- 09/11/2023
Avec Jérémie Patrier-Leitus, député Horizons du Calvados, Secrétaire du groupe d’amitié France - Israël et Benjamin Lucas, député écologiste des Yvelines, membre de Génération.s et de la NUPES
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00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:06 Vérissure présente...
00:08 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 - Il est 9h35, allez, avec nous deux députés.
00:16 Vous savez que nous sommes jeudi, le jeudi c'est un jeudi politique,
00:19 et de 9h à 10h, nous parlons politique.
00:22 Jérémy Patriey-Lettuce, bonjour. - Bonjour.
00:25 - Vous êtes député au Rizon du Calvados, secrétaire du groupe d'amitié France-Israël.
00:28 Et avec nous, Benjamin Lucas, qui est député écologiste des Yvelines,
00:32 membre de Génération et de la NUPES. Bonjour. - Bonjour à vous.
00:35 - Toujours de la NUPES, toujours mort. - Toujours de la NUPES, je suis très déchiré.
00:38 - Même non, la NUPES c'est mort.
00:39 C'est pas moi qui le dit, c'est Fabien Roussel, mais bon.
00:41 - Je pense qu'il a tort. - Il a tort. Bon, d'accord.
00:43 Alors, on va pas dialoguer sur la NUPES.
00:46 - Il y a plus d'importance pour les Français en ce moment. - Cette fameuse marche contre l'antisémitisme.
00:50 C'est une marche contre l'antisémitisme initiée
00:53 par la présidente de l'Assemblée Nationale et le président du Sénat.
00:57 Vous, je me tourne vers vous, Benjamin Lucas, est-ce que vous irez marcher ?
01:00 - Moi, il s'avère que dimanche, je serai au mémorial de la Shoah à Berlin,
01:04 dans le cadre d'un déplacement prévu depuis longtemps.
01:06 - Oui, ça va se dire. - Voilà.
01:08 Moi, je vais vous dire, Jean-Jacques Bourdin, la première manifestation que j'ai faite contre l'antisémitisme,
01:12 j'avais 12 ans, c'était entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2002.
01:15 - Oui. - Et nous avons été dans ce pays des millions à nous mobiliser,
01:17 parce que nous refusions, et de tout bord politique,
01:20 à nous mobiliser, à dire que nous voterions.
01:22 Enfin, moi, je n'avais pas l'âge de voter, évidemment,
01:24 je parle de mes parents, de leurs amis, etc. pour le président Chirac,
01:26 alors que la gauche avait combattu sa politique assez sévèrement,
01:30 parce que nous refusions qu'un antisémite soit présent en deuxième tour de l'élection présidentielle,
01:36 et que l'antisémitisme, le racisme, la haine, soient banalisés dans le débat public.
01:39 Donc, je suis extrêmement troublé de voir que Mme Braune-Pivet et M. Larcher disent
01:45 "on ne défilera pas bras-dessus-bras-dessous", mais enfin, ils sont les bienvenus dans la manifestation.
01:48 - Je ne sais pas. - Ils sont, c'est-à-dire le R.A.
01:51 - Ce n'est pas exactement ce qu'ils ont dit.
01:53 - Ce n'est pas exactement ce qu'ils ont dit.
01:55 - Moi, je vais vous dire, à cette étape,
01:57 - Ils n'ont pas dit "ils sont les bienvenus".
01:59 - À cette étape, je crois qu'on a besoin aussi de faire de parole, ils ont... comment ?
02:01 - Ils n'ont pas dit "ils sont les bienvenus". - Non.
02:03 - Mais ils n'ont pas dit qu'ils étaient interdits de citer dans cette mobilisation,
02:07 et je pense qu'ils auraient dû le faire, comme nous avons su le faire sur la marche Charlie.
02:10 Pardon, mais il y a eu un consensus pour dire que Marine Le Pen ne pouvait pas défiler
02:15 au moment de Charlie Hebdo, parce que l'extrême droite est incompatible
02:18 avec les valeurs de la République et de la démocratie.
02:20 Je crois que cette digue doit revenir.
02:22 Je vous dis juste d'un mot, nous sommes jeudi, la mobilisation est dimanche.
02:26 Moi, je suis en train de doute, en train de colère.
