Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • il y a 2 ans
Virginie Delmas, 10 ans, puis Hemma Greedharry, 10 ans elle aussi, disparue le 30 mai; Perrine Vigneron, 7 ans, le 3 juin ; et enfin Sabine Dumont, 9 ans moins 6 jours, le 27 juin. Toutes enlevées, violées sans doute et assassinées en plein jour, à quelques mètres de leur domicile. 36 ans après ces disparitions, Erik Dumont, le frère de Sabine se confie à Paris Match. Il espère qu'une piste inexploitée ou un témoignage tardif permettra enfin d'identifier le tueur.

Lire l'article : https://www.parismatch.com/actu/faits-divers/perrine-sabine-hemma-virginie-les-petites-martyres-oubliees-de-1987-232182

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Ma petite sœur Sabine a été violée et assassinée le 27 juin 1987.
00:04 Et à ce jour, plus de 30 ans plus tard, nous sommes toujours sans réponse sur l'auteur des faits.
00:09 Ma petite sœur Sabine, c'est une petite fille qui était plutôt sage, tranquille.
00:18 C'était la dernière de la fratrie.
00:19 Elle aimait également beaucoup la peinture et c'est à cette occasion qu'elle est partie
00:23 acheter un pot de peinture ce jour-là.
00:25 D'où l'inquiétude quand elle a disparu.
00:27 Alors ce 27 juin 1987, moi je travaillais en tant que saisonnier dans l'entreprise
00:34 où mon père travaillait.
00:35 Je suis donc revenu du travail avec mon beau-frère et ma sœur est venue me voir et me dit que
00:42 Sabine avait disparu.
00:43 Alors je suis tombé vraiment, je n'ai pas compris parce que disparu, je ne sais pas
00:47 ce que ça voulait dire.
00:48 En fait, elle m'a vite fait raconter l'histoire mais à ce moment-là, tout le monde cherchait.
00:52 Mais à chercher d'une manière complètement anarchique et complètement désorganisée.
00:56 Mon père et mon oncle sont allés au commissariat de Palaiso pour signaler la disparition de
01:00 ma sœur.
01:01 Tout s'est mis en marche, je dirais, le lendemain matin.
01:03 Ils sont retournés à la police et là ils ont été pris au sérieux.
01:06 Mais il faut quand même savoir une chose, c'est que rien ne s'est passé pendant
01:09 la nuit de samedi à dimanche.
01:10 Aujourd'hui, ce ne serait pas possible ça.
01:11 La police avec les chiens, les sineaux, ils sont venus le matin.
01:14 Donc c'est à partir de là qu'on a pu savoir qu'elle avait disparu à cet endroit-là
01:18 où les chiens ont marqué.
01:19 On va apprendre que la police l'a retrouvée.
01:23 Moi, je l'ai appris par mes deux oncles.
01:25 C'est eux qui se sont chargés de le dire, la famille.
01:28 C'est une déflagration totale.
01:30 Vivons le cauchemar.
01:31 On n'y croit pas.
01:34 Après, il y a la fatigue, il y a plein de choses.
01:39 Il y a du monde à la maison, beaucoup de monde.
01:42 Et puis après, comme toute effervescence, comme ça, les choses après, finalement,
01:47 s'éteignent.
01:48 Et puis il faut penser aux funérailles.
01:50 Parce qu'il faut y penser à ça.
01:52 Elle est décédée le 27 et son anniversaire, c'est le 3 juillet.
01:58 Donc ça correspond au temps où on peut faire les funérailles.
02:05 Donc il était hors de question de pouvoir l'enterrer le 3 juillet.
02:08 Donc c'était fait un peu plus tard.
02:09 Mais c'était un deuxième choc.
02:11 Elle a juste 9 ans.
02:13 C'est tout.
02:14 Du coup, l'enquête de police s'enclenche.
02:17 Du commissaire de Palaiso, c'est passé très vite au CRPJ de Versailles.
