Philippe Dabid reçoit Avec Manuel Gélin, Jean-Pierre Layrac, Fondateur du festival "Jazz à Luz", Sebastien Molina, du Café théâtre "Le Grenier", Hortense Divetain, présente la pièce "Son bien le plus précieux", François Nicolas, présente : "Les nocturnes de l’abbaye du Mont Saint Michel" et François Chaplin
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##LA_CULTURE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-07-14####
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00:00 - Sud Radio, la culture dans tous ses états, Philippe David.
00:05 - La culture dans tous ses états, on va faire un tour de France des spectacles qu'il ne
00:09 faut pas rater, il y en a d'autres bien sûr, mais on va en faire 7 cet été.
00:13 On commence avec une pièce de théâtre drôlissime, drôlatique, un conseil d'ami et nous sommes
00:20 avec un des acteurs qu'on aime beaucoup d'ailleurs.
00:22 Bonjour Manuel Gellin.
00:24 - Bonjour, ça va bien ?
00:25 - Ça va très bien et vous ?
00:27 - Bah chaudement mais bien.
00:30 - C'était la météo de Rémi André, vous permettez qu'on écoute un extrait de la pièce ?
00:33 - Bien sûr.
00:34 - Allez c'est parti.
00:35 - Je m'appelle Boris Lefebvre, Alain, dont je suis l'ami le plus proche, est venu me
00:41 rendre visite pour me demander un conseil afin de trouver une solution au dilemme qui
00:45 le tourmente depuis quelques temps.
00:47 Tu me demandes de t'aider, je t'aide.
00:49 Je n'aurais jamais dû l'aider.
00:51 Tu sais que tu m'as foutu dans une sacrée merde toi.
00:54 C'est la pire chose qui me soit arrivée dans ma vie.
00:57 - Mais c'est pire que ça.
00:58 - Tu vas quitter ta femme, tu pars pour quelqu'un, tu vas t'inventer une liaison.
01:01 - T'as rencontré quelqu'un ?
01:03 - Pourquoi te faire davantage de mal ?
01:05 - Mais pour comprendre, je connais son nom, son nom !
01:08 - Et là ton talent d'improvisateur a fait un malheur.
01:11 - Alain, des explications ?
01:15 Bon tu rentres si tu te calmes.
01:18 - Je suis calme !
01:19 - Mais comment t'as pu t'en faire un ami alors ça, ça me...
01:22 Je ne suis plus ton meilleur ami depuis deux minutes.
01:24 - Je suis liberté !
01:27 (Rires)
01:29 - Alors vous avez reconnu les voix, vous êtes quatre sur scène,
01:31 vous évidemment Manuel Gélin, Marie Fuguin, Juliette Meignac, Christian Vadim.
01:36 Alors vous, vous êtes, vous me permettez, un loser total
01:39 qui veut rompre avec sa femme, qui est plus jeune et plus jolie que lui.
01:43 Mais le fait qu'il la quitte pour personne, ça lui pose problème
01:46 et il va s'inventer une liaison un peu originale, on peut dire comme ça.
01:51 - On peut dire ça, sans dévoiler, on peut dire ça comme ça, oui.
01:54 En fait lui, c'est un ado attardé, il a un petit peu...
01:59 Il a vraiment tous les stigmas de masculin, lâcheté, il est bien servi.
02:07 - Il est bien servi.
02:10 Alors justement, votre compagne c'est Juliette Meignac, dans la pièce,
02:14 votre meilleur ami c'est Christian Vadim,
02:17 et en fait, la pièce se démarre, vous annoncez que vous voulez rompre
02:22 à votre ami Christian Vadim, ça commence à être un champ de bataille à trois
02:27 avec votre femme, et après ça devient carrément un champ de bataille à quatre
02:31 avec Marie Fuguin, qui est la femme de Christian Vadim.
02:34 - Absolument, absolument.
02:36 Là c'est, on est dans du fledo moderne, ça fonctionne vraiment très très bien.
02:43 On ne peut pas tout dévoiler, mais effectivement, le pauvre Alain,
02:47 il va suivre le conseil de son meilleur ami, mais pas à la lettre.
02:52 - Vous avez cité un nom que tous les amateurs de théâtre comique,
02:55 de théâtre de boulevard, aiment, Fedot.
02:57 Moi j'avais préparé une question pour conclure, mais je vais l'anticiper.
03:01 Moi votre pièce, je me dis que c'est un mix entre Fedot et la Cage aux Folles.
03:06 Est-ce que je me trompe ou pas ?
03:08 Parce que la Cage aux Folles, c'est pas du Fedot,
03:09 mais c'est quand même une grande pièce de théâtre, on sera d'accord.
03:12 - Ah bah on est complètement d'accord.
03:13 Oui, il y a un petit clin d'œil d'ailleurs à la Cage aux Folles,
03:16 alors on ne peut pas tout dévoiler, effectivement.
03:19 Pour moi, c'est de la bonne comédie, bien écrite, bien mise en scène.
03:25 On a la chance d'avoir l'auteur qui met en scène le spectacle,
03:29 donc il y a eu des trouvailles et c'est vraiment très agréable.
03:33 Là on a joué à Paris pendant trois mois, on était en tournée avant,
03:36 on repart en tournée.
03:38 - Oui.
03:38 - Voilà, on repart en tournée, cet été on sera sur...
03:42 - Le 18 juillet à Fréjus, le 3 août à Péznasse,
03:46 le 5 août à Ramatuelle et le 6 août à Aïz.
03:49 Manifestement, vous aimez le sud-est.
03:52 - Ça m'arrange bien vu que je suis en Espagne.
03:56 Ça m'arrange bien de ne pas aller jouer à Tourcoing, vous voyez.
04:00 - Oui, c'est vrai, c'est pas le même coin.
04:02 Manuel Gélin, le jeu d'acteur est exceptionnel à tous les quatre,
04:06 je rappelle Marie Fuguin, Juliette Megnac, Christian Vadim et vous-même.
04:10 Comment est-ce que vous êtes arrivé à avoir une telle osmose,
04:14 j'ai eu la chance de voir la scène ensemble,
04:16 parce que c'est rare de voir des comédiens se trouver comme ceux-là,
04:21 c'est assez extraordinaire.
04:23 - En fait, c'est ce qui revient très souvent dans les bonnes critiques de la pièce,
04:31 c'est qu'effectivement il se passe quelque chose, on est comme une famille.
04:34 Et c'est vrai que les gens à chaque fois me disent "c'est dingue"
04:37 parce qu'on sent que vous vous connaissez très bien.
04:39 Et en fait, quand Didier Caron m'a parlé de cette pièce,
04:42 j'ai commencé à la lire et tout ça,
04:43 je lui ai dit "on va faire un casting, je vais prendre des copains".
04:47 Je vais prendre des copains qui ont un petit nom aussi,
04:49 mais je vais jouer carrément le côté un peu...
04:53 Christian, on se connaît depuis très très longtemps,
04:55 on a les Hommes d'Enfant ensemble, donc ça remonte.
04:58 On se connaît très très bien, mais on n'avait jamais travaillé ensemble.
05:02 Marie Fuguin, on l'avait déjà travaillé ensemble.
05:04 Bon, Juliette, c'est mon épouse de 6 ans de vie, donc on s'est connus au théâtre.
05:07 - Je ne l'ai pas dit, mais elle est votre épouse dans la pièce également,
05:10 je ne voulais pas dévoiler votre vie privée.
05:12 - Voilà.
05:13 Elle est comme dans la vie, sauf que dans la vie, elle ne me donne pas de claques.
05:17 - Ah oui, parce que vous en prenez un paquet de claques.
05:20 Mais quelque part, vous les méritez un peu quand même, non ?
05:24 - Ah franchement, dire le contraire, ça serait abusé.
05:26 Non, non, non, mais ça c'est sûr que...