02:30 J'ai envie à la fois de manifester avec sincérité et de façon totale mon refus de l'antisémitisme,
02:36 je vous l'ai dit, c'est constitutif de mon engagement, et d'ailleurs de l'histoire en réalité,
02:40 qui est celle de la gauche et des écologistes,
02:42 depuis l'affaire Dreyfus, que d'être du côté de la lutte contre l'antisémitisme,
02:46 c'est une évidence, il n'y a même pas besoin de le justifier, de l'expliquer,
02:49 c'est comme ça, on est de gauche, on est contre l'antisémitisme,
02:51 on est républicain, on est démocrate, on est contre l'antisémitisme.
02:53 - Peut-être que à gauche... - On y reviendra si vous voulez.
02:56 J'ai envie de le faire, je n'ai pas envie de le défiler dans un même cortège,
03:02 même avec un cordon ici ou là, même avec 20 mètres, de Madame Le Pen,
03:05 qui représente l'histoire de l'antisémitisme dans notre pays.
03:08 Et donc moi, je dis juste simplement d'un mot, qu'aujourd'hui je demande
03:11 à Monsieur Larcher et à Madame Braune-Pivet, d'ici dimanche,
03:14 de dire que Madame Le Pen n'est pas la bienvenue,
03:16 que Éric Zemmour n'est pas le bienvenu, que le Rassemblement National
03:19 est reconquête par leur histoire, parce que leur actualité
03:22 ne sont pas les bienvenus dans cette mobilisation.
03:24 - Écoutez, j'ai la phrase de Jean-Luc Mélenchon.
03:26 Jean-Luc Mélenchon disait en 2019 "Je n'ai jamais confondu la cause
03:29 d'une manifestation avec les gens qui y participent,
03:32 et ils se rendaient alors à cette marche contre l'islamophobie.
03:35 Je n'ai jamais entendu la gauche aller à cette manifestation en 2019
03:38 contre l'islamophobie, en demandant que les islamistes n'y aillent pas.
03:41 Ils sont allés participer à une marche pour soutenir les musulmans de France
03:44 attaqués, et aujourd'hui ils posent des conditions.
03:47 Mais c'est scandaleux et c'est intolérable.
03:50 - Vous avez refusé de venir à cette marche en 2019.
03:55 Donc l'argument que vous utilisiez en 2019 est l'argument que vous rejetez aujourd'hui.
03:59 - Je n'étais pas responsable politique.
04:00 - Vous avez manifesté ou pas en 2019 ?
04:01 - Je n'étais pas en France, j'étais à New York, je n'ai pas manifesté.
04:03 - Vos amis politiques, Edouard Philippe n'a pas manifesté en 2019
04:06 contre l'islamophobie.
04:07 - Parce qu'il y avait des islamistes dans cette...
04:09 - Parce qu'il y avait des islamistes.
04:11 - Il y a des intégristes d'extrême droite dans cette manifestation.
04:14 Utilisons les mêmes arguments alors.
04:16 - Je termine.
04:17 La vérité c'est que Jean-Luc Mélenchon est allé manifester avec les députés LFI
04:20 dans des manifestations pro-palestiniennes où il y avait des islamistes,
04:24 où il y avait des gens qui ont créé "Mort aux Juifs",
04:26 où à la fin de manifestation on a proféré l'apologie du terrorisme.
04:30 Il n'a posé aucune condition, je ne vous ai pas entendu poser des conditions
04:34 aux participations, à ces rassemblements en soutien au peuple palestinien.
04:38 Aujourd'hui, alors que les français de confession juive
04:41 subissent des violences antisémites,
04:43 les heures les plus sombres de notre histoire,
04:45 un quartier où j'ai grandi, une rue où ma famille habite,
04:47 voit des étoiles de David sur les murs,
04:50 dans le 14ème arrondissement de Paris,
04:52 le pays dans lequel je vis,
04:53 on entend des "Mort aux Juifs" dans le métro.
04:55 Et aujourd'hui, avec des circonvolutions oratoires,
04:57 on vient de poser des conditions.
04:59 Mais écoutez, en 1934, l'extrême droite manifestait
05:03 dans des manifestations antisémites.
05:05 Moi aussi, j'avais 13 ans, et j'ai manifesté contre Jean-Marie Le Pen.
05:09 Aujourd'hui, je ne manifesterai pas aux côtés de Marine Le Pen,
05:13 je ne manifesterai pas à ses côtés,
05:14 je manifesterai aux côtés de ma famille, de mes amis,
05:16 des responsables politiques de ce pays.
