Ukraine : des malades disparus des hôpitaux à Kiev
  • il y a 10 ans
A Kiev, capitale ukrainienne, Angelina Kariakina, l’une de nos correspondantes, nous donne des détails sur la situation.

– Angelina, ces trois derniers jours, plus d’un millier de manifestants ont demandé une aide médicale. Quelle est le moral au sein des activistes ukrainiens ? Sont-ils toujours prêts à se mettre en danger, ou la flamme est-elle en train de mourir ?

Angelina Kariakina :
“Le plan est de rester et de continuer la mobilisation. Alors que les manifestations se poursuivent jour et nuit, le nombre de blessés ne cesse d’augmenter. Les volontaires soignants aident les gens sur place, et beaucoup sont envoyés voir un médecin ou à l’hôpital. Les blessures des manifestants sont diverses, elles sont provoquées par les grenades assourdissantes, les balles en caoutchouc. Certains ont du être opérés des yeux. On a aussi des informations inquiétantes sur des malades qui ont disparu des hôpitaux et que leurs proches recherchent”.

– L’attention des médias est toute entière sur le quartier du Parlement à Kiev, qui est devenu l‘épicentre des affrontements. Quel est le rôle de la place de l’Indépendance, d’où la mobilisation est partie ?

Angelina Kariakina :
“La place de l’Indépendance s’est transformée en plate-forme d’aide et de repos. Il y a des tentes médicalisées, où l’on peut aussi se restaurer, trouver des vêtements et d’autres choses utiles. Les activistes sont inquiets à cause de la présence de plus en plus forte dans la ville de gros bras armés de battes de base-ball. Des patrouilles civiles sont organisées pour surveiller la situation dans la ville”.

– Alors que les affrontements se suivent et se ressemblent dans le centre de Kiev, y a t-il des développements dans le processus de négociation ?

“Des consultations préliminaires entre l’opposition et le cabinet du président doivent se tenir ces jours-ci, c’est ce qu’on dit. Et puis Vitaly Klitchko est venu voir Viktor Ianoukovitch our la seconde fois, cette fois au palais présidentiel. Mais il n’a pas été reçu, le président étant, paraît-il, occupé”.
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