- 24/05/2017
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00:01La société SLEB, spécialiste en menuiserie extérieure depuis 25 ans en Lorraine, vous présente Face à Face.
00:20Bonjour et ravi de vous retrouver pour ce nouveau Face à Face qui cette semaine comme les deux prochaines
00:26sera consacrée aux élections législatives du 11 et du 18 juin prochains.
00:31Pour cela je recevrai les représentants des principaux partis politiques candidats en Moselle et qui ont accepté l'invitation de Mirabelle TV.
00:38Pour chaque émission nous pourrons ainsi entendre les quatre candidats qui s'exprimont au nom de leur parti politique et cela sur un temps de parole équivalent.
00:47Alors je vous propose de commencer cette série d'interviews par Christophe Arendt qui est le candidat pour la République en marche sur la circonscription de Forbach.
00:54Bonjour Monsieur. Bonjour Monsieur Bayeux.
00:56Alors la circonscription dans laquelle vous êtes candidat est un peu sous le feu des projecteurs puisque c'est celle où Florian Philippot se présente
01:03et c'est celle aussi où il a failli ne pas avoir de candidat de la République en marche et alors qu'on attendait à un moment la venue de Jean-Jacques Ayagon.
01:12En quelques mots que s'est-il passé ?
01:14Alors très simplement, très rapidement, la commission nationale d'investiture du mouvement en marche a été au bout de la procédure.
01:22Elle a étudié dans le détail et avec le même sérieux toutes les candidatures et il y a eu un afflux de candidatures de dernière minute.
01:32Et pour donner la chance à chacun, ce qui était finalement la règle du jeu, de sortir de ce concours, on peut le dire, le meilleur candidat possible pour la circonscription, ça a pris un peu plus de temps.
01:46D'accord. Très bien. Alors comme la moitié des candidats de la République en marche, vous êtes dans la catégorie des socioprofessionnels puisque vous êtes dentiste je crois à Fort-Bac.
01:59Qu'est-ce que peut apporter des professionnels, des socioprofessionnels en étant membre de l'Assemblée nationale ?
02:06Alors c'est très simple. Je suis au contact quotidiennement. Je vois 25 à 30 patients tous les jours. J'ai l'occasion d'échanger tous les jours au minimum avec 25 à 30 de nos concitoyens
02:18qui, en plus de leurs problèmes de santé, me confient finalement leurs visions, les soucis, leurs espérances, leurs aspirations dans notre société actuelle.
02:31Et être un représentant de la société civile, à mon sens, c'est être au plus près du terrain, être au plus près des aspirations de nos concitoyens.
02:39Et c'est dans cette démarche que s'inscrit En Marche. C'est redonner finalement la parole à nos concitoyennes et concitoyens.
02:48Alors dans votre profession de foi, les documents électoraux qui sont distribués auprès des électeurs, vous vous engagez à libérer les énergies et les territoires.
02:59Alors libérer les territoires, qu'est-ce que ça veut dire ? Et ça veut dire notamment que vous vouliez revoir les modes de gouvernance des collectivités territoriales ou pas ?
03:07On se rend bien compte aujourd'hui qu'il y a tout un tas de contraintes qui nous bloquent au niveau national et au niveau local.
03:15Libérer les énergies, c'est redonner des responsabilités aux personnes qui ont à gérer ça localement.
03:23Alors oui, à l'élu local, oui, aux représentants de l'État dans les administrations, ils doivent obtenir un certain pouvoir décisionnel.
03:32Libérer les énergies dans les écoles également, redonner le pouvoir aux enseignants d'expérimenter localement des techniques particulières propres et spécifiques à leur territoire.
03:46Et tout cela naturellement en soumettant à une évaluation des résultats.
03:53Alors concernant les collectivités territoriales, on parlait il y a quelque temps d'une éventuelle fusion entre les départements et les régions.
04:02Qu'en est-il pour votre partie sur ce projet ?
04:06Le programme d'En Marche, effectivement, prévoit dans les départements où il y a une métropole, donc un établissement public de coopération intercommunale,
04:16de plus de 400 000 habitants pour avoir le statut de métropole, de fusionner effectivement les structures du département avec celle de la métropole.