05:18 Mais, vous savez, tout le monde fait de la politique avec sa manifestation,
05:21 et comme l'a dit, je crois, justement, Gabriel Attal,
05:23 Marine Le Pen en fait, Jean-Luc Mélenchon en fait aussi
05:26 en n'allant pas à cette manifestation.
05:28 - Vous êtes d'accord ?
05:29 - Avec quoi ?
05:30 - Benjamin Le Cam, vous me venez de dire beaucoup de choses.
05:32 - J'ai beaucoup de choses que dire.
05:33 - Jérémy Patry, allez-y.
05:35 - Je ne comprends pas ce que ça vous coûte de dire
05:38 "nous refusons la présence de Marine Le Pen dans cette mobilisation".
05:41 Au regard de ce qui est Jean-Marie Le Pen,
05:44 condamné plusieurs fois pour antisémitisme,
05:46 chaque année où il a été condamné pour antisémitisme,
05:48 Marine Le Pen a renouvelé son adhésion au Front National,
05:51 puis au Rassemblement National.
05:52 Elle a nommé Jean-Marie Le Pen président d'honneur du Front National
05:55 quand elle en a été élue la présidente.
05:56 - Mais elle a exclu du parti !
05:58 - Il y a, il y a, il y a, il y a,
06:00 - Et elle a pris ses distances avec son père !
06:02 - Non, il y a actuellement, attendez.
06:03 - Elle dit ça elle-même, ça m'a coûté, ça m'a coûté beaucoup,
06:07 mais je ne partageais pas ce qu'elle dit.
06:10 - Mais elle a exclu Adriaen Autrechose que Front National,
06:12 on est bon, on est d'accord.
06:13 Il y a actuellement, parmi les députés du Rassemblement National,
06:16 un ancien libraire, si on peut dire ça comme ça,
06:18 propriétaire d'une librairie négationniste.
06:20 Vous savez, il y a deux jours, pas il y a dix ans,
06:22 il y a deux jours, Jordan Bardella qui dit
06:24 "Jean-Marie Le Pen n'est pas et n'était pas antisémite",
06:28 qui revient à une forme de complicité à l'égard de l'antisémitisme de Jean-Marie Le Pen.
06:31 Tout ça, on ne peut pas le passer sous silence.
06:33 Nous devons, moi je vous le dis, j'ai appelé, juste un mot,
06:36 moi, en 2017 et en 2022, sans l'ombre d'une hésitation,
06:39 au soir du premier tour, j'ai appelé à voter Emmanuel Macron,
06:43 non pas par soutien à son projet politique,
06:45 mais uniquement pour faire barrage à l'extrême droite.
06:47 Je crois qu'il y a quelque chose qui dépasse le clivage partisan,
06:50 c'est notre amour commun de la République.
06:52 Moi, monsieur, entre n'importe qui et Marine Le Pen,
06:54 je choisirais toujours n'importe qui, quel qu'il soit,
06:57 parce que mon engagement, vous l'avez entendu depuis 2002,
07:00 quel qu'il soit, face à l'extrême droite,
07:02 face à l'extrême droite,
07:04 mais attendez, ce n'est pas Daniel Obono que vous avez en face de vous ?
07:06 - Vous dites n'importe qui, c'est grave, ça veut dire que...
07:08 - Répondez, est-ce que c'est Daniel Obono qui dit que le Ramas est une nation résistante ?
07:12 Ercelia Soudé qui accueille Ahmed Tamimi,
07:15 qui a dit, je cite, "nous vous égorgerons", en parlant des Juifs,
07:18 et vous direz que ce qu'Hitler a fait était une plaisanterie ?
07:21 - J'essaie de ne pas avoir un ton polémique avec vous,
07:23 vous me donnez des citations qui ne sont pas noires.
07:25 - Vous siégez à côté d'eux.
07:27 - Il y avait une question de M. Bourdin,
07:29 qui était "est-ce que vous le referiez ?"
07:30 Je dis qu'entre n'importe qui et l'extrême droite,
07:32 je choisirais toujours n'importe qui,
07:34 ce qui m'a amené à voter deux fois pour Emmanuel Macron,
07:36 alors que tout dans son projet politique me révulse.
