- 10/05/2023
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00:00 *Générique*
00:18 Bonjour à tous, un ciné-club aujourd'hui avec le grand Todd Haynes, l'homme qui aime tant et c'est si bien filmer les femmes.
00:24 Le réalisateur de Carol ou encore de Dark Waters montra les marches de Cannes cette année avec deux de ses actrices, Julia Moore et Natalie Portman,
00:32 à l'affiche de son nouveau film May/December en sélection officielle.
00:37 En parallèle, le Centre Pompidou à Paris lui consacre une belle rétrospective chimères américaine à voir jusqu'au 29 mai avec un court, un court-métrage,
00:47 Image Book, son livre d'images imprégné de contre-culture, de musique et d'images bien sûr, Todd Haynes est aujourd'hui notre invité, il nous parle de son cinéma jusqu'à midi et demi.
00:58 *Générique*
01:04 Une émission programmée par Henri Leblanc, préparée par Sacha Matéi, coordonnée par Laura Dutèche-Pérez, réalisation technique, le tandem Félicie Fauger et Ruben Carmazin aujourd'hui.
01:15 Et bonjour Todd Haynes, re-bonjour, re-bonjour. Bonjour à Michel Slotowski aussi qui est à vos côtés, qui est votre voix française. Bonjour la voix.
01:23 Qu'est-ce qui fait la femme au cinéma pour vous, Todd Haynes ?
01:28 C'est pas juste comme question, elle est trop vaste. Les femmes ont occupé tellement d'aspects de l'histoire cinématographique, la stratégie de la narration, c'est en dehors de l'objet et de plus en plus.
01:56 En fait, je reprends ce que j'ai dit, parce que c'est pas une trajectoire dans une seule direction, c'est aussi le sujet de tant de films.
02:05 La façon dont les femmes sont au centre de tellement de films des années 30, c'est quelque chose qui s'est poursuivi d'une autre manière dans les années 40 et 50.
02:16 Et les réalisateurs tels que Douglas Sirk ont commencé à remettre les femmes au centre des sujets et des narrations dans les films des années 50.
02:27 Et puis ça a étonné Rainer Fassbender dans les années 70, qui a dit la chose étonnante sur les films de Douglas Sirk, c'est qu'on voit des femmes penser.
02:39 Et c'est rare de voir des femmes penser au cinéma. Et espérons que c'est une déclaration historique qui signifie quelque chose seulement dans les années 70.
02:50 Et depuis le début, pour vous Todd Haynes, la figure ou ces figures de femmes sont centrales dans vos films, dans votre cinéma.
02:58 Est-ce que vous avez le sentiment d'avoir une responsabilité dans la manière dont vous représentez les femmes à l'écran ?
03:07 Ma responsabilité ? Je pense que je sens qu'il faut s'arrêter, regarder, cadrer autour des histoires de femmes.
03:16 Et je suis plus attiré par des histoires qui ne sont pas de femmes remarquables, qui ne sont pas des femmes héroïques, des femmes qui sont plus à l'aise avec les hommes.
03:29 Des femmes qui doivent équilibrer leur vie domestique, leur vie professionnelle, leur vie familiale.
03:37 Avoir ces rôles contraires comme maintenir des aspects du système social et être en même temps ignorée, non vue par le système social.
03:52 Donc je parle par des grandes généralités parce que j'ai fait un tas de films avec des femmes en leur centre, au cœur.
04:00 Mais c'est vrai pour « Safe » et « Brought to Heaven », les films avec Julianne Moore.
04:07 Et pourtant, votre fascination ou votre amour des femmes au cinéma a continué.
04:14 Vous êtes vous, Todd Haynes, un enfant de Mary Poppins, touché par la grâce de Julie Andrews, que vous redessignez sans cesse sur vos cahiers de dessin.
04:23 Vous le racontez dans cette rétrospective qui vous est consacrée au Centre Pompidou.
04:27 Vous avez ensuite armé de concepts votre regard sur les femmes durant vos années d'études à l'université de Paris.
04:33 Puis en visionnant aussi des films de grandes réalisatrices comme Chantal Ackerman, Laura Mulvey ou encore Sally Potter plus récemment.
04:40 On va écouter justement ce que dit Chantal Ackerman des acteurs.
04:44 Certaines vedettes correspondent à mes personnages.
04:47 Et puis de toute façon, je veux travailler avec des acteurs plutôt qu'avec des gens de la rue.
