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  • 20/12/2023

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Les auditeurs sont invités à réagir, par téléphone ou via les réseaux sociaux aux grandes thématiques développées dans l'émission du jour. Aujourd’hui, il revient avec Louis de Raguenel sur la fracture qui s'est instaurée dans la majorité suite à la loi Immigration et sur le sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD qui dévoile que 71% des Français se disent favorables à la préférence nationale en matière d'emploi, de logement, d'allocations sociales et familiales.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europain, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:05 - Et de 11h à 13h, vous réagissez aussi avec Pascal Praud sur Europain.
00:08 Vous composez le numéro non surtaxé le 01 80 20 39 21.
00:12 - Louis de Ragnel, on commence par quoi ?
00:14 - On commence sur les mensonges à répétition de l'exécutif.
00:19 Par exemple, Madame Borne disait...
00:21 - Mais tout est mensonge, tout est faux en fait dans ce qu'on nous raconte,
00:26 dans ce qui est présenté depuis quelques jours sur ce texte immigration
00:29 et sur les conséquences. Je vais vous donner quelques exemples.
00:32 Initialement, ce texte doit être porté par le gouvernement.
00:36 Finalement, la plus grande crainte du gouvernement,
00:38 c'est que c'est sa propre majorité qui vote contre.
00:40 On est chez les fous.
00:41 Démission d'Aurélien Rousseau, vous l'avez évoqué tout à l'heure.
00:44 Ce matin, et je serais intéressé qu'on puisse retrouver le son d'Elisabeth Borne,
00:48 qui était sur France Inter ce matin,
00:49 qui a démenti la remise de la démission d'Aurélien Rousseau,
00:52 donc qui est ministre de la Santé.
00:54 Elle dit, mot pour mot, Aurélien Rousseau n'a pas remis sa démission à Emmanuel Macron.
00:58 C'est un non-sujet.
00:59 Sauf que Aurélien Rousseau a remis sa démission à elle-même, Elisabeth Borne,
01:04 et l'a remise à Alexis Colère, le secrétaire général de l'Elysée.
01:07 Donc factuellement, elle a raison, il ne l'a pas remise à Emmanuel Macron directement.
01:10 D'ailleurs, il a raison, puisque ce n'est pas au président de la République
01:12 de recevoir une décision, c'est au chef du gouvernement.
01:14 Mais donc, aujourd'hui, Aurélien Rousseau n'est pas au Conseil des ministres.
01:18 Il confirme au monde qu'il a présenté sa démission.
01:21 Et il y a même des rumeurs, enfin nous, on nous dit que les conseillers d'Aurélien Rousseau
01:24 sont en train de préparer leur carton.
01:26 Donc, Elisabeth Borne nous dit que ce n'est pas un sujet.
01:28 C'est un sujet.
01:29 Aurélien Rousseau veut quitter le gouvernement
01:31 parce qu'il n'est pas du tout en phase avec le texte qui a été décidé.
01:34 Ensuite, les autres...
01:36 - Clément Beaune, Monsieur Lescure...
01:39 - Mais ils ne démissionneront jamais, Pascal.
01:40 C'est "retenez-moi où je fais un massacre", ils n'ont pas fait de massacre.
01:43 C'est simplement qu'ils veulent essayer de peser.
01:45 Mais moi, si j'étais Emmanuel Macron au prochain remaniement,
01:47 je prends la liste des 7, et les 7, c'est de la déloyauté,
01:50 objectivement, pour Emmanuel Macron.
01:52 Et je ne vois pas ce qu'ils peuvent encore faire dans le gouvernement.
01:56 - On parlait de rétablir, et c'était ce qui a été inscrit,
01:58 ce qui a été voté dans le texte,
02:00 mettre en place une caution pour les étudiants étrangers,
02:02 pour être sûrs qu'ils se tiennent bien
02:04 et qu'on puisse avoir une garantie
02:06 sur leurs réelles intentions pour venir sur le territoire français.
02:10 On s'attendait à une vraie caution,
02:12 avec quelque chose d'un peu symbolique.
02:13 Eh bien, Elisabeth Borne nous dit que la caution sera de 10 euros.
02:16 - Elle l'a dit où ?
02:17 - Elle l'a dit ce matin sur France Inter.
02:18 - 10 euros ?
02:19 - Absolument, 10 euros.
02:20 - Elle a dit 10 euros de caution ?
02:22 - 10 ou 20 euros, pardon.
02:23 - Elle a dit une fourchette 10 à 20 euros ?
02:25 Honnêtement, ce n'est pas sérieux.
02:27 - Non, là c'est vraiment prendre les gens pour des imbéciles.
02:29 - On est quand même dans un débat.
02:30 - Caution des étrangers qui viennent en France,
02:32 10 euros, c'est vraiment si...
02:34 Moi je n'ai pas entendu ça.
02:35 - C'était ce matin.
02:36 - Je trouve ça invraisemblable.
02:37 C'est l'art de prendre les gens pour des imbéciles.
02:40 Mais Mme Borne, ces jours sont comptés, sans doute à l'Élysée ?
02:45 - À Matignon, oui, oui.
02:46 Enfin, moi je ne vois pas comment elle peut rester.
02:49 Mensonge.
02:50 Hier soir, le gouvernement nous explique que le texte n'a pas été voté grâce aux voix du RN.
02:55 On fait le décompte, c'est officiel, c'est public, c'est sur le site de l'Assemblée Nationale.
02:58 Sans les voix du RN, le texte ne passait pas, Pascal.
03:01 - Oui, mais si le RN avait voté contre, le texte ne passait pas.
03:06 - En fait, on n'a pas la certitude...
03:10 - Mais si le RN s'était abstenu, par exemple, ça passait ?
03:13 - Oui, absolument.
03:14 - Mais c'est le cas que vous décrivez, c'est si le RN avait voté contre.
03:19 - Oui, absolument.
03:20 Mais du coup, factuellement, ce n'est pas exact de dire que le texte n'a pas été voté
03:24 grâce aux voix du RN.
03:27 Ensuite, on écoute Elisabeth Borne encore une fois ce matin.
03:31 Elle explique que certaines mesures vont être retoquées, selon elle,
03:35 elle n'est pas constitutionnaliste, par le Conseil constitutionnel.
