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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:01Bonsoir à tous et ravis de vous retrouver pour l'heure des pros 2.
00:05On est avec Jean-Sébastien Ferjoux, avec le baron noir Julien Drey,
00:08ravis de vous retrouver cher Julien, avec Louis Morin, Sarah Salmane et Mériadek Raffray.
00:14Mériadek Raffray, vous êtes journaliste spécialiste des questions de défense.
00:18Parce que ce qui s'est passé aujourd'hui, est-ce qu'on peut dire que c'est une conférence historique ou plutôt inédite ?
00:23Historique, non inédite.
00:24Inédite, oui. Parce que la parole du chef d'état-major des armées est relativement rare.
00:27Je crois que la dernière conférence de ce style remonte à 2020, en 2021.
00:31C'est le moment de l'opération Barkhane.
00:33Oui, ça va être ça.
00:34La fin de l'opération Barkhane.
00:35C'est ça, avec le général François Lecointre.
00:38Exactement.
00:38Voilà, donc là effectivement c'est une conférence de presse qui est marquante,
00:43mais qui s'inscrit dans une semaine assez marquante,
00:46puisqu'on a eu aussi pour la première fois à la télévision le patron de la DGSE, Nicolas Lerner.
00:51Donc c'était aussi quelque chose d'inédit en France,
00:53qui a délivré dans son mode à lui et dans son couloir à lui un message qui est assez proche sur le fond de celui qu'a délivré tout à l'heure le chef d'état-major des armées,
01:05en expliquant qu'effectivement, et je reprends les mots du général Burkhard,
01:09la menace russe était à la fois importante,
01:13elle était, je reprends les mots exacts pour ne pas dire de bêtises,
01:15elle était durable, proche et dimensionnante pour nos armées.
01:18Vous voyez, donc les mots sont précis.
01:21Et il a fait un panorama des menaces factuelles, a-t-il dit,
01:27qu'il étudie et qu'il nous a présentées depuis le territoire national
01:31et la persistance de la menace terroriste,
01:34en lien d'ailleurs avec le Proche et Moyen-Orient,
01:37jusqu'à la menace à l'extérieur des frontières de la France,
01:40en expliquant justement que le référentiel en quelque sorte, entre guillemets,
01:44pour les armées aujourd'hui, c'était la puissance russe,
01:48qu'il a décrit avec des mots assez importants.
01:53Il a dit que le modèle d'armée russe était complet
01:56et que c'était un véritable sujet de préoccupation pour les armées françaises.
02:00En écoutant cette conférence, j'ai constaté également
02:04qu'il y avait parfois les mêmes éléments de langage
02:06que le président de la République.
02:08Habituellement, on dit que l'armée, c'est la grande muette.
02:12Est-ce qu'il y avait à travers cette conférence de presse
02:14aussi un enjeu politique ?
02:16On essaiera de se poser la question dans quelques instants.
02:19Mais pour les téléspectateurs qui n'ont pas suivi cette conférence de presse,
02:24ça a été une prise de parole remarquée,
02:26presque la seule en quatre ans, on le disait.
02:27Thierry Burkhard, le chef d'état-major des armées,
02:30a tenu une conférence de presse ce vendredi.
02:31Il a notamment pointé la menace durable que constitue la Russie.
02:35Voyez le sujet de la rédaction de CNews.
02:39C'est une prise de parole rare.
02:41Lors d'une conférence de presse, le chef d'état-major Thierry Burkhard
02:44a fait le point sur les différentes menaces qui pèsent sur la France.
02:48Dans un contexte international tendu et une multiplication des conflits,
02:51la menace terroriste reste présente, liée notamment au conflit du Moyen-Orient.
02:55Ce n'est pas parce que la guerre de haute intensité est revenue
02:57que la menace terroriste a disparu, au contraire.
03:00Elle reste présente, en particulier sur le territoire national,
03:04même si nos forces de sécurité intérieure, nos services de renseignement
03:07ont beaucoup progressé et sont aujourd'hui plutôt capables
03:10de déjouer les attaques qui sont prévues
03:13que de voir les traités en gérer les conséquences.
03:15Les armées doivent aussi protéger la France contre les actes de sabotage,
03:18tels que les brouillages et espionnages des satellites
03:20ou encore les câbles sous-marins sectionnés.
03:22Je constate que chacune de ces crises est finalement toujours au moins ponctuellement
03:26instrumentalisée pour dénoncer les insuffisances de l'État.
03:29Le mode d'action privilégié pour la fragiliser est la désinformation.
03:33Ces menaces sont difficiles à contrer car elles agissent en ce moment le doute,
03:37elles agissent généralement aux choisissants internaux favorables
03:39et elles sont souvent difficiles à attribuer.
03:42La Chine a notamment utilisé la désinformation contre l'avion de combat Rafale
03:45après les combats entre le Pakistan et l'Inde.
03:47Mais c'est également l'une des nuisances utilisées par la Russie
03:50qui selon le chef d'état-major identifie la France comme son premier adversaire en Europe.
03:55Elle est partie prenante de toutes les menaces que je viens de décrire depuis le début de la fin
04:00et elle constitue à ce titre une menace, ou presque toutes,
04:04une menace durable, proche et qui est pour moi la plus dimensionnante.
04:08Des menaces qui ciblent plus ou moins directement la cohésion nationale.
04:12Pour le plus haut grade des Français, une prise de conscience est nécessaire
04:15sans pour autant devoir faire peur aux Français.
04:18Fût un temps, d'autres généraux ont voulu alerter sur la situation
04:22et notamment sur le budget des armées.
04:24Et là je pense au général et chef d'état-major Pierre Devilliers.
04:28Lorsqu'il a osé prendre la parole pour la France, pour alerter sur la situation,
04:34il a été publiquement désavoué par le président de la République.
04:38Là cette fois-ci, c'est une conférence de presse qui a été validée bien évidemment
04:43et annoncée par Emmanuel Macron.
04:45Donc c'est un travail en quelque sorte d'équipe, Merya de Craffer.
04:49Oui, chacun dans son couloir évidemment.
04:52C'est un travail, le chef d'état-major des armées a été proche du président de la République
04:58qui est le chef des armées en réalité.
05:02Et ce qu'il faut expliquer à vos téléspectateurs,
05:04c'est que le prochain rendez-vous, le rendez-vous politique important,
05:07c'est celui de dimanche soir, le 13 juillet au soir.
05:10Emmanuel Macron doit faire un discours important sur les questions de défense.
05:16Deux ou trois sujets vont être sur la table.
05:19Il va parler d'abord de l'actualisation de la menace.
05:22Il va parler de la revue stratégique actualisée.
05:25C'est peu ou prou ce qu'a expliqué tout à l'heure le général Burkhard.
05:29Cette menace est importante parce que, j'emploie encore une fois le mot qu'a employé le général,
05:34elle est dimensionnante pour nos armées.
05:36On voit que l'Allemagne remonte très fortement en puissance,
05:38la Pologne très fortement en puissance, la Grande-Bretagne annonce des chiffres importants,
05:42même si on peut douter de ses possibilités.
05:45C'est le réarmement qui paraît essentiel pour la France et pour l'Europe, je l'entends totalement.
05:51Et donc, le 13, le président doit annoncer des chiffres financiers.
05:56Tout est coordonné, si vous voulez, entre la prise de parole du patron de la DGSE,
06:01le chef d'état-major aujourd'hui.
06:04Et donc, vous l'avez dit, dimanche 13 juillet, la prise de parole d'Emmanuel Macron.
06:09L'idée n'est pas de polémiquer, bien sûr, mais d'essayer de comprendre.
06:13Moi, je pense toujours aux téléspectateurs.
06:15Le téléspectateur, la menace existentielle pour le français,
06:18c'est peut-être plus la menace terroriste islamiste
06:21que le char qui arriverait de Moscou en direction des Champs-Elysées.
06:27Et je grossis le trait, bien sûr, Julien Drey, il faut prendre les menaces au sérieux,
06:31les hiérarchiser, mais aujourd'hui, il y a une menace directe pour les Français au quotidien.
06:36C'est aussi cette menace terroriste avec un à deux attentats
06:40qui sont déjoués tous les mois et demi, si je ne m'abuse.
06:42Julien Drey.
06:43Oui, la menace terroriste, elle est présente depuis des années.
06:45Elle n'est pas plus ou moins forte aujourd'hui qu'elle ne l'était en 2015
06:48quand il y a eu les attentats du Bataclan.
06:50Vous avez raison.
06:50Voilà, donc on sait que les réseaux existent.
06:53D'ailleurs, ils sont plus aussi puissants qu'ils ne l'ont été.
06:57Parce que les bases arrière ont été quand même ébranlées.
07:00Je pense notamment à la Syrie, je pense ce qui se passe en Iran, etc.
07:03Mais la menace, elle existe.