04:51 Je veux travailler avec des acteurs, je veux travailler avec des actrices.
04:54 Je veux travailler avec des actrices, je veux travailler avec des actrices.
04:57 Certaines vedettes correspondent à mes personnages.
05:00 Et puis de toute façon, je veux travailler avec des acteurs plutôt qu'avec des gens de la rue.
05:05 Même si ce n'est pas des vedettes. Parce que déjà les acteurs, ils transposent.
05:09 Je ne veux pas faire un cinéma naturaliste.
05:12 Et j'ai besoin de la transposition du jeu.
05:15 Je pense que, bon, les acteurs c'est leur métier.
05:19 Je ne dis pas qu'on ne peut pas trouver des gens formidables dans la rue qui le feraient aussi bien.
05:23 Les acteurs transposent, nous dit Chantal Ackerman.
05:26 C'est la différence avec les vrais gens.
05:29 Quitter le réel en passant par le jeu.
05:31 La force du cinéma, c'est avant tout aussi pour vous, Todd Haynes,
05:34 sa capacité à nous faire croire que c'est la fiction au service du réel et pas le contraire.
05:41 C'est la question éternelle, le débat ouvert au cinéma.
05:52 Godard a dit que c'est 24 images de réalité par seconde.
06:03 Et un autre réalisateur a dit que non, c'était le contraire.
06:08 Et c'est les deux à la fois.
06:11 Je ne peux que saluer Chantal Ackerman,
06:20 lever mon chapeau pour Chantal Ackerman qui était une réalisatrice extraordinaire.
06:24 Mes films ne parlent pas de la vie réelle,
06:28 ce n'est pas de l'histoire sociale et culturelle.
06:31 Donc le langage social parmi lequel on doit naviguer, il est toujours là.
06:38 Et moi, je dois toujours choisir entre passer entre quelque chose d'émotionnel
06:43 et quelque chose qui est le spectateur.
06:50 C'est le spectateur qui crée la réalité.
06:53 Et il faut donner aux spectateurs tous les outils nécessaires
06:57 pour découvrir cette réalité par eux-mêmes.
07:00 Mais quand vous donnez ce que vous pensez être la réalité aux spectateurs, c'est déjà du faux.
07:05 Je referme une parenthèse sur les actrices, puisque Chantal Ackerman nous parlait du jeu et des acteurs.
07:11 Quel point commun pour vous, Todd Haynes, entre Julianne Moore vue dans le Musée des Merveilles pour le titre français,
07:17 Cate Blanchett vu dans Carol, ou encore Cate Winslet,
07:20 sacrée meilleure actrice aux Emmy dans votre série HBO Mildred Pierce.
07:24 Quel point commun entre ces trois actrices, ou peut-être entre ces trois femmes ?
07:31 Le génie. Les relations personnelles que je chéris quand je dirige ces femmes,
07:46 avec Julianne Moore à plusieurs reprises, Cate Blanchett, deux films.
07:50 Et je prépare un projet avec Cate Winslet pour HBO, une série limitée.
07:59 Sur le roman Trust.
08:02 C'est Hernán Díez qui a remporté le prix Pulitzer hier, justement, pour ce roman.
08:10 Exactement, et dont on attend de savoir s'il va passer nous voir en France.
08:15 Révélation aussi pour nous, grâce à ce prix Pulitzer qu'il met un peu en avant.
08:21 Les acteurs transposent, donc, nous disait Chantal Ackerman.
08:24 Vous parlez du génie de ces actrices que vous aimez tant, et que vous retrouvez de film en film.
08:28 Lui aussi, il avait ses muses, Anna Shigula, Ingrid Kaven, un autre de vos cinéastes références,
08:34 l'allemand Rainer Werner Fassbinder.
08:37 Un film ou un roman, toute œuvre est quelque chose qui amplifie, grossit la vie.
08:50 Parce qu'il ne s'agit pas tout simplement de copier la vie, mais d'essayer de comprendre certains aspects de la vie.
08:56 Il faut donc le montrer.
08:58 Bien sûr, toute relation n'est pas toujours aussi sadomasochiste que je le montre souvent,
09:03 mais si on la montrait aussi insignifiante et réservée qu'elle est en réalité, elle serait à peine visible.
09:14 Vous le connaissez bien. Vous connaissez bien ces films, ceux de Rainer Werner Fassbinder.