03:37 De quoi parlons-nous ?
03:39 Les APL, il était question dans le texte de les conditionner avec une durée de présence sur le territoire français.
03:44 Et des conditions, honnêtement, très bienveillantes.
03:47 C'est-à-dire que quelqu'un qui ne travaille pas, qui est étranger,
03:50 et qui arrive en France, s'il ne travaille pas pendant 5 ans, il ne peut pas toucher d'APL.
03:53 Les étudiants les toucheront dès le premier mois,
03:56 et ceux qui travaillent les toucheront au bout de 2 ans.
03:59 - On rappelle les points clés du texte.
04:01 Allongement du délai pour toucher les prestations sociales,
04:03 les étrangers qui travaillent devront justifier de 30 mois de présence sur le territoire
04:06 pour toucher les prestations sociales, comme les allocations familiales.
04:09 Bon, ça c'est le premier point.
04:11 Le deuxième point, c'est la régularisation des sans-papiers.
04:14 Les étudiants auront toute l'attitude pour accorder des titres de séjour
04:17 aux sans-papiers travaillant dans les métiers en tension.
04:20 Ils sont accordés pour une durée de 1 an. Ça concerne moins de 10 000 personnes.
04:23 - Absolument, et ça existait déjà, il n'y avait pas besoin d'une loi.
04:26 - Je suis d'accord, mais le problème numéro 1 de l'immigration, ce n'est pas l'immigration de travail,
04:29 qui représente 10 ou 15 %, le problème c'est le regroupement familial,
04:33 c'est les étudiants, et l'asile.
04:36 Pourquoi c'est un problème ? Parce que c'est dévoyé.
04:39 Et qu'en soit que des étudiants viennent, c'est une très bonne chose,
04:42 il faut les aider, et puis c'est l'honneur de la France, c'est l'histoire de la France.
04:45 Mais tout le monde s'accorde à dire que sur les 100 000 qui viennent,
04:48 au bout de deux, ils viennent les 8 premiers jours dans l'amphi, on les voit plus après,
04:51 et ils touchent l'argent. C'est ça la réalité. - Et après, au bout d'un certain nombre
04:54 d'années de présence sur le territoire français, surtout,
04:57 ils demandent l'accès à la nationalité française. Et c'est un moyen détourné
05:00 d'accès à la nationalité. - L'aide médicale d'État sera réformée
05:03 en 2024, c'est dans les points clés du texte. Les quotas migratoires,
05:06 le gouvernement devra présenter et justifier tous les ans des objectifs chiffrés
05:09 pour les années. On rappelle qu'avec Emmanuel Macron, depuis
05:12 2017, on est à 2 100 000 personnes qui entrent,
05:15 c'est la ville de Paris, 2 100 000 personnes qui entrent.
05:18 - Alors, il y a 2 100 000 renouvellements de titres de séjour
05:21 chaque année, et il y a 330 000 nouveaux
05:24 premiers titres de séjour qui sont accordés, et en plus de ça,
05:27 il y a une cinquantaine de milliers de demandes d'asile qui sont accordées.
05:30 - Et des chances de nationalité, les binationaux condamnés pour homicide
05:33 volontaire d'une personne dépositeur de l'autorité publique pourront être déçus
05:36 par l'internationalité. J'ai envie de dire que
05:39 ce qui est fou, c'est le décalage entre
05:42 ces mesures qui ne me paraissent pas
05:45 changer du monde, et puis la réalité
05:48 médiatique, disons-le, mais aussi réalité
05:51 politique, réalité universitaire,
05:54 artistique, de cette petite coterie de gens
05:57 qui vivent entre eux, bien au chaud,
06:00 depuis toujours, et qui font la morale. - Bien sûr.
06:03 - Le pire dans cette histoire, Pascal,
06:06 c'est qu'en fait les "mesures les plus fortes" de ce texte,
06:09 le gouvernement veut que le Conseil constitutionnel les censure,
06:12 les APL, les quotas pluriannuels que vous avez évoqués,
06:15 le délit de séjour irrégulier, très important, Pascal,
06:18 le rétablissement du délit de séjour irrégulier.
06:21 Avant le quinquennat de François Hollande, le délit de séjour irrégulier était
06:24 dans la loi, il n'y avait pas de problème de constitutionnalité, on est d'accord, puisqu'il était
06:27 dans la loi. Le Conseil constitutionnel n'avait pas retoqué cette mesure.
06:30 François Hollande le retire, là il est réintroduit
06:33 et le gouvernement demande au Conseil constitutionnel,
06:36 implicitement, de déclarer cette mesure inconstitutionnelle.
06:39 - Je m'étonne de proposer une loi, de voter une loi,
06:42 et de savoir qu'elle est déjà inconstitutionnelle, je trouve
06:45 que ce n'est pas sérieux. - Bien sûr, mais Pascal, il y a un énorme
06:48 problème par rapport à ça, c'est-à-dire qu'on est dans une situation aussi
06:51 dans laquelle le gouvernement, volontairement,
06:54 fin d'accepter, fin de tendre la main sur un certain nombre
06:57 de mesures pour les oppositions, et ensuite va signaler
07:00 au Conseil constitutionnel, attention, regardez de près ces mesures, il faut la retoquer.
07:03 - Mais pourquoi proposer aussi des choses inconstitutionnelles ? C'est le problème des Républicains.
07:06 Pourquoi proposer une loi inconstitutionnelle ? - Mais Pascal, c'est pas ça le sujet. Non, il y a deux sujets.
07:09 Le premier, c'est que le gouvernement accepte
07:12 ces mesures-là parce qu'il veut que le texte soit adopté avec les voix
07:15 des Républicains et d'autres. Le deuxième sujet, c'est que
07:18 depuis 20 ans, le Conseil constitutionnel n'a jamais autant
07:21 été saisi de textes. Avant, le Conseil constitutionnel
07:24 le faisait une fois par semaine. Aujourd'hui, c'est quasiment
07:27 une activité d'un président qui est dans une start-up.
07:30 C'est-à-dire qu'il travaille énormément. Et Pascal, moi je pose la question
07:33 où est le pouvoir ? Où est la prise de décision ?
