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  • 07/12/2023

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des conditions dans lesquelles font se dérouler les festivités de Hanouka en France et dans le monde, deux mois après le massacre terroriste qui a eu lieu en Israël.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 Jonathan Arfi, évidemment, c'est une fête particulière
00:03 dans un climat tendu aujourd'hui dans notre pays.
00:05 Est-ce qu'il y a beaucoup d'inquiétude ?
00:08 Est-ce que vous avez peur ?
00:10 Les lieux de culte seront protégés par les forces de l'ordre françaises ?
00:14 Hanoukka est traditionnellement un temps très festif,
00:16 un temps de fête familiale,
00:18 mais aussi un temps de fête tourné vers la société, vers la ville.
00:21 On met une hanoukkiya avec les bougies,
00:25 tournée vers la fenêtre, tournée vers l'extérieur,
00:28 pour partager cette lumière et cette fête.
00:30 Mais effectivement, cette année,
00:31 compte tenu de ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:33 mais compte tenu aussi de ce qui s'est passé en France
00:36 avec l'explosion du nombre d'actes antisémites,
00:38 eh bien, cette fête va être teintée de gravité, de solennité.
00:42 Le message qui, moi, m'importe de faire passer,
00:44 c'est que nous n'offrirons pas aux antisémites et aux terroristes
00:47 notre peur en cadeau, en trophée supplémentaire.
00:51 Donc, notre responsabilité collective,
00:53 quelle que soit la vigilance de chacun individuel,
00:55 notre responsabilité collective, c'est que ces fêtes aient lieu,
00:58 qu'elles aient lieu de manière aussi ambitieuse que possible
01:01 et dans la joie partagée avec l'ensemble de nos concitoyens.
01:04 Julien Dray, sur ces fêtes qui démarrent dans un climat particulier et lourd.
01:08 La fête de Rannouka, c'est une fête pour les enfants.
01:11 C'est eux qui sont au centre de la fête de Rannouka,
01:13 parce qu'on leur fait des cadeaux, c'est une forme de Noël juif.
01:16 Chaque soir, il y a un petit cadeau.
01:18 Et on fait cadeau aussi aux enfants du palier ou de la maison,
01:21 parce qu'on les associe, etc.
01:23 Et je pense que c'est ça, parce que c'est ça,
01:25 le sens de ces fêtes-là,
01:26 c'est des fêtes qui sont tournées vers l'extérieur,
01:29 et le message du peuple juif a toujours été un message
01:32 à l'égard de l'humanité.
01:34 Et je pense qu'en ce moment, quoi qu'on en dise,
01:37 et quoi que disent même certains à l'extrême-gauche,
01:39 le peuple juif, il se bat pour les Lumières.
01:42 Et il est en première ligne dans ce combat-là.
01:44 Et c'est pour ça que la solidarité, elle devrait être totale,
01:47 parce que c'est eux qui sont en première ligne en ce moment.
01:49 Parce que si le peuple juif et Israël perdent cette bataille-là,
01:53 ça sera une défaite mondiale
01:54 et un triomphe de l'islamisme radical.
01:56 Voilà, et je pense que c'est ça qu'il faut aussi dire.
01:58 Et un triomphe de l'obscurantisme, Franck Tapéron.
02:01 C'est pour ça que j'appelle souvent cette fête "Ranouel",
02:03 pour rappeler quand même que...
02:05 Contraction de Hanoukka et Noël.
02:06 - Exactement. - C'est bien.
02:07 Exactement, c'est aussi la vocation citoyenne.
02:11 La vocation citoyenne de ces fêtes-juifs.
02:13 N'oublions pas que tous les samedis matins,
02:15 dans toutes les synagogues de France,
02:17 on prie toujours pour l'État français,
02:18 pour montrer à quel point, vous savez, depuis 1991-1992,
02:22 les Juifs sont devenus des citoyens, ils font un modèle.
02:24 - Depuis Louis XVI. - Exactement.
02:26 Parce que c'est Louis XVI qui signe le décret.
