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  • 2 years ago
"C'est intéressant de pouvoir adjuger des objets qu'il y a encore 40 ans des commissaires-priseurs n'auraient jamais adjugés." À 27 ans, Chloë Collin est commissaire-priseur. Pour neo, elle livre ses conseils pour estimer des objets.

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Transcript
00:00 Pour les petits tips des objets pour l'or, je vous invite à regarder de près s'il y a un petit poinçon,
00:05 s'il y a une petite tête d'aigle, c'est que c'est bien de l'or 18 carats.
00:07 Sur les tableaux, je vous invite à regarder bien la signature en bas.
00:10 Pour les céramiques, il faut les retourner, souvent une petite marque ou alors pareil, des signatures.
00:14 Salut Néo, enchantée. Moi, c'est Chloé Collin et je suis commissaire priseur à Paris.
00:18 Un commissaire priseur, c'est une personne qui va expertiser des objets.
00:21 On a des rendez-vous avec les gens qui nous apportent les objets.
00:25 On va faire des recherches dessus.
00:27 Si c'est des bijoux, on va chercher les poinçons, on va les peser.
00:30 Si c'est par exemple du design, on va les retourner, on va regarder s'il y a des marques d'éditeurs,
00:33 s'il y a des estampilles parfois sur les meubles.
00:35 C'est ce qu'il va nous donner le fabricant.
00:37 Et notre travail au quotidien, c'est justement d'observer tous ces indices
00:40 et de pouvoir travailler dessus pour priser les objets, leur donner un prix et les vendre aux enchères.
00:45 L'objet que j'ai expertisé et que j'ai vendu, qui m'a le plus marqué, c'était un petit médaillon quartier.
00:52 Incroyable, une famille m'avait contactée par mail en m'expliquant que ce médaillon avait été récupéré.
00:58 Et on a commencé aussi les recherches une fois qu'on l'avait en main.
01:01 Donc je suis allée à l'Ilanachat, c'est la plus grande bibliothèque d'histoire de l'art en France,
01:05 pour aller un peu retrouver les petits dessins, pour savoir à quelle époque a été fait ce petit médaillon.
01:10 Puis on a aussi une facture d'origine qui a été apportée avec, retrouvée un peu après.
01:16 Donc c'était assez incroyable comme histoire,
01:18 puisqu'il y a tout qui s'est un peu enchaîné pendant, je dirais, plus d'un an.
01:21 Et on l'a vendu plus de six fois son estimation, il s'est vendu plus de 60 000 euros.
01:26 Et c'était un beau moment, c'était un peu l'accomplissement de tout un travail de recherche qui s'est fait de longue haleine.
01:32 Je pense que ça fait vraiment partie un peu de la magie du métier,
01:35 c'est d'accompagner un objet avec son histoire et de la raconter à un grand public et de pouvoir l'adjuger.
01:42 Les modes en vente aux enchères, elles changent beaucoup.
01:44 Donc il y a eu une époque où c'était les petites voitures qui étaient très à la mode.
01:48 Aujourd'hui, par exemple, il y a eu la mode des cartes Pokémon.
01:51 Il y a la mode en ce moment un peu du rétro gaming avec les premières Game Boy.
01:55 Et donc là, on a fait une vente aux enchères sur les prémices du graffiti.
01:58 Donc on appelle ça le graffiti old school, donc des années 80 à New York.
02:02 Et on a fait un pont sur Paris avec beaucoup de graffeurs parisiens.
02:05 Et la première qu'on a faite a fait plus de 238 000 euros.
02:09 Donc c'était des bons résultats avec notamment des prix records pour certains artistes.
02:13 Et c'est intéressant en tant que commissaire priseur de pouvoir adjuger des objets
02:16 qu'il y a encore 40 ans, des commissaires priseurs n'auraient jamais adjugé.
02:21 Et au niveau des codes un petit peu à casser, on est quand même de plus en plus de femmes commissaires priseurs.
02:25 C'est vrai que pendant très, très longtemps, le métier a été réservé à des hommes.
02:30 C'est arrivé que dans les années 70, que la première femme commissaire priseur à Paris
02:35 a pu taper au marteau en disant "adjugé vendu".
02:37 Donc on se rend compte que ça fait à peine 50 ans.
02:39 Donc c'est vrai qu'en tant que jeune commissaire priseur femme, on casse un peu les stéréotypes.
02:44 Et il y a pas mal de gens qui n'osent pas franchir la porte d'une maison de vente aux enchères.
02:48 Et justement, je pense que c'est notre rôle, nous, en tant que jeunes commissaires priseurs,
02:52 de donner envie aux gens de passer cette porte et de leur dire "mais en fait, il y en a pour tous les portefeuilles".
02:57 Il n'y a pas que des Picasso à des millions, mais il y a aussi plein de petits objets pour 20 euros, 30 euros, 100 euros.
03:03 Les gens peuvent aussi redécorer leur appartement pour moins de 200 euros en vente aux enchères.
03:08 Je pense que c'est vraiment tout l'univers de la seconde main qui se retrouve en ce moment, en 2023,
03:15 au sein bien évidemment d'Evy de Gournier, des brocantes, des applications de seconde main.
03:19 Mais il y a aussi les ventes aux enchères, il ne faut pas les oublier.
03:22 Vraiment, j'invite tout le monde à en chérir.
03:25 Et n'hésitez pas à faire expertiser vos petits objets parce que c'est gratuit.
03:30 Vous n'avez pas forcément besoin de prendre rendez-vous.
03:32 Vous allez dans n'importe quelle maison de vente aux enchères à Paris ou en province.
03:36 Une fois, deux fois, trois fois.
03:38 [Bruit de la salle]
03:40 [SILENCE]

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