07:36 Quand vous êtes dans les médias privés, c'est l'Arkom. Quand vous êtes
07:39 dans la police et la gendarmerie, c'est la CNIL qui décide. Quand vous êtes
07:42 parlementaire, les lois qui sont votées, c'est le Conseil constitutionnel
07:45 qui décide, oui ou non, est-ce que la loi peut être adoptée ?
07:48 Est-ce que ça ne pose pas un problème de prise de décision ?
07:51 - Il est 11h14, on a marqué une première pause. Je vais saluer d'abord Géraldine.
07:54 - Bonjour Pascal. - Bonjour Géraldine.
07:57 Je vais saluer en espérant qu'il va beaucoup mieux qu'hier, parce que
08:00 hier, si vous nous suivez, il a eu une petite défaillance
08:03 personnelle. - Une baisse de forme. - Une baisse de tension.
08:06 - Une baisse de tension. - Mais aujourd'hui, là, je suis bien.
08:09 - Tu es en forme. - Je suis en forme aujourd'hui. - Fabrice Laffitte, héritier
08:12 évidemment de Château Bordeaux du même nom, et
08:15 c'est pour ça qu'il prépare Noël avec beaucoup d'intérêt, parce que
08:18 j'espère qu'il nous en fera part d'ailleurs. - On partage.
08:21 - Vous aurez quelques caisses. - Bien sûr.
08:24 Et puis, notre ami Olivier Guedec
08:27 dit "Monsieur Boubouk". Pour ceux qui ne suivent pas
08:30 forcément notre émission, nous l'appelons "Monsieur Boubouk" parce qu'il s'occupe
08:33 de la page Facebook. Quand je dis qu'il s'en occupe, c'est quand même un peu
08:36 de loin, puisqu'il n'y a pas beaucoup d'arrivées
08:39 sur la page "Doucement les basses". - Non mais ça va pas !
08:42 - Bonjour ami ! - Bonjour à tous, on est presque à 6 000 abonnés,
08:45 ça cartonne ! Rejoignez-nous ! - On est depuis le 28 août,
08:48 on s'est passé 4-6 jours, ça fait
08:51 - Mais vous vous rendez compte ? Je suis partie
08:54 de zéro, la performance que c'est ! - Vous êtes partie de zéro,
08:57 mais vous n'êtes pas arrivé très haut ! - Louis Doragnel,
09:00 vous êtes abonné à la page ! - Mais pourquoi je vous entends mal ?
09:03 - Attendez, je fais des réglages moi-même, c'est bon.
09:06 - Monsieur Boubouk, quand on part de zéro, on ne peut que progresser.
09:09 Il n'y a pas de négatif pour vous. - Merci Louis, merci beaucoup.
09:12 - Il a enlevé son beau pull,
09:15 qu'il a acheté il y a très longtemps. - Avec ce pull-là en plus,
09:18 avec celui-ci, je t'étonne !
09:21 Sale problème ! Vous savez ce que c'est t'étonner ?
09:24 - T'étonner ? - Non, t'étonner, vous savez ce que c'est ? On m'a appris ça ce matin.
09:27 - Vous t'étonnez ? J'imagine, je comprends,
09:30 je vous dis pas à demi-mot, mais avec ce qu'on voit,
09:33 on voit vos seins ! - Mais pectoraux saillants,
09:36 ça va pas ou quoi ? - Mais je vous entends mal,
09:39 je vous entends pas très bien. - Vous m'entendez pas bien ? - Ça résonne un petit peu.
09:42 - Bon, j'arrête de faire de l'antenne, c'est parti. Merci à vous.
09:45 - Et il vous prépare une surprise, je crois, pour vendredi.
09:48 - J'ai le droit de le dire ? - Non, surtout pas.
09:51 - Je donne mon imprémature. - Mais vous validez ou pas ?
09:54 - Je donne mon imprémature, comme je vous l'ai dit hier. - Parce que là, si vous ne validez pas,
09:57 je suis dans la mouise. Parce que c'est quand même,
10:00 c'est une prise de risque. - Si vous pouviez éviter des expressions un peu
10:03 triviales comme cela, qui traduisent
10:06 l'origine de votre...
10:09 l'origine des montagnes.
10:12 - Non mais ça va pas ou quoi ? Il y a des gens qui nous écoutent.
10:15 - Mais je blague. Bon,
10:18 chers camarades, on va marquer une pause. Et puis,
10:21 on est ensemble. Donc c'est vrai que Louis de Raguenel est un peu remonté,
10:24 mais on va prendre un premier auditeur dans une seconde qui s'appelle Nicolas.
10:27 - Bonjour. - A tout de suite. - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud et vous
10:30 sur Europe 1. Et pour réagir, vous composez ce numéro.
10:33 - Et pour réagir avec Pascal Praud,
10:36 vous composez le 0 à 80 20 39 21 sur Europe 1.
10:39 - Et nous sommes donc avec Nicolas pour évoquer avec Louis de Raguenel
10:42 également cette loi sur l'immigration. Bonjour Nicolas, votre
10:45 sentiment ? - Bonjour. - Bien. - Alors, moi je voudrais
10:48 parler surtout de trois problèmes majeurs que pour moi cette loi
10:51 "évite".
10:54 Déjà, il y a l'assimilation en France qui pose un gros
10:57 problème à cause de l'immigration. Parce qu'on se
11:00 rend bien compte en ce moment qu'avec ce qui s'est passé
11:03 par exemple à Nantes où Noël est devenu problématique,
11:06 les questions liées à la baïa,
11:09 etc., les questions liées aux cantines
11:12 scolaires, etc. On voit bien que ce genre de problème-là, il n'y avait pas ça
11:15 il y a 30 ans. C'est bien, enfin c'est problématique à cause
11:18 de l'immigration. Il n'y a pas d'autres
11:21 liens là-dessus parce qu'à l'époque, dans une cantine scolaire
11:24 ou alors même dans des écoles, la question du voile,
11:27 la question du porc dans les cantines
11:30 ne se posait pas. Et en fait tout ça, ça crée
11:33 de la délinquance en France quand il y a une trop forte immigration
11:36 parce que le premier facteur selon moi
11:39 de délinquance en France, c'est la pauvreté.
