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00:00 Voilà donc pour cette prise de parole du chancelier allemand Olaf Scholz devant le Bundestag.
00:05 Olaf Scholz qui l'affirme, il ne peut pas être permis que les frontières soient déplacées
00:10 par la force sur le continent européen.
00:13 C'est une bonne chose, dit-il, que nous soutenions l'Ukraine avec des armes.
00:16 Il parle d'ailleurs de rupture.
00:18 Mot employé à plusieurs reprises, l'Allemagne sera toujours devant dans le soutien militaire à l'Ukraine.
00:24 Enfin sur la livraison des chars de bataille type Léopard 2, elle est évidemment confirmée.
00:30 C'est le fruit, dit-il, de concertations avec nos partenaires européens et c'est une décision juste.
00:36 Karim, on a donc davantage de détails sur ce feu vert allemand donné donc aujourd'hui
00:43 à la livraison de chars de combat Léopard 2.
00:46 Alors pour Olaf Scholz, ce n'est pas une façon d'avoir cédé à la pression.
00:51 Pour lui, ça a été concerté, c'est une décision qui a été longuement pesée.
00:56 C'est pour ça que ça a pris beaucoup de temps.
00:58 En préambule, il a évoqué une guerre, je cite, impérialiste, épouvantable,
01:03 qui menace la sécurité et pas seulement celle de l'Ukraine, que les frontières ont été déplacées.
01:11 Alors il a évoqué ce changement en quelque sorte de trajectoire de l'histoire.
01:17 Mais ça, il l'avait en quelque sorte déjà fait au moment du déclenchement de la guerre.
01:22 Le 27 février dernier, l'Allemagne avait annoncé qu'elle allait livrer des armes à l'Ukraine.
01:28 Alors ce n'était pas des armes lourdes, ce n'était pas des chars, mais c'était déjà une forme de rupture
01:33 avec une forme de pacifisme institutionnalisé qui était en vigueur quasiment depuis la Deuxième Guerre mondiale.
01:40 Donc on continue dans cette logique de rupture, on continue à faire tomber un certain nombre de ce qui apparaissait être des lignes rouges.
01:50 Mais Olaf Scholz a aussi tenu à rassurer une partie de l'opinion, une partie de la population,
01:55 qui s'inquiète qu'avec cette livraison d'armes lourdes, on entre dans une logique d'escalade plus importante.
02:02 Il a clairement voulu montrer qu'on était dans une logique de quête d'équilibre entre une posture où on veut aider l'Ukraine,
02:11 tout en tentant de laisser encore la chance à la paix, tout en tentant de garder un point d'équilibre.
02:18 Mais évidemment, cette décision de livrer des Léopard 2 est historique et marque une rupture de plus.
02:26 Il y en a déjà eu beaucoup depuis le déclenchement de ce conflit.
02:29 Alors vous l'avez dit, il affirme que ce feu vert du jour est le résultat d'une concertation assez longue avec les partenaires européens.
02:39 En tout cas, la pression était considérable sur Olaf Scholz.
02:42 On témoigne d'ailleurs des multiples réactions à présent de la France, de la Pologne ou encore du Royaume-Uni qui saluent immédiatement cette décision.
02:52 C'est vrai que très rapidement, il y a eu des réactions, notamment celle de la Pologne qui est peut-être le pays qui a fait le plus de pression sur l'Allemagne.
03:00 Un grand pas vers l'objectif d'arrêter la Russie, ce sont les mots du Premier ministre polonais.
03:05 Du côté des Britanniques, on s'en est félicité puisque les Léopard 2 seront aux côtés des Challenger 2.
03:12 D'ailleurs, Olaf Scholz a souligné que l'Allemagne et la Grande-Bretagne étaient les deux pays qui étaient en première ligne pour aider l'Ukraine militairement en termes de matériel, mais pas seulement.
03:23 Alors c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de concertations, mais c'est vrai aussi qu'il y a eu énormément de pression sur les épaules d'Olaf Scholz à l'intérieur de l'espace politique allemand d'abord,
03:33 puisque les écologistes, les socialistes ont poussé, notamment le ministre de la Défense, pour que rapidement soient formés des tankistes ukrainiens, pour que rapidement soient livrés ces chars.
03:44 Et puis évidemment, il y a eu la pression des pays partenaires. On peut encore une fois citer la Pologne.
03:50 Mais clairement, Olaf Scholz ne voulait pas apparaître comme l'homme qui a cédé à la pression, mais comme l'homme qui a pris le temps de la réflexion et de peser le pour et le contre
04:00 dans une logique où la désescalade n'est jamais à mettre de côté. Il a d'ailleurs souligné que rien n'était mathématique et qu'il n'y avait pas de bonnes ou de mauvaises décisions, mais en tout cas des décisions mûrement réfléchies.