04:25Donc ça veut dire que sur la Moselle, pour l'instant, nous ne sommes pas concernés ?
04:28– Mais ça a obtenu le statut de métropole.
04:31– Oui, mais elle n'a pas les 400 000 habitants alors ?
04:34– Elle a obtenu le statut de métropole, donc on a jugé que ce quota de 400 000 habitants-là avait été validé.
04:41– Alors vous souhaitez, enfin quand je dis vous, c'est La République En Marche, libéraliser la société et protéger davantage les salariés et les concitoyens les plus faibles,
04:52à la fois libérés et protégés, est-ce que ce n'est pas antinomique et qu'est-ce qui fera que La République En Marche réussira là où peut-être les autres n'ont pas réussi ?
05:05– Alors là où nous réussirons, c'est que nous avons rassemblé toutes les énergies.
05:12Alors souvent on nous dit, vous avez rassemblé à droite et à gauche, je rajouterais, nous avons rassemblé à droite et à gauche et au centre,
05:20et encore nous avons rassemblé sur la société civile parce que la représentation qui va finalement se dessiner au niveau de l'Assemblée Nationale,
05:29en tout cas les candidats d'En Marche, c'est 50% de gens de la société civile, 50% de gens issus de la politique,
05:35à chaque fois un tiers à droite, un tiers à gauche, un tiers au centre.
05:39Donc c'est cela qui va permettre de libérer les énergies.
05:43– Alors quels sont les dossiers, si vous êtes élu à l'Assemblée Nationale, que vous porterez pour défendre la Moselle ?
05:48– Alors tout particulièrement, à mon sens, il me semble qu'un dossier capital, c'est l'Europe.
05:57C'est la coopération transfrontalière, aussi bien dans la Moselle Nord avec le Luxembourg
06:04que dans la Moselle Est dont je suis issu avec l'Allemagne.
06:08Cela me semble important à tous les niveaux, aussi bien dans le niveau de l'éducation que dans le niveau de l'économie,
06:14qu'au niveau de la sécurité. Pourquoi ne pas constituer, dans ma circonscription, nous avons déjà un euro-district
06:22qui pour le moment demande à être appuyé par une volonté politique forte.
06:30J'ai l'intention d'y œuvrer.
06:32– Alors juste pour les dernières petites secondes qui nous restent pour cette interview,
06:37ma dernière question, vous êtes pour ou contre le maintien du droit local en Alsace-Moselle ?
06:42– Alors Emmanuel Macron s'était clairement exprimé pour le maintien du droit local.
06:49– D'accord, voilà.
06:51Eh bien merci Christophe Arendt pour votre temps et merci beaucoup.
06:56Et je passe la parole maintenant au prochain candidat. Merci.
07:00– Je vous remercie M. Bayeux. Au revoir.
07:01– Alors pour cette deuxième interview, je reçois Jean-François qui est candidat sur la deuxième circonscription de Moselle,
07:12baptisée également Messe 2, sous l'étiquette républicain, l'UDI et divers droites.
07:18Bonjour monsieur.
07:19– Bonjour.
07:19– Alors on pourra préciser que vous prenez la suite du député sortant de Nijaka qui deviendra votre suppléant si vous êtes élu.
07:28– Tout à fait.
07:28– Alors dans votre procédation de foi, vous mettez en avant votre expérience et votre engagement pour la Moselle.
07:34Quels sont justement ces engagements que vous prenez devant les électeurs ?
07:39– Le premier engagement, c'est continuer ce que j'ai toujours fait, c'est-à-dire être près des gens.
07:44Parce que moi, je ne suis pas pour des candidats hors sol ou des candidats Internet
07:48qui sont arrivés comme ça en cliquant sur le net pour dire, ouais, pensez à moi, je suis candidat.
07:54Ne m'oubliez pas et sans aucune accroche locale.
07:57Alors bien sûr, il faut bien un jour commencer par avoir une accroche.
