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  • 22/09/2023
[#Reportage] Communication institutionnelle : la presse locale snobée au profit des médias étrangers

Si lors de sa rencontre avec la presse nationale et internationale, le 2 septembre 2023, le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait donné des gages d’ouverture en matière d’accès aux sources institutionnelles, la réalité semble tout autre. Et pour cause, depuis la prise de pouvoir des militaires et l’installation du gouvernement de la transition et autres institutions, les principaux responsables de ces organes font la part belle aux médias étrangers pour leurs premières prises de parole publiques.


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00:00 Si lors de sa rencontre avec la presse nationale et internationale, le 2 septembre 2023, le
00:06 président du Comité pour la transition et la restauration des institutions avait donné
00:10 des gages d'ouverture en matière d'accès aux sources institutionnelles, la réalité
00:15 semble tout autre et pour cause.
00:17 Depuis la prise de pouvoir des militaires et l'installation du gouvernement de la
00:22 transition et autres institutions, les principaux responsables de ces organes font la part belle
00:27 aux médias étrangers pour leur première prise de parole publique.
00:31 Les autorités de la transition trouvent-elles peu d'intérêt à s'exprimer sur les antennes
00:36 et les colonnes des médias locaux ? C'est du moins le sentiment qui se dégage au vu
00:41 de la propension des responsables des institutions de la transition à préférer s'exprimer
00:47 dans les médias étrangers pour évoquer les principaux défis auxquels le Gabon doit
00:51 faire face dans le cadre de ce processus.
00:54 Des comportements décriés sous l'ancien régime bongo PDG qui, visiblement, ont la
00:59 peau dure.
01:00 Si les prises de parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions
01:05 semblent être strictement réservées à la chaîne d'information en continu, Gabon
01:09 24 et la chaîne de télévision publique Gabon 1ère, les sorties médiatiques non seulement
01:15 du président de la transition, le général de brigade, Brice Clotaire, Oligui, Nguema
01:20 mais aussi du Premier ministre Raymond Ndancima ou d'autres responsables d'institutions,
01:25 sont-elles réservées à la presse internationale ? Poser la question, c'est y répondre.
01:31 Le choix des médias internationaux illustre le mépris des gouvernants pour la presse
01:35 locale.
01:36 L'interview accordée à Genafrique par le président de transition, à travers laquelle
01:41 il s'est largement épanché sur les motivations du coup d'état du 30 août dernier et celle
01:46 donnée par le chef du gouvernement, Raymond Ndancima.
01:49 A France 24 et Radio France Internationale, ne cadre pas avec les propos tenus par le
01:54 général de brigade Brice Clotaire, Oligui, Nguema, devant les professionnels de la presse
01:59 le samedi 2 septembre 2023.
02:01 Si pour de nombreux observateurs, ces prises de parole semblent avoir pour objectif de
02:05 convaincre la communauté internationale sur la bonne foi des militaires pour un retour
02:09 à l'ordre constitutionnel, elles suscitent cependant des interrogations sur l'exclusion
02:15 de la presse nationale, notamment privée.
02:18 Alors même qu'elle est la plus à même de relayer au mieux le message auprès du
02:22 public gabonais, les médias nationaux sont-ils aussi indignes de recevoir, sur leur plateau
02:29 ou dans leur colonne, des interventions des autorités de la transition ?
02:33 C'est sans aucun doute les questions que se posent les professionnels de la presse
02:36 locale.
02:37 Les habitudes ont la dent dure, cette espèce de fascination ou ruée vers les médias étrangers,
02:43 du déjà vu depuis Omar Bongo Ndimba.
02:45 C'est frustrant tout de même, pourquoi ne pas réserver la prumeur aux journalistes
02:50 locaux ?
02:51 Lois de proximité obligent.
02:53 Est-ce reconnaître que nous manquons de crédibilité ?
02:56 Pourquoi la persistance de ce manque de considération ?
02:59 C'est interrogé un journaliste émérique d'Africa numéro 1.
03:04 [Générique]

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