07:04Ce qui existe encore plus, c'est les loups solitaires.
07:06Ce qui est plus dur pour les services.
07:08Parce qu'après les réseaux, ils ont maintenant évidemment énormément progressé.
07:11Mais les loups solitaires, les radicalisations par Internet, etc.
07:14sont difficiles.
07:15Après, il y a effectivement une fuite en avant sur l'armement.
07:18Bon, parce qu'il y a aussi nos confrères, vos confrères, les mers,
07:23de l'LCI qui ont trouvé maintenant un nouveau créneau.
07:26C'est-à-dire, après avoir défendu Mec et Hong l'Ukraine,
07:28maintenant, chaque soir, j'ai le droit à...
07:32Regardez les séries le soir.
07:33Vous ne regardez pas ces loups de soir.
07:34Oui, je regarde.
07:34Je regarde tout, moi.
07:36Vous savez, hein ?
07:36D'accord.
07:37Bon, surtout...
07:38Parfois, le soir, très tard.
07:40Il faut quand même...
07:41Vous savez, il y a longtemps, je reconnais très jeune,
07:44quand on allait à la caserne,
07:45la première chose qu'on nous faisait, qu'on nous présentait,
07:47c'était les chats russes.
07:48Et on nous disait...
07:48La phrase, c'était celui-là.
07:49Celle-là, l'ennemi conventionnel vient de l'Est.
07:52Et on nous disait, voilà, vous voyez,
07:53l'été 34, c'est les russes, etc.
07:55Et souvent, de manière un peu rigolote,
07:57on nous disait, mais pourquoi l'ennemi conventionnel
07:59ne vient que de l'Est ?
08:00Voilà.
08:01Donc là, moi, je veux bien qu'on m'explique
08:02que la Russie, c'est une énorme puissance militaire.
08:05Mais une puissance militaire qui n'est pas capable,
08:07aujourd'hui, de vaincre un petit État
08:09qui lui résiste aussi fort que l'Ukraine,
08:12bon, soyons sérieux, quoi.
08:13Voilà.
08:13Je vous propose une autre déclaration
08:16du chef d'État-major, M. Burkar.
08:20Il dit qu'on s'est habitué à la violence.
08:23Et c'est une déclaration très importante
08:24parce qu'on vit au rythme des conflits,
08:26que ce soit le conflit en Ukraine.
08:27On voit aussi la menace iranienne sur Israël.
08:34Mais pas que.
08:35Ça peut être aussi sur l'Occident.
08:37Je pense qu'il faut néanmoins qu'on fasse tous preuve.
08:41En tout cas, j'essaie de garder moi une forme de lucidité
08:43et constater que consciemment ou inconsciemment,
08:48aujourd'hui, en fait, il y a une forme d'accoutumance
08:50à la violence qui augmente.
08:53Et que si vous réfléchissez dans ce que vous présentez
08:55dans vos médias, est-ce qu'il y a 5 ans,
08:58vous auriez considéré normal qu'un État tire 300 missiles
09:01sur un autre et qu'en fait, on dise que ce n'est pas très grave
09:04parce qu'en fait, il y en a 95% qui avaient été interceptés.
09:07En fait, c'est très grave et ce n'est pas normal.
09:10C'est très grave, ce n'est pas normal.
09:11C'est intéressant ce qu'il dit.
09:12Moi, quand il parle des 300 missiles,
09:14je pense évidemment à ce qui s'est passé du côté de l'Iran
09:17après le 7 octobre et ses frappes,
09:21quelques mois plus tard, sur l'État d'Israël
09:24ou même la guerre de 12 jours, Jean-Sébastien Ferjot.
09:28Bien sûr, il y a cette guerre-là.
09:29Il y a aussi l'offensive d'été de la Russie en Ukraine
09:33qui est la plus meurtrière qu'on ait connue
09:35depuis le début de la guerre en 2022
09:37avec notamment beaucoup d'attaques de drones.
09:39Après, est-ce qu'on s'accoutume à la violence ?
09:41Est-ce que c'est nouveau ?
09:43Ou est-ce que ce n'est pas plutôt l'inverse ?
09:44C'est-à-dire qu'il y a eu une phase
09:45où on avait eu l'illusion d'être sorti de l'histoire
09:47et de penser que la guerre n'existait plus
09:49et qu'elle n'existerait plus jamais.
09:53Mais on se rend compte que non, tout ça était véritablement une illusion.
09:56D'ailleurs, on a vite oublié un certain nombre de choses.
09:59Même là, quand la Russie a envahi l'Ukraine,
10:01on a dit que c'est la première fois qu'il y a eu une guerre sur le sol européen.
10:03Non, il y avait eu les guerres de l'ex-Yougoslavie
10:05qui ont quand même fait beaucoup de dizaines de milliers de morts
10:07aussi dans les années 90.
10:09Maintenant, sur la question que vous posiez sur les différentes menaces,
10:13elles ne s'opposent pas.
10:15Bien sûr, elles se hiérarchisent.
10:16Elles se cumulent, mais vous la hiérarchisez.
10:18Quand vous avez plusieurs menaces, vous hiérarchisez les menaces.
10:21Parfois, elles se combinent.
10:22Parce qu'on voit bien que la manière qu'a eu la Russie d'agir en Afrique
10:25en déstabilisant un certain nombre de pays
10:28qui étaient plutôt des champs réservés de la France,
10:32ça a pu contribuer aussi à alimenter certaines filières terroristes.
10:36On voit bien, et le général Burkhardt l'a rappelé,
10:38qu'une des stratégies de la Russie, c'est la déstabilisation.
10:42Mais tout ça, ça nous dit quoi ?
10:43En creux, qu'est-ce qu'on peut lire ?
10:44On peut dire finalement que la France est importante
10:47et qu'elle garde un rôle militaire et politique important
10:50parce que finalement, elle est au cœur de beaucoup de cibles,
10:52de beaucoup de gens qui tentent de viser l'Europe.
10:55Alors, les Français ont découvert peut-être le chef d'état-major aujourd'hui.
11:00Est-ce que c'est un, dans la maison et dans l'armée,
11:03c'est un chef d'état-major qui est respecté, apprécié ?
11:07Ah oui, c'est une forte personnalité.
11:09C'est quelqu'un qui a largement marqué de son empreinte les armées.
11:15Vous savez, on dit que les circonstances font les hommes.
11:18Sans aller trop loin dans cette maxime,
11:21il est clair que le chef d'état-major actuel est arrivé au moment
11:24où il y avait vraiment le retour de la guerre en Europe.
11:28Et donc, c'est lui qui a secoué, réveillé, remis en tension, en fait,
11:33ce système qui avait été construit, non pas pour faire la guerre face à l'Est,
11:37mais pour envoyer des corps expéditionnaires en Afrique, en Afghanistan, en Irak.
11:42Donc, ce n'était pas du tout le même mode, le même schéma, si vous voulez,
11:45de pensée et de travail.
11:47Et j'ai signé, dans Valeurs Actuelles, cette semaine, un papier
11:50sur la 7e brigade blindée qui va défiler le 14 juillet, donc lundi,
11:56et qui est pour la première fois labellisée « bonne de guerre ».
11:58C'est un nouveau terme qui signifie qu'en fait, cette unité s'est réveillée,
12:04on l'a mise à niveau, les hommes ont changé de mentalité
12:07et on a tourné la page, si vous voulez.
12:09Et ça, effectivement, c'est un travail qui a été fait depuis plusieurs années
12:13par le général Burkart et ses équipes.
12:15Mais quand je disais que certains avaient alerté plus tôt en disant
12:18faisons attention, en 2017, je repense encore au chef d'état-major Pierre Devilliers
12:23qui a été tensé publiquement pour avoir eu le malheur de dire
12:27ce qui est en train de se passer aujourd'hui, c'est-à-dire une France
12:30qui tant mieux se réarme et redevient puissante en termes de moyens,
12:36d'hommes et d'armement et de technologie.
12:41Je ne me trompe pas.
12:43Pas du tout, au contraire, c'est une très bonne remarque.
12:45Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on se trouve face à l'urgence
12:48et quand on est face à l'urgence, on arrive face aussi à un entonnoir financier.
12:52Et c'est la raison pour laquelle il y a un vrai sujet politique,
12:56c'est qu'il faut mettre davantage d'argent, beaucoup plus rapidement,
12:59pour rattraper le temps perdu et courir après les objectifs de réarmement.
13:03Allons un tout petit peu sur le terrain politique.
13:05On se pose toutes les questions, encore une fois,
13:07et là, ce n'est pas le chef d'état-major qu'on pointe.
13:10Mais la question que je me suis posée, c'est qu'on sait qu'Emmanuel Macron est en grande difficulté dans les sondages,
13:16la question de sécurité est un échec, l'économie est un échec, la question migratoire est un échec.