05:28 C'est un boulet, c'est vraiment...
05:30 Il n'est pas méchant, mais c'est l'ami catastrophe, vraiment.
05:35 - Si je vous disais, Manuel Gélinck, dans ce film,
05:40 vous êtes un peu le François Pignon du couple.
05:43 Vous en pensez quoi ?
05:44 - Oui, c'est un peu ça.
05:45 Oui, c'est un personnage weberien.
05:51 Est-ce qu'on pourrait dire weberien en parlant de Francis Weber ?
05:55 Oui, oui, mais complètement.
05:56 Oui, oui, c'est Pignon.
05:58 Oui, oui, c'est Pignon.
05:59 - Et on imagine que vous prenez vraiment beaucoup de plaisir à jouer tous les quatre ?
06:05 - Ah oui, on prend un vrai, vrai, vrai, vrai plaisir.
06:08 C'est pour ça que ça se ressent.
06:10 Les gens le ressentent, c'est-à-dire que la pièce est bien écrite.
06:13 Bon, tant mieux si on dit qu'elle est bien jouée, etc.
06:15 Mais les gens, quand ils s'en vont, ils disent "mais c'est incroyable".
06:18 Parce qu'on a l'impression que...
06:19 C'est pas une impression, on se connaît vraiment.
06:21 Et on est tellement heureux.
06:22 Et donc, on a d'autres projets derrière ça.
06:25 On va continuer à jouer ensemble.
06:27 On va se créer une famille et on va la garder.
06:31 - Je vais vous poser une question indiscrète pour conclure.
06:33 Moi, ça m'a rappelé deux pièces de théâtre,
06:35 "Oscar" et "La Cage aux Folles",
06:37 qui ont été tous les deux adaptées au cinéma,
06:39 qui ont été des cartons au cinéma.
06:40 Vous envisageriez pas une version cinématographique d'un conseil d'ami ?
06:44 - Alors, cinéma, je suis pas sûr.
06:47 Mais il y a peut-être un projet, effectivement,
06:50 d'en faire un téléfilm pour la télévision.
06:52 Mais ça, ça m'appartient pas après.
06:54 Mais il y a des gens, des chaînes,
06:56 qui ont émis l'idée que ce serait peut-être pas con
07:01 d'en faire un téléfilm, en tout cas.
07:03 - Ce sera, à mon avis, une excellente idée.
07:07 Merci, Manuel Gélin.
07:09 Je vous salue, Juliette Méniac, qui est probablement avec vous.
07:12 - Non, elle est en tournée.
07:15 C'est ça, les saletins manquent.
07:17 Je dois une autre pièce en corse et je la retrouve à Fréjus.
07:20 - Et alors, si vous voulez vraiment rire,
07:22 c'est le 18 juillet à Fréjus, le 3 août à Pesnace,
07:24 le 5 à Ramatuelle et le 6 à Aise.
07:27 Merci à vous, Manuel Gélin.
07:28 - Ça, c'est pour cet été.
07:29 - Pour cet été.
07:30 - Voilà.
07:31 Merci de m'avoir reçu.
07:33 Et si vous voulez vraiment vous marrer,
07:35 il ne faut pas hésiter l'ombre d'une seconde.
07:37 C'est un conseil d'ami.
07:38 Et ça, c'est un bon conseil.
07:39 - C'est un bon conseil d'ami.
07:41 Avec un immense plaisir, on se retrouve.
07:43 On va prendre la direction des Hautes-Pyrénées,
07:44 Jazz à Luz, un festival de jazz en ce moment même,
07:47 et ensuite, dans un café-théâtre parisien, Le Grenier.
07:50 Quand on pense jazz, on pense Nouvelle-Orléans,
07:58 mais on peut aussi penser Hautes-Pyrénées
08:01 et Vallée-Thaï en particulier.
08:03 Nous sommes en compagnie de Jean-Pierre Lerac,
08:05 fondateur du festival Jazz à Luz,
08:07 qui a commencé hier et se terminera demain soir.
08:09 A Luz, un sauveur.
08:10 Bonjour Jean-Pierre Lerac.
08:11 - Bonjour.
08:12 - On écoute un extrait d'un groupe qui est présent chez vous.
08:15 On écoute Bagarre de Bol, quelques instants.
08:28 Alors Jean-Pierre Lerac, c'est du jazz,
08:31 mais du jazz un peu modernisé, du jazz électron.
08:34 - Bien sûr.
08:35 Sur ce projet, oui, le festival est un peu particulier.
08:39 On est loin des formes du jazz traditionnel, c'est sûr.
08:43 Nous, ce qu'on défend, c'est un petit peu plutôt
08:45 la partie expérimentale du jazz.
08:47 Et donc, voilà, les gens, le public,
08:50 viennent un peu chercher ce jazz en dehors des sentiers bassus.
08:56 C'est un petit peu le festival où on vient de découvrir
08:58 plutôt que d'écouter du jazz traditionnel.
09:01 - Le festival, c'est vous qui l'avez créé
09:04 il y a déjà plus de 30 ans, en 1991 ?
09:07 - Exactement, c'est moi qui l'ai créé.
09:09 A l'époque, c'était un petit peu un Paris un peu fou comme ça.
09:13 On avait, évidemment, donc on était parti sur des...
09:19 Oui, c'était presque inconscient.
09:21 Et donc, voilà, le festival petit à petit a fait son chemin,
09:25 s'est construit, s'est construit avec le public,
09:27 on a fidélisé en public au fil des années.
09:30 Et puis, on s'est affiné dans le sens où...
09:33 C'est vrai que le festival, maintenant, il est connu pour ce...
09:36 Parce qu'on est très peu de festivals, en fait,
09:37 à défendre des musiques un petit peu...
09:40 - Hors des sentiers bassus.
09:42 - Hors des sentiers bassus, voilà, on pourrait l'appeler.
09:44 Et c'est vrai que c'est du jazz,
09:45 c'est des formes de musique très, très différentes.
09:48 C'est assez... Tout au long du festival,
09:50 on voit des musiques très, très différentes.
09:52 Ça va des musiques intro très, très minimalistes,
09:54 jusqu'aux formes, comme on vient d'écouter avec le groupe Bol,
09:58 des formes très, très, très, très...
10:00 Au rock, presque, voilà.
10:01 Donc, c'est vrai que c'est un petit peu un paysage très, très choquant.
10:04 - Vous avez parlé de paysage,
10:06 c'est un festival que vous voulez musical et esthétique.
10:09 Et pour l'esthétique, en plein air à Lucin-Sauveur,
10:12 entre le pic d'Ardiden et le pic de Bergonz,
10:15 là, ça doit être magnifique d'écouter du jazz en regardant ces paysages.
10:18 - Ah bah écoutez, au moment où je vous parle, en fait,
10:20 je suis en plein milieu d'une balade,
10:23 parce qu'il y a pas mal de balades dans le festival.
10:25 C'est vrai qu'on fait profiter aux festivaliers des alentours de Luz,
10:29 sur des promenades raisonnables au niveau difficulté, évidemment.
10:34 Mais ce sont des balades agrémentées, évidemment,
10:36 de musique ou d'autres surprises.
10:38 Là, on est au milieu, on est au milieu piquenic,
10:41 comme dit la nature, au bord d'une chapelle.
10:43 À l'instant où je suis en train de vous parler,
10:46 c'est le côté bucolique aussi du festival.
10:49 On aurait tort de ne pas profiter de ce cadeau
10:51 qu'il y a autour de ce village en Fonte-Vallée.
10:53 - Mon petit doigt me dit que ça doit être la chapelle de Solferino au-dessus de Luz.
10:56 Il y a 15 lieux de concert, c'est énorme pour un village de 1000 habitants.
11:02 - Bah écoutez, c'est sûr que le festival,
11:06 en plus, pour le village, c'est super,
11:09 parce que ça ouvre un peu la saison, c'est quand même un village touristique.