08:00C'est évident. Il ne faut pas être quand même trop borné.
08:04Mais je pense qu'avoir une expérience locale, ne serait-ce, et ce n'est pas du tout péjoratif,
08:10ne serait-ce qu'un mandat de conseiller municipal, ça donne quand même une certaine approche de la vie administrative locale.
08:16Et je pense qu'un candidat qui n'a pas cette sensibilité-là, quelle que soit son étiquette d'ailleurs,
08:21ne peut pas répondre aux attentes actuelles de nos concitoyens.
08:26– Alors si vous êtes élu député, quels seront les dossiers que vous comptez défendre pour la Moselle ?
08:32– Alors pour la Moselle, j'en ai quatre, moi, des dossiers pour la Moselle.
08:37Le premier, c'est le sport.
08:39Je souhaiterais être le représentant national du sport mozellan.
08:45Voilà, ça c'est le premier.
08:47Le deuxième, c'est travailler sur un dossier qui me tient à cœur,
08:51parce qu'en plus il est en plein dans ma circonscription,
08:53c'est l'aéroport régional et la gare TGV de Louvigny,
08:57parce que ce sont deux équipements majeurs pour le développement de la Moselle
09:00et qu'il faut absolument faire travailler en synergie.
09:03Je ne crois pas du tout à la gare de Vendière, le débat est clos à mes yeux,
09:07et il faut absolument trouver une liaison physique entre l'aéroport régional et la gare de Louvigny.
09:15– Ça c'est le deuxième ?
09:16– C'est le deuxième.
09:17Le troisième, c'est la défense des frontaliers,
09:22des frontaliers de tous, les mozellans, et y compris les médecins qui vont travailler,
09:27les médecins et les gens qui sont dans ma circonscription, mais pas qu'eux,
09:31les mozellans qui vont travailler au Luxembourg, en Allemagne, en Belgique,
09:35et qui sont vraiment très mal considérés, notamment au niveau des transports.
09:40Alors là, il y a vraiment quelque chose à faire.
09:41Et quand je vois les tergiversations sur la mise à deux fois trois voies de l'autoroute,
09:44ça me m'horripile, ça m'horripile.
09:48Et le quatrième, c'est la défense de notre droit local.
09:50Vous en faisiez référence tout à l'heure.
09:53Parce qu'il n'y a pas une législature ou un député qui veut se singulariser
09:59ou un ministre qui est en mal d'inspiration, qui dise
10:02« Ah ben, on va supprimer le droit local en Alsace-Moselle ».
10:05Donc ce sont mes quatre dossiers principaux, principaux, mozellans.
10:10Dans ces engagements et dans votre profession de foi,
10:14dans ces documents électoraux qui sont distribués aux électeurs,
10:18vous êtes pour la limitation des mandats, du cumul des mandats.
10:24Qu'est-ce qui est pour vous le schéma idéal ?
10:28Il y a eu un mensonge là-dessus pendant le quinquennat Hollande.
10:32On a fait croire aux Français qu'on supprimait des mandats
10:35ou qu'on empêchait le cumul des mandats.
10:37Or c'est faux.
10:37On a prôné le cumul des fonctions.
10:40Je prends mon cas, comme ça, ça ne trompera, ça ne vexera personne.
10:44Je suis conseiller départemental.
10:46Ça, c'est un mandat.
10:47Je suis vice-président du conseil départemental.
10:50Ça, c'est une fonction.
10:52Le maire, c'est une fonction, ce n'est pas un mandat.
10:54Le mandat, c'est le conseiller municipal.
10:55Et il y a eu une confusion des genres.
10:57Et on a fait croire que le cumul des fonctions était égal au cumul des mandats,
11:02ce qui est totalement faux.
11:03Moi, j'estime que sur cette loi-là, sur ce texte-là,
11:08on aurait dû aller vraiment vers le cumul des mandats
11:10et non pas seulement se satisfaire de l'interdiction du cumul des fonctions.
11:15Donc ça veut dire que si vous êtes élu député,
11:18vous mettez fin à votre mandat de premier vice-président,
11:22mais vous restez conseiller départemental.
