- 25/05/2025
Nous avons choisi avec notre invité "au coeur de l'info", de parler du Venezuela parce qu'il y a ce semblant d'élections législatives qui ne trompent personne et que par extension, elles nous parlent d'un dirigeant, Nicolas Maduro, qui se place comme le défenseur d'un sud global face à un système impérialiste. Où entraine-t-il son pays ? Quelle est la marge de résistance de ses détracteurs ? Pascal Drouhaud, spécialiste de l'Amérique latine et chercheur associé de l’Institut Choiseul est notre invité.
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00:00Nous avons choisi ce soir, avec notre invité au cœur de l'info, de parler du Venezuela parce qu'il y a ce semblant d'élections législatives qui ne trompe personne
00:08et que par extension elle nous parle d'un dirigeant, Nicolas Maduro, qui se place comme le défenseur d'un système,
00:15enfin un opposant en tous les cas au système impérialiste et le défenseur d'un système d'un sud global.
00:21C'est ce que va nous expliquer dans un instant Pascal Drouot.
00:24Où entraîne-t-il son pays ? Quelle est la marge de résistance de ses détracteurs ?
00:29Nous verrons aussi que le Venezuela est une des portes d'entrée de la Chine sur le continent.
00:34Bonsoir Pascal Drouot.
00:36Vous êtes spécialiste de l'Amérique latine, chercheur associé à l'Institut Choiseul et vous avez beaucoup écrit sur le processus de démocratisation sur le continent,
00:44mais aussi en Afrique et on va en parler à la fin d'ailleurs de cette interview.
00:47On verra qu'il y a une passerelle, qu'un lien entre les deux continents.
00:50Alors tout d'abord, il y a ce scrutin qui survient à peine dix mois après la réélection contestée de Nicolas Maduro.
00:57L'opposition a refusé de s'y présenter.
01:00Un proche de la chef de l'opposition a été interpellé deux jours seulement avant ce scrutin.
01:06Le processus démocratique n'a plus de place aujourd'hui au Venezuela.
01:10Je crois même qu'il n'a plus de sens.
01:13Nicolas Maduro est au pouvoir comme président depuis 2013.
01:17Il s'est présenté l'année dernière pour un troisième mandat présidentiel.
01:21Il a été, selon le tribunal électoral, élu, en tout cas visiblement mal élu,
01:31parce que sans pouvoir présenter les actes des bureaux de vote, il s'est déclaré gagnant d'une élection
01:37qu'a remportée visiblement Edmundo González, qui a été reconnu par la majorité des pays latino-américains,
01:44qui a remporté plus de 67% des suffrages.
01:47Donc les élections aujourd'hui législatives et dans les 24 états qui composent le Venezuela,
01:55ce pays de près d'un million de kilomètres carrés, 30 millions d'habitants,
02:00visaient d'une part pour Nicolas Maduro à effacer les élections de l'année dernière.
02:07Effacer ce passage en force, ce hold-up électoral.
02:12Pour retrouver sa légitimité.
02:13Pour retrouver une légitimité qui, en fait, répond à les fondamentaux du régime
02:21qu'il a installé depuis 2013, qui perpétue le régime de Hugo Chavez,
02:29qui est décédé donc en 2013, ce régime bolivarien,
02:33qui a profité entre l'arrivée d'Hugo Chavez en 1999 et sa disparition en 2013,
02:39d'une manne, la manne pétrolière, qui est vraiment la première ressource du Venezuela,
02:45dont le cours était extrêmement élevé.
02:48Et qui devrait faire en principe du pays un pays extrêmement riche,
02:51une population extrêmement riche, ce qui n'est pas le cas.
02:53Exactement. Le Venezuela, ça devrait être l'Arabie Saoudite de l'Amérique latine.
02:59Son PIB aujourd'hui est équivalent à celui du Nicaragua.
03:01Donc Nicolas Maduro, c'est vraiment, et c'est d'effacer cette élection,
03:06et évidemment, il cristallise la mainmise sur un pays,
03:11comme vous dites très justement, Aude,
03:13qui devrait être une puissance régionale.
03:16Ce sont les premières ressources réserves de pétrole au monde,
03:21le Venezuela, et c'est un pays qui,
03:24selon le rapporteur spécial des Nations Unies,
03:26qui a rendu son rapport économique l'année dernière,
03:29compte près de 80 millions de sa population
03:32vivant dans des conditions de pauvreté.