11:42 Et quand aujourd'hui on voit qu'il y a déjà
11:45 énormément de migrants en France,
11:48 il y en a 7 millions je crois, vous vous doutez bien que ces migrants-là...
11:51 - Non, il n'y a pas 7 millions de migrants.
11:54 Il y a 7 millions d'étrangers en tout cas en France.
11:57 - Il y a des estimations un peu plus hautes aussi de personnes
12:00 issues de l'immigration.
12:03 - Là sur des gens issus de l'immigration
12:06 climes, il y a pas 7 millions
12:09 d'étrangers sur le sol de France.
12:12 Et d'ailleurs c'est aussi pour tout vous dire
12:15 et ça explique peut-être
12:18 une forme de confusion pour vous, c'est qu'on a du mal
12:21 on n'a pas de statistiques ethniques, on a du mal à savoir
12:24 qui est sur le territoire français,
12:27 d'où il vient et quelles sont ses origines.
12:30 On se refuse aux statistiques ethniques en France.
12:33 - Alors moi justement, je ne parle pas d'ethnie,
12:36 je n'ai pas parlé d'ethnie, j'ai juste parlé d'étranger.
12:39 Je ne vous ai pas dit qu'il y avait...
12:42 Mais après de toute façon on voit bien qu'il y a une bonne
12:45 et une mauvaise immigration en France. Il y a ceux qui viennent en France
12:48 pour une vie meilleure et probablement de l'argent
12:51 et il y a ceux qui viennent pour l'enrichir.
12:54 Et ce qui pose problème, ce n'est pas l'immigration des avocats,
12:57 des ingénieurs, etc. C'est l'immigration de ceux qui
13:00 viennent pour juste récupérer de l'argent.
13:03 Et moi c'est ça que je dénonce,
13:06 c'est que cette loi sur l'immigration, à la base,
13:09 ça vise juste à être dissuasif, il n'y a aucune répression
13:12 envers les migrants. Marine Le Pen avait déjà dit
13:15 que les étrangers qui venaient en France pour travailler
13:18 et qui travaillaient dignement en France sans faire de problème
13:21 étaient des Français pour elle. C'est pour ça que cette loi
13:24 sur l'immigration, je ne comprends pas le problème qu'elle pose.
13:27 - En plus ce qui est étrange, il y a quelque chose qui était plutôt intéressant et qui a été supprimé,
13:30 c'est que les étrangers mineurs ne pourront plus être placés en centre de
13:33 rétention. Donc c'est un adoucissement de la loi.
13:36 - Absolument. Du coup ils ne seront encore plus dans la nature.
13:39 - Alors que les étrangers mineurs, c'est un des soucis
13:42 majeurs, si j'ose m'exprimer
13:45 ainsi. - Donc le problème va s'accentuer. - Je vous assure,
13:48 c'est effrayant d'abord
13:51 de constater que la loi, elle n'est pas
13:54 extrêmement dure, sans doute, ou elle ne va pas changer
13:57 grand chose plus exactement. Mais surtout, moi ce qui m'intéresse,
14:00 c'est la réaction médiatique. Et quand je parle de la réaction
14:03 médiatique, je dis la réaction bien sûr des politiques, mais également
14:06 dans notre espace, à nous. J'ai envie de dire
14:09 80% des journalistes contre 80% des français.
14:12 - Absolument. - J'ai envie de résumer ça comme ça.
14:15 J'écoute depuis hier mes confrères
14:18 de services publics, de radio,
14:21 de chaînes infos privées, etc.
14:24 T'as 80% des journalistes éditorialistes
14:27 contre 80% des français. C'est unique quand même.
14:30 - Sur des mesures, moi je vous partage une mesure,
14:33 il y a eu un débat hier, mais il n'y a qu'à Paris qu'il se produit des débats
14:36 pareils sur les APL. Je pense qu'il y a beaucoup d'auditeurs
14:39 qui nous écoutent, qui ont fait leurs études à l'étranger.
14:42 - Alors les APL, c'est... - Les aides pour le logement.
14:45 J'imagine beaucoup d'auditeurs qui nous écoutent, qui ont fait leurs études à l'étranger.
14:48 Moi, je viens pas parler de moi, mais là je vais vous parler de mon expérience.
14:51 Moi j'ai fait une partie de mes études en Espagne. A aucun moment, je me suis dit
14:54 que l'État espagnol allait me verser, faire un virement
14:57 tous les mois de 200 euros sur mon compte en banque pour que je puisse
15:00 me loger. Et donc là, tout le monde explique que c'est quasiment
15:03 le rétablissement de la préférence nationale. - On a l'impression que c'est
15:06 une loi du Troisième Reich. - Mais non, mais on a...
15:09 Simplement pour une mesure de bon sens.
15:12 Et je vais vous dire, je vais même vous reconnaître et avouer quelque chose
15:15 auprès de nos auditeurs, auprès de vous, Pascal. Moi j'ai découvert
15:18 que des étudiants qui venaient faire leurs études en France
15:21 touchaient des APL. Et vous avez des situations de mères seules, de mères isolées
15:24 qui ne peuvent pas toucher les APL. Et c'est là où je vous dis
15:27 franchement, on a l'impression qu'il n'y a rien qui marche.
15:30 En fait, tout est à l'envers. - En fait, ce qui m'ennuie également
15:33 et ce soir, Emmanuel Macron parlera,
15:36 dans l'émission "C'est à vous", il sera à l'Elysée.
15:39 D'ailleurs, il choisit ce format-là pendant deux heures.
15:42 Et comme il choisit un format...
15:45 - Ça, ça va vous plaire. Il y a un dîner de Noël organisé à Matignon
15:48 avec tous les ministres et leurs conjoints.
15:51 Est-ce qu'Aurélien Rousseau sera présent ? - Bon, ce qui est intéressant
15:54 c'est qu'il choisit ce format, donc c'est un format
15:57 qui n'est pas très solennel.
16:00 Disons-le que cette émission, c'est à vous. C'est-à-dire qu'il ne va pas dire
16:03 grand-chose. C'est ça la réalité. Parce que s'il est là
16:06 pendant deux heures, il ne va pas dire grand-chose. S'il a quelque chose
16:09 à dire, il prend la locution, il fait
16:12 un type d'intervention différente. Donc là, c'est plus une sorte de conversation
16:15 au coin du jeu qui aura lieu. - Bien sûr. Et puis, qu'est-ce qu'il peut dire ?
