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  • 20/06/2023

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Transcription
00:00 Les recherches se poursuivent donc au large du Péloponnèse en mer Ionienne.
00:03 Une semaine après le terrible naufrage d'un bateau parti de Libye.
00:07 On ne sait toujours pas exactement combien de personnes se trouvaient à bord du chalutier.
00:11 On ne peut donc toujours pas établir de bilan du drame.
00:15 On vous retrouve à Athènes, Alexia Kefalas.
00:18 Bonjour Alexia.
00:19 400, 500, peut-être plus encore de disparus.
00:22 Les gardes-côtes grecs poursuivent leurs recherches et disent avoir repêché trois corps ces dernières heures.
00:29 Oui, effectivement, ce qui porte le bilan à 81 morts, 104 rescapés et toujours des centaines de disparus.
00:38 C'est la raison pour laquelle les recherches continuent avec deux bateaux de la marine grecque,
00:42 dont une frégate et un avion de l'armée de l'air.
00:45 Des recherches assez importantes, même si l'espoir de retrouver des survivants est infime,
00:49 puisque le naufrage s'est produit dans ce qu'on appelle la fosse de Calypso,
00:54 c'est-à-dire qui est l'endroit le plus profond de la Méditerranée.
00:57 Même si cet espoir est infime, il faut continuer les recherches.
01:01 L'affaire est beaucoup trop importante pour les autorités.
01:06 Au même moment, il y a les familles des victimes et aussi des rescapés qui continuent d'affluer ici en Grèce.
01:13 Alors que parmi les 104 rescapés, la plupart ont été transférés ici à Athènes, au nord exactement,
01:20 dans le centre d'accueil et d'identification de Malakassa pour identification,
01:23 avec les mineurs aussi qui seront transférés par la suite dans un autre centre.
01:27 Et puis évidemment, les témoignages s'accumulent.
01:29 Certains affirment qu'ils étaient 600 voire 700 à bord.
01:32 Chacun aurait payé à peu près 5 à 6 000 euros par personne.
01:36 On leur promettait un yacht de luxe pour aller directement en Italie depuis la Libye.
01:41 Et avec photo à la puiste, ce qu'ils appellent des agences de voyage, entre guillemets.
01:44 En fait, c'était un réseau de passeurs, c'était un vieux chalutier tout rouillé,
01:48 qui avait des problèmes apparemment pour voguer et pour atteindre l'Italie.
01:52 Et on connaît donc la fin.
01:54 Et ces témoignages sont glaçants parce qu'il y a beaucoup de Syriens,
01:58 il y a beaucoup d'Égyptiens qui ont tout vendu, leurs maisons, qui ont tout laissé,
02:02 justement parce qu'ils vivaient dans la pauvreté la plus extrême,
02:06 pour trouver un meilleur avenir en Europe.
02:08 Et finalement, ils se sont trouvés dans cette traversée de la mort.
02:11 On connaît la fin Alexia, vous le lisiez à l'instant.
02:13 On ne sait pas exactement, en revanche, qui s'est passé, les heures qui ont précédé le naufrage.
02:18 Et plus les jours passent Alexia, plus les garde-côtes grecques sont pointées du doigt.
02:23 Effectivement, parce que l'étau se resserre autour des garde-côtes grecques.
02:29 Pourquoi ? Parce que d'abord les témoignages continuent.
02:32 Beaucoup de rescapés, notamment des Égyptiens,
02:35 affirment que ce sont les garde-côtes grecques qui ont causé les vagues
02:38 et qui ont fait chavirer ce chalutier tout rouillé,
02:41 qui était à l'arrêt selon plusieurs témoignages.
02:44 Et donc c'est ça qui a contribué à ce naufrage.
02:47 Parce que ce chalutier a véritablement été englouti en quelques minutes, moins de 15 minutes.
02:52 Ça c'est d'une part. Et puis de l'autre part, il y a des enquêtes.
02:55 Des enquêtes notamment de la presse grecque, ce site News 24/4,
02:59 qui affirme, témoignage plus non seulement avec le rapport des téléphones,
03:04 ce qu'on appelle l'alarme phone, mais aussi avec le site Marine Trafic,
03:08 qui continue de suivre et de traquer les bateaux,
03:10 que ce bateau aurait été à l'arrêt pendant près de 11 heures.
03:13 Ce qui contredit complètement la version des garde-côtes grecques
03:17 qui affirment que le bateau était en train de voguer et donc il n'était pas en danger.
03:20 Il n'y avait aucune raison d'aller à leur secours,
03:24 parce que tout le monde pose la question aux garde-côtes grecques,
03:26 notamment les journalistes grecs.
03:28 Pourquoi est-ce que vous n'avez pas jeté des gilets de sauvetage,
03:30 des bouées de sauvetage pour secourir ces réfugiés et éviter une telle tragédie ?
03:35 Leur réponse était que le bateau n'était pas en danger et qu'il voguait.
03:38 Or il suffit de voir les photos pour comprendre que ces bateaux étaient débordés
03:41 et voir les enquêtes pour comprendre qu'ils étaient à l'arrêt.
03:44 C'est la raison pour laquelle tout porte à croire qu'il y a une responsabilité
03:47 de ces garde-côtes grecques, mais l'enquête est en cours,
03:49 diligentée par la justice grecque.
03:51 Que vous suivez pour nous Alexia.
03:53 Merci.

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