03:34C'est un désastre.
03:36Qu'on comprenne bien, au quotidien, ça représente quoi pour les Vénézuélains ?
03:39Leur condition de vie, dans un pays aussi riche ?
03:41Le troc.
03:44Vivre dans son noyau familial, quand on le peut.
03:49Je me suis beaucoup rendu au Venezuela.
03:51Ça fait penser à la RDA,
03:54avant la chute du mur de Berlin.
03:57Les magasins sont évidemment vides,
03:59vous n'avez pas des molles, les grands centres
04:01que vous pouvez trouver dans le pays voisin,
04:05la Colombie, par exemple.
04:07Donc il n'y a pas tout ça.
04:08C'est un rationnement
04:10qui est le résultat de ce clientélisme
04:12qui a été institutionnalisé.
04:15Parce que Nicolas Maduro,
04:17il essaie, en effet,
04:18de construire cette citadelle assiégée
04:21que serait le Venezuela.
04:23Et vous l'avez très bien rappelé dans votre introduction.
04:26Ce pays qui devrait être une puissance
04:28et qui aujourd'hui s'inscrit dans ce mythe de la libération,
04:34ce mythe de la justice,
04:37qui est un principe fondamentaux,
04:39mais totalement dévoyé,
04:41et qui s'inscrit dans une approche
04:42qui est celle du Sud global.
04:45Une approche totalement alternative
04:47au système international tel qu'il existe
04:51depuis 1945,
04:53qui est totalement dénoncé
04:55parce qu'il considère que son pays
04:57est soumis à des menaces constantes
05:01de l'extérieur, de l'étranger,
05:03des menaces qui viseraient à le renverser.
05:05Avant cela, puisque ce qui nous intéresse aussi,
05:07c'est la population elle-même.
05:08On ne parle pas seulement d'un concept idéologique
05:11d'un pays qui avancerait tout seul.
05:14Il y a des gens quotidiens,
05:15des familles qui vivent.
05:17Cette situation économique explique
05:19ce fort exode des Vénézuéliens
05:22depuis plusieurs années,
05:24cette faible participation
05:25à laquelle on s'attend aujourd'hui.
05:26Oui, totalement.
05:29En disant, le PIB a chuté
05:31de près de 70%.
05:32N'oublions pas que depuis 2018,
05:36le Vénézuéla,
05:37qui a une population
05:38de 30 millions d'habitants,
05:39a vu 6 millions
05:41de ses compatriotes partir.
05:43La majorité à pied,
05:45traverser la Colombie,
05:46remonter par le Darien,
05:48le Panama,
05:49et essayer d'aller à travers le Mexique
05:51vers les Etats-Unis.
05:532 millions ont été en Colombie
05:55et qui ont d'ailleurs déséquilibré
05:58l'économie colombienne,
05:59qui elle aussi a des défis importants.
06:01Près de 1,5 million sont partis
06:04vers le sud de l'Amérique latine,
06:06notamment le Chili,
06:08le Pérou, l'Équateur.
06:09Bref, ça a conduit
06:11à un déséquilibre continental
06:13extrêmement important.
06:15Donc 6 millions de personnes sont parties,
06:18ne pouvons plus vivre,
06:19étant considérées comme des ennemis du régime.
06:24Et pour le reste,
06:25il y a un appareil répressif,
06:27les forces armées d'une part,
06:29mais également des milices
06:32qui visent à encadrer la population.
06:35Je vous rappelle quand même
06:35qu'au lendemain de l'élection présidentielle,
06:37il y a eu des manifestations,
06:39des millions de Vénézuélins
06:40ont été dans la rue,
06:41il y a eu des morts,
06:4228 personnes ont été tuées.
06:442400 arrestations.
06:46Exactement.
06:47La plupart d'entre eux
06:47ont été libérés ensuite.
06:50Mais cet appareil répressif,
06:51on l'a vu pour cette campagne législative,
06:54enfin campagne,
06:55si on peut le dire,
06:56puisque les principales figures
06:58de l'opposition,
06:59je pense à Maria Corina Machado,
07:02qui vit dans la clandestinité.
07:05Exactement.
07:05Edmundo González,
07:07lui, est parti.
07:08Il vit en Espagne.