16:18 La difficulté, c'est que l'échec politique
16:21 du projet de loi immigration est en fait l'illustration
16:24 de l'échec du Macronisme. - Etienne est contre la préférence
16:27 nationale. Et ça, ça nous intéresse. Pourquoi ? Bonjour
16:30 Etienne, vous habitez où ? - Bonjour Pascal,
16:33 je suis heureux de vous retrouver. Je vous ai suivi de RTL sur Europe 1.
16:36 J'habite près de Mircourt.
16:39 - Mircourt. Mais je ne sais pas où c'est Mircourt. C'est dans les Vosges ?
16:42 - C'est dans les Vosges. C'est la capitale mondiale de la lutterie.
16:45 - De la lutterie ! La lutterie des violons ?
16:48 - La fabrique de violons. - Ah ! Alors ça, c'est une belle
16:51 capitale mondiale ! Et pourquoi c'est la capitale mondiale ?
16:54 Mircourt, qu'est-ce qu'il y a ?
16:57 - Les luthiers de Mircourt ont acquis
17:00 un savoir-faire énorme au fil
17:03 du temps dans la fabrication
17:06 non seulement de violons, mais de violoncelles contre d'autres.
17:09 - Et il y a beaucoup encore de luthiers à Mircourt ?
17:12 - Il en reste quelques-uns. Il y a des archetiers
17:15 aussi. Et il y a surtout une école de lutterie
17:18 qui forme des gens qui travaillent dans le monde entier.
17:21 - Ah c'est génial ça, c'est beau ! Et à Paris, il y a une rue où il y a plein de
17:24 luthiers encore, près de Saint-Lazare. - Rue de Rome.
17:27 - C'est rue de Rome ? - Oui, rue de Rome.
17:30 - Ah oui, bien sûr ! C'est merveilleux !
17:33 Et il y a un très joli film qui s'appelle
17:36 dont j'oublie le nom de Claude Sautet
17:39 où on voit que
17:42 le personnel qui est joué par Daniel Auteuil est un
17:45 luthier. C'est formidable !
17:48 Avec Emmanuel Béart.
17:51 Etienne, on a fait une petite digression. Pourquoi vous êtes
17:54 contre la préférence nationale ?
17:57 - Parce que, primordialement,
18:00 ça me rappelle un autre temps.
18:03 C'est une loi qui privilégie le
18:06 socialisme national. Et de socialisme
18:09 national à national-socialisme, il n'y a qu'un pas.
18:12 On a un parti qui
18:15 dit qu'il a évolué, qu'il veut se dédiaboliser, mais qui
18:18 reprend les thèses du papa. C'est-à-dire
18:21 des prestations pour les Français, pas pour les
18:24 étrangers. Alors, quand un étranger travaille
18:27 en France et il cotise pour
18:30 la retraite, pour la Sécu, pour...
18:33 Et je ne vois pas pourquoi tout étranger qu'il ait, il n'aurait pas le droit
18:36 de toucher
18:39 les dividendes de son travail, enfin les fruits de son travail,
18:42 comme un autre. Alors que lui, il va
18:45 cotiser. Alors pourquoi deux ans ? S'il travaille,
18:48 pourquoi attendre deux ans ? Moi, qu'on m'explique.
18:51 - Parce qu'on veut être sûrs, précisément, qu'il s'inscrit dans la durée.
18:54 C'est cela. Parce qu'une fois que t'as
18:57 accès... - Mais vous savez, je vais vous dire, monsieur... - Vous me posez une question,
19:00 je vous réponds, mais bon, maintenant... - Je travaille dans l'agroalimentaire.
19:03 A ce temps-ci, on n'a plus d'étrangers,
19:06 on n'a plus de réfugiés, on ne peut plus travailler.
19:09 C'est aussi simple que ça. Parce qu'il n'y a plus qu'eux qui veulent
19:12 bien travailler. Chez nous, en tout cas, et puis on le voit dans de nombreux
19:15 domaines, il y a beaucoup de gens, moi je le vois dans mon domaine parce que je le connais,
19:18 je me permets d'affirmer ce que je suis
19:21 en mesure de prouver, mais il y a plein de gens autour de moi
19:24 dans différents domaines, dans tous les domaines, qui vous disent "on ne
19:27 trouve plus de gens français qui veulent travailler". - Mais par exemple, Étienne,
19:30 plus que d'avoir un positionnement idéologique, moi j'aime bien
19:33 des exemples concrets, un étudiant
19:36 qui arrive sur le territoire français, est-ce que vous trouvez
19:39 normal que l'État lui donne
19:42 des aides pour le logement comme un étudiant
19:45 français ? - Oui.
19:48 Si l'étudiant,
19:51 il va... j'ai vu moi des étudiants étrangers... - Mais pourquoi vous trouvez,
19:54 pourquoi il faut l'aider, l'étudiant étranger ?
19:57 - Parce qu'un étranger va... il est étranger,
20:00 mais ses études vont peut-être servir...
20:03 Vous savez cet étudiant étranger... - Non mais pourquoi il faut l'aider, l'étranger ?
20:06 Pourquoi il faut l'aider, les étrangers ? C'est ça qui m'intéresse. - Attendez,
20:09 laissez-moi vous finir. Il a beau être étranger,
20:12 si il travaille, par exemple, s'il étudie en médecine,
20:15 que dans l'avenir, il devient chirurgien ou chercheur
20:18 et qu'il découvre un remède pour le contrôle cancer de la prostate
20:21 ou le contrôle cancer du poumon, ça va bénéficier à l'humanité tout entière.
20:24 - Ah bon, donc il faut faire venir tout le monde,
20:27 c'est un peu plus simple. - Et là, s'il y en a très peu, surtout.
20:30 - Parce que le problème des étudiants, c'est que c'est dévoyé, c'est ça qui est compliqué.
20:33 Parce qu'en soi, en théorie, s'il n'y avait que des étudiants
20:36 qui venaient pour étudier, mais le problème des étudiants
20:39 qui arrivent à Paris, c'est qu'ils sont là les trois premiers jours,
20:42 beaucoup, et puis après, ils ne sont plus dans les amphithéâtres.