11:23Je resterai conseiller départemental,
11:25mais je ne serai plus premier vice-président chargé du sport,
11:28de la jeunesse et de la culture.
11:30Alors, l'association entre les Républicains, l'UDI et les divers droites,
11:35est-elle une association qui permet d'être une force d'opposition
11:40ou une force de proposition vis-à-vis du gouvernement d'Edouard Philippe ?
11:45Oui, c'est le débat actuel.
11:47D'abord, le gouvernement d'Edouard Philippe, comme vous dites,
11:50c'est un gouvernement provisoire.
11:51Les cartes vont être rebattues après le deuxième tour des élections législatives.
11:57La question, moi je travaille et nous travaillons,
12:00et tous mes collègues qui se présentent aux élections sur la Moselle,
12:06c'est clair, nous travaillons pour avoir la majorité absolue le 18 juin.
12:10Là-dessus, il n'y a aucune ambiguïté,
12:12que ce soit l'UDI et LR ou LR et UDI,
12:17que je représente officiellement dans ma circonscription.
12:20Donc, nous, nous travaillons là-dessus.
12:21Après, il y aura, donc forcément, si nous avons la majorité, il y aura une cohabitation.
12:26Voilà.
12:27Mais contrairement à la cohabitation Mitterrand-Chirac ou Chirac-Jospin,
12:31qui pour moi étaient des cohabitations que je qualifierais de cohabitations peau de banane,
12:36c'est-à-dire chacun essayant d'embêter l'autre.
12:38Moi, je pense qu'on a un peu mûri tous, et surtout devant les problèmes que rencontre la France au jour d'aujourd'hui,
12:45et le danger que représentent l'extrême droite et l'extrême gauche, mais surtout l'extrême droite,
12:51il faut absolument que nous ayons une cohabitation intelligente.
12:56Alors, on peut l'appeler apaisée, on peut l'appeler comme on veut.
12:58Moi, je l'appellerais plutôt constructive, mais cohabitation,
13:02parce que je suis absolument contre le fait de nier les partis.
13:05Les partis politiques ont structuré notre vie publique depuis la Révolution française.
13:10On a des sensibilités de droite, des sensibilités de gauche,
13:13et ces deux grandes forces, ces deux grands courants de pensée,
13:19subsistent toujours, et ce serait grave de les annihiler,
13:26de ne plus en tenir compte dans notre vie publique nationale.
13:30Jean-François, merci. Le temps qui nous est imparti est malheureusement écoulé.
13:33Mais je reviendrai.
13:34Et à très vite, donc. Merci.
13:42Alors, pour cette troisième interview de ce face-à-face spécial élection législative,
13:46je reçois Mme Irma Vollmer, qui est candidate pour le Parti communiste membre du Front de Gauche
13:53sur la deuxième circonscription de Moselle, dite Messe 2.
13:57Bonjour, madame.
13:58Bonjour, monsieur.
13:59Alors, sur un échiquier politique où la gauche est plutôt morcelée,
14:04quelle place aujourd'hui pour le Parti communiste français ?
14:07Une force d'opposition ou une force de proposition ?
14:11Je pense qu'il sera les deux, en fonction des propositions qui seront faites par le gouvernement.
14:15Mais je n'ai pas d'illusion là-dessus.
14:17Ça sera certainement plutôt une force d'opposition.
14:20Et en particulier, je pense qu'il y aura un certain nombre de dossiers,
14:23notamment de dossiers sociaux, sur lesquels vous allez vous mobiliser, je suppose, non ?
14:28Évidemment. On nous annonce la relecture du Code du Travain.
14:32Et je pense que ce ne sera pas pour aller dans le bon sens des salariés.
14:36Ce sera plutôt pour remettre en cause un certain nombre de protections.
14:39On aura là toute notre place à jouer.
14:41Alors, si vous êtes élue à l'Assemblée nationale,
14:45quels seront les dossiers prioritaires que vous allez défendre ?
14:48Et en particulier, ceux pour défendre les intérêts de la Moselle ?