07:38 Mais je crois que la République est plus précieuse que tout le reste,
07:41 et moi je mets toujours la République au-dessus de nos querelles partisanes,
07:44 quand bien même je suis très partisan.
07:46 - Pourquoi ne pas aller marcher ?
07:48 - Pour ce qui est des déclarations,
07:50 moi, monsieur, j'ai qualifié le Ramas d'organisation terroriste,
07:52 sans aucune forme d'ambiguïté.
07:54 - Je me préoccupe.
07:56 - Vous nous reprochez de ne pas dire clairement
07:58 que le RN n'a pas sa place.
08:00 On vous explique que c'est une manifestation citoyenne,
08:02 où on va exprimer notre soutien aux Français de confession juive,
08:05 et dire et rappeler que l'antisémitisme est un poison dans notre République.
08:08 Et vous nous dites "vous cautionnez le RN".
08:10 Je vous réponds, et admettez quand même cette opposition.
08:13 Vous siégez, vous, vous ne marchez pas.
08:15 Vous siégez à côté de députés
08:17 qui soutiennent des imams antisémites.
08:20 Je vous rappelle qu'un collègue de LFI,
08:22 il a confusqué qu'on expulse un imam
08:24 qui en France avait tenu des propos antisémites.
08:26 Vous siégez.
08:28 Vous siégez.
08:30 Vous ne marchez pas avec ces gens-là.
08:32 Vous siégez à côté de Daniel Obono,
08:34 qui, je me répète,
08:36 excusez-moi de me répéter, a dit clairement
08:38 que le Ramas était une organisation de rédicteurs.
08:40 - Elle s'en est exprimée en communiquant qu'il y a celui
08:42 disant qu'elle ne les considérait pas comme des...
08:44 - Il ne vous aura pas échappé.
08:46 - Il ne vous aura pas échappé.
08:48 - Je termine d'un mot, monsieur.
08:50 - Je ne suis pas un avocat.
08:52 - Il ne vous aura pas échappé que mon groupe,
08:54 les écologistes,
08:56 a pris des positions et a dit un certain
08:58 nombre de choses depuis le 7 octobre,
09:00 qui ne sont pas les mêmes que celles qui ont été
09:02 dites par un certain nombre de mes collègues
09:04 de la France insoumise. Et moi, je refuse.
09:06 - Vous siégez avec eux.
09:08 - Monsieur, nous avons...
09:10 - Avec des gens qui sont sortis du champ républicain.
09:12 - Non, monsieur.
09:14 - Vous marchez pas à côté d'eux.
09:16 - J'ai des désaccords avec la France insoumise.
09:18 La France insoumise est dans le champ républicain.
09:20 Toute son histoire en témoigne. Tous les combats qu'il porte en témoignent.
09:22 - On est d'accord.
09:24 - La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon,
09:26 j'ai des désaccords avec Jean-Luc Mélenchon.
09:28 Je n'apprécie pas un certain nombre de ses prises de position.
09:30 - Est-ce qu'il y a une ambiguïté chez lui ?
09:32 - Il n'y a aucune forme d'ambiguïté.
09:34 - Il n'y a pas d'ambiguïté.
09:36 - Alors s'il n'y a pas d'ambiguïté,
09:38 comment expliquez-vous ce tweet de mardi ?
09:40 Comment l'expliquez-vous ?
09:42 Dimanche, manif de l'arc républicain du RN
09:44 à la Macronie de Brone-Pivet.
09:46 Macronie de Brone-Pivet.
09:48 - Bien sûr, c'est une rhétorique antisémite.
09:50 - Est-ce qu'il n'y a pas une ambiguïté ?
09:52 Il ne parle même pas de Gérard Larcher.
09:54 - La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
09:56 - Oui, d'accord.
09:58 Les amis du soutien inconditionnel au massacre
10:00 ont leur rendez-vous.
10:02 - Il fait, si j'ai bien compris, référence
10:04 au fait que dans le texte d'appel d'Anne Figaro...
10:06 - Si j'ai bien compris, il confond la lutte contre l'antisémitisme
10:08 et l'action du gouvernement de Benjamin Netanyahou.
10:10 - Eh bien, c'est ça.
10:12 - Le fait de Benjamin Netanyahou.
10:14 - Eh bien, ça, je ne suis pas d'accord avec cela.
10:16 Je ne dis pas la même chose.