13:22Et on sait que sur le terrain international, il essaye parfois de prendre la lumière
13:25pour retrouver, en quelque sorte, l'identité, l'élan, la cohésion nationale.
13:31Est-ce qu'on n'alarme pas un peu trop les Français sur la situation et la menace russe aujourd'hui,
13:36à des fins politiques ? C'est une question qui est légitime, qui peut se poser.
13:40C'est une question légitime, et moi, je partage cette interrogation.
13:43Je pense que le terme existentiel à propos de la menace russe pour la France est exagéré.
13:47Il est politique, voire même politicien.
13:50Il permet effectivement à Emmanuel Macron d'essayer de ressouder les troupes.
13:54Il nous refait le coup de 2022.
13:57Cette menace, elle est factuelle, elle est objective,
14:00mais c'est une menace à moyen terme.
14:03Julien Dré a dit tout à l'heure, la Russie est très occupée en ce moment
14:05dans le Donbass, et elle progresse uniquement à petits pas.
14:09Donc, il est évident que c'est une menace à moyen terme.
14:12Et on voit bien comment Emmanuel Macron instrumentalise cette affaire-là.
14:17Il a instrumentalisé, d'ailleurs, après avoir essayé de négocier avec Poutine,
14:21il a essayé de devenir le chef du camp anti-Poutine.
14:25Et puis, la semaine dernière, on a découvert après...
14:27Vous voulez aussi devenir le chef du camp anti-Hamas ?
14:29Et on a découvert la semaine dernière qu'il avait repris son téléphone
14:32pour rappeler Vladimir Poutine, après avoir expliqué qu'il ne fallait surtout pas lui parler.
14:37Vous voyez, les choses évoluent.
14:38Une dernière déclaration du chef d'état-major, M. Burkhard.
14:42Il va parler, écoutez attentivement, il va parler des herbivores, des carnivores.
14:46Tiens, tiens, cette formule-là avait été employée un peu plus tôt, c'était en novembre.
14:52Collons les deux déclarations, celle du chef d'état-major et celle du président de la République.
14:56Si le point de sortie en Ukraine était une victoire russe et une défaite ukrainienne,
15:03en fait, on se dit souvent que c'est une défaite occidentale,
15:06je pense que ça devient de plus en plus, du fait de la posture américaine,
15:10quelque chose qui serait une vraie défaite européenne.
15:13Et que cette défaite européenne, en fait, on la subirait et on la prendrait.
15:16Donc l'Ukraine, bien évidemment, doit être défendue comme telle.
15:19Et je pense que la défense de l'Ukraine, c'est aussi un peu la manière dont on conçoit
15:24et ce qu'on est prêt à faire pour poser l'Europe telle qu'elle doit être demain
15:27et vivre au milieu du monde d'aujourd'hui.
15:31Et vous comprenez bien que si jamais ce n'était pas le cas,
15:35je pense que pour prendre une image qui a déjà été utilisée,
15:39on deviendrait quand même un peu les herbivores dans un monde de carnivores.
15:43Et ce n'est pas une position très confortable de se retrouver en bout de chaîne alimentaire.
15:46Donc pour cette raison-là, il faut être extrêmement vigilant.
15:49Au fond, pour moi, c'est simple.
15:52Le monde est fait d'herbivores et de carnivores.
15:55Si on décide de rester des herbivores, les carnivores gagneront.
15:58Et nous serons un marché pour eux.
16:02Je pense qu'au moins, ce serait pas mal de choisir d'être des omnivores.
16:06Je ne veux pas être agressif, je veux juste qu'on sache se défendre sur chacun de ces sujets.
16:11Même sur les formules, il y a le lieu en même temps.
16:12C'est saisissant de voir ces deux déclarations qui ont quelques mois d'intervalle de Louis Morin.
16:17C'est pour ça que la question qu'on peut légitimement se poser,
16:21et l'idée n'est pas de polémiquer ou de cibler qui que ce soit,
16:24c'est de savoir est-ce que c'était une conférence de presse existentielle,
16:28une conférence simplement sur la question de la défense et de l'armée,
16:32où il y avait une notion aussi un peu politique.
16:34Vous l'avez en plus rappelé tout à l'heure avec l'intervention dont on se souvient tous du général Pierre de Villiers à l'époque.
16:39C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'indépendance du chef d'État-major des armées.
16:44Ce n'est pas possible.
16:45Donc en termes de communication, tout a été verrouillé,
16:47tout a même été prévu de concert, évidemment, avec les services de communication d'Emmanuel Macron.
16:55Il faut se rappeler juste une chose,
16:58c'est que nous sommes en guerre d'Emmanuel Macron au moment du Covid.
17:01Cette déclaration lui a permis de se reposer, de se repositionner en tant que chef de l'État,
17:08alors même qu'aujourd'hui, on le sait, il est dans une situation aussi de crise d'autorité
17:12avec une absence de majorité.
17:15Et donc, il cherche tout simplement à reprendre la main sur le terrain de l'opinion publique intérieure,
17:21aussi avec la déclaration qu'il s'apprête à faire.
17:24Pour faire cette déclaration, le 13, comme Meriadek nous l'a expliqué,
17:29il a besoin d'avoir cette légitimité qui est instaurée aujourd'hui par son chef d'État-major des armées.
17:34Je voudrais juste rappeler très rapidement que, par ailleurs,
17:37il y a des sujets qui ont été évoqués dans cette conférence de presse et dont on n'a pas parlé.
17:42C'est-à-dire que le chef d'État-major des armées a parlé de guerre informationnelle
17:48et de guerre hybride avec la Russie.
17:52Et qu'est-ce que ça veut dire ?
17:54Ça veut dire que, probablement, le terrain est préparé vis-à-vis d'annonces en la matière.
17:59Non, mais le guerre informationnelle, c'est aussi pour prévenir ce qui peut se passer pour les élections de 2027, bien sûr.
18:05Et c'était une menace à prendre très au sérieux.
18:07Ça veut dire qu'il faut se préparer, probablement, non pas seulement à des annonces économiques et financières,
18:12mais aussi à des annonces sur le terrain des libertés publiques.
18:15Très intéressant, Jean-Sébastien Ferjot.
18:16Je comprends la question que vous posez, Eliott, bien sûr, qu'Emmanuel Macron fait de la politique.
18:21Mais moi, qu'Emmanuel Macron fasse de la politique, tant mieux, c'est juste son job.
18:24En revanche, est-ce qu'aujourd'hui, cette conférence de presse était politique ?
18:30Attendez, moi, ce n'est pas ça.
18:31Est-ce que cette conférence de presse était politique ou non ?
18:35C'est une question qu'on peut légitimement se poser.
18:37Je crois avoir bien compris votre question.
18:40Oui, certainement, Emmanuel Macron tente de remettre la lumière sur lui,
18:44déjà parce qu'il aime ça et par ailleurs, il essaie de reprendre la main.
18:46Par ailleurs, la situation internationale est ce qu'elle est.
18:48Je crois qu'il ne faut pas dire que ce serait soit blanc, soit noir, pour le coup.
18:53Parce que la réalité, elle est quand même présente.
18:55La réalité, c'est quoi ?
18:56Personne ne l'a ni, Jean-Sébastien.
18:57La seule réalité, c'est quoi ?
18:58Je veux bien multiplier les conférences de presse.
19:00La semaine dernière.
19:01Simplement, est-ce que c'est une menace existentielle de savoir que la République islamique d'Iran
19:05pourrait, dans les prochaines années, avoir la bombe atomique ?
19:09La semaine dernière, où il y a dix jours,
19:12les Américains ont renoncé à livrer une partie de l'aide à l'Ukraine
19:15parce qu'ils avaient peur de manquer d'armes dans la guerre vis-à-vis de l'Iran, précisément.
19:19Donc, si les États-Unis redoutent manquer d'armes,
19:23parce qu'il faut bien regarder la production industrielle russe,
19:25oui, mais la production industrielle russe, c'est maintenant en un trimestre,
19:27l'équivalent de la totalité de celle de l'OTAN en un an.
19:30Ça, c'est une réalité factuelle.
19:31Les rapports parlementaires montrent aussi...
19:33Il me reste une petite minute avant la pub.
19:35C'est important.
19:36Les rapports parlementaires montrent aussi que nous tiendrions une semaine en cas de conflits conventionnels.
19:41Le baron noir.
19:4230 secondes.
19:43La production industrielle russe, c'est des obus.
19:45Oui, la production industrielle russe en ce moment est très forte en termes d'obus.
19:49Mais en termes d'outils opérationnels dans une guerre moderne,
19:51excusez-moi, ils sont très en retard.
19:53La preuve, c'est qu'ils sont obligés d'aller chercher les drones iraniens,
19:56de supplier les Chinois de leur donner des renseignements, etc.
19:59Leurs satellites marchent un jour sur deux.
20:01Donc, moi, je veux bien qu'on me fasse...
20:04Mais là, c'est dans le sens...
