Un agriculteur à Agen : «C'est certainement notre dernier combat, si on perd celui-là, l'agriculture française sera complètement morte»

  • il y a 8 mois
Un agriculteur à Agen s'est exprimé dans l'émission Punchline : «C'est certainement notre dernier combat, si on perd celui-là, l'agriculture française sera complétement morte».

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00:00 pour atteindre notre paroxysme.
00:02 Et pour l'instant, bon, mais écoutez,
00:05 vous avez vu la mobilisation, le nombre de tracteurs,
00:08 le nombre d'agriculteurs.
00:09 Bon, il y a longtemps que je manifeste,
00:11 ça fait une petite trentaine d'années,
00:14 j'ai jamais vu autant de monde.
00:16 Et j'ai jamais vu autant de gosses et de jeunes.
00:19 Donc, j'ai encore de l'espoir.
00:22 Il faut entendre que c'est certainement notre dernier combat.
00:25 Si on perd celui-là,
00:27 l'agriculture française qui est déjà à moitié morte et mourante,
00:30 elle sera complètement morte.
00:32 - Est-ce qu'il faut mener des actions radicales,
00:35 avec le feu sur deux choses,
00:37 pour se faire entretenir ?
00:39 - Ben, vous le savez bien, en France,
00:40 s'il n'y a pas des larmes et du sang,
00:42 eh bien, il n'y a rien abouti.
00:45 Ce ne sont que les larmes et le sang,
00:47 et Dieu sait si on est très mal placé.
00:49 Aujourd'hui, au surlendemain du décès de deux de nos sœurs,
00:55 si on est très mal placé pour dire qu'il faudrait du larme et du sang.
01:00 Donc, nous, on a tout essayé aujourd'hui
01:02 pour que ça se passe à peu près tranquillement,
01:05 ce qui est le cas.
01:06 Demain, je ne garantis rien.
01:08 - Demain, vous allez revenir devant la police ?
01:10 - Je ne sais pas. On ira peut-être à Bordeaux, à Paris.
01:12 On montera un convoi là-haut. Je ne sais pas.
01:14 - Il faut faire pareil à Paris pour que ça bouge ?
01:16 - Il faut aller à Paris.
01:17 Mais nos collègues de la BOSSE se sont mis en branle.
01:20 Et demain, Paris est bloqué.
01:23 - Ça va continuer comme ça, crescendo, jusqu'à ce que le gouvernement bouge ?
01:26 - Ah ben, jusqu'à ce qu'il nous écoute.
01:27 Mais pour nous écouter, il va falloir qu'il se mette à dos
01:31 une partie de son électorat, les écologistes.
01:33 - Eh ouais. - Et là, ça va être chaud pour lui.
01:36 Eh ben, pourquoi ? Parce que déjà qu'il n'a pas de majorité,
01:39 alors s'il perd les écolos, il va en avoir encore moins.
01:43 Et donc, ça va être très compliqué.
01:45 Alors, je ne me mets pas à sa place parce qu'il a choisi sa place.
01:48 Mais malgré tout, je pense qu'il va passer un sale quart d'heure, Emmanuel.
01:55 - Vous appelez la CAFIQA à continuer les blocages ?
01:57 - J'appelle partout en France à se lever,
02:00 toute tendance syndicale réunie et à bloquer, bloquer, bloquer, bloquer, bloquer.
02:05 - Il y avait des taxis aujourd'hui ?
02:07 - Alors, il y avait des taxis aujourd'hui à Agen,
02:09 les routiers, les boulangers nous ont fait ramasher ce matin.
02:13 Que tout le monde se mette en bras,
02:15 tous ceux qui travaillent se mettent en bras.
02:17 Les autres, on n'en a pas besoin, par contre.
02:20 - Vous avez peut-être pensé aux gilets jaunes avec les gens ?
02:21 - Alors, surtout, vous ne me parlez pas de gilets jaunes.
02:25 Vous ne me parlez pas de gilets jaunes.
02:26 Ça n'a rien à voir avec les gilets jaunes.
02:29 C'est une révolte de gens qui travaillent
02:33 et qui veulent simplement qu'on leur foute la paix et qu'on les laisse travailler.
02:38 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:41 [SILENCE]

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