10:18 Moi, je suis pour distinguer les deux sujets.
10:20 - Nous n'en pouvons pas parler que du RN.
10:22 - Non mais, c'est pas ce que je dis.
10:24 Monsieur, mettons un peu de nuance dans ce débat.
10:26 Je ne vous ai jamais dit, et d'ailleurs je vous ai même dit,
10:28 face à l'extrême droite, je sais toujours prendre mes responsabilités.
10:30 Donc je ne vous ai pas dit que vous étiez similaire au RN.
10:32 Même quand M. Darmanin reprend les thèmes et les termes
10:34 de l'extrême droite en matière d'immigration,
10:36 je ne dis pas Darmanin = Le Pen.
10:38 On va dire Darmanin = Le Pen en ce moment.
10:40 Eh bien, moi, je sais garder ma boussole et mes valeurs de ce point de vue-là.
10:42 - Très bien.
10:44 - Là, je crois qu'il faut aussi retrouver de la nuance, de l'apaisement.
10:46 Moi, j'essaie de contribuer modestement,
10:48 à la place qui est la mienne,
10:50 à remettre un peu d'apaisement dans le débat public.
10:52 Et donc, à ne pas lancer d'anathème sur les uns ou sur les autres.
10:54 Simplement, je dis justement...
10:56 Mais attendez, le président de la... Je lisais ce matin dans la presse,
10:58 donc pas dans un journal de la NUPES, dans la presse,
11:00 que le président de la République lui-même s'interroge
11:02 sur la pertinence de sa venue à cette marche.
11:04 Lui aussi, il voit un sujet.
11:06 Donc, on a le droit de se poser des questions.
11:08 - Non, mais à ton avis, qu'il n'en parle pas.
11:10 - Peut-être qu'il ne parle pas de sa venue pour des raisons de sécurité.
11:12 - Je vais répondre juste d'un mot.
11:14 On peut juste se poser, bien entendu, des questions.
11:16 Mais ces questions, elles ont trouvé des réponses en 2019,
11:18 où, je le répète, la France Insoumise,
11:20 Mélenchon, un certain nombre de responsables politiques de votre camp,
11:22 n'ont pas trouvé à redire,
11:24 à participer à des manifestations où il y avait des islamistes.
11:26 Je vais vous dire, et ce que je vais dire est grave, mais je le pense sincèrement,
11:28 que chez LFI,
11:30 c'est la vérité, ils préfèrent marcher à des manifestations
11:32 où on a entendu des cris d'Allah Akbar,
11:34 que de participer à des marches au son de la Marseillaise française.
11:36 Et ça, c'est un sujet.
11:38 - Non, mais monsieur, ce que vous dites, pardon, est scandaleux.
11:40 Ce que vous dites est scandaleux.
11:42 Je ne suis pas ici l'avocat de Jean-Luc Mélenchon,
11:44 je n'ai jamais voté pour lui, pour ma part, à un premier tour d'élection présidentielle.
11:46 Donc, on ne peut pas me suspecter d'être un mélenchoniste
11:48 du premier cercle.
11:50 - Vous aviez un candidat. - Oui, j'avais un candidat.
11:52 J'en soutenais l'autre, je soutenais Benoît Hamon et j'ai soutenu Yannick Jadot.
11:54 Jean-Luc Mélenchon est le premier responsable politique de gauche,
11:56 après François Mitterrand,
11:58 qui a fait chanter la Marseillaise à la fin de ses meetings.
12:00 Donc, détendons-nous un peu là-dessus, également,
12:02 s'il vous plaît. Je vous dis simplement que les arguments que vous utilisez
12:04 sur 2019, moi je ne vous ai pas vus manifester
12:06 contre l'islamophobie en 2019.
12:08 Je n'ai pas vu et je n'ai pas entendu Edouard Philippe, Emmanuel Macron,
12:10 les macronistes et la droite,
12:12 se mobiliser contre l'islamophobie en 2019.
12:14 Je crois qu'il ne faut pas avoir l'indignation à géométrie sélective.
12:16 Moi je suis totalement révulsé par l'antisémitisme.
12:18 - Parce qu'il y avait des islamistes, excusez-nous,
12:20 nous ne souhaitons pas manifester avec des islamistes.
12:22 - Eh bien, vous allez manifester avec des antisémites, vous allez manifester
12:24 avec des antisémites dimanche et ça ne vous pose aucun problème.
