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  • 13/04/2023
Parlons Vrai chez Bourdin avec Natacha Pommet, secrétaire générale CGT Services Publics.

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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-04-13##

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News
Transcription
00:00 Il est 10h35, réforme des retraites, mobilisation,
00:04 depuis ce matin, ce n'est pas le dernier jour de mobilisation,
00:07 prévient la secrétaire générale, la nouvelle secrétaire générale
00:11 de la CGT, Sophie Binet.
00:14 Sophie Binet qui attend comme tout le monde la décision du Conseil constitutionnel.
00:20 Demain, elle tombera en fin d'après-midi.
00:24 Je suis avec Natacha Pommet, secrétaire générale CGT, Services publics.
00:28 Natacha Pommet, bonjour.
00:30 Bonjour.
00:30 Merci d'être avec nous, 12e journée de mobilisation.
00:34 À Paris, grève des éboueurs, qui repart ou pas ?
00:40 Qui repart depuis ce matin.
00:43 Ils ont fait une pause dans la mobilisation depuis le 24 mars,
00:48 mais là, ils repartent aujourd'hui largement.
00:52 Nous étions ce matin d'ailleurs avec notre secrétaire générale Sophie Binet,
00:58 devant un piquet de grève à Ivry.
01:02 Avec les grévistes donc, ça repart pour les éboueurs, Natacha Pommet.
01:08 J'ai lu le slogan de la CGT, enfin le tract de la CGT,
01:13 il s'agit de transformer les rues parisiennes en décharges publiques, c'est cela ?
01:17 Écoutez, quand les éboueurs exercent leur droit de grève,
01:21 ils ne ramassent pas les poubelles,
01:23 et donc du coup, de fait, les rues de Paris se transforment en décharges publiques.
01:28 Oui, c'est l'objectif, puisque vous ne ramassez pas les poubelles,
01:31 c'est l'objectif, transformer les rues parisiennes en décharges publiques.
01:34 Alors, grève, combien de temps ?
01:38 Écoutez, pour le moment, le préavis et l'appel, c'est la grève reconductible,
01:42 mais les salariés, dès l'instant qu'ils s'installent dans un mouvement de grève,
01:46 se réunissent à chaque fin de journée pour décider de la reconduction le lendemain.
01:50 Sites de gestion de ramassage des déchets bloqués, des garages aussi,
01:55 des centres d'incinération bloqués, c'est cela ?
01:58 C'est cela, oui.
01:59 Il n'y a pas de ramassage, déjà, ce matin, dans Paris ?
02:02 Alors, il y a, vous savez que sur la ville de Paris, il y a un secteur,
02:07 avec les éboueurs de la ville de Paris, donc secteur public,
02:10 et un secteur géré par le privé.
02:13 Et il y a, voilà, il y a un petit peu de ramassage au niveau du secteur privé,
02:18 et peut-être un petit peu du secteur public,
02:20 nous sommes en train de faire un recensement au niveau des garages
02:24 pour voir les agents grévistes.
02:26 Est-ce que, en fonction de la décision du Conseil constitutionnel,
02:30 cette grève sera stoppée ou pas ?
02:32 Si le Conseil constitutionnel invalide totalement la réforme,
02:38 à ce moment-là, nous avons ce que nous voulions,
02:41 c'est-à-dire le retrait de la réforme, et donc du coup, la mobilisation s'arrêtera.
02:45 En dehors de cette condition-là, le mouvement continuera.
02:49 - Retraite aujourd'hui pour les éboueurs, 57 ans, avec la réforme, ça passe à 59, c'est cela ?
02:57 - C'est ça, oui.
02:58 - C'est cela, bien.
02:59 Combien gagne un éboueur municipal à Paris ?
03:02 Je regardais un reportage, je ne sais plus sur quelle chaîne de télévision,
03:05 c'était 2433 euros bruts en moyenne en 2019.
03:10 - Alors ça, c'est pour un agent en milieu de carrière.
