Livraison de chars à l'Ukraine : Olaf Scholz devant le Parlement allemand

FRANCE 24

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Transcript

00:00 Tout le monde imaginait que rien ne fonctionnerait.

00:03 Tout le monde se disait que l'Allemagne n'aurait plus de charbon,

00:06 plus de gaz, qu'il y aurait une crise économique massive,

00:11 qu'il y aurait des difficultés, des perturbations

00:14 dans nos chaînes d'approvisionnement, ainsi que de nombreux défis.

00:17 Certains avaient prédit un automne social extrêmement difficile

00:23 et un hiver apocalyptique.

00:26 Tout cela n'a pas eu lieu.

00:29 C'est la vérité.

00:31 Il y a eu une autre réalité.

00:32 Nous sommes au chaud.

00:34 C'est le cas partout en Allemagne.

00:35 Nous avons pu sécuriser notre approvisionnement énergétique

00:40 avec la mise en place de nouvelles infrastructures.

00:44 Et nous avons agi.

00:46 Agi en permettant à notre pays de sécuriser

00:49 ses capacités économiques,

00:51 tout en limitant et en compensant

00:56 avec plusieurs milliards d'euros les augmentations

00:59 du prix de l'énergie.

01:00 (Applaudissements)

01:03 (...)

01:08 -On peut donc dire que le gouvernement a empêché

01:13 la crise économique.

01:18 Nous sommes dans une meilleure situation

01:21 que ce qui était prévu par nos instances d'experts.

01:25 Nous avons montré la volonté qui était en nous,

01:29 la volonté de surmonter nos difficultés.

01:31 Tout cela a eu lieu à très court terme.

01:33 Nous avons pris un certain nombre de mesures

01:36 à très court terme.

01:38 Rallongement de l'exploitation des centrales nucléaires,

01:41 charbon, remplissage de nos stockages de gaz

01:47 et mise en place de nouveaux terminaux méthaniés

01:50 sur les côtes de la mer du Nord.

01:53 Tout cela, très rapidement,

01:56 tout cela constitue un ensemble de signes très positifs

01:59 pour notre pays.

02:01 (Applaudissements)

02:03 -Je veux bien à cette stelle dire que le tempo,

02:07 il faut dire que c'est un rythme qui a marqué l'ensemble du pays.

02:13 Il s'agit ici de façonner notre avenir à grande vitesse.

02:18 Nous sommes dans un moment de lutte contre la crise

02:22 qui est toujours sous-jacente.

02:24 Et nous agissons rapidement pour lutter contre cette crise,

02:28 en particulier avec les énergies renouvelables,

02:31 le solaire, l'éolien, la transformation

02:35 de notre industrie.

02:39 Nous voulons devenir le 1er pays neutre en CO2

02:43 au niveau industriel,

02:45 et cela tout en gardant notre position de 4e PIB mondial.

02:50 Toutes ces mesures, nous les prenons dans cet objectif

02:53 et dans ce seul objectif.

02:55 (Applaudissements)

02:57 (...)

02:59 Mais surtout, nous sommes restés unis

03:02 et nous avons respecté nos citoyens et citoyennes

03:05 dans la mise en oeuvre de ces mesures.

03:07 (Applaudissements)

03:10 Mesdames et messieurs,

03:14 la cause des défis

03:17 auxquels a été confrontée notre économie,

03:20 c'est l'épouvantable guerre d'agression impérialiste de la Russie

03:23 contre l'Ukraine.

03:24 Une guerre épouvantable

03:29 qui a menacé l'ordre de sécurité

03:32 qui prévalait jusqu'à aujourd'hui.

03:36 Il ne peut pas être permis

03:39 que les frontières soient déplacées

03:42 par la violence, par la force.

03:44 C'était la volonté de la Russie,

03:46 et c'est pour cette raison qu'au début de la guerre,

03:49 j'avais parlé ici devant vous d'un changement d'époque.

03:52 (Applaudissements)

03:53 Et c'est par conséquent

03:58 une bonne chose qu'en lien avec nos partenaires,

04:00 nous soutenions l'Ukraine au niveau financier,

04:03 au niveau humanitaire, mais également avec des armes.

04:09 C'est une fracture,

04:10 fracture de notre politique d'exportation d'armement.

04:15 C'est une rupture,

04:17 et l'Allemagne et la Grande-Bretagne

04:18 sont les pays européens

04:19 qui soutiennent militairement le plus l'Ukraine.

04:23 Nous avons déjà pris beaucoup de décisions,

04:25 et si on compte l'ensemble,

04:27 l'Allemagne sera toujours devant

04:29 dans le soutien militaire à l'Ukraine.

04:32 Les armes de l'Allemagne, l'énergie de l'Allemagne

04:36 sont au 1er rang dans le soutien militaire

04:41 à ce pays agressé.