07:10Là, vous nous parlez
07:10avec cette opposition
07:11des contre-pouvoirs.
07:12Effectivement,
07:13ils n'ont que trois choix,
07:14je le disais tout à l'heure,
07:15l'exil, la clandestinité
07:16ou la prison.
07:18Alors, certains ont fait le choix,
07:20c'est le cas de Machado,
07:22de ne pas se présenter
07:24à ces législatives,
07:25de les boycotter.
07:26Est-ce que ce n'est pas
07:27une erreur stratégique,
07:28comme le disent certains,
07:29notamment Capriles,
07:30ancien candidat à la présidentielle ?
07:32Est-ce qu'il ne faut pas
07:33être présent dans cette élection ?
07:35Absolument.
07:35L'opposition,
07:36elle est divisée.
07:37Et ça, c'est le gros problème
07:38de l'opposition au Venezuela.
07:40On le voit là encore.
07:41En effet,
07:41Maria Corina Machado
07:43considère que le vote
07:45n'ayant plus aucun sens,
07:47c'est le vote populaire,
07:49le concept même
07:50du vote populaire
07:51qui est totalement dévoyé,
07:53volé,
07:54et donc n'allait pas voter,
07:56n'allait pas élire
07:57les 285 députés
07:59qui doivent être élus
08:00ou les 24 gouverneurs
08:03qui composent le Venezuela.
08:05D'autres figures,
08:06dont M. Capriles,
08:08considèrent que le combat continue
08:10et qu'il faut en effet
08:12continuer à se présenter
08:14et essayer d'avoir des élus,
08:16même si leurs résultats
08:17sont déjà connus.
08:18la grande majorité des députés
08:20seront issus du mouvement bolivarien
08:24qui appuie Nicolas Maduro,
08:26ce qui va lui permettre, lui,
08:28d'asseoir la légalité
08:29de son régime.
08:31On n'est plus dans ce principe
08:32de légitimité.
08:33On n'est plus dans une expression
08:35qui incarne la volonté du citoyen.
08:39On n'est plus du tout dans ça.
08:41On est dans l'affirmation
08:42d'une légalité,
08:43d'un rapport de force,
08:44se poser comme tel
08:47dans un continent
08:49qui a pu être tenté
08:50par le sud global,
08:51renforcer un axe
08:53avec Managua,
08:54notamment,
08:55ce qui permet d'asseoir
08:57une alliance avec la Russie.
08:59Je vous rappelle
08:59que Nicolas Maduro
09:00était le 9 mai dernier
09:02à Moscou.
09:03Une commémoration, effectivement,
09:05à ce grand show
09:06mis en place par Vladimir Poutine.
09:08C. Jean-Ping était présent aussi.
09:09Exactement.
09:10Et il essaie donc
09:11de prendre ce leadership
09:12de cette lutte
09:14contre le système international
09:17qui serait occidental
09:19et donc dangereux
09:21pour le Venezuela.
09:23Je constate que le Brésil
09:25et l'Oula
09:25sont très discrets
09:27vis-à-vis du Venezuela
09:29alors qu'il est
09:29le premier voisin
09:30de ce pays.
09:32Illustration de cette
09:33légalité versus légitimité,
09:35ce qui se passe
09:36avec son voisin,
09:37le Guyana,
09:38où pour ce scrutin
09:39législatif,
09:41il a récupéré,
09:42ou en tous les cas,
09:42il a mis des candidats
09:43sur des terres
09:44qui appartiennent
09:45en principe légalement,
09:47enfin,
09:47il y a quand même
09:47des décisions
09:48de justice internationale,
09:49le droit international
09:50qui a été pris
09:51au Guyana.
09:53Tout à fait.
09:54Une terre qui est très riche,
09:55on le précise.
09:55En pétrole.
09:56Et en or, je crois aussi.
09:57Évidemment, Nicolas Maduro
09:58essaie de récupérer
10:02le tiers du Guyana,
10:04qui est un pays indépendant,
10:05et dans une région
10:06qui s'appelle
10:07l'Esequibo.
10:08L'Esequibo,
10:09c'est très riche en pétrole.
