Invité sur le plateau de Midi News ce jeudi 11 janvier, interrogé sur la capacité de la France à maintenir la souveraineté dans un contexte qui conduit notamment à la recrudescence de tags anti-police ciblant nommément certains membres des forces de l’ordre ou leurs adresses, le criminologue Xavier Raufera a déclaré : «La réponse est “oui”. (...) Il suffit d’appliquer quelque chose que l’on fait de moins en moins. C’est-à-dire appliquer le code pénal. (...) Il y a dedans de quoi répondre à 99% des situations».
00:00 Maintenant, ce sont des tags qui sont extrêmement précis avec les noms, les adresses des policiers.
00:05 Bien sûr. Et vous m'avez posé tout à l'heure la question de savoir si on pouvait quand même maintenir la souveraineté dans un contexte comme ça.
00:11 Oui. Et c'est tout simple. Il suffit de faire quelque chose qu'on fait de moins en moins, qui est d'appliquer le code pénal.
00:18 Le code pénal qu'on a, il n'a pas été fabriqué par Genghis Khan.
00:22 Il a été commencé sous M. Bérégovoy et terminé sous M. Balladur.
00:26 Vous voyez que c'était très modéré, etc. Il est renouvelé régulièrement et il y a dedans de quoi répondre à 99% des situations.
00:37 On le fait évoluer. Tout le monde a compris qu'il y avait moins de vols de bétail qu'en 1800 et plus de vols de téléphone portable.
00:43 C'est clair, ça évolue, ça bouge, mais on ne l'applique pas. Je vous donne un seul exemple très rapide.
00:48 Il y a un article 227-17 du code pénal qui dispose que tout adulte qui a la responsabilité d'un enfant mineur,
00:58 que ce soit les parents, que ce soit les parents adoptifs, que ce soit le tuteur,
01:02 et qui met cet enfant en état de danger physique ou moral, est passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende.
01:10 Le fait d'avoir des gamins qui tirent des mortiers sur la police en 3 heures du matin,
01:14 ce n'est pas les mettre en danger physique et moral. Eh bien, il n'y a personne en France qui n'a jamais été sanctionné au titre de cet article-là.