09:19 Vous partagez sa conception du cinéma ?
09:22 Je ne suis pas tellement sûr du contexte dans lequel il a parlé.
09:29 Je pense qu'on l'a interrogé sur les sujets difficiles qu'il traitait.
09:36 Il essayait de faire une généralité sur ses choix.
09:41 Fondamentalement, ce sont des histoires au quotidien qui sont au cœur des films qu'il a commencé à faire
09:49 après avoir vu dans les années 70 les mélodrames de Blosserk.
09:54 Blosserk disait que plus l'histoire est simple, plus ça touche les gens, plus ça touche le public.
10:02 Les mélodrames familiaux sont devenus le lieu où il a pu parler de tas de sujets politiques,
10:12 de critiques politiques, mais il a trouvé dans le quotidien le lieu le plus approprié pour le faire.
10:19 Loin du paradis en 2002, Carole en 2015.
10:22 Pourquoi le mélodrame que vous venez d'évoquer dans cette lignée d'un Fassbinder,
10:29 pourquoi le mélodrame Todh Eynes vous fascine ?
10:32 En quoi est-ce qu'il permet de détourner peut-être les formes ou le message, de le valoriser ?
10:37 Je pense que c'est parce que, dans certaines manières, le mélodrame est si discrédité.
10:49 Ça montre à quel point le mélodrame était discrédité.
10:52 Ça a toujours été le genre pour les femmes.
10:55 Ce n'est pas le thriller, ce n'est pas le film à suspens, ce n'est pas le film d'aventure.
11:02 C'est un film qui appartient aux femmes.
11:07 Ça a été surnommé les films plornichards.
11:10 Mais en fait, ce sont des récits sur chacun d'entre nous, sur les vies que nous vivons tous.
11:16 Oui, c'est concentré, compacté dans le récit, tout comme les rêves le sont.
11:22 Les choses se produisent trop rapidement.
11:24 Il y a cette sorte de compression dans le mélodrame.
11:28 Mais c'est comme ça que les moments cruciaux de la vie que nous expérimentons se produisent.
11:36 Et vous vous sentez, à cause de cela, différents aujourd'hui de ce que vous étiez hier.
11:41 Et vous, Todd Haynes, quel spectateur êtes-vous dans une salle de cinéma ?
11:44 Est-ce que vous pleurez facilement devant un film ?
11:49 Ça dépend du film.
11:53 Il y a des films qui me font pleurer et que je reviens voir pour pleurer à nouveau.
11:59 Comme le film "Picnic". Ça me fait pleurer.
12:02 Et je sais comment ça finit.
12:05 Je sais comment l'histoire se déroule.
12:08 Moi, je commence à pleurer dès le début parce que je sais comment ça se poursuit.
12:12 Quand j'ai fait "Loin du paradis", je voulais que ça fasse pleurer.
12:20 Il y a très peu de films de De Lassalle qui vous font pleurer.
12:30 Et en fait, il a utilisé aussi le faux "happy end", où on ne croit pas le "deus ex machina".
12:37 On ne veut pas croire à la façon dont les problèmes sont réglés.
12:43 Et on reste avec ce sentiment d'insatisfaction à la fin.
12:48 C'est ça le but.
12:50 On est censé questionner la façon dont toutes ces choses complexes ont été expliquées au sujet de la société.
12:57 Et comment ça a été résolu tellement rapidement à la fin du film.
13:01 Ce sont de très bonnes questions à laisser dans l'esprit du spectateur.
13:05 Oui, parce qu'on sent qu'il y a tout un débat en vous, aussi, Todd Haynes,
13:09 entre la part de classique et d'expérimental que vous revendiquez dans vos films,
13:13 cet équilibre que vous cherchez.
13:15 Mais au fond, vous êtes peut-être votre premier spectateur.
13:18 C'est-à-dire aussi cinéphile êtes-vous.
13:21 Vous êtes d'abord un spectateur qui aime se laisser emporter par ses émotions.
13:25 Et c'est peut-être ça aussi qui provoque chez vous l'envie de faire un film.
13:29 C'est de déclencher ça chez les spectateurs de vos films.
13:33 Comment naissent les idées ? Comment vous choisissez vos histoires ?
13:40 Chaque film a un dossier unique, si je peux dire.
13:47 Je sais que, loin du paradis, je voulais parler du mélodrame.