10:10Il a tenté,
10:12durant la campagne présidentielle
10:13l'année dernière,
10:14de faire diversion
10:15et de faire appel
10:17à la fibre patriotique
10:19vénézuélienne
10:20en disant
10:20que le pays
10:21était sous la menace
10:22du Guyana
10:23et qu'il fallait
10:24se préparer
10:25à faire la guerre
10:26avec le Guyana,
10:27en fait,
10:28récupérer
10:28la partie pétrolière
10:30de ce pays
10:31indépendant.
10:32Il n'a pas pu le faire.
10:34Les Britanniques
10:34ont envoyé
10:35des navires
10:36au large.
10:37les Etats-Unis
10:38ont réalisé
10:39des opérations
10:40dans la région.
10:43Il a fait
10:43marche arrière
10:44mais,
10:45en effet,
10:46vous avez raison,
10:47pour ces élections,
10:48il a augmenté
10:48de 8
10:49le nombre
10:49de députés.
10:518 députés
10:51pour la région
10:52de l'Esequibo
10:53qui appartient
10:54au Guyana.
10:55Il a nommé
10:56un gouverneur
10:57pour l'Esequibo
10:59en considérant
11:00que cette province
11:02du Guyana
11:04faisait partie
11:05du Venezuela.
11:06C'est-à-dire
11:07qu'il laissait
11:07là aussi
11:08de faire appel
11:09à,
11:10comme je disais,
11:11cette fibre patriotique,
11:13à cette volonté
11:14de l'unité
11:15du pays
11:16et l'unité
11:17du grand Venezuela
11:18en faisant fi
11:20totalement
11:21des principes
11:22et des règles
11:23internationales.
11:23On a compris
11:24qu'il dénonçait
11:25le système impérialiste,
11:27mais il se place
11:28lui-même
11:28sous la protection
11:29d'un certain système
11:31pour asseoir son régime
11:32totalitaire.
11:33Vous évoquiez
11:33la Russie.
11:35depuis l'arrivée
11:36au pouvoir
11:37de Donald Trump,
11:37ce dernier,
11:38s'intéresse énormément
11:39à l'Amérique latine
11:40parce que la Chine
11:41y est très présente
11:41et qu'il a compris aussi
11:43et c'est pour ça
11:43que Maduro
11:43joue ce jeu-là
11:45aussi
11:45d'entrisme
11:48de la Chine
11:48sur le continent.
11:49Bien sûr.
11:50Nicolas Maduro
11:50joue du désordre
11:53international
11:53actuel.
11:55En effet,
11:55il s'appuie
11:55sur plusieurs piliers
11:57et qui répondent
11:59d'ailleurs
11:59à la préoccupation
12:00de Donald Trump.
12:01Vous l'avez dit,
12:02cette présence chinoise
12:03en Amérique latine,
12:04c'est aujourd'hui
12:05le principal partenaire
12:06économique.
12:07La Chine
12:07est extrêmement présente
12:11dans l'ensemble
12:11des pays
12:12qui vient d'ailleurs
12:13d'ouvrir
12:14le plus grand port
12:16sur la façade pacifique
12:17qui va transformer
12:18le commerce
12:19en Amérique latine.
12:20J'en suis convaincu.
12:21Shanghai au Pérou.
12:22Et du coup,
12:22Panama semble dérisoire
12:23comparé à ce port.
12:25Mais exactement.
12:25C'est bien pourquoi
12:26d'ailleurs,
12:26on a vu que la Chine
12:27a cédé tout de suite
12:29sur le Panama
12:29puisque le vrai enjeu,
12:32c'est Shanghai au Pérou,
12:34un investissement
12:34de 5 milliards
12:35qui va transformer
12:36la façade pacifique
12:38et le commerce pacifique
12:39vers l'Asie
12:41qui va attirer
12:42la façade atlantique,
12:44le Brésil,
12:44le Venezuela,
12:45sans doute l'Argentine
12:46on va voir
12:48ce qui va se passer
12:49d'ailleurs au niveau
12:49de l'environnement
12:50et de l'Amazonie
12:51parce qu'il va y avoir
12:52je pense des routes
12:53qui vont être tracées
12:55peut-être même
12:55des voies
12:56de chemin de fer
12:57on va voir
12:58mais Lula a déjà
13:00lancé ces pistes-là
13:01donc ça,
13:03ça va être
13:03un bouleversement total.
13:05Secondo,
13:06le narcotrafic.