20:0530 secondes, 30 secondes.
20:06Je veux bien qu'on me fasse de la Russie le grand Satan parce que ça arrange.
20:09Moi, je vais vous dire mon sentiment.
20:11C'est totalement politique ce qui est en train de se passer.
20:13C'est totalement politique, c'est une opération de reconquête de l'opinion.
20:17Et il n'y a rien de mieux dans l'histoire que quand le chef est là en disant
20:21« Voilà, je viens vous protéger, je viens vous aider, etc. »
20:24Moi, je sais qu'en termes militaires, moins on parle, mieux on agit.
20:28Dernière question avec vous, Mère Yedek.
20:30D'un autre sens, je pense qu'il faut le prendre.
20:31Je veux dire, ça n'est pas parce que la Russie a effectivement des tas de faiblesses et n'était pas...
20:35Mais qu'il ne faut pas se ramener, ça c'est une évidence.
20:37Que par ailleurs, ça fait de l'Europe une conscience militaire à l'Université.
20:40Mais évidemment, évidemment, mais...
20:41Soyons clairs, par exemple, l'élimination du général de Villiers.
20:44Vous savez pourquoi le général a été évancé ?
20:46Sur la question budgétaire, mais...
20:48Pas que sur la question budgétaire.
20:49C'est parce qu'il s'entendait trop bien avec François Hollande.
20:51Et que ça marchait trop bien.
20:52Et qu'Emmanuel Macron, la première chose qu'il a voulu montrer, c'est son autorité.
20:57Il l'a viré pour n'importe quoi.
20:58Il était normalement personne.
20:59N'imaginais une seule seconde qu'il devait être.
21:02C'était de dire « C'est moi le chef. »
21:04Donc maintenant, le chef d'état-major, il doit obéir.
21:06Et comme il avait pu constater de ses propres yeux la relation très forte qu'il y avait entre le général de Villiers et François Hollande,
21:13surprenante peut-être pour certains, mais réelle,
21:15ben voilà, il a fait un geste d'autorité qui a coûté...
21:18C'était très cher à nos armées.
21:19Mais bien sûr.
21:20Mais vous avez entièrement raison.
21:21Et en ce week-end de fête nationale,
21:24on a une pensée pour tous les militaires qui sont sur le terrain,
21:28pour ces Français qui nous protègent,
21:29qui donnent leur vie, évidemment,
21:33en opération pour nous protéger.
21:35Un dernier mot, Merya Decraffray, avant la publicité.
21:38Mais je voulais vraiment qu'on prenne la première partie de l'émission
21:40pour essayer peut-être de dire ce qu'on ne va pas entendre sur les autres chaînes.
21:45Non pas de polémiquer,
21:46mais d'être dans la transparence et de parler du réel.
21:49Il était en poste depuis 2021.
21:51J'ai vu que la moyenne pour un chef d'état-major,
21:53c'est 3, 4 ans, 5 ans maximum.
21:56Il a dépassé la date, l'âge limite, en fait.
21:59C'est ça.
21:59Il a dépassé de l'âge limite de au moins d'un an,
22:01voire même un peu plus.
22:02Donc ça veut dire,
22:03est-ce que cette conférence,
22:04c'était aussi une manière,
22:05une sorte de barbeau d'honneur pour la suite ?
22:07Il m'a avancé,
22:08mais disons qu'il est plutôt sur le départ
22:10que c'est une question peut-être de moi.
22:13On ne sait pas très bien,
22:14mais ce sont les bruits qui circulent.
22:17Merci beaucoup,
22:18Mériade Akrafray, spécialiste des questions de défense.
22:20On revient dans un instant.
22:22On va parler de la polémique de la semaine politique.
22:24C'est l'islamo-gauchisme.
22:26Vous savez que le ministre chargé de l'enseignement supérieur
22:28refuse d'employer ce terme.
22:30Vous allez écouter Jean-Michel Blanquer.
22:33Je peux vous dire que la réponse de Jean-Michel Blanquer,
22:36elle est salée.
22:4220h30 sur CNews,
22:43Maureen Vidal pour le point sur l'information.
22:44Bonsoir Maureen.
22:47Bonsoir Elliot,
22:48bonsoir à tous.
22:49C'est la ligne de l'actualité.
22:50Dans une conférence de presse,
22:51le chef d'état-major Thierry Burkara
22:53a fait un tour d'horizon des menaces
22:54qui pèsent sur la France.
22:56La menace terroriste liée au conflit au Moyen-Orient,
22:58la Chine, la Russie et la désinformation.
23:00Des menaces qui ciblent plus ou moins directement
23:02la cohésion nationale, selon lui.
23:04Ce vendredi a débuté l'université d'été
23:06du Parti de gauche européenne.
23:08D'une durée de trois jours,
23:08cet événement se déroule au siège
23:09du Parti communiste français.
23:11Élus militants, chercheurs syndicalistes
23:13se réunissent pour tracer un objectif commun
23:15parmi les sujets principaux,
23:17les guerres, la politique,
23:18mais aussi le budget.
23:19Hélène Bidart, adjointe PCF à la mairie de Paris,
23:21s'est exprimée à ce sujet et fustige le RN.
23:25Quand il y a 10 millions d'impôts
23:26que l'on passe par une augmentation de la TVA
23:28qui n'a rien de social,
23:30a une hausse d'impôts,
23:31c'est encore inadmissible pour les catégories populaires.
23:34Et nous verrons bien ce que va faire
23:35le RN, ce que vont faire l'extrême droite.
23:38Est-ce qu'ils vont voter les budgets d'austérité
23:40encore une fois avec le gouvernement Bayrou ?
23:42C'est cela que le peuple doit regarder
23:44parce qu'ils ont été leurrés
23:45par ce RN,
23:47qui s'est fait l'avocat
23:48et les candidats du peuple.
23:50En réalité, nous allons voir
23:51s'ils censurent enfin le gouvernement
23:53qui n'est en place que parce que
23:55le RN ne veut pas voter les censures.
23:57Et après les propos hier d'Emmanuel Macron
24:00sur un possible déploiement
24:01d'une force européenne en Ukraine,
24:03la Russie juge d'inacceptable
24:04cette déclaration.
24:06Pour le Kremlin,
24:06les dirigeants européens
24:07font du militarisme anti-Russie.
24:10La semaine est longue
24:11pour M. Philippe Baptiste,
24:14ministre chargé de l'enseignement supérieur
24:15et de la recherche.
24:16L'islamo-gauchisme n'existe pas,
24:18je viens de vous entendre.
24:21Sarah Salman,
24:22je viens de dire,
24:23je ne sais pas qui c'est,
24:24mais vous étiez en vacances
24:25cette semaine.
24:26Oui, je vous remercie
24:26de le souligner.
24:27Bah oui,
24:28vous n'avez pas suivi la polémique ?
24:29Non, ce n'est pas ça,
24:30c'est qu'en fait,
24:30je n'avais jamais entendu
24:31parler de ce ministre.
24:32Vous voulez que je vous dise
24:32la vérité ?
24:32Personne n'avait jamais entendu
24:33parler de ce ministre.
24:35Même quand on n'était pas en vacances.
24:36Alors, je l'ai dit hier matin,
24:38il faut rendre à César
24:38ce qui est à César.
24:39C'est Thomas Bonnet
24:40qui, alors qu'il était en week-end,
24:42m'envoie la déclaration
24:43de Philippe Baptiste
24:44« L'islamo-gauchisme n'existe pas »,
24:46c'était sur LCP,
24:48et je lui ai répondu
24:49« Qui est cette personne ? »
24:50Effectivement,
24:51je pense que c'était
24:52un ministre de l'enseignement supérieur
24:55plutôt discret.
24:56Mais,
24:57il y a un ministre
24:58de l'éducation nationale
24:59qui a marqué les esprits,
25:01c'est Jean-Michel Blanquer.
25:02Et en 2020,
25:03Jean-Michel Blanquer
25:04a eu le courage
25:05de dire tout haut
25:06ce que beaucoup
25:07pensaient tout bas
25:08en disant
25:08« L'islamo-gauchisme
25:10gangrène nos sociétés »
25:11et Frédéric Vidal,
25:12un an plus tard,
25:13a demandé
25:13« Est-ce qu'il y a un audit
25:14dans l'enseignement supérieur ? »
25:16Ça n'est jamais arrivé.
25:17Aujourd'hui,
25:19Jean-Michel Blanquer
25:20a répondu,
25:21donc,
25:21à M. Philippe Baptiste
25:22sur l'islamo-gauchisme.
25:25J'ai pensé
25:25qu'il faut
25:26qu'on soit efficace
25:27sur ce sujet maintenant.
25:28C'est-à-dire que
25:28les querelles de mots
25:29sont importantes,
25:31mais il faut maintenant
25:33embrayer vers les réalités.