12:26 - Moi je ne sais pas, ben j'en ai un.
12:28 - Moi je m'interroge, parce que la politique c'est aussi
12:30 savoir parfois s'interroger avant la culture du doute.
12:32 - J'ai justement juste une question, puis on va passer à autre chose.
12:34 De qui les juifs
12:36 ont peur aujourd'hui, les juifs de France ?
12:38 Est-ce qu'ils ont peur de l'extrême droite
12:40 ou est-ce qu'ils ont peur des islamistes ?
12:42 - De Mélenchon ils ont peur.
12:44 - J'allais dire des deux, enfin pardon, mais aujourd'hui
12:46 il y a, moi je vais dire,
12:48 il n'y a pas un bon et un mauvais antisémitisme,
12:50 il y a de l'antisémitisme, il faut le combattre
12:52 partout, tout le temps, d'où qu'il vienne.
12:54 Et d'ailleurs, moi je vous le dis, l'antisémitisme
12:56 n'a aucune excuse, n'a aucune excuse.
12:58 Ni géopolitique,
13:00 ni, voilà, il n'y aurait pas un bon
13:02 et un mauvais antisémitisme, et pardon, mais
13:04 Marine Le Pen ne peut pas être dédouanée de son antisémitisme
13:06 sous prétexte qu'il y a d'autres antisémites dans la société française.
13:08 - Bien, 9h48, une pause.
13:10 - Vérissure,
13:12 le numéro 1 des alarmes en France.
13:14 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre
13:16 demande de vie gratuite. Vérissure présente
13:18 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
13:22 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
13:24 - Jérémy Patrillet-Lettus, député
13:26 horizon du Calvados, secrétaire
13:28 du groupe d'amitié France-Israël,
13:30 Benjamin Lucas, député écologiste des Yvelines,
13:32 membre de Génération et de la NUPES, sont avec nous.
13:34 Nous parlons de
13:36 ce qui a été voté au Sénat,
13:38 jusqu'à maintenant, la loi
13:40 immigration, alors beaucoup de choses,
13:42 l'article 3, supprimé
13:44 par le Sénat,
13:46 l'article 4 supprimé, et
13:48 en revanche, un nouvel article
13:50 est en écriture, cet article
13:52 permet à un travailleur étranger
13:54 qui est
13:56 actuellement employé,
13:58 de pouvoir demander une régularisation
14:00 auprès de la préfecture,
14:02 auprès du préfet.
14:04 Vous en pensez quoi, Benjamin Lucas ?
14:06 - Moi je vais vous dire, je regarde
14:08 ces débats au Sénat avec intérêt, puisque je suis
14:10 chef de file de mon groupe, le groupe écologiste
14:12 à l'Assemblée, sur le texte immigration, donc il va nous arriver
14:14 bientôt. - Donc ça tombe bien.
14:16 - Vous avez bien fait de m'inviter.
14:18 Là c'est open bar en ce moment au Sénat,
14:20 c'est-à-dire que le programme de Marine Le Pen
14:22 et d'Éric Zemmour rentre par pan entier
14:24 dans la loi, avec
14:26 la volonté
14:28 des LR,
14:30 je ne peux pas dire des Républicains, au regard de ce qu'ils sont en train de faire.
14:32 Et pire, avec parfois la complicité
14:34 du gouvernement, sur l'aide médicale
14:36 d'État qui a été supprimée. L'aide médicale d'État c'est quand même
14:38 le minimum pour survivre.
14:40 - Remplacée par l'aide médicale de l'urgence.