14:53L'emploi et la jeunesse.
14:56Je pense que notre jeunesse dans le département est maltraitée.
15:00Donc, il y a vraiment besoin de répondre à leurs attentes.
15:03Mais quelles mesures, par exemple, pour parler de l'emploi,
15:07qui seraient susceptibles justement de lutter contre le chômage ?
15:10Quelles seraient vos propositions ?
15:12Je pense qu'il faudrait déjà cesser de licencier les personnes
15:16sous prétexte qu'elles ne sont plus rentables.
15:21Et surtout pour éviter la spéculation.
15:25Puisqu'aujourd'hui, on sait qu'on a plutôt tendance à licencier
15:27pour des raisons d'économie boursière que pour réellement créer des emplois.
15:33Donc, vous êtes pour légiférer sur les conditions de...
15:37Refuser tout licenciement.
15:39Ah, tout licenciement.
15:39Tout licenciement pour des raisons aussi.
15:41Si une entreprise fait du profit, elle n'a pas à licencier.
15:44D'accord.
15:45Mais si une entreprise ne fait pas de profit et qui est en perte ?
15:49Ça sera, je pense, à regarder de plus près.
15:51D'accord.
15:51Et concernant la jeunesse, vous disiez que la jeunesse est maltraitée dans notre département.
15:58Que comptez-vous proposer pour qu'elle ne le soit plus ?
16:01Eh bien, qu'on essaye d'arrêter de faire des contrats à durée déterminée en cascade.
16:08Puisque dans les entreprises, très souvent, ce que l'on voit,
16:11c'est qu'on renouvelle le contrat à durée déterminée une fois, deux fois, trois fois.
16:16Et après, on recommence, mais avec d'autres jeunes.
16:19Ça, je pense qu'il faut qu'on arrête de faire de cette manière-là.
16:22Alors, la majorité présidentielle ne se revendique ni de droite ni de gauche.
16:28Croyez-vous que cette partition qui a rythmé, on va dire, la vie politique depuis 50 ans en France,
16:34est-ce qu'elle est toujours d'actualité ou pas ?
16:37Je pense que la nomination d'un gouvernement, d'un Premier ministre au gouvernement,
16:42c'est vraiment la signification d'une politique de droite.
16:46Je ne me fais absolument aucune illusion sur ce qui attend les Français en matière de politique économique.
16:53Donc, vous dites qu'aujourd'hui, la partition gauche-droite est toujours une réalité.
16:57Ah oui, totalement.
16:58Mais quand même, une part importante de gens, 66%, ont voté pour Emmanuel Macron,
17:06qui, justement, présentait un programme qui se veut ni de droite ni de gauche,
17:10avec cette volonté peut-être d'aller au-delà de cette partition.
17:13Il y a quand même, c'est quand même un signe important de la part d'une majorité de Français, non ?
17:19Non, je ne pense pas.
17:19Je pense que le costume est peut-être un peu plus jeune.
17:23Mais sur ce qui attend les Français, ça sera exactement la même chose
17:26que les politiques qui ont été menées, malheureusement, ces dernières années.
17:31Donc, ça veut dire que vous, à l'Assemblée nationale,
17:35vous estimez donc une force d'opposition claire aux lois et au gouvernement d'Édouard Philippe, c'est ça ?
17:42Oui, en tout cas, j'oeuvrerai dans ce sens-là.
17:45Alors, dans votre profession de foi, vous revendiquez votre soutien à Jean-Luc Mélenchon.
17:50Et vous dites, nous sommes porteurs de cette démarche de rassemblement.
17:54Alors, pourquoi y a-t-il à la fois des candidats du PCF et des candidats de la France Insoumise ?
17:59Je suis la première à le regretter, puisque j'ai travaillé pour un rapprochement
18:04avec la France Insoumise pour législative.
18:07Je regrette profondément que ça ne se soit pas fait.
18:11Mais je n'emporte absolument pas la responsabilité.
18:13Et je sais que demain, de toute façon, il faudra se retrouver ensemble
18:18pour combattre la future politique de droite que va mener le gouvernement.