03:13 - Un milieu de carrière, voilà.
03:15 - Voilà, mais un agent éboueur de la ville de Paris,
03:18 il commence au SMIC, comme tous les fonctionnaires.
03:21 - Alors, milieu de carrière, donc 2433, début au SMIC,
03:27 30 heures par semaine, c'est cela ?
03:29 - Ah non, ils y sont aux 35 heures, aux 1607 heures, comme tout le monde.
03:35 - Ah, c'est pas ce que j'ai lu, mais 30 heures ou 35 heures ?
03:40 - Ils sont à 35 heures.
03:42 - Ils sont à 35 heures dans le public comme dans le privé ?
03:45 - Dans le privé, ça, je ne peux pas vous dire,
03:48 parce que moi, j'organise les agents de la ville de Paris.
03:50 Et les agents de la ville de Paris sont à 35 heures.
03:53 - Alors, je regardais le témoignage d'un éboueur,
03:56 je crois que c'est BFMTV qui a diffusé, ou une autre chaîne en continu,
04:00 éboueur depuis 2009 à Paris.
04:03 C'est un métier dur, mais c'est un métier que je pourrais faire toute ma vie.
04:06 Il explique travailler de 5 heures à 13 heures tous les jours,
04:08 vider en moyenne 300 poubelles et parcourir 9 kilomètres.
04:12 Et il ajoute, les horaires sont bien, on est bien payé,
04:16 mais surtout on travaille le matin, donc on a notre après-midi et notre soirée.
04:20 - Oui, ça dépend cet éboueur, il a quel âge ?
04:23 - Ah, il travaille depuis 2009.
04:26 - Oui, depuis 2009, voilà. Ce qu'il y a, ce que les agents éboueurs aujourd'hui dénoncent,
04:31 c'est des conditions de travail particulièrement pénibles,
04:34 et le fait qu'ils ne veulent pas travailler deux ans de plus.
04:37 Donc effectivement, après, ce sont des agents qui, s'ils sont devenus éboueurs,
04:40 c'est parce qu'ils aiment la mission qu'ils exercent,
04:43 ils aiment le fait de pouvoir rendre les rues de Paris saines et débarrassées de tous déchets,
04:49 mais ils veulent aussi que la pénibilité dans l'exercice de leur mission soit reconnue.
04:54 Et le fait de reculer l'âge de départ à la retraite,
04:57 c'est une absence totale de reconnaissance de leur mission,
05:00 et de la pénibilité de leur mission.
05:02 - Bien, ici, les auditeurs sont prioritaires, nous avons deux avis.
05:06 Je vous garde encore 3-4 minutes, Natacha Pommet.
05:09 Nous avons l'avis de Patrice, qui est architecte d'intérieur à Paris.
05:12 Bonjour Patrice.
05:14 - Bonjour M. Bourdin, bonjour Madame la nouvelle présidente de la CGT.
05:20 - Non, ce n'est pas la nouvelle présidente de la CGT,
05:22 c'est la secrétaire générale des services publics CGT.
05:25 - Ah bon, d'accord, je crois que... Excusez-moi.
05:28 - C'est elle qui dirige la CGT Services Publics, voilà.
05:31 - Ah d'accord, d'accord.
05:32 - Alors allez-y Patrice.
05:33 - C'est très bien.
05:34 - Qu'est-ce que vous venez de dire ? Vous habitez le 6e à Paris.
05:36 - J'habite le 6e, j'habite face au Sénat,
05:39 donc on a eu les poubelles très longtemps,
05:41 parce que je pense que les grévistes voulaient marquer plus ces endroits-là que d'autres,
05:46 et ils ont raison.