25:34Il a dit lui-même
25:35qu'il fallait
25:35être ferme sur le sujet.
25:37Donc,
25:38pour moi,
25:38dire que
25:39l'islamo-gauchisme
25:40n'existe pas,
25:40c'est un peu comme dire
25:41que la terre n'est pas ronde,
25:43si vous voulez.
25:43C'est-à-dire,
25:44voilà,
25:44il y a des islamistes,
25:45je pense que personne ne le nie,
25:46pas même les islamistes.
25:48Il y a des gauchistes,
25:49je dirais d'une extrême gauche,
25:50personne ne le nie,
25:51pas même l'extrême gauche.
25:53Il y a des convergences
25:53entre les deux.
25:55Je crois que même ça,
25:55personne ne le nie,
25:56même les acteurs eux-mêmes.
25:58À partir de là,
25:59vous appelez ça
25:59islamo-gauchisme,
26:01gauchismo-islamisme,
26:02vous choisissez le mot
26:03que vous voulez,
26:04mais le fait est
26:09plus ça fait mal.
26:11Julien Drey,
26:12je vous voyais
26:12souffrir pour M. Baptiste.
26:15Non, mais j'étais comme vous tous,
26:16j'ai découvert l'existence
26:18de ce ministre des universités.
26:19Bon,
26:20je me suis dit
26:21qu'il allait travailler tellement
26:22qu'il n'avait pas le temps
26:23pour parler à la télé,
26:24à la radio,
26:25c'est pour ça qu'on ne le connaissait pas bien.
26:27Bon, mais après,
26:29si vous voulez,
26:30moi je me méfie
26:31des emballements médiatiques
26:32sur les formules,
26:33etc.
26:33Alors, je veux dire pourquoi.
26:35Parce que pour M. Blanquer,
26:36j'étais un terrible gauchiste
26:37quand il était plus jeune
26:38et qui était directeur
26:39de l'enseignement supérieur.
26:40Avaient-il tort ?
26:40Avaient-il tort ?
26:41Avaient-il tort ?
26:42Non, parce que...
26:43Il était donc factuel.
26:44Non, je vais vous dire une chose,
26:45il avait totalement tort.
26:46Maintenant, vous n'êtes plus beau.
26:47Laissez-le terminer,
26:49laissez-le par au noir.
26:50Je savais que j'allais...
26:51Mais non, mais...
26:52Avaient-il véritablement tort ?
26:54Il avait tort,
26:54parce que son bilan,
26:55alors autant en termes
26:56de prise de parole,
26:57c'est très bien,
26:58mais son bilan,
26:58excusez-moi,
26:59en termes d'efficacité,
27:00en termes d'éducation nationale,
27:01c'est pas brillant,
27:02comme n'étaient pas brillants
27:03ceux qui l'ont précédé.
27:04Pensez-vous...
27:05Mais vous êtes toujours juste.
27:06Durand, pas toujours, ça.
27:07Pensez-vous que l'islamo-gauchisme
27:09existe aujourd'hui en France ?
27:1073% des Français répondent oui.
27:12Sondage CSA pour CNews
27:14Europe 1 et LJDD.
27:16Alors, ce qui est intéressant,
27:17c'est que, si vous voulez,
27:18dans ce déni
27:20qu'il peut y avoir très haut,
27:22bon, à la base,
27:24ça fait consensus.
27:26Même à gauche,
27:27pensez-vous que l'islamo-gauchisme
27:29existe aujourd'hui en France ?
27:30Bon, ben, vous avez 53%
27:32des Français qui répondent oui.
27:3484% du côté de la Macronie,
27:36à droite, 86%.
27:38Et à l'extrême droite,
27:3988%.
27:41Mais à la limite,
27:41le sujet,
27:42c'est même pas la sémantique
27:43en elle-même.
27:43C'est ce que dit
27:44Jean-Michel Blanquer,
27:45c'est le phénomène.
27:45S'il veut pas l'appeler comme ça,
27:46qu'il ne l'appelle pas comme ça.
27:47Mais qu'il agisse.
27:48Mais qu'il agisse.
27:49Vous avez entièrement raison.
27:50Notamment avec M. Balanche,
27:51à Lyon,
27:52où là, c'est difficile de dire
27:53que ce phénomène n'existait pas.
27:54Parce qu'il y avait eu
27:55des choses qui étaient factuelles
27:57et la directrice
27:58n'avait d'ailleurs pas pris sa défense.
27:59Non, mais ce qui est terrible
28:00dans la déclaration
28:01de Jean-Michel Blanquer,
28:02c'est qu'il dit
28:02dire que l'islamo-gauchisme
28:04n'existe pas,
28:05c'est un peu dire
28:05que la Terre est plate.
28:07On est donc quasiment
28:09sur du complotisme.
28:10Mais il le dit
28:11avec un peu d'humour, bien sûr.
28:12Non, mais il y a eu
28:13qui crois que...
28:14J'espère qu'on n'a pas
28:15un complotiste...
28:16Terrible hypocrisie
28:17dans les propos
28:17du ministre
28:18de l'Enseignement supérieur.
28:19Parce qu'il n'a pas vraiment
28:21contesté l'existence politique
28:22de convergence
28:23entre l'islamisme et le gauchisme.
28:24Il a dit que ça n'est pas
28:25une réalité universitaire.
28:27Il a fait état
28:28de son expérience de scientifique
28:29et donc de son attachement
28:30à la précision.
28:31Enfin, je n'ai jamais entendu
28:32de même ministre
28:33s'élever quand quelqu'un
28:35parle de néofascisme
28:36ou d'ultralibéralisme
28:37qui ne sont pas plus
28:37des concepts universitaires
28:39qui correspondent à une réalité
28:41qui serait déposée scientifiquement.
28:44Et donc, on voit bien
28:44que de toute façon...
28:45Alors, je ne sais pas
28:46si c'est par peur
28:46d'être accusé, je ne sais pas quoi,
28:49d'être lui-même d'extrême droite
28:50ou si c'est par complaisance,
28:52mais c'est totalement absurde
28:53d'un point de vue politique.
28:54Ce qui me fascine
28:57sur ce dossier
28:59qui est essentiel quand même,
29:00c'est le silence du gouvernement.
29:03C'est le silence de François Bayrou.
29:05C'est le silence
29:05de sa ministre d'État
29:07qui est Elisabeth Borne.
29:08Alors, qui ne dit mot consent
29:10normalement.
29:10Et peut-être qu'elle consent.
29:11Qui ne dit mot consent.
29:12Donc, ce serait vraiment gravissime.
29:14Ce n'est pas tellement qu'il consent,
29:15c'est qu'ils ne sont pas capables.
29:17Ils ne sont pas capables.
29:18Et ils sont d'autant moins capables
29:20que dans l'exemple
29:21qu'a cité Sarah à juste titre,
29:22la communauté universitaire,
29:24à commencer par les collègues
29:26de cette universitaire,
29:27aurait dû être totalement solidaires.
29:28Normalement,
29:29Elle ne l'est pas.
29:31Normalement,
29:31dans une université,
29:32quand un professeur
29:33se retrouve dans cette situation,
29:34tous les professeurs, là,
29:35se mettent en grève,
29:36refusent de faire court
29:37et dire si les élèves
29:38qui ont fait ça
29:38ne sont pas sanctionnés,
29:39on arrête.
29:40Ce n'est pas ça qui s'est passé.
29:40Il y a des tas d'exemples.
29:43Il y a eu Sciences Po,
29:46il y a Sciences Po,
29:47mais c'est dû aussi
29:48à notre système de gouvernement.
29:49Il y a des dizaines d'universités
29:52aujourd'hui
29:52où il y a des minorités
29:53qui empêchent
29:55toute une série d'étudiants
29:55d'étudier.
29:56Vous savez,
29:56il y a des facultés aujourd'hui
29:57où on arrive,
29:58on vous dit
29:58solidarité avec machin,
30:00donc aujourd'hui,
30:01pas cours.
30:01Et les profs,
30:02qu'est-ce qu'ils font ?
30:02C'est qu'ils disent
30:03bon, je ne fais pas cours.
30:04Allez sur Internet
30:05et suivez mon cours.
30:06Donc, la question qui est posée
30:07au gouvernement,
30:08je finis là-dessus,
30:09c'est à quoi il sert
30:10par rapport à ça.
30:10Mais vous avez raison.
30:11Julien,
30:12le pas de vaguisme
30:13à l'éducation nationale
30:15a entraîné Samuel Paty
30:16et Dominique Bernard.
30:18Vous appelez déjà
30:19commandement raisonnable.
30:20Le pas de vaguisme
30:21à l'enseignement supérieur
30:23avec le niveau de violence
30:24qu'on a dans les universités,
30:25on ne sait pas
30:26où ça va nous amener.
30:27En tous les cas,
30:28les plus radicaux
30:29peuvent respirer
30:30avec M. Philippe Baptiste
30:32à la tête de ce ministère.