18:22C'est clair.
18:22Mais alors, pourquoi il n'y a pas eu d'accord ?
18:25C'est des questions d'égo ou des désaccords fondamentaux sur les programmes, sur les mesures ?
18:31Qu'est-ce qui a fait que ça n'a pas fonctionné ?
18:32De mon côté, il n'y a absolument aucun égo.
18:35Absolument pas.
18:36Je n'ai même pas eu l'occasion de rencontrer la candidate Insoumise sur mon secteur.
18:43Donc vous voyez que c'est compliqué.
18:45Je pense qu'ils sont en apprentissage de la démocratie, certainement, chez eux.
18:48Mais il faudra leur poser la question.
18:50Moi, je ne saurais pas vous répondre.
18:51J'ai ma part de responsabilité pour avoir travaillé pour cette union.
18:55Ça ne s'est pas fait.
18:56Je le regrette.
18:58Et que dites-vous aux gens qui sont de votre sensibilité
19:00ou prêts à voter pour l'un ou l'autre de ces deux candidats ?
19:05Je fais référence à l'histoire.
19:07Le Parti communiste, chaque fois qu'il a été très fort,
19:10ça a été quand même des acquis sociaux importants pour les salariés.
19:13Et c'est cet argument-là que j'avance.
19:16Et plus on sera nombreux à voter communiste,
19:19et plus on sera entendus, certainement.
19:21Ça veut dire qu'en cas de deuxième tour,
19:24si l'un des deux candidats franchit le seuil des 12,5%,
19:29vous désisterez automatiquement l'un pour l'autre, je suppose ?
19:34Attendons déjà, parce que j'espère être au deuxième tour.
19:38Je suis là pour ça.
19:40Dernière petite question pour les 30 petites secondes qui nous restent.
19:44Est-ce que vous êtes pour ou contre le maintien du droit local en Alsace-Moselle ?
19:50Oui, avec évidemment l'introduction de la partie laïcité,
19:55qui est quand même le fondement de notre République.
19:58D'accord.
19:58Madame Vollmer, merci d'avoir répondu à notre invitation.
20:03Merci beaucoup.
20:04Merci.
20:09Alors pour cette quatrième interview de ce face-à-face spécial élection législative,
20:14je reçois Jean-Michel Toulouse,
20:17qui est candidat pour le Parti Socialiste sur la deuxième circonscription de Moselle,
20:20dite Messe 2.
20:21Bonjour monsieur.
20:22Bonjour.
20:22Alors après le résultat de l'élection présidentielle qui a donné une large majorité à Emmanuel Macron
20:28et un score de 6% pour Benoît Hamon,
20:31dans quel état d'esprit le Parti Socialiste aborde cette élection législative ?
20:35Alors on l'aborde confiant.
20:37Confiant parce que les thèmes de gauche sont toujours des thèmes qui sont des thèmes porteurs.
20:42Vous parlez du résultat de Benoît Hamon,
20:44mais quand on regarde le résultat de la gauche cumulée,
20:46et puis qu'on rajoute les gens de gauche qui ont voté pour diverses raisons.
20:50Le vote utile a été important dans cette élection-là.
20:54L'idée de gauche est toujours, le besoin de gauche est toujours présent.
20:56Donc on est là pour l'assumer.
20:57Donc on l'assume avec fierté, avec confiance.
21:00On assume fièrement ce qu'on a fait pendant cinq ans avec François Hollande,
21:04tout en reconnaissant les erreurs qui ont été faites,
21:05qui ne sont pas que des erreurs de communication,
21:07il y a des erreurs de fond aussi.
21:09Et on l'aborde aussi avec beaucoup d'humilité,
21:12parce que la sanction a été dure, 6%, c'est comme ça.
21:17Donc nous n'avons pas été compris, on s'est mal expliqué.
21:22Ce qu'on a fait n'a pas toujours été bien pris par les citoyens.
21:27Donc on repart dans l'explication,
21:29dans la démonstration de ce qu'on veut faire dans le futur,
21:32dans cette nouvelle assemblée.
