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00:00 La colère qui ne retombe pas non plus en Grèce.
00:02 Il y a une semaine, deux trains entrent en collision à la sortie d'un tunnel.
00:05 Un bilan terrifiant de 57 morts.
00:07 Les manifestations s'enchaînent dans le pays.
00:09 Nouvelle illustration ce mercredi à Athènes.
00:12 Des milliers de Grecs sont sortis dans les rues entre colère et indignation.
00:16 Alexia Kefalas.
00:17 On peut dresser déjà un premier bilan.
00:20 Déjà la grève d'aujourd'hui a été particulièrement suivie
00:23 parce que le pays était à l'arrêt, notamment dans les transports.
00:26 Alors pas les avions, certes, mais les bateaux, les trains, les bus et les métros,
00:30 mais aussi toute la fonction publique.
00:32 Et donc une mobilisation quand même particulièrement suivie.
00:34 Cette mobilisation s'est sentie, c'est le deuxième bilan dans la rue,
00:37 avec des milliers de personnes à travers le pays.
00:40 Et ça, la Grèce ne l'avait pas vu depuis la crise économique
00:43 qu'elle a traversée ces dix dernières années, où on sentait cette indignation.
00:47 Et bien maintenant, tout ça ressort.
00:49 Les Grecs sont à peine sortis de cette crise économique.
00:51 Ils avaient été remarqués pour leur résilience,
00:54 mais finalement, ça bouillonnait véritablement en eux.
00:59 Et ils voient les résultats de toute cette austérité,
01:02 notamment avec cette tragédie,
01:03 puisqu'elle est due notamment à la vétusté du réseau ferroviaire,
01:07 mais aussi au manque de sécurité, au manque de régulation automatique.
01:11 Et puis le troisième bilan, ce sont les violences.
01:13 Elles ont été justement particulièrement fortes,
01:16 non seulement à Athènes, où elles sont en train de se terminer,
01:19 avec notamment des vitres brisées,
01:22 beaucoup de jets de cocktails Molotov et des forces de l'ordre
01:26 qui n'ont pas hésité à répondre par des tirs de gaz acrymogènes,
01:29 des jets de peinture rouge dans les villes de Patras ou en Crète aussi,
01:33 et puis des jets de pierre à Thessalonique.
01:34 Donc vraiment des échauffourées particulièrement violentes.
01:38 Ça, c'est le troisième bilan et qui est d'ailleurs le plus inquiétant.
01:40 Pourquoi ? Parce que cette indignation, cette colère continue d'envahir
01:46 quelque part la population et de s'étendre à travers le pays.
01:49 Personne ne comprend comment une tragédie,
01:52 c'est-à-dire une collision frontale de deux trains,
01:54 a pu se produire en 2023 sans que personne ne soit alerté
01:57 pendant plusieurs kilomètres, alors que ces trains
02:00 étaient sur la même rail.
02:03 Comment perdre 57 victimes alors que les funérailles commencent ?
02:07 Justement, c'est dire que le climat est très, très lourd,
02:10 non seulement concernant cette tragédie, mais concernant tout le dysfonctionnement,
02:13 cette privatisation aussi de la compagnie des trains grecs
02:17 et toute cette austérité finalement dont les résultats ressortent aujourd'hui.
02:20 Et donc ces grèves ne risquent pas de s'arrêter.
02:22 Déjà, dès la semaine prochaine, elles devraient reprendre.