- 20/01/2024
Avec Kamil Abderrahman, Simon Moos, Gérald Olivier, Philippe Karsenty, Noémie Halioua, Nora Bussigny
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio, l'heure libre, 10h-11h.
00:05 - Bonjour à tous, bienvenue dans l'heure libre, une heure d'analyse, de décryptage des affaires qui font l'actualité avec Factuel.Média.
00:12 Une heure aussi pour parler librement avec Jean-Marie Bordry.
00:15 - Absolument, parlons vrai sur Sud Radio.
00:17 - Également avec nous aujourd'hui Nora Bussigny, journaliste à Factuel.
00:22 - Bonjour, merci beaucoup d'inviter.
00:24 - Et Simon Mousse, influenceur politique qui est très actif dans la défense d'Israël.
00:28 Vous êtes fondateur du média digital IN+ et nous sommes en ligne avec Kamil Abderrahman,
00:36 journaliste, animateur sur le média de Salade Tomate Oignon, un influenceur aussi actif dans la défense lui plutôt de la Palestine.
00:43 Bonjour à tous, ensemble nous allons parler du boycott d'Israël voulu par une partie de la gauche et certains influenceurs.
00:52 Témoin cette semaine le succès grandissant que vous avez révélé Nora Bussigny d'une application qui s'appelle Boycott X.
01:00 Dans la deuxième partie de l'émission nous parlerons du succès écrasant de Trump lors des élections primaires républicaines dans l'Iowa.
01:07 Nous allons nous interroger sur qui peut encore empêcher le retour de Trump à la Maison Blanche en novembre prochain.
01:13 Mais tout de suite, revenons à ce début de semaine lundi.
01:16 Factuel révélait qu'une application Boycott X avait été lancée par un jeune développeur français et sous couvert de proposer aux utilisateurs de consommer avec conscience lors de leur achat en magasin.
01:26 Cette application scrute les fabricants des produits scannés et en fait a un but c'est aussi révéler la présence israélienne ou les bons rapports de la société fabricante avec Israël dans chaque produit.
01:38 Nora ?
01:39 Oui exactement, c'est une application qui a été lancée fin décembre.
01:42 Créée par un jeune développeur qui s'appelle Chedi El Taba qui propose de manière tout à fait innocente de justement comme vous le disiez consommer avec conscience.
01:51 Donc effectivement on retrouve trois onglets sur cette application.
01:55 Droit humain, environnement et animaux.
01:58 Cette application propose de boycotter aussi la maltraitance animale.
02:02 Exactement, sauf qu'initialement quand on va dans l'onglet droit humain, alors depuis notre cher Chedi El Taba que je salue a fait des mises à jour.
02:09 En tout cas à partir de 18h30 lundi avant que je passe sur Evencat News, il n'y avait pas grand chose sur d'autres marques qui ne concernaient pas Israël.
02:17 Et puis il a fait des ajouts.
02:19 Donc voilà, quand on allait dans l'onglet droit humain, on se rendait compte que dès qu'on scannait en faisant nos courses, il était reproché à des marques d'avoir un lien de près ou de loin, flou ou non avec Israël.
02:30 Alors je voudrais vous poser une question Nora quand même.
02:32 Comment vous êtes venue à vous intéresser à cette application ? Parce qu'elle n'est pas très connue non plus.
02:38 Non, pas encore. Alors elle a quand même un franc succès. Elle s'est classée numéro 6 des plus utilitaires sur l'Apple Store.
02:46 Des plus téléchargées quoi ?
02:48 Pardon ?
02:49 Numéro 6 des plus téléchargées sur l'Apple Store.
02:51 C'est marqué utilitaire, donc je ne pourrais pas dire. En tout cas je sais qu'elle a été téléchargée plus de 10 000 fois. Maintenant ça a augmenté, il y a beaucoup de gens qui laissent leurs avis.
02:57 Je suis tombée sur cette application parce que le rappeur Sadek, très ouvertement anti-sioniste, a fait la publicité de cette application pour ses quasiment demi-millions d'abonnés en disant que Boycottez Israël n'a jamais été aussi simple.
03:12 Très présent sur TikTok c'est ça ?
03:13 Exactement sur TikTok, sur X en selon Twitter aussi.
03:15 Alors soyons très concrets pour nos auditeurs, qu'est-ce qu'on apprend par exemple en scannant une bouteille de cola ? Je cite pas la marque précise mais tout le monde comprend. Par exemple, qu'est-ce qu'on apprend ?
03:25 Je me mets dessus en direct avec vous. On apprend justement pour Coca-Cola, elle est là.
03:30 On peut dire aussi Pepsi-Cola.
03:33 Sur X-Cola, on apprend que le parlement turc interdit Coca-Cola en raison du soutien d'Israël. Donc elle est dans les applis à boycotter.
03:41 Et aussi il y a des motifs un peu plus fallacieux je trouve. Par exemple, pour la marque de Kim Kardashian, Skims allait à boycotter. Pourquoi ? Parce que Kim Kardashian a partagé un message à ses "amis juifs" condamnant l'opération du 7 octobre mais n'a pas condamné Israël pour son génocide de Gaza.
03:58 D'accord. Alors qu'est-ce que ça dit aussi quand on scanne une bouteille d'eau minérale ? Je pense à une célèbre eau qui pétille.
04:04 Je ne vais pas dire les marques non plus, mais dans les motifs qui sont repris pour de nombreuses marques, notamment de l'eau, c'est que par exemple, elles peuvent se trouver dans les termes employés sur des territoires de la Palestine occupée.
04:17 C'est vraiment les termes qui sont employés dans l'application.
04:20 Et pour les burgers, vous voyez, j'essaye de bien rendre les choses concrètes. McDo, Burger King, on en connaît d'autres également. Qu'est-ce qu'on découvre ?
04:27 Ah oui, justement, ils n'étaient même pas au courant quand j'ai eu, pour une enseigne KFC en l'occurrence, au téléphone, on leur reproche par exemple pour certaines enseignes de fast-food,
04:36 que leur branche israélienne a nourri des soldats de Tsaal et ils l'ont constaté sur des posts Instagram.
04:43 C'est la même chose qu'ils reprochaient à l'enseigne de magasin Carrefour dans un post Instagram. Les sources sont souvent aussi très floues et très biaisées.
04:51 D'accord. Est-ce que cette application s'attaque à des produits, on va dire, un peu plus luxueux ou c'est que des produits de consommation ?
04:58 Oui, bien sûr. Il y a vraiment quelqu'un qui ne semble pas trop apprécier, c'est M. Bernard Arnault et tout le groupe LVMH,
05:04 à qui il reproche aussi de financer Israël par les choix qu'il fait, les investissements qu'il fait, les start-up qu'il financerait.
05:14 D'accord. Parlons un peu du profil de ce développeur qui a lancé cette application. Il est très jeune, il a 26 ans, très engagé aussi.
05:22 Vous avez dit qu'il s'appelait Chedi El Tabah. C'est quoi son profil pour mieux comprendre ?
05:27 Chedi El Tabah, c'est un très jeune développeur qui a fait une école française de développement et de création d'applications en ligne.
05:37 Il s'est fait la main en travaillant sur plusieurs applications, sur des Apple Store, sur des Google Store.
05:44 Et à côté, en parallèle, semble-t-il qu'il soit également livreur de nourriture à domicile. Je ne sais pas si c'est toujours le cas, en tout cas ça l'était il y a quelque temps.
05:51 Alors, je voudrais demander à notre Camille Abdéraman, journaliste sur Appel, qui est animateur sur Le Média, dans l'émission Tomate, Oignon, Salade, Tomate, Oignon.
06:04 Je voudrais tout simplement lui demander, est-ce qu'il avait entendu parler de cette application et qu'est-ce qu'il en pense ?
06:10 Alors, j'avais entendu, j'ai entendu parler de cette application et je pense que cette application répond tout simplement à une demande.
