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  • 23/01/2024

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00:00 La chronique culture a trois heures moins le quart avec Alberic de Gauville aujourd'hui. Bonjour Alberic.
00:04 Bonjour Julien.
00:05 C'était hier la 29e cérémonie des Lumières. Les Lumières sont au cinéma français, ce que les Golden Globes sont au cinéma américain.
00:11 Ce sont les correspondants de la presse étrangère qui votent pour les meilleurs films de l'année.
00:15 Et sans surprise, cette année, le film « Anatomie d'une chute » de Justine Trier sort grand vainqueur avec trois Lumières.
00:22 Et déjà, puisque c'est en train de tomber, une nomination pour les Oscars.
00:26 On va en reparler à la fin de cette chronique des Oscars, mais effectivement, nomination pour le meilleur scénario pour les Oscars.
00:33 C'est tout nouveau, c'est tombé il y a deux minutes. Alors revenons aux Lumières du cinéma français.
00:37 Justine Trier a déjà obtenu la Palme d'Or au Festival de Cannes.
00:42 Pour les Golden Globes, elle a obtenu le prix du scénario et le prix du meilleur film en langue étrangère.
00:49 Et puis voilà, maintenant, pour les Lumières, trois récompenses, trois Lumières, meilleur film, meilleur scénario, toujours avec Arthur Hariri.
00:59 Et puis également, meilleure actrice pour Sandra Huller.
01:02 Donc, ce n'est plus « Anatomie d'une chute », mais vraiment « Anatomie d'une ascension ».
01:06 Alors, c'est l'histoire, c'est un film de procès. C'est l'histoire d'un homme qui meurt en tombant de son balcon.
01:13 Sa femme a-t-elle commis un meurtre ? Ou bien s'agit-il d'un suicide ou d'un accident ? C'est tout l'objet du film. On regarde quelques images.
01:21 Tu m'as dit que tu avais entendu tes parents, maman, quand tu es sortie de la maison, c'est ça ?
01:26 En fait, je n'entendais pas vraiment les mots, j'avais que des bouts de voix, mais ça faisait…
01:29 Ah ben oui, mais enfin, si tu n'avais pas les mots, du coup, tu ne peux pas savoir si c'était une dispute ou pas.
01:32 Enfin, je sais, je sais ce que j'ai entendu.
01:34 Donc, comme tu le sais, le rapport de l'autopsie est inconclusif, mais à cause de la mort…
01:39 Arrête ! Je ne l'ai pas tué.
01:41 Ce n'est pas le point.
01:45 Voilà, « Anatomie d'une chute », le film de l'année en France. Les deux autres films favoris cette année étaient « Le règne animal » et « Le procès Goldman », qui ne repartent pas bredouilles non plus.
01:55 Alors, je suis vraiment ravi, à titre personnel, parce que ces trois films avec « Anatomie d'une chute » sont mes trois films préférés de l'année 2023.
02:03 Alors, on va d'abord parler du « Règne animal » de Thomas Cahier. C'est un film fantastique. Ce sont des humains, certains humains, pas tous, qui se transforment progressivement en animaux.
02:14 Donc, vous voyez, c'est vraiment un film fantastique avec Paul Kircher et Romain Duris dans les rôles principaux.
02:20 Et on a rencontré avec Loïc Chalavon Thomas Cahier à l'issue de cette cérémonie démoniaire. Et il nous explique s'il a voulu faire ou non un film de genre.
02:30 C'est d'abord un film de personnage et j'ai essayé de le penser comme un film d'aventure. C'est-à-dire être au plus près de l'expérience que eux vont vivre, qui est trépidante, qui est bourrée d'action, de péripéties.
02:43 Et dans le contexte du monde dans lequel ils sont, il y a effectivement une touche fantastique, il y a quelque chose d'un peu surnaturel.
02:49 Mais pour moi, ça fait partie des ingrédients de l'histoire au même titre que le reste.
02:53 Donc, j'essaie de ne pas le penser comme un film de genre pur, mais plutôt comme un film volontiers impur ou de genre au pluriel.
03:00 C'est-à-dire avec du drame, de la comédie, de l'action, de la contemplation, de l'intime, du spectaculaire.
03:05 Et quant au procès Goldman, Albéric de Cédric Canne repart avec la lumière du meilleur acteur.