11:12 Donc, c'est les premiers,
11:15 on fait ça un petit peu en dehors de la grosse vague des touristes du 14 juillet jusqu'au 15 août.
11:20 Et c'est vrai que ça ouvre un peu les animations, c'est un petit peu comme ça.
11:24 En tout cas, en plus, on fait que le festival soit bien vu dans tout le paysage.
11:30 Il y a beaucoup d'animations dans la ville.
11:32 Donc, on essaie de faire beaucoup de concerts, passerelles, etc.
11:35 pour qu'il n'y ait que des gens de la ville de Luz
11:39 et les touristes profitent aussi de cet événement.
11:43 - Et quels sont les concerts à venir aujourd'hui ou demain ? Mettez-nous en appétit.
11:48 - Alors aujourd'hui, on a une journée, on est en pleine pique-nique.
11:52 En même temps, il y a un concert pour des enfants de bas âge, presque des bébés.
12:00 Et en même temps, il y a des projections de films sur Jon Zorn,
12:04 des films réalisés par Mathieu Amaric.
12:06 Il y a tout ça en même temps, on partage avec le public,
12:09 parce que c'est vrai qu'au niveau des joges, sinon, ça serait un peu trop de monde.
12:12 Donc, on éclate un peu le public en plusieurs parties.
12:16 Et donc, la journée après, on a un trio de jazz allemand
12:19 qui est complètement inédit en France.
12:21 Et après, on a un groupe là, jeune,
12:24 de quoi je crois beaucoup de gens attendent,
12:25 parce que ça va être un moment un peu de jazz électro,
12:29 beaucoup de...
12:30 Ça va être un moment très dansant.
12:31 Et puis, on terminera par des balades surprises dans la nuit.
12:34 C'est-à-dire, les gens, on va les amener dans un endroit secret.
12:37 - Magnifique.
12:38 - En pleine nuit, au milieu des forêts.
12:40 Voilà, on essaie de varier les plaisirs chaque année.
12:43 - On peut acheter les places par Internet ?
12:45 Faut réserver ou on les achète directement en arrivant à Luss ?
12:48 - Les deux sont possibles.
12:49 Les deux sont possibles sur le site du festival,
12:52 ils vous amènent sur Pestik,
12:53 on peut prendre les places sur Pestik.
12:57 Mais il n'y a pas eu de possibilité de prendre les places sur place,
12:59 évidemment, lorsqu'on arrive.
13:00 Parce qu'on a le Chapiteau qui est sur les concerts du soir,
13:02 qui autorise, on n'a pas de jauge limitée pour le roman.
13:07 - Magnifique.
13:08 Merci beaucoup Jean-Pierre Lerac, fondateur du festival Jazz à Luss.
13:11 Ça se termine dimanche, alors n'hésitez pas à y aller.
13:14 C'est à Luss, un sauveur dans l'eau de Pyrénées.
13:15 On conclut, tiens, avec encore un morceau de bol Berlin.
13:19 Vous voyez, c'est vraiment du jazz new look.
13:26 C'est un magnifique festival dans un endroit absolument magnifique.
13:30 Il y a les pièces de théâtre,
13:31 il y a les festivals tout style confondu,
13:33 il y a les sons et lumières un peu partout en France,
13:35 mais il y a des gens qui viennent en vacances à Paris
13:37 et des franciliens qui y restent.
13:38 Et on a une spécialité bien française, le café-théâtre.
13:41 Nous sommes en compagnie de Sébastien Molina,
13:43 le patron du Grenier et par ailleurs humoriste.
13:46 Bonjour Sébastien Molina.
13:47 - Bonjour Philippe David, merci de nous recevoir.
13:49 - Avec grand plaisir.
13:50 Tout d'abord, présentez-nous le Grenier.
13:52 - Le Grenier, c'est une des dernières petites salles parisiennes de 40 places,
13:57 dans le 17e arrondissement de Paris,
13:59 où chaque soir, il y a des humoristes, des magiciens qui se produisent,
14:02 des jeunes talents aussi, puisqu'on a maintenant des scènes ouvertes des jeunes talents.
14:05 Et c'est un endroit très convivial où vous venez rire, vous détendre,
14:10 passer un moment en famille, entre amis.
14:12 Les entreprises viennent, nous privatisent le lieu,
14:14 les scènes nous privatisent le lieu.
14:15 Enfin voilà, tout le monde peut venir au Grenier du Rire à Paris.
14:18 - Bien, on écoute un extrait d'un de vos humoristes.
14:20 - Après 4 ans d'arrêt maladie,
14:22 [Rires]
14:24 4 ans, oui.
14:25 La psy m'a dit que j'étais prête,
14:27 c'est que je suis prête.
14:28 Ah ben, je vais quand même pas avoir peur d'une classe de maternelle, hein.
14:31 [Rires]
14:32 C'est pas comme au collège, ils sont encore un peu trop petits pour me violer.
14:35 [Rires]
14:38 Ah ben, pendant ces 4 ans, j'étais complètement détruite.
14:40 Complètement détruite.
14:41 J'étais... Il a fallu que je me pose tweets.
14:43 Ah ben, j'étais détruite au point d'être une merde.
14:46 Une sous-merde. J'étais un paillasson.
14:47 - Vous savez, c'était David Buniak.
14:49 C'est de l'humour, pas politiquement correct.
14:51 - Oui, David Buniak, c'est un des artistes,
14:53 comme de nombreux artistes passent au Grenier.
14:56 Mais c'est vrai que chez nous, pas de censure.
14:59 On aime vraiment l'humour.
15:02 Voilà, et voilà. C'est un endroit qui n'est pas censuré, le Grenier.
15:05 - Votre marraine, c'est quelqu'un qui a un humour pas politiquement correct.
15:08 C'est une femme, c'est la Bajon.
15:09 - Exactement. Elle est talentueuse, elle est magnifique.
15:12 Et vraiment, elle a accepté d'être la marraine du Grenier depuis quelques années.
15:15 Et on en est très fiers, parce qu'en plus, elle cartonne.
15:18 Elle a en tourné sur toute la France en ce moment.
15:20 Elle était à Tahiti il n'y a pas très longtemps.
15:22 - Ah là, c'est sympa, en plus.
15:22 - Ouais, c'est sympa, en plus.
15:24 Elle s'est bien fait bronzer, hein.
15:25 - C'est mieux que Dunkerque.
15:27 - On salue les Dunkerquois, mais l'eau est plus chaude.
15:29 - Allez pas foutre la merde avec les Dunkerquois.
15:32 - Vous-même, vous êtes humoriste.
15:34 Vous avez repris la salle, vous êtes humoriste.
15:35 - C'est vrai que moi, mon métier, c'est comédien à la base.
15:37 Et j'ai eu cette opportunité de reprendre cette salle en 2018,
15:41 dans laquelle je joue aussi.
15:42 J'ai joué pas mal au théâtre.
15:44 J'étais pas mal dans différents théâtres parisiens,
15:47 avec Olivier Belmondo, avec qui on a monté pas mal de...
15:50 Une pièce d'ailleurs qui s'appelait "Ma bonne étoile a perdu le Nord".
15:53 Et puis voilà, je continue.
15:54 Mais c'est très...
15:55 Il faut gérer la salle, il faut gérer les artistes,
15:59 et puis il faut gérer toutes les crises qu'on a passées aussi,
16:02 pour tenir le coup.
16:03 - Vous êtes rue Rennequin, dans le 17ème.
16:05 C'est pas trop dur de se garer pour revenir chez vous ?
16:06 Parce que dans Paris, c'est pas toujours une signature.
16:08 - Alors en fait, ce qui est bien, c'est que dans le 17ème,
16:10 quand même, ça reste encore un endroit accessible.
16:12 - Ah mais c'est rare.
16:13 - Oui, c'est rare.