06:18 C'est-à-dire qu'il y a vraiment une volonté de la part de plusieurs citoyens, que ce soit en France ou ailleurs, de participer à ce soutien aux Palestiniens.
06:29 Et bien sûr qu'on sait qu'aujourd'hui, dans un monde qui est tenu par le capitalisme, essayer de militer ou de lutter par nos achats, c'est quelque chose que tout le monde peut faire,
06:44 qui est accessible à tous, comme je viens de le dire. Donc je comprends. Je n'ai pas encore bien étudié l'application pour me prononcer dessus,
06:55 parce qu'il y a des motifs qui sont plus ou moins, entre guillemets, qui peuvent plus ou moins être soutenus.
07:01 Mais la démarche, je l'entends et dans sa thématique générale, je la soutiens.
07:06 D'accord. Alors, Simon Mousse, vous, j'imagine que ça a dû vous faire réagir, cette application BoycottX. Qu'est-ce que vous en dites ?
07:14 J'en dis que, comme d'habitude, c'est toujours sous couvert des droits de l'homme et de la conscience, de l'achat éthique, qu'on a un objectif.
07:23 C'est l'obsession de la diabolisation d'Israël. Moi, j'ai fait le test, j'ai téléchargé cette application et j'ai essayé de scanner des marques chinoises.
07:32 La Chine, qui est quand même un pays peu réputé pour son respect des droits de l'homme et notamment pour son génocide qu'il commet à l'encontre de la population musulmane, des Ouïghours.
07:44 Alors, ça a flashé. L'application l'a détecté. Mais pourquoi il l'a détecté ? Parce que l'entreprise chinoise avait des liens avec Israël.
07:53 Ça n'était pas à cause du bilan chinois en matière des droits de l'homme, mais c'est toujours, d'une manière ou d'une autre, relié à Israël.
08:04 Donc, je pense que cette application, déjà, c'est de la publicité mensongère parce qu'elle dit "acheter avec conscience", sauf que la seule conscience de cette application, c'est l'obsession pour le seul état juif au monde, l'État d'Israël.
08:18 Peut-être juste une dernière question pour Nora Abusini avant que vous nous quittiez. Qui est-ce qui choisit les mentions sur telle ou telle marque ?
08:24 Est-ce que c'est le développeur qui lui-même écrit "telle marque a tel soutien" ou "il fait ceci, cela en Israël" ou est-ce qu'au contraire, ce sont les utilisateurs qui ajoutent "je pense que cette marque fait ceci" ?
08:33 Alors, c'est les deux. Lui, il l'a lancé tout seul, je ne sais pas, en tout cas, c'est ce qu'il dit, mais il dit être ravi parce qu'il a plus de 1000 utilisateurs par jour qui lui donnent de nouvelles enseignes, de nouvelles marques à boycotter.
08:45 C'est un outil coopératif ?
08:47 Oui, un outil participatif même d'ailleurs. Mais rappelons quand même que, je me suis entretenue pour Factuel, ça va sortir la semaine prochaine avec un avocat spécialisé,
08:55 qui me confirme que l'appel au boycott et le boycott sont illégaux en France. Quoi qu'on en dise, alors eux, ils se défendent, ils disent qu'il s'agit de liberté d'expression,
09:03 mais dans l'État, l'application telle qu'elle est, visiblement non, ça ne serait pas légal. Alors moi, je ne me prononce pas, on verra ce que les marques vont faire.
09:10 Camille ?
09:12 Non, non, légalement, l'appel au boycott est autorisé. Justement, il y avait une affaire avec le collectif BDS qui a récemment gagné...
09:24 Le 17 octobre 2023 en effet, mais depuis, ça a été vu que justement, dans la jurisprudence, ça n'a pas été dit au cas par cas.
09:31 Et en l'occurrence, dans ce cas-là, ça ne tombe pas, ça tombe bien sous le coup de l'appel au boycott et le boycott.
09:36 Et on vient d'avoir la mise à jour ce matin justement par les avocats.
09:40 Alors, on va laisser le débat juridique, parlons plutôt de...
09:46 Oui, bien sûr, ce sera la justice de trancher. En tout cas, les avocats, en se tenant compte de ça, ils ont pu nous montrer...
09:51 Alors, je voudrais revenir, pardonnez-moi, mais je voudrais revenir sur ce que disait Simon Moss.
09:55 Quand il parle, quand il dit cette application, elle renseigne sur les rapports entre les sociétés et l'État d'Israël, mais en revanche, sur la Chine, pas un mot.
10:04 Est-ce que vous trouvez que ce deux poids...
10:06 Sur le Turquie, sur l'Algérie, sur la Syrie, sur le Jemen...
10:08 Est-ce que vous trouvez, Camille, que ce deux poids, deux mesures n'est pas quand même un peu le reflet d'une forme d'obsession anti-israélienne ?
10:17 Non, mais ce discours-là, on le connaît, on veut toujours ramener les actions qui sont faites contre Israël à l'antisémitisme, alors que c'est totalement infondé.
10:28 Aujourd'hui, il y a une guerre que peut-être Simon ne voit pas. Il y a des personnes qui se font massacrer.
10:34 Tout le monde est sensible à la cause palestinienne. Et je suis très content qu'il parle des Ouïghours, qu'il faut aussi soutenir et qu'il faut dénoncer.
10:47 Mais ce n'est pas parce qu'il y a des Chinois qui commettent des exactions contre une partie de sa population en raison de leur religion
10:56 qu'on doit oublier ou qu'on doit ne pas parler d'autres discriminations qui sont tuées.
11:04 Et puis, ce qui se passe sur le peuple palestinien actuellement, si la qualification de génocide n'est pas encore retenue, en tout cas, n'est pas encore officielle,
11:13 il y a des massacres qu'on peut voir tous les jours. On est lui et moi et vous, journalistes, je crois.
11:21 Juste une petite seconde. On va se retrouver dans un instant. On est obligés de lâcher l'antenne un court instant.
11:31 On se retrouve pour continuer à débattre. On va se demander si ce boycott d'Israël est bien légitime et si cette application est légale.
11:38 Et à tout de suite sur Sud Radio.
11:41 Sud Radio, l'heure libre, 10h11.
11:46 De retour dans l'heure libre, une heure d'analyse, de décryptage de l'actualité. Nous sommes toujours avec Jean-Marie Bordry,
11:51 Simon Moss, influenceur très actif dans la défense d'Israël. Et nous sommes en ligne avec Camille Abderrahman,
11:57 journaliste, animateur sur le média et très actif, lui, du côté palestinien.
12:02 Alors, nous parlons de cette fameuse application BoycottX qui donne des informations sur la nature des relations
12:07 que les sociétés françaises, fabricantes, mais aussi internationales, entretiennent avec l'État d'Israël.
12:12 Eh bien, nous étions en ligne avec vous, Camille Abderrahman.
12:18 Et je voulais savoir, je voulais vous entendre, puisque je vous ai interrompu juste avant.
12:23 Vous dites finalement, il y a une guerre. Il est normal de s'indigner dans cette guerre.
12:28 Et finalement, ceux qui trouvent que l'on dénonce que Israël, nous font le coup de l'antisémitisme, etc.
12:35 Et vous ne souscrivez pas à ces arguments. C'est bien ça ?
12:39 Bien sûr. Et à partir du moment où on soutient les Palestiniens, on dénonce les massacres qui sont commis sur ce peuple,
12:47 on n'entend pas le fait qu'on dénonce aussi ce qui s'est passé le 7 octobre.
12:51 Ce qui est arrivé le 7 octobre, c'était horrible. Personne ne peut soutenir cette forme-là,
12:58 même si elle se désigne comme être une forme de résistance.
13:02 Mais pour revenir justement à ce qui se passe en Palestine, je voulais rappeler que
13:06 on est tous un peu journaliste ici. Depuis le 7 octobre, il y a plus de 100 journalistes qui sont morts,
13:12 c'est-à-dire plus d'un par jour. Je ne comprends même pas qu'on n'arrive pas à tous dénoncer cette chose-là.