05:47 Moi, en tant qu'habitant, évidemment, il y a une gêne, on le sait,
05:50 mais je leur donne raison sur toute la ligne,
05:53 parce qu'il est inadmissible la manière dont se sont passées les choses, surtout,
05:58 c'est-à-dire l'utilisation de la loi par M. Macron
06:01 pour arriver à ses fins en détournant des articles constitutionnels,
06:05 que vous connaissez mieux que moi d'ailleurs,
06:08 je trouve ça inadmissible.
06:09 Donc je donne raison à ces personnes qui manifestent,
06:12 alors je suis un homme de droite, pardonnez-moi Madame, il y en a,
06:17 et je vais aller manifester avec les mouvements de gauche cet après-midi,
06:21 comme je le fais depuis six ou huit semaines,
06:24 je ne sais pas, je n'ai pas compté,
06:25 mais j'y vais systématiquement,
06:27 parce qu'aujourd'hui, ce qui compte le plus,
06:30 c'est de savoir que le peuple, le petit peuple, souffre,
06:34 et ça, c'est inadmissible.
06:35 Notre pays est un pays riche et fort,
06:38 il a été amoindri par M. Macron par des magouilles,
06:42 et c'est inadmissible.
06:43 Donc je ne supporte pas cette façon d'être,
06:45 et je soutiens ces personnes,
06:48 non seulement parce qu'il y a une pénibilité réelle,
06:50 je me vois mal sur un camion ramasser des poubelles,
06:53 parce qu'il faut de la force, il faut de l'endurance et du courage,
06:56 et je les félicite de leur travail,
06:58 et je suis totalement solidaire de leur action.
07:01 – Bien, restez avec nous Patrice,
07:03 Geoffray n'a pas tout à fait le même avis que vous,
07:06 il est aussi à Paris, bonjour Geoffray.
07:08 – Oui bonjour, moi aussi, comme monsieur,
07:10 oui bonjour à vous, et puis à madame la secrétaire,
07:14 moi aussi, je suis de droite aussi,
07:17 mais je n'ai pas le même avis,
07:19 parce qu'enfin je me dis,
07:21 il y a peut-être d'autres façons de manifester,
07:23 de voir les choses,
07:25 et on ne peut pas, sur le plan sanitaire,
07:29 ce n'est pas possible, je veux dire, ça tire les rats,
07:32 c'est même dangereux, on l'a même vu aux premières manifestations,
07:36 les gens qui mettent le feu aux poubelles,
07:38 ça peut mettre le feu aux immeubles,
07:40 il y en a du danger, c'est vraiment dangereux.
07:45 – Est-ce qu'il y a une responsabilité d'un chercheur paumé
07:52 sur le terrain de la sécurité ?
07:55 Est-ce que vous avez une responsabilité si jamais...
07:57 – Alors, sur la question de la sécurité,
07:59 donc déjà, les poubelles ne sont pas ramassées
08:01 parce que les éboueurs sont en grève,
08:03 et exercent leur droit constitutionnel de faire grève.
08:05 Sans éboueurs, pas de ramassage des poubelles,
08:08 donc là déjà, nous sommes tous d'accord.
08:10 Sur le fait que les poubelles soient incendiées,
08:14 et que ça représente un danger,
08:15 je rappelle que ce qui permet d'assurer la sécurité
08:19 des manifestations et des bâtiments,
08:21 ce sont les forces de l'ordre.
08:23 Donc s'il n'y a pas de mouvement social,
08:25 s'il n'y a pas de personnes qui mettent le feu aux poubelles,
08:28 il n'y a pas de danger.
08:30 – Mais il y a peut-être des personnes étrangères
08:33 aux mouvements sociaux qui s'amuseraient
08:35 à mettre le feu aux poubelles aussi.
08:37 – Oui, et donc du coup, ce n'est pas la faute des éboueurs
08:40 qui exercent leur droit de grève,
08:42 comme ils en ont le droit dans le pays.
08:44 Là, c'est un autre problème,
08:45 et ce n'est pas de la responsabilité des éboueurs.
08:47 Mais sachez bien que les éboueurs regrettent
08:49 et aimeraient pouvoir exercer leur mission,
08:51 et ils le feront dès l'instant que ce projet de récente sera retiré.