16:14 Merci à Nidalgo.
16:17 D'ailleurs, vous avez vu, 1,7% de la dernière présidentielle à Nidalgo.
16:22 Même sur mon portable, j'ai plus de batterie, c'est pour vous dire.
16:25 - Vraiment ?
16:26 Donc on remercie la politique parisienne,
16:28 qui est en train de nous flinguer tous les commerces parisiens,
16:30 les salles de spectacle.
16:31 Et on en discute souvent avec d'autres artistes.
16:33 Donc vraiment, il faut le dire aux gens, il faut sortir,
16:36 il faut aller voir les artistes où vous soyez, c'est très important.
16:39 Comme je dis toujours, il faut que le spectacle vivant reste vivant.
16:42 - Alors, vous avez un autre humoriste,
16:44 lui, je pense qu'il a un petit côté Pierre Doris,
16:47 en termes d'humour noir et en termes d'humour trash, on peut le dire.
16:49 Il s'appelle Thierry Cometti, on écoute un extrait.
16:51 - Ça excite Jean-Luc.
16:52 Alors...
16:54 Donc,
16:55 Hugo Riboy va en faire une courte et efficace,
16:58 vous allez voir, ça va aller très très vite.
17:00 C'est deux copains qui se rencontrent dans la rue et qui disent
17:02 "Dis donc, si c'était la fin du monde dans un quart d'heure,
17:04 tu fais quoi ?"
17:05 Moi je dis que tout ce qui bouge.
17:06 Et toi, je bouge pas.
17:07 - Thierry, c'est un Lyonnais, il vient très souvent au Grenier aussi.
17:12 On a vraiment une vingtaine d'artistes qui passent régulièrement.
17:16 On a un magicien aussi, Loïc Marquet, qui est extraordinaire.
17:18 On a des jeunes scènes ouvertes,
17:20 c'est ça que je voudrais vraiment vous parler des jeunes,
17:23 c'est très important.
17:24 Tous les jeunes artistes démarrent dans ces petites salles.
17:26 C'est très important que ces salles continuent d'exister
17:29 parce que Foresty, tous ces gens...
17:33 - Beaucoup ont commencé dans des cafés théâtres.
17:35 - ... qui viennent aussi chez nous tester ses skates.
17:37 Tout le monde a commencé dans ces petites salles.
17:38 Donc là, on a Lucien qui vient, on a Sévac, on a Charney,
17:43 on en a d'autres, voilà.
17:44 Et ça c'est très important, il faut donner la place à tous ces jeunes artistes
17:47 pour lancer leur spectacle et démarrer leur carrière.
17:49 - Alors, vous donnez la chance à des artistes,
17:51 je crois qu'à la rentrée, même vous allez passer une annonce sur votre site,
17:55 vous avez un sketch de 5 minutes,
17:57 vous venez et on vous met sur scène.
17:59 Rapportez-nous, ça a peut-être donné des vocations chez les auditeurs de Full Radio.
18:02 - Écoutez, moi je suis un des seuls lieux qui ne fait pas de casting.
18:06 C'est-à-dire que les gens m'appellent, ils me disent "Voilà, j'ai 5 minutes à tester",
18:09 ils viennent sur scène et je ne sais pas ce qu'il va se passer.
18:11 C'est vraiment...
18:12 Alors, à 99%, on est vraiment agréablement surpris,
18:15 des fois il y a des mauvaises surprises,
18:17 mais en tout cas je préviens le public et je dis "Voilà, ce soir, il n'y a pas de censure,
18:20 vous allez voir quelqu'un qui vient tester 5 minutes sur scène,
18:22 et je suis le seul à faire ça dans tout Paris".
18:24 Déjà, des fois les gens me demandent "Mais pourquoi tu prends des risques ?"
18:28 Pareil, je me dis "Mais il n'y a aucun risque, on ne va pas mourir, ne vous inquiétez pas,
18:30 c'est que de l'humour".
18:32 - Dans le plus grand camarade du monde, c'est que de l'amour,
18:36 vous c'est que de l'humour.
18:37 - Nous c'est que de l'humour, exactement.
18:38 Merci Patrick, si tu nous écoutes, Patrick, magnifique.
18:40 - Si tu nous écoutes, Patrick, on t'embrasse comme tu viens régulièrement sur Sud Radio.
18:44 Alors, en ce moment, sur scène, il y a les irrésistibles du rire.
18:48 - Exactement. Chaque soir, un plateau d'artistes,
18:51 avec humoristes, magiciens et des jeunes artistes qui passent,
18:54 et ça, toute l'année, tous les soirs,
18:56 et même cet été, on est ouvert 7 jours sur 7,
18:59 tout l'été, jusqu'à fin août.
19:01 On a décidé de rester ouvert pour détendre les gens de toute la France,
19:05 le public parisien, et tous ceux qui veulent venir au Grenier.
19:07 - Ceux qui partent en vacances, ou ceux qui viennent à Paris,
19:10 parce qu'il y a beaucoup de personnes qui viennent de province passer des vacances à Paris,
19:13 pour voir la Tour Eiffel, le Sacré-Coeur, etc.
19:15 Alors, vous, vous êtes plus un café-théâtre ou un cabaret ?
19:19 - En fait, on a un dîner-spectacle,
19:21 parce que le modèle économique de la salle ne peut pas être simplement un café-théâtre
19:26 et vendre que de la billetterie,
19:27 parce qu'il n'y a que 40 places, donc c'est très petit.
19:29 - Mais c'est peu, oui.
19:30 - Donc, en fait, ce qui nous fait vivre, c'est le dîner-spectacle,
19:33 et c'est vrai que c'est très sympa, parce que les gens, en fait,
19:35 viennent déjeuner ou dîner,
19:38 donc ça leur permet de se retrouver, discuter,
19:41 et ensuite, ils sont face à la scène,
19:42 et ils viennent découvrir des artistes de grands talents.
19:45 - Alors, parlez-nous un peu des formules dîner-spectacle que vous avez.
19:48 - Oui, en fait, vous avez tout sur le site
19:50 legrenier-dîner-spectacle.com
19:52 Il y a deux tarifs, c'est vraiment très sympa,
19:55 c'est dîner + spectacle,
19:56 et puis il y a un repas, entrée plat, dessert, entrée plat, fromage, dessert.
20:00 C'est vraiment, en toute convivialité, c'est vraiment super.
20:03 - Et, ce qu'il y a de bien,
20:04 il y a quelques temps, en remplaçant André Bercoff,
20:06 j'avais fait un débat peut-on encore rire de tout,
20:08 on avait Régis Maillot, Alexandre Pell et Evelyne Drez,
20:11 qui avaient joué dans "La Tendresse Bordel".
20:13 Ce qu'il y a de bien au Grenier, c'est qu'on rit encore de tout.
20:16 Excusez-moi, ça met un coup de jeûne en rageonite, 40 ou 50 ans,
20:19 même pour ceux qui en ont 25.
20:20 - D'ailleurs, vous parlez d'Alexandre Pell,
20:22 Alexandre est venu il n'y a pas très longtemps.
20:24 - Alexandre, si tu nous écoutes.
20:25 - Voilà, Alexandre, magnifique, je sais qu'il est à Avignon en ce moment.
20:28 - Je crois, oui.
20:29 - Il est venu faire quelques minutes sur scène,
20:31 et c'est vrai qu'on a cette chance au Grenier d'être libre.
20:34 Voilà, la liberté.
20:35 - Et la liberté, c'est comme sur Sud Radio,
20:37 parlons vrai, un excellent café-théâtre cet été.
20:40 - Moi, je le montre à la caméra, regardez, il est là.
20:42 - Le Grenier, chaque soir sur scène, humoriste et magicien,
20:45 les irrésistibles du Grenier, le plus convivial de Paris.
20:49 Tout de suite, on va parler...