13:54 Et les meilleurs mélodrames, c'est l'interdépendance,
14:03 c'est bien l'interdépendance, celui quand le fait qu'un personnage
14:11 fait un petit pas vers la réalisation de ses désirs, ça dérange tout le monde.
14:17 On ne peut pas dire "Ah, voilà, c'est lui le méchant dans le film".
14:21 Non, c'est la société qui est le problème.
14:24 Et vous regardez comment les gens tentent de résoudre leurs problèmes de vie.
14:29 Il a été dit que les mélodrames, les gens ne sont jamais au niveau des défis auxquels ils doivent faire face.
14:37 En fait, ils se soumettent lâchement aux besoins de la société.
14:45 Et je trouve ça que c'est merveilleusement beau.
14:50 Oui, on sent souvent dans vos films que la société, les normes, les conventions,
14:56 parfois écrasent les personnages aussi.
15:00 Oui, dans la plupart des films qui sont centrés sur des personnages féminins,
15:11 j'ai fait différents films sur des artistes musicaux.
15:15 David Bob Dylan, mon film "Velvet Goldmine",
15:23 sur toute l'époque du glam rock des années 70,
15:28 quelque chose qui s'est produit des deux côtés de la Marocana,
15:34 entre les États-Unis et l'Angleterre.
15:37 Je viens de faire un documentaire sur le Velvet Underground.
15:41 Et dans ces cas-là, l'identité est questionnée par les sujets et les personnages de ces artistes.
15:49 Mais ils fournissent, peut-être que c'est parce que ce sont des hommes,
15:55 ils ont plus de capacités d'agir, de faire des expériences
16:01 beaucoup plus librement dans leur art,
16:05 et de pouvoir être écrasés par leur identité,
16:09 plutôt que ce soit un projet de travail.
16:12 C'est un vrai casse-tête pour un cinéaste de mettre des images,
16:16 de trouver le bon mouvement de caméra pour filmer ces non-dits,
16:22 la manière dont le poids de la société agit sur les individus.
16:27 Comment vous faites ? Vous avez trouvé le truc ?
16:29 Je ne sais pas si c'est un truc au singulier.
16:37 Je crois que chaque film fournit ses règles du jeu pour un type de langage qu'on crée.
16:47 Et il y a un tas de films qui deviennent utiles pour le choix des images.
16:53 Ce court-métrage que je fais pour Pompidou s'appelle "Image Book",
16:58 et je fais ce que j'appelle un livre d'images pour chaque film que je réalise.
17:05 D'autres réalisateurs les appellent par d'autres noms,
17:09 un film ou un petit bouquin d'imagination ou d'esprit.
17:14 Mais dans mon livre d'images, c'est celui que j'utilise pour le dernier film que j'ai réalisé, May December.
17:21 Et parce que seulement en France, je peux représenter toutes ces sources
17:28 sans avoir besoin de payer pour les autorisations,
17:34 ça ne peut être montré qu'en France, ce film.
17:38 Et je suis très fier de cela.
17:41 C'est un petit don que je fais à ce pays et au centre Pompidou,
17:46 un petit cadeau qui ne peut être vu qu'ici.
17:49 Godard avait trouvé le truc pour son livre d'images à lui.
17:53 Des images extrêmement courtes pour ne pas payer les droits qu'il aurait dû régler.
17:59 On revient sur le livre d'images dans quelques instants, mais d'abord j'aimerais qu'on traverse avec Felicity Foger,
18:04 si vous le voulez bien, votre filmographie en 6 films.
18:12 C'est une histoire de ce qui nous fait différent.
18:16 Et d'avoir l'encouragement de trouver le lieu où nous sommes.
18:22 Là, dans le monde des hommes contre les hommes,
18:27 j'ai trouvé ma vraie famille.
18:29 Je peux te faire un oeil.
18:32 Tu veux que je dise ce que tu veux que je dise.
18:40 C'est un film qui est très bien fait.
18:42 C'est un film qui est très bien fait.
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20:56 C'est un film qui est très bien fait.
20:58 C'est un film qui est très bien fait.
21:00 C'est aussi quand même un thriller, un film enquête.
21:02 C'est aussi quand même un thriller, un film enquête.
