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  • 01/12/2023
Elliott Erwitt au musée Maillol à Paris

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Transcription
00:00 Visiter le travail d'Herwit, c'est passer en revue notre humanité, dans tous les sens du terme.
00:05 Les larmes de Jackie Kennedy, le chez à Cuba, une rencontre impromptue et tendue entre Nixon et Khrouchchev.
00:13 Eliot Herwit, pour notamment la célèbre agence Magnum, a parcouru le monde, de Kyoto au Kenya,
00:19 en passant par les pays de l'Est en pleine guerre froide.
00:22 L'humanité en marche, celle des grands hommes et celle des femmes.
00:27 Rencontre avec les têtes d'affiches du film "Les désaxés", avec Marilyn en pleine souffrance pendant le tournage.
00:35 Herwit, au courant du malheur et des doutes de l'actrice, ne nous donnera à voir que la beauté de cette femme et ce regard.
00:43 Et puis il y a les gens, les anonymes, et ces instants captés, tendres ou facétieux,
00:50 des instantanés parfois devenus des classiques de la photographie moderne.
00:54 Eliot Herwit s'amusait, mais pouvait aussi à l'occasion passer quelques messages d'une manière plutôt subtile.
01:01 Son esprit n'est pas celui d'un photographe militant, dans le sens où il ne va jamais proposer des sujets en martelant une manière de voir, une manière de penser.
01:17 C'est plus une suggestion par rapport à une photographie qui peut porter des sujets difficiles.
01:26 Et comme pour oublier les affres et tourments des hommes, Eliot Herwit a régulièrement photographié les chiens.
01:35 Herwit leur reconnaît deux qualités. Il ne refuse jamais de poser et ne demande jamais de tirage.
01:44 Eliot Herwit, à l'âge de 94 ans, ne quitte plus son cher New York.
01:51 Mais son atelier, lui, a fait le déplacement vers Paris. Appareils photos, planches contact et quelques petits trucs comme ces klaxons.
02:00 À quoi servent-ils ?
02:02 Les klaxons, c'est pour faire les gens rigoler un peu et pour faire faire attention. Et pour les chiens, quand on fait les klaxons, il met les oreilles en haut, les cheveux aussi.
02:14 Dans cet atelier, un visiteur inattendu, un autre grand nom de la photographie américaine et de l'agence Magnum, Richard Calvard.
02:24 Herwit lui a permis de décrocher son premier emploi de photographe dans un magazine américain et l'a influencé grandement.
02:33 Il sait regarder. Il voit ce qui se passe. Il comprend ce qui ferait une bonne photo intéressante.
02:41 Une bonne photo qui donnerait une impression, pas forcément la réalité. Il sait comment la transformer.
02:49 Il sait être sensible à tout ce qui est à droite et tout ce qui est à gauche et tout ce qui est en haut et tout ce qui est en bas.
02:55 Être ouvert à l'inconnu, l'imprévu.
03:00 L'une des photos préférées de Calvard dans cet expo est celle-ci.
03:05 Deux mariés en URSS semblent inquiets en regardant cet homme, visiblement célibataire et si heureux de l'être.
03:15 Une scène drôlessime qui n'a peut-être rien à voir avec la réalité.
03:20 Peu importe, Elliot Herwit n'est pas un journaliste.
03:23 Il ne se considérait pas non plus comme un artiste, mais comme un photographe amateur
03:28 qui, lorsqu'il passait à la couleur pour des commandes commerciales, ne perdait pas de vue son âme, son humour et son humanité.

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