20:50 - Non, mais vraiment, je veux vous remercier, Philippe David,
20:53 de nous avoir invités, parce que c'est tellement difficile
20:55 d'avoir accès aux médias, et merci d'aider
20:57 toutes ces petites salles qui sont là.
20:59 Souvent, il y a beaucoup de place dans les grosses structures,
21:02 mais les petits, on les oublie un petit peu.
21:04 - Eh bien, là, on va parler d'une autre salle de théâtre,
21:05 d'une autre pièce de théâtre, dans la TIC,
21:07 avec Hortense Diftin, qui arrive dans le studio.
21:09 - Merci.
21:10 - Sud Radio.
21:11 Sud Radio, la culture dans tous ses états, Philippe David.
21:16 - Et on va retrouver quelqu'un qu'on connaît bien sur Sud Radio,
21:20 puisqu'on l'avait eu comme humoriste, Hortense Diftin, bonjour.
21:23 - Bonjour, Philippe, bonjour tout le monde.
21:25 - Comédienne également, alors Hortense Diftin,
21:28 vous avez co-écrit avec Jean-Marie Lhomme
21:30 et co-mise en scène avec Benjamin Baffi,
21:32 une pièce dans laquelle vous jouez,
21:33 elle s'appelle "Sont bien le pru precieux"
21:35 ou "Jusqu'où seriez-vous prêts à aller pour 10 millions d'euros ?"
21:38 On écoute un extrait.
21:40 - Tu sais qu'il y a des gens qui seraient prêts à vendre
21:42 le rein de leur enfant pour de l'argent ?
21:44 - Bah oui !
21:45 - Mais ça se vend bien !
21:46 - D'ailleurs, maman, le mois prochain, avec Sophie
21:49 et des amis de #OnNeSeLaissePasFaire, #PutesAuxCrevées,
21:52 on descend à la galette chauvreuse.
21:55 - Mais on le sait qu'elle est morte, c'est pour ça qu'on nous a appuyés,
21:57 on est déjà au courant.
21:58 - Une lettre recommandée ?
22:01 - On ne va jamais chercher la lettre recommandée.
22:03 C'est jamais des bonnes nouvelles.
22:05 - Alors, cette comédie, racontez-nous ce qui se passe.
22:10 Ellie, je cite le dossier de presse,
22:11 très adapté de l'héritage de Guy de Maupassant.
22:13 - Bah oui, avec Jean-Marie l'homme, on a écrit cette pièce.
22:16 Et puis donc, c'est une famille qui doit hériter
22:19 du bien le pru priecieux de sa vieille tante, un monnaie,
22:22 mais à la condition sine qua non que la fille de la famille, Henriette,
22:25 soit enceinte pour faire perdurer le nom de la famille.
22:29 Comme on vient d'entendre, la mère ne va jamais chercher
22:31 la lettre recommandée parce que c'est jamais des bonnes nouvelles,
22:33 elle apprend la nouvelle un petit peu tard,
22:36 donc il ne lui reste plus que deux mois pour que sa fille tombe enceinte.
22:39 Et donc, on a écrit cette pièce qui est très sympa.
22:41 Et pour l'anecdote, mon ami, donc Jean-Marie l'homme,
22:45 fait lire la pièce à un ami à lui, qui lui dit
22:47 "Mais tu sais, cette pièce a déjà été écrite, il y a un an".
22:50 "C'est pas possible, un an !"
22:52 Et d'ici, il y a une nouvelle de Guy de Maupassant
22:55 qui s'appelle "L'héritage" et c'est le même pitchou.
22:58 - C'est fou ! - C'est un truc de dingue !
23:00 Comme c'est un de mes auteurs favoris, j'étais plutôt fière.
23:03 - Alors, problème, votre fille, elle n'a pas de compagnon,
23:06 elle pense plus à la planète qu'à faire un enfant,
23:09 et vous, je vais vous faire une remarque peut-être un peu désagréable,
23:12 vous êtes très cynique quand même.
23:14 - Ah, je suis très cynique et très vénale, et puis elle n'a rien de marrète.
23:17 - C'est clair, à 10 millions d'euros, j'en connais un paquet qui le seraient aussi.
23:20 - Tout à fait.
23:21 Donc oui, la mère, elle est marrante parce que
23:23 c'est pas très politiquement correct,
23:25 elle trouve que sa fille est moche, elle va lui dire,
23:27 elle a pas d'angoisse avec ça.
23:29 Ils sont assez marrants, parce que c'est ça qui est bien avec la fille,
23:32 c'est qu'elle est vraiment dans l'air du temps,
23:33 il y a les boomers d'un côté, donc le père et la mère,
23:35 qui eux veulent bien faire des efforts,
23:37 mais quand leur fille fait un drame parce qu'ils vont manger une pizza,
23:40 ils ne comprennent plus où ils en sont.
23:41 Et puis il y a elle qui est la caricature de la gamine
23:44 qui irait envoyer sa pomme-potte sur la joconde,
23:47 donc c'est pas évident.
23:49 - C'est de l'humour pas politiquement correct, et on aime ça surtout.
23:51 On écoute un autre extrait ? - Tout à fait.
23:53 - On ne peut pas trouver un petit copain comme ça pour rigoler à l'occasion,
23:55 pour t'étendre.
23:57 Tu sais que ça fait du bien quand on s'affare ça.
23:59 Pas un bras de bite !
24:01 - Un bras de bite ? - Un nom, un bras de bite.
24:03 Et quand tu regardes sa photo de profil,
24:05 tu as vite compris que ce n'est pas une faute de frappe.
24:07 - Je l'envoie !
24:09 - T'as un valet de ticket de caisse ?
24:11 - Non, j'ai un valet de ticket de carte bleue, je ne suis pas bête.
24:13 - Ah, ça va !
24:15 - La mère qui va même sur les sites où les gens mettent comme photo de profil
24:18 "Vous avez pris quoi pour sa fille ?"
24:20 Tant elle tient à ses 10 millions d'euros que vaut le bonnet.
24:24 D'ailleurs, elle va l'affubler d'une robe léopard
24:26 pour qu'elle se fasse repérer.
24:28 Parce que la mère n'est habillée qu'en robe léopard.
24:30 C'est son kiff.
24:32 - Vous n'en avez pas eu aujourd'hui d'ailleurs, parce que c'est vous la mère.
24:34 - J'aurais pu, tout à fait.
24:36 - Alors, les acteurs sur scène, c'est vous-même évidemment.
24:38 Olivier Sadoine, qui est votre mari.
24:40 - Oui, en alternance avec Houlage,
24:42 qui va jouer en ce moment avec nous au Théautheatre.
24:44 Et puis, la jeune fille qu'on entendait dans l'extrait,
24:47 c'est Mélissa Esciardo, qui fait beaucoup maintenant de scènes ouvertes.
24:50 Et comme elle est humoriste sur les scènes ouvertes,
24:53 elle est en alternance avec Sarah Sauté,
24:56 qui va jouer avec nous au Théautheatre aussi, à partir de la semaine prochaine.
25:00 - Alors, c'est vraiment un spectacle, une pièce de théâtre très drôle,
25:03 pas politiquement correcte, c'est le moins qu'on puisse dire.
25:06 - Et puis pour tout le monde, absolument pas vulgaire.
25:08 Les enfants peuvent venir, ils rient.
25:10 Moi, je l'ai jouée en province devant les familles.
25:12 Donc, ça fait rire tout le monde.
25:14 C'est plutôt chouette.
25:16 Ça donne envie aux gens d'aller au théâtre, c'est ça qui est bien.
25:18 - Ça donne envie aux gens d'aller au théâtre.
25:20 Vous allez jouer où cet été ?
25:22 Y a un auditeur qui se cherche, qui se dit
25:24 "Tiens, je ferais bien quelque chose de culturel cet été, où est-ce que je peux aller ?"