04:44 C'est pourquoi nous avons décidé de livrer des armes lourdes.

04:48 Le Panzer-Aubitz 2000,

04:50 des lance-roquettes multiples,

04:53 des systèmes antiaériens blindés guépard,

04:57 des RST, c'est-à-dire des systèmes antiaériens,

05:01 des missiles antiaériens

05:02 dont nous allons livrer de nouvelles unités,

05:05 des missiles Patriot,

05:06 que j'ai décidés avec le gouvernement il y a très récemment,

05:09 autant de mesures qui permettront aux Ukrainiens

05:11 de se défendre.

05:14 Toutes ces mesures ont été prises

05:16 en coopération très étroite avec nos alliés.

05:19 C'est la raison pour laquelle elles fonctionnent sur le terrain

05:22 et la raison pour laquelle nous les avons prises en soi.

05:25 (Applaudissements)

05:27 (...)

05:32 Et c'est ce que nous allons continuer,

05:34 mesdames et messieurs les députés.

05:36 Nous allons livrer des véhicules blindés

05:38 de combat d'infanterie avec les Américains,

05:40 des Bradley pour les Américains,

05:41 et nous, l'Allemagne, des Marders,

05:43 les Français fourniront des blindés de reconnaissance.

05:47 Vous voyez que la coopération est là, la coordination est là.

05:51 C'est un principe et il est juste,

05:53 car il y a une guerre sur le sol européen

05:58 et ce, non loin des frontières de l'Allemagne.

06:01 C'est pourquoi, dans tout ce que nous faisons,

06:03 nous devons toujours être clairs.

06:05 Nous faisons tout ce qui est nécessaire

06:07 et tout ce qui est possible pour soutenir l'Ukraine,

06:09 tout en tentant d'éviter la guerre

06:13 et de dégénérer entre un conflit de grande échelle

06:16 entre l'OTAN et la Russie.

06:18 Et ce principe va demeurer,

06:20 ce principe d'empêchement de l'escalade

06:21 va rester au coeur de notre action.

06:24 Mais il n'y a pas de sécurité mathématique sur ce point.

06:29 Personne ne peut dire

06:32 où sont les bonnes et les mauvaises décisions sur l'escalade.

06:36 C'est pourquoi nous avons volontairement

06:40 travailler de manière progressive.

06:45 C'est le seul principe de prudence qui compte

06:49 dans une situation d'un si haut niveau de dangerosité,

06:53 et ce, afin de garantir la sécurité de l'Europe.

06:56 Et cela vaut également pour la dernière décision

07:02 prise par le gouvernement.

07:04 Nous allons livrer des chars de bataille à l'Ukraine,

07:08 des chars de bataille du type Léopard 2.

07:11 Cette décision est le résultat de concertations intenses

07:15 avec nos alliés et partenaires internationaux.

07:19 Je veux souligner le fait que cette décision est juste.

07:24 Nous ne nous sommes pas laissés pousser à cette décision.

07:29 Nous avons pris le temps de la concertation et de la coopération.

07:32 (Applaudissements)

07:35 (...)

07:38 -Le temps, M. le Chancelier, s'il vous plaît.

07:40 -Certes.

07:42 Nous voulons mettre en place

07:46 des escadrons de Léopard ukrainiens

07:49 en lien avec les autres pays européens

07:53 qui vont en livrer.

07:54 Cela aura lieu progressivement.

07:56 L'Allemagne va livrer des Léopard 2 à 6,

07:59 des chars qui sont actuellement en dotation

08:05 dans la Bundeswehr.

08:07 Nous allons former les équipages ukrainiens

08:09 qui serviront dans ces chars.

08:10 Nous allons également fournir une logistique

08:13 en termes de munitions et de maintenance.

08:15 Nous allons également permettre à nos partenaires

08:17 qui disposent de ce char de bataille de les livrer.

08:19 Mesdames et messieurs, c'est un principe juste.

08:23 C'est une mesure juste.

08:25 C'est une décision juste.

08:27 Ce sont des armes très efficaces

08:29 que nous ne livrons pas seuls,

08:31 mais en coopération avec nos partenaires.

08:32 Permettez-moi de conclure, mesdames et messieurs les députés.

08:35 Il y a beaucoup d'hommes et femmes dans ce pays

08:38 qui sont inquiets quant à une décision de cette nature

08:41 et quant au poids symbolique de cette décision.

08:46 Je veux m'adresser à ces citoyens et citoyennes maintenant.

08:49 Faites-moi confiance.

08:50 Faites confiance à votre gouvernement.

08:54 Nous sommes ici en coopération internationale.

08:58 Ce soutien à l'Ukraine est possible

09:01 sans être lié à un risque d'escalade trop important

09:04 pour notre pays.

09:05 C'est ce que nous faisons.

09:07 C'est ce que nous allons continuer à faire.

09:08 Je vous remercie.

09:09 (...)

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