une question de pérennité
03:03 de nos entreprises, distribuer une richesse qu'on n'a pas. Ça coule de source. Je veux dire, quand
03:10 le monsieur le président de la SINOR, il n'y a pas très longtemps, a dit "ah, on a eu des déchets
03:17 verts à ramasser en plus, ça va nous coûter en plus, il faut que l'état mette à la poche",
03:21 est-ce que nous, nos entreprises, n'avons pas le droit de demander, quand on a des surcoûts,
03:25 à ce que les collectivités prennent en charge ces surcoûts ? Est-ce que c'est pas légitime,
03:29 nous agissons dans l'intérêt du BTP à La Réunion ? Quand le BTP va, tout va, et on voit bien qu'en
03:34 ce moment, avec ce qui arrive, et à mon avis, si ça continue comme ça, ça va se généraliser,
03:41 quand le BTP va, tout va, quand le VTP ne va pas, rien n'est bon.
03:44 [Musique]
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