25:26 - Pour le moment, on joue tous les jeudis, vendredis, samedis,
25:30 à partir de la semaine prochaine au Théautheatre à Paris.
25:33 - Il est où à Paris ?
25:35 - Il est dans le 15ème arrondissement, et il est rue Théodore Decque.
25:38 C'est un petit théâtre qui est très sympa, avec une équipe très chouette,
25:42 et qui, comme notre ami Sébastien avant, donne la chance aux produits.
25:47 Donc ça, c'est plutôt sympa.
25:49 Et puis ensuite, j'espère qu'on pourra partir en province,
25:52 mais là, ça sera à mon avis, à partir de 2024.
25:55 - À partir d'une tournée, probable, parce que c'est franchement une pièce...
25:58 - C'est très chouette.
25:59 - C'est très drôle, c'est vous qui l'avez écrite, qui l'avez mise en scène,
26:01 avec le fils de Laurent Bafi ?
26:02 - Oui, il est venu nous filer un coup de main, donc ça c'est plutôt chouette.
26:05 - Vraiment un bon moment à passer.
26:07 Elle dure combien de temps la pièce ?
26:08 - Une heure et quart.
26:09 - Une heure et quart ?
26:10 - Une heure et quart de rigolade.
26:11 - Une heure et quart de rigolade.
26:12 - Je vais vous poser une question indiscrète, vous permettez, en temps de gift.
26:14 - Je ne sais pas, je ne sais pas.
26:16 - Pour 10 millions d'euros, vous seriez prête à faire quoi ?
26:19 - Oh bah, vendre ma fille, pas de problème.
26:21 Et avec mon fils, par les mêmes occasions, si ça peut aider.
26:24 - On est habitués.
26:28 - Eh bien écoutez, c'est une pièce très drôle, très adaptée, je cite,
26:32 de l'héritage de Guy de Maupassant.
26:35 - Par erreur, très adaptée par erreur.
26:37 - Son bien le plus précieux, mais j'adore le sous-titre.
26:40 - Jusqu'où seriez-vous prête à aller pour 10 millions d'euros ?
26:44 - Et ça se joue donc au Théautheatre, c'est ça ?
26:46 - Oui, c'est ça.
26:47 - À Paris 15ème à partir de la semaine prochaine.
26:48 - À 19h30.
26:49 - Eh bien écoutez, pour les Parisiens, pour ceux qui viennent passer leurs vacances à Paris,
26:52 un autre spectacle comme le Grenier, excellent à aller voir.
26:55 - Merci Philippe.
26:56 - Avec plaisir.
26:57 - Tout de suite, on va parler de spectacle totalement différent.
27:01 - On prend la direction de ce qui est considéré comme le plus beau site de France,
27:05 - l'abbaye du Mont-Saint-Michel, pour un spectacle de son et lumière exceptionnel,
27:09 - baptisé le Millénaire, les nocturnes de l'abbaye.
27:12 - Nous sommes en compagnie de François-Nicolas, président d'Amaclio Productions,
27:15 - qui fait ce spectacle. François-Nicolas, bonjour.
27:18 - Bonjour Philippe, et bonjour à tous les auditeurs.
27:21 - Oui, très heureux de vous avoir. On vous connaît notamment pour la Cité de l'Histoire,
27:25 - à la Défense, pour Eternel Notre-Dame, à la Défense également, et sous le parvis de Notre-Dame.
27:30 - Vous avez fait de grands spectacles aux Invalides, Carcassonne, à Zéle-Rideau,
27:34 - et maintenant le Mont-Saint-Michel.
27:36 - Alors le Mont-Saint-Michel, nous y sommes depuis maintenant six ans.
27:40 - Absolument.
27:41 - Les nocturnes, ce sont les nocturnes de l'abbaye, et donc ça consiste en un parcours nocturne dans l'abbaye,
27:48 - tout en haut du mont, qui est un parcours lumineux, sonore, narratif, avec de la vidéo monumentale, etc.
27:56 - Et ça dure à peu près trois quarts d'heure, une heure, on arrive à la nuit tombée,
28:02 - et on peut voir le Mont-Saint-Michel, comme en fait on n'arrive pas à le voir en journée,
28:06 - surtout qu'il y a quand même beaucoup, beaucoup de monde en ce moment, puisque ce sont les mille ans,
28:11 - ce sont les mille ans, non pas du Mont-Saint-Michel, mais de l'abbaye du Mont-Saint-Michel.
28:15 - Absolument. Alors c'est un spectacle qui est à la fois en extérieur et en intérieur, expliquez-nous.
28:22 - Alors effectivement, lorsque vous arrivez sur le Mont-Saint-Michel, vous montez tranquillement la grande rue,
28:30 - le mieux est d'arriver vers 21h, 21h30, ça permet de commencer à voir le coucher de soleil,
28:38 - qui est complètement dingue au Mont-Saint-Michel, et vous savez, il fait toujours très très beau au Mont-Saint-Michel.
28:43 - Il y a souvent un peu de pluie, mais c'est souvent que la nuit, entre 3h et 4h du matin,
28:48 - donc n'hésitez pas à venir au Mont-Saint-Michel, entre la Normandie et la Bretagne, comme ça on ne passera personne.
28:56 - Le Cuenon a fait des mécontents du côté de la Bretagne. Le metteur en scène est Martin Arnault, dites-nous en plus sur lui.
29:03 - Il a un point commun avec vous, il a deux prénoms, et comme moi d'ailleurs aussi.
29:07 - Exactement, voilà, c'est donc quelqu'un de très bien.
29:11 - Comme Patrick Roger d'ailleurs.
29:13 - Comme Patrick Roger aussi, voilà, exactement.
29:15 - Donc Martin Arnault, c'est la troisième mise en scène que je lui confie,
29:21 - je lui avais confié un parcours sur les remparts de Carcassonne il y a maintenant deux ans,
29:27 - et puis l'an dernier déjà, c'est lui qui avait fait avec Stéphane Bern toute la mise en scène des Nocturnes du Mont,
29:35 - de la ville l'an dernier, et là je lui ai confié seul ces Nocturnes à l'occasion du Millénaire.
29:44 - Martin Arnault est un metteur en scène qui aime les grands spectacles, qui aime les choses assez époustouflantes,
29:51 - assez extraordinaires, qui connaît bien toutes les nouvelles technologies, qui est vraiment à la page de tout ça.
29:56 - Il est très fréquemment appelé par les grandes organisations internationales pour faire, vous savez, les spectacles d'ouverture.
30:04 - Ça peut être pour le sport, ça peut être pour plein de choses qui l'aiment.
30:08 - Oui, les festivals, etc.
30:10 - Voilà, les festivals, etc. Il y a une très grande expertise sur ces très grands événements.
30:15 - Et pour le Millénaire, il fallait effectivement que Martin puisse nous accompagner.
30:20 - C'est un garçon avec qui on travaille beaucoup et qui partage bien toutes les valeurs véhiculées par un Maclio Productions dans ses spectacles.
30:31 - Une entente parfaite depuis trois ans avec lui.
30:33 - Dans ce spectacle, vous avez des technologies innovantes, vous pouvez nous en dire quelques mots sans être trop technique ?
30:39 - Alors, sans être trop technique, je ne vais pas parler justement de trop de technique, puisque ce qui compte, c'est quand même le contenu qui est projeté.
30:46 - Donc, on n'a pas de technologie innovante, par contre, on va dire, c'est un alliage de différentes techniques qui en fait quelque chose de visuellement très, très extraordinaire.
30:56 - La plupart des gens qui arrivent dans la Bastiale après avoir fait tout le parcours, c'est le clou du spectacle, si je puis dire.
31:03 - Il faut vraiment voir de nuit, donc il faut vraiment arriver dans la Bastiale en fin de parcours après 22 heures, parce que si vous arrivez avant, vous n'aurez pas effectivement toute la beauté de ce spectacle.