14:42 - Mais pour la suppression de l'aide médicale d'État,
14:44 le gouvernement, ça a été passé sous silence
14:46 un peu, a donné ce qu'on appelle un avis de
14:48 sagesse, c'est-à-dire il a laissé faire, il n'a pas appelé à voter
14:50 contre cet article, cette proposition
14:52 de LR. Donc le gouvernement,
14:54 dans le cadre d'un marchandage mortifère
14:56 avec les droites, et un peu
14:58 avec l'extrême droite, est en train de sacrifier
15:00 tous nos principes et nos valeurs humanistes. Et donc moi j'appelle
15:02 d'un mot, moi j'appelle ce
15:04 matin, comme je l'ai fait hier et avant-hier,
15:06 à ce que le gouvernement suspende
15:08 l'examen de ce texte, puisqu'on voit bien qu'il n'a
15:10 pas de majorité, qu'il n'a pas été capable de construire
15:12 un compromis et un texte équilibré, et donc
15:14 à la fin ça va se jouer au marchandage, avec
15:16 les LR, pour aller encore plus loin dans la brutalité
15:18 à l'égard des exilés, alors que nous avons besoin d'une
15:20 grande politique de l'inclusion, alors qu'il y a aujourd'hui des gens
15:22 qui meurent à nos frontières, alors qu'il y a aujourd'hui
15:24 des travailleuses et des travailleurs
15:26 qui n'ont pas droit à une
15:28 régularisation, et que cette loi, elle ne changera
15:30 en réalité pas grand-chose, même
15:32 dans son article 3 initial. Donc il faut que
15:34 le gouvernement suspende, et qu'on arrête
15:36 là, cette folie, cette surenchère
15:38 permanente avec LR.
15:40 - C'est un désaccord entre nous, moi je pense
15:42 qu'il faut rappeler à nos auditeurs l'objet de cette loi.
15:44 Ça fait des années qu'on parle
15:46 d'immigration illégale, ça fait des années qu'on attend un
15:48 texte qui permette de limiter et d'encadrer cette
15:50 immigration illégale. Je rappelle quand même
15:52 qu'il y a plus de 115% de passages
15:54 en Méditerranée depuis un an, et que
15:56 les Français nous demandent, quasiment
15:58 à l'unanimité, d'encadrer et de réguler
16:00 cette immigration illégale. - C'est vrai que le projet de
16:02 loi immigration est très soutenu, hein, Benjamin
16:04 Lulier, à tous les sondages. - Et donc c'est un fait que je vous prouve.
16:06 - Je sais que j'ai le vent de face, je sais que je ne suis pas majoritaire,
16:08 mais quand on fait de la politique, c'est pour
16:10 convaincre, et je tente de
16:12 convaincre. Je pense, moi,
16:14 la réalité c'est que 7 migrations sur 10 dans le monde
16:16 se font entre pays du Sud, donc c'est pas vrai qu'on
16:18 accueille toute la misère du monde. Le seul effet de votre loi,
16:20 comme des... Pardon, c'est la 30ème en 40 ans,
16:22 de loi qu'on fait, donc aucune n'a fonctionné.
16:24 Le seul effet de cette loi, c'est d'augmenter
16:26 le tarif des passeurs, parce qu'en fait, plus c'est
16:28 dur de passer en France et en Europe, plus les passeurs
16:30 augmentent leur tarif, c'est une réalité, et plus ça fait
16:32 de mort en Méditerranée. - Je réponds, je réponds.
16:34 - Allez-y, allez-y. Vous niez une réalité
16:36 qui est un fait, qui est qu'aujourd'hui, il y a 4000 délinquants
16:38 étrangers qu'on ne peut pas expulser en fonction des règles de notre
16:40 pays. Et donc, ce texte vise à
16:42 permettre d'avoir les outils législatifs
16:44 pour pouvoir lutter contre cette délinquance
16:46 étrangère, qui est quand même le premier objet
16:48 de ce texte. Raccource les délais,
16:50 simplifie les procédures, est-ce qu'on peut accéder dans notre
16:52 pays ? On n'expulse pas des gens qui ont commis
16:54 des délits et qui peuvent rester. Donc, c'est déjà un texte
16:56 qui permet de lutter contre l'immigration
16:58 clandestine, contre la délinquance
17:00 des immigrés clandestins.
