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  • 27/01/2023
Après le suicide du jeune Lucas, dans les Vosges, quatre de ses camarades, âgés de 13 ans, vont être jugés pour harcèlement scolaire, annonce le parquet ce vendredi soir. Le jeune homme de 13 ans avait mis fin à ses jours début janvier après avoir été harcelé en raison de son homosexualité, selon ses parents.

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Transcription
00:00 Il y a cette information qui tombe à l'instant et que nous allons expliquer ensemble, Dominique Rizet.
00:05 On a tous été émus par le suicide du jeune Lucas.
00:08 C'était il y a quelques jours.
00:10 Lucas qui était harcelé, on le sait, à l'école parce que notamment, il assumait complètement son homosexualité.
00:18 Lucas qui avait 13 ans.
00:20 On apprend ce soir que quatre de ses camarades vont être jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide.
00:29 C'est très grave. On vient de l'apprendre.
00:32 Donc, ils sont convoqués devant le tribunal pour enfants d'Épinale.
00:35 L'affaire se passe dans les Vosges pour être jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide de la victime.
00:41 Souvenez-vous, il y a eu tout un tas de discussions sur le procureur.
00:46 C'était exprimé en disant qu'on n'avait pas retrouvé de documents laissés par le petit Lucas sur les raisons de son suicide.
00:56 Ces garçons et filles sont inconnus de la justice.
01:00 Ils vont faire l'objet d'une évaluation par la protection judiciaire de la jeunesse avant leur jugement.
01:07 Et ça, c'est important.
01:08 Ce sont des gosses qui ont son âge.
01:11 Lors de leurs auditions, les mises en cause sont deux filles et deux garçons qui sont tous âgés de 13 ans.
01:21 C'était l'âge de Lucas, scolarisé dans le même établissement que lui.
01:25 On parle du collège Louis Armand de Golbaix.
01:27 Ils ont admis avoir proféré à plusieurs reprises des moqueries à l'encontre de ce jeune garçon.
01:34 Et ce, durant deux périodes.
01:36 Au mois de septembre 2022, à la rentrée scolaire dernière, et au début du mois de janvier 2023, juste avant sa disparition.
01:46 C'est ce qui est troublant.
01:48 Peu de temps avant sa mort, ces moqueries continuaient.
01:51 Peu de temps avant sa mort.
01:53 Encore une fois, ce lien n'avait pas du tout été établi lorsque le procureur nous parlait.
01:58 Il avait été extrêmement prudent.
02:00 Il y avait un mot qui avait été retrouvé dans le journal intime de Lucas.
02:03 Il n'y avait pas de mot laissé, mais il y avait dans son journal intime des traces de sa souffrance.
02:09 Mais visiblement, dans ce journal, il ne désignait personne, a priori.
02:14 Il expliquait sa volonté de mettre fin à ses jours.
02:16 Et nous n'en savons pas plus.
02:18 Nous ne savons pas exactement ce qu'il a écrit.
02:19 Absolument. On ne sait pas exactement ce qu'il a écrit.
02:21 Mais si aujourd'hui, ces garçons et ces filles se retrouvent devant un tribunal pour enfants,
02:28 c'est qu'il y a des éléments évidents qui font que la justice a des questions à leur poser.
02:34 Alors, on ne préjuge pas une condamnation au possible, mais en tout cas, ils devront s'expliquer.
02:39 Et il y a un autre point très important, Dominique Rizet,
02:41 c'est qu'il y a aussi l'ouverture d'une enquête incidente contre X
02:44 pour non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs.
02:46 C'est contre X. Il y a cette précaution qui est prise,
02:48 mais on comprend bien que c'est maintenant l'établissement scolaire
02:51 et le personnel de cet établissement aussi qui est mis en cause.
02:54 En tout cas, ça reste important à ce stade de l'enquête.
02:57 Quand on dépose contre X, c'est-à-dire qu'on ne dépose pas contre personne dénommée,
03:02 mais on dépose contre toute personne susceptible d'avoir soit tué le dossier,
03:08 soit avoir participé à.
03:10 Donc, bien évidemment, l'établissement scolaire est visé.
03:13 On ne peut pas imaginer que quatre jeunes de 13 ans se trouvent
03:17 pour des raisons aussi graves devant un tribunal pour enfants
03:20 sans que l'établissement scolaire soit aussi concerné
03:24 et que viennent à la barre parler.
03:26 Encore une fois, ça ne préjuge de rien du tout.
03:28 Le directeur, des professeurs, évidemment,
03:30 tout le monde doit s'exprimer sur le suicide de ce petit garçon de 13 ans.

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