20:45 C'est ce que nous racontent, en tout cas, nous rapportent
20:48 beaucoup de témoins. Alors, il est 11h29,
20:51 on marque une pause, on reste avec Étienne.
20:54 Et vous réagissez avec Pascal Praud sur Europar
20:57 en composant le 01 80 20 39 21.
21:00 - Étienne, je vais inverser la proposition. Vous savez qu'il y a des étudiants
21:03 français qui partent à l'étranger
21:06 et qui poursuivent leurs études.
21:09 Vous me suivez, Étienne ? - Oui.
21:12 - Est-ce qu'il faut que la France les aide à trouver un logement
21:15 lorsqu'ils sont à l'étranger ?
21:18 - Pourquoi la France les aiderait à l'étranger ?
21:21 Pourquoi pas l'Algérie de payer les logements d'étudiants algériens ?
21:24 - Donc, Étienne,
21:27 vous êtes favorable à payer, par exemple,
21:30 des étudiants étrangers qui sont en France à trouver un logement,
21:33 mais l'étudiant français qui part à l'étranger, vous ne voulez pas lui donner une aide ?
21:36 C'est pour ça que vous voyez...
21:39 - Non, mais attendez, attendez. Des étudiants qui partent à l'étranger, je pense
21:42 qu'ils doivent bénéficier d'aide, à mon avis,
21:45 d'une façon ou d'une autre, pour se loger. Quand il y a des programmes Erasmus
21:48 ou autre, je pense que...
21:51 - En tout cas, vous ne m'avez pas convaincu
21:54 sur vos arguments. Moi, je veux bien entendre tous les arguments,
21:57 mais je pense...
22:00 - En plus, on parle des étudiants, mais moi, je parle en général,
22:03 parce que moi, je vous dis que
22:06 ici, en premier cours,
22:09 on a des tas de gens qui disent qu'il ne faut pas que les étrangers touchent les aides,
22:12 mais eux-mêmes vivent des aides sociales.
22:15 Dans mon village, j'ai des gens qui vivent des aides sociales
22:18 largement, et qui sont en grandes sèches.
22:21 Je ne vois pas pourquoi
22:24 on devrait interdire à des gens
22:27 ou qu'on ne donne pas d'aide à des gens qui travaillent
22:30 parce qu'ils sont étrangers, alors qu'on en donne à d'autres qui ne travaillent pas
22:33 et qui auraient la possibilité de travailler. Quelqu'un qui ne travaille pas pour des raisons
22:36 médicales, qui est dans la possibilité de travailler, je comprends tout à fait.
22:39 Simplement, quand on paye des gens à rien faire,
22:42 ces gens-là revendiquent
22:45 ce droit pour eux, mais l'interdisent aux autres.
22:48 Il y a un moment... Vous savez, les tests du RN,
22:51 le RN, moi, ce que je remarque, c'est qu'en ce moment,
22:54 il s'approprie tout un tas de choses,
22:57 il s'approprie les valeurs de la République,
23:00 il y a des gens du RN qui partagent en ce moment
23:03 les paroles de Louise Michel. Alors, excusez-moi, mais
23:06 Louise Michel, elle doit faire trois tours, ça doit être une tourée dans sa tombe.
23:09 - J'ai compris, je vais vous proposer quatre mesures
23:12 et vous allez me dire ce que vous en pensez.
23:15 Fermeture des frontières, suspension de l'immigration,
23:18 réserver certaines prestations sociales aux nationaux
23:21 et incompatibilité entre l'islam et nos lois.
23:24 Qu'est-ce que vous pensez de ces quatre propositions ?
23:27 - Alors, incapacité
23:30 entre nos lois, peut-être.
23:33 Sur certains points, on est d'accord. Fermer les frontières,
23:36 alors, je vais parler d'un cas de même en Angleterre.
23:39 - Fermeture des frontières et suspension de l'immigration.
23:42 - Oui, mais attendez, en fermant les frontières, je vais vous expliquer
23:45 un cas tout simple, vous voulez un cas concret, en Angleterre.
23:48 En Angleterre, il y avait énormément d'entreprises
23:51 de découpe de port, où il ne travaillait que des étrangers.
23:54 Depuis le Brexit, ces entreprises ont énormément de mal à recruter.
23:57 - Mais qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
24:00 - Laissez-moi finir, je vous donne un exemple.
24:03 Ces entreprises ont énormément de mal à recruter,
24:06 elles ont fermé, au total, on en est à plus de 30 000
24:09 ports qui ont été abattus dans les fermes sur place.
24:12 - C'est entendu, j'ai compris l'exemple.
24:15 - Il faut des personnes pour les découper. - Vous êtes pour ou contre ?
24:18 - Je suis contre. - Et la suspension de l'immigration,
24:21 vous êtes pour ou contre ? - Un contrôle aux frontières, d'accord.
24:24 Fermeture des frontières, non.
24:27 - Ce que je veux vous dire, c'est que ces quatre propositions, elles datent du 31 mars 1990
24:30 et c'était les Etats généraux,
24:33 RPR UDS sur l'immigration, c'était en 1990.
24:36 Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui, on dit que
24:39 l'extrême droite est au pouvoir, c'est ce que j'ai lu à droite ou à gauche
24:42 aujourd'hui, alors que les propositions des Etats généraux
24:45 RPR UDS sur l'immigration en 1990,
24:48 c'était beaucoup plus dur qu'elles ne le sont aujourd'hui.
24:51 Merci en tout cas, Étienne. Et on ne peut pas écouter un peu de
24:54 violon pour faire plaisir à Étienne ? Et le film,
24:57 je l'ai retrouvé, c'est un chœur en hiver, évidemment de
25:00 Claude Sautet et Daniel Auteuil qui jouent à...
25:03 Vous savez ce que j'aimerais écouter ? J'aimerais écouter
25:06 l'hiver de Vivaldi, l'hiver
25:09 au violon. - Oui, parce que
25:12 dans l'administration, on entend souvent le printemps, l'été,
25:15 mais on n'entend jamais l'hiver. - Et vous êtes violoniste un peu ?