13:23 Je rappelle, on parle de 250 morts par jour depuis à peu près une centaine de jours.
13:29 Il faut peut-être dire d'ailleurs un mot sur ces chiffres. Mais Simon, Mohs, vous vouliez intervenir ?
13:33 Je voulais d'abord répondre à l'engagement de Camille pour les Arabes palestiniens
13:40 qui lui rejettent l'accusation de la haine des Juifs.
13:44 Très bien, maintenant, j'ai fait quelques recherches sur ton compte Twitter.
13:51 Il s'avère que depuis que tu as Twitter, tu as consacré deux tweets à la Syrie,
13:57 un tweet de condamnation de l'agression russe en Ukraine, trois sur le génocide des Ouïgours,
14:03 et combien contre Israël ? 370. Tu as consacré, Camille, 92% de tes tweets qui portent sur les crises humanitaires
14:15 et militaires dans le monde, au seul et microscopique état juif.
14:19 Donc, si un extraterrestre n'avait comme lecture que tes tweets, Camille, et ceux de l'Infant Insoumise aussi...
14:25 Oui, parce que j'ai envie de dire... Camille va vous répondre, mais je voudrais dire et préciser aux auditeurs
14:31 qu'on a une longue liste de personnalités politiques invitées qui n'ont pas voulu venir, finalement.
14:37 J'ai personnellement, par exemple, contacté Thomas Porte, Daniel Simonnet, Emeric Caron, Fabien Guet.
14:43 Est-ce que vous avez une idée ? Pourquoi est-ce que ces personnalités proches de Elifi
14:46 ne sont pas à l'aise avec un débat sur ce sujet ?
14:49 Parce que c'est toujours plus facile de propager ce qu'on appelle une propagande de manière verticale et sans contradiction
14:55 que de voir croiser le fer, finalement, avec un contradicteur qui mettra, évidemment, ce discours-là à mal.
15:02 Je veux juste finir sur l'engagement et sur la disproportion...
15:06 L'obsession de Camille pour les Arabes palestiniens, qui n'est pas d'ailleurs une obsession pour les Arabes palestiniens,
15:12 mais une détestation d'Israël. Si un extraterrestre arrivait sur Terre et n'avait à lire que vos tweets, Camille,
15:18 eh bien, il serait légitimement porté à croire que le problème suprême de notre planète,
15:24 c'est le petit état juif qui correspond à 0,01% de la population mondiale.
15:29 Donc moi, j'ai une question pour Camille. Est-ce que pour vous, Camille, Israël est le coupable du désordre mondial principal ?
15:37 Alors, Camille, on vous écoute.
15:39 Franchement, je suis très honoré de cette étude sur mon compte Twitter. Je ne pensais pas que je méritais...
15:46 Vous allez avoir des followers, en tout cas.
15:49 Non, mais pour vous la faire rapide, ça ne fait pas très longtemps que j'utilise Twitter.
15:54 Moi, j'étais plus sur Instagram. Ça doit faire un an, un an et demi que j'utilise Twitter.
15:59 Donc bien sûr que si on suit la chronologie de ces derniers...
16:02 Il y a des tweets qui datent de 2018.
16:04 Il y a des tweets qui datent de 2018.
16:06 Des derniers conflits qu'il y a pu avoir.
16:10 Donc oui, bien sûr que je suis beaucoup plus actif ces derniers temps parce que j'ai aussi beaucoup plus d'abonnés et de followers.
16:17 Donc je sais que mes tweets vont beaucoup plus peser.
16:21 Mais pourquoi 0 tweets sur Bashar al-Assad ? Il a massacré des centaines de milliers d'Arabes.
16:26 Non, mais je pense...
16:27 Pourquoi 370 tweets contre le pantry israël ?
16:30 Non, mais encore une fois, le problème, en fait...
16:32 Le problème de...
16:34 Pourquoi aucun... Pardon, Camille.
16:36 Excusez-moi, j'interromps aussi, s'il vous plaît.
16:39 Simon, je voudrais savoir pourquoi pas un seul tweet pour dénoncer Bashar al-Assad, effectivement ?
16:44 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
16:46 C'est totalement faux.
16:47 Et moi, à la différence de lui, je ne fais pas d'attaque à Dominem.
16:50 C'est-à-dire que moi, je m'en fous de ce qu'il tweet.
16:52 Oui, il passe la journée à tweeter sur Israël.
16:54 On pourrait faire exactement le même constat de son côté.
16:56 Mais je pense que ce n'est pas intéressant.
16:58 Il essaye de déplacer la discussion pour la mettre sur moi et non pas sur la situation.
17:01 Aujourd'hui, il y a des gens qui meurent.
17:03 On ne peut pas reprocher à quelqu'un de faire 300 tweets sur des gens qui sont en train d'être massacrés.
17:07 C'est totalement ridicule.
17:08 C'est juste essayer de déplacer, de contourner l'attention sur autre chose que ce qui se passe actuellement,
17:14 c'est-à-dire le massacre des Palestiniens.
17:16 Bashar al-Assad, c'est un barbare meurtrier que j'ai toujours dénoncé.
17:20 Je pense qu'on peut retrouver plusieurs tweets ou plusieurs stories sur Instagram.
17:25 Je pense que j'étais beaucoup plus actif sur Instagram à l'époque.
17:28 Il n'y a pas trop de temps pour faire des tweets.
17:31 Camille, 92% de tes tweets sont consacrés à la diabolisation d'Israël.
17:37 92% ? On ne parle pas de 10%.
17:40 Tu dis n'importe quoi.
17:43 Tu dis n'importe quoi.
17:45 Si vous allez sur mon profil, vous allez voir qu'il y a peut-être 2000 ou 3000 ou 5000 tweets moi-même.
17:54 Donc 300 sur 5000, ce n'est pas du tout à 90%.
17:58 Je parlais des tweets qui appétaient à l'actualité internationale et tu m'as très bien compris.
18:01 Comme si les tweets dont tu parlais étaient vérifiables et factuels.
18:06 Excuse-moi Simon, quand toi tu vas interviewer des gamins de 12 ans dans la rue, c'est bien la preuve que tu veux t'attaquer aux gens.
18:14 Et non pas aux problèmes.
18:17 Parce qu'aujourd'hui, les discours des gens qui soutiennent la guerre et les crimes qui sont perpétrés contre le peuple israélien ne sont pas entendus.
18:25 La preuve, tu fais des millions de vues, tu as à peine 10 000 abonnés, personne ne te soutient.
18:29 On ne va pas briser les réseaux sociaux des Anglais si vous voulez bien.
18:32 Les gens te regardent parce que tu nous fais rire.
18:35 Vous vous ferez rire une autre fois.
18:37 Camille Abdéraman et Simon Maussmoz, je vous propose de vous poser une question en toute bonne foi.
18:42 Sans le moindre parti pris, on a grandi dans le même pays, on a l'habitude de voir des manifestations en lien avec le conflit au Proche-Orient.
18:50 Et ce depuis des années, c'était le cas au Mont-Rice aussi.
18:52 C'est une vraie question, qu'est-ce qui fait pour le coup, et sans le moindre sous-entendu dans ma question Camille Abdéraman,
18:58 je poserai la même question à Simon Maussmoz après.
19:00 Qu'est-ce qui fait que ce qui se déroule par exemple au Xinjiang depuis des années avec des déportations,
19:06 on parle parfois même de stérilisation forcée aux mains d'une dictature, en tout cas sous les ordres d'une dictature,
19:12 et une colonisation qui de facto a lieu, ça n'envoie pas des centaines de milliers de manifestants dans les rues,
19:18 que ce soit en France, en Angleterre, en Europe ou aux Etats-Unis,
19:21 alors même que le conflit au Proche-Orient, pour le coup, enflamme toujours les débats.
19:26 Ça c'est une réalité, et d'ailleurs de part et d'autre Camille Abdéraman.