17:02 Vous dire que, sur
17:04 effectivement l'article 3, l'article 4, moi,
17:06 je n'étais pas favorable, comme une majorité de mon groupe,
17:08 à un droit opposable qui permettait
17:10 de régulariser les travailleurs
17:12 clandestins. Nous étions plutôt
17:14 favorables à ce que le Sénat a aujourd'hui proposé,
17:16 qui est finalement la circulaire prise par Manuel
17:18 Valls il y a quelques années, qui est un droit
17:20 non opposable, où le travailleur pourra
17:22 solliciter une régularisation
17:24 libre aux préfets de la
17:26 donner ou ne donner. - On n'est pas avant avec la
17:28 circulaire Valls, c'était l'employeur
17:30 qui demandait aux préfets. Maintenant, c'est
17:32 le travailleur qui demandera. - Et maintenant, le travailleur,
17:34 mais ce qui est important de dire à nos auditeurs, c'est qu'on
17:36 ne peut pas encourager l'immigration illégale en disant
17:38 qu'il y a un droit opposable. Vous venez de notre pays
17:40 en, j'allais dire, ne respectant
17:42 pas les règles, vous voyez de manière automatique
17:44 donner une régularisation. Ce n'est pas possible,
17:46 et donc moi, je me réjouis qu'il y ait
17:48 un droit qui ne soit non opposable et qu'au cas par
17:50 cas, si
17:52 un travailleur clandestin est
17:54 intégré dans la société, travaille
17:56 dans un secteur important de notre société,
17:58 on puisse, le cas échéant... - Qu'au cas par cas, il puisse être
18:00 naturalisé, pas naturalisé, régularisé.
18:02 - Régularisé. - Ce qui n'est pas tout à fait pareil.
18:04 - Oui, ce qui n'est pas tout à fait pareil. - Sur la M.E.,
18:06 avec un petit peu de séjour d'un an, ce qui est quand même...
18:08 - Juste sur la M.E., je réponds en deux mots,
18:10 il faut le dire clairement aux Français, ça serait irresponsable
18:12 de supprimer l'accès
18:14 aux soins gratuits des personnes en situation
18:16 irrégulière dans notre pays. Mais,
18:18 on ne peut pas accepter non plus qu'un
18:20 travailleur en situation irrégulière, qu'un clandestin
18:22 en situation irrégulière, soit mieux soigné
18:24 qu'un Français. Et donc, nous
18:26 nous assumons de dire... - C'est pas le cas.
18:28 - Il y a un rapport qui est en cours, conduit par
18:30 Patrick Stéphanigny et Clément Desbains. - Mais il y en a déjà 10
18:32 qui ont été produits, qui montrent que ce n'est pas le cas. - Acceptons de dire
18:34 que des soins urgents, oui,
18:36 un ensemble de soins,
18:38 un panier de soins d'une taille importante,
18:40 peut-être que non. - Sans limite, non.
18:42 - Sans limite, peut-être que non. Et donc, il faut soigner,
18:44 effectivement, traiter des
18:46 situations d'urgence médicale. On ne va pas laisser
18:48 des clandestins ne pas être soignés. - C'est terrible,
18:50 chers collègues, c'est terrible de se
18:52 prétendre, depuis 2017, le camp de la raison,
18:54 du progressisme, et de véhiculer
18:56 autant de fake news à la minute, notamment sur les sujets
18:58 migratoires. Mais ce qui vient de se passer est très intéressant.
19:00 J'entends donc un représentant de la majorité présidentielle,
19:02 à ma connaissance, vous êtes toujours dans la majorité
19:04 minoritaire présidentielle, dire au fond
19:06 qu'on n'était pas d'accord avec
19:08 la première version de l'article 3 sur la
19:10 régularisation, et là, on est d'accord avec ce que fait
19:12 la droite au Sénat. Donc, on voit une partie de la
19:14 majorité présidentielle qui s'aligne sur M.
19:16 Retailleau, M. Ciotti, et donc sur
19:18 Mme Le Pen. - On n'était pas d'accord, un droit opposable.
19:20 - Et donc, nous voyons bien,
19:22 ça justifie ce que je dis, que tout ça est bricolé,
19:24 que Gérald Darmanin n'a pas réussi
19:26 à convaincre, voilà.
19:28 - Nous verrons les débats à partir du 11 décembre.
19:30 - Ça peut pas se faire sur le dos des droits des exilés,
19:34 ça peut pas se faire sur le dos de l'État de droit et de nos droits fondamentaux.
19:36 Ce texte, pardon, il va être sur bien des aspects
19:38 inconstitutionnels, il est totalement bricolé.
19:40 - Bien, merci messieurs, merci.
19:42 - Merci à vous. - Il est 9h57.
19:44 Allez, Sud Radio Média,
19:46 après moi, Valérie Rexpergile,
19:48 Gansemane reçoivent le nageur Théo Curin.
19:50 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin,
19:54 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
19:56 - Avec Vérissure,
19:58 le numéro 1 des alarmes en France.
20:00 Rendez-vous sur verissure.fr
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