Climat : trop de catastrophisme ? / La sécurité dans les hôpitaux doit-elle être renforcée ? - Débat

  • l’année dernière
Avec Eric Revel et Lydia Guirous
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##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2023-05-23##

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Transcript
00:00 - Il est 9h moins le quart, vous pouvez réagir sur l'actualité.
00:04 Il y a Eric Revelle qui se dit "ah bah non mais Harrison Ford qui vient donner des leçons
00:07 et qui remonte dans son jet privé autour du climat, ça me met en rage".
00:13 - Vous êtes jaloux Eric ?
00:14 - Non, non, non, mais moi j'aime bien Laurent Delahousse si vous voulez, c'est un acteur journaliste.
00:21 Non mais c'est lui qui a fait l'interview, mais si vous voulez, qu'il n'ait pas la répartie de lui dire
00:26 "mais monsieur c'est bien de nous expliquer que c'est la fin du monde, mais vous, comment vous êtes venus,
00:31 vous avez combien d'avions, combien d'hélicoptères, combien d'hélicoptères..."
00:33 - Ah bah il a une collection exceptionnelle, Eric Revelle Ford, d'enfoirés.
00:36 - De voitures, d'avions, d'hélicoptères...
00:37 - Je vais lui donner des leçons aux gens qui sont obligés d'avoir un diesel pour aller bosser tous les matins à Tourcoing,
00:41 par des gens qui volent en jet privé, mais enfin ça révolte, ça m'a mis en colère.
00:48 - Aujourd'hui il va y avoir une grande consultation publique sur, attention, qu'est-ce qu'on pourrait faire les uns les autres
00:54 parce qu'il peut y avoir +4°C dans une trentaine, cinquantaine d'années.
01:00 - On en a parlé tout à l'heure, c'est assez incroyable.
01:02 - Dans une cinquantaine d'années. Vous êtes inquiète par ça, ou est-ce qu'il y a une vision trop catastrophiste ?
01:08 - Moi je suis assez confiante parce que je crois en la science et je crois en la capacité de l'homme
01:15 à trouver des solutions et à s'adapter. Donc je reste assez confiante,
01:21 je pense qu'on réussira collectivement à trouver des solutions, à adapter notre mode de consommation.
01:27 Je ne crois pas que la décroissance soit une solution.
01:31 Et puis je rejoins Éric Revelle, c'est vrai que c'est assez ridicule de donner des leçons à la terre entière
01:38 alors qu'on se promène en jet privé quand on est acteur, surtout que c'est un acteur plutôt à la retraite,
01:44 il aurait pu prendre un moyen un peu plus économique pour venir rejoindre le festival de Cannes.
01:50 - Il ne pouvait pas venir en train non plus de Los Angeles ou de New York.
01:56 - Mais bon, c'est les Américains. - Il pourrait s'abstenir de donner des leçons.
01:59 - Surtout s'abstenir de donner des leçons, mais ça c'est le modèle américain.
02:03 Mais je crois qu'on trouvera des solutions et je pense qu'il ne faut pas tomber dans un discours catastrophiste
02:08 et surtout ne pas faire que la nouvelle génération soit dans ce qu'on appelle l'éco-anxiété
02:13 au point par exemple de ne plus vouloir faire d'enfant. Ça je trouve ça terrible.
02:17 - Oui, c'est ce qui se passe pour certains, pas tous bien sûr.
02:22 Vous avez vu la Cour des comptes qui par exemple veut réduire le nombre de vaches en France.
02:27 - Ah formidable. - Le cheptel bovin.
02:29 - Le CO2, l'agriculture dans l'air par les bovins. - Je sais bien.
02:33 - Vous n'êtes pas agricultrice, vous ne connaissez pas ça, vous êtes une urbaine.
02:37 - Je sais très bien, j'avais une vache quand j'étais petite en Kabylie, je traitais très bien les vaches,
02:41 j'adore ça et je connaissais cette problématique,
02:44 mais je trouve que ce n'est pas par là qu'on réussira à réduire les émissions de carbone,
02:49 d'autant plus que la France est un nain en termes de pollution dans le monde,
02:53 c'est ailleurs que les enjeux. - Elle a plutôt tendance à montrer l'exemple.
02:57 - Exactement, nous sommes très bon élèves. - Bien sûr, mais quand on dit, Eric Crevel,
03:03 quand on dit il faut revoir l'industrie, alors certes il faut mieux produire,
03:06 mais il peut y avoir une inquiétude, c'est-à-dire tellement revoir l'industrie qu'il n'y en a plus.