19:30 Je pense que c'est l'impunité, l'impunité qu'il y a face à ces crimes, l'impunité d'Israël
19:36 qui ne respecte aucune convention internationale, qui s'octroie le droit de désigner comme capitale Jérusalem,
19:43 qui s'octroie le droit de coloniser des territoires et une population, et il y a un lien très simple,
19:50 c'est que les enfants d'immigrés comme moi qui suis d'origine algérienne,
19:55 moi je fais un parallèle avec ce qui s'est passé en Algérie.
19:58 Aujourd'hui, ce qui se passe en Israël, c'est comme si le colonialisme qui a perduré pendant des dizaines d'années en Algérie,
20:07 perdurait, et tout le monde s'insurgerait sur cette situation.
20:11 C'est un peu différent, si vous le permettez, je vais utiliser mon autorité d'animateur,
20:16 juste pour vous dire que la France s'est invitée en Algérie en 1830, si mes souvenirs d'historien sont exacts.
20:24 Je vous rappelle que le royaume en revanche de David remonte à 800 ans avant Jésus-Christ.
20:32 C'était un royaume qui comprenait le royaume de Judée et le royaume d'Israël.
20:37 Ça c'est un fait archéologique, du coup on ne peut pas dire que les Israéliens n'ont rien à voir avec cette région,
20:43 alors qu'on pourrait dire que les Français qui sont allés en Algérie en 1830 n'étaient pas véritablement de l'Hexagone.
20:50 Surtout qu'il faut bien m'expliquer comment les Arabes sont arrivés en Afrique du Nord.
20:54 Il y a 22 États Arabes, il y a un pays juif. La Palestine, c'est la terre indigène des Juifs.
21:00 Palestine, c'est un nom qui vient de l'hébreu, c'est pas pour rien.
21:04 - Et dans les années 30... - Mais l'Arabe et le Juif c'est quelque chose de différent déjà.
21:09 Le Juif c'est une religion, l'Arabe c'est une origine.
21:12 - Non mais ça c'est que tu n'as pas compris que les Juifs étaient un peuple.
21:16 Juif en vieux français ça veut dire "judéen", soit "les habitants de Judée".
21:20 Quand tu dis que les Juifs colonisent la Palestine, tu dis que les Juifs colonisent la Judée, ce qui n'a aucun sens.
21:26 Par contre il va falloir m'expliquer comment les Arabes...
21:29 - Faisons 2 pages de nativisme et rendons les États-Unis aux Indiens.
21:35 - On va pas se crier dessus. - Et puis on finit comme ça pour déplacer toutes les populations de la terre.
21:39 - Je veux juste... - C'est n'importe quoi.
21:41 - Je veux juste quand même... - On n'arrivera pas à vous mettre d'accord.
21:45 Bon, d'un mot, nous avons compris Camille Abderrahman que vous soutenez cette initiative de boycott,
21:51 avec l'utilisation de cette application.
21:54 Évidemment Simon Moss, vous trouvez cette application assez scandaleuse.
21:58 - Moi je les encourage à boycotter. - Ah bon ?
22:01 - Ça va vous surprendre et Camille je pense que ça va te surprendre aussi.
22:04 Parce que vous voyez, c'est assez flatteur finalement.
22:08 Mais j'ai envie que ceux qui boycottent Israël le fassent de manière cohérente et jusqu'au bout.
22:13 Parce que si vous voulez vraiment boycotter Israël, vous allez boycotter les processeurs Intel,
22:18 vous allez jeter à la poubelle la moitié de vos médicaments parce qu'ils sont produits par le groupe pharmaceutique Teva,
22:24 vous allez jeter vos ordinateurs, vos iPhones et vous allez faire l'impasse...
22:29 - Et dans la voiture il faudra éteindre Waze. - Il faudra éteindre Waze, il faudra jeter vos téléphones.
22:32 Et en fait finalement c'est le plus grand service que vous rendez au peuple juif et à l'état d'Israël.
22:37 Parce que vous allez vivre moins longtemps, moins bien et en moins bonne santé.
22:41 - Vous souhaitez être joli, je pense que ça va déciller. - Et malheureusement, je suis désolé Camille,
22:44 mais malheureusement nous on n'a pas le luxe de boycotter les produits du Hamas et des groupes terroristes palestiniens
22:50 parce que depuis 100 ans, qu'est-ce qu'a produit l'idéologie, le militantisme anti-israélien,
22:56 sinon le chaos, le terrorisme et la haine des juifs ?
22:59 Qu'est-ce qu'on peut boycotter ? C'est quoi l'invention de l'autre camp ?
23:02 Quel progrès vous avez apporté à l'humanité ?
23:04 - Alors, on n'arrivera pas à vous mettre d'accord. En tout cas moi je voudrais remercier quand même Camille Abderrahman
23:08 parce qu'il est courageux, il est venu sur cette antenne faire valoir son point de vue.
23:13 C'est pas le cas des nombres d'importantes personnalités que j'avais personnellement invitées.
23:18 Donc merci Camille Abderrahman, puis à moi Marie.
23:22 - Je pense que si elle est sur mon point de vue c'est parce que...
23:24 - Vos échanges vont continuer sur les réseaux sociaux pour ceux qui veulent prolonger
23:28 et puis ceux qui veulent lire l'article de Nora Bussigny, je vous engage à le retrouver sur factuel.media.
23:33 Dans un instant on change de sujet.
23:35 Après le vote écrasant pour Donald Trump aux premières élections des primaires républicaines,
23:39 on va se demander qui peut encore arrêter Donald Trump dans sa marche vers la Maison Blanche.
23:44 A tout de suite sur Sud Radio.
23:46 Sud Radio, l'heure libre, 10h-11h.
23:50 - Bienvenue dans l'heure libre, nous sommes toujours avec Jean-Marie Bordereau.
23:54 - Toujours présent.
23:55 - Tout à fait, avec une heure de débat en toute liberté.
23:58 Nous en rejoint Noémie Alouïa, chef du service international de factuel.media.
24:02 Bonjour Noémie.
24:03 - Bonjour Stéphane.
24:04 - Également Gérald Olivier, journaliste franco-américain, chercheur à l'IPS,
24:09 ancien rédacteur en chef de Spectac du Monde, auteur du livre Cover Up aux éditions Confidents.
24:14 - Bonjour.
24:15 - Et David Carsenti.
24:16 - Philippe.
24:17 - Philippe, et non pas David, pardon.
24:19 Philippe Carsenti, éditeur, engagé en politique aussi on peut le dire, vous avez été maire adjoint de Neuilly.
24:23 Et vous portez la voix en France.
24:26 - Je porte la parole des Republicans in France.
24:28 - Exactement, voilà.
24:29 Alors, on va parler de Donald Trump.
24:31 Qui peut encore arrêter Donald Trump ?
24:33 C'est donc parti, première étape des primaires républicaines, c'était en début de semaine.
24:37 Donald Trump dans l'Iowa a fait plus de 51% des votes.
24:42 L'ancien locataire de la Maison Blanche a littéralement écrasé ses adversaires républicains.
24:47 Au point donc que nous demandons aujourd'hui, qui pourrait encore se mettre sur sa route
24:52 vers la Maison Blanche en novembre prochain ?
24:55 Gérald Olivier, vous vous avez écrit, en dépit de son statut de "First in the Nation",
25:00 c'est-à-dire d'État qui vote le premier, l'Iowa n'est pas forcément représentative des États-Unis d'aujourd'hui.
25:06 Sa population est de 3 millions d'habitants seulement, Blanche à 92%.
25:10 Donc, est-ce que ce que l'on a vu, ce n'est pas finalement si fidèle que ce qui pourrait advenir dans les mois qui viennent ?
25:17 - Non, non, l'Iowa c'est un État, c'est un État important, parce que c'est celui qui vote en premier.
25:20 Donc, il y a toujours un élément symbolique, ça donne l'élan dans le reste de la course.
25:24 Mais c'est vrai que c'est un État rural, c'est un État très majoritairement blanc,
25:29 c'est un État où les chrétiens évangélistes sont très présents et très puissants d'une certaine façon.