25:18 Vous jouez du violon ? - Ah non, non, j'adore. Alors, j'ai un
25:21 merveilleux souvenir, je pêche à la mouche sur le Madon,
25:24 sur la rivière qui coule à Mirko, et pendant une fête des luthiers,
25:27 j'ai un luthier qui m'a joué l'international
25:30 à la contrebasse quand je pêchais au soleil couchant.
25:33 - Oui, ça c'est un bon souvenir de jouer l'international à la contrebasse.
25:36 - C'est merveilleux, c'est grandiose.
25:39 On n'aime pas le symbole que ça peut véhiculer, mais bon...
25:42 - Non, mais c'est juste
25:45 un régime qui a fait 50 millions de morts, le parti
25:48 communiste en Russie.
25:51 L'international, ça a été fait par
25:54 les anarchistes au départ, et les communards,
25:57 pas le communisme. - Bien sûr, mais je vous
26:00 taquine un peu, est-ce qu'on a l'hiver, DJ Fab ?
26:03 Ça c'est magnifique.
26:06 Formidable, ça vous connaissez ça ? - Bien sûr.
26:09 - Je connais.
26:12 - Vivaldi, Antonio Vivaldi, la musique baroque. - Je préfère
26:15 Vivaldi à Wagner, si vous voyez ce que je veux dire. - Moi j'aime bien la musique baroque.
26:18 - Et puis c'est ce moment-là, voilà, regardez.
26:21 Vous allez voir, vous allez voir
26:24 comme ça part.
26:27 *Musique*
26:30 *Musique*
26:33 *Musique*
26:36 - Ça va vite, c'est beau. - On le voit le violon
26:39 en l'écoutant. - Oui, tout à fait.
26:42 *Musique*
26:45 *Musique*
26:48 - Merveilleux.
26:51 - Vous écoutez Radio Pesce ? - Oui.
26:54 - 11h37. Et là c'est la phrase
26:57 que je préfère, celle-là.
27:00 Ecoute bien.
27:03 *Musique*
27:06 *Musique*
27:09 - On voit Pascal Proh en boîte de lune,
27:12 *Musique*
27:15 *Musique*
27:18 - Et vous savez qui est le chef d'orchestre ? - Qui est le chef d'orchestre, là ?
27:21 - Bah Alain Liberty. - Ah c'est Alain Liberty ?
27:24 - C'est lui au baguette. - Il est venu hier vendredi.
27:27 En plus, pour une fois, vous avez trouvé une belle interprétation
27:30 du Gifab. - Pas fait exprès.
27:33 - C'est les soeurs, non ? C'est pas les deux soeurs ? - Non, c'est pas les deux soeurs.
27:36 - Elles sont formidables, les deux soeurs. Extraordinaire.
27:39 - Qui est là ? Ah, il regarde.
27:42 - C'est l'orchestre de Chambre de Paris.
27:45 Ah oui, j'ai pris des grosses soeurs. - C'est le Bertholet que chacun connaît.
27:48 Camille Bertholet.
27:51 Camille et Julie Bertholet,
27:54 qui sont deux violonistes exceptionnels. Mais évidemment, Renaud Capuçon, bien sûr.
27:57 Et Odi Minouille, les grands violonistes.
28:00 *Musique*
28:03 - Je sais même plus quoi vous répondre. - Il me regarde.
28:06 - Mais non, mais je peux rien apporter dans ce genre de...
28:09 - Mais arrêtez ! - Non, mais...
28:12 - C'est parce qu'on était à Mircourt, moi je savais pas non plus que c'était le...
28:15 - La capitale mondiale du violon. - La capitale mondiale du luthier.
28:18 - Du luthier, pardon. - Qui fabrique des violons.
28:21 - Bon, Nicolas voulait dire un petit mot sur l'immigration
28:24 avant de peut-être changer de sujet.
28:27 *Musique* - Je crois que Nicolas nous a quittés.
28:30 - Il est parti. - Il est parti, Nicolas ? - Il est parti.
28:33 - Il a attendu longtemps pour qu'il y ait parti.
28:36 - Je vois une forme de reproche dans ce que vous dites.
28:39 - Ah non ! Pas du tout ! - Il m'a attendu longtemps, c'est comme si moi
28:42 j'étais responsable parce que je n'avais pas donné la parole à Nicolas.
28:45 - Ah non ! Alors ça franchement... - Tiens, écoutez !
28:48 *Musique*
28:53 - Ah, Nicolas est de retour. - Nicolas est de retour ?
28:56 - Mais bien sûr, Nicolas. Nicolas, vous êtes là ?
28:59 - Oui, je suis toujours là. - Vous avez 22 ans, Nicolas, vous êtes étudiant ?
29:02 - Oui, c'est ça, je suis étudiant. - Vous bénéficiez, par exemple, des APL ?
29:06 - Alors moi, j'en ai, mais c'est de l'ordre de même pas 100 euros
29:10 parce que justement, je suis... - C'est pas mal, déjà !
29:13 - Bien sûr, c'est déjà bien. - 100 euros par mois ?
29:16 - Par mois, oui, mais pour payer un loyer qui est de 400 euros.
29:19 - Et alors, je suis d'accord avec vous, mais pardonnez-moi de le dire comme ça,
29:22 on est tous venus à Paris, on était tous...
29:25 nos parents nous aidaient, évidemment.
29:28 - Je suis à Melun, ce qui est quand même normalement
29:31 bien moins cher, mais c'est déjà énorme, déjà de payer 400 euros pour un loyer...
29:34 - Vous arrivez d'où ? Vos parents sont où, Nicolas ?
29:37 - Pardon ? - Vos parents vivent où ?
29:40 - Alors moi, je suis du 77.
29:43 - Et Zivline ? - Non, dans la petite ville de Chelles.
29:46 - Seine-et-Marne, pardon. - Oui, Seine-et-Marne.
29:48 - Mais donc, vous avez pris... Mais pourquoi vous vivez pas chez vos parents, alors ?
29:52 - Alors parce que ma fac est à Melun, d'ailleurs je suis dans la même fac
29:55 que Louis Boyard, justement, que j'ai rencontré là-bas.