03:11 - Oui, la nouvelle industrie dont on nous parle beaucoup depuis le sommet de Versailles,
03:18 vous vous en souvenez avec Elon Musk et Emmanuel Macron sur le tapis rouge des investissements internationaux,
03:23 c'est juste avant Cannes, c'est une industrie verte quand même, c'est prévu,
03:29 c'est-à-dire qu'on ne va pas refaire du haut fourneau des années 1970.
03:33 Bon, maintenant, ce qui m'inquiète le plus, je vais vous dire,
03:37 et là il faudra être vigilant, mais souvent les médias ont aussi tendance, c'est normal,
03:41 à zapper, à courir l'actualité, ce que je voudrais voir c'est,
03:45 parmi les investissements étrangers qui arrivent sur le sol français,
03:48 combien bénéficient de subventions publiques, c'est-à-dire d'argent du contribuable,
03:52 et combien plient les gaules, si j'ose dire, une fois que les subventions sont asséchées, voyez ?
03:58 Ce côté plus et moins au bout de 4, 5 ans, 10 ans, il faudrait quand même le faire de temps en temps,
04:03 parce que c'est bien d'annoncer des choses formidables, mais quand les boîtes se retirent,
04:07 étrangères ou licenciées, les gens ici, on en parle un peu moins.
04:11 - Non mais ce qui est assez étonnant, c'est qu'on fait appel, par exemple, à une boîte...
04:14 - Vous souvenez, vous avez un bout de gueule, vous vous souvenez ?
04:16 - Pour améliorer, évidemment, notre environnement, on fait appel à des boîtes qui sont, par exemple,
04:19 à l'autre bout du monde, qui vont venir ici produire, Taïwan, etc.
04:24 Il y a quelque chose de complètement paradoxal, bien sûr, alors qu'on pourrait le faire nous-mêmes ici,
04:29 sauf qu'on n'a peut-être plus les moyens de nos ambitions, ou on n'a peut-être plus envie de créer
04:35 ce que vous disiez tout à l'heure, la fameuse éco-anxiété, qui vient jusque-là, Lydia Girouz.
04:40 - On a plus, parfois, dans certains secteurs, les moyens de produire, on n'a plus ces compétences.
04:47 Si elles viennent en France pour nous aider, bon, ça peut créer des emplois, sortir des familles de la précarité,
04:53 why not, moi je ne suis pas contre, mais je crois que les emplois qui vont être créés avec les nouveaux investissements
04:59 qui vont sans doute arriver, si ça se concrétise, parce qu'il y a encore un si,
05:05 ce ne sera pas des emplois comme ceux d'hier, ce ne sera pas, bien sûr, dans l'industrie lourde,
05:10 il y a un changement, et je pense qu'on l'a enclenché, mais il ne faut pas tomber,
05:16 il ne faut vraiment pas tomber dans cette éco-anxiété, il faut voir les choses avec beaucoup de positivité
05:21 et croire en notre capacité à nous adapter et à recréer une dynamique, je pense, qui est assez positive.
05:30 - La difficulté, quand même, c'est vrai pour la France, mais pour plein de pays,
05:34 dans la révolution industrielle qui est enclenchée avec le digital et le numérique,
05:38 la difficulté, c'est que les spécialistes vous expliquent qu'on ne connaît même pas, dans 5 ans,
05:44 les métiers qui vont émerger. - Bien sûr, le chat petit-petit qui arrive aussi.
05:48 - C'est important, parce que quand vous ne connaissez pas les métiers et les définitions de poste
05:54 des métiers dans 4 ans, dans 5 ans, dans 10 ans, comment est-ce que vous voulez former des gens,
05:58 former des gens en amont à des métiers qui ne sont pas encore définis ?
06:01 On est dans une période à la fois enthousiasmante et très paradoxale.
06:06 - Oui, bien sûr. - Et très paradoxale.
06:08 - Il va falloir apprendre à s'adapter, à être extrêmement agile,
06:14 on est dans ces cycles de création destructrice, des emplois vont disparaître, n'existeront plus.
06:19 - L'analyse du matériel, je vois, les gagner au sourire.
06:21 - Et d'autres vont être créés, il faudra que l'éducation nationale d'ailleurs s'adapte,
06:26 pour ne pas former à des choses qui n'existeront plus demain.
06:29 - L'éducation nationale qui elle-même a du mal à trouver du personnel pour pouvoir,
06:32 vous avez vu cet appel d'un collectif de parents d'élèves,
06:37 et actuellement on est en train de recruter des profs, c'est marrant d'ailleurs,
06:41 parce qu'il y a des gens qui viennent d'un peu partout, d'anciens chefs d'entreprise,
06:45 d'anciens journalistes, j'ai entendu par exemple, qui essaient de se recycler comme ça.
06:50 Dans la société et dans l'actualité encore ce matin, il y a aussi la violence.