25:35 C'est un État qui convient particulièrement à Donald Trump.
25:38 Et c'est pour ça qu'il a marqué une victoire aussi écroisante.
25:41 Maintenant, ce n'est pas un État qui représente l'ensemble des 50 États.
25:45 Nous parlons actuellement d'une élection qui se situe dans le cadre des primaires républicaines.
25:51 Donc, a priori, ce sont les républicains qui votent.
25:54 - Qui votent entre eux ?
25:55 - Absolument, entre eux.
25:56 Donc, ce qui est sûr, c'est qu'au sein du camp républicain, pour moi, il n'y a pas d'alternative.
26:00 Il n'y a plus d'alternative à Donald Trump.
26:02 - Si vous le permettez, Gérald Dolivier, on va quand même dire un mot de Ron De Santis et de Nikki Halek,
26:06 les deux autres challengers de Trump.
26:09 Et puis, on peut se demander si d'autres personnalités pourraient émerger.
26:15 Mais là, il semblerait que même ces deux personnalités-là sont clouées sur place.
26:20 - Non, au sein du camp républicain, je ne mise pas sur l'émergence de quelqu'un d'autre.
26:25 Par contre, il y a eu deux défis. Il y en avait plus au départ.
26:27 Certains ont déjà abandonné avant même le premier vote.
26:30 Mais Nikki Haley, c'est l'ancienne gouverneure de Caroline du Sud.
26:34 Elle a été ambassadrice de l'ONU, d'ailleurs, du temps où Donald Trump était président.
26:38 C'est une femme de qualité.
26:40 Elle est soutenue par ce qu'on appelle familièrement le complexe militaro-industriel,
26:45 ce qui représente beaucoup d'argent et beaucoup d'influence aux États-Unis.
26:48 Et ce qui explique un petit peu, je dirais, sa réussite.
26:52 Maintenant, sur le plan, je dirais, de la politique économique ou de la politique sociale,
26:56 elle ne se différencie pas tant que cela de Donald Trump.
27:00 Et c'est pour ça qu'elle a eu du mal à creuser son propre sillon.
27:03 Et c'est également vrai pour Ron DeSantis.
27:06 Ron DeSantis, il est gouverneur de Floride.
27:08 Il a été réélu en 2022 avec une majorité écrasante à plus de 60% des voix.
27:12 Il est très populaire dans son État.
27:14 Il a particulièrement réussi sur le plan économique.
27:17 Il est connu sur l'ensemble des États-Unis.
27:19 Pour moi, c'est quelqu'un dont on reparlera en 2028.
27:22 Mais 2024, c'était trop tôt.
27:24 Et c'est pour ça que sa candidature non plus, il termine deuxième.
27:27 Mais ça ne suffit pas.
27:28 Alors, Trump plie le match.
27:29 Et Philippe Karsanti, j'ai évidemment une question à vous poser qui est très simple.
27:33 C'est pourquoi il écrase autant ce match ?
27:37 Selon vous ?
27:38 D'abord, je voudrais préciser qu'en tant que représentant des Republicans in France,
27:43 nous, on a un principe de base aujourd'hui.
27:45 C'est que n'importe quel candidat républicain qui sera opposé au candidat démocrate,
27:50 nous le soutiendrons.
27:51 Que ce soit Donald Trump, DeSantis ou Nikki Haley.
27:55 Bon, ça c'est pour la formule diplomatique.
27:57 Mais restez sérieux parce qu'aujourd'hui, vous avez posé une question tout de suite
28:01 qui était de dire qu'est-ce qui pourrait arrêter Donald Trump.
28:04 Ce qui pourrait arrêter Donald Trump, ce sont toutes les manœuvres judiciaires,
28:08 tout le harcèlement politique, médiatique, tout ce qui est fait autour de lui
28:13 pour l'empêcher de se présenter.
28:14 Et l'avantage des Républicains, c'est qu'au cas où Donald Trump parviendrait
28:19 à empêcher Donald Trump de se présenter,
28:20 on a quand même deux challengers de choix et de qualité qui sont Nikki Haley et...
28:25 On peut retourner la question dans ce cas-là.
28:27 Est-ce que, imaginons que démocratiquement, Donald Trump perde les primaires républicaines,
28:32 est-ce que ses partisans les plus durs sont prêts à voter pour Nikki Haley,
28:35 par exemple, ou Ron DeSantis ?
28:36 Absolument.
28:37 Ah oui ?
28:38 Absolument. Il faut comprendre une chose, c'est qu'aujourd'hui,
28:40 si on regarde vraiment l'état de la politique américaine,
28:43 enfin la société américaine, on a quand même un échec sur de très nombreux sujets,
28:48 que ce soit au niveau économique, l'inflation, que ce soit au niveau de la sécurité,
28:52 l'immigration, la politique étrangère...
28:55 Finalement, c'est des sujets qui sont très proches des sujets français.
28:57 Oui, oui. Enfin, sauf que la politique étrangère des États-Unis
29:01 est importante pour le monde entier.
29:03 Je ne voudrais pas être viex que ça en parle Stéphane Séjourné et Emmanuel Macron,
29:06 mais la politique étrangère française, c'est un petit peu plus... moins influent.
29:09 Mais si vous regardez l'Afghanistan, l'Ukraine, Israël, l'Iran, le Yémen,
29:15 le commerce international, tout ça, toutes ces problématiques qui sont réapparues,
29:20 on le doit à la présidence de Joe Biden.
29:22 Et je rappelle qu'à l'époque de Trump, tout ça était calmé,
29:25 il y avait les accords d'Abraham, il y avait une politique étrangère
29:28 qui était extrêmement apaisante et aucune guerre n'a été déclenchée par Donald Trump.
29:32 Alors, je voudrais quand même essayer de comprendre avec vous,
29:36 tous les républicains qui disputent le leadership actuellement à Donald Trump,
29:41 est-ce que tous ces républicains en ont après Donald Trump pour son bilan,
29:46 ou c'est une espèce quand même de nuance de grilles ?
29:50 Est-ce qu'ils ressemblent ? Parce que vous savez, nous on les connaît pas.
29:53 Nikki Haley, Ron DeSantis, on les connaît pas tant que ça.
29:57 Donc est-ce que ce sont des gens qui sont finalement assez proches de Donald Trump ?
30:01 Ou pas du tout, justement, parce qu'ils le connaissent bien,
30:03 ils ne partagent pas du tout sa sensibilité ?
30:05 - Vous parlez de Nikki Haley et de Ron DeSantis ? - Oui.
30:07 - Alors, pour être très clair... - On parlera des démocrates après.
30:09 - Ok. Pour être très clair, globalement dans l'électorat républicain,
30:13 tout le monde est content du résultat, des résultats qu'a pu obtenir Donald Trump.
30:17 Et c'est vrai qu'il y a pas mal de gens qui ne l'aiment pas, je dirais, humainement,
30:21 son attitude, certains comportements sont réprouvés par certains républicains.
30:27 Mais à la fin du match, on regarde quand même ce qu'il a fait.
30:31 Et vous savez, je crois qu'il y a trois jours à Davos,
30:33 il y a le PDG de JP Morgan, qui est Jamie Dimond,
30:38 qui a fait, devant les journalistes de MSNBC,
30:41 qui leur dit "attendez, regardez quand même tous les résultats économiques
30:44 et politiques étrangères de Donald Trump pendant son mandat".
30:46 Les journalistes avaient la mâchoire qui tombait, et donc c'est ça qui est important.
30:50 Donc, au niveau politique, moi je ne suis pas du tout inquiet
30:53 que ce soit Trump, ou DeSantis, ou Nikki Haley,
30:56 on aura une politique étrangère et internationale.
30:59 - Je voudrais demander à Noemi Alouia, justement,
31:03 je voudrais que vous cautionniez ou pas cette analyse de David Carson, de Philippe.
31:08 - C'est très intéressant, si vous voulez, parce qu'effectivement,
31:11 à la fin, de toute façon, le parti se ralliera aux gagnants de ses primaires.
