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  • 27/01/2023

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00:00 Peut-être que j'avais une caméra sur moi, dans ma personne, dans ce que je suis né.
00:03 Sa première caméra, le cinéaste le plus puissant d'Hollywood et le plus rentable de l'histoire, l'a eue à 12 ans.
00:10 Sa mère l'avait offerte à son père, mais...
00:13 Je lui ai dit "Papa, laisse-moi faire, c'est moi qui vais être le caméraman de la famille,
00:24 au lieu de simplement filmer nos vacances, j'en ai fait des histoires".
00:30 Je les ai dramatisés, je voulais pas accepter la réalité au premier degré.
00:33 J'ai peut-être exagéré, par exemple, lorsqu'il y avait un feu de camp où on allait à la pêche.
00:38 C'était une grosse aventure, j'en faisais des grosses affaires mélodramatiques.
00:42 - Qu'avez-vous fait avec ça ? - J'ai filmé l'eau de toilette, j'ai aimé voir la poussière.
00:47 J'avais beaucoup de toilettes, une grande fixation de toilettes, j'en faisais beaucoup.
00:52 J'ai vécu dans un endroit très bizarre pour m'éveiller.
00:54 - Où ? - Dans les arènes du désert.
00:56 Mes parents n'ont certainement pas eu beaucoup d'influence sur moi,
01:00 parce qu'ils étaient impliqués...
01:01 Ma mère jouait au piano, mon père était...
01:03 un ingénieur électrique.
01:05 J'ai grandi dans un style un peu suburban.
01:10 Non, pas vraiment. J'ai été impliqué dans des films très tôt à l'école.
01:37 Plus tard, à l'école, j'ai commencé à prendre ça sérieusement.
01:40 Mais à l'école, je pense que "Firelight" était le plus succès.
01:44 Parce que c'était vraiment le préquel à "Close Encounters".
01:49 J'ai fait ce film et je l'ai sorti dans un auditorium,
01:57 une maison complète, j'ai fait tout mon argent en une nuit.
02:01 Et j'ai quitté la Phénix et je suis allé à San Francisco.
02:05 C'était le dernier jour que j'ai passé à Arizona, avec ma famille.
02:08 J'ai commencé si jeune.
02:10 J'ai commencé en faisant des courts-métrages que j'ai produits avec mon propre argent.
02:14 Les films ont été vus par des professionnels,
02:17 et ils m'ont donné le premier départ.
02:19 À 21 ans, après avoir observé en douce pendant deux ans la vie du studio Universel,
02:28 Spielberg dirige la star hollywoodienne Joan Crawford pour un téléfilm.
02:34 Elle était effrayante.
02:36 J'étais intimidé quand je l'ai rencontrée.
02:38 Elle jouait une femme blindée,
02:40 puis elle a ouvert ses yeux et a vu que j'avais 21 ans.
02:42 C'est la première chose qu'elle a dit,
02:44 "Mon Dieu, les gens vont penser que tu es mon fils, on ne peut pas aller en public et manger."
02:47 Spielberg fait ses classes, réalise un épisode de "Columbo",
02:51 et arrive à tourner en douze jours un téléfilm plus personnel, quasi muet, "Duel".
02:55 Une course-poursuite terrifiante entre un acteur et un camion.
03:00 Ce succès allait me permettre d'obtenir les 2 millions de dollars
03:04 nécessaires pour réaliser "The Sugarland Express".
03:07 Le grand principe récurrent de ces films s'installe,
03:11 un homme ordinaire
03:13 confronté à l'extraordinaire.
03:16 Et plus la force est puissante et extraordinaire,
03:19 plus ce personnage ordinaire devient extraordinaire.
03:22 J'aime bien m'imaginer que le personnage ordinaire
03:25 devient extraordinaire.
03:27 J'aime bien m'imaginer que je suis quelqu'un de finalement ordinaire,
03:30 pas d'Hollywood justement.
03:32 Je me suis dit que j'étais entouré d'obstacles,
03:35 mais c'est un peu ça mon sens de la dramaturgie.
03:39 En 1974, Spielberg a 28 ans
03:43 et tourne son premier blockbuster, "Les dents de la mer".
03:47 Ce qui m'attire, c'est l'ennemi inconnu,
03:50 un ennemi plus difficile à affronter que ne l'est un homme.
03:54 Comme par exemple un camion
03:57 qui n'a qu'un comportement abstrait de machine.
04:00 Dans "Les dents de la mer",
04:03 le requin n'est à mes yeux qu'une machine à dévorer,
04:07 un meurtrier mythique.
04:09 Plutôt que de montrer la lutte de l'homme contre l'homme,
04:12 montrer celle de l'homme contre la nature,
04:15 cela m'intéresse davantage.
04:17 C'était peut-être pas ma meilleure oeuvre,
04:20 parce qu'à l'époque j'étais quand même contraint
04:23 de la nature.
04:24 Il faut se rappeler que j'étais quand même
04:27 au milieu de l'océan avec un requin mécanique.
04:30 S'il n'y avait pas eu "Les dents de la mer",
04:33 je n'aurais pas pu faire les films suivants.
04:36 Cela m'a donné le prestige qui m'a permis
04:39 de faire ce que je voulais.
04:41 Bien entendu, il y avait le budget,
04:44 mais ce qui était surtout important,
04:47 c'est le succès qui vous donne le droit
04:50 de faire ce que vous voulez.
04:52 Je suis un homme qui a fait des films
04:55 sur les oiseaux, les oiseaux et les oiseaux
04:58 et j'ai deux personnes.
05:00 J'espère pouvoir investir le même passion
05:03 dans eux que dans quelque chose d'inanimate.

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