00:00 Justine, toi qui as commencé à 16 ans sur Serio.TV,
00:04 comment transmettons-nous notre expérience auprès des jeunes talents ?
00:07 Justine, vous commentez en ce moment les matchs de l'Open de Strive 2023 sur Eurosport.
00:14 Vous semblez aujourd'hui totalement épanouie entre votre vie partagée
00:18 entre le rôle de consultante et votre rôle à l'Académie.
00:21 Est-ce que vous imaginiez être aussi épanouie, par exemple,
00:25 quand vous avez stoppé votre carrière ?
00:28 C'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai vraiment trouvé ma voie.
00:30 Je me sens aussi vraiment épanouie parce que j'arrive à trouver un équilibre
00:34 dans tout ça et au niveau de ma vie personnelle et familiale.
00:38 Parce que c'est un grand pan quand même de ma vie.
00:41 Je suis très heureuse dans ma vie de famille.
00:43 Et c'est vrai que les enfants, ça a changé beaucoup de choses.
00:47 Mais quand tout se met comme ça, c'est vrai que...
00:50 Parce que moi, je n'ai pas l'impression d'aller travailler.
00:52 Quand je viens sur les...
00:55 Que ce soit avec Eurosport, ici, avec France Télévisions,
00:59 sur Angaros, pour moi, en tout cas, dans mon métier de consultante,
01:01 c'est vraiment du plaisir, en fait.
01:05 Parce que je partage encore ma passion du tennis.
01:07 Donc pour moi, ce n'est pas du travail, loin de là.
01:09 Et quand je vais à l'Académie tous les jours,
01:12 je n'ai jamais eu la sensation d'aller travailler.
01:14 On va faire des choses qu'on aime.
01:16 C'est ce qui nous guide.
01:18 C'est beaucoup d'engagement, c'est sûr.
01:20 Je suis très active, mais si je le fais,
01:22 c'est parce que j'aime le faire, tout simplement.
01:25 Et donc c'est vrai que quand je suis...
01:26 Je reste quand même encore pas mal absente de la maison,
01:29 notamment pour mon métier de consultante.
01:31 C'est quand même une dizaine de semaines par an,
01:33 en tout cas pour le moment.
01:34 Mais j'explique à mes enfants, et ils le comprennent de toute façon,
01:38 que je pars pour faire des choses que j'aime,
01:40 et c'est important pour ce que je leur transmets aussi, quelque part.
01:45 Chaque tournoi du Grand Chlem a ses belles histoires.
01:48 Celle de l'Open Australia, on a l'impression que c'est belle.
01:50 Ben Shenton, c'est vraiment la belle histoire, ce jeune Américain.
01:53 Est-ce que pour vous, c'est une aubaine,
01:56 une opportunité aussi d'inspirer vos jeunes
01:59 de la team BNP Paribas Jeunes Talents en Belgique ?
02:02 Est-ce que vous vous servez aussi un petit peu de ces histoires-là
02:05 pour guider les autres ?
02:08 Il faut les partager, ces belles histoires.
02:10 Il faut s'en inspirer.
02:11 Il faut voir aussi qu'il n'y a pas un seul chemin
02:13 qui est la voie de la vérité,
02:17 et une manière de faire, il faut rester…
02:19 Vous avez des joueurs qui percent plus tôt,
02:20 vous avez des joueurs qui percent plus tard.
02:22 Il n'y a pas vraiment une seule manière de s'y prendre.
02:25 Il faut le faire en respectant aussi vraiment le joueur,
02:28 ses qualités, ses enjeux, ses priorités.
02:31 Toutes les histoires sont différentes.
02:34 C'est ça qui est très, très riche.
02:35 En tout cas, il y a une chose qui doit rester au centre de tout ça,
02:38 c'est vraiment le plaisir de jouer au tennis.
02:41 Quand je vois ce jeune homme sur le terrain,
02:43 c'est un vent de fraîcheur.
02:45 C'est la première fois qu'il quitte les États-Unis.
02:47 On ne l'a pas fait jouer à travers le monde entier
02:51 depuis qu'il est tout jeune,
02:52 et ça ne l'empêche pas aujourd'hui de commencer à briller.
02:55 Donc, il faut en tout cas…
02:57 Et le plaisir qu'il dégage d'être là, d'être performant,
03:00 évidemment, il profite de cette aventure.
03:02 Mais oui, ce sont des belles histoires.
03:03 Oui, il faut s'en inspirer.
03:05 Les jeunes ont besoin de modèles, ça c'est sûr.
03:08 Et donc, on va d'abord y suivre, évidemment, ce parcours-là.
03:13 Et puis moi, de toute façon, quand je rentre à l'Académie,
03:16 je fais visionner aussi pas mal de matchs
03:19 et de choses qui me paraissent intéressantes,
03:21 de matchs que j'ai pu commenter
03:22 où j'ai vraiment vu des choses très concrètes à leur partager.
03:26 Mais je remets à nouveau l'accent sur le plaisir, l'amusement,
03:32 le fait d'avoir vraiment envie de faire ça.
03:34 Je trouve que c'est ce qui l'a aussi dégagé comme impression pendant ce tournoi.
03:38 Et finalement, votre rôle de consultante sur Eurosport,
03:42 il se marie parfaitement avec le rôle que vous avez dans l'Académie.
03:46 Ça vous permet de voir beaucoup de choses et puis de l'utiliser.
03:49 Et à l'inverse, ce que je vis à l'Académie
03:52 m'aide beaucoup dans mon rôle, je pense, de consultante,
03:54 parce que je continue à apprendre énormément de choses avec Carleus,
03:58 mais avec toute l'équipe des entraîneurs.
03:59 Pour moi, c'est important de continuer à apprendre.
04:02 Je découvre leur métier d'une autre manière.
04:04 Évidemment que quand j'étais joueuse, aujourd'hui,
04:05 je fais partie de cette équipe sportive, je suis sur le terrain.
04:08 Et c'est un métier tout à fait différent.
04:10 La formation, c'est vraiment quelque chose qui est aujourd'hui notre cœur d'activité
04:16 et dans laquelle mon équipe a beaucoup d'expertise
04:19 et donc pouvoir apprendre à leur côté.
04:21 Ça, c'est riche pour moi.
04:22 Et c'est vrai qu'avec Carleus, même encore, on est à plein de niveaux,
04:25 notamment sur le plan technique, mais pas que.
04:28 Tous les jours, à l'entraînement, je découvre des choses
04:31 dont je peux aussi parler, sur lesquelles je peux m'appuyer,
04:35 aux commentaires.
04:37 Donc finalement, effectivement, ce sont deux activités qui se combinent bien
04:40 et je peux vraiment profiter de ces deux expériences.