31:16 Mais malgré tout, il y a des nuances, comme vous dites,
31:18 des nuances de gris entre les différents candidats.
31:20 Et peut-être qu'ensuite, si jamais Donald Trump finit par gagner cette primaire,
31:24 eh bien, les autres candidats qui vont se rallier à lui
31:27 pourront éventuellement le faire modifier sa ligne.
31:32 On sait par exemple qu'avec Nikki Haley, ils sont d'accord sur la question migratoire,
31:36 mais Nikki Haley est plus souple, par exemple, sur les questions éthiques,
31:40 comme par exemple l'avortement.
31:42 Il y a véritablement des personnalités différentes avec Ron DeSantis.
31:46 Alors Ron DeSantis, il y est parti dans une guerre, une croisade anti-WHO,
31:50 qu'on se souvient, la façon dont il est parti en guerre contre l'entreprise Disney.
31:56 Il y a des personnalités intéressantes, peut-être on les présente en quelques mots,
31:59 mais Ron DeSantis, vous l'avez dit, gouverneur de Floride depuis 2019,
32:04 mais Darvard, avocat, juriste au sein de la marine, etc.
32:08 - Est-ce que les succès des uns et des autres vont conditionner le choix du vice-président ?
32:13 C'est-à-dire, est-ce que Donald Trump fera son marché
32:15 et la vice-présidente sera Nikki Haley si elle a le bon score,
32:18 ou Ron DeSantis s'il a le meilleur score ?
32:20 - C'est évidemment possible. Moi, je crois, en ce qui me concerne,
32:23 quand j'analyse la démographie américaine et la topologie politique,
32:30 il est clair qu'un ticket Donald Trump-Nikki Haley serait extrêmement séduisant
32:34 puisqu'il élargirait son spectre, même si, et il faut le reconnaître,
32:38 du côté républicain, quand vous regardez, moi je suis dans toutes les boucles républicaines,
32:42 vous voyez, on dit que Nikki Haley n'est pas une vraie républicaine,
32:45 elle est pour eux un petit peu trop "cool".
32:48 Mais juste pour revenir sur ce que vous disiez au niveau de la position de Donald Trump.
32:51 - C'est la plus lisse en tout cas.
32:53 - Mais au niveau de Donald Trump, pour ce qui concerne les questions sociétales,
32:55 que ce soit l'avortement, vous savez, c'est plutôt, je dirais,
32:58 une posture qu'il a eue pour attirer les étoiles d'olivier.
33:02 - Oui, oui, bien sûr.
33:03 - Ça veut dire qu'il en croyait pas un jour ?
33:05 - Vous y croyez à ce ticket Trump ?
33:06 - Non, moi j'y crois pas du tout.
33:07 - Ah.
33:08 - J'y crois pas du tout, d'abord parce que Trump est quelqu'un de très fier
33:11 et il en veut à Nikki Haley de l'avoir défié.
33:13 Après tout, c'est lui qui l'a sorti de la Caroline du Sud
33:16 pour lui donner une plateforme internationale à l'ONU.
33:19 Ensuite, elle est beaucoup trop vingt ans de guerre pour lui.
33:21 Ils ont des désaccords fondamentaux sur la vision du monde.
33:24 Donald Trump n'est pas du tout un isolationniste,
33:26 c'est un partisan d'une Amérique forte,
33:28 mais ce n'est pas un partisan d'une Amérique gendarme du monde
33:30 qui va envoyer ses marines aller mourir à droite, à gauche
33:33 pour défendre d'autres pays que les États-Unis.
33:35 On reste dans un contexte où c'est l'America First
33:37 et le programme c'est de rendre l'Amérique meilleure.
33:40 On est toujours sur le programme MAGA, Make America Great Again,
33:44 donc rendre l'Amérique aussi forte qu'elle a été par le passé.
33:46 Donc il a des désaccords fondamentaux avec Nikki Haley
33:49 et pour moi, c'est pas elle qui sera sur le ticket.
33:52 Par contre, que la seconde personne soit une femme,
33:56 ça c'est fort possible.
33:58 Personnellement, moi je verrais Christine Orme
34:00 qui est gouverneure du South Dakota, si je ne me trompe pas,
34:02 du Dakota du Sud, qui est une femme dont personne n'a entendu parler en France,
34:06 mais qui est très connue, qui a une très belle réputation aux États-Unis
34:10 et qui pourrait rallier l'électorat féminin
34:13 parce que l'une des questions de la campagne,
34:15 on avance un petit peu par rapport à votre sujet,
34:17 mais l'avortement sera un sujet majeur.
34:19 Non pas à cause de la position de Trump,
34:21 mais à cause de la décision de la Cour suprême d'il y a deux ans
34:24 et les républicains auront besoin de se réconcilier
34:27 ou du moins d'expliquer les choses avec une partie de l'électorat féminin.
34:31 On va continuer de parler des démocrates et de Joe Biden
34:34 face à Donald Trump dans un instant.
34:37 Qui peut encore barrer la route, ce qui mène à la maison blanche à Donald Trump ?
34:40 A tout de suite sur Sud Radio.
34:42 Sud Radio, l'heure libre, 10h11.
34:46 De retour dans l'heure libre, une heure d'analyse,
34:48 une heure d'analyse de décryptage de l'actualité,
34:51 toujours avec Jean-Marie Bourdry, toujours avec Noemi Allioua,
34:56 journaliste franco-américain, Gérald Olivier aussi est avec nous,
34:59 Philippe Karsenti, homme d'affaires qui connaît bien les Etats-Unis
35:02 et qui est proche du Grand Old Party,
35:04 vous en êtes même, on va dire, le porte-parole ici en France.
35:09 Alors revenons, si vous le voulez bien, sur le chemin
35:13 qui pourrait conduire Donald Trump à la maison blanche en novembre prochain
35:17 et revenons sur la stratégie des démocrates pour atteindre Donald Trump.
35:22 Il s'agit clairement de dire que Donald Trump est une menace pour la démocratie
35:27 et en revenant systématiquement sur l'attaque du Capitole du 6 janvier 2021,
35:32 est-ce que cette stratégie, Gérald Olivier, est une bonne stratégie et peut s'avérer payante ?
35:38 Pour moi, non.
35:40 Mais elle est révélatrice du fait que Biden ne peut pas se présenter sur son bilan.
35:45 Quand vous êtes président en exercice et que vous êtes candidat à votre propre réélection,
35:49 inévitablement vous êtes jugé sur ce que vous avez fait au cours des quatre années passées.
35:54 Et si le bilan est positif, vous avez quelque chose à présenter aux électeurs.
35:58 Si le bilan est mitigé, c'est plus difficile.
36:00 Si le bilan est négatif, vous allez carrément à la défaite.
36:03 Et tout au long de l'automne, ce qu'on a observé,
36:05 c'est que les démocrates se battaient sur le bilan de Biden au nom de ces fameux Bidenomics.
36:10 Je ne sais pas si en France on a beaucoup entendu parler de ça,
36:12 mais c'est un des néologismes de l'actualité américaine
36:15 où on a associé le nom de Biden et de Economics
36:18 pour faire penser que la politique de Biden était bénéfique aux ménages américains.
36:22 Il se trouve que ce n'est pas vérifié dans les faits, dans les statistiques.
36:26 L'inflation est toujours assez galopante.
36:28 Le revenu progresse moins vite que l'inflation.
36:31 Les prix de l'énergie ont explosé.
36:33 Les prix d'un certain nombre de denrées, je dirais, essentielles,
36:36 ont également monté de manière assez forte.
36:39 Et donc les Américains aujourd'hui ont un portefeuille qui est plus plat qu'il y a 4 ans.
36:43 Et les démocrates ont compris que pour se présenter,
36:46 ils devaient se battre sur un autre sujet.
36:48 L'autre sujet, c'est celui qu'ils avaient déjà choisi en 2020.
36:51 - C'est Trump fasciste.
36:52 - Trump est une menace contre la démocratie et il va renverser les institutions.
