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  • il y a 2 ans
Ali Asgari et Alireza Khatami ont présenté leur film « Terrestrial Verses » dans la compétition « un certain regard » à Cannes. Le film enchaîne les personnages face caméra qui parle avec des membres des autorités iraniennes. Le but ? Montrer l'absurdité de certaines situations relatives au pouvoir en Iran. Les deux réalisateurs avaient mis leur film en pause un instant lors des premières manifestations qui ont eu lieu dans le pays à la mort de Masha Amini, avant de reprendre un finir leur film aujourd'hui en compétition au Festival de Cannes.

Vidéo de Alice Dubernet.


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#Cannes2023 #FestivaldeCannes #CANNES #IFFCannes #cinéma #TerrestrialVerses #Iran #AliAsgari #AlirezaKhatami #MahsaAmini
Transcription
00:00 L'été dernier, je suis allé en Iran pour faire un film, un solo, et il a été arrêté.
00:05 Ali voulait me faire un coup de pouce et me dire "faisons un film".
00:10 Il avait eu quelques conversations avec son fils et sa soeur.
00:15 "Qu'en penses-tu de ces histoires?"
00:19 Et j'ai eu des conversations absurdes avec des autorités de pouvoir.
00:26 Et on a commencé à réaliser que nous avions un film.
00:31 Depuis le début, pendant que nous parlions,
00:35 pour nous, c'était très important de ne pas répéter les mêmes choses
00:40 avec la même forme que nous avions déjà vue, peut-être de l'Iran.
00:44 Nous voulions, cette fois-ci, faire ça d'une autre manière.
00:49 C'est pourquoi, dès le début, il était important de dire ce qu'on voulait dire,
00:56 mais c'était aussi très important de savoir comment dire ça.
01:00 Ambitieusement, nous voulions faire un petit dénouement
01:03 et voir où nous pouvions pousser l'Iran dans le cinéma.
01:06 Nous avons arrêté pour un petit réflexion,
01:12 parce que nous voulions que le film grasse organiquement,
01:14 et puis le mouvement a commencé.
01:16 Et nous n'avions pas vraiment l'ambiance,
01:19 personne n'avait l'ambiance pour faire un film.
01:22 Et puis, après un moment, nous avons regardé les uns les autres et nous avons dit
01:25 peut-être que c'est exactement ce que nous devons faire.
01:28 Nous sommes des filmmen, c'est ce que nous faisons.
01:31 Et si c'est de se tenir à la force,
01:35 et de dire ce que nous croyons,
01:39 c'est exactement ce que nous allons faire.
01:42 Nous allons couvrir différentes générations, différentes voix,
01:46 pour ajouter de la diversité à ce groupe.
01:50 Oui, mais nous avions aussi une règle,
01:53 que toutes les histoires devaient être des histoires personnelles,
01:56 sur la vie personnelle.
01:58 Nous pouvions écrire 100 autres choses
02:00 sur l'absurde situation qui existe,
02:03 mais la règle était de faire un film
02:06 sur un individu qui essaie de lutter pour son droit personnel.
02:12 Les choses ont changé, en Iran,
02:14 et je pense, pour toujours.
02:17 Et cela a nécessité une nouvelle forme de racontation,
02:22 pour honorer le nouveau mouvement,
02:27 la nouvelle énergie dans l'air.
02:29 Et pour cela, nous voulions
02:32 qu'un cinéma tripe,
02:34 de tous ses ornements,
02:36 qu'il soit à son corps,
02:39 et voir ce que ce corps, ce moyen,
02:41 peut faire quand on le met face à face
02:44 avec l'autorité.
02:46 [Musique]
03:02 Je ne me suis pas réalisé qu'ils ne portaient pas des vêtements,
03:05 ou qu'ils en portaient,
03:07 ou pas.
03:09 Pour moi, ils sont mes amis.
03:12 C'est leur décision,
03:15 d'en porter ou pas.
03:17 Je les aime.
03:19 Ils sont très courageux,
03:22 et très braves.
03:25 Je ne veux pas en faire un commentaire,
03:27 s'ils en ont peur ou pas.
03:29 C'était l'essence du film,
03:32 que chaque personne avait le contrôle de son propre corps.
03:36 C'est pourquoi nous n'avons pas parlé de cela,
03:39 même si l'une des actrices est ma soeur,
03:42 et elle est comme ma fille.
03:44 Je n'ai même pas parlé avec elle,
03:46 de ce qu'elle voulait faire,
03:48 car nous voulions qu'elle décide
03:51 pour son corps,
03:54 et pour comment il veut apparaître
03:57 dans le public.
03:59 [Musique]
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