29:58 Et du coup,
30:01 l'université Panthéon-Assas justement était localisée à Melun
30:04 pour justement laisser la plupart des étudiants... - Et vous pouviez pas rentrer tous les soirs chez vous, c'est trop loin.
30:07 - Ah non, c'est trop loin. - Et là, pour 400 euros,
30:10 vous avez quoi, un petit studio ?
30:13 - C'est ce qui s'appelle une chambre étudiante, c'est assez précaire,
30:16 mais disons que c'est largement suivant, on va pas se plaindre.
30:19 - On est tous passés par là, et je trouve que c'est pas grave
30:22 à 20 ans, 21 ans, d'être... - Ah mais bien sûr !
30:25 - Personne n'est riche à 20 ans, 21 ans, on a tous fait des petits boudons.
30:28 - Ah mais je suis complètement d'accord avec vous. - Et voilà, et en plus c'est un âge
30:31 merveilleux, donc... - Mais pour repartir sur la préférence nationale,
30:34 je trouve que justement, la gauche se plaint
30:37 énormément du fait qu'il y ait énormément de Français qui vivent dans une
30:40 précarité, etc. Moi j'estime que c'est pas mon cas parce que je suis étudiant
30:43 et que voilà, mais la précarité étudiante fait partie quand même
30:46 des axes principaux que défend la gauche,
30:49 mais derrière, ce sont les mêmes
30:52 gauchistes qui veulent que l'immigration
30:55 soit de plus en plus régulée
30:58 en France, etc. Alors que ces gens-là prennent quand même
31:01 une part d'argent, et cet argent-là c'est de l'argent des Français, c'est de l'argent qu'on peut pas donner...
31:04 - Merci Nicolas, et Joyeux Noël
31:07 à vous. Quand je dis "on est tous passés par là",
31:10 c'est vrai qu'en 86, moi j'habitais une petite chambre de Bonne,
31:13 avenue des Laux, dans un quartier qui était plutôt chic,
31:16 j'entrais par l'escalier de service, l'escalier était
31:19 pantu, c'était au 7ème ou 8ème étage, il n'y avait pas de douche,
31:22 il y avait une douche sur le palier, les toilettes étaient sur le palier,
31:25 il y avait des chambres de Bonne, maintenant il n'y a plus de chambre de Bonne parce que
31:28 très souvent ça a été refait en appartement, et c'était
31:31 la vie. - Et à aucun moment vous vous êtes dit que ce n'était pas normal ?
31:34 Alors bien sûr, il y a des moments où c'était difficile. - J'avais de la chance, voilà.
31:37 J'avais 20 ans, nos parents nous aidaient, j'avais la chance
31:40 que mes parents puissent m'aider financièrement,
31:43 et puis voilà, alors ils n'étaient pas milliardaires, mais ils pouvaient
31:46 nous aider à au moins payer les deux ans
31:49 d'études d'école de journalisme que nous faisions à Paris,
31:52 et tout ça n'est pas très grave. 11h42 !
31:55 - Qu'est-ce que vous voulez dire sur Shell tout à l'heure, monsieur Boubouk ?
31:58 Vous voulez dire sur la géographie ? - Sur la géographie ?
32:01 - Non, je crois qu'il voulait faire un concours de numéros de département avec Louis, parce qu'il est très fort.
32:04 - Ah oui, vous êtes très fort. - Ah pas du tout non ! - Si, si, si !
32:07 - Je vais poser la question à monsieur Boubouk. - Non ! - Oui ? - Le début de Ragnel.
32:10 - Un, deux, trois. Les trois premiers départements, lesquels sont-ils ? - L'un, l'N,
32:13 et le trois, je ne l'ai pas. - Alliés. - Ah !
32:16 - Deux sur trois, c'est pas mal ! - C'est pas mal, deux sur trois ! - Pas mal, pas mal !
32:19 - D'autant qu'aujourd'hui, il a mis son pull blanc des frères Jacques.
32:22 - Transparent ! - Vous connaissez, vous,
32:25 les frères Jacques ? - J'ai écouté quand j'étais petit dans la boîte d'humeur.
32:28 - Et là, il a tout un stock,
32:31 parfois ils sont rouges, bleus, jaunes, verts,
32:34 et là c'est les... - Ça fait longtemps que je n'ai pas écouté les frères Jacques.
32:37 - C'était mes longs voyages pour la transhumance
32:40 estivale en famille, dans le monospace.
32:43 - Là, c'est des soupules en nylon,
32:46 je ne sais pas où il achète ça. - En nylon, non !
32:49 - En coton, en quoi ? - Oui, c'est vrai que je me sens nu avec ça,
32:52 je vais changer de nabif. - Ça doit transpirer, ça doit pas t'agrirer à ça.
32:55 - Il met un petit t-shirt en dessous, combien ? - Oh là là ! - Il ne met pas de t-shirt en dessous,
32:58 en plus. - Ils sont saillants, par contre. - Et vendredi, vous préparez une surprise,
33:01 à mon avis. - Non mais, exceptionnel ! Mais ça n'est jamais arrivé dans l'histoire
33:04 de Gros Pain. - Non, arrêtez, arrêtez ! - Qu'est-ce que j'ai dit ?
33:07 - Rien, rien, rien, rien ! - Pas de quoi me dire, Pascal !
33:10 - Et M. Liberty, il est venu nous voir, M. Liberty. - Et il sera là vendredi.
33:13 - Il avait ses souliers, aujourd'hui. - Ses souliers ? - Parfois, il avait
33:16 des souliers au pied. - Ah bah oui, je me doute, il n'y a pas.
33:19 - Non, mais parfois, il a des baskets. - Ah oui, oui, d'accord. - Aujourd'hui, il avait des souliers.
33:22 - Ah, vous observez souvent ses pieds, d'accord. - Et surtout, vous faites la différence,
33:25 vous ne dites pas chaussures, en fait. C'est ça, ce que je... - Il a des souliers, baskets,
33:28 tongs, oui, Richelieu, Derby.
33:31 - Oui, je me doute. - Vous, vous avez rarement dit Richelieu.
33:34 - Ah oui, non, non, je n'ai pas dit tout ça. - Et encore moins Derby.
33:37 - On retourne sur 44, à tout de suite.

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