36:56 Pour moi, ce n'est pas justifié.
36:57 Et quand on regarde dans le détail, il n'y a absolument aucun argument pour le soutenir.
37:01 - Vous dites ça, mais il y a quand même des cours de justice qui ont estimé que non, non, c'est pas...
37:06 - Des cours de justice ?
37:09 - J'ai cru comprendre que Donald Trump était déjà mis en examen à plusieurs reprises.
37:12 - Oui, mais ça n'a rien à voir avec le 6 janvier.
37:14 - Expliquez-nous justement.
37:15 - C'est très compliqué et très simple à la fois.
37:17 - Réellement, il n'a pas été condamné pour son rôle dans les événements du 6 janvier ?
37:21 - Ni condamné, ni même mis en accusation.
37:23 - On va rappeler que c'est passé le 6 janvier.
37:25 Donald Trump est accusé d'avoir encouragé, je dis bien qu'il est accusé,
37:29 d'avoir encouragé ses partisans à marcher sur le Capitol.
37:31 Et il pénétrait par effraction et à empêcher la proclamation des résultats de la présidentielle
37:35 qui l'avait perdue.
37:36 - Et ça, c'est pas établi.
37:38 - Il est accusé par les médias.
37:39 Donc procès médiatique, je veux bien, mais ce ne sont pas les médias qui font...
37:43 Ce sont les médias qui peuvent donner le la,
37:45 mais ce ne sont pas eux qui décident des chefs d'accusation et des condamnations.
37:48 Personne n'a accusé Donald Trump d'insurrection.
37:51 - D'accord.
37:52 - Il y a eu plus de 1000 personnes condamnées pour les événements du 6 janvier.
37:55 1000 personnes.
37:56 Aucune n'a été condamnée, ni même accusée d'insurrection.
37:59 - D'accord.
38:00 Philippe Carcentier.
38:01 - Alors, je voudrais revenir sur cette chose très importante qui est le 6 janvier,
38:04 parce qu'en fait, c'est une manipulation médiatique de A à Z.
38:07 - Je suis entièrement d'accord.
38:09 - Je vais vous le prouver en 30 secondes.
38:11 - Face à lui, on a vu les images.
38:13 Ne me dites pas que c'est totalement une manipulation médiatique.
38:15 - Vous avez vu des images, mais qui ne représentent rien.
38:17 Je vais vous expliquer pourquoi.
38:18 Vous savez, moi, mon métier, à la base, c'est la finance.
38:21 Dans tout pays où il y a une instabilité politique,
38:23 la première chose qui apparaît, c'est la chute des marchés financiers.
38:27 Les marchés financiers s'effondrent, puisqu'il y a une crise de confiance.
38:30 Le 6 janvier, l'Odo Jones montait de 2% et le Nasdaq de 1,8%.
38:35 Ça veut simplement dire que les financiers, qui savent très bien ce qui se passe,
38:38 ont vu une bande de clowns, il faut être...
38:40 Voilà, une bande de clowns envahir le capital.
38:42 - De factieux, des clowns factieux.
38:44 - Non, mais des clowns factieux, ce que vous voulez.
38:46 Ils n'avaient aucun risque.
38:47 Il n'y avait aucun risque pour l'État américain.
38:48 Et je vous dis simplement une chose, quand vous voyez,
38:50 je vous dis, les marchés financiers, c'est véritablement le reflet de la réalité
38:53 et de l'anticipation des marchés financiers.
38:55 Les gens se sont dit, c'est une blague qui est en train de se passer.
38:57 Ça, c'est le premier point.
38:58 - Avouez quand même que la France est le pays des manifestations,
39:00 des gilets jaunes, des barricades même.
39:02 On n'a jamais vu, ne serait-ce qu'en 1934, une effraction dans l'Assemblée nationale.
39:06 C'était quand même spectaculaire ce qui s'est passé le 6 janvier.
39:09 On ne peut pas dire le contraire.
39:11 - Vous avez entièrement raison, c'était spectaculaire, mais en même temps grotesque.
39:13 Vous vous souvenez du type avec ses cornes sur la tête ?
39:15 - Bien sûr.
39:16 - Je vous dis, vraiment...
39:17 - Sitting Bull.
39:18 - Voilà, je dirais, le baromètre d'une instabilité politique.
39:21 Regardez ce qu'il s'est...
39:22 Par exemple, en France, en 1981...
39:23 - On a compris.
39:24 - Quand en France, en 1981, François Mitterrand a été élu,
39:26 la bourse a perdu 20% le lendemain matin.
39:28 - Oui.
39:29 - Alors, Noemi ?
39:30 - Outre le jugement de valeur sur cet événement en tant que tel,
39:33 le fait est qu'aujourd'hui, il pourrait rendre potentiellement inéligible Donald Trump
39:37 sur la base du 14e amendement, c'est celui de la Constitution américaine,
39:42 qui exclut, je le rappelle, de toute responsabilité publique
39:45 tout celui qui s'est livré à des actes d'insurrection.
39:47 Et donc, le 8 février prochain, la Cour suprême va se réunir,
39:50 elle tranchera sur cette question.
39:52 - Alors, est-ce que vous croyez que la Cour suprême va dire, peut dire,
39:56 alors qu'on sait que certains membres ont été nommés sous la présidence de Donald Trump,
40:01 est-ce qu'elle peut dire que Donald Trump était impliqué dans ces événements du 6 janvier ?
40:06 Vous n'y croyez pas du tout, vous, Gérald Darmanin.
40:08 - Non, moi, je n'y crois pas du tout, ce n'est pas possible.
40:10 Et puis ensuite, dans le discours de Donald Trump ce jour-là,
40:13 il y a quand même des mots qui restent, au-delà du droit au 1er amendement,
40:17 où il dit "je vous invite à manifester patriotiquement et pacifiquement".
40:21 Donc, il n'est pas du tout là pour exciter la foule,
40:23 au contraire, il les invite au calme, ce n'est pas ce qui se passe.
40:25 Pour en rajouter, par rapport aux événements du 6 janvier,
40:29 on sait aujourd'hui qu'il y avait au sein des manifestants 200 agents du FBI infiltrés.
40:34 200 agents du FBI.
40:36 Le 6 janvier, c'est un piège tendu à Donald Trump,
40:39 dans lequel il a sauté à pieds joints,
40:41 parce qu'on a voulu que cette manifestation dégénère.
40:44 Ce n'est pas un assaut contre le Capitole, ce n'est pas une insurrection.
40:47 Les démocrates, Nancy Pelosi, la maire de Washington DC...
40:51 Le FBI a déclenché cette insurrection pour...
40:53 Le FBI y a participé, vous avez des vidéos avec de l'audio,
40:57 qui clairement montrent que certaines personnes,
40:59 dont on sait aujourd'hui qu'elles sont des agents du FBI,
41:02 étaient là pour exciter la foule.
41:03 On leur disait même "il faut faire ci, il faut pousser tel barricade,
41:06 il faut passer par telle porte, il faut aller par tel couloir".
41:08 Il y a une mise en scène qui a parfaitement réussi.
41:12 Selon vous, la prison ne menace pas Donald Trump ?
41:14 Non, absolument pas.
41:15 Et puis, pour en revenir sur le 14e amendement,
41:17 parce que c'est vrai qu'il y a...
41:18 Vous avez deux États, le Colorado et le Maine,
41:20 qui ont déjà retiré le nom de Donald Trump de la primaire républicaine.
41:24 Ils n'ont pas le droit de faire plus,
41:25 parce qu'ils contrôlent la primaire de leur État,
41:27 ils ne contrôlent pas l'élection fédérale de novembre.
41:29 Mais ils ont déjà retiré son nom de la primaire républicaine,
41:32 à cause du texte du 14e amendement,
41:34 qui en effet indique dans sa section 3
41:37 que si vous avez participé à une insurrection,
41:39 vous n'êtes plus éligible par la suite.