03:09 Alors, c'est Arie Volvateur, meilleur acteur, qui interprète Pierre Goldman. C'est vraiment un prix, une lumière totalement justifiée.
03:18 Alors, Pierre Goldman, peut-être que vous ne vous en souvenez pas, c'était une figure de l'extrême gauche dans les années 60 et 70.
03:26 Il a été accusé de meurtre. Il y a eu deux procès dans les années 60 et 70. Il a toujours nié être responsable de ses meurtres.
03:34 Par contre, il a revendiqué des braquages, de nombreux braquages.
03:38 On va écouter effectivement Arie Volvateur, qui nous dit comment s'est passé ce tournage.
03:44 Était-il ou pas dans la position de l'accusé ?
03:48 Il y a eu des moments où je me sentais vraiment accusé. C'est ça qui est très jouissif dans ce dispositif-là.
03:55 C'est que je n'ai pas à l'inventer, il n'y a pas d'artifice de jeu à faire.
04:01 J'ai une centaine d'extras, de figurants, d'acteurs qui me gueulent dessus ou qui m'encouragent.
04:13 Il y a un juré qui est là. C'est difficile.
04:19 Et enfin, Keauther Benania, qui obtient la lumière du meilleur documentaire pour les filles d'Olfa.
04:23 Alors, Keauther Benania, elle est tunisienne. Juste une information qui vient de nous parvenir.
04:28 Elle est nommée également dans la catégorie "meilleur documentaire pour les Oscars".
04:33 C'est tout nouveau et elle a eu effectivement cette lumière du meilleur documentaire hier soir.
04:39 Alors, les filles d'Olfa, le film avait été présenté en compétition à Cannes.
04:43 D'ailleurs, comme tous les autres films dont je vous parle aujourd'hui en compétition ou hors compétition.
04:47 Et c'est vraiment un film qui est un documentaire, mais avec une femme tunisienne qui a quatre filles et deux d'entre elles disparaissent.
04:54 C'est un mélange de documentaire et d'interprète. Les deux filles qui ont disparu sont interprétées par des comédiennes.
05:00 Les deux autres jouent leur propre rôle. Quant à Olfa, eh bien Olfa, pendant les périodes les plus dures,
05:06 elle est interprétée par une comédienne. Sinon, c'est elle-même qui interprète.
05:09 Enfin, c'est un documentaire. On écoute Keauther Benania.
05:12 Je reviens sans cesse à ce genre parce qu'il s'agit de la vraie vie des gens.
05:18 Parce que pour moi, je suis toujours surprise. Je suis la première spectatrice de mon film.
05:25 Et la vie des gens que j'ai filmé ne s'arrête pas, comme avec les comédiens, avec la fin du tournage.
05:32 Elles continuent dans la vie. Elles sont là en ce moment en Allemagne en train de présenter le film.
05:37 Donc un documentaire, c'est la vie qui continue ailleurs.
05:42 Voilà pour le palmarès des Lumières.
05:44 On revient, Alberic, pour terminer sur la liste des nominations à Hollywood à quelques semaines des Oscars.
05:54 Les Césars, c'est ici en France, ce sera la semaine prochaine, je crois.
05:57 En février, mais les Césars, on n'a pas encore les nominées.
06:00 Et l'Anatomie d'une chute est très bien partie.
06:02 Très bien partie. C'est incroyable parce que ce film, effectivement, n'avait pas été sélectionné par la France
06:07 pour représenter la France dans la catégorie "meilleur film étranger".
06:10 Du coup, il se retrouve dans la catégorie "reine", "meilleur film"
06:14 aux côtés de Barbie et d'Oppenheimer, notamment.
06:18 C'est vraiment carton plein pour Justine Trier et son film "Anatomie d'une chute".
06:27 Voilà, "Anatomie d'une chute" avec Barbie Maestro, Oppenheimer, Killers of the Flower Moon, American Fiction.
06:34 Parmi les nominés pour le meilleur film à quelques semaines des Oscars.
06:39 En très bonne compagnie avec les gros succès de l'année, Barbie, Oppenheimer, mais aussi avec Scorsese, Killers of the Flower Moon.
06:46 Donc vraiment, c'est magnifique pour le cinéma français.
06:49 Et on y reviendra avec Louis Dupont. Merci beaucoup, Albéric.

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