Mireille, coiffeuse à Montargis, revient sur les conséquences des émeutes dans la ville six mois après les faits : «Tout le monde est complètement écœuré, dégoûté. (...) De quel droit on peut saccager la vie de quelqu'un ?»
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00:00 disons que mon activité j'ai quand même travaillé tout le temps malgré qu'ils étaient en train de finir de démolir
00:05 les pompiers sont venus, tout le monde est venu pour démolir cette vitrine qui était vraiment
00:09 en parfait lent, c'était des embouts partout dégoûtants donc j'ai quand même travaillé j'avais assuré mon travail
00:15 jusqu'au bout dans l'enfer quoi et maintenant je travaille toujours mais c'est compliqué parce que
00:21 maintenant je suis dans le noir complètement un petit voisin heureusement m'a ouvert des petits hublots
00:27 ce qui fait que je vois un tout petit peu de ciel bleu sinon c'est l'enfer pour travailler
00:30 faut pas passer ma clientèle dans un petit couloir commun enfin c'est
00:34 c'est un fact c'est horrible
00:37 je le disais à Montargi il y a 15 000 habitants à Montargi
00:41 Mireille je crois qu'il y avait une trentaine d'enseignes du centre-ville qui avaient été
00:45 touchés c'est quoi la situation racontez nous un petit peu quel est l'état d'esprit de vos collègues commerçants
00:50 disons que tout le monde est complètement
00:54 écœuré, écœuré dégoûté parce que pourquoi pourquoi qu'est-ce qu'on fait pour mériter ça de quel droit on peut saccager
01:01 la vie de quelqu'un il y a des gens qui vont même pas se remettre c'est épouvantable
01:06 heureusement qu'il y a quand même une solidarité
01:08 entre nous une clientèle qui est quand même fidèle et tout mais enfin c'est pas tout
01:14 vous êtes dans votre dans votre moi je suis je suis enfermé je suis en cage là dedans enfermé totalement
01:20 je vois pas à peine le jour je ne peux pas errer donc je suis en prison c'est moi la prison et bientôt là on
01:26 attaque bientôt notre septième mois
01:29 et moi je ne serai pas réparé avant mi du mois de février
01:33 *musique*
01:35 [Musique]