30:34Le problème,
30:34très vite, Elliot.
30:35Très vite,
30:35parce que je veux
30:36qu'on écoute François Bayrou,
30:37le premier ministre.
30:38On l'a dit,
30:38Julien Dré,
30:39le problème,
30:39c'est que dans les universités,
30:41on a un terreau favorable
30:42finalement à l'installation
30:43d'un islamo-gauchisme.
30:45Pourquoi ?
30:45Parce que les présidents
30:46d'universités sont élus
30:47et que forcément,
30:49ils ne veulent pas faire de vagues.
30:50Ils tiennent à continuer
30:51à être réélus
30:52et c'est eux aujourd'hui
30:54les seuls
30:55qui peuvent faire appel
30:56à la police.
30:56La police ne peut pas rentrer
30:57si le président d'université
30:58n'a pas donné son accord.
31:00Et le problème,
31:01c'est que par conséquent,
31:02il y a un certain nombre
31:02de lois qui sont bravées
31:03à l'intérieur des universités
31:04et notamment des étudiants
31:06qui font des meetings politiques
31:07ou des...
31:09Ou qui accueillent
31:09des élus de l'extrême-gauche,
31:12bien sûr.
31:13Exactement.
31:13Et qu'on les laisse faire.
31:16Tout ça, c'est un thème
31:16favorable à l'émergence
31:18de l'islamo-gauchisme
31:19au sein des universités.
31:21Et c'est justement
31:21le fait qu'on ne fasse rien
31:23pour réformer les universités
31:24qui nous maintient
31:26dans ce problème-là.
31:26J'entends.
31:27Donc, il faudrait tout simplement
31:28que le ministre
31:28prenne conscience
31:29de la situation
31:30et par conséquent,
31:32fasse des réformes.
31:32Mais il préfère
31:33tout mettre sous le tapis.
31:34Alors, la vérité,
31:35c'est qu'il y a
31:37une dégénérescence
31:38d'un certain nombre
31:38d'organisations syndicales
31:39étudiantes,
31:40que je connais bien,
31:41et qui, effectivement,
31:43ne font plus leur travail
31:43de syndicats,
31:44mais ils sont des groupuscules
31:45d'extrême-gauche
31:45qui secourent les uns
31:46après les autres.
31:47Mais un président de l'université,
31:48il a plein de moyens.
31:49Et qui font la courte échelle
31:50à Jean-Luc Mélenchon.
31:50Il a plein de moyens.
31:52J'ai été universitaire moi-même.
31:54Quand on décide
31:55de mettre de l'ordre
31:55et de faire respecter
31:56un certain nombre de choses,
31:57on le fait.
31:58Donc, c'est de la lâcheté
31:59qui s'installe là.
32:01Vous parlez de lâcheté.
32:02Ce qui me surprend également,
32:03c'est le silence médiatique
32:04sur toute la semaine.
32:05Personne n'en a parlé
32:06ou très peu de médias.
32:07Très, très peu de médias
32:08ont parlé de ces déclarations.
32:10Et pourtant,
32:10elle est importante.
32:11Le Premier ministre
32:11qui désapprouve
32:12les propos de Jean-Luc Mélenchon
32:13sur la langue française
32:14pour François Bayrou.
32:15La créolisation signifie
32:17que le français
32:18ne serait plus notre langue.
32:20Il était l'invité hier
32:21de Darius Rochemin.
32:23Écoutez le Premier ministre.
32:25Je désapprouve complètement
32:27cette phrase de Mélenchon.
32:29Pourquoi ?
32:30Parce que créolisation,
32:32ça veut dire quoi ?
32:33Ça veut dire que
32:34le français
32:35n'est plus notre langue.
32:38C'est plus large dans son esprit.
32:39C'est plus large dans son esprit.
32:40Non, non, non.
32:42Qu'est-ce que c'est le créole ?
32:43C'est une déformation locale
32:47ou une transformation locale
32:48de la langue française.
32:50Moi, j'apprécie,
32:52j'aime,
32:54je mets la langue française
32:56au-dessus de tout.
32:58Voilà qui a le mérite
32:59d'être clair
33:01du côté de François Bayrou
33:03qui est un homme
33:04de lettres.
33:06Dans l'actualité également,
33:07tiens,
33:08on essaie de faire attention
33:09à notre argent
33:10parce que l'économie française
33:12est en grande difficulté.
33:13Milliards de dettes
33:14supplémentaires
33:15depuis qu'Emmanuel Macron
33:17est président de la République.
33:20Et il y a des machins,
33:21il y a des choses
33:22qui coûtent un pognon de dingue
33:25et qui finalement
33:25ne servent pas à grand-chose.
33:27dans un rapport
33:27au vitriol
33:29publié ce vendredi.
33:31La Cour des comptes
33:32appelle le Conseil économique,
33:34social et environnemental,
33:35le CESE,
33:36à revoir sa copie.
33:38Tant de travail non conforme,
33:40convention citoyenne coûteuse,
33:42budget peu transparent,
33:44l'institution consultative
33:46et sommet de se réformer.
33:48Voyez le sujet de Sarah Varadé.
33:49C'est un nouveau rapport
33:53qui épingle
33:54le Conseil économique,
33:55social et environnemental
33:56ou CESE.
33:57Bien que la Cour des comptes
33:58salue la réduction
33:59de 25% du nombre
34:00de ses membres,
34:01elle ne se traduit pas
34:02pour autant
34:03par une économie budgétaire
34:04pour l'Etat.
34:05Le rapport s'intéresse
34:06notamment à la gestion
34:07du temps de travail
34:08de l'institution.
34:09La Cour avait relevé
34:10lors de son dernier contrôle
34:11que le régime d'organisation
34:13du temps de travail
34:14ne respectait pas
34:15la durée légale de travail
34:16de 1 607 heures annuelles.
34:18Malgré la loi
34:19de transformation
34:20de la fonction publique,
34:21le CESE n'a pas révisé
34:22ce régime.
34:23Au total,
34:24ce sont 8 jours de congés
34:25qui devraient être supprimés.
34:27Le rapport relève également
34:28que la plupart des travaux
34:29de l'institution
34:29sont des autosaisines.
34:3179% de ses productions
34:33sur la période.
34:34Entre 2019 et 2024,
34:36seules 34 saisines
34:37provenaient de l'exécutif
34:38ou du législatif.
34:40Dans un communiqué,
34:41le CESE a réagi.
34:42La Cour rappelle
34:43que malgré les efforts
34:44du CESE,
34:44les saisines gouvernementales
34:46et parlementaires
34:47sont avant tout
34:47de la responsabilité
34:48du gouvernement
34:49et du Parlement.
34:50Le CESE souhaite
34:51être davantage saisi
34:52par le gouvernement
34:53et le Parlement.
34:54La Cour des comptes
34:55pointe également du doigt
34:56le coût des conventions
34:57citoyennes organisées
34:58par l'institution.
35:00Enfin,
35:00les magistrats regrettent
35:01que le financement
35:02de la participation citoyenne,
35:04estimé à 4,2 millions
35:05d'euros par an,
35:06soit intégrés à la dotation
35:07de l'Etat au CESE
35:08au lieu de passer
35:09par un financement dédié,
35:11ce qui pose problème
35:12quant au suivi précis
35:13de son utilisation.
35:15À Fouera
35:16ou pas à Fouera,
35:18Jean-Sébastien Ferjot ?
35:19Je ne crois pas
35:20que le CESE serve
35:21à grand-chose,
35:21d'autant qu'on en a
35:22dans chaque région.
35:23Il n'y a pas que le CESE
35:23au niveau national,
35:24il y en a aussi
35:25dans chaque région
35:25et on rajoute en plus
35:26des consultations citoyennes.
35:28Maintenant,
35:29une fois qu'on a dit ça,
35:30n'oublions pas
35:31que le CESE
35:31est quand même
35:32une assemblée parlementaire
35:33qui figurent dans la Constitution.
35:34C'est-à-dire que
35:34si on voulait supprimer
35:35le CESE,
35:36il faudrait trouver
35:37une majorité
35:38pour pouvoir le supprimer
35:40une majorité au Congrès.
35:41Et donc,
35:42ça n'est pas juste
35:42un décret administratif
35:43pour faire l'économie.
35:44On ne peut pas faire
35:45une Javier Mielaï,
35:46on ne peut pas faire...
35:48Oui,
35:49ça serait juridiquement compliqué,
35:52mais c'est une absurdité.
35:53Il y avait une logique,
35:54effectivement,
35:54quand on a inventé le CESE
35:56à ce que la société civile
35:57soit représentée,
35:59mais on voit bien
36:00que de facto,
36:00ça n'a jamais fonctionné.
36:01Ça rassale mal.
36:02En plus,
36:02j'ai regardé,
36:03quand même beaucoup d'avantages.