21:34Et on explique aux gens que la gauche est quelque chose d'important
21:36pour garantir leur liberté, notre modèle social et notre cohésion sociale.
21:40– Vous parlez d'une gauche morcelée,
21:42est-ce que le Parti Socialiste pourrait être celui qui pourrait de nouveau la cimenter ?
21:47– On l'espère, on l'espère être le point d'équilibre.
21:50Vous allez dire, je suis gonflé de vous dire ça quand on est le quatrième ou cinquième score,
21:54mais j'y crois vraiment.
21:55Nos idées sont transverses, elles sont larges,
21:58elles touchent toutes les couches de la population.
22:00Et je pense encore moins que ce besoin de justice sociale est présent
22:04et que nous, nous pouvons l'incarner de manière responsable.
22:07puisque toute une partie de la gauche a décidé de rester à l'extérieur,
22:11je dirais, du jeu démocratique,
22:12en se contentant de dénoncer.
22:14Simplement, quand on hurle à l'extérieur,
22:16on ne dérange pas les gens qui sont à l'intérieur
22:17et on ne fait pas changer le système.
22:19Notre vocation, notre but, c'est de faire changer le système.
22:22– Alors vous souhaitez une pleine réussite au président Macron.
22:24– Oui.
22:24– Alors la question qu'on a envie de vous poser,
22:26c'est un soutien qui va aller jusqu'à où ?
22:28Et quelle est la ligne à ne pas dépasser ?
22:29– Ah, ça c'est l'éternelle question.
22:32Et on nous explique qu'on a un positionnement délicat.
22:34Il n'est pas délicat, il est clair.
22:36Il y a des lignes rouges.
22:37La défense des garanties, la défense des droits et la protection.
22:41Tant qu'on restera dans ces limites-là,
22:43qu'on ne remettra pas en cause notre modèle social,
22:46parce que c'est notre modèle social qui fait notre force en France.
22:48C'est là-dessus qu'il faut s'appuyer.
22:50Je n'ai jamais considéré que c'était une charge et un coût.
22:53Moi, je considère que c'est une chance.
22:54Derrière le mot cotisation ou le mot charge sociale,
22:57il se cache Pôle emploi, il se cache la retraite,
23:00il se cache la sécurité sociale et les allocations familiales.
23:03C'est-à-dire que 66 millions de Français sont concernés par ces charges sociales.
23:08Et toute tentative de remettre en cause notre modèle social,
23:12ça veut dire que les Français, en particulier les classes populaires,
23:16les classes moyennes et les plus pauvres d'entre nous,
23:18vont se retrouver seuls.
23:19Et cette protection qui n'est plus assurée collectivement par l'État,
23:23ce que veut Emmanuel Macron clairement en remettant en cause le droit du travail,
23:27on devra l'assurer de manière individuelle.
23:29payer plus de mutuelles, payer plus de cotisations retraites pour le privé.
23:34Enfin, on devra faire nous-mêmes et seuls.
23:36Et je n'ai pas envie que les Français se retrouvent seuls vis-à-vis de cette protection.
23:42Je n'ai pas envie que les Français se retrouvent seuls dans ces choix,
23:44se retrouvent seuls financièrement à assumer ces choix.
23:47Je trouve que les choix collectifs sont toujours des choix bien meilleurs.
23:50Alors dans ce contexte, le Parti Socialiste, une force d'opposition,
23:53ou une force de soutien ou de cohabitation bienveillante,
23:58qu'elle sera en fonction d'eux ?
24:01M. Macron ne dit ni droite ni gauche.
24:03Donc on ne va pas lui signer un chèque en blanc, c'est clair.
24:06Quand il sera de droite, il a décidé aujourd'hui de l'être beaucoup.
24:09Vous ne serez pas de gauche ?
24:10On ne sera pas de gauche, on sera nous tout simplement.
24:12Et on lui dira, écoutez, pas d'accord.
24:14Et quand il sera de gauche, puisque de temps en temps, il paraît qu'il le sera,
24:18mais ça on verra l'usage des faits, on travaillera bien entendu avec lui.