06:53 Paul est avec nous de Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques. Bonjour Paul.
06:58 - Oui bonjour, bonjour à toute l'équipe d'ailleurs.
07:01 - Paul, beaucoup de sujets en fait dans l'actualité,
07:04 et notamment aussi, indépendamment de ce qu'on vient de dire,
07:07 on vous interpelle aussi, cette histoire d'agression hier au CHU de Reims,
07:12 avec l'infirmière qui est décédée, ce matin.
07:17 Et puis la personne, l'auteur, qui a été qualifié d'irresponsabilité pénale,
07:24 il y a un an, il avait été mis en examen tout de même.
07:27 - Oui, tout à fait. Après, il faut dire qu'il y a des précédents.
07:33 Pour ceux qui ont suivi un peu l'actualité il y a 5 ans,
07:38 à Eustarit, donc une petite ville, où il y avait eu un marginal un peu déséquilibré,
07:47 avec un suivi médical, et donc a suivi une jeune dame jusqu'à chez elle,
07:55 s'est introduite chez elle, l'a violée et l'a tuée.
07:58 Je ne sais pas si tout le monde se rappelle de cette histoire.
08:00 - C'était où précisément, redites ?
08:02 - A Eustarit.
08:03 - Oui, c'était... d'accord, il y a 5 ans.
08:07 Et c'était un déséquilibré.
08:10 - Et c'était un déséquilibré, et le problème aujourd'hui...
08:13 - Qui n'aurait pas dû être en liberté, qui aurait dû être placé dans un établissement.
08:16 C'est le problème de la psychiatrie aussi, aujourd'hui ?
08:19 - Le problème c'est le suivi, parce qu'en fait, quand on se rend compte,
08:23 ces personnes-là, ils ont un suivi mais ils n'ont pas d'obligation.
08:27 Donc ils sont dans la nature, et personne ne s'interpelle à dire
08:32 où en est cette personne-là, mentalement, moralement ?
08:36 Est-ce qu'elle a un suivi, comment dire, un traitement aussi ?
08:40 Est-ce qu'elle le prend ?
08:41 Donc le problème c'est le suivi, tout simplement.
08:45 - Oui, vous avez raison de rappeler ce fait divers, terrible et sordide,
08:50 mais en fait, tous ces cas, me semble-t-il, posent une question fondamentale.
08:55 Et d'ailleurs, il n'y a pas grand-chose qui roule dans notre pays,
08:58 c'est l'effondrement des moyens de la psychiatrie en France.
09:02 - Bien sûr !
09:03 - C'est un effondrement des moyens.
09:05 On parle beaucoup de l'hôpital public, mais dans l'hôpital public, il y a aussi la psychiatrie,
09:09 et la psychiatrie n'a quasiment plus de moyens.
09:11 Les experts le disent, donc des irresponsables qui courent la rue
09:14 parce qu'ils ne prennent pas leur traitement, ou parce qu'ils ne sont pas suivis,
09:17 c'est aussi une question de moyens.
09:19 - Oui, tout à fait, je suis complètement d'accord.
09:21 D'ailleurs, ces personnes-là, quand elles sont condamnées, se retrouvent en prison,
09:25 un lieu où elles ne devraient même pas être, je veux dire,
09:29 elles devraient être en établissement spécialisé, sûrement pendant X temps,
09:34 voir l'évolution de sa capacité mentale, voilà.
09:40 Mais malheureusement, au même titre que l'hôpital,
09:44 oui, il y a beaucoup de choses qui s'effondrent en France, oui, ça c'est sûr.
09:47 - Oui, et de la violence qui est, entre guillemets,
09:51 "gratuite" et terrible, qui nous conduit à ces meurtres, à ces drames à chaque fois.
09:57 Nous en reparlerons avec Valéry Expert dans un instant, et ses débatteurs.
10:01 Mettez-vous d'accord avec Valéry, comme chaque matin.
10:04 Il est 8h57, merci de nous avoir suivis.
10:06 Demain matin, je vous donne rendez-vous du côté de Toulouse.
10:08 Je serai donc au marché d'intérêt national, le mine de Toulouse.
10:13 Parc Huycourt, formation des priches, avec les producteurs, les grossistes, les commerçants,
10:17 pour voir comment, évidemment, puisqu'on l'évoquait tout à l'heure sur l'alimentation,
10:22 beaucoup d'interrogations agisseraient demain, et puis demain après-midi,
10:25 avec des auditeurs privilégiés, qui ont gagné parce qu'ils ont joué,
10:29 rencontre avec Antoine Dupont, le rugbyman, le meilleur joueur du monde,
10:33 au stand Ernest Vallon, demain après-midi. Allez, bonne journée.

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