36:04Ils sont payés
36:04à peu près 3 000 euros net.
36:05Il y en a qui viennent
36:064 demi-journées par mois.
36:08Donc,
36:08ce n'est quand même
36:08pas très fatigant.
36:09C'est finalement
36:09un travail un peu passif.
36:11Il n'y a pas beaucoup de pression.
36:13Et j'ai appris
36:13qu'il y avait 40 personnes
36:14qui étaient nommées
36:15par l'Elysée
36:15et qu'il y a des gens
36:16qui voulaient vraiment postuler.
36:17C'est quand même...
36:18En fait,
36:18c'est un placard d'orée.
36:19Il y a des gens
36:20qui envoient beaucoup de CV
36:21et qui disent
36:21j'ai vraiment envie
36:22de faire partie du CESE.
36:24Et il y a un taux
36:24d'absentéisme
36:25qui est très fort.
36:26C'est-à-dire que même
36:26quand vous n'êtes pas là,
36:27vous pouvez être payé
36:28quand même en vous faisant excuser.
36:29Donc,
36:30il y a des gens
36:30qui se font excuser
36:31et qui ne viennent jamais.
36:32Et même si vous êtes très absent,
36:33il n'y a jamais eu
36:34de procédure de démission,
36:35ce qu'on appelle
36:35de démission d'office.
36:36Donc,
36:37en fait,
36:37c'est une planque
36:38et un placard d'orée.
36:39Donc,
36:39il y a des gens
36:39qui ne font rien
36:40et qui sont grassement payés.
36:42La Cour des Comptes
36:43salue la baisse
36:43du nombre de conseillers
36:44passés de 233 à 175
36:46après la réforme de 2021.
36:49Les magistrats soulignent
36:49que cette réduction
36:50ne s'est pas traduite
36:52par une économie budgétaire
36:53pour l'État.
36:55Attendez,
36:55on se fiche de nous
36:55ou ça veut dire
36:56qu'ils ont moins de personnes
36:59au CESE
36:59mais il y a le même budget ?
37:01Le problème,
37:02c'est qu'il y a
37:02une dénaturation
37:04de ce que pourrait être
37:05cette institution
37:06qui au départ
37:07était une bonne institution
37:08parce que c'était
37:09l'endroit
37:11où il y avait
37:11un dialogue social
37:12qui s'est instauré
37:13entre syndicats,
37:14associations,
37:15patronats
37:15et le CESE
37:16aurait dû être
37:17l'instrument
37:18qui éclairait
37:19le travail parlementaire
37:20et c'est en ce sens-là
37:21d'ailleurs.
37:21Donc,
37:21déjà McKinsey.
37:22Oui,
37:23enfin,
37:23McKinsey,
37:23il n'éclaire pas,
37:24il fait des rapports
37:25qui ne servent à rien.
37:26Et ça coûte aussi
37:27un pognon de taille.
37:29Je peux vous dire,
37:30un powerpoint
37:30chez McKinsey
37:31et on les salue.
37:33Il faut qu'on y recopie eux.
37:35Je vais trouver
37:37d'autres cabinets de conseil.
37:39Le CESE
37:39aurait pu être
37:40et aurait dû être,
37:41cet instrument
37:42qui éclaire,
37:42qui réfléchit à l'avenir,
37:43qui permet un dialogue,
37:44etc.
37:44Mais c'est devenu,
37:45c'est vrai,
37:46un endroit
37:46où on recase
37:47des députés
37:48qui sont battus,
37:49des amis
37:50qui sont...
37:51Voilà.
37:51Et donc,
37:52effectivement,
37:52maintenant,
37:53sa fonction
37:54est totalement dénaturée.
37:56Dans l'actualité également,
37:57et personne n'en parlera
37:58et pourtant,
37:59c'est quand même
38:01assez triste
38:02ce qui est en train
38:03de se passer,
38:04une partie de la gauche
38:05s'en prend
38:05à un nouveau spectacle
38:07sur l'histoire de France.
38:09Et cette cabale
38:10contre ce spectacle
38:11est relayée
38:12par le service public
38:13et France Info.
38:15Donc,
38:15c'est avec notre argent
38:16qu'on est en train
38:17d'attaquer
38:18des spectacles français.
38:21Le spectacle historique
38:22Murmure de la Cité
38:23qui doit se jouer
38:24à Moulins
38:25est la cible
38:25d'une campagne d'attaque
38:26car son scénario
38:28et ses financements
38:29sont jugés
38:31d'extrême droite.
38:32vendredi 11 mai.
38:34Regardez,
38:34une vision France Info
38:35dépassée,
38:36voire idéologique,
38:37dénoncée également
38:38par le collectif Auvergnat
38:39des archéologues
38:41en lutte.
38:42Le concept d'archéologue.
38:43Archéologue,
38:44mais pourquoi pas ?
38:45Alors là,
38:45pour le coup,
38:45il faut avoir
38:46des archéologues en lutte,
38:47il n'y a pas de problème,
38:48mais lutter contre autre chose.
38:50Contre les fois ?
38:51C'est une vraie question.
38:53On a...
38:54Yannick Monnet,
38:55le député...
38:55C'est mieux des archéologues
38:56qui font de l'archéologie quand même.
38:57Bien sûr.
38:57Député de gauche démocrate
38:59et républicaine
38:59de l'Allier
39:00qui dit
39:00Pierre-Edouard Sterrin.
39:01Voilà le problème.
39:03C'est le financement
39:03en partie par Pierre-Edouard Sterrin.
39:05Sterrin mobilise
39:06des moyens financiers importants
39:07pour faire en sorte
39:08que l'extrême droite
39:08arrive au pouvoir
39:09quand on fait le choix
39:11d'être financé par Pierre-Edouard Sterrin.
39:13Ça veut dire
39:13qu'on fait le choix
39:14de participer
39:15à son projet politique.
39:17Et le président
39:18de Murmure de la cité,
39:20Guillaume Sénet,
39:21a réagi,
39:21c'était cet après-midi,
39:23avec Nelly Dénac.
39:23Écoutez-le.
39:25On parle ici
39:26d'un spectacle historique,
39:28un spectacle
39:28qui rassemble du monde,
39:29qui a pour objectif
39:30de fédérer
39:31également
39:32de faire redécouvrir
39:33à la population locale
39:34son histoire,
39:36son patrimoine,
39:37venir nous parler,
39:39enfin,
39:39venir politiser cela,
39:40venir mettre
39:41une étiquette politique
39:42sur les personnes
39:43qui participent,
39:44qui tiennent ce projet
39:44parce que
39:46certains soutiens
39:49ne conviendraient pas
39:50à cette personne
39:50ou parce que
39:51les membres
39:52de l'association
39:53auraient des convictions
39:56religieuses,
39:58politiques,
39:58qui ne regardent qu'elles,
40:01eh bien,
40:01c'est absolument scandaleux
40:02et hors sujet.
40:03On va essayer d'inviter
40:04Guillaume Sénet
40:04sur le plateau
40:05de l'Art des Pro
40:05la semaine prochaine
40:06pour le plus grand bonheur
40:07de France Info
40:08et de tous ses élus de gauche.
40:10Est-ce que vous pourriez,
40:11pour les téléspectateurs,
40:11nous dire
40:12qu'est-ce que c'est
40:12que le contenu
40:13de ce spectacle ?
40:13Eh bien, écoutez,
40:14vous avez entièrement raison.
40:15Je pensais que je vous l'avais dit
40:16et je cherchais justement
40:18sur la place d'armes
40:20se produiront
40:21350 figurants
40:22habillants
40:22de 800 costumes
40:24mais aussi des chevaux
40:25en face sur la façade
40:26de Centre National.
40:28C'est donc
40:29un voyage dans le temps
40:30depuis l'épopée
40:31de Versingétorix
40:32jusqu'à la Libération
40:33le 6 septembre 1944
40:36d'une ville
40:36qui fut coupée en deux
40:38par la ligne
40:38de démarcation
40:40de juin 1940
40:41au 1er mars 1943.
40:44C'est un spectacle historique.
40:46Et donc,
40:49ça pose problème.
40:49Ça pose problème
40:50parce que le financement...
40:51C'est le spectateur
40:51de juger...
40:52Évidemment.
40:53Ce qui devrait poser problème,
40:57c'est justement
40:57ces réactions.
40:58Vous savez,
40:58le contrôle de la culture,
41:00c'est propre
41:01non pas des régimes autoritaires
41:03mais des régimes totalitaires.
41:05Totalitaires.
41:06Les régimes totalitaires,
41:07c'est quoi ?
41:07C'est l'URSS de Staline.
41:0920 millions de morts.
41:10Vous savez...
41:10Non mais c'est pas anodin.
41:12Pourquoi je dis ça ?
41:13Parce que
41:13Heinrich Heine
41:14au 19ème siècle
41:16déclarer
41:16là où on brûle des livres,
41:18on finit toujours
41:19par brûler des hommes.