13:07Marco Rubio
13:08lors de son audition
13:09au Sénat
13:10le 15 janvier dernier
13:122025
13:13devant les sénateurs
13:15américains
13:16a clairement dit
13:17que les réseaux
13:20du narcotrafic
13:22avaient pénétré
13:23l'état vénézuélien.
13:25Ce sont ces termes
13:26les principales figures
13:28du régime
13:29d'ailleurs
13:29ont
13:30son
13:31il y a un appel
13:33à l'arrestation
13:34notamment du DEA
13:35le département
13:36anti-drogue
13:37anti-narcotique
13:38américain
13:39dont Nicolas Maduro
13:40dont le ministre
13:41de la Défense
13:42Vladimir
13:43Padrino
13:44le ministre de l'Intérieur
13:46bref
13:47les grandes figures
13:47et évidemment
13:48ça se joue à la frontière
13:49avec la Colombie
13:50parce qu'on voit
13:51qu'effectivement
13:51le président colombien
13:52soutient
13:53en tous les cas
13:54et l'un des alliés
13:55de Maduro
13:57et là nous sommes
13:58en pleine actualité
13:59exactement
13:59Gustavo Petro
14:01il entame
14:01la dernière année
14:02de son mandat
14:03en Colombie
14:05extrêmement difficile
14:06il avait été élu
14:07sur le concept
14:08de la paix totale
14:09je parle avec tous
14:10avec les narcos
14:11avec les guérillas
14:12l'ancienne guérilla
14:13bref
14:14c'est un échec
14:16une dernière année
14:17extrêmement compliquée
14:18s'annonce
14:19pour lui
14:20il y a des combats
14:21en Colombie
14:21aujourd'hui
14:22notamment dans le Catatumbo
14:24bref
14:25il a besoin
14:26de cette alliance
14:27avec Nicolas Maduro
14:29vous savez
14:29la relation Colombie
14:30Venezuela
14:31c'est cette relation
14:33France-Allemagne
14:33des pays voisins
14:36qui ont des relations
14:37économiques
14:37extrêmement importantes
14:38avec un pays
14:39qui nourrit
14:40une armée
14:40des guerriers
14:41rose
14:41ce qui ne se passe pas
14:42entre l'Allemagne
14:42et la France
14:43exact
14:43mais je veux dire
14:44en poids
14:45en évidence de relation
14:46c'est le même rapport
14:49ceci étant
14:50bien sûr
14:50les enjeux
14:51ne sont pas du tout
14:51les mêmes
14:52et puis il y a
14:53la réalité
14:54des migrants
14:54donc Donald Trump
14:55il est intéressé
14:56par la lutte
14:57contre le narco
14:58par la problématique
14:59nous le savons
15:00des migrants
15:01et évidemment
15:02ce point d'appui
15:03avec ce pays
15:04le Venezuela
15:05qui compte
15:06les premières réserves
15:06de pétrole au monde
15:07pour en faveur
15:08de la Chine
15:09la Russie
15:11et n'oubliez pas
15:13non plus
15:13les relations privilégiées
15:14avec l'Iran
15:15alors
15:16on ne peut pas
15:17rentrer en détail
15:18sur tous les aspects
15:19malheureusement
15:20mais je voulais
15:20qu'on voit
15:21les photos
15:22que vous avez souhaitées
15:22découvrir à l'antenne
15:24pour parler
15:25de ce lien
15:26qui vous semble essentiel
15:27qui est à tisser
15:28entre deux continents
15:30l'Amérique latine
15:31et l'Afrique
15:32on les voit à l'image
15:33à l'antenne
15:33là c'est un site
15:35archéologique
15:36en Amérique latine
15:37je vous remercie
15:39parce que c'est en effet
15:39extrêmement important
15:40aujourd'hui
15:42cette coopération
15:43sud-sud
15:44elle tend
15:45à établir
15:46des liens
15:46entre notamment
15:47l'Amérique latine
15:48et l'Afrique
15:48et j'ai voulu
15:49à travers
15:50notamment cette photo
15:51d'un site
15:52qui est le site
15:53du Mirador
15:54Ouachatoun
15:54au Guatemala
15:55qui est le plus grand site
15:56Maya
15:57au monde
15:58mettre le doigt
16:00sur
16:01la menace
16:02contre le patrimoine