02:27 Qui signe le décret, exactement.
02:29 Et donc, aujourd'hui, cette fête de Hanoukka,
02:31 c'est une lumière, bien entendu, universelle,
02:32 mais surtout qui s'allume au moment où,
02:35 malheureusement, chez certains en France,
02:37 elle s'est totalement éteinte.
02:39 Quand on voit encore ce qui se passe,
02:41 on l'a dit, à l'extrême-gauche, à la France insoumise,
02:43 parce que l'ANUPS, on ne sait pas si ça existe encore vraiment,
02:45 mais on se demande vraiment
02:48 si on va réussir à éclairer même...
02:50 Il faut garder l'espoir, même pour les autres,
02:51 même pour ceux qui ont décidé,
02:52 de garder vraiment le doigt sur le bouton
02:55 pour ne jamais que cette lumière s'éclaire.
02:57 On a encore beaucoup de fiches à disposer.
02:58 Qu'elle s'éteigne, on veut qu'elle s'éclaire.
03:00 - C'est un lapsus révélateur. - C'est un lapsus révélateur.
03:03 - Je compte que... - Une petite pause.
03:04 On se retrouve tous dans un instant
03:05 dans "Punchline", sur CNews et sur Europe 1.
03:07 On parlera de ce sondage très intéressant
03:09 que le CRIF a commandé, Yonathan Arfi,
03:11 et puis on entendra aussi les témoignages
03:13 de ceux qui sont quand même dans l'inquiétude ce soir.
03:14 À tout de suite dans "Punchline", CNews, Europe 1.
03:16 (Générique)
03:19 ---
03:21 (Générique)
03:24 - "Punchline", Laurence Ferrari sur Europe 1.
03:28 (Générique)
03:31 ---
03:33 - 18h17, on se retrouve en direct dans "Punchline",
03:35 sur CNews et sur Europe 1.
03:37 Tout de suite, on va partir, si vous le permettez, en Israël.
03:39 Rejoignent nos envoyés spéciaux d'origine,
03:40 Delfour et Olivier Gangloff.
03:41 Bonsoir à tous les deux.
03:43 En Israël aussi, cette fête de Hanoukka,
03:45 cette fête des Lumières, va se dérouler
03:47 dans une ambiance particulièrement lourde, Régine.
03:49 C'est bien cela.
03:50 - Absolument, Laurence, puisque ici,
03:54 nous sommes sur la place des otages,
03:57 où les familles d'otages, mais aussi leurs soutiens,
03:59 viennent tous les jours pour montrer leur colère
04:04 face au gouvernement qui ne libère pas,
04:07 enfin, pour eux, et ils estiment que les otages
04:10 ne sont pas libérés et qu'il faut intensifier encore
04:13 ces négociations pour que tout le monde puisse
04:15 revenir chez eux.
04:17 Alors, il y a sur cette place une table
04:20 qui est très connue par les Israéliens,
04:22 mais aussi dans le monde, une table où il y avait
04:25 plus de 200 couverts qui avaient été dressés,
04:27 des couverts qui rappelaient les gens
04:29 qui avaient été pris en otage.
04:31 Depuis plusieurs jours,
04:34 il y a 110 otages qui ont été relâchés,
04:35 mais il y en a toujours 138 qui restent
04:38 dans la bande de Gaza.
04:39 Alors, à côté de cette table,
04:40 il a été disposé 138 bougies
04:43 qui vont être allumées pour Hanoukka,
04:45 pour cette fête des Lumières,
04:47 donc 138 pour les 138 otages
04:51 qui restent dans la bande de Gaza.
04:53 Et là, il y a encore beaucoup de monde sur cette place.
04:56 Les familles des victimes sont parties
04:58 devant le quartier général de Tsahal,
05:00 qui se trouve à quelques mètres de cette place,
05:03 pour manifester encore leur mécontentement
05:05 et demander que le gouvernement fasse tout en sorte
05:08 pour libérer ces otages.
05:09 - Bonjour Régine Delfour, Olivier Gangloff sur place à Tel Aviv.

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