41:20Non mais
41:21quand on commence
41:22à contrôler la culture,
41:23on commence à restreindre
41:25toutes les libertés publiques
41:26et au final,
41:28la finalité de tout cela,
41:29c'est toujours des violences,
41:31toujours des violences
41:32d'oppression
41:33vis-à-vis des hommes.
41:33Jean-Sébastien,
41:34vous voulez en parler
41:35ou vous voulez qu'on parle
41:35un peu de la scène ?
41:37Je vais vous parler
41:37d'un autre truc
41:38qui va vous intéresser,
41:38Eliott,
41:39parce que curieusement,
41:40curieusement,
41:41ces gens qui se mobilisent
41:42n'ont pas du tout rebondi
41:43sur le rapport
41:43qui a été publié
41:44par le ministère de la Culture
41:45cette semaine
41:46et qui montrent
41:46que les arts,
41:48les spectacles,
41:49les arts vivants
41:49contribuent plus
41:51aux émissions carbone
41:52de la France
41:52que le transport aérien.
41:53Alors là,
41:54vous avez vu des intermittents
41:55se mobiliser
41:55pour aller se jeter
41:56de la soupe sur eux-mêmes
41:57ou aller jeter de la soupe
41:58sur les festivals de l'été ?
42:00Parce que c'est 1,3%,
42:01c'est le ministère de la Culture
42:02qui l'a publié cette semaine,
42:04ça ne sort pas
42:04de mon esprit illuminé.
42:06Et personne n'a rebondi.
42:08Curieusement,
42:09alors là,
42:09tous les militants de la gauche,
42:10il n'y en a pas un
42:11qui nous dit
42:12« Ah, mais il faudrait peut-être
42:12faire un peu moins
42:13le festival d'Avignon
42:14puisque c'est très mauvais
42:15pour l'environnement. »
42:16Il n'y a pas une mutation
42:17avec les murmures de la CTM.
42:18Bon, je veux bien
42:18qu'on mélange tout,
42:20mais...
42:20Non, mais vous voyez bien
42:21l'absurdité, Julien.
42:22D'accord, mais le festival d'Avignon,
42:24c'est un festival extraordinaire.
42:25Mais je ne veux pas annuler
42:26le festival d'Avignon,
42:27je vous dis juste
42:27qu'il y a des gens
42:28qui se saisissent de cause
42:29quand ça les arrange.
42:30Les artistes qui travaillent
42:31et qui souvent sont des jeunes
42:33qui prennent sur leur temps...
42:35Moi, j'ai toujours été épaté
42:36quand je les voyais.
42:37C'est-à-dire qu'ils font
42:37leur représentation.
42:38Je ne veux supprimer
42:39aucun festival,
42:40ni ceux de gauche,
42:41ni ceux de droite.
42:41Appel qu'ils ont fini,
42:42ils distribuent des flyers,
42:43ils essayent, etc.
42:44Et le spectacle de la rue
42:46en France est d'une extrême qualité.
42:48C'est peut-être
42:48le premier spectacle au monde.
42:50Julien, je suis certain
42:51que vous avez la subtilité
42:52suffisante pour comprendre
42:53ce qu'était le fond
42:54de mon propos.
42:55Ce qui veut dire
42:56que c'est la subtilité
42:57des militants bobos, radicaux...
43:00Oui, d'accord,
43:01mais ne tombons pas
43:01dans le piège
43:02d'aller s'attaquer
43:03au spectacle.
43:03J'ironisais simplement
43:06sur le fait
43:07qu'ils se saisissent
43:08uniquement de certaines causes.
43:10Alors, je viendrai.
43:11Mais je veux dire pourquoi.
43:12Oui, mais moi,
43:12je veux terminer
43:13sur un super sujet.
43:14J'ai découvert tardivement
43:15le festival d'Avignon
43:17parce que j'étais
43:19vice-président de la culture
43:21à la région Île-de-France
43:22et j'étais,
43:23je peux vous dire,
43:24ébahi par ce que j'ai découvert.
43:25J'en doute pas
43:27et je n'ai pas eu la chance
43:27d'y aller.
43:29Je viendrai un jour avec vous.
43:30On ira ensemble
43:31et je vous amènerai aussi
43:32au Puy du Fou.
43:33Des abats dans un sac
43:39flottant sur la Seine.
43:42Vous savez ce qui s'est passé ?
43:43C'est la question
43:44qu'on est en train de se poser.
43:45Après une réouverture ce jeudi,
43:46la baignade se trouve
43:47de nouveau interdite
43:48au public ce vendredi
43:49au niveau du bras de Grenelle.
43:51C'est une partie
43:52qui est bloquée
43:54en cause d'un sac suspect
43:55qui flottait dans l'eau.
43:57Franchement,
43:571,4 milliard d'euros.
43:58Mais tout l'arrivée
43:58que ça nous a coûté,
43:59c'est honteux.
44:00Mettez-les dans les canadaires,
44:01mettez-les dans les militaires,
44:03mettez-les dans les pompiers,
44:04que sais-je.
44:05Faites de cet argent
44:06quelque chose d'intéressant
44:07plutôt que de faire
44:08trempette dans la Seine.
44:09Chloé Tarka.
44:09Non.
44:10Chloé Tarka.
44:11Non, 30 secondes.
44:12Chloé Tarka.
44:13Et ensuite,
44:13vous allez dire
44:14c'est important
44:15d'assainir la Seine.
44:16J'ai vu,
44:16je vous ai écouté,
44:17j'ai vu un oiseau passer
44:18en bas de chez moi,
44:21ça veut dire
44:21qu'il y a des poissons.
44:21Vous avez trouvé la signification
44:25que j'ai cherchée sur internet.
44:28Mais d'abord,
44:29Chloé Tarka.
44:31Une nouvelle fermeture
44:33de l'un des trois sites
44:34de baignade dans la Seine.
44:36Alors cette fois,
44:36c'est le bras de Grenelle
44:37dans le 15e arrondissement
44:39qui est concerné
44:40en cause
44:40la découverte
44:41d'un sac suspect
44:42flottant
44:43à la surface du fleuve.
44:44La mairie précise
44:46que ce sac a été retrouvé
44:47en dehors
44:48de la zone de baignade,
44:49zone qui est de toute façon
44:50délimitée
44:51par des filets.
44:52Mais c'est surtout
44:52le contenu
44:54de ce sac
44:55qui interroge.
44:56D'après les premières
44:57constatations,
44:58des organes
44:59non identifiés
45:00ont été retrouvés
45:02à l'intérieur.
45:02Alors il pourrait s'agir
45:03d'abats
45:04ou bien de restes
45:05d'animaux.
45:06Mais rien n'a été
45:06confirmé
45:07à ce stade.
45:08Une découverte
45:09qui jette donc
45:10de nouveau
45:11un froid
45:11sur ce lancement
45:12déjà très mouvementé.
45:14Car je vous le rappelle,
45:14les sites avaient dû
45:16fermer
45:16dès le lendemain
45:18de leur réouverture
45:19à cause de fortes
45:20précipitations.
45:21Ils avaient finalement
45:22rouvert hier
45:23une ouverture
45:24donc de très
45:25courte durée.
45:27Le contenu
45:27de ce sac
45:28a été envoyé
45:29en laboratoire
45:30et puis en attendant
45:31les résultats
45:32le site de Grenelle
45:34reste fermé
45:35jusqu'à nouvel ordre.
45:36Vous allez faire
45:36un pouf dans la Seine
45:37oui ou non ?
45:38Pas à Paris.
45:39Pas à Paris.
45:39Jamais de l'avis.
45:41Julien Drey.
45:41Moi non plus
45:41mais j'étais pour
45:42l'assainissement de la Seine
45:43comme j'étais pour
45:43le canal de l'eau.
45:44ou l'assainissement
45:45du canal de l'eau
45:46parce que ces fleuves
45:47sont devenues des dépotoirs
45:48et que ça posait
45:49vous avez raison.
45:50Regardez,
45:50il y a encore des membres.
45:51Louis Morin.
45:52C'est très sympa.
45:53La peau Cine Melitore.
45:55Merci à Christophe Royau
45:57à la réalisation,
45:58à Pascal Choup
45:58à La Vision,
45:59à Rodrigo Son,
46:00Robin Piette,
46:01Benjamin Hannaud
46:01et Pauline Trevzer
46:02qui ont préparé
46:02cette émission.
46:03Toutes les émissions
46:04sont à revoir
46:04sur cnews.fr
46:05dans un instant
46:06600% politique.
46:07Je vous souhaite
46:08un excellent week-end
46:09et à la semaine prochaine
46:11bien sûr.
46:12Ce n'était pas encore
46:12Morin,
46:13c'était un goéland.
46:13Oui,
46:14vous avez dit un goéland.

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