16:05culturel
16:06contre des sites
16:07archéologiques
16:07absolument extraordinaires
16:09celui-ci est au Guatemala
16:10dans la jungle
16:113000 km²
16:13un homme
16:14Richard Hansen
16:15a découvert
16:16ce site
16:16il y a déjà
16:18plus de 30 ans
16:19c'est Indiana Jones
16:20Richard Hansen
16:21il est incroyable
16:22parce qu'il est confronté
16:24avec d'autres
16:24avec notamment
16:25cette mission française
16:26formidable
16:28de Philippe
16:28Nombe-Dedeo
16:29du CNRS
16:32avec
16:33Dominique Michelet
16:34qui sont présents
16:35qui essaient
16:37de préserver
16:37un site
16:38extraordinaire
16:39menacé par la déforestation
16:41nous sommes en pleine jungle
16:43dans le nord du Guatemala
16:44la région du Pétaine
16:45à la frontière
16:46avec le Mexique
16:47et évidemment
16:48là aussi menacé
16:49par le narcotrafic
16:50il y a
16:52donc ce lien
16:53extrêmement important
16:54et en Afrique
16:55parallèlement
16:56je voulais mettre l'accent
16:57sur le site
16:58de Meroe
16:58Meroe
17:00au Soudan
17:01c'est un site
17:02absolument
17:02mythique
17:04c'est celui
17:04des pharaons
17:05nubiens
17:06Taharqa
17:08il y a eu
17:08une très grande
17:09exposition
17:09c'est une autre
17:10photo du site
17:11il y a eu
17:12une grande
17:13exposition
17:14au Louvre
17:14sur les pharaons
17:15nubiens
17:17Taharqa
17:18voilà exactement
17:19Pianqui
17:19Meroe
17:21c'est un site
17:21qui est en danger
17:22danger de mort
17:23au Soudan
17:24qui connaît
17:25une guerre civile
17:26depuis 2023
17:28d'une violence
17:28inouïe
17:29c'est la guerre
17:30des généraux
17:31entre le général
17:32des forces armées
17:33et le général
17:36Abdel Fattah
17:37et le général
17:39qui dirige
17:40les groupes
17:41rebelles
17:4110 millions
17:42de déplacés
17:43sur une population
17:4450 millions
17:45des dizaines
17:45de milliers
17:46de morts
17:46et dans un pays
17:49qui est magnifique
17:50le désert est superbe
17:51et des sites
17:52qui ont fait
17:52la grandeur
17:54culturelle
17:55non seulement
17:56du Soudan
17:56mais de l'Afrique
17:57Meroe
17:58c'est un des piliers
17:59de l'Egypte ancienne
18:01pharaonique
18:02qui est aujourd'hui
18:03là aussi
18:04en voie
18:05de disparition
18:07Avant de nous quitter
18:08il y a donc
18:08des échanges
18:10qui se font
18:10entre ce sud-sud
18:12aujourd'hui
18:12où ils sont encore
18:13à améliorer
18:14à renforcer
18:15La volonté
18:17de ces liens
18:18existe
18:18et on le voit
18:19d'ailleurs
18:19avec cette photo
18:20que j'ai voulu
18:21vous montrer
18:21là encore
18:22merci
18:22Aude
18:23et merci
18:24France 24
18:24c'est une photo
18:25que j'ai prise
18:26au festival du livre
18:27de Conakry
18:28parce qu'il y a
18:29ce dynamisme
18:30et sur cette photo
18:32on voit
18:32non seulement
18:33des auteurs africains
18:34Léopold Sédar Senghor
18:36par exemple
18:37mais aussi
18:37Mario Vargas Llosa
18:39parce que
18:40ces liens
18:40sud-sud
18:41ces liens
18:41entre ces deux continents
18:42ils sont aussi culturels
18:44et on le voit
18:45à travers la littérature
18:46et ces festivals
18:47du livre
18:48extraordinaire
18:49de Conakry
18:50qui annonce
18:51d'ailleurs
18:51celui d'Abidjan
18:52Je vous remercie
18:52et où vous serez
18:53je vous remercie infiniment
18:54Pascal Drou
18:55d'avoir mis en lumière
18:56cet aspect-là
18:57je pense que
18:57nos spectateurs
18:58l'apprécieront
18:59beaucoup
18:59merci à vous
19:00d'être venus
19:00merci à vous
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