24:21Alors si vous êtes élu à l'Assemblée nationale,
24:25quels seront les dossiers prioritaires pour défendre la Moselle
24:29que vous mettrez sur le haut de la pile ?
24:31Ah, il y a quand même beaucoup de choses, beaucoup de dossiers prioritaires.
24:35La Moselle est un peu large, parce qu'on a des territoires aussi en Moselle à distinguer.
24:39J'en mettrais moi plusieurs en avant.
24:41Le transfrontalier, parce que clairement, le Luxembourg est une chance pour la Moselle.
24:47Et là, on ne fait pas assez là-dessus ?
24:48On ne fait pas assez.
24:50Les luxembourgeois ne sont pas assez non plus.
24:53Il faut les ramener à plus de raisons et travailler avec nous en coopération.
24:58Mais il n'y a pas que la gestion du flux de travailleurs transfrontaliers.
25:02Il y a des synergies qu'on peut mettre ensemble avec l'État du Luxembourg
25:05qui sont nombreuses dans le domaine de l'économie
25:07ou aussi dans le domaine de la culture par exemple.
25:09On a beaucoup de synergies à dégager.
25:11Alors, le transfrontalier, d'autres dossiers ?
25:13Autres dossiers, l'économie, le soutien à l'industrie.
25:16Nous sommes un département industriel.
25:18Nous devons le rester.
25:20Le dossier Mittal a été mal compris,
25:23puisque tout le monde a pensé que Mittal avait fermé à Florens.
25:25Ce n'est pas le cas.
25:26Mittal s'est développé.
25:27On a un gros centre de recherche à Mézières-les-Messes.
25:29Il faut insister.
25:32Autre industrie, l'aéronautique, qui est très puissante en Moselle aussi.
25:35On le sait moins.
25:36On ne le sait même carrément pas du tout.
25:38Donc, c'est aussi des choses qu'il faut pousser.
25:40L'automobile, on est spécialisé dans l'automobile.
25:42On ne fait pas de voiture, mais on fait des moteurs.
25:44On fait des boîtes de vitesse.
25:45On fait beaucoup de pièces pour l'automobile.
25:46Il faut aussi se spécialiser.
25:48Donc, je dirais qu'un soutien massif à l'industrie, parce que c'est important.
25:54Mais un soutien massif à l'industrie, ce se passe comment ?
25:56C'est de mettre en place des aides, de favoriser des implantations en apportant des avantages ?
26:02Comment vous voyez les choses pour réindustrialiser la Moselle ?
26:06L'aide, c'est une bonne chose, mais c'est un peu la course à l'échalote, parce que tout le monde le fait.
26:09Il vaut mieux travailler en profondeur pour créer une vraie synergie.
26:12Je pense à l'université, par exemple.
26:15Travailler avec l'université, avoir des chercheurs, avoir des laboratoires,
26:19attirer ces fameux emplois qualifiés que tout le monde va attirer.
26:22Travailler ce qui est en amont et ce qui est en arrière, c'est ça ?
26:24Il faut absolument travailler les deux.
26:25Ça ne se ferait pas en cinq ans.
26:26C'est quelque chose de beaucoup plus long que ça.
26:28Pour les dernières dix petites secondes qui nous restent, juste une dernière question.
26:32Pour ou contre le maintien du régime local en Alsace-Moselle ?
26:36Pour bien sûr, puisque c'est un gain net pour les salariés d'Alsace-Moselle.
26:40Et on pourrait sans aucun problème réfléchir à l'étante sur le reste de la France.
26:44Il faut savoir que ça a un coût aussi, puisque c'est 1,9% je crois de cotisations supplémentaires.
26:48Mais les garanties sont nettement meilleures.
26:50Jean-Michel Toulouse, merci d'avoir accepté mon invitation.
26:54Quant à moi, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un autre face-à-face spécial élection législative.
27:00Bonsoir.
27:00La société SLEB, spécialiste en menuiserie extérieure depuis 25 ans en Lorraine, vous a présenté Face à Face.
27:20Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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