41:41 Mais ce 14e amendement a été rédigé en 1868,
41:45 à la suite de la guerre de sécession,
41:47 pour empêcher que les anciens confédérés
41:49 qui s'étaient rebellés contre l'Union,
41:51 et donc Washington,
41:52 puissent avoir des positions politiques.
41:54 Rien à voir avec la situation d'aujourd'hui.
41:57 Donc la Cour suprême, à mon avis,
41:58 va remettre les choses dans leur contexte.
42:00 Donc on a compris que, selon vous,
42:02 il n'y a pas grand monde en capacité
42:04 d'arrêter Donald Trump sur la route de la Maison Blanche.
42:07 Sur la route de la nomination républicaine.
42:09 - Attendez, s'il vous plaît,
42:11 en ce qui concerne les républicains,
42:13 est-ce qu'on est sûr que Joe Biden
42:15 va être le candidat démocrate ?
42:20 - Pour moi, non.
42:21 - Ah !
42:22 Développez, parce que ça nous intéresse.
42:24 - Il y a deux choses.
42:25 Il est âgé, il est fatigué.
42:28 - 81 ans, bientôt 82.
42:29 - Voilà, il n'est pas à l'appris d'un accident.
42:31 Alors, il y a des gens à 81 ans
42:32 qui sont beaucoup plus valides que lui.
42:34 Aussi bien physiquement qu'intellectuellement,
42:35 manifestement, il y a des lacunes,
42:37 il y a des choses qui ne vont pas,
42:38 il y a des faiblesses qui sont...
42:39 Que tout le monde constate à l'écran aujourd'hui,
42:41 les démocrates ne cherchent même plus à le nier,
42:42 si vous voulez.
42:43 Donc, il y a toujours ce problème.
42:46 Il n'est pas à l'appris d'un accident.
42:47 Ça, c'est la première chose.
42:48 Et puis, deuxième chose,
42:50 et je ne voudrais pas ramener les choses
42:51 à mon propre sujet,
42:52 mais il est fort possible qu'au printemps,
42:54 vous ayez des audiences en destitution.
42:56 C'est-à-dire qu'il y a une enquête au Congrès
42:59 qui a été ouverte de très longue date
43:00 par les républicains
43:01 pour la destitution,
43:03 ce qu'on appelle en anglais "impeachment",
43:05 qu'on peut traduire par "empêchement",
43:07 mais qui a pour résultat,
43:09 si le processus va à son terme,
43:11 la destitution du président.
43:13 Le processus n'ira pas à son terme.
43:15 Par contre, il est fort possible
43:17 qu'il y ait un procès en destitution devant le Sénat
43:19 pour des raisons de corruption,
43:21 d'obstruction de justice et de parjure
43:23 liées au lien que Joe Biden avait
43:26 avec les activités de son fils Hunter.
43:28 Il y a très longtemps
43:29 que les républicains enquêtent là-dessus.
43:30 Ça fera une très, très, très mauvaise publicité
43:33 aux candidats Biden.
43:35 On voit bien que ça va être tendu
43:37 et que ces élections,
43:39 ces prochaines élections présidentielles américaines,
43:41 elles vont se jouer, évidemment, au moment du vote,
43:43 mais aussi dans les prétoires de justice.
43:45 C'est quand même ça que vous nous expliquez.
43:47 Oui, un petit peu.
43:48 Ça, c'est pas forcément quelque chose
43:49 dont on doit être fier,
43:50 ou content, ou satisfait.
43:52 On peut espérer qu'à l'issue de cette séquence,
43:55 on passera à autre chose,
43:56 mais pour ce qui est de 2024, oui.
43:59 Brièvement, j'aimerais savoir pour vous
44:01 si Joe Biden ne peut pas se présenter,
44:03 s'il est empêché ou s'il a un accident,
44:05 qui serait le candidat naturel des démocrates ?
44:08 On a beaucoup parlé de Madame Obama.
44:11 Oui.
44:12 Michelle Obama.
44:13 Michelle Obama.
44:14 Que je sache, Michelle Obama n'est pas tentée.
44:16 Alors après, l'ambition vient en mangeant.
44:18 Je ne sais pas, l'appétit vient en mangeant, je ne sais jamais.
44:20 Philippe Garcetti, votre pronostic ?
44:21 Moi d'abord, pour revenir sur
44:22 qu'est-ce qui pourrait empêcher Trump
44:24 d'être candidat et de gagner l'élection,
44:26 ce sont toutes les choses trappes
44:27 que mettent sur sa route les démocrates.
44:29 Et pour revenir sur ce que disait Gérald Dolivier,
44:31 et je reprends son livre
44:32 parce que le hasard, c'est que j'ai apporté le livre de Gérald
44:34 parce que je voulais le citer aujourd'hui.
44:35 C'est gentil.
44:36 Son livre "Cover Up",
44:37 qui explique toutes les manipulations, justement,
44:39 du FBI et de toute l'administration américaine
44:42 pour empêcher les affaires de corruption
44:44 de Hunter Biden de sortir et de Joe Biden de sortir.
44:46 Donc c'est ça qui est vraiment important.
44:48 Et donc, contrairement à ce qu'on entend
44:50 dans les médias français,
44:51 oui, Joe Biden est vraiment à un vrai risque
44:54 de, je dirais, d'être mis en danger juridiquement.
44:57 Mais s'il ne se présente pas.
44:58 Alors s'il ne se présente pas,
44:59 naturellement, Michelle Obama,
45:00 Kamala Harris, personne n'en veut,
45:01 et quand vous écoutez les démocrates,
45:03 parce qu'on parle, un petit peu, on se parle,
45:05 on peut avoir ses amis,
45:06 ils sont tous très embêtés, même d'avoir Joe Biden,
45:08 parce qu'ils savent que non seulement,
45:10 ce n'est pas lui qui gouverne actuellement
45:12 et qu'il est saigné.
45:13 Parce que la vraie question,
45:14 quand vous voyez l'état physique et intellectuel de Joe Biden,
45:17 on sait que ça n'est pas le dirigeant.
45:18 On sait qu'aujourd'hui, il y a des gens
45:20 qui travaillent derrière lui, qui manipulent.
45:22 Et donc, c'est jamais sûr
45:24 et c'est jamais...
45:25 On n'est pas serein
45:26 quand on sait qu'un homme exerce le pouvoir
45:28 sans en avoir le contrôle.
45:30 En guise de conclusion,
45:32 Philippe, je voudrais rappeler le dernier sondage en date.
45:34 Donald Trump est à 47% d'intention de vote,
45:38 Joe Biden 39%, ça fait 8 points d'écart.
45:40 C'est beaucoup d'écart, c'est énorme.
45:42 "C'est pas rattrapable", diront certains.
45:44 En tout cas, à vous écouter,
45:46 je dois dire que la théorie selon laquelle
45:49 aujourd'hui, les États-Unis sont devenus
45:51 deux Amériques irréconciliables,
45:53 j'ai l'impression que cette théorie,
45:55 elle ne s'étiole pas.
45:57 À vous écouter.
45:58 - Redevenu ou redevenu d'ailleurs,
46:00 c'est déjà arrivé dans le passé.
46:01 - Absolument.
46:02 Alors, je voudrais vous remercier tous les quatre.
46:04 Noemi Alioua, bien sûr,
46:06 on vous retrouve sur factuel.média.
46:07 Gérald Olivier, Philippe Karsanti,
46:10 l'ensemble de nos invités
46:12 et Jean-Marie Bordry.
46:13 Vous allez pouvoir retrouver l'émission
46:15 sur la chaîne YouTube de Sud Radio
46:16 et prolonger le débat avec la lecture des analyses
46:18 sur factuel.média.
46:19 A tout de suite, bientôt 11h,
46:20 c'est On parle auto,
46:21 avec Jean-Luc Moreau et Laurence Perrault.
46:22 - Absolument, toute l'actualité de l'automobile,
46:24 tous les conseils qu'on peut donner aux conducteurs,
46:26 et du verglas en ce moment. A tout de suite sur Sud Radio.
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