31:14 - Et en fait, les gens ont du mal à voir, mais comment ils font ça ? Voilà, très marrant.
31:19 - Les gens pensent qu'il y a des hologrammes, les gens pensent qu'on a rempli la Bastiale d'eau et qu'on y a mis des poissons dedans.
31:26 - C'est effectivement très, très bluffant sur le plan visuel. C'est très, très beau, puisque nous avons fait composer à peu près six musiques différentes.
31:35 - Donc, c'est des musiques originales tout au long du parcours et dans la Bastiale. Donc, c'est des musiques parfaitement adaptées à ce qu'on voit, au rythme des images.
31:44 - C'est un spectacle qui dure 15 minutes, qui est très court, sur lequel il n'y a pas de texte, il n'y a pas de narration.
31:50 - Tout est dans tout est mis en sens et l'émotion et ça touche vraiment, vraiment les gens qui se retrouvent devant quelque chose de très, très beau visuellement.
31:57 - Et alors, on va conclure avec deux autres spectacles que vous faites cet été, l'Abbaye de Fontevrault, c'est dans le Maine-et-Loire et Perpignan.
32:04 - Alors, effectivement, Fontevrault, la mise en scène, l'exécution du spectacle, c'est comme chaque année depuis trois ans maintenant, Bruno Selier,
32:12 avec qui nous avions fait la Nouveause Invalide, avec qui nous avions fait aussi la réalité virtuelle sur l'éternel, Notre-Dame.
32:20 - Et donc là, c'est la troisième année. Voilà, c'est les étoiles de Fontevrault qui commencent à s'ancrer dans le paysage maintenant.
32:26 - Donc, ça fonctionne très bien et ça commence mardi prochain, le 18. Et toujours, un spectacle nocturne, donc venir à la nuit tomber à Fontevrault,
32:35 c'est à peu près une heure de déambulation dans l'abbaye, dans la Bastiale. Et c'est très apaisant et très beau.
32:43 - Et l'Europe, Perpignan également. Merci beaucoup François Nicolas, président d'Almaclio Productions.
32:49 Magnifique spectacle. Si vous allez au Mont-Saint-Michel, vous allez à Fontevrault, c'est à côté d'Angers, dans le Maine-et-Loire,
32:55 ou si vous allez à Perpignan, ce sont des spectacles son et lumière absolument magnifiques. Merci à vous.
33:00 Dans quelques instants, on va retrouver un autre François, le pianiste virtuose François Chaplin, pour parler des concerts qu'il va donner,
33:06 pour jeu notamment Schubert et Rachmaninov. On se retrouve dans quelques instants.
33:10 - Et on a parlé de jazz tout à l'heure, on va rester dans la musique. Nous sommes en compagnie de François Chaplin, pianiste virtuose mondialement connue.
33:26 Bonjour François. - Bonjour Philippe.
33:29 - Vous jouiez à Toulouse cette semaine, on va parler de votre tournée d'été.
33:34 On va déjà, si vous permettez, écouter d'un extrait de vous au piano, jouant Schubert 4, impromptu D 899, 3 en Dante.
33:44 * Extrait de Schubert 4, impromptu D 899, 3 en Dante *
34:01 François Chaplin, vous tournez un peu partout cet été, vous étiez à Toulouse cette semaine.
34:07 - Oui, exactement. - Vous allez à la plus belle ville du monde, je ne suis pas du tout chauvin, ne vous inquiétez pas.
34:13 Vous serez au festival de Pont-le-Voix, c'est dans le Loire-et-Cher du 23 au 30 juillet, pour plusieurs concerts. Parlez-nous de ce festival.
34:22 - Oui, c'est la 38e édition, et c'est un endroit, c'est vraiment un endroit extraordinaire.
34:31 On joue en fait dans une abbaye qui est millénaire, et on joue dans le manège royal.
34:38 Le manège royal, à l'époque, il servait, j'imagine, aux chevaux.
34:42 C'est une acoustique vraiment magnifique, avec du bois, la jauge est de 500 places à peu près.
34:51 - Est-ce que tu fais bien ? - C'est vraiment un endroit incroyable.
34:54 Parce qu'on arrive, on se dit "bon, c'est un petit village dans le Loire-et-Cher, à côté de Blois".
35:01 Et c'est vraiment un endroit magnifique pour faire de la musique.
35:06 Et donc c'est la 38e édition, et le 23 juillet prochain, je serai en compagnie du grand violoncelliste Marc Copé.
35:15 - Oui. - Et on fait une soirée autour de Brams, exactement, avec la célèbre première sonate.
35:23 Il en a écrit deux, et on jouera la première, notamment.
35:28 - Le 29, vous allez faire les "choubertiades" avec le pianiste David Cadouche, et le quatuor Mona.
35:35 - Exactement. C'est un jeune quatuor, de jeunes femmes, qui commence à être très connu.
35:42 Et puis David, évidemment, est quelqu'un de connu, David Cadouche.
35:45 Et là, on va faire vraiment une "choubertiade".
35:48 Donc c'est une "choubertiade", c'est-à-dire que c'est de la musique de chambre, avec des copains, en fait.
35:56 Et donc "choubert", c'est mon petit chéri, parce que je le joue depuis très longtemps.
36:03 Et autant, franchement, c'est vrai, la musique de Bach, on peut dire qu'elle est proche de Dieu, à l'instar de la musique de Mozart.
36:13 Et la musique de Schubert, je trouve qu'elle embrasse l'humanité.
36:18 C'est une musique où on peut vraiment se confier, où le musicien peut se confier,
36:22 et puis l'auditeur reçoit justement une vraie communion. C'est ça qui est extraordinaire.
36:30 - Et le 30 juillet, vous jouerez une masterclass publique sur Schubert au Festival de Pont-le-Voix,
36:34 mais après, vous allez mettre le Cap au Sud, le Premier Rouge, un lieu magnifique,
36:39 le Festival Classique Leibniz au cloître de Simier, et vous allez jouer à deux pianos
36:44 les deux suites de Rachmaninov avec Marie-Joseph Jud, puisque ce sont les 150 ans de Rachmaninov.
36:50 - Eh oui, c'est un anniversaire qu'on ne pouvait passer sous silence, quand même,
36:56 parce que c'est vrai, c'est un compositeur russe tellement connu.
37:00 Et voilà, autant, tout ce qui se passe entre l'Ukraine et la Russie,
37:05 bien sûr, mais la musique, elle est au-dessus de ça, et c'est un anniversaire qu'il fallait vraiment célébrer.
37:12 Je trouve ça vraiment... Et en plus, ce sont vraiment des suites extraordinaires.
37:17 La musique de Rachmaninov est extrêmement brillante, et puis c'est vraiment, on peut dire,
37:23 c'est vraiment le dernier et romantique. Voilà, c'est vraiment un grand compositeur.
37:28 - François Chaplin, c'est la fête nationale aujourd'hui, vous jouez dans le monde entier.
37:33 Est-ce que c'est différent de jouer dans son pays ou hors de son pays ?
37:37 - C'est différent, en fait, dans le sens où peut-être qu'on ressent plus de pression quand on joue en France,
37:46 surtout à Paris, quand on est parisien, parce que, bon, voilà, il y a les journalistes, peut-être, la presse française.
37:53 Et puis, quand on joue à l'étranger, je me sens peut-être plus libéré.
37:59 On représente la France parce que souvent, on joue de la musique française.
38:04 Et très souvent, moi, je joue de la musique française, donc à l'étranger.
38:09 Joe Debussy, Maurice Ravel, Gabriel Fauré.
38:12 Et donc, voilà, c'est deux manières différentes, en effet, d'envisager les choses.
38:18 - Je vous donne le programme. 23, 29 et 30 juillet au Festival de Pont-le-Voix.
38:23 C'est dans le Loire-et-Cher.