02:20 À partir de là, c'est des gens qui sont, on va dire, très compétents sur ce genre
02:24 de dossier.
02:25 Beaucoup d'auditions.
02:26 Mais néanmoins, moi, je ne suis pas à tout ça.
02:31 C'est plutôt mes parents à l'époque.
02:32 Et encore, j'ai envie de dire mes parents.
02:34 C'était très compliqué pour eux.
02:35 Et ça se comprend.
02:36 Depuis tant d'années, je les ai suivis, mais au travers de mes parents, au travers
02:40 des actions de l'avocat à l'époque, qui était Maître Nathalie, qui a fait les choses
02:47 comme il a pu, avec les éléments qu'il avait, surtout pour ne pas laisser le dossier
02:52 s'enterrer.
02:53 Et puis, je ne parle même pas de prescription, je parle juste d'avoir des actes qui permettent
02:59 de faire vivre le dossier.
03:00 Il y a eu quand même, une particularité française peut-être, mais beaucoup de juges
03:04 d'instruction qui se sont succédés.
03:07 Je pense qu'il y a eu moins de 10 ou 15 juges d'instruction, avec plus ou moins
03:13 l'envie, ou plus ou moins la possibilité en tout cas, de pouvoir faire cette enquête.
03:17 On sait bien, les juges d'instruction sont débordés.
03:19 Quand elle a disparu, on n'a pas imaginé s'inscrire dans la durée.
03:23 Mais finalement, on a dû vivre avec et bien imaginer que les années avançaient, que
03:31 finalement, ce n'était pas très simple tout ça.
03:33 Malgré les efforts qui étaient produits par la justice, même si certains juges d'instruction
03:40 n'ont peut-être pas mis la priorité sur ce dossier-là, on voyait bien quand même
03:43 que le dossier ne s'enterrait pas et que les choses avançaient, mais de manière très
03:46 timide.
03:47 Maintenant, il faut continuer à vivre.
03:48 On était tous jeunes, on a une vie à faire.
03:51 Ça marque.
03:53 Votre vie n'est pas la même.
03:56 Ça transforme votre vie.
03:58 Voilà, ça va passer.
04:03 Le pôle colcaise nous a reçus il y a à peu près un an ou un an et demi, soit plus de
04:08 34 ans après la disparition de ma sœur.
04:11 Il y a quand même encore quelques pv d'audition pour rafraîchir un peu aussi la mémoire
04:15 aux enquêteurs.
04:16 C'est très important.
04:17 C'est un dossier qui est quand même extrêmement complexe.
04:18 Aujourd'hui, je ne sais pas quel hauteur il fait, mais je pense qu'il fait à peu
04:20 près 1 mètre ou 1,20 mètre.
04:21 Le propos principal lors de notre entrevue avec madame Kyris, c'est qu'elle nous a
04:25 rassurés de ne pas laisser tomber.
04:27 Voilà, qu'elle mettra les moyens qu'il faut pour nous aider dans la recherche.
04:34 L'espoir que nous avons, nous aujourd'hui, nous la famille, c'est qu'effectivement,
04:36 on retrouve l'auteur et qu'on ait des réponses à nos questions, ça ne la ramènera pas.
04:40 Si ça se trouve, cette personne est bel et bien vivante ou si ça se trouve, cette personne
04:44 est décédée.
04:45 On peut très bien se dire qu'on partira de cette terre sans pour autant avoir la réponse.
04:49 Moi par contre, je suis sûr d'une chose, c'est qu'on sera un jour, c'est sûr.
04:54 Je suis convaincu, moi, que quelqu'un sait quelque chose.
04:58 Un frère, une sœur, une mère, une cousine, je ne sais pas.
05:01 Et moi, je lui demande que cette personne parle.
05:05 Je pense qu'il est temps de parler, que nous, on puisse être un peu en paix, surtout mes
05:10 parents.
05:11 [Musique]
05:15 [Musique]

Recommandations

2:01
MonProgrammeTV
il y a 10 ans