08:54 – Geoffroy.
08:55 – Oui, mais ce que je veux dire, c'est que dans ce cas-là,
08:57 vous vous rendez compte, si tous les métiers qui sont pénibles font grève,
09:02 alors à ce moment-là, ça peut aller…
09:04 Il y a les égoutiers, il y a 36 000 métiers pénibles,
09:09 dans ce cas-là, c'est tout le pays qu'on paralyse juste pour une loi,
09:12 il faut arrêter.
09:14 Alors moi, je ne suis pas pour cette loi,
09:16 je trouve que c'est vrai que c'est exagéré.
09:19 Je dis 64 ans peut-être pour les gens qui travaillent dans les bureaux, d'accord,
09:24 mais il faut peut-être voir pour les gens qui…
09:26 – La pénibilité au travail.
09:28 – Voilà, exactement.
09:30 Il faut voir la pénibilité au travail, c'est tout.
09:32 Mais dans ce cas-là, vous vous rendez compte,
09:35 le nombre de boulots qui sont difficiles,
09:38 si tout le monde se met en grève,
09:40 pourquoi spécialement les éboueurs plus que d'autres ?
09:44 Parce que le problème c'est un peu comme les transporteurs,
09:47 ils prennent un peu en otage la France, c'est un peu ça.
09:55 – Là pour le coup, la population est majoritairement opposée à cette réforme.
10:01 – Oui, on entend bien.
10:03 – On est à un dernier sondage, 62%.
10:05 – Voilà, la population active est encore plus opposée à cette réforme,
10:10 donc là pour le coup, c'est le gouvernement
10:12 qui ne peut pas continuer à gouverner contre l'opinion et contre son peuple.
10:15 – Oui, mais vous vous rendez compte, madame, si je peux me permettre,
10:17 vous mettez un autre gouvernement à la place,
10:20 ils font une loi, ça sera pareil.
10:23 En France, c'est tellement divers que ça va manifester dans la rue,
10:27 et ça sera pareil, c'est ingouvernable.
10:29 Dans ce cas-là, c'est un pays qui n'est pas gouvernable,
10:32 parce qu'il y a toujours les syndicats qui mettent des bâtons dans les routes,
10:35 donc on ne peut pas avancer dans ce pays.
10:37 – Bien, merci Geoffray, merci Patrice.
10:40 Natacha Pommier, merci beaucoup.
10:42 Si jamais, Natacha Pommier,
10:44 si le Conseil constitutionnel décide de sanctionner une partie de la loi,
10:52 mais pas la loi toute entière, vous faites quoi ?
10:55 – On continuera, là, nous, c'est l'ensemble de cette loi
10:59 qui met fin notamment au régime pionnier,
11:02 mais aussi à l'âge de départ à la retraite,
11:05 donc si c'est deux points,
11:07 mais même si l'intégralité de la loi n'est pas sanctionnée,
11:10 nous continuerons.
11:12 – Merci Natacha Pommier, merci 10h46,
11:15 ça vous fait réagir, je le sais, très nombreux.
11:18 Et ici, vous le savez, dans ces deux heures,
11:21 vous êtes prioritaire, toutes les opinions sont exprimées.
11:25 Ça je tiens, vous l'avez entendu,
11:27 un pour, un contre ces mouvements,
11:29 toutes les opinions sont exprimées.
11:31 Il est 10h47, merci d'être avec nous.
11:34 Allez, on se retrouve dans un instant,
11:36 je vais changer complètement de sujet,
11:38 parce qu'il y a débat, aujourd'hui,
11:40 assemblée générale des actionnaires du groupe Stellantis.
11:43 Et il y a débat autour du montant de la rémunération
11:46 du patron, du grand patron de Stellantis, Carlos Tavares,
11:51 23 millions d'euros,
11:54 bouché en 2022, 10h47.

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