38:24 Et le 1er août, le Festival Classic Live Nice-Au-Cloître de Simier.
38:29 Et c'est un régal de vous écouter.
38:31 Merci à vous, François Chaplin, d'avoir été sur Sud Radio.
38:34 - Merci, Philippe.
38:35 - Et on va conclure. On n'avait pas mis de livre.
38:37 On va mettre un livre pour les vacances, le livre d'une voix de Sud Radio.
38:41 Bonjour, Philippe Spanguero.
38:43 - Bonjour, Philippe. Bonjour à tous.
38:45 - Alors, aujourd'hui, on est à 56 jours du début de la Coupe du monde de rugby.
38:49 Cœur de l'Ovalie, 150 expressions, mots et anecdotes de légendes sur le rugby.
38:54 Ce livre, vous l'avez écrit avec Médéric Gasquet-Cyrus et Arnaud Richard.
38:57 Et vous êtes très, très bien entouré avec Vincent Clerc, Thierry Dussautoir, Omar Hassan, etc.
39:03 Daniel Herreiro aussi.
39:04 - Oui, c'est ça. C'est une belle aventure collective.
39:06 Quand Robert m'a proposé le projet en compagnie de Arnaud et Médéric,
39:11 qui sont les cautions linguistiques du Robert,
39:14 j'ai demandé à la possibilité d'aller chercher des gens que j'avais croisés dans ma vie sportive et professionnelle.
39:23 Et j'ai demandé à ces gens-là de témoigner autour de mots qui avaient une résonance particulière pour eux.
39:30 Et donc, ça donne des très jolis mots.
39:32 Daniel Herreiro, qui a écrit sur l'équipe, Thierry Dussautoir sur le capitaine,
39:37 Vincent Clerc sur les vestiaires ou encore le bouclier de Brenus,
39:40 mon oncle Walter sur le 15 de France. Il y a beaucoup de très jolis mots.
39:46 - Alors, il y a beaucoup d'expressions. Une expression connue par tous les amateurs de rugby,
39:49 "la cabane est tombée sur le chien", dont l'origine est surprenante et on l'apprend dans votre livre.
39:54 - Oui, c'était intéressant de pouvoir aller à la redécouverte finalement de ces mots et expressions du rugby.
40:03 Alors celle-ci, je l'ai appelée "Pierrot salviac", qui était à l'origine de cette expression lancée à la télé dans les années 80.
40:13 Et puis, en fait, il m'a raconté l'origine de l'expression avec Pierre Albaladejo,
40:18 qui constituait ce binôme qui a tant marqué le rugby des années 80-90.
40:24 Ils avaient toujours des expressions comme ça du terroir.
40:27 Et à l'époque, il n'y avait pas de mail, ils recevaient des centaines de lettres de gens qui leur proposaient de nouvelles expressions
40:34 à placer pendant les matchs de rugby. Mais celle-ci de "Pierrot salviac", elle vient d'un supporter de la Rochelle
40:41 qu'il avait l'habitude de croiser dans les travées du stade de Flandre, puisque Pierre est originaire de la Rochelle.
40:48 Et il lui a volé cette expression-là. C'était l'expression d'un supporter rochelais
40:53 qui rentrait dans toutes les têtes et dans les foyers français pendant les matchs du tournoi.
40:57 - Alors, une expression beaucoup moins connue, "sortir les casques à pointe",
41:01 qui est née lors d'un match qui pourrait être l'affiche d'un quart ou d'un demi-final ou de la finale de la prochaine Coupe du Monde.
41:07 - Alors, je ne sais pas si elle est née à cette occasion-là. En tous les cas, moi, je l'ai raccrochée à cet événement-là.
41:15 "Sortir les casques à pointe", c'est une allusion à la forme de casque qu'utilisaient des soldats allemands.
41:23 Et ça veut dire "aller à la guerre". Et donc, c'est vrai qu'à une époque révolue aujourd'hui,
41:29 on savait que les matchs de rugby étaient parfois de vrais combats, quasiment des combats de rue.
41:36 Et ça a été le cas lors d'un match Afrique du Sud-France en tournée en 1964, où mon oncle Walter jouait,
41:47 et qui avait été un véritable pugilat avec cinq minutes de bagarre générale.
41:52 La presse internationale avait appelé ce match "fight club".
41:56 Ça avait été d'une très rare violence. Et j'ai raccroché cette expression à l'anecdote autour de ce match
42:03 qui est resté dans la mémoire comme étant le match le plus violent de l'histoire du rugby international.
42:09 - Alors, on écoutait François Chaplin. "Au rugby, il y a ceux qui jouent du piano et ceux qui les déménagent".
42:13 Expression très imagée.
42:15 - Oui, mais ça, c'est pour faire la comparaison entre les avants et les trois quarts.
42:20 Alors, il y en a d'autres, mais c'est vrai que même si les morphotypes ont un peu évolué,
42:25 que les gabarits sont devenus avec le temps beaucoup plus homogènes entre les avants et les trois quarts,
42:30 il y a toujours eu vraiment cette distinction, que ce soit au niveau des gabarits ou au niveau même de l'état d'esprit
42:36 entre les avants et les trois quarts.
42:39 Donc, cette expression, elle est imagée. Elle revient à dire que ceux qui jouent du piano, c'est les trois quarts
42:44 qui sont les virtuoses du jeu.
42:47 Et les déménageurs de piano, c'est forcément les avants qui sont dans quelque chose d'un peu plus primaire.
42:52 - Alors, il y a un dispositif exceptionnel pour la Coupe du Monde de rugby.
42:56 Question subsidiaire, la France a perdu trois finales de Coupe du Monde. Pensez-vous, Philippe, que cette année, les mouches vont changer d'âne ?
43:02 - Alors, j'y crois beaucoup. On en parle longuement dans le podcast qu'on a réalisé pour Sud Radio avec Daniel Herrero,
43:11 "15 de France, la quête ultime", où on a eu avec nous des invités qui ont participé à tous les moments forts de l'histoire des Coupes du Monde.
43:18 Et ce qu'on a pu analyser, c'est qu'en fait, très rarement, l'équipe de France a abordé cette compétition
43:25 en étant dans la peau d'un vrai favori et en étant aussi sûre de ses forces.
43:30 Voilà, donc aujourd'hui, on a une génération assez exceptionnelle, assez hermétique à la pression,
43:34 qui a battu toutes les grandes nations et qui est conditionnée pour être championne du monde
43:39 et pour battre tous les gros sur ce parcours en phase finale.
43:43 C'est vrai que jusqu'à présent, ce qu'on analyse, c'est qu'il y a eu un gros match, un match référence par Coupe du Monde,
43:48 où les Français ont sorti le match, mais ont eu du mal à rebondir derrière.
43:52 Alors que cette génération-là, je crois qu'elle est tellement programmée pour aller au bout,
43:55 elle sait qu'il va y avoir des échéances avant importantes et qu'il faudra répondre présent.
43:59 Merci beaucoup que les dieux du rugby vous écoutent, Philippe Spanghero, pour cet excellent livre à lire cet été.
44:04 Au cœur de l'Ovalie, 150 expressions, mots et anecdotes de légendes sur le rugby avec Vincent Clerc, Thierry Dussautois,
44:10 Romar Hassan, Daniel Herrero, Nathalie Yaneta, Olivier Magne, Jean-Pierre Rive, la famille Spanghero, bref, une Dream Team.
44:16 C'était ma dernière émission de la saison, j'ai été très heureux d'être avec vous pendant les vraies voix
44:21 et lors de mes remplacements d'André Bercoff. J'aurai le plaisir, j'ai passé de merveilleux moments en votre compagnie,
44:27 c'était encore un plaisir. On se retrouvera le 28 août avec Cécile Dominibus pour les vraies voix.
44:32 Je vous embrasse, tout de suite, Brigitte Lahaie.