21:04 Et là, il y a l'influence pour vous, revendiquée d'un autre cinéaste,
21:06 Et là, il y a l'influence pour vous, revendiquée d'un autre cinéaste,
21:08 Alan Pakula, le réalisateur notamment des Hommes du Président,
21:10 Alan Pakula, le réalisateur notamment des Hommes du Président,
21:12 qui avait fait de la paranoïa
21:14 qui avait fait de la paranoïa
21:16 une thématique au cœur de ces films,
21:18 une thématique au cœur de ces films,
21:20 de cette question de la vérité.
21:22 de cette question de la vérité.
21:24 Est-ce que pour vous, la paranoïa, la peur, revendiquée,
21:26 fait du bon cinéma ?
21:28 Est-ce que vous pouvez distinguer ce film du reste de votre filmographie ?
21:30 Est-ce que vous pouvez distinguer ce film du reste de votre filmographie ?
21:32 Par le genre, oui.
21:48 Et Mark Ruffalo, c'est lui qui m'a apporté le projet,
21:52 Sans savoir à quel point
21:54 J'aime ce genre particulier.
21:56 J'aime ce genre particulier.
21:58 Par manque d'autres termes,
22:00 film de lanceur d'alerte.
22:02 film de lanceur d'alerte.
22:04 film de lanceur d'alerte.
22:06 Et c'est un résultat de ces trois,
22:08 Et c'est un résultat de ces trois,
22:10 Parallax, View, Clute, et Tous les Hommes du Président.
22:12 Parallax, View, Clute, et Tous les Hommes du Président.
22:14 C'était trois films paranoïaques.
22:16 C'était trois films paranoïaques.
22:18 Et c'était dans l'état d'esprit aussi des films de cette époque.
22:20 Et c'était dans l'état d'esprit aussi des films de cette époque.
22:22 Il ne savait pas à quel point
22:24 Il ne savait pas à quel point
22:26 J'avais été obsédé par la vision de ces trois films.
22:28 J'avais été obsédé par la vision de ces trois films.
22:30 Mais il a apporté ce projet,
22:32 Cette histoire réelle,
22:34 Sur un vrai avocat
22:36 Qui attaquait les plus grandes entreprises du monde
22:38 Qui attaquait les plus grandes entreprises du monde
22:40 Et qui révélait des abus de pouvoir extraordinaire.
22:42 Et qui révélait des abus de pouvoir extraordinaire.
22:44 Et qui révélait des abus de pouvoir extraordinaire.
22:46 Et soudain, l'histoire réelle de cet homme
22:48 A reflété ces films étonnants.
22:50 A reflété ces films étonnants.
22:52 La façon dont la vie se referme sur vous
22:54 La façon dont la vie se referme sur vous
22:56 A quel point vous vous êtes isolé du reste du monde
22:58 A quel point vous vous êtes isolé du reste du monde
23:00 En osant porter atteinte au statu quo.
23:02 En osant porter atteinte au statut quo.
23:04 Et c'est exactement ce que ces films font.
23:06 Et c'est exactement ce que ces films font.
23:08 Un mot de ce film, votre film, un cours réalisé à la demande du Centre Pompidou-Hotodaynes
23:10 Un mot de ce film, votre film, un cours réalisé à la demande du Centre Pompidou-Hotodaynes
23:12 Un mot de ce film, votre film, un cours réalisé à la demande du Centre Pompidou-Hotodaynes
23:14 Pour la collection du Centre "Où en êtes-vous ?"
23:16 Pour la collection du Centre "Où en êtes-vous ?"
23:22 Avec Henri Leblanc comme un archéologue du cinéma.
23:24 Avec Henri Leblanc comme un archéologue du cinéma.
23:26 Jean-Luc Godard, bien sûr.
23:28 Et vous vous êtes inspiré notamment de deux ou trois choses que je sais d'elle.
23:30 Et vous vous êtes inspiré notamment de deux ou trois choses que je sais d'elle.
23:32 Le film du cinéaste.
23:34 Et son dernier film à lui s'intitulait "Le Livre d'Images".
23:36 Et son dernier film à lui s'intitulait "Le Livre d'Images".
23:38 Et en conférence de presse, Godard avait dit
23:40 Et en conférence de presse, Godard avait dit
23:42 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
23:44 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
23:46 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
23:48 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
23:50 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
23:52 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
23:54 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
23:56 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
23:58 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:00 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:02 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:04 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:06 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:08 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:10 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:12 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:14 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:16 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:18 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:20 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
24:22 "Aujourd'hui, les trois quarts des gens ont le courage de vivre leur vie
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